[Après midi] L'heure de se sustenter.

Frank haussa un sourcil au discours de Iacobo. Est-ce qu'il pensait sincèrement en la supériorité des mutants ?

"C'est des conneries. Les humains ont rencontrés un paquet de trucs, petits ou gros, qui ont essayé de les bouffer, et ils les ont envoyés dans des musées, des zoos ou des laboratoires. Il n'y a plus qu'à deviner quel avenir ils nous réservent si on ne se tient pas à carreau."

Il marqua une pause.

"Et l'histoire a prouvé que les génocides n'étaient découvert qu'une fois bien entamés, voir finis."

Il suivit Myou du regard dès son entré dans la cuisine. Il savait qu'elle n'aimait pas cette endroit. Sans doute à cause du nombre de personne toujours présente, mais peut-être aussi parce qu'il ne l'avait jamais vu manger depuis son arrivé à l'institut.
Lorsqu'elle posa sa question, il sourit en repensant aux paroles de Cassandre. Elle voyait décidément tout.

"Je ne sais pas où elle est maintenant, mais je vois l'avenir moi aussi." lui lanca-t-il avec un sourire en coin.
Il lui fit signe de le suivre et sorti de la cuisine, laissant avec joie les autres se dépatouiller avec le sociologue.

[ bureau de Cassandre]

Myou ne pouvait pas comprendre l'allusion de Franck.

... Ben voyons...

Lire dans l'avenir, lui, non mais oh... M'enfin il semblait savoir, autant le suivre ! La mutante jetta un oeil en partant à l'homme d'un certain âge, dont elle ne connaissait pas la raison de sa présence. Elle avait capté les termes "identité mutante" "reflexion".... Sans chercher à en savoir plus. Elle pourrait toujours demander à Franck qui c'était.

Elle le suivit vers l'endroit inconnu.

[ Bureau]

Améliorer les relations entre espèces ? Georgia se gratta la tête vigoureusement... Si le débat était intéressant, elle sentait bien qu'elle n'avait pas en face d'elle un nounours...

Le dilemme était simple. Très simple. Soit Georgia partait dans ses élucubrations habituelles et le professeur écrirait très certainement : "il y a un pourcentage minime mais fortement nuisible de mutants visiblement perturbés. A l'exemple de Georgia X. qui est une illustration parfaite d'une demi douzaine de pathologies mentales sérieuses...".

Soit, elle racontait sa vie et son avis de mutante enragée et Bateson la jugerait très certainement comme une "Midiniaiseuse idéaliste et légèrement idiote".

Entre la folie et la bêtise crasse, Georgia avait choisi de ne pas choisir et de prendre des deux en abondance finalement...

"Ben y'a plein de communautés qui cohabitent paisiblement ! Je ne pense pas que si je joue aux échecs (si je suis un échec), je ne puisse également aimer le Bitch Volley. Je peut danser le Titty Twist et aimer jouer au Titty Poke... Ca s'oppose pas, ok ? Mais qui a dit qu'il fallait forcément tout opposer tout le temps ? On peut aimer les femmes & les hommes, je ne vois pas le problème..."

Petit début... Mais de quoi ? De délire psychotique ou de platitudes édifiantes ?

"Non, je pense qu'on peut être humain & mutant. C'est impossible génétiquement... Et alors ? Ma culture est humaine & peut être un jour, si ça existe, elle sera également mutante. J'ai un pied dans les deux mondes. Ceux qui voient des oppositions partout, ben c'est eux le problème..."

Qui dit problème, dit...

"La solution, elle me semble complexe en revanche... Si je me sens humaine et mutante culturellement, seule mon identité génétique a un sens pour beaucoup de gens... C'est ça le problème. Pour inverser la vapeur, j'sais pas... Montrer une attitude responsable ? Utiliser mes pouvoirs au service de la communauté ? Faire comprendre par tous moyens que je suis une adolescente à peu près ordinaire, qui chougne, qui a des peines de coeur, des joies navrantes et qui n'est pas très très sérieuse même si maintenant elle n'a plus 17 ans..."

Le communicateur de Georgia ayant vibré, celle-ci s'empressa d'y répondre. Gabrielle n'allait pas super bien, il semblait. Si elle disait qu'elle ne broyait pas du noir, c'était surement qu'elle était justement en train de faire ça... La New Yorkaise lui répondit :

"Bah ma puce, je file chercher River pour aller faire ma corvée... Si tu veux me rejoindre je serai au jardin dans pas longtemps... Et si ça ne va pas, tu sais que tu peut toujours me parler !"

Elle se tourna ensuite vers Hwang :

"Bon j'ai un truc à faire vite fait, on a qu'à se retrouver dans le jardin quand t'en auras fini là, ok ?"

Et enfin à l'attention de tout le monde :

"Bon ne faites pas trop les fous en mon absence et bon courage pour les questions Herr Professor !"

Et elle fila assez rapidement...

Salle de classe

Le steak fumait : il était clairement temps de le sortir avant qu'il ne brûle , dégage de la fumée , enclenche Cerebra qui n'attendait que ça pour lui déverser quelques litres d'eau avant de se faire flageller par un membre du staff mutant .

En attendant Frank le rebelle Dumph quitta la pièce avec sa copine japopunk un peu ringarde tout un lâchant une dernière ineptie , pour montrer en quelque sorte qui avait la plus grosse , le roi de la gonflette.

Georgia se cherchait a travers un discours qui se voulait finalement modéré , plein de bonne volonté , revenant à sa véritable nature de jeune pas finie et ne souhaitant pas la violence . Une américaine excitée mais bien trop attachée au confort acquis par son superpays. Elle s'en alla vers les salles de classe , apparemment de très bonne humeur ( il se demanda si le contraire lui arrivait ).

Le sociologue se lança dans un discours universitaire , riche , tortueux , profondément pacifiste et porté sur l'idéal multiculturel/multicommunautaire. Le serbe s'irrita au fil de ses paroles , tout en s'asseyant et coupant son steak .

Il avait développé cette haine profonde de l'idéalisme et même de l'espoir , lui préférant la realpolitik crue et cynique qui n'envisageait le changement que sur le long terme et par la violence. Kitty n'était apparemment pas du même avis , apprenant par la même occasion sa filiation avec le Willington dont il avait entendu parler dans certaines journaux. Si elle survivait à son adolescence à l'Institut , elle se vengerait probablement.

D'humeur toujours aussi tranchante et n'ayant aucune victime potentielle dans les parages , il se décida à répondre au hippie sur le retour.

"Votre travail de sociologue me paraît bien douteux , où est la neutralité expérimentale dans votre discours avec un tel présupposé : vous partez du principe que les humains et les mutants doivent coexister pacifiquement et vivre ensemble en société . Je suis contre , quel intérêt ?
L'humain règne sur le monde depuis plusieurs millénaires , l'histoire et ses rapports de force ne les faisaient qu'interagir entre eux. Quoi de plus naturel que la nouvelle espèce supérieure prenne le dessus ?

L'enjeu de ce siècle sera probablement de savoir qui sera le vainqueur de la guerre mutants contre humains . Les humains ont pris les devants , ils cherchent déjà en majorité à nous supprimer , ils veulent écarter le risque.
Qui serait assez sage pour dédier sa vie et son pouvoir a la protection d'une société humaine ?
Et même dans le cas où les mutants deviennent des super-héros à la solde des nations , ils ne seront pas de simples citoyens , ils seront forcement privilégiés et formeront une nouvelle élite dominante. Les humains l'accepteront-ils ? Peu de chance à mon sens . Il est d'ailleurs étonnant que le gouvernement américain n'est pas institutionnalisé l'institut mutant en les embrigadant dès le plus jeune âge "

[ Salon]

Wind avait donc rangé les deux "bêtes" avec lesquelles Ivy et elle s'étaient plus ou moins battues tout à l'heure dans leur cage avant de revenir vers la cuisine, une fois quelques mots griffonés sur le panneau d'affichage pour ses camarades de corvée. Compagnons d'infortune peut-être plus précisément, l'aspirateur n'était pas vraiment la tâche la plus passionnante qui soit. A ses yeux, la cuisine - et peut-être le jardinage pour l'irlandaise ? - avaient autrement plus de points positifs... mais c'était sans doute une question de point de vue après tout.

Toujours est-il qu'elle arrivait près de la porte de la cuisine quand elle croisa Frank et Myou qui battaient en retraite, suivis de près par Georgia. Elle leur adressa à l'un comme aux autres un sourire et un signe de tête en passant à leur hauteur, se demandant s'il se trouvait encore du monde dans la pièce dont elle poussait la porte. Et du monde, il y en avait encore, en effet. Iacobo, Kitty, Noémie, Kirsten, Hwang... elle renonça à faire la liste. Un visage lui était inconnu, et elle haussa un sourcil. Il semblait y avoir une certaine effervescence autour de lui, ce qui attisa sa curiosité.

- Bonjour à ceux que je n'ai pas vus..., fit-elle à l'attention de tout le monde, et personne en particulier, en s'approchant comme elle pouvait des plaques de cuisson.

Une odeur de viande cuite l'avait surprise à son entrée, elle en visualisait à présent l'origine.

Bon appétit.

Un sourire, et elle s'affaira à son tour à se préparer un thé. Pourtant, ses gestes se crispèrent quand la voix de Iacobo s'éleva. Elle s'arrêta une fois l'eau mise à bouillir, et observa le serbe, puis l'inconnu. Un sociologue ? Ici ? Pourquoi ? La découverte de l'existence d'une police dédiée à la question mutante qui devait sans doute avoir une fiche à son nom suite à l'accident du centre équestre, et pour laquelle travaillait Garrison l'avaient rendue plutôt méfiante, et la présence d'un inconnu dans l'institut venu les étudier ne manqua pas de la faire tiquer, bien qu'elle refusa de voir le tableau en noir. Pourquoi pas après tout ? Il pouvait peut-être tout à fait faire une étude scientifique... Elle restait méfiante cependant, peu encline à se retrouver (sans doute de nouveau) dans un nouveau fichier sur les mutants, ici, aux Etats-Unis.

Le discours du serbe la choqua aussi. Contre l'intégration ? Espèce supérieure ? Une nouvelle élite dominante ?

- Tu ne te considères donc plus comme humain ? Parce que tu as un pouvoir particulier. Plus que ce que nous sommes, génétiquement parlant, c'est ce que nous faisons, la façon dont nous avons été élevés et vivons qui importe. Mes frères et soeurs, mes parents sont des humains. Tu voudrais qu'on les extermine ou qu'on les parque dans des réserves ?

Elle secoua la tête, rejetant déjà l'idée.

- "Qui serait assez sage pour dédier sa vie et son pouvoir à la protection d'une société humaine ?" S'il le faut, moi je le ferai.

Et on sentait bien la détermination dans sa voix. Elle détourna son attention de la conversation pour s'occuper de la théière, dans laquelle elle plaça le thé, et des rondelles de citron, passant près de Noémie pour se servir dans les placards d'ailleurs, à qui elle adressa un sourire avant de réprimer une nouvelle quinte de toux quand elle avait voulu lui adresser un bonjour plus personnel, se résignant à ne lui faire qu'un signe de la main en attrapant le jus d'orange, et quelques crudités restantes. Elle n'avait pas spécialement faim, mais il valait mieux qu'elle mange quelque chose malgré tout, et le steak du serbe avait plutôt tendance à l'écoeurer qu'à attiser son appétit. D'ailleurs, elle nettoya rapidement le plateau délaissé par Cassandre et y déposa théière, tasse, pot de miel, salade fraîche et couverts, dont deux verres, l'un empli d'eau, un cachet d'aspirine y formant une multitude de bulles, l'autre de jus d'orange, avant de s'en saisir, prête à se rapprocher de la table.

- Même si certains ont plutôt tendance à nous rejeter, tous ne réagissent pas de la même manière. Les gens ont peur de ce qu'ils ne connaissent pas, alors il faut qu'ils apprennent à nous connaître... Et c'est pas en organisant un génocide à grande échelle qu'on règlera quoi que ce soit.

Manifestement, ses propos étaient plutôt dirigés vers Iacobo, dont les idées ne lui plaisaient décidément pas, et puis elle secoua de nouveau la tête et s'installa près de Kirsten et Hwang, encore à table.

- Si quelqu'un veut du thé au citron...

Elle laissa sa phrase en suspens en posant la théière à côté d'elle, puis avala d'un trait le médicament avant de siroter plus doucement le jus de fruit.

Lorsque Kitty eut finit de parler, le sociologue reprit la parole, commentant les différents discours des élèves. La petite fille comprenait à peu près ce que le professeur Bateson disait. Justement il expliqua le processus qui semblait se mettre en place et qui s'était déjà produit. La fillette estimait qu'on n'avait pas le s'attaquer aux droits de l'homme et des enfants. Mais quand il commenta ce qu'elle avait dit, la petite télépathe fut très vite perdu. Le sociologue sembla se rendre compte que ses paroles n'étaient pas facilement compréhensibles, car il ré expliqua plus simplement ce qu'il avait dit quelques secondes plus tôt. Puis l'adulte leur demanda comment ils amélioreraient les relations entre les mutants et les humains. Une question difficile pour la petite fille. Une question à laquelle elle n'avait jamais réfléchi. Mais elle eut le temps d'y penser. Frank donna son avis avant de s'en aller suivit par Myou. Puis Georgia répondit à la question. Kitty était assez d'accord avec ce que disait son chef d'équipe. On pouvait très bien être humain et mutant. Après tout, ses parents adoptifs étaient humains même si pour elle, ils se sont révélés comme étant des personnes odieuses.

Lorsque Georgia eut finit de donner son avis, elle sortit aussi de la cuisine après avoir répondu à son communicateur. C'est vrai, il y avait aussi les corvées à faire. Mais Iacobo ne semblait pas enclin à aller la faire et elle ne savait pas où se trouvait Anna. De plus, la fillette ne savait pas du tout comment on nettoyait un X-jet. Au moment où Georgia s'en allait, Wind entra dans la cuisine ce qui suffit à lui faire oublier sa corvée. Etait-elle au courant pour ce qui s'était passé la veille ? La petite télépathe en était persuadée. Mais Iacobo prit la parole et son discours ne plaisait pas à la fillette.Il était contre une intégration, pensait qu'ils étaient une espèce supérieure, une élite. Mais avant qu'elle ne pût dire quelque chose, Wind répondit au serbe. Elle aussi semblait ne pas être d'accord avec lui. Puis sa grande soeur de coeur retourna s'occuper de la théière et préparer un thé qu'elle proposa en s'installant à table avec Kristen et Hwang. La petite fille répondit alors au sociologue :

"Moi je pense qu'il faut leur montrer qu'on est comme les autres. Déjà en allant au collège comme eux, en leur montrant qu'on a les mêmes besoins et les mêmes envies. Que nous aussi, on peut être triste ou joyeux. Il faut se mêler à eux et pas les éviter ou se montrer supérieur. Car on n'est pas supérieur à eux. Notre différence est seulement génétique."

Kitty n'avait rien de plus à rajouter. La question était quand même un peu compliquée. La petite télépathe se leva et rejoignit Wind. Après lui avoir fait un baiser sur la joue, la petite fille plongea son regard gris dans celui de sa grande soeur et lui dit :

"Bonjour Wind. Tu as bien dormi ? Moi je veux bien un thé au citron aussi ?"

La fillette s'arrêta de parler pendant quelques secondes pour réfléchir. Devait-elle lui demander pour la veille ? Peut-être, quitte à se faire gronder une deuxième fois autant le lui demander. Prenant une grande inspiration, Kitty la regarda de nouveau et lui demanda :

"Dis Wind, je penses que tu sais déjà ce qui s'est passé hier soir ?"

La fillette attendit que sa grande soeur de coeur lui réponde, mais resta debout face à elle. La jeune femme pouvait sentir que la petite StryX ressentait le besoin de lui en parler, mais n'osait pas aller plus loin.

Jonas écouta le sociologue qui se lança dans un discours dans lequel il se perdit, il avait du mal à suivre ce qu’il disait. Il ne parvint qu’a déchiffrer le début et la fin de son discours, essayant de ne rien laisser paraitre afin de ne pas avoir l’air idiot.

Réfléchissant à la question, il laissa d’abord les autres répondre en écoutant attentivement les réponses, car c’était une question difficile que le scientifique posait, et a laquelle Jonas n’avait jamais réfléchit auparavant.

Il fut surpris par le discours de Iacobo, supérieur aux humains ? Était-il devenu complètement fou ? Il proposait, ni plus ni moins, de nous lancer dans une guerre complète avec les humains, une guerre qui ferait probablement des milliers de morts des deux côtés.

Mais il regarda Noémie qui entra à ce moment là.

« Salut Noémie. » Lui lança-t-il.

« Tu peux te joindre à nous si tu veux. » Ajouta-t-il avant de reporter son attention sur le sociologue et d’écouter le reste des réponses.

C’était visiblement son tour de répondre, et il ne savait pas tellement quoi dire, il décida de se lancer en improvisant complètement.

« Pour ma part, je ne sais pas quoi faire pour améliorer nos relations, d’ailleurs, es vraiment possible si nous sommes rejeté avant même d’avoir fait un geste ? Ils nous condamnent directement, comment pouvons-nous faire quelque chose pour améliorer notre situation dans ses conditions là ? Ils ne veulent pas de nous, c’est une évidence et je ne sais pas si cela finira vraiment par changer, je ne pense pas que la guerre que propose Iacobo soit la bonne solution, mais je ne pense pas non plus qu’il soit possible de nous faire apprécier si nous sommes condamner pour ce que nous sommes et pas pour nos actes. Je n’ai pas de solution à proposer pour cela, peut être le temps suffira-t-il ? »

Il repris son souffle après son discours et regarda la réaction du sociologue, et des autres élèves.

Hall

Niko arriva dans la cuisine au moment ou Georgia s'en allait. A premiére vue, il y avait Kirsten, Noemie, Kitty, Jonas, Kitty, Wind, Iaccobo et Noémie et un type louche avec des lunettes.

- Bonjour tous le monde, personne n'a vu Ivy? Elle répond pas sur son communicateur?

Bullet se faufila avec toute l'agilité dont il était capable vers le frigo et commença à ranger le lait et la crémes fraîche, puis il mit le sucre et le reste des ingrédients dans un placard. Puis il en profita pour avertir les autres.

- Faut pas toucher! C'est à moi!

Puis il se dirigea vers un autre placards et attrapa un paquet de cookies à Tim. il commença à le manger tout en trempant lers cookies dans un verre de lait.

chambre de Laura et Luna

Luna arriva tranquillement dans la cuisine. Depuis son départ express, il y avait de nouvelles personnes dans la cuisines, mais le sociologue mystérieux, lui, continuait de parler, et il venait tout juste de poser une question quand la jeune mutante entra dans la pièce. Regardant circulairement la pièce, la jeune fille décida de prendre sa place de toute à l'heure, c'est-à-dire, contre l'angle d'une table. Elle s'y installa donc, et, les mains dans les poches, regarda le sociologue de ses grands yeux verts. Quand même, il avait bien la tronche du mec qui fourrait son nez un peu partout, mais elle décida d'arrêter les préjugés et observa d'un oeil intéressé et amusé. Elle décida de ne pas prendre par, car elle ne comprenait pas très bien où le professeur voulait en venir. Ses parents adoptifs avaient très mal réagi, et leur réaction lui avait donné envie de les faire voler à l'autre bout de la ville d'un courant d'air. Alors, question tolérance, elle décida de ne pas s'exprimer, et d'observer.

Kirsten s'adressa a Georgia une fois sa bouchée avalée:

- Je dois allé aider au foyer, je ne peux pas rester. Désolée.
Ca sera pour une autre fois.

Elle lui adressa un clin d'oeil, puis elle se leva, rassasiée. Son ventre n'emettait plus aucun bruit. Elle avait fini par avoir raison de lui... mais en lui cédant encore une fois.
Elle se dirigea vers la porte de la cuisine tout en réflechissant. Elle n'avait pas revu son cavalier depuis la veille. Elle se demandait ce qu'il était devenu. La soirée lui avait-elle plu? Passant la porte, elle tourna en direction du foyer, espérant croiser Fabrisio au détour d'un couloir.

Foyer

Saut temporel

Kim avait plutôt joué sur la discrétion lors de la matinée. Elle évitait les lieux trop fréquentés, ou était partie dans le fond du jardin, restant assise sur la neige à lire un livre. Rien de très intéressant, juste quelques pages encrée de mots anglais avec lesquels elle s’exerçait à prononcer. La piscine avait été nettoyée sans elle et si elle croisait les autres personnes qui devaient faire la corvée avec elle, elle s’excuserait immédiatement pour son absence. La coréenne avait oublié. Toujours aussi tête en l’air… Mais sa lecture avait enrichi son vocabulaire et malgré plusieurs mois passés à l’Institut, celui-ci était toujours pauvre avec un minable accent. Elle n’oubliait tout de même pas sa langue natale et discutait souvent avec Hwang en Coréen. C’était bon pour le moral, ça chassait son mal du pays.

Après le repas, elle était retournée dans sa chambre, rangeant les papiers qui se trouvaient sur son bureau. Les crayons étaient alignés, à côté de la gomme. La majorité les dessins étaient des croquis de costumes, partant d’un chapeau à plume de paon peint en bleu ciel, passant par une robe où étaient incrustées des pétales des fleurs de lotus et des petites perles roses bonbon, terminant par des chaussures en verre vert. La minorité était des écrits en anglais et en coréen, où les fautes d’orthographes trônaient dans la langue étrangère. Le vert était inscrit sur la plupart, il avait souligné toutes les fautes qu’elle avait faite et corrigée grâce à un dictionnaire… Quelques dessins étaient sur les marges des feuilles à carreaux gribouillées de lettres en noir, des flèches étaient partout. Kim avait beaucoup d’inspiration en ces moments mais à chaque fois qu’elle relisait ses écrits, elle y trouvait toujours un défaut, et abandonnait pour se défoncer à écrire une nouvelle histoire. Mais elle ne les jetait pas, elle les gardait pour reprendre des idées et ainsi essayer de former la meilleure histoire qu’elle n’ait jamais écrite.

En fin d’après-midi, Kim avait une envie de jus d’orange, avec des biscuits. En se dirigeant vers la cuisine, elle entendit des bribes de conversations, certaines avaient l’air intéressantes, d’autres ennuyantes à s’endormir debout. Juste quelques mots lui suffisaient à savoir, à imaginer. Peut-être qu’elle se trompait, ce n’était pas bien grave, puisqu’elle allait à la cuisine et non autre part. Elle espérait surtout qu’il n’y aurait pas beaucoup de monde, et qu’elle pourrait retourner dans sa chambre tranquillement après avoir goûté. Elle avait totalement faux. Plusieurs personnes s’y trouvaient, Wind, Kitty, Noemie, Jonas, Luna et Iaccobo. Et un homme, dont Kim n’avait jamais vu le visage. Lunette noire épaisse, crâne un peu dégarni… Non, cette personne ne lui disait rien.

« Bonjour tout le monde… » Salua Kim.

Elle dérangeait peut-être. La coréenne décida de se faire une nouvelle fois silencieuse et prit des biscuits dans le placard, qui étaient à la fraise, des petites tartelettes à la gelée pour préciser, puis s’installa, après avoir pressée deux ou trois oranges pour s’en faire un jus. Elle ignorait encore qui était cet homme mais Kim savait qu’elle apprendrait rapidement son identité, ou ce qu’il fichait ici sans une mitraillette ou quelque chose du genre. Il avait d’ailleurs plutôt un air paisible, sympathique. Elle commença à manger, en écoutant les paroles des autres personnes.

Tout en mangeant ses gateaux, Niko écouta le type à lunette. il ne comprenait pas tout ce qu'il disait. mais a premiére vue il parlait des relations humain-mutant. Bullet avait ses propres idées la dessus. il finit en vitesse son paquet et dit.

- J'ai pas suivi toute la conversation, mais si vous nous demandez ce que l'on pense des humains, je veux bien vous donnez mon avis.

il fit une petite pause et dit.

- Pour moi les homo sapiens sont des être dépassés et dont l'utilité et obsoléte. depuis qu'il sont sur terre, ils n'ont fait que dégrader leur environement. pour moi les mutant ne sont que les fruit génétiques dus à leurs erreurs passé.

- Avant de savoir que j'étais un mutant, on me rejetait à cause de mon poid ou de mon physique. Ici ce n'ai pas le cas. on a tous eut un passé plus on moins difficiles à cause de ce que nous sommes et nous nous entraidons. Peut importe notre physique ou notre pouvoir. on nous juge pour ce que nous sommes.

Il vit Kim arriver tandis que Kirsten s'en allait.

- Lut Kim!

Puis il reprit en concluant.

- Je pense pas qu'il y aura de guerre entre eux et nous. De toute façon il risquerait de perdre et si on les domine pas par la force, on le fera rapidement par le nombres. En gros, j'ai décidé de ne plus faire attention à eux. il sont pour moi ce que les homo Habilis était pour eux. Les humains sont juste des bêtes féroce et nous, on est le produit qui va les anesthesier.

il écouta le discour sur leur actes et il répondit:

- en ce qu'il me concerne, je pense qu'on ne peut pas comprendre ce qu'il nous dépasse. je pense que chacun de nos pouvoir doit pouvoir être utilisé pour le biens d'une communauté. Si les autres ne veulent pas nous comprendre, on fait pas attention à eux mais on se protége entre nous.

puis il rigola et dit en pensant à la fille de sa première mission:

- on est en quelque sorte une mafia Mutantes, mais en beaucoup plus cool et avec des pouvoir comme dans les BD... sauf Alixtide qui a pouvoir que personne ne veut!

Le serbe se traita intérieurement de pigeon : il s'était fait entrainer dans le débat qui faisait à présent rage , sa fougue et son orgueil l'empêchait d'en sortir tant qu'il n'avait pas imposé la totalité de ses idées , était-ce un trait hérité de son arrière grand-père ?

Wind entra dans la cuisine , achevant le disjonctage qui s'opérait en lui , parfaitement à fleur de peau . Elle s'opposa clairement à ses idées , ce qui ne l'étonna pas d'un iota , la jeune anglaise collectionnant les idées pacifistes , humanistes ... et tout autre termes en iste susceptibles de répandre le bien dans le monde . Il soupira . Elle avait l'air affaiblie mais son état n'affectait absolument pas sa beauté , comme si les deux étaient liés , héroïne romantique d'un 18ème siècle européen à la pâleur extrême , le regard plongeant et mystérieux d'une de ces nobles oubliées par les nouvelles générations.

Bateson enchainait , multipliait les questions sur l'identité mutante , le rôle du pouvoir dans la société et son usage . Iacobo le sentait passionné , avalant chacune des paroles des adolescents sans jugement comme si le moment était trop précieux pour faire du chichi.

De jeunes asiatiques se pointèrent , l'une d'elle annonça un bonjour collectif auquel il ne répondit évidemment pas .
Kitty fit preuve d'une extrême naïveté argumentant que la seule différence entre l'homme et le mutant était son code génétique. Et c'était justement tout ce qui faisait la différence selon lui.
Niko rejoua la scène du pauvre petit obèse rejeté par la société : il méritait sans doute un gros coup de steak dans le visage mais l'adolescent risquait d'adorer la punition et lui en redemander.

"Evidemment que tu ne parqueras pas tes frères ou tes sœurs mais tu penses beaucoup trop en bourgeoise londonienne. Dans le monde , il y a des millions de gens dans la misère , prêts à vendre leurs mères pour améliorer leurs niveaux de vie ... le marxisme les attire souvent , la lutte du prolétariat , la lutte de classe contre classe : il s'est avéré que ce n'était qu'un amas d'illusion . Mais imagine toi maintenant tous ces gens dans la misère , imagine les avec des pouvoirs mutants et le désir de tout changer . Il suffit d'un groupe , une minorité pour tout bouleverser.

Et tu dis que tu es prête à dédier ta vie à la société , pas moi . Si tu ne caches pas ton identité tu seras harcelée en permanence , tous les jours dans les journaux , tu déchaineras la fascination et la haine et tu mettras en danger ta vie tous les jours , pour quoi ? Pour des individus ingrats ? Influencés par des politiciens extrémistes qui finiront par te mettre au pas , un esclave moderne et tueur qui servira probablement à quoi ? A dominer d'autres nations ! Et dans le cas où tu caches ton identité , tu es condamnée a vivre dans l'anonymat , sans gratitude .

Les mutants sont les nouveaux juifs , nous serons pris comme bouc émissaires par chaque classe dirigeante dès que quelque chose n'ira pas. Et dans le Tiers Monde s'ils se débrouillent ils prendront le pouvoir.

Je te rappelle aussi que la plupart des parents des adolescents qui sont ici ont rejeté leurs enfants... c'est beau l'amour dans la diversité.

Et Niko , l'obésité n'a rien a voir avec les relations mutant/humain , tu es quand même dans le royaume de la mal bouffe , des gros humains il y en a partout. Kitty , le code génétique fait justement toute la différence "

Kitty prenait aussi part au débat, visiblement, et ce qu’elle disait n’était pas totalement éloigné de ce que pensait l’anglaise. Bon, c’était évident que tout n’était pas rose, songeait-elle en se forçant quelque peu à manger, et que même en faisant des efforts pour montrer, prouver qu’on n’était pas si étrangers les uns des autres, il y aurait toujours des gens pour rejeter leur différence. A la base, elle n’avait pas spécialement voulu entrer dans le vif du sujet, les grands débats, ça n’était pas vraiment son truc, mais les propos de Iacobo étaient trop intolérables pour elle pour qu’elle garde le silence. Et ça n’était pas près de s’arranger. Jonas baissait les bras avant d’avoir tenté quoi que ce soit. Oui d’accord, ils étaient facilement rejetés par une partie de la population. Mais pas tous, ça, elle en était certaine. Il ne fallait pas généraliser non plus. Et pour le coup, elle ne savait pas ce qui l’agaçait le plus. Laisser faire le temps, qu’il proposait, elle ne voyait pas ce que ça arrangerait.

C’est le moment que choisit Niko pour entrer, visiblement à la recherche d’Ivy. Il grignotait dans son coin et prenait part à sa manière au débat, et elle ferma un instant les yeux : encore un dont elle ne partageait pas du tout le point de vue. Wind sortit de sa poche le communicateur de la rouquine, que celle-ci avait laissé dans le salon.

- Niko ?

Elle lui fit signe d’approcher, ne souhaitant pas non plus ameuter toute la salle, et lorsqu’il fut plus près (tu dis si je dois éditer), elle lui tendit l’objet.

- Si tu la retrouves, tu remettras ça à l’espionne irlandaise… Mais pour ce qui est de savoir où elle est, aucune idée, et pour le coup, elle ne risque pas de répondre… Quant au reste…

Elle hésita, mais fit finalement un geste de la main comme pour abandonner le sujet. De toute façon, le sociologue reprenait la parole, et son discours trahissait un parcours universitaire relativement avancé. Typiquement le genre de discours qu’elle décrochait un peu. Elle ne se posait pas autant de questions. Pas celles-là en tout cas. "Est ce que ces groupes doivent montrer leurs liens avec la norme ou au contraire revendiquer leur altérité ? Doit il y avoir repli identitaire ou fusion dans la masse ?" Qu'est-ce qu'il faut faire ou ne pas faire ? Chacun voyait à sa manière, et manifestement, elle ne voyait pas les choses comme la plupart d'entre eux ici. La fin de son monologue reprenait – en tout cas le comprenait-elle ainsi – les commentaires de Jonas. La dernière question sur le pourquoi de leurs actes semblait en revanche particulièrement dirigée vers elle.

Elle salua Kim qui entrait, et Kirsten qui s’éclipsait juste au moment le serbe reprenait la parole à son tour, et elle arqua un sourcil. "Bourgeoise" ? Son regard resta posé sur lui tant qu’il énonça son point de vue, jusqu’à ce qu’il explique le rejet que beaucoup d’entre eux avaient subi, et de la part de leur propre famille en plus. Par réflexe, ses yeux cherchèrent Kitty à ce sujet. Certes elle n’était pas la seule dans ce cas, mais c’était celle que la londonienne connaissait sans doute le mieux, y compris quant à ce que la découverte de son pouvoir avait généré au sein de sa famille. Tant pis, elle n'avait pas trop voulu renchérir après les discours de Niko et du sociologue, même si elle avait supposé qu'une question au moins attendait une réponse de sa part - à tort ou à raison ? - mais il fallait avouer qu'il avait le don pour l'inciter à répondre...

- Inutile de me "rappeler" ce que la plupart des mutants ont subi, Iacobo, je ne suis pas encore complètement aveugle, ni sourde. C’est vrai que j’ai la chance d’avoir une famille qui regarde au-delà du code génétique, ce qui n’a pas l’air d’être le cas de tout le monde, ici ou ailleurs. Et peut-être que c’est utopiste et que toute entreprise vivant à une harmonie entre les humains et les mutants est vouée à l’échec. Peut-être. Peut-être qu’à vouloir défendre l’intégration, je devrai vivre cachée. Et puis ? La reconnaissance n’a rien à voir là-dedans. C’est une question de valeurs personnelles, je suppose… Peut-être aussi, en effet, que je mettrai ma vie en danger ainsi, mais nos vies ne sont-elles pas déjà en danger ? Entraîner la discrimination, dans un sens ou dans l’autre, ça ne fait pas vraiment partie de ma façon de voir les choses. D’ailleurs, quant au sacro-saint code génétique… les cheveux blonds et les yeux clairs aussi en font partie, la couleur de peau également. Faudrait-il que je rejette tout ceux qui ne sont pas grands, blonds, aux yeux clairs et à la peau pâle alors ?

Elle secoua légèrement la tête et délaissa le plat dont elle n'avait plus guère envie par ailleurs pour se concentrer sur sa tasse de thé, qu’elle avait à peine touchée encore. Elle avala une gorgée, le regard dans le vague, et murmura, presque pour elle-même finalement :

- Avoir des pouvoirs particuliers, et d'une manière générale, toute capacité, même plus classique, implique une part de responsabilité. Plus encore quand il s'agit de capacités aussi... disons parfois destructrices que celles que certains d'entre nous peuvent avoir. Se croire supérieur juste parce qu'on a ça, c'est... abject. Porter un jugement de valeur sur un détail...

Elle baissa la tête sur sa boisson et haussa les épaules. Son but n'était pas de se mettre à dos toute la cuisine, mais manifestement, elle était opposée à la plupart pour l'instant. Quelques secondes de silence, et elle releva finalement le regard vers Jonas, reprenant à un volume sonore plus classique.

- Certains humains font la même chose, je sais bien, qui nous rejettent parce qu'on est différent. Mais pas tous, et c'est pas en ne faisant rien pour changer ça que ça va s'arranger. Certains continueront à ne pas nous supporter, même si on montre qu'on ne leur est pas complètement étrangers, mais d'autres nous accepterons, il y en a bien déjà qui le font. Il y a bien...

Elle s'arrêta en cours de route : Garrison n'avait pas voulu tout d'abord leur révéler son statut, c'était sans doute une mauvaise idée de l'évoquer.

- Il y a bien nos parents, même si leur point de vue n'est pas objectif. C'est toujours un début. Il ne faut pas généraliser non plus. Je sais bien que certaine presse ne montre que le mauvais côté des choses, mais tout n'est pas tout noir non plus. Même si c'est loin d'être tout rose...

Sa (presque) petite sœur adoptive vint finalement s’installer près d’elle, lui demandant si elle pouvait elle aussi avoir du thé, et abordant un sujet qu’elle n’avait pas voulu mettre d’elle-même sur le tapis. Pas tout de suite. Pas ici en tout cas. En même temps, ça détournait son attention d'un débat où elle se sentait bien seule... Elle lui sourit, et alla chercher une tasse pour servir la fillette, peut-être la seule dont le point de vue se rapprochât du sien, la seule qu'elle eût entendu l'énoncer toujours.

- J’en ai entendu parler, oui. Je crois qu’il faudra qu’on en discute avec River aussi… J’avoue que ça ne m’a pas fait plaisir, mais je me demande surtout comment tu as fini avec un verre comme ça dans les mains. Et je suis rassurée de voir que tu vas bien à présent.

Parce ce que si elle avait appris que Kitty avait fait un malaise suite à l’ingurgitation d’alcool et que River faisait partie des personnes en ayant bu, elle avait été un peu trop distraite ce matin, la fièvre n’aidant pas, pour retenir exactement comment tout ceci s’était déroulé. Surtout que les différentes versions qui circulaient n’avaient pas toujours vraiment de lien.

- Par contre, on va éviter trop les câlins, ma puce. Je vais te rendre malade à ton tour sinon, mieux vaut éviter.

Elle finissait de verser la boisson chaude dans la tasse et la lui tendit.

- Quelqu'un d'autre ?

Ne pas être du même avis que tous ne l'empêchait pas de proposer de partager une tasse de thé. Elle avait posé la question à la cantonade, la tête relevée, et son regard faisait à présent le tour de la pièce des yeux, attendant une éventuelle réaction. A cette demande ou au reste d'ailleurs, mais pour le reste, elle ne doutait pas que ça arrive rapidement...

En attendant que Wind lui réponde, Kitty écouta ce que les autres avaient à répondre à la question de Bateson. Elle trouvait que Jonas baissait trop facilement les bras. Niko entra à ce moment là dans la cuisine et mis quelques trucs dans le frigo en précisant que c'était à lui. La petite fille se désintéressa assez vite du jeune homme à qui justement Wind rendit un communicateur. Puis Bateson reprit la parole et posa de nouvelles questions.

*Revendiquer notre altérité ? Mais ça veut dire quoi altérité ? Notre différence?*

Le sociologue répondit aux paroles de Iacobo puis fit quelques pas dans la pièce. Et de nouveau posa d'autres questions, mais cette fois sur leurs actes. Faisaient-ils ça pour l'opinion public ou par éthique et morale. De plus est-ce que cela changerait quelque chose de faire des bonnes actions ? La petite StryX commença à réfléchir à ces questions quand Kristen s'en alla très vite alors que Kim entra dans la cuisine. Kitty fit un signe de la main à sa colocataire et continua à écouter la conversation. Niko pensait que si les autres ne voulait pas les comprendre alors autant rester entre nous et ne pas les aider. La fillette n'était pas d'accord avec ça. Cela ne sert à rien de rester renfermé dans son monde. Iacobo y alla aussi de son petit commentaire et qui se révélait digne du précédent. Mais la petite fille comprenait ce qu'il voulait dire. Elle avait subit la haine que peuvent avoir les non mutants pour eux. Il lui rétorqua que le code génétique faisait toute la différence. Wind répondit au serbe. Kitty était d'accord avec elle même si elle pensait que faire des bonnes actions avaient peu de chance de faire changer l'opinion public. La petite télépathe reporta son attention sur sa grande soeur de coeur. Alors elle était au courant et lorsque la jeune femme lui dit qu'elle cela ne lui avait pas fait plaisir, la fillette baissa la tête. Mais elle la releva bien vite quand elle lui demanda comment elle s'était retrouvait avec ce verre dans les mains. La petite StryX allait lui répondre, mais elle se souvint que la X-rays voulait en parler aussi avec River. La jeune femme lui expliqua qu'il valait mieux éviter les câlins car elle était malade. La petite fille prit la tasse qu'elle lui tendait :

« Merci Wind. »

Elle porta la tasse à ses lèvres. Le thé sentait vraiment bon et était chaud. La petite télépathe reposa sa tasse et reporta son attention sur la conversation. Avec un regard déterminé, la fillette prit la parole :

« Je suis pas d'accord avec ce que tu as dit Iacobo. Le code génétique ne fais pas toute la différence. On est des humains sauf qu'on a un don particulier. Ce que tu dis c'est comme si on rejetait tous ceux qui n'ont pas la même couleur de peaux que nous, ou la même couleur des yeux. Et tu sais Niko, on doit pas vivre replier entre nous même si les autres ne veulent pas nous comprendre.»

La petite fille regarda les deux concernés puis plongea ses yeux gris dans ceux du sociologue. Elle avait bien réfléchit à ses questions et savait quoi lui répondre.

« Je sais pas vraiment si les gens finiront par nous accepter ou de moins nous voir comme des ennemis même si on fait le bien autour de nous parce que pour toutes bonnes actions que l'on fait, d'autres utilisent leur pouvoir pour faire le mal et alors les gens ne voient que le mal qui a été fait. En plus même si on fait des efforts, ils ne veulent pas de nous. »

La fillette en savait quelque chose. Elle s'était donné beaucoup de mal pour apprendre à maîtriser son pouvoir, mais ses parents adoptifs n'avait pas voulu essayer de la comprendre. Après quelques secondes de silence, la petite télépathe reprit :

« Mais cela ne doit pas nous empêcher de continuer à essayer. Et moi si je le fait c'est pas pour améliorer l'opinion que les autres ont de nous, mais parce qu'on doit utiliser nos pouvoir pour faire le bien, pour aider les autres. Comme Wind l'a dit avoir un pouvoir implique beaucoup de responsabilité. De plus, on peut pas forcer les gens à nous aimer. Ils sont libre de leur choix. »

Kitty regarda le professeur Bateson dans les yeux puis reprit sa tasse et but son thé. Pour elle, il n'y avait pas de doute. Ce n'était pas parce qu'ils n'étaient pas aimés qu'ils devaient réagir comme les non mutants qui ne voulaient pas d'eux. Elle attendait de voir la réactions du sociologue et des élèves présents dans la cuisine.

[non, c'est bon, change pas! Je voulais attendre les autres réponses, mais je sais pas si je vais pouvoir me reconnecter, le CFPPA a décidé d'interdire les connection aux forum et aux Chat, donc je préfére éviter de bloquer le jeu]

Bullet avait accepté de laisser tomber son gouter pour s'approcher de la soeur de River. Il ne connaissait pas trop Wind. Mais vu qu'elle faisait partie de la famille de sa coéquipière, elle ne pouvait qu'être qu'une fille bien et il accepta le communicateur d'Ivy avec joie.

- C'est bon! J'aurais vite fait de parcourir l'institut pour le lui remettre. Merci en tout cas.

Puis il retourna à son goûter tout en écoutant ce qu'il se disait.

Niko avait déja entamé un autre paquet de cookies, ce n'est pas qu'il avait faim. mais il avait une réputation de glouton a préserver et a part Carrie et ses indisscrets de télépathes, il ne voulait pas que les autres sachent que son organisme s'était adapté à sa vitesse. Alors il s'empiffra pour sauver l'honneur.

Il écouta religieusement Iaccobo qui n'avait pas tellement tort selon lui. Mais il vit rouge quand il le critiqua en disant que l'obésité n'avait rien a voir avec la mutation.

- Excuse moi, mais si! l'obésité peu être comparé à la mutanité! Sache que mon léger sur poids et du à ma mutation...

" enfin elle l'était"

- et puis de toute façon tu n'as qu'a regardé l'histoire humaine, tout ce qu'il sort d'un critére humain et tout de suite rejetter. En ce moment c'est nous, mais avant, il y a eut le gros, les petit, les myopes, les juifs, les chrétiens... même les roux ont subit une discriminations au moyen-age. Donc peut importe l'époque, les humains rejettent toujours tous ceux qu'il leurs sont différents.

Bullet fit une pause pour laissé les autre intervenir et il rajouta.

- Aprés si je parle de mon poid, c'est que justement avant de découvrir que j'étais un mutant, les autres prennaient se prétexte pour me mener la vie dure. Alors qu'ici j'ai pas eu le droit a ce genre de jugement, du moin je n'en ai pas eut la sensation.

il finit son bol et dit:

- De toute façon, je suis sûr qu'on a pas à craindre une guerre avec les humains! parce que tôt ou tard ce sera eux l'espéce minoritaire et on héritera de la planête. Et puis on arrivera bien à se faire accepter. ceux qui ont des enfants mutant seront les premiers à nous voir tel que nous sommes et ça fera éffet boule de neige, regarde la famille des Smith et celle d'alicia est un bon exemple. Aprés, je pense que l'isolement et déja en train de se faire... sinon on ne viverait pas tous ici.

Il se leva tout en écoutant les réponses des autres et il commença à faire sa vaisselle. Puis il alla ranger le lait tandis qu'il avait des renvois de cookies. Il retient un petit rot et dit:

- bon c'est pas tout ça, mais j'ai ma corvée à faire et je dois trouver Ivi! j'essayerais de passé dès que j'aurais fini.

[ A la recherche d'Ivy]

Lyu remonta au rez de chaussé, traversa le hall et se dirigea vers la cuisine. Le jeune homme n'était pas content, son équipe avait perdu Camille, et ils allaient devoir attendre pour aller la sauver.

*La corvée aura au moins le mérite de me vider l'esprit et de penser à autre chose.*

Il y avait déjà quelques élèves dont la petite, et Iacobo qui avait l'air en forme. Wind était là aussi. Mais ce qui intrigua le plus le jeune, c'était la présence d'un vieux qui venait de faire un long discours qui pouvait concerner tout le monde à l'institut.

*Il est bizarre le vieux, c'est quoi ces questions qu'ils nous posent, il écrit un bouquin ou quoi?.*

Il attendit tranquillement que le vieux ait finit son discours avant de prendre la parole, politesse chinoise exige.

"Bonjour tout le monde"

Il prit un légère pause avant de se retourner vers le vieux qui devait sans doute être un prof, ou quelque chose dans le genre.

"Bonjour Monsieur, je m'appelle Lyu Nan Quan. Je vais répondre aux questions que vous venez de poser, et ensuite je m'attaquerais à ma corvée du jour."

Il respira un grand coup avant de se lancer.

"Monsieur, je suis Bouddhiste, et le Bouddhisme enseigne que chaque évènement de l'existence est dictée par les actes que vous avez commis dans vos vies antérieures. Mais les chinois pensent aussi que les ancêtres de la famille pèsent aussi dans ce que vous êtes.
A mon sens la mutation vient d'une part de nos ancêtres, mais aussi pour une autre part il nous vient de notre karma. Si nous existons à l'heure actuelle, c'est que cela a été permis par une autorité plus haute que celle de l'humanité dans son ensemble, quelque soit le nom que je lui donne ou que mes camarades lui donnent."

Le jeune mutant s'étonna de ses propres paroles, il prit une bouteille de jus de fruit dans le frigo et commença de la boire avant de continuer à répondre.

"Bien que je pense que certains dans cette pièce, et même ailleurs dans l'institut, vont se moquer de moi, je pense effectivement que nous avons des responsabilités élargis envers la société. la question a d'ailleurs déjà été discuter en cours de philosophie, avec mademoiselle Deneos. Un mutant qui a le pouvoir d'intervenir d'un manière où d'une autre, pour empêcher un accident , la mort d'un innocent, un acte terroriste, ou je ne sais quoi encore, se doit d'intervenir.
Tou citoyen quelque soit son origine peut être jugé coupable si il n'intervient pas pour empêcher un tel acte, même si la seule chose qu'il puisse faire c'est passer un coup de téléphone.
Personnellement quand j'aurais fini mes études ici, je compte bien trouver un moyen pour me rendre utile auprès de l'humanité."

Lyu prit quelques gorgées du jus de fruit qu'il avait entamé. pris d'un coup de faim, il sortit une banane du placard et en mangea une partie avant de continuer.

"Ma famille doit être au courant de la véritable raison de ma présence ici maintenant, mais je n'ai pas eu de communication avec eux depuis mon arrivée aux U.S.A. Quand je vivais en chine, des gens que je croyais au dessus de toute forme de corruption m'ont vendu à la Triade, et durant deux ans j'ai servi..."


* Je pense pas qu'il soit judicieux que je lui révèle de quoi je suis capable pour le moment, tant que je ne pourrais pas lui faire confiance.*

"d'esclave. A la suite d'un heureux concours de circonstance j'ai pu mettre...les voiles, et je suis venu ici, ayant entendu parler de l'institut dans les journaux."

Il finit alors sa pomme et son fruit avant d'ajouter.

"Voilà j'ai fini de parler de moi. Je vais commencer à faire le repas du soir, mais je continuerais à suivre ce discours intéressant."

Lyu commença à rassembler sur un coin de la table tout ce dont il avait besoin pour faire la cuisine : Légumes, nouilles, riz, jambon ,petit pois, oeufs. Pour le reste du repas, le jeune homme espérait que ses autres camarades de corvée allaient le rejoindre. Lyu trouvait que les corvées étaient amusantes et pas plus terribles que celles que pouvaient lui infligé son maitre en arts martiaux quand il n'était pas satisfait de son élève
.

salle de briefing

Alixtide était mortifié d’entrer dans la cuisine. On y trouvait plein de mutants oisifs, Lyu entreprenait de cuisiner, un type qu’il prit un fugace instant pour le prof Zachary présidait une discussion philosophique, et aucun Niko à l’horizon. Il soupira devant tant de malheurs cumulés, et trouva une chaise libre sur laquelle il s’affala sans grâce aucune. Il croisa ses bras sur la table et posa sa tête dessus, ferma les yeux pour se laisser bercer par le flot de paroles. Il ne le regretta pas car cela lui parut un merveilleux moyen de dormir. Tous ces gens parlaient avec douceur et civilité, tissant un doux fond sonore.

Il percevait les brassages d’ustensiles culinaires de son coéquipier, les tintements des cuillères dans les tasses de thé, les bruits de déglutition diverses, les pas, les froissements de vêtements, les raclements de chaises.

Cette agréable ambiance était un peu gâtée par les odeurs de cuisine, mais Alixtide sut faire le tri entre les différentes fragrances. Une vague senteur grasse de chips et autres apéritifs salés indiquait un passage récent du gros Niko. Le fumet de viande cramée correspondait à la position du Serbe, qu’Alixtide identifia olfactivement du premier coup. Vu qu’il portait le caleçon de Iacobo depuis la veille et avait dormi au milieu de ses vêtements sales, il serait désormais capable de reconnaître son odeur corporelle même au milieu d’un incendie. Le philosophe sentait le renfermé, à moins que ce ne fût Joachim. Les parfums sucrés émanant des demoiselles ne reçurent aucune considération. Alixtide était heureux d’avoir beaucoup transpiré sous les couches de pulls pendant la mission.

*Il faut que je remette les mêmes pulls pour la fiançaille de Camille …*

Songeait-il sous les pulsations incessantes de sa migraine. Planant entre le rêve et la réalité, il écoutait distraitement les termes du débat et souriait.

"Oui c'est injuste d'être des esclaves souriciers."

Marmonna-t-il pour soutenir ce brave Joachim.

Peu après sa prise de parole pour répondre aux interrogations de monsieur Bateson, Kirsten fit son entrée et Iacobo s'exprima avec une prise de position et une conclusion bien à lui. Un truc évoquant l'inéluctable rapport de force entre humains et mutants, la domination d'un des deux camps et que la seule issue pour éviter ça serait d'éliminer tout les mutants, du moins c'est ce qu'en comprit le coréen sur le fond. Sur certains points, l'adolescent coréen était plutôt avec le serbe notamment le rapport de force qui s'instaurait entre les deux camps car il en avait fait plus ou moins les frais en Corée en se faisant expatrier de son pays. Concernant l'aspect inéluctable d'un probable conflit de la chose, là il se démarquait du serbe pour être plutôt de l'avis de Georgia.
Kitty répondit de manière pertinente au chercheur bien qu'employant une comparaison issue de sa connaissance de son âge.

Ensuite, le professeur Bateson reprit la parole exprimant sa conviction qu'il était possible de changer le cours de choses. Il finit par une question en direction de l'assemblée présente.
Plusieurs des camarades du coréen s'exprimèrent en premier alors que le coréen ne répondit pas oralement. Il préféra garder le silence mais ne put réprimer sa réponse personnelle qu'il préféra garder pour lui.

*Ça passe déjà par éviter d'utiliser son pouvoir systématiquement pour montrer sa différence ou d'utiliser son pouvoir à mauvais escient...*

Dès cette réponse émise pour lui même, Wind fit son entrée dans la pièce. Peu après, le professeur bateson s'exprima de nouveau finissant une nouvelle fois par une interrogation comme il en avait pris l'habitude depuis le début de la discussion. Là, le coréen s'exprima ne gardant pas pour lui une nouvelle réponse.

«Je pense qu'en effectuant des actes de bienfaisance on améliorera l'image des mutants mais ça prendra du temps. En ce qui concerne les intentions à mettre derrière ces actes, ça dépend de chacun je dirais. Certains auront peut-être une volonté utilitaire avant tout afin d'améliorer les choses sans être altruiste; d'autres le feront parce que leur conviction profonde est avant tout d'aider les gens avec qui ils vivent.»

Après cela, il se tût de nouveau laissant ses camarades eux mêms s'exprimer sur le sujet. Dans le même temps, Kim fit son entrée dans la cuisine et Eun Jung lui adressa un signe de la main ainsi qu'un léger sourire amical.

Enfin, Bateson reprit de nouveau la parole jusqu'à en finir sur une question qui mit mal à l'aise le coréen tant elle faisait ressurgir des évènements qu'il préférait occulter. Rien qu'en y repensant un peu, il avait déjà du mal à avaler. Bien sûr, il avait tenter de poursuivre sa vie au sein de l'institut mais cet épisode de sa vie était encore douloureux. Cependant, Eun Jung prit sur lui d'évoquer sa relation avec ses parents tentant de paraître le moins affecté possible.

«Mes parents, du moins mon père m'a renié. Ma mère ayant avalisé la décision par son mutisme suite à la décision de mon paternel... Les raisons, il n'y en eut aucune venant de mon père vu que mon éviction de la famille Hwang fut pour le moins expéditive... Perso, je mets ça sur de l'anti-mutant primaire... Les conséquences, j'ai du faire mon sac en quatrième vitesse et partir en pleine nuit pour tenter de rejoindre les Etats-Unis et l'institut dont j'avais plus ou moins entendu parler.» Finit-il sur un ton neutre.

Jonas écouta à nouveau chaque élève donné son opinion sur les questions que posait le sociologue, des questions que Jonas n’avait jamais pris le temps de se posé, et qu’il n’avait même jamais envisagé de se posé.

Quand de nouvelles personnes firent leur apparition dans la cuisine, Jonas se contenta d’un geste de la main, afin de resté concentré sur les paroles de chaque personne participant au débat, ce n’était pas le moment de perdre le fil.

Wind défendit adroitement son point de vue, et au fond, elle n’avait pas tord en fin de compte, et il fallait avouer qu’elle était adroite pour défendre ses convictions.

Bateson posa ensuite une bonne question : Comment avaient-ils expliqué leurs mutations ? Jonas ne s’était jamais posé la question, il avait des pouvoirs et c’était tout ce qu’il avait besoin de savoir, il ne s’en portait pas plus mal pour autant. Jonas réfléchit un moment aux réponses qu’il allait donner, pendant ce temps, il continua d’écouter les autres réponses avant de donner la sienne.

« Je suis d’accord, je ne vois pas pourquoi nous serions forcé de jouer les héros dès qu’il y a un problème, nous devrions être libre, comme tous les citoyens normaux, de choisir si oui, ou non, nous voulons agir. Car il ne faut pas oublier qu’en agissant, et même avec nos pouvoir, nous nous mettrions régulièrement en danger. Aucun citoyen normal n’est forcé de se mettre lui-même en danger, pourquoi le serions-nous ? » Répondit-il à la première question du sociologue.

« Quand à une explication pour mes pouvoirs, je n’en ai pas. Je les ais, c’es tout ce que j’ai besoin de savoir… Et je ne sais pas ce qu’en pensent mes parents, nous n’avons pas vraiment eu le temps d’en discuter, mais ils ne m’ont pas rejeté… Même si la conséquence directe à été de m’envoyer ici, mon père connaissait Gabriel Layne, il savait ou je serais en sécurité… » Fini-t-il en répondant à la seconde question de Bateson.