Durham, Angleterre, Casse Willbury

[H.J : Je ne pouvais pas prévoir tes actions, et je ne voulais pas que mon personnage perde ce qu'il avait acquis. Après tout, il a bien le droit de ne pas se laisser faire. Et s'il doit mourir, so be it. Mais si jamais tu veux le tuer, essai de le faire de façon amusante ^^ ]

Il posa un genou sur le sol, transpirant grandement suite à l'effort produit. Gabe jeta un regard à son père, le jeune homme était en nage et à vrai dire, il mourrait de chaud. Il essayait de se forcer à sourire mais ren n'y fit. Il n'était pas bien, ce qui chez lui était rare.

- Je crois que mes batteries sont à plats, j'ai peut-être un peu trop user de mes pouvoirs dernièrement.

Il essaya de se redresser mais ses bras, fébrilent, le faillirent. Impossible pour lui de bouger, c'est à peine s'il arrivait à mouvoir son bras mécannique.

(hj : tu as perdu beaucoup plus que ce qui t'aurait été enlevé... Trop tard maintenant. Fin du HRP.)

Son père était visiblement inquiêt, mais il hocha simplement la tête. Il n'avait pas pour habitude de se poser beaucoup de questions, et dit simplement.

"Assieds toi... Là, à l'ombre. Je vais te chercher un truc à boire et à manger."

Et il s'en fut chercher une bouteille d'eau et des abricots secs. Les forces de Gabriel revinrent rapidement, mais pas sa capacité à faire ce qu'il faisait avant. Son père ne dit trop rien un instant, puis hasarda.

"Tu sais... Faudrait ptet que tu vois un médecin... ça jase pas mal sur les gens comme toi à la télé, t'as ptet quelque chose de sérieux."

Il but une bonne gorgé d'eau avant de se dresser sur ses pattes. Il regarda son père, étonné que ce dernier prenne en compte le phénomène mutant, jusqu'ici il n'en avait que faire. Il croqua dans un abricot sec et comble de la politesse, il parla la bouhe pleine.

- Chais rien qui cloche ! Chui chuste un peu différrent. En un gloup sonor il avala le fruit. Et puis, c'est pas comme s'ils allaient embêter les mutants qui respecte la loi, après une bonne nuit de repos tout redeviendra normal je te le promet.

Son père lui ordonna alors d'aller manger, et d'aller se coucher, pendant que celui-ci retournait au travail. La journée semblait ne pas vouloir passer.

Ce fut finalement au milieu de l'après-midi que quelqu'un entra dans la casse :



Gabriel put le voir arriver depuis la fenêtre, et un peu regarder autour de lui, semblant chercher quelqu'un. Naturellement, son père alla interpeller le nouvel arrivant. Ils discutèrent un instant dehors, puis son père l'amena dans son bureau, si bien qu'il put entendre quelques bribes de paroles.

"Chercher du boulot..." disait la personne.

Il descendit par les escaliers donnant sur le salon et se rapprocha prés d'une fenêtre afin d'écouter un peu mieux la conversation. Il ne voulait pas d'un nouvel employé, il pouvait très bien s'occuper de la casse lui même. M'enfin, c'est surtout le fait d'être considéré comme un incapable parson père qui le peine, il regarda donc le jeune homme : perplexe. Un doute l'envahit, voulait-il tant que ça une aide pour s'occuper de cette casse.
Il décida d'écouter.

Le dialogue était tout ce qu'il y avait de plus entretien d'embauche : demande de références, de CV, d'expériences...

L'homme qui s'était présenté spontanément s'appellait Ryan, et était en reconversion après avoir fait un peu de prison. Il n'avait pas d'expériences particulières de la ferraille, mais avait des gros bras, et beaucoup de motivation, ainsi qu'un net besoin de travailler en urgence. Et ses références et recommandations étaient plus que convenables.

Finalement, son père et Ryan sortirent, et tombèrent sur Gabriel. Ryan ne dit rien, se contentant de le regarder d'un air neutre.

"Ah, euh, Gabriel, c'est Ryan, il va bosser un peu ici, il a besoin de se faire quatre sous. Et comme tu ne tiens pas la forme..."

"Quoi ? Je suis crevé une journée et tu cherches déjà à me remplacer ?! "Il jette un regard froid à Ryan, puis continu. "On a pas besoin d'une aide supplémentaire, c'est des coût en plus sans compter que..." Il montre son bras d'un regard, le sien, qu'il cache derrière son dos.

Gabe était jaloux du nouveau venu, inutile de dire pourquoi. Il pouvait plus faire son travail, et c'était la meilleur solution. Mais ça, il ne voulait pas se l'admettre.

- On a pas de place, ici, désolé. Vous feriez mieux d'aller demander ailleurs.

Son père se dressa et s'emporta :

"Gabriel Willburry ! Arrête immédiatement ton cinéma ! Présente tes excuses à monsieur, et retourne dans ta chambre ! Je ne veux plus te voir de la journée tant que tu seras dans cet état ! J'estime être encore assez capable pour gérer mon entreprise, contrairement à toi !"

Il se faisait vertement tancer devant le nouvel employé qui, pudiquement regardait ailleurs. Une fois l'orage passé, il se tourna vers Gabriel, à qui il adressé un modeste bonjour, suivi d'un léger sourire narquois.

[H.J : J'ai été un peu pris ces derniers temps à cause de mon concours, maintenant, c'est fini et je redeviens assidu. ]

Mécontent, surtout à cause des réflexions de son père, Gabe rejeta sa haine envers le nouveau venu. Il hésita entre tirer la langue ou faire un doigt, mais se retint. Il tourna les talons, puis se dirigea vers sa chambre. Il s'asseya sur le lit, marmonna quelques injures contre l'inconnu. Certainement que sa rage se dissipera avec le temps mais l'idée d'être tout simplement remplacé par un inconnu lui était insupportable. D'ailleurs, il devait prendre l'air ! Il ferma le loquet de sa porte et se glissa par la fenêtre pour aller dans le garage chercher sa moto...

- Ben merde ? Où est ce qu'elle est c'te conne ?

Après avoir regardé un peu partout il en vint à la conclusion qu'elle lui avait été volé... Certainement par le nouveau !!! Mais pas d'accusations hâtive, on va dabors en informer son père puis la police.

- Papa, ma moto n'est plus dans le garage.

Son père était en train de faire "visiter" son nouveau lieu de travail à l'employé, ainsi qu'expliquer le travail. Ryan ne disait pas grand chose, se contentant d'hocher la tête d'acquiescement, et posant rarement des questions sur des points de détails, lorsque Gabriel surgit, avec sans doute un petit nuage de vapeur au dessus de la tête.

Ryan haussa les sourcils de surprise. Visiblement, le fils du patron risquait d'être une grosse épine dans le pied... Le genre de boulet caractériel à traîner quoi. D'ailleurs, le patron semblait assez exaspéré.

"Gabriel... Je sais qu'elle n'est plus dans le garage. La police m'a appelé ce matin pour me prévenir que ta moto avait été mise en fourrière parce qu'elle était mal garée en ville. Il faudra d'ailleurs qu'on tire ça au clair."

- Mal garé en ville ? Mais qu'est ce que c'est que ce bordel ?! La dernière fois que je l'ai prise c'était y a une semaine !!!

Il enfonce ensuite ses mains dans les poches, et se tait. Bah, s'il ne peut plus aller en ville le mieux c'est encore de suivre son père et le nouveau. Il ne lâche pas " Gros bras" du regard, il n'a certainement pas envie de lui céder son territoire alors, va falloir qui se montre fort.

Son père lui jeta un regard noir et appuyé : il l'avait dit, ils allaient devoir regler ça, et ce n'était sans doute pas les atermoiements d'un Gabriel semblable à un caniche dont l'espace vital aurait été envahi qui allaient le mettre dans de meilleures dispositions.

Au milieu de tout ça, Ryan regardait sans rien dire, un air ironique et amusé nettement affiché. Visiblement, Gabriel était en position de faiblesse dans toute cette affaire. Il reprit alors l'initiative en s'adressant à son père, oubliant totalement la présence du fils. Sa voix était profonde et timbrée.

"Nous en étions au stockage particulier du caoutchouc."

Gabe, gamin, imita Ryan dans ses mimiques et dans sa voix en parlant en même temps que ce dernier. Il adressa ensuite un regard à son père, la mine coléreuse, pourquoi allait-il s'embarasser avec un inconnu surtout qu'avec son bras Ryan pourrait s'avérer être un ennemi des mutants.

- Est ce qu'au moins, t'as déjà travaillé dans une casse ?

Il espérait une réponse négative, quelque chose l'énervait dans l'attitude de "Gros Bras", certainement parce qu'il le voyait comme le reflet de sa propre faiblesse.

- De toutes façons, nous n'avons pas les moyens d'engager un nouvel employé.

Son père était devenu tout rouge : Gabriel recommençait ses insolences et à se mêler de ce qui ne le regardait pas. Mais avant qu'il ne puisse à nouveau vilipender Gabriel, Ryan répondit simplement, histoire de désamorcer.

"Non, je n'ai jamais travaillé dans une casse. J'ai surtout fait du bâtiment avant, et de la métallurgie. C'est pas trop loin." Son regard trahissait un esprit un peu plus affûté que ce que ses gros bras laissaient entendre.

"De toutes façons, je ne vois pas pourquoi tu parles de nouvel employé... Tu n'es pas salarié ici, que le patron m'a dit."

Son père hocha la tête, puis gromella.

"De toutes façons, en peu de temps, il sera aussi compétent que toi, voire plus. Tu pourras commencer à penser à faire ta vie."

Penser à faire sa vie ? Même si l'idée ne le déplaisait pas trop, il avait depuis toujours imaginer son avenir ici. Il garda ses mains dans ses poches, fixant atrocement du regard "gros bras" qu'il se surprenait à détester de plus en plus.

- Ma vie ? Qu'est ce que t'en as à faire ? * Il exhiba son bras en métal sans même se préoccuper de ce que pouvait bien penser Ryan. * Qu'est ce que je peux bien faire, hein ? Qui engagerait un mutant illéttré incapable de lacer ses chaussures des deux mains ! Mon avenir est ici, jusqu'à ce que le gouvernement juge opportun de me foutre en prison pour ma différence !

Il replongea ensuite sa main dans sa poche, puis, détourna le regard vers Ryan pour analyser sa réaction.

Ryan jeta un regard perplexe au père de Gabriel qui haussa les épaules : un petit dialogue sans paroles qui semblait des plus exaspérants, mais qui heureusement ne dura pas.

"Gros-bras" tourna la tête quelques instants, cherchant visiblement quelque chose du regard. Il avisa une épave récemment arrivée, sortit une main de sa poche : la voiture se souleva de terre et vola à une allure modérée jusqu'à eux. Elle se disloqua ensuite, alors que Ryan sortait la 2e main de sa poche, et les diverses parties se compactèrent et volèrent vers les zones correspondant à leur stockage. L'opération finie, il expira profondément par le nez, et remis ses mains dans ses poches, avant de dire, laconique :

"Cherche du taf chez un ferrailleur..."

Comment décrire la réaction de Gabe ? Les yeux écarquillés, la main valide tremblant, nul doute que ce pauvre jeune homme fut à la fois étonné et effrayé par la démonstration de "Gros-Bras". Il mit une bonne trentaine de secondes avant de pouvoir articuler la moindre parole.

- Je...Quoi... T'es un mutant toi aussi ?

Il ne prêtait plus attention à son père, complètement abassourdie par la démonstration de puissance de Ryan. Il prit une large inspiration et tenta, vainement et bien trop tard, d'afficher une certaine assurance.

- Avec un tel pouvoir tu pourrais être champion de Catch ou de boxe, pourquoi tu viens travailer dans une casse ?

Il voulait juste se montrer désagréable au début, mais il remarqua la pertinence de son propos. En effet, quelqu'un capable de tels prodiges et qui n'était en plus pas stupide, pouvait accomplir ce qu'il voulait. Alors pourquoi venir bosser dans une casse de Durham ?

Il haussa à nouveau les épaules, et répondit simplement.

"Parce que je cherche un taf honnête pour me réinsérer. Je veux pas me vendre avec ce que j'ai de paranormal. J'ai fait de la taule parce que j'ai braqué un coinvoi de fonds avec mes pouvoirs. Alors maintenant, je veux bosser honnêtement."

Il sortit ses mains de ses poches et croisa ses bras, faisant saillir ses biceps.

Convaincu, il se tut tout de même pour aller se placer devant son père tournant impoliment le dos au mutant du nom de : "Gros-bras ". Il se sent libre maintenant d'exposer son bras métallique, et il ne se gênera d'ailleurs pas.

- P'pa, je pense que ce serait bien qu'il reste finalement, peut-être qu'il en connaît un peu plus sur les mutants et qu'il pourra m'apprendre deux ou trois trucs. Et puis, braquer un convoi... Il n'y a pas plus COOOOOL !!!!!

Le lunatique, se dirigea ensuite vers Ryan, puis tendit sa main métallique vers lui.

- Je suis Gabriel Willburry, et j'suis désolé pour mon attitude.

Son père explosa :

"Non mais tu te rends compte de ce que tu dis ?! Il a fait de la prison, et tu as encore le culot de trouver ça cool ?! Il est ici pour travailler avec moi ici, pas pour entendre ce genre de discours, et encore moins pour être ton prof particulier ! Tu devrais avoir honte de dire des choses pareilles !"

Il vira ensuite Gabriel comme un malpropre tout en s'excusant auprès de Ryan, qui avait gardé le silence, du comportement inadmissible de son fils.

"Gros bras" et "l'homme qui ne rit jamais" l'avaient un peu agacé. Ben quoi, qui ne trouverai pas ça super de braquer un fourgon, le vol n'est pas le pire des crimes tant qu'il n'implique pas la situation d'un innocent. Il décida d'aller se changer les idées en allant se promener dans la casse, trouvant la compagnie des carcasses bien plus plaisante que celle de ses congénéres.

Il s'asseya sur une pile de voiture entasser, puis décida qu'il était temps de s'entraîner un peu pour voir où en était la batterie de son pouvoir. Il posa sa paume et se concentra.

C'est avec un certain désespoir qu'il constata que ça ne fonctionnait pas. C'est comme si ça voulait, mais que ça ne marchait pas... Sans doute cherchait-il trop gros et trop complexe pour commencer. Toutefois, de son point de vue haut perché et précaire, il put voir Ryan et son père se séparer : son père retournait à l'intérieur, probablement pour préparer de la paperasse, et Ryan téléphonait, calmement, sans doute pour prévenir qu'il avait trouvé du boulot.

Bizarre, un peu triste de voir que ces capacités semblaient diminuer. Mais pas grave non plus, il regarda pendant un moment Ryan téléphoner se demandant bien ce que pouvait cacher un aussi singulier personnage. Prudemment, il descendit de son perchoir pour aller espionner le nouveau venu. Histoire d'écouter en cachette ce si fabuleux, incroyable et estimé nouvel employé qui avait su convaincre son père.

Marchant tranquillement, Ryan devisait avec quelqu'un, de sa voix au timbre si charmant.

"Oui, j'ai décroché le job."

"Oh non, il n'a pas été très difficile à convaincre."

"Non, je serai tout seul, enfin, à part son gamin quoi.

"Ouais"

"Bah, ça devrait pas être trop un problème, c'en est un aussi."

Il rit alors

"Ouais, je me suis fait un fan. Non mais bon... Il comprend pas encore tout à la vie quoi."

"Non, j'en sais rien, mais bon... Vu comme il passe son temps à me tourner autour, je pense que ça viendra vite."

"Ouais, merci, toi aussi..... Moi aussi."

Puis il raccrocha le téléphone et le rangea dans sa poche avant de repartir vers le père de Gabriel.

Bah, rien de suspect. Si ce n'est qu'il vient d'avouer à un inconnu qu'il était un mutant... De toutes façon, pensa-t-il, le gouvernement vient de me ficher alors peu importe. Il enfonça ses mains dans ses poches et continua sa filature. Certainement pas très discret, mais il n'en avait que faire. Rebelle attitude pour aujourd'hui, au point où il en était. Il se mit à l'encoignure de la porte pour suivre à distance la suite de l'entretien entre son père et Ryan. Il se repassait sans cesse la discussion de Gros Bras et une phrase le dérangeait : "Non, j'en sais rien, mais bon... Vu comme il passe son temps à me tourner autour, je pense que ça viendra vite."
** Qu'est ce qui viendra vite ? Est-ce qu'il cherche à me pousser à lui faire confiance ? ** Il en conclut qu'il devenait certainement paranoïaque à cause du système de listage des mutants mis en place par le gouvernement.