[Norvège] Du bois debout au débat d'en bas...

Au fur et à mesure qu'Olesen racontait de manière un peu décousue les derniers événements, le visage pincé par la désolation, Harald se sentait de plus en plus choqué, et finit la tête penchée, la main sur le front qui essayait de contenir ses esprits.

*Maman a percuté de plein fouet un mur! Peut-être que j'ai été trop dur avec elle, je n'aurais pas du insister, j'aurais du faire comme d'habitude, ne rien dire, même acquiescer, refouler mes convictions au fond de mon être. A l'heure actuelle, nous serions en train de souper, tranquillement, dans une routine confortable. Cela aurait duré longtemps, j'aurais appris à ne plus être un mutant...*

Harald se sentait seul et malheureux, il se pensait responsable du drame qui s'était déroulé quelques instants plus tôt.

*Tu parles d'une bénédiction, les pouvoirs de mutant sont une plaie... J'espère que Maman va s'en sortir... Et en plus, il y a eu des blessés. Même Karoly... Karoly? Se pouvait-il que ce ne soit pas un hasard? Maman était tellement remontée qu'elle aurait pu essayer de l'écraser, et que tout aurait découlé de cette tentative. Non je perds la tête!*

Harald trouva le courage de parler à nouveau, aiguilloné par ses folles conclusions.

"Que s'est-il passé après le concert, avec M. Karoly? Et puis y a-t-il eu des témoins de l'accident?"

Olsen haussa les épaules, un peu surpris sur le coup que Harald s'inquiète de Karoly plutôt que de sa mère.

"Avec Karoly ? Je ne sais pas trop... Je l'ai installé au presbytère, il a pris une douche, et il a insisté pour faire un petit tour en ville. Je suis resté à l'église, mais j'ai entendu l'accident jusque là, alors je suis tout de suite venu voir. Il y a eu cinq blessés, et probablement d'autres témoins. Tout se sait dans une petite ville comme la nôtre."

Il bredouilla, ne sachant trop que dire d'autre. Puis, ce fut Karoly qui sortit de l'hôpital. Il boitait un peu, et avec quelques plaies nettoyées au visage, mais n'avait pas l'air plus blessé que cela. Il sourit à Olesen, puis eut l'air plus gêné de voir Harald.

"Bonsoir Harald... Je... Je suis navré pour ta mère."

Harald hocha la tête, sans expression, à l'adresse du Hongrois.

"Je vous remercie M. Karoly. Je constate que vous avez l'air de plutôt bien vous porter. C'est bien."

Harald commença à s'avancer en direction de l'hôpital, bien décidé à fuir la "protection" d'Olesen, un peu trop collant à son goût, d'autant plus que le sort de sa mère l'inquiétait terriblement. Puis, songeant à ses doutes, interrogea Antonin :

"Comment cet accident s'est-il produit?"

Il devait savoir, tirer l'affaire au clair, il voulait avoir la certitude que sa mère n'avait été victime que d'un tragique accident. Il ne supportait pas ce soupçon insidieux qu'il nourrissait sur les intentions de sa mère.

Karoly eut l'air subitement très gêné par la question de Harald. Même s'il était évident qu'il avait besoin de savoir... C'était en même temps un accident pas très agréable à se remémorer... mais ce n'était pas tout. Olesen sembla subitement être très absorbé par ses chaussures.

"Hum... C'est délicat Harald. Tout s'est passé très rapidement."

Il jetait des coups d'œil à Olesen, à la recherche de soutien, puis finalement, celui-ci hocha la tête.

"J'étais en ville et je rentrais, lorsque j'ai vu la voiture foncer droit sur moi. Pour la suite, je ne sais pas trop, je pense que j'ai du me jeter sur le côté... Je n'ai eu que quelques contusions, et des coupures à cause du verre..."

Il fit une moue gênée, puis passa juste une main sur le bras d'Harald pour l'assurer de son soutien, alors qu'Olesen disait à voix basse.

"Après le concert, ta mère m'a avoué vouloir tuer M. Karoly... Je pense qu'elle a été consumée par sa haine... Et cela l'a conduite à sa perte."

Il marmonna alors à nouveau quelques invocations à la trinité miséricordieuse, alors qu'Antonin le regardait d'un air réprobateur, avant de se tourner vers Harald l'air inquiet.

Harald ferma les yeux un long moment quand ses craintes furent confirmés par Karoly puis Olesen. L'incrédulité le disputait au chagrin.

*C'est pas vrai, je nage en plein cauchemar... Mais que se passe-t-il? Comment a-t-elle pu faire une chose pareille? Ce n'est pas Maman, ça... Nous sommes-nous tant éloignés que nousa vons fini par devenir des étrangers?*

Harald finit par se ressaisir, le coeur glacé, peut-être à jamais, et sourcilla devant Olesen :

"Et vous me dites ça comme ça, en guise de conclusion, vous? Un petit jeu de mots sur la conduite, et votre morale déplacée par rapport à ce que vous venez de nous apprendre. Ca vous fait quoi de n'avoir rien fait pour empêcher ce qu'il vient de se passer après que ma mère vous ait tout avouée? Hum... Si la police venait à apprendre cela, vous iriez droit dans le mur..."

Harald éclata d'un rire féroce et sans joie, et salua les deux hommes. Il se dirigeait vers les urgences pour retrouver sa famille. Son père. Sa mère, il ne le savait pas.

Ni Olesen ni Karoly ne répondirent quoi que ce soit, et ils laissèrent Harald rejoindre son père dans l'hôpital.
Ce dernier était assis, abasourdi, dans une salle d'attente. Il avait une pile de papiers sur les genoux, probablement pour régler la situation. Une fois Harald arrivé, il le regarda d'un air hagard. Visiblement, il n'y avait plus rien à espérer du côté des soins...

"Elle... elle... elle est morte..."

Ce fut la seule chose que son père parvint à dire. Peut-être essayait-il de ne pas fondre en larmes en pensant à cette journée qui avait si bien commencé.

Harald avait perdu sa rage en découvrant son père, l'air perdu avec ce monticule de papiers sur les genoux. Il s'approcha lentement de lui perdant un peu plus d'espoir à chaque pas jusqu'à la sentence finale que lui assena son père, les yeux embués de larmes.

Le jeune homme se laissa choir sur le siège à côté de son père, et posa une main sur son épaule pour lui témoigner de son soutien et lui, obtenir du réconfort en retour. Il ne put contenir son émotion et commença à sangloter doucement. S'il avait pu douter de ses sentiments pour sa mère ces derniers temps, ses larmes lui assurèrent qu'il n'en était rien. Il ne comprenait pas cette journée, il ne voulait pas y croire, tout son petit monde s'écroulait au fur et à mesure que la journée s'écoulait.

Séchant ses larmes avec un revers de manche rapide et gêné, il croassa, sans assurance :

"Papa... Si j'essayais de faire quelque chose sur Maman... J'en sais rien... Peut-être que... C'est pas possible de rien faire..."

Son père leva les yeux, l'air ahuri. Il savait pertinemment que son fils ne pourrait rien faire, mais ce n'est pas sa voix qui parvint aux oreilles de Harald.

"Tu n'as pas ce pouvoir... Souviens-toi de tout à l'heure, tu as détruit une gargouille en faisant des tests. Ta mère est de toutes façons morte, elle est au delà du pouvoir de n'importe quel mutant."

Puis il entendit à nouveau son père

"Non... Ça ne servirait plus à rien. Je sais que tu peux faire des choses incroyables, mais... Je suis aussi un homme de science, et ... certaines choses ne peuvent pas être réparées."

Karoly ne se manifesta plus pendant la semaine suivante, où Harald dormit mal, hanté par l'idée que sa mère, si religieuse, avait pu attenter à la vie d'un homme juste parce qu'il était différent.

Puis vint le jour de l'enterrement. L'ironie du destin voulut qu'il eut lieu dans l'église, et que la cérémonie se termine par une voix... Presque trop familière.

Harald serra les poings et sentit le chagrin l'envahir, déferler sur lui comme une vague implacable. Il savait très bien qu'il ne pouvait rien faire pour changer les choses, qu'il était impuissant, aujourd'hui comme hier, et peut-être à jamais. Mais le jeune homme avait caressé l’espoir fou de remédier à ce terrible drame, il souhaitait se battre, ne pas se résigner à l’inacceptable.
Dans ce maelstrom d’émotions, Harald ressentit un moment de calme, d’intense lucidité. L’œil du cyclone. Hagard et désorienté, le jeune homme repensa inexplicablement aux légendes d’Asgard. Le grand Odin avait sacrifié un de ses yeux pour accéder à l’omniscience, et de cette connaissance absolue, il apprit la fin du monde, le Ragnarok. Malgré la prophétie de ce funeste destin, Odin ne baissa jamais les bras, lutta sans relâche, entraina les valeureux guerriers du Walhalla à affronter les terribles géants et autres créatures du Chaos à la fin des temps. Harald comprenait mieux cette légende à présent. Puis, le chagrin revint encore plus terrible, et les larmes embuèrent à nouveau ses yeux, il se mit à pleurer sans retenue. Son père l’agrippa et le serra fort contre lui. Il avait accepté l’intolérable, juste pour cette fois.

La semaine suivante s’écoula comme dans un mauvais rêve, irréel et douloureux. Harald restait cloitré au maximum chez lui, ses yeux brûlaient constamment, il se sentait las et épuisé. Epuisé, car il dormait très mal, il se repassait en boucle la scène de sa mère hystérique au volant de leur voiture. Son visage était méconnaissable, déformée par la haine. C’était comme si elle était possédée par un démon ou qu’elle était atteinte d’une terrible maladie qui lui avait perdre la raison. Maigre réconfort pour Harald ces pensées venues de songes qui dédouanaient sa mère mais qui malheureusement ne tenaient pas debout. Pourtant, sa mère était certes énergique et conservatrice, mais elle était aussi douce et pieuse, aussi son geste fou restait inexplicable et ne collait pas avec la personnalité de la femme qu’il connaissait.
Harald n’avait rien dit à son père des circonstances très particulières de l’accident, il ne voulait pas qu’il en souffre. C’était son fardeau. Visiblement, Olesen n’avait pas soufflé un mot, peut-être que ses menaces avaient fonctionné, il ne s’en souciait guère. Karoly non plus ne s’était pas manifesté, peut-être s’en était-il retourné dans son pays, ou honoré d’autres concerts, ou bien allé au diable. Harald resserra le nœud grossier de sa cravate noire. Il se regarda dans le miroir de la salle de bains. Il y vit un jeune homme en costume cravate noir, aux traits tirés, sans joie. Il paraissait que le tourment du chagrin s’atténuait avec le temps. Il en doutait. Il haussa les épaules, éteignit la lumière et sortit. Cet après-midi, il enterrait sa mère.

Devant cette église en bois debout où sa vie avait basculé, ce drakkar sombre et imposant qui fendait la neige et le ciel grisâtres, Harald observait la scène d’un air détaché. Tous les habitants de Borgund et des environs étaient venus assister aux obsèques d’Erika Brattbakk. La famille Brattbakk s’était beaucoup investie et aussi comptait-elle dans la communauté. Ils venaient un par un présenter leurs condoléances à Harald et son père, l’air peiné et sincère, proposant leur soutien et leur aide en quoi que ce soit. C’était touchant.
La cérémonie se déroula dans une atmosphère de tristesse palpable, menée par un Olesen aux airs de chien battu qui avait subtilement évité Harald avant le début de la messe. Soudain un chant poignant et trop familier résonna. Harald grimaça, Karoly n’était finalement pas allé bien loin. Le jeune homme regarda autour de lui pour voir si l’assemblée entendait également le hongrois, puis se redressa pour retrouver Karoly. Que faisait-il encore ici ?

L'assemblée entendait effectivement le chant, qui émergeait d'un des côtés de l'église, où se trouvaient l'essentiel des chanteurs. Le chant se prêtait plutôt bien à la circonstance, et personne ne sembla prêter attention à son caractère surnaturel.


Karoly vint présenter ses condoléances après tout le monde. Son père le remercia sommairement, sans même savoir que c'était lui qui avait chanté, puis il se présenta devant Harald.

"Mes sincères condoléances pour ta mère, Harald."

Il baissa un instant la tête, puis ajouta.

"Je souhaiterais te parler... Il y a certaines choses dont nous devons discuter, mais je ne resterai qu'aujourd'hui. C'est très important."

Son père n'avait visiblement pas entendu cet aparté, quand bien même il se trouvait juste à côté de lui.

Harald se rassit une fois qu'il comprit où Antonin Karoly se trouvait. De prime abord, le jeune Norvégien ressentit de l'agacement envers le chanteur, n'en avait-il pas eu assez de Borgund? Attendait-il qu'un autre Norvégien perdît les pédales et se mît en tête de l'agresser? Puis à l'écoute du chant, Harald se laissa pénétrer par la douceur de la mélodie, et toute sa rancoeur se dissipa.

La messe s'acheva, et la foule se retrouva dans le petit cimetière jouxtant l'église de bois debout. Après la dernière oraison funèbre, le cercueil fut mis directement en terre devant la magnifique stèle de marbre gris acier. Alors que les gens partaient au compte goutte après s'être signés devant la dernière demeure d'Erika, Karoly s'approcha d'Harald et de son père pour leur présenter ses condoléances.

*Cette fois-ci je ne vais pas me faire avoir. On ne m'y prendra plus à parler tout seul*

Harald se retourna vers son père et le prévint qu'il retournait dans l'église quelques instants, il y avait oublié son écharpe. Cela fait, le jeune homme demanda à Karoly de quoi il voulait s'entretenir.

Karoly s'était sagement installé sur un des bancs de l'église désertée. Il ne se tourna pas vers Harald, mais l'interpella tout de même.

"Merci d'être venu Harald. Je suis revenu spécialement d'Oslo, et je n'aurais pas pu rester trop longtemps."

Il l'invita à s'assoir, puis commença à expliquer.

"Tu te demandes sans doute pourquoi je suis revenu après ce qui s'est passé. Je ne te mentirai pas en te disant que c'est en grande partie pour toi. Mais peut-être pas de la façon dont tu l'imagines.

Il y a plusieurs choses importantes en ce monde, et l'une d'elle est le pardon. C'est une des choses que je voulais exprimer par ma présence ici. Et une des choses qu'il te faudra apprendre.

Il parlait d'une voix qui était douce et apaisante, sans ton moralisateur.

"Que cela te touche d'aussi près, ce n'était pas prévu. Mais la vie qui s'ouvre devant toi n'aura pas le privilège de la sécurité, parce que tu es né différent, et que le monde dans lequel nous vivons n'aime pas la différence.

Il y a certaines forces en ce monde qui œuvrent pour que les gens comme nous, les mutants, disparaissent à jamais de la surface du globe. D'autres, dont je fais partie, font en sorte que nous puissions tous vivre en harmonie, malgré nos capacités exceptionnelles.

Ce que j'essaie de te dire, c'est qu'un avenir plus grand peut s'ouvrir à toi, si tu apprends à te servir correctement de ton don. Tu as beaucoup de potentiel. Mais il te faut une formation adaptée. À l'heure qu'il est, seul l'Institut Xavier est capable de te fournir cette formation.

Je conçois que c'est un choix difficile, parce que le destin qui s'ouvre devant toi n'est pas encore clair. Mais je souhaite que dans ce brouillard, tu prennes la décision de prendre en main ton avenir de mutant.

Pour être totalement sincère, je n'ai jamais fait partie de cet institut, et ils ne me connaissent pas. Mais je pense tout de même que c'est la meilleure chance qui t'est offerte actuellement. Et si tu souhaites la saisir, je peux t'y aider.

Installé sur le banc non loin d'Antonin, Harald écoutait son discours religieusement. Il essayait d'analyser tout ce que le chanteur lui livrait avec toute la sincérité dont il était capable. Cela se bousculait dans sa tête, encore sous le coup des derniers événements. Toutefois, il avait apprécié les premières paroles de Karoly qui le mirent en confiance.

Le Norvégien découvrit toute une réalité qui lui échappait dès lors, sans nul doute grâce à son père qui avait voulu l'isoler de cette cruauté. Les choix de vie qui lui étaient offerts restaient simples au demeurant : exister en ermite traqué ou vivre à 100% avec une meilleure connaissance et maîtrise de soi.

L'Institut Xavier, depuis que Karoly lui en avait touché deux mots, et que son père avait confirmé son existence, était devenu une issue alléchante pour lui il y a encore peu de temps. Mais à ce moment il s'agissait d'une fuite en avant, tandis que là miroitait un avenir pour Harald. Sauter le pas n'était pas une perspective aisée, quitter le cocon protecteur, certes bien abimé, de Borgund, et laisser son père seul le taraudaient. D'autant plus que l'attendait aux Etats-Unis un chemin semé d'épreuves. Mais c'était une formation, pour être à la hauteur de ses responsabilités, envers lui-même, sa famillle, Borgund, et peut-être même le monde entier.

Sa décision était prise. Tout comme Odin, il ne baisserait pas les bras et ne tournerait pas le dos aux embûches.

"Comment pouvez-vous m'aider?"

Antonin fut vaguement surpris de la réponse aussi rapide. Il haussa les épaules, puis répondit.

"Eh bien... je ne sais pas. Répondre aux questions que tu pourrais te poser, ou t'aider à financer le voyage, pour commencer."

Harald remarqua la réaction étonnée de Karoly.

"Ne vous méprenez pas, cela fait un moment que je pense à partir. Votre discours m'a aidé à y voir un peu plus clair, même si je suis angoissé rien qu'en pensant à l'éventualité de partir dans l'inconnu. Peut-être que les choses sont moins difficiles avec ce qui est arrivé à ma mère... Ai-je mûri?"

Harald s'arrêta et haussa les épaules.

"Je suis déterminé à agir, ne plus être spectateur de ma vie et assister à des drames sans que j'y puisse quelque chose... Par contre, je ne compte pas abandonner mon père, surtout en ce moment. Je lui fais confiance et j'ai besoin de lui en parler, de le convaincre qu'il s'agit de la meilleure chose à faire. Il m'écoutera."

Harald se risqua à un sourire.

"Est-ce réaliste pour moi de partir aujourd'hui? Ce projet dépendra aussi de vos réponses donc. Comment puis-je me rendre à l'Institut? De quoi ai-je besoin? M'accepteront-ils? Voudront-ils quelque chose de moi?"

Antonin haussa les épaules.

"Réaliste ? Pas forcément... Disons qu'il n'y a que des bons moments pour y aller. Les conditions semblent être réunies. Pour te rendre à l'institut, il va te falloir traverser l'Atlantique, par bateau ou avion. Tu as juste besoin de tes affaires, il t'accepteront quoi qu'il arrive, et ils attendront de toi..."

Il s'arrêta et fit la moue.

"Que tu sois un militant actif, on va dire. L'Institut s'est engagé activement dans la défense des mutants à travers le monde. Il y a eu des affaires assez sombres dernièrement, et l'Institut y a pris une part, en se plaçant du côté de la protection des intérêts mutants. À toi de voir si l'idée de devoir agir plutôt que subir te dérange."

Harald saisit la balle au bond.

"Bien sûr, comme je vous l'ai dit, je suis bien déterminé à essayer de changer les choses. Si le monde voyait que les mutants ne sont pas une malédiction, cela éviterait bien des drames comme celui dont ma mère... et vous... aient été victimes."

Le jeune homme réfléchit un instant, un peu contrarié.

"Le voyage vers les Etats-Unis doit coûter une véritable fortune! Cela me gêne d'en reparler mais vous avez dit que vous pourriez m'aider pour financer le périple? Vous rendez-vous là-bas pour un concert?"

"Pas du tout"

Antonin sourit

"Je reste en Europe pour finir ma tournée, puis je prendrai quelques vacances bien méritées. Le voyage, je te l'offre. Tu me rembourseras quand tu sauras changer le plomb en or."

Il adressa alors un clin d'œil à Harald. Connaissait-il la teneur de son pouvoir ? Ou bien avait-il dit au hasard ? Mystère. En tout cas, il refusa de répondre à cette question.

Son père n'opposa pas de résistance particulière à ce qu'il parte. Il était très abattu, sans doute ne se rendait-il pas compte...



Je pense qu'on peut arrêter ici la phase courtier. Tu peux ajouter 2pts à ton barème en le postant (avec sa mise en forme) à la suite de ta fiche personnage. Tu as maintenant accès à l'institut. Prends connaissance de la date, et tu pourras rejoindre le sujet actuellement ouvert dans le jardin.

Merci pour ta participation.

HJ : Merci pour cet épisode bien immersif, pour ta disponibilité et impressionante réactivité.

Deux questions :
- "Prends connaissance de la date?" ==> Euh, c'est à dire?
- Jardins ==> Je poste directement dans le dernier sujet actif? (je demande, j'ai pas envie de pourrir le topic)

C'était juste dire que l'action à l'institut se situe le 9 mars, dans l'après-midi

Et tu postes dans le sujet actuellement ouvert. Un sujet ouvert signifie qu'il y a quelqu'un à cet endroit là en ce moment, donc comme tu rejoins cette personne, tu postes dans son sujet.

Okay, merci!