[NeXus 2.11]Visite des laboratoires de Bishop Industries

... Je peux essayer d'en ouvrir une.

Myou ne précisa rien d'autre, mais n'en pensait pas moins à son bic. Et au pire, elle pourait toujours employer la manière mi-forte : sortir un pic de métal de son poignet et trouer le contrôleur de l'ouverture, et si celà n'allait toujours pas, un bon coup de pied, n'est-ce pas !

Elle attrapa un communicateur qu'ils avaient trouvés sur les gardes, et tendit l'autre à Fabrisio.

... Il ne faut pas allumer les micros des communicateurs pour nous parler entre nous : utilisons les nôtres. On sait jamais, si d'autres personnes de ce labo sont sur la fréquence...

La jeune mutante l'ajusta desuite à son oreille, jetta un dernier coup d'oeil aux écrans s'assurant que personne n'avait apparu, puis sortit, suivie elle s'en doutait de Franck et Léo : les équipes devaient rester les mêmes.
Avant de sortir, elle précisa.

... Si jamais nous n'arrivons pas à l'ouvrir, nous vous rejoindrons, et y retournerons ensemble...

Sur le chemin, tout en restant sur ses gardes, elle se trouvait bien bavarde... Surement le fait d'être totalement plongée dans l'action. Elle se laissait aller... et c'était plutôt agréable.

Myou coutourna la salle ronde pour arriver à l'entrée de la salle en forme de L : celle qui devait renfermer cette sorte de... morgue. Elle ne réfléchissait pas trop à ce qu'elle y trouverait. Mieux valait pas... De là, elle pourait voir le reste de l'équipe qui chercherait à entrer dans la salle ronde avec les paillasses.

Elle se concentra pour sortir un petit pic de son bras en métal, le plus régulier possible, pour désocer légèrement le controleur de la porte sécurisée : elle voulait avoir accès aux fils derrière, histoire de les dénuder un peu et de s'y connecter rapidement avec son BIC. Ainsi fait, elle pourrait tenter de lui faire ouvrir la porte.Ce serait toujours plus discret que d'arracher toutes les connectiques et d'éventuellement déclencher une alarme ou pire, bloquer toutes les issues...

Les deux pièces étant situées l'une en face de l'autre, le groupe n'avait véritablement à se séparer qu'à la dernière minute. Le couloir était aussi calme qu'à leur arrivée. Le silence n'était perturbé que par le crissement de leurs semelles sur le linoléum vert amande, et par ce bourdonnement sourd, qui s'intensifia lorsqu'ils contournèrent le mur incurvé. C'était calme, trop calme.

Avatar montra des signes de nervosité alors qu'ils approchaient de la fin de l'arrondi. Fear communiqua ce détail au groupe. Ils aperçurent un jeune homme au milieu du couloir, entre les deux salles cibles. Plutôt grand et bien bâti, il ne devait pas être plus vieux que Frost et Gravity. Il était brun et portait une blouse blanche. Son regard croisa celui des mutants.

Myou de son côté, parvint à matérialiser un pic effilé sur son bras de métal, mais l'irruption de l'inconnu à la blouse la dissuada de mettre son plan à exécution tout de suite.

Léo avançait aux côtés de Fear. Cette dernière était si jeune que quelque part, il se prit à prendre soin d'elle. Il fallait dire que quelque part, elle compensait le manque qu'il éprouvait par rapport à l'absence de son frère. Il ne la voyait pas comme une soeur, ne la connaissait pas assez, mais il ne pouvait s'empêcher de vouloir prendre soin d'elle, elle qui semblait si fragile du moins en apparence.

Jusqu'à présent, ils n'avaient pas connu trop d'embrouille, à part la boulette qu'il avait commis en fonçant tête baissé dans l'autre salle.

* Oui... Bon... *

Le groupe avançait plutôt tranquillement. Jusqu'au moment ou avatar se mit à grogner. Ils se retrouvèrent alors face à un jeune homme en blouse blanche. Que pouvait faire un garçon de leur age ici.

A peine s'était-il posé la question qu'il vit Frost se précicipter vers lui. La scène aurait pu avoir un côté comique vu ce qu'il se passé. Frost chercha à plaquer l'homme au sol mais il fut presque arrêté. La différence de cdorpulence était plutôt évident. Il se demandait d'ailleurs comment leur leader ne s'en était pas rendu compte.

* Mais arrête d'être moqueur! *

Les deux hommes finirent leur course contre le mur. Bien que la scène semblait s'être passé au ralenti pour Léo, il fallait maintenant réagir. Si le jeuen homme parvenait à s'enfuir, il ne lui faudrait certainement pas grand temps avant de donner l'alerte.

Avoid se précipita à son tour sur les deux jeunes garçons et tenta de venir en aide à Frost. Il chercha à saisir les bras de l'homme en blouse pour le maintenir davantage.

C'était moche de se mettre à deux contre un mais ils n'avaient pas vraiment le choix. Une seconde d'inattention et il en était fini d'eux.

Les deux pupilles bleues océan de Sven se translatèrent lentement vers William alors que Fabriso fondait sur lui, tel un hiboux sur un lapin, sauf que le faucon semblait plutôt s'être mangé contre une vitre, tel Errol, qu'il avait lu dans un antique bouquin du XXe siècle.

Discrètement, il glissa à Jess : "Ouh là, il est chaud ce soir... Tu vas voir que Léo va lui péter une crise de jalousie bien sentie... Qu'est-ce que je disais..."

Léo s'était élancé à son tour sur l'homme en blouse blanche. Une véritable orgie, songeait Sven. Il n'avait pourtant pas aperçu la pleine Lune dehors, mais d'un autre côté, il y avait peut-être des nuages. Il y avait toujours des nuages dans son sillage, et si ce n'était pas là, c'était dans son esprit.

Les yeux du mutant norvégien s'arrondirent quand il vit William mettre un coup de tête à Fabrisio. Incroyable... Non seulement Fabrisio tentait de violer un inconnu, mais en plus, cet inconnu semblait consentant. Tout du moins, au premier abord...

Sven s'avança alors pour réceptionner Fabrisio.

"Tu sais, tu devrais un petit peu te ménager. Et puis pense un peu à ce que nous sommes venus chercher ici... Stronzo. Même si je sais pas ce que ça veut dire."

Puis il s'adressa à William, que ceinturait toujours Léo, avec une candeur décoiffante.

"Excusez-moi, on cherche la salle où il y a des gens débités en rondelles de planqués, et les dossiers ultra-confidentiels sur le meilleur moyen de faire cuire un mutant : à la vapeur, ou bien en paupiette. Personnellement, je préfère la cuisson à la vapeur, mais c'est sans doute parce qu'on me dit souvent que mes propos sont vaporeux.

Quoi qu'il en soit, ce serait sympa que vous nous disiez comment il faut faire, et j'espère d'ailleurs que vous n'allez pas nous faire un coup de Jarnac, sans quoi on serait obligé de vous poursuivre, moi et une copine.

Ce ne sont pas des menaces en l'air. Elle a une tomate."

Il leva un doigt , pour mieux appuyer ses propos, tout en hochant vigoureusement la tête.

Arrivé devant les portes de ce qui semblait être leur objectif, il avait fallu qu'un employé fasse des heures supplémentaires. D'ici quelques minutes il allait probablement le regretter.

Fabrisio fut le premier à réagir de manière violente, ce qui étonna un peu Frank qui l'aurait plutôt vu tenter l'approche subtile malgré leurs tenues qui laissaient peu de chance de les confondre avec un groupe de laborantin en vadrouille.
Et Léo qui s'y mit aussi, avant que Fabrisio ne prenne un magnifique coup de boule; le jeune homme dut se retenir pour ne pas se mettre à crier "une baston ! une baston !" tout en frappant dans ses mains.

Il regarda Sven poser sa question avec des yeux ronds. En fait, il avait si rapidement perdu le fil qu'il n'était même plus sur que c'était une question...

"Tu tentes de le rendre fou, Cloud ? On n'a pas trop le temps pour ça..."

Avec l'aide de Léo, il pourrait sans doute le maîtriser et aller l'attacher avec les deux gardes. Le mieux était de continuer la fouille et de sortir d'ici avant que quelqu'un d'autre ne décide d'aller se promener dans les couloirs en plein milieu de la nuit.

Il donna une tape amicale dans le dos de Fabrisio pour lui signifier qu'il comprenait sa douleur, sa probable envie de vengeance, mais qu'il prenait le relais.

"Continue de chercher les échantillons, on va s'occuper de lui."

Profitant du fait que Léo le ceinture, il envoya son poing dans le ventre du nouveau venu dans le but de lui couper le souffle.

Myou avait été arrêtée en plein élan, et franchement ne sut comment réagir devant la situation. Elle était toujours prête à donner un "coup de bras" à droite à gauche si besoin est, mais Fabrisio se lança sur lui, suivit de Leo, puis Franck, le tout saupoudré d'une question cloudienne, dont Myou se prometait qu'un jour, elle percerait les mystères. Tout du moins de les comprendre.

La jeune mutante se dit que le jeune homme semblait avoir l'esprit ailleurs, et avec le bon coup de Franck, ne pourrait surement rien faire dans l'immédiat. Elle détestait l'admettre, mais Franck avait raison. S'ils étaient découverts par ce gars, mieux valait se dépêcher pour atteindre leurs objectifs. Ca n'aurait servit à rien qu'elle se jette aussi sur le garçon. Il ne criait pas : il l'aurait déjà fait sinon... Qui plus est personne dans les communicateurs des deux gardes n'avait sinifié quoi que ce soit, donc cet inconnu n'avait du actionner aucune alarme.

Aussi, elle se retourna discrètement vers ce qu'elle avait tenté tout à l'heure, souffla un bon coup pour se calmer, et réemploya la même technique : essayer de sortir un pic pour désosser le boitier de sécurité à l'entrée, et atteindre ainsi les connectiques. Elle faisait tout pour aller rapidement mais surement, mais elle voulait à tout prix continuer la mission. Pas question de faire demi-tour si tôt, sans avoir rien accompli.

Jessica observait la scène, la carte en main. Elle frissonna lorsqu'elle entendit les paroles de Sven au sujet d'un éventuelle savant fou mettant des têtes de femme sur un corps d'homme... horrible! L'image qui passa furtivement dans son esprit la fit se figer un instant sur place. En temps normal, ça ne lui aurait presque pas fait d'effet. Mais par les temps qui court, mutant et expérience, elle trouvait que c'était tout à fait possible, et c'est ce qui la choqua le plus. Quand à une vivisection et au kouglof, elle ignorait ce que c'était, ce qui vallait mieux pour elle.

Elle grimaça avant de chasser ses pensées et de se tourner vers les autres qui se séparaient déjà en deux groupes. Elle se rapprocha de Fabrisio, tandis que Frank attachait les deux gardes à l'aide d'une blouse. Elle évita soigneusement de le regarder faire.

Sa main était posée sur le pelage d'Avatar, tandis que les autres parlaient des portes à ouvrir. Elle regretta de n'avoir trouvé qu'une seule carte, mais elle ne pouvait pas les inventer. Tanpis, il faudrait faire avec, ils pourraient toujours se la passer lorsque la première serait ouverte.

Léo à côté, elle avança avec eux vers la salle, lorsqu'elle sentit la créature se crisper sous des doigts, et grogner.

« Il y a quelqu'un. »

Trop tard.
La suite se déroula trop vite. Fabrisio s'élançait déjà vers l'inconnu, tentant de le plaquer au sol. Mais le jeune homme était plus fort, visiblement, que Fabrisio ne l'avait cru. Jeune... une furtive pensée lui traversa l'esprit, mais elle disparu lorsqu'ils commencèrent tous à se battre. Son doute s'évanouit pour prendre le partie de ses coéquipiers, qui que soit cet homme. Elle sursauta lorsque Cloud lui murmura que Léo allait piquer une crise, et ne put s'empêcher de poser son regard sur lui.

Un coup de tête, Fabrisio envoyer au sol, Sven qui le ratrappait en débitant des salades. Et Léo qui fonçait dans le tas, bientôt suivit de Frank. Celui-ci leur dit de continuer, et elle se tourna pour découvrir Myou prête à faire sauter un boitier avec ses piques pour ouvrir la porte. Elle hésita un instant, et s'avança vers la seconde porte, circulaire. Elle sortit la carte et l'inséra dans l'ouverture prévue à cette effet, espérant que l'alarme ne se déclencherait pas, prête à s'écarter de la porte.

Full Metal introduisit son aiguillon dans le boîtier, mais lorsqu'elle tenta de faire levier, il se brisa net et ses miettes tombèrent au sol dans un tintement métallique.

De son côté, Jessica avait passé la carte magnétique dans la fente du boîtier de la salle circulaire. Un petit bip retentit, puis une phrase se mit à défiler dans l'écran LCD : "Veuillez saisir le code d'accès, svp."

L'inconnu était maintenant courbé en deux. Le coup de poing de Frank n'avait rien d'un polochon et avait eu l'effet escompté, sans pour autant le mettre KO. Léo le maintenait toujours au mur. Fabrisio quant à lui, reprenait ses esprits sous l'attention vigilante de Sven. Un petit bruit d'escalope molle se fit entendre aux pieds de ce dernier. Une carte d'accès était visiblement tombée de la blouse de l'inconnu.

La petite bagarre ne semblait avoir alerté personne. Le même silence bourdonnant se faisait toujours entendre.

[hrp : William poste en premier sur ce tour, puis Fab etc. Essayez de poster aussi rapidement et efficacement que possible, on commence à être vraiment justes sur le timing, merci d'avance.]

[hrp : ce post remplace celui de Fabrisio qui est absent. La résolution partielle en vert ne concerne que le groupe de Fabrisio.]

Les paroles de William attirèrent l'attention de tous les jeunes. Fabrisio indiqua aux garçons de laisser William s'exprimer et tendit la carte d'accès qui était tombée à William en lui disant de les aider à ouvrir les portes, puisque leurs objectifs semblaient correspondre.

Le groupe se sépara en deux. D'un côté, Myou, Frank, William et Léo pour ce qui était d'après William la salle d'éveil en forme de L, et de l'autre Fabrisio, Sven et Jessica pour la salle ronde dite d'incubation. William leur transmis les codes d'accès qu'il avait passé son temps à archiver pendant son stage dans le complexe. Les portes s'ouvrirent simultanément.
Fabrisio entra prudemment dans la pièce. La pièce était aussi circulaire que le laissait entendre sa forme sur le plan de leur professeur. Eclairée par des veilleuses incrustées dans le sol sous leurs pieds, elle était relativement obscure, si ce n'était la lueur verdâtre qui se dégageait de caissons remplis d'un liquide vert dans lequel flottaient des corps nus et branchés à une multitude de fils. L'un d'entre eux s'introduisait directement dans la bouche des êtres humains contenus dans les cuves. Une collection d'hommes et de femmes flottaient ainsi inertes, à quelques spasmes nerveux près.



Avatar se mit à grogner près de Jessica. Son image vacilla un instant avant de disparaître. Une vive douleur s'insinua dans la tête de la jeune fille, comme un crissement insoutenable et continu. Dans l'un des bocaux, le corps glâbre d'une jeune femme avait ouvert les yeux et observait Jessica avec un regard de poisson rouge.

Jess avait déjà le coeur qui battait la chamade lorsqu'elle avait inséré la carte d'accès dans le lecteur, mais son rythme s'était encore accéléré lorsqu'elle avait vu qu'il fallait également un code qu'elle n'avait pas. Derrière, les bruits de luttent cessèrent un instant, et elle se retourna pour voir un jeune homme neutralisé par ses coéquipiers, et qui tentaient de parler.

Ce qu'il dit fit remonter le doute qu'elle avait eu en le voyant, et elle ne pu s'empêcher de s'en vouloir, du culpabiliser. Si ce qu'il disait était vrai, et confirmait son impression première, alors ils avaient battu, frappé, quelqu'un qui n'était peut-être pas de leur côté mais en tout cas n'était pas contre eux. Lui aussi semblait avoir inflitré le bâtiment...

« Salle d'incubation et de réveil ? Qu'est-ce que... »

Elle s'interrompit, ne sachant pas vraiment ce que signifiait incubation. Elle avait déjà entendu ça, mais ne voyait pas vraiment de quoi il s'agissait. Salle de réveil par contre, ça elle connaissait. Mais pourquoi y en avait-il une dans un laboratoire ? Elle coupa court à ses pensées en entendant qu'il possédait les codes d'accès.

« Tu le connais ? »

Jess revint vers le boîtier pour taper le code qu'il lui donnait, et vit un petit voyant vert s'allumer, avant que la porte ne s'ouvre, révélant le mystère. La jeune fille se figea, d'abord sans comprendre ce que c'était dans les espèces de tubes. Puis elle réalisa soudain qu'elle avait pourtant bien comprit, et se plaqua une main sur la bouche pour étouffer une exclamation de surprise...

Mais elle ne comprit pas plus ce qui suivait. Son autre main était dans le pelage d'Avatar, présence rassurante. Mais celui-ci disparu, laissant dans sa tête une douleur lancinante, insupportable. Elle se prit la tête dans les mains, essayant d'étouffer ce son qui l'envahissait. Lorsque son regard croisa celui d'une femme. Elle la regardait si fixement que Jess détourna les yeux, tentant de comprendre ce qu'il lui arrivait, mais elle ne parvenait pas à réfléchir. Est-ce que son pouvoir ne fonctionnait plus ? Elle n'en savait rien. Elle regarda Fabrisio et Sven avec un air presque suppliant et voulu sortir de la pièce. Mais au lieu de ça elle s'avança vers le poisson rouge, voulant qu'elle arrête. Elle avait l'impression que cela venait d'elle.

Sven tança vertement Frank et Léo aux mots de William

"Vous voyez ! Plutôt que de faire les kakous, il suffisait de demander. Vous seriez surpris d'une nombre de choses qui se résolvent avec un sourire et quelques notions de politesse. Presque autant qu'avec un clafoutis ! Mais bon... Le clafoutis, c'est une arme très puissante. Parfois, c'est la seule chose qui nous reste. Encore faut-il penser à un prendre un avec soi."

Ce que Sven vit lui coupa directement ses idées de clafoutis, ainsi d'ailleurs que l'idée même d'en manger ou d'en confectionner un.
Il s'approcha d'un des tubes verts, songeant un instant que ces personnes n'avaient même pas de maillots de bain, et fit toc toc à la vitre machinalement. Qu'est-ce que c'était que ces machins ? Cela ressemblait à des hot dogs, sauf qu'à la place du knack, il y avait un être humain, et que la mayonnaise était verte.

"On dirait des golems... Des créatures animées par quelque force maléfi..." Jess euh... Jess ?" Il ne se rappelait plus son nom de code, mais s'approcha quand même de l'aquarium vers lequel se dirigeait Jess, roulant des yeux presque aussi ronds que son occupante.

Frank recula les mains tournés vers le ciel. Faire confiance à un membre du laboratoire lui paraissait insensé, même si ce dernier semblait être lui aussi plongé dans un truc pas très net.

"Ok, je tape plus..."

Il posa son poing sur le torse de William et le fixa.

"Mais ne fait pas le con !"

Il laissa William taper le code pour ouvrir la porte et le poussa pour entrer le premier. Il aurait sans doute était plus intelligent de laisser Léo devant, mais maintenant qu'il avait un pied un l'interieur, il se sentait obligé d'aller jusqu'au bout.

Il avanca prudement jusqu'au bord du L, attentif au moindre son, et se pencha sur le bord du mur pour observer le reste de la salle. Si un autre chercheur avait décidé de trainer un peu dans le coin, il n'aurait pas d'autre choix que du lui faire subir la même chose que les gardes. La porte coulissa silencieusement pour révéler la partie intérieure du L. Le long du mur, face à la porte et donc des jeunes mutants, une série d'écrans et d'appareils de monitoring était alignée. Ils affichaient des graphes que même William et ses études de médecine ne parvenait pas à comprendre. De ce côté là, personne n'était visible, seulement ces machines. Le groupe put donc avancer plus avant dans la pièce, en quête des échantillons qu'ils étaient venus chercher, et pour William en exploration pré-sabotage.

La remarque de Sven laissa Léo un peu bête. Oui bon d'accord, pour ce coup làa, il avait eu raison. Mais ils avaient surtout eu de la chance de tomber sur un type qui semblait de leur côté plutôt qu'un de ses scientifiques qui les auraient mis sur des tables avant de les disséquer. A son tour, Frank s'excusa. Chose que Léo ne fit pas et il emboîta le pas au groupe avec lequel il partir.

Ainsi William était de leur côté. Mais pourquoi?

" Dis moi William, qu'est-ce que tu fais ici? Et comment se fait-il que tu nous ide comme ça? "

Frank venait d'acctionner le mécanisme et la porte s'ouvrit. Un tas de graphes se trouvaient devant eux. Chose pour Léo qui ne rimait à rien. Il n'y porta d'ailleurs que très peu d'intérêt.

" Tiens monsieur le scientifique. Tu peux nous en dire plus sur ses.. trucs "

Après s'être assuré que la pièce était vide de toute présence; Léo y pénétra et commença à jeter des coups d'oeil partout avant de ne toucher à quoi que ce soit. Le groupe s'enfonçait de plus en plus dans la pièce qui semblait calme et sans surveillance. La rangée de moniteurs continuait le long du mut en face de la porte, puis s'interrompait au niveau de l'angle droit du mur menant à l'autre section du L. L'éclairage de la salle s'allumait automatiquement à mesure que les mutants avançaient. Au pas prudents de Léo, ils finirent par explairer une portion de ce qui se trouvait au centre de la pièce, au niveau de la bifurcation du L : des tables étaient alignées, un nombre indéterminé puisque seule une petite partie de la pièce était éclairée. Une sorte de tissu caoutchouteux recouvrait une forme sur la tableau et ce qui ressemblait à une perfusion était posée à côté de chaque table. D'un oeil, Léo remarqua la caméra qui leur avait retransmis la même image mais d'un point de vue différent dans la salle de garde.

L'incubateur sur lequel Cloud avait choisi de toquer contenait un jeune homme aux cheveux clairs et aux traits aquilins, qui n'étaient pas inconnus au groupe, lui aussi dans son plus simple appareil, et flottant, comme les autres, dans une solution verdâtre. Ses yeux papillonnèrent, puis se dardèrent sur Sven, qui s'éloignait pour rejoindre Jessica.
Seul Fabrisio remarqua que l'homme semblait s'agiter tandis que tous les autres corps flottants dans les autres cuves ne bougeaient pas, à l'exception de la jeune fille dont s'était approchée Jessica. Les yeux du jeune homme roulèrent dans ses orbites comme s'il allait défaillir, puis une onde de choc ébranla sa cuve et les vitres de sa prison aquatique cédèrent comme sous une pression énorme. L'eau verdâtre s'écoula au sol dans un bruit poisseux, mouillant les pieds des mutants, faisant fumer les éclairages incrustés dans le sol. La cloche qui fermait la cuve à son sommet, privée de son support, commença à tomber sur le corps nu et couvert d'une substance translucide et gélatineuse de l'homme qui venait de sortir de sa cuve, et qui gisait par terre, son tube encore profondémment enfoncé dans le gosier. Il leva une main vers le dôme qui lui tombait dessus, et il s'émietta instantanément pour lui tomber dessus en petits copeaux. Le tout n'avait pris qu'une dizaine de secondes tout au plus.
Pantelant, l'homme dégoulinant de l'émulsion visqueuse saisit le tube qui plongeait dans sa gorge et le retira vivement comme un fakhir retire un sabre de sa gorge, dans un gargouillis répugnant. Ce n'est qu'à ce moment que les trois NeXus reconnurent le visage de Jon Parker.

La jeune fille fixait quant à elle toujours Jessica, et la douleur qui vrillait les tempes de Fear était de plus en plus forte, comme si quelqu'un resserrait un étau autour de son cerveau. Jon fit plusieurs pas hésitants en avant vers le groupe. Certains autres corps commençaient à s'agiter dans leurs cuves. A vue de nez, cette salle comprenait un nombre de cuves largement supérieur au nombre de mutants de l'institut présents.



Le deuxième groupe avait continué d'avancer dans la salle d'éveil. Ils entendirent néanmoins un gros fracas de verre brisé en provenance du couloir. Ils étaient maintenant proches des tables recouvertes d'une housse noire. Alors qu'ils s'approchaient, ils purent remarquer que des pieds dépassaient parfois de la housse noire et de texture caoutchouteuse. Les perfusions qui faisaient le pied de grue près des tables étaient également connectées à ce qui semblait être recouvert par les couvertures. De petites étiquettes étaient collées sur les poches des perfusions. Un mot unique et à chaque fois y était inscrit : Sarfati, Powell, Goldoni, Watts, Ramirez, Cleveland, Parker, Cohen...
Mais les quatre mutants n'eurent pas le temps d'aprofondir leurs recherches. Un autre bruit se fit entendre, et cette fois, il ne provenait pas de la porte par laquelle ils étaient rentrés dans la pièce, mais de la porte qui leur faisait face au bout de la salle. Quelques bruits étouffés suivirent, une voix, puis la porte s'ouvrit violemment pour révéler cinq silhouettes à l'allure de commando, fusils d'assaut braqués en avant, cagoules sur le visage, tout l'équipement noir comme la nuit.

"Qu'est-ce qu'ils foutent là eux ?" s'écria l'un d'entre eux en mettant Frank en joue.

"Non mais je rêve, encore toi ?!" lança une autre silhouette en pointant Léo du menton.

"Je te reconnais, t'étais chez Porter petit malin... Je le crois pas... des mutants... Vous nous la jouez espionnage industriel, c'est ça ?" s'enquit la silhouette qui parlait à Léo. De part son gabari, il ne devait pas faire bon enquiquinner cet homme. Le troisième "soldat" était occupé à ranger un objet rectangulaire et métallique dans une besace noire, qu'il jeta en bandoulière sur son torse.
A ce moment, avant même que les mutants puissent répondre aux inconnus qui ne l'étaient pas vraiment, une poche à perfusion située près de William se mit à glouglouter et à trembler. Elle explosa en un clin d'oeil, éclaboussant les mutants du liquide qu'elle contenait. Un voyant clignotait sur le moniteur derrière Myou. Elle n'eut le temps que de lire le mot "Activation" en gros sur l'écran.
Partout sur les tables, des formes se redressaient sous les couvertures, avec une lenteur cadavérique, dans un silence de mort seulement troublé par le tintement des perfusions, comme autant d'aiguilles létales.

"Putain, c'est quoi c'est bordel ?!" s'écrièrent les soldats, en pointant successivement leurs armes vers les corps en mouvements sous les couvertures puis vers le groupe de jeunes mutants, sans savoir quelle était la plus grande menace. Les corps se mettaient debout, les couvertures tombaient au sol dans un couinement. Les mains avides arrachaient les perfusions, les yeux scrutaient l'environnement avec une expression vide. Ils étaient tous nus, hommes et femmes, d'une pâleur surnaturelle. Une épaisse croûte de sang séché était visible à l'arrête du nez de chacun d'eux, entre l'oeil et le sinus. Certains objets de la pièce se mirent à trembler, d'autres à partir en miettes comme dans la salle d'incubation. Le cinquième soldat tomba raide sur le sol sans que personne ne l'eut touché, se recroquevilla en position foetale et se mit à sucer son pouce, son fusil d'assault coincé entre ses jambes. Les soldats commençaient à s'agiter, ils aboyaient des ordres et des contre-ordres en tous sens.

[Hrp : Fab poste en premier puis William, le reste des tours est libre. Résolutions partielles les amis ^^]

Bien que Fabrisio se considérait comme quelqu'un de joyeux et de gai, en cet instant, il ne se sentait pas de rire ni même de sourire. Jamais encore il ne s'était trouvé dans une telle situation : confronté à l'horeur, face à un véritable cauchemar, c'est comme si toute joie de vivre avait subitement quitter son corps. Comme pétrifié, il ne pouvait quitter des yeux les innombrables cuves qui occupaient la pièce. Combien étaient-ils ? l lui était impossible de compter. Pas plus qu'il n'aurait su dire exactement ce qu'il avait sous les yeux.

Si le jeune italien ne pouvait faire le moindre geste, il cru cependant voir dans son champ de vision que ses deux équipiers s'étaient, eux avancés. Sven s'était même risqué jusqu'à toucher une des cuves. Mais où puisait-il cet humour qui jamais ne semblait vouloir le quitter ? Un instant, Fabrisio leva la main pour empêcher Sven de toquer mais trop tard.

* Imbecile* se dit-il en lui-même.

Il savait que les corps enfermés n'étaient pas mort - du moins l'espérait-il- mais quelque chose en lui le répugnait. Toucher ces cuves était comme toucher à des pierres tombales. Il ne pouvait pas s'empêcher de ressentir comme un dégoût face à ce spectacle. Et paradoxalement, il ne pouvait en détourner les yeux.
Pourtant, il regarda Sven voyant ce dernier se diriger rapidemment vers Jessica. Que se passait-il ?

Il allait à son tour se diriger vers la jeune fille quand son attention ft attirée par le corps à l'intérieur du tube. Pris de convulsion, il s'agitait dans tous les sens.
Puis, avant même qu'il ne comprenne, le verre céda et le corps de l'homme vint s'arrêter non loin de lui. Bien qu'épuiser, il pu extraire le tube qu'il avait dans la goge.
Immobile, Fabrisio assista a toute la scène sans esquiver le moindre geste, incapable de comprendre quoique se soit.

Il s'avança lentement vers le corps et posa un genoux à terre.
Mais ce faisant, il vit que les autres corps commençaient à s'agiter à leur tour. Allaient-ils eux aussi sortir de leur cuve en les explosant ?

- Je ne vais pas rester ici pour le savoir, se dit-il plus à lui-même qu'autre chose.

Il souleva le corps de Parker et le mit à cheval sur son épaule. L'heure n'était pas à la délicatesse. Quand il eut chargé son poids, il se dirigea vers ses équipiers, bien décidé à les bousculer et à quitter les lieux en quatrième vitesse.

- Avanti, leur dit-il. Partons d'ici avant que les autres cuves n'explosent. Je ne sais pas ce qui se passe exactement ici mais je n'ai pas envie d'être là quand les responsables viendront voir les dégâts.

Lorsque Fabrisio tendit les main vers Jon pour le relever et le mettre sur son épaule, une onde de choc invisible le propulsa violemment en arrière. Il passa la porte encore ouverte de la pièce, s'écrasa au sol dans le couloir, avec une telle force qu'il termina même sa course dans une roulade arrière involontaire portée par son élan. Le souffle coupé, étourdi par le choc inattendu, le NeXus sentait l'élancement des points d'impacte du sol et de l'assaut télékinétique sur son corps comme de multiples promesses d'hématomes dans quelques heures.

Heureusement pour lui, certains membres du groupe n’étaient pas contre l’idée d’entraide. Leur donnant les codes nécessaires, William se joignit au deuxième groupe qui allait s’occuper de la salle d’éveil. Le regard absent, il entra le code de la porte tout en répondant vaguement à la question de Léo. William préférait ne pas trop donner de détails concernant ses intentions. Après tout, il ne savait pas encore exactement, ce qu’ils venaient faire dans le coin. Sans oublier que tout expliquer leur ferait perdre un temps précieux. William voulait en finir le plus rapidement possible, histoire de ne pas tomber dans les filets de la compagnie.

« Disons que je m’intéresse aux expériences de Bishop Industries. »

Entrant dans la pièce avec prudence à la suite de Frank, le jeune mutant resta immobile quelques instants, observant silencieusement les écrans. Il n’apprit pas grand-chose pour la simple et bonne raison que tout cela ne lui évoquait absolument rien.

« Aucune idée, je ne comprend vraiment pas ce que ces graphiques peuvent bien signifier… »

Tout en fixant les ténèbres devant lui, William s’avança à travers la pièce en quête d’un moyen pour saboter les expériences de la compagnie. Les informations qu’il détenait concernant les deux salles ne laissaient rien présager de bon. Jetant un coup d’œil à la progression de ses alliés temporaires, William remarqua la forme étendue sur la table. Entendant le fracassement provenant de la porte, il se demanda un instant s’il ne devrait pas aller voir comment l’autre groupe se débrouillait, avant de se concentrer de nouveau sur la situation présente. Il adressa néanmoins une remarque à l’intention des trois autres membres du groupe originel.

« Vous devriez peut-être aller voir si vos amis ont besoin d’aide, non? »

En voyant les pieds dépassant de la couverture, le jeune étudiant ressentit un sentiment d'anxiété l'envahir peu à peu. Il ne se rapprocha pas trop des tables, craignant que ses craintes se transforment en réalité. Parmi les diverses perfusions, il avait reconnu le nom de Parker, le même nom qui figurait dans le dossier Projet X. Il allait prévenir ses compagnons du danger dans lequel ils se trouvaient, lorsqu’un nouveau groupe pénétra la pièce avec grand fracas.

Il devait se battre avec des simili-militaires maintenant? Oubliant le danger qu’ils couraient peut-être tous, William se concentra sur les actions des cinq intrus. C’est avec grand intérêt qu’il observa le troisième militaire s’emparer d’un des objets de la salle. Son objectif de sabotage ne changeait pas, mais s’il en avait l’occasion, il subtiliserait cet objet. Il devait être d’une grande importance pour que ce petit commando vienne le chercher directement.

Encore une fois, le jeune étudiant dû réévaluer ses priorités, lorsqu’il fut aspergé d’un liquide visqueux et qu’une vingtaine de corps se réveillaient enfin. Il aurait pu céder à la panique et partir sans demander son reste, mais William restait immobile devant le spectacle, alors que les corps commençaient à s’agiter. À la fois horrifiant et fascinant, il observa la naissance grotesque et malsaine de cette nouvelle catégorie de... marionnettes? C'était sans doute la meilleur façon de décrire leur existance...

Reprenant ses esprits, il décida de profiter de la confusion des supposés militaires pour s’attaquer à ceux-ci. Après tout, ceux-ci ne semblaient pas intéressés par une trêve temporaire, histoire de s'occuper des monstres en cavales. Avec un peu de chance, les émotions qu’il ressentait ne l’empêcheraient pas d’utiliser son pouvoir. Juste avant, il adressa quelques mots à ses trois associés du moment.

« Vous feriez mieux de récupérer ce que vous êtes venus chercher et de dégager avant de vous faire tuer. »

Ouvrant un portail qui donnait juste au-dessus de la tête du troisième soldat, William le franchit les pieds droits devant afin de donner un solide coup de pied au soldat en question. Le mutant sauta donc à pieds joints dans la fenêtre qu'il venait d'ouvrir, disparaissant à l'intérieur du vortex qu'il venait de créer, sous les yeux, déjà sacrément ébahis de ses trois associés du moment. L'ouverture du portail le projetta les pieds les premiers sur le troisième soldat, qui fut complètement pris au dépourvu par cette téléportation imprévue. Les pieds de William le percutèrent au torse. L'homme tomba en arrière et William l'écrasa littéralement en atterrissant sur lui. En touchant le sol, son fusil d'assaut laissa échapper une salve qui termina sa course dans le plafond de la salle, faisant tomber quelques miettes de peinture et de poussière sur eux. L'attention des choses vivantes qui s'étaient levées des tables se tourna vers le groupe de jeunes mutants. Un projectile organique ressemblant à une grosse bave fut projetté depuis l'arrière de la pièce en direction de Frank, tandis que le contenu des perfusions qui avaient explosé à différents endroits de la pièce se rassemblaient en une colonne liquide et s'élançait vers Myou. Le garde qui avait interpellé Léo quant à lui, tentait toujours de battre en retraite vers le labo d'où le commando était arrivé, mais subissait également des assauts d'origine et de type indéterminés dans le chaos de la pièce.

*Ca craint plus que quand Mme Stofschlag prend la grosse Bertha... Sven, mon ami... Tu ferais mieux de prendre tes jambes à ton cou, puis de les remettre à leur place pour qu'elles puissent remplir leur office. Nous ne prendrons pas l'option hurler comme un bébé, parce que sinon ça ruinerait le reste de crédibilité à ma disposition.*

Sven avait déjà vu ce type de démonstration de pouvoirs, par le truchement de Jon Parker. D'ailleurs, le mutant qui avait attaqué Stronzo ressemblait à Jon Parker. Un Jon Parker qui se serait abandonné au mauvais coté d'une obscure force, ou quelque chose comme ça. Un léger basculement de tête à un endroit stratégique informa immédiatement Sven de la raison pour laquelle celui-ci se montrait aussi agressif.

Toutefois, il n'allait pas laisser une amitié naissante avec le leader du groupe (après tout, il leur avait dit avanti) se ruiner par un adolescent qui cherchait à compenser.

Et Jess de son côté, était aux prises avec Miss yeux-globuleux. Si celui de Fab était Jon, qui donc était celle de Jess ? ça ne ressemblait pas à Anna. Mais d'un autre côté, elle était chauve. Il faudrait qu'il songe à raser la tête d'Anna. Juste pour comparer.

Fabrisio était déjà sorti de la pièce par des moyens inattendus. Après tout, se faire frapper était une solution. Il fallait aider Jess.

Tout en se dirigeant vers la sortie, Sven empaqueta Jess dans un nuage puis dirigea celui-ci vers la sortie aussi vite que ses pouvoirs le permettaient.
Arrivé devant la porte, il chercha le bouton "fermeture, vérouillage, condamnation, et envoi direct dans l'oubli, ne passez pas par la case départ, ne touchez pas 2000€" afin d'appuyer dessus.
Grâce à Cloud, Jessica, qui semblait en drôle de posture télépathique, fut évacuée manu nebulosi de la pièce. La porte se referma dans un sifflement mécanique derrière eux. Deux secondes plus tard, le bruit d'un choc violent lui parvint de derrière la porte qu'il venait de fermer. Plusieurs autres suivirent, laissant imaginer ce qui pouvait se produire de l'autre côté. Pourtant, étrangement, elle ne se rouvrit pas. Les mutants étaient de retour dans le couloir. Ils entendaient du grabuge dans la salle où était parti le reste du groupe.

Frank était incapable de détacher son regard des tables. Il n'avait qu'une envie, retirer une des couvertures, mais il était incapable d'effectuer le geste. Il se contentait de hocher la tête à chaque phrase, et ne réagit qu'à peine lorsque le verre éclata dans l'autre pièce.

Les types armé jusqu'au dent, par contre, réussirent à le sortir de sa torpeur. Il leva les mains machinalement tout en se demandant combien de temps le bouclier de Léo tiendrait face à des mitrailleuses.

"Avoid, tu nous présentes tes amis ?"

Que faisait ces types exactement ? Ce n'était clairement pas des gardes, et ils n'étaient pas vraiment habillés comme des scientifiques. Pourquoi fallait-il que tout ceux qui souhaitaient cambrioler Bishop industries le fassent le même soir ?

Les nouveaux venus ne gardèrent toutefois pas le contrôle de la situation très longtemps. Les cadavres venaient de décidé d'un commun accord que finalement la mort, c'était plutôt ennuyeux. D'ailleurs, ils n'étaient pas parti les mains vides, ils avaient piqué les pouvoirs des démons avant de s'enfuir de l'enfer.

"Ok, les zombies gagnent, on se casse !"

Seulement le laborantin se devait de faire l'idiot, un idiot mutant qui plus est...

*On devrait peut-être tous porter un truc qui permet de reconnaître les mutants, ça éviterait qu'on se tape dessus...*
Il allait lui crier d'arreter ses betises et de s'enfuir avec eux, mais déjà les zombies se tournaient vers le petit groupe de NeXus.

Il attrapa le truc plus large à porter et s'aida de son pouvoir pour l'envoyer dans la direction des morts-vivants. La panique prenait le dessus, il recula en direction de la porte. Il fallait récupérer les autres et partir au plus vite. Le premier objet qui lui tomba sous la main fut une table à roulettes sur laquelle reposaient du matériel médical. Il la souleva avec facilité et l'envoya sur les être indéterminés les plus proches de lui. Il commença ensuite à reculer vers la porte par laquelle ils étaient rentrés, mais c'était sans compter sur l'espèce de coulée gélatineuse qui volait tranquillement vers lui.



La substance l'atteignit au torse et le plaqua contre le mur du fond, les pieds décollés du sol, comme une misérable mouche sur un papier tue-mouche. La chose gluante le scotchait au mur, les bras le long du corps. Dans les formes humaines de la pièce, son regard tomba sur la silhouette de Jon Parker qu'il reconnut aussitôt malgré les croûtes de sang de par et d'autre de son nez, un Jon qui semblait s'acharner sur le quatrième garde, dont les vêtements partaient progressivement en lambeaux.

Jessica se tenait toujours la tête et regardait les yeux étranges de la femme dans son bocal, comme hypnotisée. Elle ne parvenait plus à aligner deux mots pour exprimer sa pensée, tellement son cerveau semblait sur le point d'imploser. Elle cru détourner les yeux, et se diriger vers la sortie de la salle sans entendre ni la voix de Sven ni le fracas de verre brisé par Jon Parker, qu'elle n'avait d'ailleurs pas reconnu, jusqu'à ce qu'elle se rende compte qu'elle ne contrôlait rien. Elle était enveloppé dans une sorte de nuage, et ce n'est qu'une fois sortit de la salle qu'elle comprit qu'il s'agissait de Sven.

Sortir... c'était tout ce qu'elle avait eu en tête. Pourtant elle n'était pas parvenue à esquisser le moindre geste. Elle avait vu Fabrisio lorsqu'il s'était retrouvé expulsé de la salle comme projetté par un genre de coup de vent, et terminer son vol plané par une roulade arrière, comme dans un film. Elle avait comprit que c'était vrai lorsqu'elle l'avait vu au sol. Si elle n'avait pas déjà si mal, elle aurait sans doute eu mal pour lui. Baissant les yeux, elle se rendit compte que l'un des entubés était écroulé là, sans son tube justement, qui gisait à côté de lui après qu'il l'eu arraché.

« Jon! »

Elle le revit au centre commercial, une glace à la main et l'air sûr de lui qui lui était si familié. Il semblait tellement différent maintenant. Jess recula d'un pas, sans savoir ce qui lui faisait faire ça alors qu'elle voulait l'aider. C'était comme si son cerveau avait un temps de retard sur ses actions. C'était le pouvoir du mutant qui était à l'origine de la voltige de Frost, elle en était convaincue. Jettant un regard à Fab qui semblait encore sous le choc, Jess se tourna ensuite vers Sven.

*Ferme la porte... Ferme la porte...*

Mais elle ne pu prononcer un mot. Elle se sentait tiraillé. Elle voulait aider Jon et les autres mutants à sortir de là, mais on voyait clairement sur visage qu'elle avait peur de ce qu'ils avaient découvert. Sa migraine était atroce, et elle ne voulait plus s'approcher de la femme qui l'avait regardé si fixement. Elle se rendit alors compte que Sven avait déjà fermer la porte, et qu'un fracas suivit son action.

« M-merci... Sven... qu'est-ce que... c'était ? »

Jess voulait à tout prix sortir de là. Elle avait l'impression que la porte ne tiendrait pas, qu'elle cèderait devant le pouvoir de Jon. Il n'aurait qu'à la détruire, où plutôt à la faire disparaître. Jettant un oeil pour voir si elle tenait, ce qui était pourtant le cas, Jess se tourna vers Fab et Sven.

« On devrait peut-être aller les aider ? »

Sans attendre de réponse, elle commença à se diriger d'un pas lent vers la salle d'où provenait tout ce bruit. A vrai dire, ce qu'elle voulait s'était s'éloigner de ce lieu. En chemin, elle essayait de reprendre contacte avec Avatar, à le faire réapparaître auprès d'elle. Elle se sentait mal en son absence.

La pièce était glauque, c'est le premier mot qui vint à l'esprit de Léo. Quand ils decouvrirent le cadavre, car évidemment ça ne pouvait être autre chose qu'un cadavre, un frisson lui parcouru l'échine.

" C'est pas vrai, mais qu'est-ce qu'ils foutent ici. "
Contrairement à William, il était incapble de bouger et encore moins de s'approcher de ce qu'il y avait sour la couverture. Non non non, hors de question de s'approcher de ce machin. Alors que ses yeux restaient fixer sur le drap, des hommes habillés comme il faut pour halloween et armé jusqu'aux dents débarquèrent. Léo ne put s'empêcher d'exprimer sa surprise par un haussement de sourcils. Le type qu'il avait croiser chez Porter était de nouveau devant lui et manque de chance pour Léo il semblait avoir une très bonne mémoire visuelle. tant pis, d'ailleurs il ne répondit pas à la question de Frank c'était le cadet de ses soucis, surtout lorsque le censé cadavre se releva.

Léo laissa échapper un "oh merde.." Qu'est-ce que c'était que ce bordel. Les voila en plmeines situations critiques avec en plus un zombie sur les bras. heureusement William réagissait pour lui. Il venait de mettre en action son pouvoir. Il pouvait se téléporter via des portails... étrange. Quoi qu'il en soit, il venait d'assomer un des gardes tandis qu'un autre s'écroulait au sol.
Cherchant à semer la zizanie et perturber le chaos déjà existant, Léo chercha à les prendre par surprise.

Il se précipita tel un joueur de rugby épaule en avant vers le type qu'il avait déjà croisé et qui semblait être une masse. Si son action réussissait, il chercherait à s'emparer de l'objet que le garde avait récupéré et se précipiterait vers la sortie. Celui qui semblait être le chef de l'escouade était bien trop occupé à aboyer ses ordres et essayer de tirer ses troupes de là pour s'occuper d'Avoid. Le mutant lui fit perdre l'équilibre le temps de se précipiter sur le garde que William avait percuté. L'homme se rattrapa comme il put sur l'une des tables, mais deux mains le tirèrent en arrière. Léo reconnut le visage de Jenifer, la peau noire comme ça lui arrivait parfois. Les yeux de la jeune fille se mirent à luire d'une lueur bleutée. Pendant que son adversaire s'amusait avec Jenifer, Léo put arracher la besace que le troisième soldat portait en bandoulière en profitant de l'action de William.

C'était bien sur sans compter sur cette gelée verte qui plaqua Gravity au mur. Après les zombies, les voila qui étaient attaqués par de la... gelée (?) Il se rendit compte que sont pouvoir ne serait pasd'une grande utilité pour aider Frank.
Le zombie s'était déjà de trop, la situation était grave, ils devaient absolument partir au plus vite de cette vieille serie Z.

Note du courtier : je ne valide que ta première action, ça fait trop sinon.

Myou avait suivi d'un oeil curieux ce jeune homme du laboratoire qui les avait rejoint : elle ne savait qu'en penser, tout se passait si vite. Son pic s'était brisé comme du verre, et bien qu'elle ne sentait rien, elle n'en avait pas l'habitude : c'est un bout d'elle qui se cassait, ça faisait vraiment bizarre ! Que se passerait-il si un jour son bras, ou sa jambe, se brisait ainsi comme du verre ? Serait-elle capable de se "réparer" ?

Une fois dans la salle en L, les écrans l'interessaient énormément. Que révélaient-ils ? Elle avait envie de comprendre ce charabia, mais les circonstances ne lui en laissèrent pas le temps. Les événements s'enchainèrent dans une incohérance totale, et Myou ne pouvait que subir la scène.

Chacun tentait d'agir pour sauver leur peau, tout en essayant de garder à l'esprit qu'ils avaient une mission... qui devint néanmoins secondaire quand Myou vit ce liquide foncer sur elle. Elle sentait bien qu'il n'était pas plus naturel que ne l'était son sang ! Ou alors il était contrôlé par quelqu'un... ce qui n'était pas mieux, elle qui détestait tout ce qui était liquide comme l'eau !!
Sous la panique de se voir à son contact ou tranformée en zombie comme les autres, elle tenta de renverser une table à roulette à côté d'elle pour pouvoir se cacher derrière elle. Myou se recrovilla, n'étant capable pour leur que d'attendre l'impact. Pourtant sa curiosité, bien naturelle elle, revenait à l'attaque, et elle espérait que le liquide n'était pas pourvu d'une intelligence indirecte, qu'il viendrait ainsi se "spaltcher" sur la table devant elle. Qui sait, elle pourrait tenter d'en récupérer un échantillon pour savoir ce qu'ils leur perfusaient ?

Frost avait repris ses esprits et pouvait de nouveau se lever. Les coups frappés à la porte que Cloud venait de verrouiller ralentirent puis finirent par s'arrêter, ce qui, plutôt d'être rassurant, se révélait plutôt étrange, inattendu.
Fear s'était dirigée résolument vers la salle cataclysmique où se trouvait le reste de l'équipe, et ou le boucan était de plus en plus impressionnant. A son appel, Avatar réapparut à ses côtés, le poil hérissé et un grognement méfiant comme toute manifestation de son état d'esprit, qui était par extension l'état d'esprit de Jessica. La jeune fille avait encore mal au crâne, mais rien de comparable à l'étau qui lui avait broyé le cerveau quelques secondes plus tôt. D'ailleurs, ce qu'elle vit sur le seuil de la salle d'éveil occulta complètement sa migraine :

A l'intérieur, c'était un véritable champ de bataille, le chaos le plus total. On aurait dit qu'une bombe s'était écrasée dans la pièce. Chacun bataillait de ci de là pour survivre. Elle remarqua immédiatement Frank, collé dans un slime vert et gluant sur le mur à sa droite. Mais l'action se situait plus avant dans le coeur de la salle, vers la gauche. D'autres gens nus se promenaient mécaniquement dans la pièce, et semblaient maîtriser les NeXus, ainsi que des inconnus vêtus de noir et armés, avec ce qui ne pouvait être que des pouvoirs, mutants ou non. La seule différence qu'elle nota entre ces gens et ceux dans la salle d'incubation était l'épaisse croûte de sang entre le nez et chacun de leur yeux. Jon, qu'elle avait pourtant laissé dans la salle d'incubation, était bien là, la même cicatrice au niveau du nez que les autres. Il y avait aussi Jenifer, et d'autres anonymes blafards.

Léo et William étaient tous deux au niveau de la deuxième porte de la pièce, tout près du laboratoire jouxtant la salle d'éveil. Avoid tenait toujours la malette métallique subtilisée au troisième agent. Près deux, le reste des hommes armés qui tombaient comme des mouches. Par une étrange coïncidence, ils avaient été les premiers visés, et avaient concentré l'attention de nombreux "zombies" qui ne laissaient pas échapper un son. En parlant de son, une sirène d'alerte se mit à retentir dans le complexe. Visiblement, ils avaient tous fini par sonner l'alerte.

Le chef des hommes en noir envoya valser Jenifer d'un violent coup de coude au visage, puis hurla un ordre de repli.

"Feu à volonté, couvrez la retraite !" aboya-t-il aux hommes qui pouvaient l'entendre en joignant le geste à la parole. Sans plus de questionnement, il se mit à tirer dans le tas de corps grouillants. De son autre main, il empoigna le cinquièmee soldat, qui dormait toujours au sol comme un bienheureux par son gilet, et commença à le traîner vers la porte du labo tout en tirant de son autre bras dans les corps qui tentaient de le suivre dans sa fuite.

Enfin, Fear repéra la forme de son amie Full Metal, cachée derrière une table à roulettes renversée. Le liquide à perfusion animé par hydrokinésie s'écrasa sur le bouclier improvisé, mais commença immédiatement à remonter le long de la surface pour atteindre la mutante.

Les écrans des moniteurs commencèrent à grésiller et à fumer, l'image à sauter comme un vieux disque rayé. Des morceaux du plafond commençaient à tomber sur les présents, zombies, soldats, NeXus compris. Un craquement sinistre avertit Léo qu'un bloc allait tomber sur William et lui. Certains corps se mettaient à attaquer les murs et le mobilier de la pièce dans une sorte de furie aveugle et destructrice.
Jenifer commençait quant à elle à rayonner dans un bourdonnement de mauvais augure. La jeune fille se tint la tête entre les mains en tourbillonnant dans la pièce comme une hystérique, sans pour autant lâcher le moindre son.
Nouveau craquement : le plafond se lézarda sur toute sa longueur tandis qu'un tremblement inquiétant ébranla la pièce.

[Hrp : l'ordre de post est libre sur ce tour.]