[Après midi] L'heure de se sustenter.

Salle de Brief

Draena entra dans la cuisine quelques instant après Alixtide, elle aurait préféré entrer avant lui pour éviter de se prendre les effluves corporelles du mutant, mais son esprit était plus préoccupé par la soirée du lendemain que par cette odeur tenace...

Elle se dirigea vers le frigo, l'ouvrit et grogna doucement..

"Toujours pas de bière ici.. Pffff.. fais chier !"

Elle prit donc une cannette de "Coc* Diet Light Zero cal", et se posa sur une des chaises. Elle devait manger, elle aurait du manger après cette foutue journée, mais le manque d'envie, la flemme aussi l'empêchait de se prendre un repas..

Car il ne faut pas oublier qu’en agissant, et même avec nos pouvoir, nous nous mettrions régulièrement en danger. Aucun citoyen normal n’est forcé de se mettre lui-même en danger, pourquoi le serions-nous ?

Intriguée elle regarde les gens autour de la table.. Et secoue la tête de droite à gauche... Elle n'avait pratiquement rien entendu du débat, et les dernières paroles lui firent lâcher un...

"Conneries.. !"

La colère retenue depuis les dernières heures se lisait sur son visage.
Regardant les autres OryX, elle se tait, il fallait qu'elle soit forte, qu'elle montre que tout allait bien, que la perte momentanée d'un OryX, n'était pas si grave... Il fallait qu'elle joue son rôle de Leader, de meneuse...

Il fallait revigorer les OryX, les préparer à l'épreuve du lendemain ! Mais comment ? Même elle ne savait pas comment se sortir de la tête le fait d'être revenue sans Camille et d'avoir échouer dans son rôle.

Prenant une gorgée... Elle regarde Jonas.. Et dit, presque pour elle :

"Pour ma part, tout ceux, qu'ils soient mutants ou humains, qui s'en prendront à une personne de mon entourage, verront Darkness sortir de.. Sa réserve... Et gare à ceux qui se mettront devant..."

"... Et ce Même si ma vie en dépends." Murmure t'elle , en prenant une autre gorgée.

Juste après que Kitty eut fini de parler, Niko prit la parole. Pour lui, les mutants devaient vivre entre eux. La petite fille n'était pas d'accord. Pourquoi fallait-il vivre caché ? Mais elle n'eut pas vraiment le temps d'approfondir cette question que le professeur Bateson reprenait la parole. La petite fille porta de nouveau tasse à ses lèvres fin de finir le thé. Puis elle écouta attentivement le sociologue. Il commentait tous les discours qu'il avait entendus. Mais il posa une question qui était plus destinée à Wind et elle. Puis le sociologue termina par des questions qui eurent l'effet d'un coup de poignard dans le coeur de la petite télépathe.

Alors qu'elle allait répondre, Lyu entra et après avoir salué tout le monde, il répondit au professeur Batesson. Le jeune homme considérait que les mutant devaient aider les autres. La petite fille voulait entendre ce que les autres avaient à dire avant de répondre. Sur ce, Joachim fit aussi son entrée et donna aussi son avis avec un grand sourire. Son discours ne plaisait pas à la fillette. Ils devaient utiliser leurs pouvoirs pour faire le bien, aider les autres. Elle écouta le reste de son discours. Et puis elle n'avait jamais parlé d'imposer quelque chose aux mutants. C'est à ce moment-là qu'elle remarqua Alixtide qui s'était installé pas très loin d'elle. Elle regarda le mutant odorant qui avait la tête entre ses bras et poser sur la table.

*Oh non pas lui ! Mais qu'est ce qu'il vient faire ici ? Si c'est pour dormir il n'a qu'à aller dans sa chambre.*

Elle entendit la phrase que le jeune français lâcha. Apparemment, il essayait de soutenir Joachim.

*Des esclaves souriciers ? C'est quoi ça ?*

Kitty continua d'écouter les différents avis. Hwang répondit qu'aux dernières questions. Ainsi lui aussi ses parents l'avaient rejeté. Mais la petite StryX n'arrivait pas à rester neutre face à cela. Elle reporta son regard sur sa tasse vide alors que Jonas répondait à son tour. La fillette n'écouta pas vraiment les réponses du jeune mutant. Elle vit Draena entrer dans la cuisine. Le jeune femme se dirigea vers le frigo et grogna avant de prendre une cannette. Après les dernières phrases de Jonas, l'OryX y alla de son petit commentaire. La petite fille ne connaissait pas particulièrement Draena, mais elle l'intriguait. Finalement Kitty prit la parole. Après tout, la première question du sociologue lui était destinée.

"Euh, je ne sais pas vraiment comment expliquer ça. Mais je sais qu'on ne doit pas faire des lois différentes pour les mutants. Et pourquoi on condamnerait pas un mutant qui n'aiderai pas quelqu'un qui est en danger de mort ? On le fait déjà pour les non-mutants qui ne le font pas. Mais il ne faut pas le condamner plus que pour les autres. Mais je ne sais pas vraiment comment expliquer rationnellement cette responsabilité. Moi je pensais surtout au fait qu'on est responsable de ce qu'on fait avec nos pouvoirs. Il y en a certains où on est obligée de se mettre nos propres limites. Moi, je suis télépathe et si je voulais je pourrais continuellement lira dans les pensées des gens. Mais cela leur enlèverait leur liberté de pensées et ça je ne dois pas le faire. Et tu sais Joachim, si on a des pouvoirs c'est pour s'en servir. Ils font partie de nous alors autant les utilisé à bon escient."

La fillette se tût et repensa aux autres questions que le professeur Bateson avait posé. Celles-ci étaient beaucoup plus douloureuses pour la fillette. Repenser à ses parents et leur réaction faisait remonter la colère qu'elle ressentait toujours envers eux. C'est donc d'un ton beaucoup moins calme et plus colérique qu'elle répondit au sociologue :

"Quand ils l'ont appris, mes parents adoptifs ont fait casser le jugement d'adoption par leurs avocats et m'ont abandonné. Si le professeur Layne n'était pas venu me chercher au commissariat, je serai dans un orphelinat en ce moment. Ils me haïssent. Ils ont même créé la loi Willington."

La fillette regarda le sociologue dans les yeux et ce dernier pouvait voir la colère qui était dans le regard gris de la petite télépathe. Finalement, elle se leva et reprit :

"Je vais aller faire ma corvée."

Le ton de la petite StryX était toujours colérique mais auquel s'était ajouté de la tristesse. Cette question avait particulièrement touché la petite fille. Même si cela faisait plus de trois mois que cela s'était passé, elle n'arrivait pas à oublier et cela lui faisait toujours aussi mal. C'est d'un pas rapide que Kitty sortit de la cuisine et se dirigea vers le hangar.

Une fois dans le hall, elle activa son communicateur en direction de Laura :

"Laura, tu veux venir m'aider à laver le X-jet ? Je t'attends dans le hangar."

[ hangar]

Chae Yeon but une gorgée de son jus d'orange en écoutant les réponses que donnaient les autres. Les paroles de toutes les personnes restèrent en mémoire. La quasi totalité des parents ou des proches des mutants avaient renié leur enfant. Kim n'avait pas eu l'occasion de connaitre une chose comme tel, mais pas non plus d'avoir des parents. Cependant, elle répondit à la première question de l'homme, aillant l'impression qu'elle ne pourrait pas passer à travers.

"Au fait, je m'appelle Kim." Dit-elle à l'attention de l'homme. "Je ne suis pas tout à fait d'accord avec Jonas. Bien que nous sommes libres d'agir comme bon nous semble, si une personne est en danger de mort, juste à côté et que je suis la seule à pouvoir le sauver, je pense que le devoir de tout être humain est de l'aider, même si après, il découvre que je suis mutante, qu'il me dénonce au "grand public" et qu'ensuite, je suis enfermée comme un animal en cage dans un cirque. Ce sont des risques à prendre lorsqu'on essait d'avoir une meilleure image des regards déjà posés sur soi en agissant bien. Peu de personnes savent que la totalité des mutants ne sont pas mauvais."

Kim ignorait quelle était la loi Willington, lorsque Kitty en parla quelques instants plus tard. Elle devina rapidement que c'était contre les mutants. L'homme aux lunettes épaisses se remit à parler, posant des questions qui lui rapellèrent sa vie d'avant. Garder le silence sur son passé ? Y poser un voile ? Elle ne se sentait pas assez forte pour pouvoir le garder au fond d'elle.

"Mes parents m'ont abandonné dès ma naissance, paraît-il que j'ai fait quelque chose inexplicable qui leur a déplu. Cette chose inexplicable était dûe à mon pouvoir et mes parents m'avaient certainement pris pour un monstre. J'ai attéri dans un... Orphelinat, sous l'aile de ma tutrice, aujourd'hui décédée, qui avait été informée grâce à une lettre. Tous se méfiaient de moi, peut-être que je dégageai de mauvaises ondes... Je ne l'ai jamais sû réellement. J'étais toujours à l'écart, ils voyaient certainement que j'étais differente d'eux. Que je n'étais pas normale. Je n'ai jamais pû m'integrer, me sentir bien. Chaque jour était des heures de moqueries, j'étais en quelques sortes leur bouc émissaire. Finalement, tout cela m'a agacé. J'ai fait usage de mes pouvoirs, pour la première fois dûe à une émotion forte. Et depuis ce jour, tous m'avaient encore plus mise à l'écart, normal. Je m'appellais "Monstre" avec un grand "M", comme dans les films quoi... C'était la routine tous ces yeux rivés sur moi, noirs ou inquiets. Mais quand ma tutrice l'a appris, elle ne m'a pas laissé tomber pour autant. Elle m'a aidé, elle a essayé de contacter l'Institut de Salem pour tenter de m'y faire entrer, ayant entendu parler d'une sorte de regroupement de mutants."

Elle marqua une courte pause pour voir comment elle pourrait formuler la suite, comment est-ce qu'elle pourrait mettre fin à cette histoire pour le moins tragique qui faisaient souvent le thème de romans à la noix.

"Mais avant d'atteindre son but, elle est morte. Elle et tous les autres orphelins."

Fin. The end. Son ton avait été plus ou moins impassible, rien n'aurait pû l'arrêter pour de bon. Bien que normalement, elle avait prévu d'en parler qu'à mademoiselle Deneos, ayant le titre de psychologue, mais fallait-il que Kim raconte son histoire à elle, toujours ramenner son petit grain de sel qui mettait une sorte de malaise dans l'ambiance. Même si tout cela ne la touchait pas réellement, elle avait perdu l'apetit. La coréenne s'adossa sur sa chaise, observant fixement l'homme. Il dirait certainement que les experiences sont quasiment toutes tragiques. Ou presque.

"Cependant, je ne pense pas que nos pouvoirs sont dû à quelque chose en particulier ; plutôt un hasard... C'est bien comme ça qu'on dit ? [J'ai fait exprès de faire une faute pour montrer qu'elle se trompe aussi dans sa phrase... ^^] De la vie. A par si nous avons tous été en contact avec des rayons qui modifient les ADN ou la composition du corps. Enfin, quelque chose du genre."

L'adolescente se tut pour de bon. Et était toute ouïe pour les autres. Mais se remettait aussi en question. Pourquoi avait-elle tout dévoilé sur son passé ? Pour que tout cela recommence ? Cela n'aurait été qu'une manière de rembobinner la cassette et de la remettre en marche. Pourtant, elle leur faisait assez confiance pour tout dire. Le hic se nommait Iacobo Milosevik pour elle. Il dirait encore une connerie, une remarque désobligeante. Pourtant, Kim avait l'air sûre d'elle, l'asiatique avait l'air d'avoir tout prévu.

" - Je vais aller faire ma corvée.
- Alors à tout à l'heure."

La coréenne salua sa colocataire avec un doux sourire puis celle-ci partit de la pièce. Les sujets qu'évoquaient l'homme au crâne assez dégarni remettaient très bien en question la demoiselle, la faisait réfléchir. Ce qu'elle appréciait tout bonnement, même si les questions étaient parfois blessantes, rappellant des souvenirs qu'on essayait d'effacer à tout jamais de sa mémoire.

Le communicateur de Wind grésilla une seconde fois :

Tim a écrit:" Préparatifs de mission en salle de briefing."

Le communicateur de Wind avec grésillé deux fois. La troisième fois, pourtant, ce fut celui de Hwang qui grésilla. Comme quoi, le jamaideux sans trois n'était pas pour tout de suite...

de Riv à Hwang a écrit:
"Hwang, tu as un nouveau colocataire. Je viens tout juste de le laisser dans votre chambre..."

A priori, elle serait seule avec Kitty pour le thé. Tant pis. Elle haussa les épaules et reposa la théière comme la fillette énonçait son point de vue, assez similaire au sien, bien que ce qu’elle avait vécu y transparût clairement. Si, fondamentalement, leurs points de vue se rapprochaient – et quelque part, c’était rassurant que l’enfant n’ait pas déjà une vision si pessimiste et désespérée que les autres personnes présentes – elle semblait beaucoup moins optimiste qu’elle. Wind gardait visiblement plus facilement espoir quant à la réussite de la vaste entreprise qu’était l’intégration des mutants au sein de la communauté humaine en tant qu’égal, ou inversement parlant d’ailleurs. Elle arqua un sourcil quand Niko donna à son tour son sentiment comme quoi tôt ou tard, les mutants domineraient la planète au moins en nombre. Elle hocha cependant la tête quand il prit pour exemple sa propre famille, avant d’affirmer que l’isolement était déjà en place.

*On n’est pas obligé de l’encourager non plus…*

Il terminait sa vaisselle et s’éclipsait. Elle lui fit un petit signe de la main, avalant une gorgée de thé au même moment. Les questions du sociologue commençaient à la fatiguer. Pourquoi eux ? Elle n’en avait aucune idée, et ça faisait partie des nombreuses questions qu’elle ne se posait pas. Il y en avait déjà bien assez comme ça qui trottait dans sa tête. Le fait que certains de ses frères et sœurs ne soient pas touchés, alors que River, Wood et elle si, restait particulièrement obscur à ses yeux, et elle n’était pas sûre de vouloir savoir pourquoi en définitive. Quant à la responsabilité…

- Deux facettes, murmura-t-elle en posant sa tasse de thé. On peut dire ça, oui…

Dès la phrase suivante, il l’avait perdue (et moi aussi), et elle resta un instant silencieuse comme il « illustrait ses propos ». Elle arqua un sourcil. A quel moment avait-elle sous-entendu qu’il fallait faire une différence ? Ah ! Peut-être concernant la dangerosité des pouvoirs qui impliquaient d’être plus responsables… tout au moins à ses yeux à elle. Ca n’était pourtant pas tout à fait là qu’elle avait voulu en venir.

- Je pense que tout être doté de raison, humain ou mutant, peu importe, doit porter assistance à autrui lorsqu’il en a la possibilité. Autant un mutant capable d’empêcher quelqu’un de mourir, de soigner ses blessures, ou que sais-je encore, qu’un humain connaissant les premiers soins ou la médecine. On condamnerait bien un médecin pour non assistance à personne en danger s’il n’intervenait pas alors qu’il se trouvait face à un blessé. Pour moi c’est la même chose. Sans doute une question de conviction, encore une fois…

Elle passa sous silence le fait que des pouvoirs comme les siens n’aideraient peut-être pas beaucoup à moins qu’elle ne parvienne à certaines applications évoquées par Adam, mais que ça ne l’empêcherait pas, elle, d’agir, pour le cas où elle se retrouverait dans une telle situation, pour aider quelqu’un autant que possible. Lyu prenait part à son tour au débat, et évoquait sa culture pour expliquer leurs pouvoirs. Elle détourna donc son attention de la conversation pour terminer son thé. Elle comprit vaguement, que – ouf un autre – il avait plutôt un point de vue approchant du sien, a contrario de Joachim, qui semblait prêt à laisser quelqu’un mourir sous ses yeux tant qu’il aurait composé le 911. Elle préféra faire l’impasse sur la relation qu’il avait faite, tout comme son colocataire, d’ailleurs, avec l’Europe au début du XXème siècle. C’était une partie de l’Histoire qu’elle avait bien du mal à évoquer, ayant été particulièrement choquée, au lycée, par les horreurs qu’on avait pu leur montrer pour la leur expliquer. Certes, des génocides, des guerres sanglantes, des communautés brimées, essaimaient toute la trame historique humaine, mais il y avait dans cet épisode-là quelque chose qu’elle n’arrivait vraiment pas à supporter, un amalgame de tout ce que la nature humaine peut avoir de plus mauvais peut-être, de plus cruel.

Près d’elle, Alixtide reformula une des phrases du gothique à sa manière et elle l’observa une petite seconde, perplexe. S’il y avait bien une personne dont elle n’arrivait guère à comprendre le cheminement de pensée ici, c’était lui. Même ceux qui lui étaient opposés quant à leurs opinions, elle appréhendait au moins leur logique… Pour l’Oryx, c’était une autre histoire. Elle secoua la tête, mais n’ajouta rien de plus : elle avait déjà énoncé son point de vue sur le sujet de la responsabilité. L’idée d’un fichier mutant la fit frissonner, comme une fois encore, on pouvait y trouver des similitudes avec les étoiles jaunes, et elle songea avec une certaine amertume que c’était peut-être bien déjà le cas. Après tout, ils ignoraient à peu près tout de la police mutante dont Garrison faisait partie… ce parallèle qu’il évoquait et qu’elle ne pouvait s’empêcher de visualiser n’était pas pour la mettre davantage à l’aise. Le fait qu’elle soit une des rares à ne pas avoir été rejetée par sa famille aussi d’ailleurs. Pour ça, elle sut gré à Jonas, car lui non plus n’avait pas eu à subir l’abandon par ses proches. Elle hocha simplement la tête, gardant le silence.

Draena les rejoignait, pestant un instant contre l’absence de bière dans l’institut avant d’énoncer son point de vue sur un sujet qui touchait particulièrement l’aînée des Smith à cœur. Elle hocha de nouveau la tête, un léger sourire sur les lèvres. Et bien, elles avaient au moins un point en commun en définitive… Son visage se ferma de nouveau quand Kitty réagit à son tour : le sujet familial ne passait pas, elle l’aurait parié… Et vu la réaction de la fillette, c’était peut-être, sans doute même, pire que ce qu’elle pensait. La petite Stryx quittait précipitamment la cuisine, et Wind eut à peine le temps de commencer un "Kit…" qu’elle entendit l’enfant actionner son communicateur, et puis la porte se referma. La X-Rays lâcha un soupir et passa une main sur son front, encore brûlant. Kim évoquait son propre passé, et elle l’observa, compatissante. Pour elle pour qui la famille était fondamentale, le passé de l’orpheline lui semblait bien triste. Elle hocha la tête plusieurs fois, puis lorsque l’asiatique se tut, elle se tourna de nouveau vers le sociologue.

- Une question délicate ? Voilà un bel euphémisme, Monsieur, pour qualifier le thème de la réaction de nos proches… Vous arrivez sur un sujet douloureux. Et quand bien même ne l’est-il pas trop pour certains, il reste bien plus personnel que vos questions précédentes, et met en jeu l’opinion des autres. Vous n’obligez personne à y répondre, pourtant vous vous attendez à ce qu’on y réponde. Or je ne crois pas que nos proches aient donné leur accord pour participer à votre enquête.

Elle regarda son assiette, peu encline à la terminer, et entreprit de jeter ce qu’elle ne mangerait pas, et de laver, puis ranger ce qu’elle avait sorti. Kim s’éclipsait, et l’anglaise lui adressa un sourire et un léger signe de tête avant de terminer de nettoyer, les ustensiles. Ne restait plus que la théière et sa tasse, qu’elle remplissait à nouveau lorsque son communicateur retentit une première fois. La voix de River s'éleva, l'informant d'une réunion d'équipe... Wind fronça les sourcils. Garrison était déjà de retour ? Elle avait beau avoir un aperçu de son pouvoir, elle trouvait bien rapides les démarches qu'il devait avoir entreprises... Et comment Riv' était-elle au courant ? Bon. Elle posa la théière sur le bord de l'évier, et se préparait à partir, prenant le soin d'emmener sa tasse, sucrée au miel, quand un deuxième appel résonna.

*Oui, ça va, j'arrive...* songea-t-elle, un brin agacée.

C'était la voix de Tim, cette fois-ci, et le ton de voix du leader confirma les dires de sa cadette : le britannique était de retour. Elle n'entendit que la fin du discours de Luna pour le coup, trop concentrée sur les deux appels et ce qu'ils impliquaient entre temps. Le regard pâle de l'anglaise se posa sur celui de l'autre blonde. Si elle trouvait ses motivations justifiées, elle regrettait qu'elle en arrive à l'idée de devoir tuer...

- Je ne pense quand même pas qu'il faille toujours en arriver là. Ou nous ne vaudrions pas mieux que ceux qui nous rejettent, si nous en arrivions à les exterminer en retour. Autant que faire se peut, j'aime autant protéger les miens sans mettre la vie d'autrui en danger. Il y a d'autres moyens de neutraliser quelqu'un... Enfin au moins dans une bonne partie des situations.

*Enfin je l'espère...*

L'idée de devoir user de son pouvoir pour tuer quelqu'un ne lui plaisait pas, mais alors, pas du tout. Humain ou mutant confondu d'ailleurs. Elle secouait la tête, remuant la cuiller dans sa tasse en se dirigeant vers la porte.

- Bonne journée à tous, fit-elle simplement, sans attention particulière, en poussant le battant pour rejoindre la salle de briefing.

[ Salle de Briefing]

Alixtide ne perçut pas les subtilités des discours de Hwang et Jonas. Leurs voix seules étaient des invitations au sommeil. Sa camarade Darkness troubla résolument cette paix intérieure, et ses paroles même murmurées n’échappèrent pas au mutant. Il releva la tête et toisa la rappeuse avec incompréhension et stupeur.

« Oh purin Draena là moi je t’arrête tout de suite, être le chef ne veut pas dire décider qui doit vivre ou mourir. Ou alors si tu dois choisir quelqu’un contre Camille … Hmmm … faut plutôt bien réfléchir … »

Pendant les tirades philosophiques des sagettes en devenir Kitty, Kim et Luna, Alixtide observait le manège culinaire de Lyu et notait avec quelle simplicité son coéquipier avait vaqué à sa corvée, comme si finalement ce jour-là était un jour ordinaire. Il lui revint en mémoire l’épisode du CIAM, où Lyu avait tout bonnement abandonné les recherches, abandonné son comparse face à l’énigme et la furie de Carlie Marin. Un flash lui rappela également Lyu, accoudé au comptoir de la soirée des Stryx, totalement indifférent à la brutalité de Georgia à l’égard d’un confrère.

« Lyu dis voir donc, tu t’en fichais en fait de Jade ? »

Demanda-t-il à brûle pourpoint en prolongement logique de sa réflexion. Alixtide avait peut-être le cerveau totalement embué mais il savait voir clair en matière d’alliés et d’ennemis, en toute circonstance. Et là un gros doute l’assaillait concernant Lyu.

« T’as fait quoi exactement dans ta vie antérieure ? »

Enchaîna-t-il du ton de l’inspecteur de police endurci de trente ans de carrière dans la police criminelle et trente ans d’immersion en milieu pénitentiaire de haute sécurité.

« Et si tu as fui les voiles, comme tu dis là, de ta première vie, qu’est-ce qui t’empêcherait de recommencer ? »

Lança-t-il sur le même ton inquisiteur, son regard brillant reflétant une certaine fièvre intérieure. D’ailleurs son estomac recommençait à évoquer quelques cruels souvenirs de la veille, égarant un peu plus la raison flageolante d’Alixtide. Les paroles de Wind au philosophe décuplèrent sa détermination.

« Oui comme dit Ouine un tout en chacun doit porter assistance au truie lorsqu’il en a la possibilité, mais l’assistance qu’on donne, il peut bien se passer qu’elle soit pire que le mal du départ. »

Acheva-t-il en avisant Draena d’un regard sombre et méfiant. Alixtide commençait à se demander si cette mission n’était pas une manière radicale de les éloigner de l’Institut. Peut-être que Sahari avait échoué dans sa mission en ne perdant *que* Camille en route ? Peut-être qu’ils devaient y retourner justement pour corriger cette erreur ? Et peut-être que si on les y envoyait dès le lendemain, c’était pour éviter qu’ils se reposent ? Et si Lyu faisait tranquillement la cuisine, c’était qu’il était au courant de tout ?

Oui tout était très clair. Alixtide se redressa contre le dossier de la chaise et se massa le ventre avec fébrilité, toisant les autres comme si tous portaient des ceintures d'explosifs sous leurs pulls.

Il commençait à faire beaucoup trop chaud dans la cuisine : la pièce ne désemplissait pas , faisait écho aux dizaines de voix qui débâtaient avec hargne .

Bateson jouissait intellectuellement sur la masse d'adolescents , il les scrutait un a un dans le moindre détail , se nourrissant avidement de la moindre information , la moindre opinion , synthétisait et rougissait déjà de plaisir en imaginant le papier qu'il allait produire , prochainement vénéré dans son microcosme universitaire de vieux hippies bedonnants .


Le serbe était persuadé qu'il détenait la seule vérité , celle qui prédominait sur les autres , qui lui donnerait raison dans les années à venir et quiconque s'y opposait recevrait son mépris , quiconque y adhérait son ignorance : son orgueil ne menait nul part : une vraie loose .

Certains allaient dans son sens , d'autre non , il ne cherchait plus à les comprendre . Des afflux de paroles , des anecdotes souvent tristes , des questions du professeur , il se contenta de lancer quelques paroles en l'air et tyranniques :

"Vous verrez , si vos parents vont ont abandonné personne d'autre ne sera capable de vous récupérer. Nous nous terrons déjà dans cet institut... nous en viendrons a la création d'un État Mutant... Allez , racontez bien toutes vos histoires tristounettes à Mr.Bateson , je vais pleurer dans ma chambre "

ll se leva , laissa l'assiette sur la table . Wind quitta la pièce , il la suivit du regard . Il vit Alixtide le fourbe , l'infâme éleveur de porc , le voleur de sous-vêtements sales , l'ingrat français , ce déphasé dégénéré et pervers terré dans un coin de la cuisine . Il s'approcha de lui , lui sourit et fit glisser lentement son doigt sur sa gorge , lui indiquant sympathiquement un égorgement prochain.

Il tendit son bras et regarda sa montre de luxe : il était temps d'aller au rendezvous secret de Cassandre .

Briefing X-Rays ( sans le savoir )

Lyu avait commencé de préparer le repas, ce qui consistait pour le moment à mette deux marmites pleine d'eau à chauffer sur la cuisinière.
Le jeune homme avait même réussi à battre les œufs pour faire une omelette, quand Alixtide repris la parole pour dire une nouvelle fois des bêtises plus grosses que lui.
Lyu faillit quitter la cuisine à la mention de jade mais décida que répondre à Alixtide était une meilleure solution.

"Non je ne me fiches pas de Jade. Mais elle a choisie de partir et de ne pas revenir ici, elle a choisie sa voie, elle a choisie de me quitter, donc l'affaire est close à son sujet."

Il stoppa son discours quelques instants, afin de se calmer. Il en profita pour sortir une poële du placard et la mit à chauffer sur la cuisinière également, avec un peu de margarine en guise de matière grasse.

*Qu'est ce qu'il raconte, je n'ai jamais fui les voiles. Des fois c'est un peu dur d'avoir une vraie conversation avec lui.*

"Je ne sais pas ce que j'ai fait dans ma vie antérieure, seul un très petit nombre de Bouddhistes, d'hindouistes, et des autres membres des courants religieux de l'Asie du sud est peuvent le faire. Chez nous les bouddhistes, cette faculté à se rappeler ses vies antérieures est surtout courante chez le Dalaï Lama. Bien que d'autres ai déjà eu cette faculté, mais ces derniers temps, je n'ai pas entendu parler de ces personnes."

Lyu s'arrêta de nouveau pour pouvoir jeter les œufs battus afin de faire l'omelette, puis il reprit le flot de ses paroles.

"Si je n'essaye pas d'équilibrer mon Karma, si je fais pas plus de bonnes actions, que j'en ai fait de mauvaises, je n'accèderais pas au paradis de Bouddha, et je serais condamné à revivre une vie sous la forme d'un animal d'un végétal, ou dans le pire des cas sous la forme d'une pierre. Alors je fais mon maximum, pour que mon Karma reste positif."

Le jeune mutant se retourna pour s'occuper quelques instant de son omelette, ce qui consistait pour le moment à la retourner dans la poële.

"Il est vrai que tu as raison Alixtide, la solution peut se révéler pire que le mal. Mais hormis Mademoiselle Deneos, je connais personne qui peut deviner à l'avance le résultat des actions qu'il entreprend. Donc la question risque de ne pas trouver de réponse. C'est à ton âme de faire le bon choix, au moment voulu. Mais une dernière chose pour toi et Joachim : ne pas agir, c'est déjà agir. Et ça t'expose au conséquences de ton choix."

Lyu retourna à son omelette. Enfin elle était prête, il la fit glisser sur la planche de travail et entreprit de la découper en petit morceaux. Une fois l'opération terminée, Il commença à s'attaquer aux autres partie de son repas : Il plongea le riz dans une marmite et les nouilles dans l'autre.

Draena était déjà repartit dans les méandres de son esprit, ne faisant aps attention à ce qui se disait dans la pièce, elle refaisait le trajet vers Washington, se revoyait entrer dans l'édifice.. Avoir parler... et Fuit...

e, être le chef ne veut pas dire décider qui doit vivre ou mourir.

**Mourir... Et si demain était la dernière journée de ta vie ?**

Dans son esprit cette petite phrase en engendra une autre puis une autre... Et Darkness remonta. Pour Draena, Il y avait deux êtres en elle, Draena, la jeune femme qui se limitait dans l'usage de son pouvoir, qui en avait peur, et Darkness, la mutante, qui elle n'hésiterait pas à user de toute l'étendue de son pouvoir...

Cette "dualité" qu'elle s'efforçait de conserver comme telle, lui permettait de croire qu'elle gardait le contrôle, surtout depuis cette fameuse nuit sur le Campus.

**... dernière journée... **

"Et tant de chose à faire !"

Soupira t'elle en se levant, elle avait beaucoup de chose à faire, appeler ses parents, leur expliquer sa "condition" de mutante. Sa grand mère elle, le savait déjà, et serait un appui, mais pour l'heure elle devait faire une chose, une chose qui lui tenait à cœur depuis quelque temps.... Mais l'odeur de l'omelette de Lyu, lui fit faire demi tour...

"Mais ça sent rudement bon... Ton truc là... !"

En s'approchant du plan de travail... Son estomac commençant à crier famine.

"Je met la table ?"

Luna regarda le sociologue partir, elle s'ébroua comme pour sortir d'un mauvais rêve. Il avait apparemment de quoi écrire, mais qu'est-ce qu'il écrirait? Et si il disait au monde entier que les mutants étaient des êtres dangereux, et si cet homme avait mal interprété leurs propos, si... ?

Beaucoup de "si" s'ajoutait au cerveau de Luna et elle décida d'en faire abstraction. Le mot "table" prononçait par Draena et l'odeur d'omelette rappela à la jeune mutante son objectif premier de son excursion dans la cuisine. Elle avait faim! Et l'odeur de ce mets la fit saliver. La blonde décida d'aider la jeune femme à mettre la table, le repas allait être un délice.

" Je vais t'aider!" claironna Luna en s'approchant des rangements d'assiettes. "Qui veut manger?" demanda celle-ci, une pile d'assiettes dans les bras, attendant de savoir combien d'assiettes il fallait mettre.

Alixtide resta glacé par la menace gestuelle du Serbe. Il le regarda partir, hésitant à interpréter ce signe comme un nouveau témoignage de leur déroute à venir. Iacobo savait-il lui aussi qu’on les envoyait sciemment au casse-pipe ? Il se mordit les lèvres, terrassé d’effroi et bientôt de panique.

Il se tourna vers Lyu et son comportement augmenta de plusieurs crans la colère tenace qu’Alixtide venait de se découvrir pour le Chinois. Comment pouvait-il rester si calme et détendu devant le ton employé contre lui ? Jade et tout … Camille, ça ne lui faisait rien. Cette insolence tranquille en disait long sur le mépris absolu que Lyu témoignait pour ses camarades. Karma, bouddhisme, paradis, Dalaï … autant de répugnantes pâtisseries sucrées qu’il voulait lui faire avaler pour masquer son inhumanité.

Alixtide se renfrogna et adressa un regard véritablement haineux au jeune cuisinier. Il remarqua brièvement la sortie du philosophe, tout à fait bienvenue. A sa grande stupeur, Draena aussi se montra joyeuse comme si on allait se rendre à la fête foraine le lendemain. Cette fausse joie de vivre lui retournait les entrailles, déjà bien éprouvées.

Alixtide déglutit avec difficulté, envahi d’une nausée grimpante qui lui broyait la gorge. Cette répugnante omelette qui cuisait symbolisait toute l’indifférence criante de ses camarades pour leur destin fatal. Ce n’était plus supportable. Il se leva, sentit le sang évacuer son visage, sa bouche devenir pâteuse comme annonçant des vomissements intempestif.

*Purin pas question de suivre cette folle-là et encore moins ce fou-là … ils vont nous faire tuer la tête la première … jamais jamais … Purin si Camille saurait ... purin ...*

Son cœur battait à tout rompre. Le message de Niko arriva à ce moment-là, et la voix seule de son gros camarade fit retomber une partie de la tension qui oppressait Alixtide. Dégoûté par la scène mais incapable de formuler sa haine de Draena et de Lyu, ainsi que de Luna pendant qu’il y était, il ramassa l’assiette sale de Iacobo et sortit.

jardin

"Oui si tu veux, mais faut pas que ça te dérange."

Lyu retourna à sa cuisine. les nouilles étaient cuites, il les égoutta donc dans une passoire. Puis, il passa à la coupe des légumes. Il essaya de s'appliquer à les couper les plus fin possibles dans le sens de la longueur. Mais au moment de les mettre à cuire, Alixtide eu une réaction étrange. Il semblait en colère contre Lyu, mais n'avait pas exprimé la raison de sa colère.

* Il finira bien par me le dire, sinon ça va le ronger.*

"Bein je sais pas si tout le monde va aimer, mais c'est deux recettes de chez moi. Et elle sont facile à faire. Comme je me rappelais que Ivy est végétarienne, je fais donc deux plats, avec un ou il n'y a aucune chair animale. Comme ça je devrais satisfaire un maximum de gens."

Une fois que Lyu eut finit de couper les légumes il les jeta dans une poële pour les faire revenir dans un peu de margarine, pour qu'ils cuisent correctement, avant qu'il ne rajoute les nouilles pour finaliser sa recette.

"Tu penses qu'on va y arriver demain, avec Alixtide qui semble en colère contre moi?"

Le jeune mutant s'attaqua au jambon, qu'il coupa en petit dés, et qu'il mélangea aux morceaux d'omelettes avant d'y rajouter les petits pois fraichement égouttés. une fois ceci fait, il mélangea le tout au riz, qu'il mit au chaud.

"Moi j'ai une appréhension pour demain, l'entrainement et la première mission n'a pas été un succès phénoménal, j'ai été vraiment imprudent à l'entrainement, et pendant la mission, j'ai pas réussi moi aussi à sortir Camille. Désolé je vois les choses en noir."

Lyu n'ajouta pas un mot, et retourna finir son plat de nouilles aux légumes, ce qui consistait à déverser les nouilles dans la poële ou les légumes avaient cuit auparavant. Lyu mélangea les légumes aux nouilles et les remua pour que ni un ni l'autre n'accroche au fond de la poële.

*Bon changeons de conversation ou je vais finir par parler de mes parents et je vais me mettre à pleurer.*

"Voilà c'est prêt. Il n'y a plus qu'a attendre l'heure du repas pour se régaler. J'espère que tout le monde aimera."

Joachim écouta les avis de tout le monde... mouais chacun avait son avis sur la question et ne semblait pas prêt à en démordre. Le problème, c'est que tout le monde avait un peu raison, et tort à la fois. Et le vrai problème, c'est que les gens ne parlaient pas forcément dans le même registre. Certains étaient sur les obligations morales et d'autres sur la législation. Seule chose en vigueur : il avait trop à faire pour pouvoir se permettre de perdre son après-midi à débattre. Il n'en avait pour l'instant fait que la moitié. Relena ne semblait pas répondre. Il ne savait pas trop quoi faire par rapport à ça. Est-ce qu'il allait voir Carrie ? Non ce serait déplacé. Ca paraîtrait trop illogique, sans aucun sens... Pas tout de suite en tous cas. Il releva la tête et sourit.

"Bien sûr que ne rien faire c'est agîr. Mais c'est important de pouvoir ne rien faire, au cas où on n'ait pas les compétences nécessaires pour faire bien. Si tu es contraint d'agîr tu ne peux pas vraiment faire bien. Ce sera bien tant que ça partira d'une impulsion volontaire. Je n'ai pas dit qu'il ne fallait forcément rien faire. J'ai dit qu'il fallait pouvoir ne rien faire si on ne se sentait pas capable de plus. Et alerter c'est déjà faire beaucoup. Le secourisme commence par protéger et alerter. Et puis... si tu te forces à faire plus que tu ne pourrais en supporter et que tu te mets aussi en danger, tu n'aides personne. Vous sommes des citoyens nous devons avoir les mêmes lois appliquées à nous tant que nous n'avons prêté aucun serment."

Il souriait toujours impassible, énigmatique. Il ne voulait pas dire qu'il ne fallait surtout pas aider, il voulait insister sur l'importance d'avoir le choix de ses actes et l'égalité avec les autres humains.

"Bon j'ai à faire, amusez-vous bien"

Il tourna les talons et partit dans sa chambre jouer un peu de guitare en attendant l'avertissement de Relena.

( Chambre de Joachim et Iacobo)

La cuisine était en ébullition, les points de vues brûlants de certain ravivaient chez les autres l’envie de défendre le leur. Robert Bateson ne s’adressa pas à boucles d’or en particulier dans ces questions à son grand soulagement, elle pu ainsi éviter de prendre part à ce brasier géant où elle aurait vite fini étouffer au pire encore. Certes elle avait un avis mais au vu des réactions de chacun il était nettement plus sage de ce concentrer sur la tache qu’elle était venu accomplir ici.
Après avoir refuser d’un signe de tête la proposition de thé de Wind, Noémie finit de lister les aliments manquant du frigo. Elle accrocha la feuille à l’aide d’aimant. Il ne manquait pas grand-chose les responsables des courses étaient sûrement déjà passer. Elle s’attaqua ensuite au nettoyage du four et des plaques de cuissons. Une fois la tache accomplit l’invité surprise déclara son départ, suivit de nombreux élèves, ce qui laissa l’opportunité à boucle d’or de finir par les sols. Elle annonça au irréductible squatteur :

« Attention où vous marchez maintenant, il va falloir attendre que ça sèche ou alors partir maintenant… »

Une fois prévenu, le balai et la serpillière rentrèrent en scène. La jeune fille souhaita alors à tous une bonne fin de journée puis elle s’empressa d’aller ranger les produits et ustensiles ménager afin de rejoindre sa chambre au plus vite. Un autre travail l’attendait, cette fois-ci scolaire.

[Chambre]