EVENT : le bar

Luther se tourna vers Amarenna qui, décidément, avait décidé d'être sirupeuse comme une politicienne...

"Ouin, l'autre bord, chu pourtant de ce côté-ci de la rue, vu que chu présentement dans la même pièce que toi. Mais ouais... le gros lot, ouin..."

Il avait pas l'air plus enthousiasmé que ça par la jeune fille. Nan s'intéressa alors un instant à lui, pour lui faire la leçon. De la pure jalousie sans doute, mais il lui répondit tout de même.

"Gee... T'astines don pas avec ça, y sont trop poches, t'as donc qu'à checker l'aut'agace avec ses jokes plates là... Faque, je vais juste leur sacrer la paix, et ce sera correct."

Le reste des événements au bar était d'un ennui mortel. Tout le monde ne pensait qu'à minauder et à dragouiller. Luther but alors un autre verre, et s'en alla danser.

Piste de danse

Vadim s’amusa à imaginer le directeur-adjoint Adam Zachary et Bullet en compétition pour dévaliser le buffet. Dans une telle perspective, se cacher sous un toast relevait du plus grand danger. Si l’Ogre rouge avait déjà envisagé des applications chirurgicales à son pouvoir, il n’était pas sûr de survivre à une traversée de l’appareil digestif de l’un ou l’autre mutant.

Il posa son verre vide et en reprit un tout en répliquant à la psychologue.

« Le mieux sera que je me cache plutôt sous l’ombrelle de ton cocktail, si tu es toujours d’accord. Je ne crois pas qu’il y ait de meilleure stratégie que d’avoir Sibylle pour complice, lorsque que l’on a quelque chose ou soit même à cacher. »

Il eut un clin d’œil mi amusé mi sérieux pour la jeune femme. Vadim avait passionnément étudié les pouvoirs de chaque résident de l’Institut, et c’était sans conteste celui de Cassandre Deneos qui culminait. C’était de l’ordre du miracle qu’elle n’ait jusque-là utilisé ce don mondialement envié que dans un but altruiste. Cela révélait une force d’âme peu commune qui impressionnait le Russe.

« Hum et bien j’ai beau être né en Sibérie, j’ai toujours des frissons quand je vois dans les soirées les dames aussi à l’aise les épaules et la gorge nues. Mais les femmes endurent tout mieux que les hommes. »

Il prit le soin d’observer la silhouette de la psychologue.

« Cette robe te va très bien. La couleur est parfaite. Elle se marie très bien à celle de tes cheveux. Le contraste est agréable. Sahari a choisi une robe rose/violette qui va très bien avec son teint. »

Dit-il, toujours attentif au mariage des couleurs, et aussi dans le souci d’informer et de rassurer la mutante aveugle.

Il remercia d’un hochement de tête et d’un sourire les compliments de l’Amérindien sur son costume. Il préféra se taire car il n’arrivait pas à mettre la main sur le nom de code de ce jeune homme… C’est sans doute qu’il n’en avait pas encore, car Vadim avait appris par cœur tous les noms de code et les pouvoirs sans difficultés et sans failles.

Jenifer intervint, et Vadim ne pouvait qu’abonder dans son sens, après avoir bu une gorgée de cocktail et salué Nan.

« Oui mais le plus difficile est de tirer le meilleurs de ses talents, c'est-à-dire ce qui est le mieux adapté à chaque circonstance ! J’avoue avoir peut-être un peu d’avance… j’ai déjà fait le guignol avec mon pouvoir dans ma jeunesse… Hé hé… mais avec Factoriel les possibilités sont décuplées… »

Dit-il avec malice en cherchant des yeux son futur camarade de scène dans la foule. Au passage il salua Hjördis, puis Jay de deux hochements de tête. Il observa ensuite le numéro de Lars, souriant devant l’utilisation très disco de son pouvoir. Les paroles de la chanson ne le convainquirent pas vraiment.

« Un peu naïf tout ça, mais il faut avoir le cran. J’applaudis. Bravo ! Господи tout cela veut dire que mon tour approche ! »

Il posa son verre et applaudit Lars.

Dancefloor

Georgia arriva, vacillante de fureur, vacillante de tristesse... Et ne pouvant s'en prendre à personne sauf à elle-même ! Elle n'aurait jamais du accepter de se faire piquer sa cavalière. Quitte à passer pour une fille possessive et désaxée ! Au moins, elle se serait prise le chou. Et au moins cela aurait été pour une autre raison.

Elle s'approcha du bar, se saisissant d'un verre. Au moins pour s'occuper les mains. Pour se donner une contenance, mais si possible d'une couleur autre que le contenu étrange de son verre... La New Yorkaise regarda les gens qui l'entouraient. Cassandre, Vadim...

Esquissant un petit sourire, elle s'adressa au Russe :

"Très joli smoking, M'sieur V., vous aurez le prix du plus joli déguisement, j'suis sure... On croirait presque que vous allez nous apporter les p'tits fours avec cette tenue... Ou que vous sortez tout droit d'un film d'espionnage !"

Georgia reporta son attention sur Dame Cassandre.

"Et votre cavalière est bien jolie... Prenez en bien soin, M'sieur V. ! Cassandre, je vous laisse à votre soirée, j'm'en vais me saouler à..."

Elle leva son verre, essayant d'en identifier le contenu.

"A j'sais pas trop quoi en fait..."

Tournant la tête, elle remarqua les deux nouvelles. Sa colloc' aussi. Mais ça, elle se souvint du contrat passé. Donc pas touche. A la place, elle harangua Claire et Viconia :

"Hey, les mignonnes, vous vous amusez ?"

Levant son verre, accoudée au bar, elle leur accorda un sourire appuyé...

"Bonsoir." répondit Cassandre à Chris et Dezba d'un ton neutre. Elle ne comprenait pas bien ce qui avait poussé l'électrokinésiste à la saluer, connaissant toute la colère qu'il éprouvait à son égard depuis la mort de River. Comment lui en vouloir d'ailleurs ? Elle avait elle-même tendance à être de son avis. Quoi qu'il en soit, elle attendrait le jour où il consentira à en parler, jour qui coïnciderait sûrement avec celui où il aura toutes les cartes en main.

Elle répondit au compliment de Dezba par un sourire poli, compliment bientôt suivi par Vadim. La jeune femme détourna un instant le visage : il avait raison, le secret était une de ses spécialités, qu'elle le veuille ou non.

"Merci... je dois dire que je n'ai pas vraiment pensé aux couleurs. Tu as omis de me parler de ton costume, qui si j'en crois, Dezba, te va comme un gant." répondit-elle.

Accompagnant les descriptions d'Anna quelques instants plus tôt, Vadim lui détailla la tenue de Sahari. Dans son esprit, les couleurs n'avaient de sens que celui qu'elle avait appris à leur donner via son pouvoir, des concepts antagonistes qui ne trouvaient de substance que les uns comparés aux autres. Elle réfléchit un instant à la description de Sahari, puis hocha doucement la tête, avant de reprendre une gorgée du breuvage étrange qu'elle avait choisi.
Les paroles de Jennifer sur les pouvoirs attirèrent son attention. Effectivement, les pouvoirs faisaient partie d'eux... c'était peut-être tout simplement ça que Vadim avait accepté. En vérité, il semblait beaucoup apprécier vivre dans un environnement mutant.

"Je trouve le choix des numéros très révélateur de l'idée que se font les élèves de leur condition mutante. Nous n'avions précisé nulle part qu'il s'agissait d'un concours d'utilisation de pouvoirs... Tu t'es également fait avoir, Vadim, si nous étions en cours de philo, je t'aurais mis zéro." dit-elle avec un brin de taquinerie, s'adressant à Jennifer autant qu'à Vadim.

Georgia arriva sur ces entrefaits. Son ton fit tiquer la psychologue, qui se contenta pour l'instant de lever son verre pour saluer la NeXus.

"Bonsoir, Georgia. Je ne... suis pas accompagnée." parvint-elle à articuler, surprise que la jeune fille ait pu croire que Vadim l'avait invitée. Décidément, ces mondanités ne faisaient que la mettre dans l'embarras. Cependant, cette forme de gêne lui parut plutôt grisante comparée à celle éprouvée dans d'autres circonstances.

Les yeux d'Anna cherchaient désespérément quelque chose auquel s'attacher. Le regard de Chris qu'elle sentait poser sur elle la mettait mal à l'aise. Il la troublait autant par son insistance que par l'expression qui s'en dégageait et qu'elle n'arrivait pas encore a définir. Et la réponse qu'il lui donna ne fit qu'accentuer cette impression de confusion qui finalement, ne se révéla pas si désagréable que ça. Cela la fit même sourire, ne sachant pas bien comment prendre cette remarque.

"En tant que mutant qui plus est de l'institut Xavier, tu dois au moins voir une de ces soirées. Elles sont rares, alors profites en ..."

Elle ne comprenait cependant pas pourquoi Chris lui portait un intérêt qu'elle trouvait un peu trop soudain. Même si leurs rapides rencontres avaient été ponctuées presque à chaque fois de la recherche du regard de l'autre, une recherche devenue quasi inconsciente de la part de la télépathe, elle n'avait jamais ressenti le besoin d'aller plus loin. Ne serait ce que pour une simple conversation. Et elle n'avait pas non plus perçu ce besoin chez Chris. Peut être que son gout pour le jeu du chat et de la souris l'empêchait de voir plus loin qu'elle ne devrait.

Les quelques minutes accaparées par Lars, accompagnées d'une lumière diffuse laissèrent le temps à Anna de renouer avec un désir qu'elle avait appris malheureusement à connaître. Elle sentait son esprit chercher presque compulsivement à s'échapper de l'étau de sa volonté. Cette détermination qu'elle s'était imposée depuis près d'un an maintenant à ne pas se laisser envahir par son pouvoir. Comme à chaque fois qu'une personne l'intriguait ... lui plaisait ? Cette envie de sonder son esprit venait la titiller vicieusement. Se montrer confiant et sans gêne particulière tel était les qualités qu'une partie d'elle même cherchait, mais que l'autre rejetait en lui soufflant sans cesse "où serait le plaisir ?". Le plaisir de la découverte de l'autre, le plaisir des surprises, de la spontanéité.

Le spectacle son et lumière de Lars finit, Anna applaudit machinalement, pure imitation de ce que les autres faisaient avec certainement plus de conviction qu'elle. Si elle n'avait pas réellement prêté attention à ce troisième numéro qu'elle avait pourtant attendu avec curiosité, elle n'avait pas non plus été attentive à ce et à ceux qui l'entouraient. Ni la tactique pleine de bons sentiments mais ratée de Viconia, ni Rob s'éclipsant dans un coin comme pour laisser place à Jay et encore moins le rapprochement de Chris.

La télépathe eut un mouvement de recul, ne s'attendant pas à se retrouver aussi proche du jeune homme. Elle ne refusait pas la proximité psychique qui lui était devenu familière, mais la proximité physique lui avait toujours fait un peu peur. En particulier lorsqu'elle ne l'avait pas choisi. La jeune femme resta figée ainsi quelques instants, le temps pour Chris de lui proposer de danser. La télépathe tourna légèrement la tête vers lui, ayant uniquement son profil pour scruter ses réactions. Ou tout simplement pour enfin l'observer sans avoir l'impression d'avoir deux yeux braqués sur elle.

"Ce serait avec plaisir ..." Lui souffla-t-elle à son tour.

Pourquoi n'accepterait-elle pas ? Peut être parce que le jeune homme le lui avait demandé d'une façon telle, qu'elle ne pouvait refuser. Parce que son expression confuse la fit sourire. Parce qu'elle en avait juste envie.

Visiblement certaines personne était crispée à cette soirée, et il était difficile de nouer de nouvelles relations, il était le nouveau, les autres élèves de l'institut avait déjà un vécu, il avait appris à ce connaitre, il lui fallait du temps.

Andrew fut intriguée par les deux jeunes fille qui parlaient une langue étrangère,une géante au cheveux d'or laissant tombée de légers flocons neige, c'était surement Hjördis, mais le cyberpathe n'était pas sur.

Georgia avait changer par rapport au début de la soirée ou alors c'était ça façon d'être, mais Andrew avait du mal à la comprendre,mais il apprendrait, comme disait ces aïeux:" Avant de juger son frère il faut avoir marché plusieurs lunes dans ses souliers. "

Andrew eu un petit sourire intérieur à l'idée de ses deux aïeux que devenait t'ils, et sa famille en générale allait t'elle bien maintenant qu'il savait ce qu'était leurs fils, l'amérindien chassa vite ses sombres idées de sa tête, il fallait profiter de cette fête.

Mais pour l'instant il avait plutôt envie de souffler un peut il se dirigea dans le couloir pour prendre un peu l'air.

Couloir, à côté de la porte

Devant le brusque mouvement de recul de la jeune femme, Chris se retrouva quelque peu désarçonné, son regard trahissant maintenant le plus grand étonnement. Faisait-il peur à ce point ? Ou bien peut-être qu'il ne l'intéressait tout simplement pas... Eventualité malheureusement probable mais néanmoins douloureuse à encaisser pour le jeune homme. S'était-il finalement fourvoyé du début à la fin en pensant que peut-être... Se sentant bien misérable et stupide sur le coup, le coeur serré, il détourna les yeux, les laissant se perdre sur cette foule qui ne lui inspirait qu'indifférence. Il n'aurait jamais dû se montrer aussi direct pensait-il, si ça se trouvait, il venait tout simplement de tout foutre en l'air. Et en un coup ! Bingo ! Vraiment pas possible d'être aussi con ! Dire qu'il s'était toujours vanté d'arriver à garder le contrôle... Il lui avait suffi de la sentir tout près de lui pour finalement le perdre et s'autoriser ce genre de débordement. Certes, pas bien méchant mais pour une jeune femme lui semblant si réservée et distante... Ou pire encore, indifférente.

Pour dire vrai, même avec Julia, l'attrait physique n'avait été aussi violent... Alors qu'avec Anna... Cette jeune femme lui faisait tout bonnement perdre la boule. Et il n'y pouvait rien hélas. Pouvait-il réellement lutter contre telle attraction ? Ce fut sur cette pensée que son regard accrocha l'immense gabarit rougeâtre de ce professeur qu'il s'accordait à respecter. D'ailleurs c'était marrant à y penser... Volkov était à l'opposé de l'aveugle, disgrâcieux à l'extérieur mais si beau à l'intérieur. Cet ogre respirait la gentillesse et l'humilité, ça impossible de passer à côté, et même pour quelqu'un d'aussi détaché que lui. Ca devait être pour cela qu'il s'entendait bien avec la pseudo psychologue. Dire qu'il venait seulement de le remarquer dans l'assemblée... C'est dire à quel point la jeune femme le troublait. Son regard débordant de confusion déviant de nouveau sur cette dernière, Chris soupira légèrement, ne sâchant pas vraiment que lui dire pour rattraper le coup. Désolé ? Non, il ne l'était pas au fond. Alors quoi ?

Restant ainsi plusieures secondes à se torturer l'esprit, il finit par croiser à nouveau le regard de la jeune femme tandis que cette dernière répondait enfin à son invitation. Réponse qu'il redoutait maintenant d'entendre et... elle acceptait ? Se tournant vers elle pour lui faire face, Chris plongea son regard légèrement interrogateur dans le sien, la scrutant longuement, n'osant y croire sur le coup. Elle semblait sérieuse et lui souriait à nouveau... Tout n'était peut-être pas perdu et mieux, peut-être ne lui était-il pas si indifférent en fin de compte ! Se sentant instantanément comme soulagé d'un poids, son coeur se mit à bondir joyeusement dans sa poitrine alors que ses lèvres s'incurvèrent en un large sourire empli d'allégresse. Depuis quand n'avait-il souri ainsi ? Impossible à dire, cela semblait une éternité. Plein d'une euphorie nouvelle, Chris se retint tant bien que mal de la remercier à sa façon pour au final ne se contenter que de lui arracher doucement son verre des mains et lui souffler, quelque peu fébrile.

"Je reviens tout de suite, n'en profitez pas pour vous échapper Anna"

Petits clin d'oeil et sourire amusés à son adresse avant de finalement tourner les talons en direction du bar pour y poser le verre chipé sans vergogne à la jeune femme. Ceci fait, Chris revint rapidement vers celle-ci, souriant toujours tel un écolier. Elle lui avait recommandé de profiter de cette soirée et c'est ce qu'il avait décidé de faire, en sa compagnie. Il ne voulait d'ailleurs la compagnie de personne d'autre à dire vrai. Il commençait à découvrir Anna et cette dernière, il fallait l'avouer, lui plaisait de plus en plus. Arrivé à sa hauteur, il lui tendit une main tremblottante et attendit qu'elle lui tende la sienne pour la lui prendre avec douceur. C'est ainsi qu'il la guida jusqu'à la piste de danse, constatant de même avec un certain plaisir que la musique qui s'égrenait au moment même n'était autre qu'un slow. Ce qui tombait plutôt à pic...

Piste de danse

[Je te laisse le soin de poster là-bas avant Anna !]

Coin repos

Sur le chemin du bar, Lucas avait été surpris par la présentation soudaine du début du concours par une Sahari très en verve et étonnamment élégante, elle qui se satisfaisait – à raison – de son charme tout naturel et fatal bien que peu eussent pu dire qu’elle fut belle. Il s’était donc arrêté, se laissant rejoindre par sa rouge cavalière pour observer d’un œil attentif le spectacle qui allait commencer. Il ne doutait pas que les participants allaient faire preuve d’une grande originalité pour acquérir le titre de miss ou de mister mutant.

C’est donc Luther, un jeune homme que Lucas ne connaissait pas bien, qui commença le show… Et ce fut chaud ! Le jeune américain du nord n’hésita pas à se dévêtir lascivement devant cette foule de mutants pas toujours aptes à recevoir ce genre de spectacle. Il eut une brève pensée pour la petite Kitty et son amie Laura, mais se laissa amuser par les cris retentissants et hystériques des demoiselles en fureur qui mataient – à raison encore – le corps athlétique qui ne leur était cependant, et visiblement destiné, comme le montra la cible de la chemise qui ne fut autre que Daedelion. Ce dernier dût mal prendre cette réception inopinée, puisqu’il quitta la pièce d’un pas rageur, laissant les avances du show-man tomber à plat, tout comme la chemise de celui-ci. Premier numéro réussi, s’il fallait en croire l’ambiance. Il fallait un drôle de culot pour ouvrir la danse avec un numéro de strip-tease, mais c’était amusant…

S’ensuivit alors le numéro de Vincent, encore un garçon que Lucas ne côtoyait pas énormément. Celui-ci fit un numéro plus sportif qui fit doucement sourire Lucas… Tout ce qu’il faisait là sur scène, lui aurait pu le faire avec le petit doigt, et sans effort… Mais le mutant suintant de sueur était athlétique, il ne fallait pas le remettre en doute…

Suite à cette double exhibition vint un numéro d’un ordre différent, au potentiel artistique plus recherché, ou du moins qui toucha un peu plus la fibre sensible de Lucas. Un spectacle liant musique et lumière, dans un jeu mouvant et original qui valut à Lars pas mal d’applaudissements de la part de Rock.

Et ce fut le moment qu’il choisit pour rejoindre le bar, entrainant la jolie Jade dans son sillage, l’air ravi de ce début de spectacle. Il serait bien resté là pour admirer la suite, mais il ne fallait pas trop faire attendre les demoiselles assoiffées du coin repos, qui se lasseraient sans doute d’attendre éternellement un verre qui n’arrivait pas. Il rejoignit donc l’endroit en quelques enjambées, jetant un œil sur la piste de danse qui commençait doucement à se remplir de trémoussements divers avant de regarder enfin vers le bar.

La première chose qui attira son regard, sans surprise, fut la masse blanche surmontée d’une tête rougeoyante aux cheveux noirs hirsutes. V. Volkov était de sortie, ce soir, et il se la jouait smoking hollywoodien d’un style un peu ancien, mais toujours élégant. Et puis, ce fut Cassandre qui tomba sous les yeux gris de Lucas, qui sans même le vouloir, s’immobilisa sur place…

Encore… Encore… Sa vision lui faisait toujours le même effet, même après tout ce temps, même après avoir tenté de se raisonner sur l’absurdité de tels sentiments envers son aînée. Elle était là, splendide, rayonnante, et une fois encore, il se sentit terriblement oppressé par l’attirance qui s’était installée envers elle. Il ne la comprenait toujours pas, et se bornait quotidiennement à la refouler, même s’il fallait en arriver à des débordements émotionnels à chaque fois qu’il la croisait. Elle était sublime, il n’y pouvait rien… Et il la regarda ainsi parler au géant rouge, non loin de Georgia. C’est à peine s’il remarqua le sauvetage de Claire par son chevalier servant tant il était subjugué, une fois de plus, par la beauté de la psychologue.

Et il se sentit bête, de la regarder ainsi d’un air béat et stupide. Surtout que Jade était juste là, avec lui… Que penserait-elle ? Peu savaient, et d’aucun sans doute se souvenaient de cette attirance malsaine envers la mutante non voyante. Il tourna les yeux vers Jade, rougissant stupidement dans un effondrement de sa confiance en lui, et lui sourit maladroitement avant de continuer son chemin qui le menait droit vers les deux professeurs, pour son plus grand désarroi. Toute la timidité qu’il avait réussi à battre depuis son arrivée à l’institut afflua avec force à chaque pas qui le rapprochait de Mademoiselle Deneos… Et son teint se fit de plus en plus rouge, tout comme la température qu’il sentait subitement augmenter alors que ses tempes lui piquaient de gêne.

Lorsqu’il fut à la hauteur des deux profs, il ne sut prononcer qu’un simple :

« Bon…bonsoir… »

Terriblement hésitant, gêné, réservé. Son regard resta planté une nouvelle fois sur le visage paisible de la psychologue, et il se détourna en plissant les paupières et en se passant une main un peu exaspérée sur le visage… Pourquoi n’arrivait-il pas à contrôler ces fichues émotions ?

Toutefois, le but était atteint, le bar était devant lui désormais, et comme pour se donner une contenance, il se saisit prestement de deux verres arborant des boissons de couleurs étranges et appétissantes qu’il ne doutait pas être rafraichissantes. Il se tourna ensuite vers Jade avec un sourire gêné…

« Hum… Voilà voilà… »

Et il ne put s’empêcher, par-dessus l’épaule de sa cavalière d’un soir, de porter un nouveau regard pour Cassandre… Faiblesse inavouable à quiconque qui le rongeait et le comblait en même temps…

Sirotant son verre gorgée par gorgée, Viconia tentait difficilement de définir ce que pouvait bien être la structure moléculaire de son cocktail. Quoi qu'il en soit, la couleur avait été plaisante, et elle essaierai de la reproduire. C'était peut-être le chaînon manquant de son travail actuel à la fac : "Les bancs publics, utilité, poésie et esthétisme".
Qui plus est, le numéro de Lars avait lieu à ce moment, et Viconia trouva particulièrement interessant son jeu avec la lumière et les couleurs. Bien plus que sa chanson, à vrai dire, à laquelle elle ne fit pratiquement pas attention, toute absorbée qu'elle était par les différentes réflexions lumineuses à travers la pièce.


Puis, elle entendit la réponse de Hjördis et lui envoya un sourire lumineux. Non seulement elle répondait elle-même en finnois (beaucoup moins difficile à déchiffrer) mais en plus elle venait effectivement d'Europe du Nord.

Si Vic venait de l'intérieur des terres, là où l'occupation essentielle des habitants était d'avantage le forage et le chomage, elle comprenait le côté désir de vie paisible. L'envie d'avoir un petit commerce, d'avoir une vie sans prise de tête dans les paysages glacés. Dans des lieux où le monde extérieur n'éxistait quasiment pas... Sauf lorsque, par un caprice de la nature, vous naissiez mutant.

Cependant Viconia n'était jamais allée en Islande, ses qualifications s'arrêtaient donc à cette limite.

Elle s'introduisit en finnois :
"-Enchantée, Viconia. Je suis Finlandaise."

Avec un froncement de sourcil, elle détailla Hjordis :
"-Mais, tu n'es pas un peu jeune pour être cuisto ?"
Malgré la taille, Hjordis faisait quand même un peu plus jeune qu'elle...
Tout à coup, elle redouta son imprudence. Après tout, tout le monde était suceptible d'avoir n'importe qu'elle capacité et pouvait donc s'offenser pour n'importe quoi.
Si ça se trouvait, Hjordis avait la cinquantaine bien tassée, une mutation rajeunissante, et un mal du pays à vous en crever le coeur...
Comme pour prévoir un sujet de conversation annexe si cela tournait vinaigre, elle ajouta :
"-Heu, pour ma part je suis étudiante en Art... J'étudiais à Helsinki... Avant."

Tous les mutants avaient un avant, et en général, ce n'était pas joyeux des masses. Pour sa part, Viconia reflètait plus le côté étudiante en art que le côté traumatisée par l'"avant".
Peut-être était-ce dû au coupe-papier qui ornait son chignon bancal, aux restes de peinture bleue sur sa joue éparpillés en centaines de petites paillettes, aux lacets de la robe à moitié attachés, ou bien à la subtile odeur de térébentine provenant de sa chevelure, qui pouvait savoir...

Puis Amarenna fit son apparition, acompagnée d'un jeune homme, "Juan" peut-être bien. Se voulant rassurante, elle lui affirma :
"-Moi je trouve que ta tenue convient tout à fait, je ne vois pas pourquoi cela devrait poser problème..."

Après tout, du moment que les gens venaient à la soirée de leur plein gré et qu'ils arrivaient habillés, on n'avait pas à exiger beaucoup plus d'eux, non ? Et encore, il semblait que Luther avait pris une dispense.

Amarenna se pencha ensuite à son oreille pour lui glisser quelque chose.
Ouvrant de grands yeux paniqués, Viconia se retourna vers Claire sur le champ. Voulant la précipiter dans les bras de son soupirant, elle lui aurait causé un traumatisme crânien ???
Ah, apparemment Prince Vaillant était souple.
Nota bene à elle-même; envoyer un Squiz d'excuses à sa camarade.

Relevant les yeux, elle tomba sur Giorgia en direction de qui elle leva son verre avant d'en boire une gorgée :
"- On fait ce qu'on peut ! Très belle robe ! Je veux la même !"
Elle lança un nouveau regard vers Claire et son cavalier, puis vers ses convives.

Alors qu'elle sentait son corps tomber dans le vide, Claire tendait les mains devant elle comme pour se raccrocher à quelque chose d'invisible, lâchant le papier et le crayon. Pensant à la petite fille à la piscine, la muette tenta de retrouver ce qu'elle avait pensé à ce moment-là. Mais son coeur battant la chamade et la peur lui nouant les entrailles l'empêchait de se concentrer sur quoi que ce soit. Ne pouvant échapper de cri autre que celui de sa petite voix dans son esprit, Claire ne voyait pas le sol s'approcher et se voyait presque déjà s'écraser par terre. Après tout, qu'était-elle de plus qu'une fine silhouette blanche dans une salle comble, sombre, aux couleurs éblouissantes et au divertissement attrayant?

Étrangement, elle sentait que sa chute ralentissait. Ne s'attendant pas moins à une colision douloureuse, elle crut que c'était qu'un tour de son imagination trop fertile parfois. Son regard croisa dans un éclair celui de Joachim. C'est alors qu'elle sentit quelque chose, recouvert d'une texture étrange, contre son dos nu, la retenir de tomber plus bas. Ensuite, en sentant un contact chaud contre sa main, elle s'aggripa à ce dernier pour enfin s'immobiliser.

Le coeur battant jusqu'à dans ses oreilles, Claire tentait de comprendre ce qui venait de se passer. Elle jeta un coup d'oeil rapide au sol à côté d'elle puis ferma les yeux, en soupirant de soulagement. À peine une seconde après, Claire ouvrit les yeux pour poser son regard sur son support. Elle se trouvait contre Joachim, son bras droit passant derrière son dos et sa main, contre le rebord de ses côtes, la tenant fermement contre son corps. Elle comprit alors aussi que c'était son autre main qu'elle avait aggripé. L'impact de son corps contre le bras de Joachim donna une secousse sur sa nuque qui fit glisser la pince des cheveux lisses de Claire. Mais ses cheveux étaient la dernière chose qui l'importait.

Elle eu une rapide pensée pour le fait qu'elle était couchée sur sur les genoux de son cavalier qu'elle imaginait, dès le premier regard, comme le héro mystérieusement séduisant des pièces classiques, ce qu'il était au même moment. Mais le regard sombre que ce dernier avait plongé dans ses grands yeux la chassa. De la peur qu'elle avait ressentait restait seulement son coeur qui palpitait. Mais était-ce vraiment la peur? Ou l'étrange sensation que lui procurait le contact du corps du jeune homme. À sa simple question, alors qu'il l'aidait à se redresser, Claire ne put que sourire et aquiescer.

Les jambes un peu tremblante, la muette reprit lentement son équilibre, la pince pendant mollement au bout de ses cheveux. Sa main droite gardait la main gauche du jeune dans la sienne, dans une prise beaucoup plus légère. Le contact était doux et sa main était chaude dans la sienne; une chaleur qui se diffusait dans son bras. Une fois stable sur ses pieds, Claire approcha sa main gauche de ses lèvres pour le remercier dans la seule langue qu'elle parlait. Avec un grand sourire reconnaissant, elle posa sa main contre le bras droit de son cavalier, bras qui l'avait retenu de justesse.

La texture du tissu entre ses doigts intrigua Claire, qui quitta le regard sombre des yeux pour les poser sur la manche de la veste de Joachim. Fronçant légerement les sourcils, la jeune femme passa doucement ses doigts contre le tissu. C'était étrange. Cette manche avait l'air plus vieille que le reste de la veste. Pourtant, Claire pourrait juer qu'elle n'était pas comme cela la dernière fois qu'elle l'avait détaillé de la tête aux pieds, à l'aire de repos. Elle remonta ses yeux interrogateurs dans le regard de Joachim. Sa visage expressif semblait demander, les sourcils toujours légerement froncés; "Est-ce que c'est normal? Qu'est-il arrivé?"

Alors vint Georgia, sublime dans sa robe originale, qui semblait déplacé l'énergie d'une pièce avec elle lors de son passage. Elle demanda alors à Viconia et à elle si elles s'amusaient bien. Posant rapidement ses yeux sur Viconia, a qui elle n'allait surement pas oublier de dire deux mots à l'heure du coucher, puis sur Georgia, le visage de Claire s'éclaira d'un sourire. Enleva la main qu'elle avait posé sur le bras de Joachim, la muette leva le pouce en direction de Georgia pour ensuite refaire le signe semblable à un baiser pour la remercier. Faisant ensuite un éventail, avec sa main, devant son visage, montrant qu'elle avait chaud, Claire termina par pointer son index vers Georgia de manière à lui demander si elle s'amusait elle aussi. En d'autres mots; "Oui, merci, mais j'ai chaud. Et toi?"

Joachim avait relevé Claire. Elle n'avait rien, il se sentit soulagé, soulagé et heureux. Elle semblait ne pas avoir été plus secouée que cela par la récente chute. Elle lui adressa un signe de remerciement et reposa sa main sur son bras droit. C'est alors qu'il réalisa d'une part que Claire tenait toujours sa main gauche et était étonnement près de lui sans sembler chercher outre mesure à se dégager de cette presque étreinte quasi-forcée, Joachim en profita donc pour rougir un peu. D'autre part le fait que Claire avait tout le loisir d'examiner du toucher la manche de sa chemise ce qui par contre le mis plus que mal à l'aise. Si la présence aussi proche de la jeune fille lui était plus qu'agréable et réconfortante, tant qu'il aurait ardemment désiré plonger vers elle pour la prendre plus encore dans ses bras. La position de sa main le mettait dans une situation pire qu'inconfortable, malgré la maitrise de son pouvoir qu'il avait désormais, sa phobie de lui-même et de ses capacités ne cessaient vraiment de le hanter ne serait-ce que par un réflexe de survie ancré en lui depuis des années, depuis le tout début de son adolescence.

C'est alors que sa pire crainte devînt réalité. Claire désigna la chemise avec un air interrogateur qui dans l'esprit de Joachim avait un sens plus que clair : « C'était pas comme ça, qu'est-ce qu'il s'est passé ? » et qui de fait sonnait comme un cor de retraite sur un chant de bataille face à des troupes qui feraient paniquer tous les soldats du coin. Joachim se figea un instant, et alors que Claire se retournait pour faire un signe à Georgia. Joachim se détendit un peu. Et lâcha un mot dans un murmure.

« Désolé »

Et sa détente fut immédiate. Il lâcha la main de Claire la laissant là, telle qu'elle était, et aussi belle qu'il la trouvait pour il ne savait quelle raison obscure du fond de son esprit et se mit à courir vers la porte du foyer, vers un endroit tranquille, un endroit où il serait seul. Il ne savait pas vraiment pourquoi il courait ni où il allait, mais une chose était sûre, il y a allait, sans souci apparent. Juste qu'il courait vite le bougre et ce tout en se retenant de laisser aller tout le flot d'émotions qui s'amoncelait désormais en lui.

Event couloir

Le suédois, avec au bras sa charmante et hybridèsque compagnie, se dirigeait prestement vers le bar. en plaisantant sur le fait que Mina voterait probablement pour lui.

Ha! Ben c'est Angel qui va être contant, quand je lui dirait que tu a voté pour moi sans avoir vu son show!

C'est à ce moment là que Lars vit Joachim littéralement courir vers la sortie. il pensa.

Hé ben! Il à pas l'air bien, Claire aurait-elle refait des siènes? Ou le dépressif ne supporterait-il pas d'être un temps soit peu heureux?

Après tout il d'en fichait. Il avait un cocktail à offrir.

Ils se présentèrent devant le bar, quelques instants plus tard, mais bien plus que cela ils tombèrent sur le visage penaud de Claire.
Visiblement le départ de Joachim, s'il était de son fait, n'était pas volontaire.(MJ : Rien n'est indiqué.)

Lars redécida qu'il s'en fichait et fit comme si de rein n'était. Et dit.

Rebonjour! Claire. Mina... Mina... Claire... Puis se tournant vers la fille volatile. N'ait pas peur si elle ne répond pas c'est normal. Et enfin il s'adressa à la muette. N'ait pas peur, elle à jamais mordu personne, enfin jamais volontairement, je suppose.

C'est un Vincent tout propre et bien rhabillé qui revint alors vers le bar, grand sourire aux lèvres d'avoir réussit la majorité de sa prestation. Son pas était léger et souple, mais on pouvait noter quelques menus déséquilibres dues a des petites douleurs ligamentaires par faute d'un échauffement trop maigre.
Il portait sur le bras le pantalon de Luther qui lui avait été jeté précédemment, il tenait a le lui rendre en main propre pour signifier son contentement.

Il s'approcha alors du petit groupe et vit Lars en pleine discussion, il profita d'un moment de pause pour l'interrompre.

Hey mon pote, j'ai pas rêvé, c'est bien toi qui a chanter comme ça?
Mais tu m'avais caché ce don, après tout ce temps de colocation tu m'as caché ça, mais où t'es tu entrainé? Tiens moi au courant de ton répertoire, on mettra un peu de bordel dans les chambres de l'institut avec un duo du tonerre !

Puis il chercha Luther du regard mais ne le trouva pas directement, il garda alors son vétement sur l'avant bras jusqu'au moment de le lui rendre.
S'imiçant plus profondement dans le groupe de personnes, il vînt rejoindre Amarenna pour se placer a ses cotés.

J'espère que tu as aimé mon numéro, j'ai réussit a bien me debrouiller malgré mon peu d'entrainement.

Laissant sa main le long du corps, il se laissa aller a coller le dos de sa main contre celui de sa cavalière et bougea son index dans le but de lui agripper un doigt et par extension chercher a lui tenir la main.

Coin Repos

Jade était elle endormie? Etait elle encore dans ce rêve où la gente masculine de l’Institut était nue et à ses pieds. Pouvait-elle leur ordonner tout ce qu’elle voulait? Visiblement, elle avait été absente durant un certain laps de temps. Sur scène, Lars chantait… Elle devait avoir loupé une étape, quelques secondes auparavant, les pectoraux de Luther remplissaient encore son champ de vision. La jeune fille regarda à droite et à gauche… Non… Tout le monde était habillé et Alixtide était là, elle ne rêvait donc pas…

Les yeux encore pétillants, elle se sentie entrainée vers l’avant. Son cavalier s’était remis en selle à l’assaut du bar. Après avoir habilement évité la collision avec le professeur aux coups de soleil spectaculaires, ils arrivèrent au lieu tant espéré. Il y avait pas mal de monde rassemblés dans le coin. Jade leur adressa à chacun un petit signe de la main en souriant. «Bonsoir, bonsoir!». Elle jeta ensuite un coup d’œil aux cocktails proposés, pendant que Lucas en regardait d’autre... Voila que le cavalier semblait vouloir monter une autre jument, et bien évidemment, c’était assez loin d’être discret, Jade le remarqua mais se contenta de faire comme si elle n’avait rien vu. Claire et Joachim étaient là, eux aussi. Juste au moment où Jade les regarda, prête à leur faire des grands signes dont elle avait le secret, Joachim détala en courant. Jade haussa un sourcil… Après tout, Claire avait beau ne pas pouvoir parler, peut être que lui parler de trop prêt pouvait être dangereux pour les nez délicats…

A cet instant, Lucas tendit un verre à la jeune fille qui le remercia d’un sourire toujours plus large. Le jeune homme semblait gêné. Jade écarquilla les yeux. Catastrophe! Avait-elle du persil entre les dents? Son sourire s’effaça d’un coup, elle baissa la tête en tentant de faire disparaître l’intrus. Puis elle réfléchi deux secondes et releva la tête. Lucas regardait derrière elle. La jeune fille se tourna et se contenta d’un *Ah… Oui, forcément…* intérieur, avant de se reconcentrer sur son cavalier. Elle but une gorgée de sa boisson, puis sourit.

"On avait pas vraiment parlé depuis l’Oregon! J’espère qu’on aura l’occasion de vraiment faire connaissance ce soir! Et surtout... (elle rebut encore une gorgée) ...de s’amuser, cette fois ci."

Jade but une seconde gorgée puis regarda partir plusieurs personnes sur la piste de danse qui commençait à se remplir peu à peu. Il serait bientôt temps pour elle aussi d’y aller, si son compagnon le voudrait également. En regardant son verre, la jeune fille s’aperçu qu’elle était en train de trembler. Cela pouvait signifier plusieurs choses, mais elle tourna la tête rapidement, pour voir autour d’elle et s’assurer d’une chose. He bien oui, la cause de cette tremblote était bien dans les parages, prêt de Hjordis et Amarenna. Jade se retourna vers Lucas et rebut une autre gorgée, plus nerveuse ce coup ci.

"Roooh, c’est pas vrai…" Dit elle rageusement en fronçant les sourcils. "Va vraiment falloir que je lui parle! C’est plus possible…"

Robin arriva près d'eux à cet instant. Jade l'accueillit avec son sourire et sa bonne humeur habituels. Puis rougit légèrement à nouveau lorsqu'i lla complimenta à son tour sur sa robe. C'était certain, elle n'allait pas regretter de l'avoir achetée, celle ci.

"Merci Robiiiin! T'es tout beau toi aussi! C'est super, tout le monde a joué le jeu! Alors la soirée se passe bien de ton côté?"

Puis elle regarda autour de lui. "Tu es avec quelqu'un?"

Jade avait peut etre bien dit une gaffe, pour changer...

Au moins le numéro de Lars avait eu le mérite de ne pas reposer que sur son pouvoir et d'ailleurs Wind devait avoir apprécié ce tour de chant certes loin d'un opéra mais divertissant.

Par contre Nan mettait longtemps à revenir et Jen avait du mal à bien profiter de la fête d'autant plus que l'heure de leur spectacle avançait à grand pas... Elle pourrait toujours préparer la scène en attendant qu'il arrive mais tout de même...

Elle alla se servir un verre et commença à jouer avec, créant un point lumineux qu'elle fit voler dans le breuvage coloré.

Elle s'ennuyait, ça se voyait de plus en plus, et mélangé au stress qui montait cela faisait un cocktail explosif.

Georgia arriva en vacillant, se saisit d'un verre avec la dextérité de celle qui veut noyer ses problèmes dans l'alcool... alors qu'il n'y a que du jus de fruit.

Vadim fut un peu refroidi qu'elle qualifie son costume de "déguisement", et passa sa main sur son col comme pour vérifier qu'une grosse fleur ridicule n'avait pas poussé dessus. La description de la demoiselle lui coupait un peu l'herbe sous le pied pour celle qu'il réservait à Cassandre. Il sourit malgré tout en tirant sur son noeud papillon.

"Il se trouve que je suis excellent espion, excellent serveur et les gants ne me vont pas mal. C'est seulement un peu compliqué pour marcher avec !"

Dit-il d'un ton jovial en vidant un autre verre de jus de fruit, et remerciant le ciel qu'il n'y ait pas d'alcool pour lui faire dire toutes les expériences ridicules qu'il avait tenté avec son pouvoir.

La petite phrase de Georgia sur la "cavalière" le fit sourire et il regarda la réaction de l'intéressée. Vadim voyant la gêne toute prude de la psychologue s'en vint à son secours.

"Un espion comme moi aurait tout intérêt à une telle compagnie, charmante et savante ! Mais le malheur de l'agent double est qu'auprès de Sibylle il sera découvert !"

Dit-il d'un ton de conteur tragico-lyrique en tendant son verre devant lui. Vadim ne put s'empêcher de penser ce que le pouvoir de Cassandre signifiait pour les services de renseignement et de contre-espionnage du monde moderne. Et il pensa à nouveau au miracle que cette femme si fragile soit encore parmi eux, et non séquestrée dans une administration belliqueuse et paranoïaque. Comme celle qu'il venait de quitter par exemple.

Puis la psychologue accorda un zéro pointé en philosophie à Vadim et à Jen. Cette dernière ne s'en émut aucunement, mais l'Ogre rouge lui avait sa fierté piquée au vif. En y repensant, effectivement il n'était indiqué nulle part qu'il fallait utiliser ses pouvoirs. Il se défendit avec la bravoure du soldat qui prépare déjà sa retraite.

"Miss et Mister Mutant... Hé bien oui, j'ai pensé que nous devions utiliser nos pouvoirs ! Mais il est vrai que ce n'est pas seulement ce qui fait de nous des mutants. Mais enfin... avoue que la plupart d'entre nous ici, sommes des mutants uniquement par le pouvoir."

Dit-il avec une pointe d'hésitation, redoutant un nouveau zéro sur sa prochaine copie. Pour détourner l'attention de la psychologue de cette funeste option, il applaudit Sahari qui décidément avait une grande prestance sur scène. Vadim était d'autant plus impressionné qu'il avait rarement croisé d'Africaines dans sa vie, mais encore moins de si belle et détonante que Spine.

Elle vida d'une traite son verre, sans classe aucune... Reportant son attention sur Dame Cassandre tout en allant reprendre une boisson d'une autre couleur, elle lança :

"Pas accompagnée ? Les Profs de l'Institut seraient ils tous trop timides pour vous inviter ?"

Ou par terre comme Paolo...

Georgia fixa d'un œil taquin l'ogre rouge : il avait un truc, malgré son physique particulier... Si elle avait été croyante, elle se serait certainement enfuie en poussant des cris d'orfraie ! Mais, Vadim avait l'air plutôt du genre tranquille lunaire... Comme un grand gamin qui s'émerveillerait de tout.

"Pas si elle succombait sous votre charme, M'sieur V., j'suis sure que vous êtes un tombeur ! D'ailleurs on pourrait presque se demander à quel point vous connaissez la Kofman..."

Accoudée au bar, elle regarda ses deux compagnons de buvette sans alcool. Elle se sentit un peu boulette une fois de plus. Mais bon, elle en était pas à ça près... En plus la conversation qu'elle venait de choper au vol semblait diablement intéressante !

"Hey, M'sieur V. faudra venir au cour de Madame Cassandre... J'me rappelle on avait parlé de ce sujet, n'est ce pas M'dame ? J'avais même peint avec mes seins, c'était rigolo... Vous pourrez les regarder tout à l'heure, M'sieur V. en soulevant le rideau, mais vous avez pas le droit de toucher, c'est de l'art !"

Remuant son verre dans sa main, elle ajouta :

"En fait on peut être des humains avec des pouvoirs... Et y a des humains qui pourraient être des mutants de culture. On est tous si loin, si proche... Au fond, pour nous c'est soit le ghetto, soit l'assimilation... Mais ça serait tellement bien qu'on puisse contaminer le reste de la société : qu'on fasse voler en éclat toutes les catégories pour tout redéfinir, en somme qu'on puisse se dire, humains comme homo superior, "on est tous des mutants"..."

Sursautant, elle termina sa diatribe :

"Désolée pour la digression, les boissons sans alcool doivent me rendre romantique. Ou c'est que c'est ma douce qui s'est barrée avec Pater Auster. Ou c'est les mignonnes..."

Elle fixa à nouveau Claire et Viconia, renvoyant un baiser imaginaire à celles-ci.

"Ouais, la chaleur... Ca doit être le strip tease de ces messieurs..."

Le désir de Viconia semblait tout à fait légitime. Et comme il fallait toujours s'ouvrir au désir de l'autre, Georgia termina à l'attention de la finnoise :

"Tu la veux ? Si c'est que ça, je l'enlève et je te la file, Ivy pourra surement m'en refaire une..."

Le couloir

Andrew arriva les mains dans les poches prés du bar, il aperçut Lars accompagner d'une femme oiseau violette, qui malgré ces ailles,avait l'air d'une hôte agréable.
L'amérindien fit un petit signe de la mains à Lars et comment s'appeler t'elle .....
Mina le nom lui revenait.

Puis il pris un 3 verre et en tendit un à Viconia et un autre Hjördis et garda le dernier pour lui.

"Bonsoir Viconia, bonsoir Hjördis, ça va ? Viconia tu es ravissante ce soir pourrai tu me faire l'honneur d'une danse s'il te plait?."

Le cyberpathe adressa un magnifique sourire à l'artiste finlandaise.

*J'espère qu'elle acceptera*

Claire était figée, regardant vers la porte du couloir. Ses grands yeux pleins de surprise, elle restait immobile à regarder son cavalier quitter au pas de course, comme si sa vie en dépendait. Pourtant, la muette était certaine que tout se passait pour le mieux. Elle ne s'était pas cassé la gueule, elle n'avait pas encore déchiré une des épaisseurs de tissus de sa robe (qui en avait deux de plus avant son bal de graduation) et elle avait été invité par un charmant garçon. En plus, elle se sentait à l'aise avec Joachim. Normalement, il fallait qu'elle connaisse plus les gens avant de se sentir vraiment confortable en leur présence, mais ce n'était pas le cas avec lui.

D'ailleurs, quelque chose en Joachim l'attirait vers lui. Comme une attraction magnétique impossible à contourner. Plus elle s'approchait de lui, plus son corps voulait s'approcher même si son esprit hurlait de ne pas le faire. Juste avant, quand leurs mains se touchaient presque, Claire pouvait sentir sur sa main la chaleur de la sienne, l'énergie qui voulait qu'elles se touchent. Ainsi, quand elle put prendre la main de Joachim dans la sienne afin de prévenir sa chute, Claire ne pouvait plus, ni même imaginer, lâcher sa main. Comme si l'énergie pouvait enfin circuler entre leur deux corps. Le contact était doux. La voix murmurait dans son esprit; Que fais-tu? Pourquoi? Tu ne comprends pas! En effet, elle ne comprenait pas. Mais elle ne voulait pas que l'agréable sensation qui parcourait son corps arrête.
Et elle était bien.

Puis tout se passa tellement vite. Elle remarqua la manche, le questionna, puis perdit le cours de ses pensées lorsque Georgia lui parla. Après tout, la muette n'en avait pas grand chose à cirer avec sa manche. C'était comme ça, et elle n'était que curieuse. Claire répondit à Georgia, car pour elle tout allait bien. Elle sut que quelque chose clochait lorsque sa main glissa de celle de Joachim et que la voix de son cavalier lui murmura; Désolé. Comme si son coeur venait de sauter un battement, elle se tourna, rapidement, mais juste à temps pour le voir quitter en courant. L'esprit de Claire se vida complètement l'espace de quelques secondes. Elle ne comprenait plus rien, ses yeux pleins de questions fixant la porte.

Elle n'aperçut que du coin de l'oeil Lars approcher. Est-ce qu'il avait attendu le moment de voir que Joachim quitte pour s'approcher? Et si c'était le cas, venait-il exhiber sa nouvelle compagne, avec un air victorieux sur le visage? Claire ne savait pas et elle n'était pas là pour le juger. Et, à quelque part, en ce moment précis, elle s'en foutait pas mal. Si cela était le cas, la muette aurait trouvé ce genre d'enfantillage trop idiot pour daigner réagir. En plus, elle avait autre chose à penser. À peine quelques secondes s'étaient passé depuis le départ de Joachim, et Claire restait toujours figée.

Les commentaires de ce dernier ne firent pas mouche chez Claire. Elle n'était pas d'humeur à le trouver drôle. Elle salua alors Nina d'un signe de tête. Elle semblait sympathique. Un petit sourire distrait éclaira son visage lorsque celle-ci lui demanda si elle passait une bonne soirée et qu'elle n'avait jamais mordu quelqu'un. Mais ses pensées étaient ailleurs. Sur un homme qu'elle avait fait fuir... Son coeur se serra dans sa poitrine. Mais que s'était-il passé? Claire faisait dérouler rapidement les évenements dans son esprit pour trouver. Était-ce à cause qu'elle lui tenait la main? C'est ca... Les lèvres de Claire s'écartèrent en inspirant comme si elle voulait parler, mais évidemment, elle ne put que soupirer distraitement. C'était donc de sa faute. Elle l'avait fait fuir...

La petite voix dans sa tête se mit à résonner à nouveau. Comme si elle avait été étouffé pendant plusieurs secondes, elle s'était remise brusquement à hurler; "Mais qu'est-ce que tu attends! Que tu puisses parler? Il s'en va, idiote! Va t'excuser!". Claire se défigea de sa pose de statue pour se tourner vers le couple. Jetant un dernier regard à Lars et à Nina, Claire signant un rapide "Pardon", sans penser qu'ils n'avaient surement pas compris. Enlevant la pince qui pendant au bout de ses cheveux pour la poser sur le bar, Claire souleva le bas de sa robe pour quitter la pièce en courant du mieux qu'elle pouvait.

Le bar Le couloir

Couloir

La Bretonne avait fait une pause et remis ses chaussures comme une miséreuse, assise dans un coin à proximité de l'entrée du foyer. Elle en avait marre de les porter, et craignait en cas de poussée d'adrénaline - provoquée, par exemple, par une altercation - de les planter dans la jugulaire d'un ou d'une adversaire, et ça ferait des embrouilles.

Le fait d'avancer à un train de sénateur avait un avantage par rapport à l'habituelle foulée nerveuse de Camille : elle avait beaucoup plus le temps de réfléchir en marchant. Et là, il fallait qu'elle pense. La soirée avait plutôt pas mal commencé, mais partait en sucette, et il y'avait forcément un évènement déclencheur à la base de ce début de catastrophe. Elle refit le film à l'envers, la rencontre avec Iacobo, la chute, et comprit : c'était pendant la demande de slow. Elle avait voulu faire la brave fille sociable. Elle avait dit oui à Jareld. Et les ennuis avaient commencé, parce que c'était contre sa nature, elle aurait du lui rire au nez et danser avec sa belle rebelle, comme c'était écrit dans le grand livre du destin.

En entrant, elle vit deux choses. D'une part, qu'Angel se la pétait, comme tous les mecs à part Lars. O.K, lui, Vincent et Luther étaient pas désagréables à regarder, mais de là à afficher leurs pectoraux comme dans un concours de Mister Univers, il y'avait plein de pas. D'autre part, que Jareld le "coincé" pelotait Kate sur la piste de danse, et que donc, c'était confirmé, elle s'était bien bananée et avait misé sur le mauvais bourricot. Elle jura à voix basse, et chercha Georgia parmi la relative obscurité.

Elle l'aperçut au bar, craignit le pire, puis se souvint de l'absence d'alcool dans les boissons. Elle se sentait bête, coupable, et très bête même. Elle s'approcha doucement dans son dos, et l'enlaça juste après qu'elle ait proposé un effeuillage - c'était le cas de le dire... - à Viconia.

C'est hors de question. S'il y'a quelqu'un qui te l'enlève ici, c'est moi.

Elle posa sa tête sur l'épaule de sa Mitalienne, et lui glissa à l'oreille.

Est-ce qu'une danse pourrait conduire à mon pardon, suite à mon inqualifiable conduite de tout à l'heure ?