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[Irlande] - Matin clair et frais...
Ven 10 Avr 2009 - 12:02
Nettoyant les tasses à café, Lillie sifflotait un air qui n'existait pas, comme elle le faisait si souvent lorsqu'elle prenait la place de son père derrière le comptoir. Elle n'allait pas tarder à allumer la radio, mais pour le moment, ce qui importait le plus était que tout soit prêt lorsque les premiers clients de la journée arriveraient. Ça serait sans doute les habitués, comme le vieux Norman, qui habitait la petite ferme voisine. Après avoir tout nettoyé, Lillie devrait aller tourner le panneau sur la porte du café restaurant du côté « Ouvert », comme elle le faisait tous les samedis et dimanches matins. Elle aimait ces moments, car elle était seule avec elle-même, et profitait du calme matinal et de la fraîcheur ambiante. C'était son moment privilégié, qu'elle ne voulait partager avec personne. Dans deux heures, elle avait rendez-vous avec Sean pour faire un peu d'escalade, comme tous les samedis. Puis vers midi, elle retournerait au café restaurant, pour servir à manger aux clients ; le reste de la journée se passerait sans doute encore dans le café, puisqu'elle n'avait pas beaucoup de travail à faire pour l'université.
Elle était en train de se repasser toute cette journée, tranquillement, sans trop se presser, lorsqu'elle se souvint qu'elle devait nourrir aussi Etaki.
_ Zut murmura-t-elle. Puis elle se redressa et haussa les épaules. Après tout, ce n'est pas la première fois qu'il attend midi au lieu de manger le matin. Ça ne va pas le tuer.
Elle continua alors à nettoyer avec force les tasses, les verres, les chopes et les assiettes. Le soleil commençait à se lever, lentement, donnant la lumière là dehors. Lillie regarda les vaguelettes qui se laissaient allonger tendrement par la fraîche brise matinale sur la bordure du port ; qu'il faisait bon regarder ce paysage pourtant si souillé par la main de l'homme. Alors qu'elle regardait cela comme si elle était encore en train de dormir, elle se secoua vivement.
_ Pas le moment de dormir.
Elle se tourna vers les affaires, mais se rendit compte que tout avait été lavé ; elle n'avait donc plus rien à faire. Sautillant comme une enfant jusqu'au frigo sur lequel se trouvait la fameuse radio, elle appuya sur le gros bouton et le tourna. Puis, alors que la musique envahissait l'air silencieux, elle remplit une bassine avec de l'eau et un peu de produit et trempa la serpillère dedans. Elle laissa tremper, essora et posa la serpillère sur le sol froid.
Ne nettoyant en réalité qu'à moitié, elle dansait au rythme de la musique ; cela aurait bien pu être risible, si elle ne s'était trouvée seule ; d'ailleurs, elle n'aurait jamais eu le cran de danser ainsi devant qui que ce fut, même devant Sean. Lorsqu'elle pensa à lui, elle se rendit compte que cela faisait dix bonnes minutes qu'elle faisait du sur-place avec le seau ainsi qu'une flaque d'eau à ses pieds. Ce n'était pas le moment de rêvasser. Elle allait finir par se mettre en retard, et le café restaurant ne serait pas ouvert à l'heure habituelle. Or elle ne voulait pas faire attendre les clients. Elle se remit donc réellement au travail.
Une fois la pièce passée à l'eau, le sol brillait enfin comme elle l'avait voulu. Elle se hâta donc de mettre les chaises et les tables en bois en place, afin que les gens puissent s'installer correctement. Tout étant finalement installé, elle s'assit sur une chaise en face de l'une des tables d'où l'on pouvait voir le port. Bien que ce lieu n'ait rien de naturel, ni même de beau, Lillie lui trouvait un charme particulier, qu'elle ne se lassait jamais de regarder avec des yeux chargés d'admiration. Elle ignorait bien ce qu'elle pouvait trouver de beau dans ce lieu isolé et pollué, mais elle l'aimait. Elle regarda sa montre. Il était l'heure d'ouvrir. Elle se dirigea alors vers la porte principale, puis se saisit du panneau accroché dessus ; elle le tourna de façon à voir le mot « Fermé ». Les premiers clients n'allaient pas tarder.
Elle était en train de se repasser toute cette journée, tranquillement, sans trop se presser, lorsqu'elle se souvint qu'elle devait nourrir aussi Etaki.
_ Zut murmura-t-elle. Puis elle se redressa et haussa les épaules. Après tout, ce n'est pas la première fois qu'il attend midi au lieu de manger le matin. Ça ne va pas le tuer.
Elle continua alors à nettoyer avec force les tasses, les verres, les chopes et les assiettes. Le soleil commençait à se lever, lentement, donnant la lumière là dehors. Lillie regarda les vaguelettes qui se laissaient allonger tendrement par la fraîche brise matinale sur la bordure du port ; qu'il faisait bon regarder ce paysage pourtant si souillé par la main de l'homme. Alors qu'elle regardait cela comme si elle était encore en train de dormir, elle se secoua vivement.
_ Pas le moment de dormir.
Elle se tourna vers les affaires, mais se rendit compte que tout avait été lavé ; elle n'avait donc plus rien à faire. Sautillant comme une enfant jusqu'au frigo sur lequel se trouvait la fameuse radio, elle appuya sur le gros bouton et le tourna. Puis, alors que la musique envahissait l'air silencieux, elle remplit une bassine avec de l'eau et un peu de produit et trempa la serpillère dedans. Elle laissa tremper, essora et posa la serpillère sur le sol froid.
Ne nettoyant en réalité qu'à moitié, elle dansait au rythme de la musique ; cela aurait bien pu être risible, si elle ne s'était trouvée seule ; d'ailleurs, elle n'aurait jamais eu le cran de danser ainsi devant qui que ce fut, même devant Sean. Lorsqu'elle pensa à lui, elle se rendit compte que cela faisait dix bonnes minutes qu'elle faisait du sur-place avec le seau ainsi qu'une flaque d'eau à ses pieds. Ce n'était pas le moment de rêvasser. Elle allait finir par se mettre en retard, et le café restaurant ne serait pas ouvert à l'heure habituelle. Or elle ne voulait pas faire attendre les clients. Elle se remit donc réellement au travail.
Une fois la pièce passée à l'eau, le sol brillait enfin comme elle l'avait voulu. Elle se hâta donc de mettre les chaises et les tables en bois en place, afin que les gens puissent s'installer correctement. Tout étant finalement installé, elle s'assit sur une chaise en face de l'une des tables d'où l'on pouvait voir le port. Bien que ce lieu n'ait rien de naturel, ni même de beau, Lillie lui trouvait un charme particulier, qu'elle ne se lassait jamais de regarder avec des yeux chargés d'admiration. Elle ignorait bien ce qu'elle pouvait trouver de beau dans ce lieu isolé et pollué, mais elle l'aimait. Elle regarda sa montre. Il était l'heure d'ouvrir. Elle se dirigea alors vers la porte principale, puis se saisit du panneau accroché dessus ; elle le tourna de façon à voir le mot « Fermé ». Les premiers clients n'allaient pas tarder.
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Re: [Irlande] - Matin clair et frais...
Mer 15 Avr 2009 - 0:09
HRP. Bienvenue à toi ! Concernant la bannière : il faudrait choisir entre la citation et l'image (et mettre en lien ta fiche selon ce que tu choisis) Bon jeu.
Lillie s'affairait comme chaque samedi matin à préparer l'ouverture du café restaurant de son père. La vue sur le port de Galway n'était en effet guère réjouissante, mais il s'en dégageait un certain charme industriel apprécié et revendiqué par les habitants.
La jeune fille n'attendit pas longtemps avant de voir arriver les premiers clients. Il s'agissait du vieux Norman, l'habitué. Il entra d'un air gaillard, frappant le sol avec sa canne. Il se dirigea immédiatement vers sa place habituelle, près du comptoir. Cette fois-ci le vieillard était accompagné du prêtre Patrick O'Hagan.
C'était un homme respecté et chéri par la population du port de Galway. Les deux hommes étaient par ailleurs amis de longue date. Le prêtre salua très chaleureusement Lillie et lui dit :
"Bonjour mon enfant. Tu m'as l'air radieuse. Notre petite promenade sur les quais m'a donné envie d'un grand chocolat chaud."
Il sourit à la demoiselle, et s'installa en face du vieux Norman, qui souriait. Le prêtre tira alors quelque chose de sa poche.
"Lillie, il paraît que cela peut t'intéresser, regarde."
Il tendit une affichette à la jeune fille.
Lillie s'affairait comme chaque samedi matin à préparer l'ouverture du café restaurant de son père. La vue sur le port de Galway n'était en effet guère réjouissante, mais il s'en dégageait un certain charme industriel apprécié et revendiqué par les habitants.
La jeune fille n'attendit pas longtemps avant de voir arriver les premiers clients. Il s'agissait du vieux Norman, l'habitué. Il entra d'un air gaillard, frappant le sol avec sa canne. Il se dirigea immédiatement vers sa place habituelle, près du comptoir. Cette fois-ci le vieillard était accompagné du prêtre Patrick O'Hagan.
C'était un homme respecté et chéri par la population du port de Galway. Les deux hommes étaient par ailleurs amis de longue date. Le prêtre salua très chaleureusement Lillie et lui dit :
"Bonjour mon enfant. Tu m'as l'air radieuse. Notre petite promenade sur les quais m'a donné envie d'un grand chocolat chaud."
Il sourit à la demoiselle, et s'installa en face du vieux Norman, qui souriait. Le prêtre tira alors quelque chose de sa poche.
"Lillie, il paraît que cela peut t'intéresser, regarde."
Il tendit une affichette à la jeune fille.
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Re: [Irlande] - Matin clair et frais...
Mar 28 Avr 2009 - 17:05
[HRP]Oops ^^^désolée !! !! !! Je changerai ça dès que je le pourrai ^^^... et désolée pour le retard, j'ai pas trop de temps en ce moment T_T ![/HRP]
Lorsqu'ils entrèrent, Lillie les accueillit comme elle le put ; elle ne fut pas surprise de les voir ensemble, une fois de plus.
Elle aimait bien monsieur O'Hagan et elle le respectait plus peut-être que les autres personnes âgées de la ville. Elle ignorait pourquoi, il émanait de lui une aura qui le rendait plus sage qu'il ne paraissait déjà.
lorsqu'il demanda gentiment, après lui avoir dit qu'elle était radieuse, un chocolat chaud, elle ne put s'empêcher de lui faire un grand sourire et de lui répondre :
_ Tout de suite monsieur O'Hagan.
Elle ignorait pourquoi il lui était impossible de l'appeler autrement que "monsieur O'Hagan"... tandis qu'elle préparait le chocolat du prêtre, elle demanda au vieux Norman s'il ne voulait pas quelque chose de chaud, lui aussi.
Puis, lorsque le prêtre lui montra l'affichette, Lillie ne put s'empêcher de sourire. Elle regarda plus attentivement, et demanda au prêtre :
_ Je peux vous l'emprunter un instant s'il vous plaît ? Je vais noter le numéro.
Tandis qu'elle notait le numéro, elle réfléchissait... peut-être allait-elle voir... tout ce qui touchait, de près ou de loin, aux canidés, l'attirait ; peut-être était-ce normal, puisqu'elle pouvait devenir comme eux ; oui, après tout, elle ne perdait rien à aller à cette foire voir les chiens... ou bien allait-elle présenter Etaki. Il était magnifique, lui aussi, avec son poil noir brillant, et il avait autant de chances de gagner ce concours que d'autres chiens !
Cependant, une autre idée avait déjà prit forme dans son esprit, bien avant les autres. Une idée pour le moins étrange... Et si elle y participait ? Après tout, elle n'aurait qu'à se faire passer pour un chien de race.
La jeune fille sourit avec la feuille devant ses yeux au regard vide ; elle imaginait la Lillie humaine avec des oreilles et une queue de labrador, souriant bêtement et tirant la langue comme une brave bête. Il suffit qu'elle imagina aussi que la Lillie de son imagination aboyait pour qu'elle explose littéralement de rire devant monsieur Norman et monsieur O'Hagan. Lorsqu'elle s'aperçut de son comportement étrange elle se racla la gorge et s'excusa auprès des deux vieux hommes, tourna le regard vers le chocolat qui était prêt, le posa devant le prêtre, tout en disant :
_ Voilà pour vous, monsieur O'Hagan.
Et elle retourna à son téléphone ; elle n'avait noté le numéro qu'à moitié. Elle sourit à nouveau en repensant à ce qui l'avait déconcentrée et acheva d'écrire le numéro. Puis après avoir jet encore un dernier regard à l'affichette, elle la rendit au prêtre. Après quelques secondes de silence, elle ajouta :
_ Vous croyez que je devrais présenter Etaki ?
Lorsqu'ils entrèrent, Lillie les accueillit comme elle le put ; elle ne fut pas surprise de les voir ensemble, une fois de plus.
Elle aimait bien monsieur O'Hagan et elle le respectait plus peut-être que les autres personnes âgées de la ville. Elle ignorait pourquoi, il émanait de lui une aura qui le rendait plus sage qu'il ne paraissait déjà.
lorsqu'il demanda gentiment, après lui avoir dit qu'elle était radieuse, un chocolat chaud, elle ne put s'empêcher de lui faire un grand sourire et de lui répondre :
_ Tout de suite monsieur O'Hagan.
Elle ignorait pourquoi il lui était impossible de l'appeler autrement que "monsieur O'Hagan"... tandis qu'elle préparait le chocolat du prêtre, elle demanda au vieux Norman s'il ne voulait pas quelque chose de chaud, lui aussi.
Puis, lorsque le prêtre lui montra l'affichette, Lillie ne put s'empêcher de sourire. Elle regarda plus attentivement, et demanda au prêtre :
_ Je peux vous l'emprunter un instant s'il vous plaît ? Je vais noter le numéro.
Tandis qu'elle notait le numéro, elle réfléchissait... peut-être allait-elle voir... tout ce qui touchait, de près ou de loin, aux canidés, l'attirait ; peut-être était-ce normal, puisqu'elle pouvait devenir comme eux ; oui, après tout, elle ne perdait rien à aller à cette foire voir les chiens... ou bien allait-elle présenter Etaki. Il était magnifique, lui aussi, avec son poil noir brillant, et il avait autant de chances de gagner ce concours que d'autres chiens !
Cependant, une autre idée avait déjà prit forme dans son esprit, bien avant les autres. Une idée pour le moins étrange... Et si elle y participait ? Après tout, elle n'aurait qu'à se faire passer pour un chien de race.
La jeune fille sourit avec la feuille devant ses yeux au regard vide ; elle imaginait la Lillie humaine avec des oreilles et une queue de labrador, souriant bêtement et tirant la langue comme une brave bête. Il suffit qu'elle imagina aussi que la Lillie de son imagination aboyait pour qu'elle explose littéralement de rire devant monsieur Norman et monsieur O'Hagan. Lorsqu'elle s'aperçut de son comportement étrange elle se racla la gorge et s'excusa auprès des deux vieux hommes, tourna le regard vers le chocolat qui était prêt, le posa devant le prêtre, tout en disant :
_ Voilà pour vous, monsieur O'Hagan.
Et elle retourna à son téléphone ; elle n'avait noté le numéro qu'à moitié. Elle sourit à nouveau en repensant à ce qui l'avait déconcentrée et acheva d'écrire le numéro. Puis après avoir jet encore un dernier regard à l'affichette, elle la rendit au prêtre. Après quelques secondes de silence, elle ajouta :
_ Vous croyez que je devrais présenter Etaki ?
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Re: [Irlande] - Matin clair et frais...
Mar 12 Mai 2009 - 20:47
Le prêtre accueillit son chocolat avec un grand sourire gourmand. Il s'empressa de répondre d'un ton joyeux à la jeune fille.
"Bien entendu ! Il faut se présenter ! Tu as cette chance, pourquoi ne pas la saisir ? Tu n'as rien à perdre à présenter Etaki, c'est une bête magnifique."
Le vieux Norman prit un ton faussement bougon, après avoir commandé son infusion à la menthe habituelle.
"Ce cabot ne gagnera jamais ! C'est le teckel belge qui est à l'honneur ne voyez-vous pas... Oh et puis je commence à en avoir assez de ce concours."
Le prêtre souffla sur son chocolat chaud en relevant les yeux sur le vieil homme agité.
"C'est votre voisine et amie d'enfance Mairghread Mool qui vous en parle sans arrêt n'est-ce pas ? Ha ha ha ! C'est d'elle que je tiens cette publicité."
Il se tourna vers Lillie, toujours souriant.
"Cette pauvre vieille femme, cela fait un an que son chien est mort. Elle ne vivait que pour lui..."
Le vieux l'interrompit d'une vois tonnante.
"Pourtant ce n'est pas faute de lui rappeler, qu'il est mort ! Mais c'est pire qu'avant : elle ne parle que de lui encore et encore. Je l'ai vu encore hier nettoyer son panier, et le jour d'avant elle me parlait des puces, et celui d'avant, elle ramenait des boites de pâtée chez elle ! Et ce concours ! Ah c'est pas vrai. C'est bien pourtant qu'une bestiole ! Je vais lui en acheter une empaillée moi !"
Lança-t-il en faisant un grand geste de la main. Le prêtre commenta avec son éternel sourire.
"Ce sont de fidèles compagnons, je crois qu'on peut s'y attacher aussi fort qu'à une personne. Qu'en penses-tu Lillie ?"
Son regard rieur glissa sur la jeune fille.
"Bien entendu ! Il faut se présenter ! Tu as cette chance, pourquoi ne pas la saisir ? Tu n'as rien à perdre à présenter Etaki, c'est une bête magnifique."
Le vieux Norman prit un ton faussement bougon, après avoir commandé son infusion à la menthe habituelle.
"Ce cabot ne gagnera jamais ! C'est le teckel belge qui est à l'honneur ne voyez-vous pas... Oh et puis je commence à en avoir assez de ce concours."
Le prêtre souffla sur son chocolat chaud en relevant les yeux sur le vieil homme agité.
"C'est votre voisine et amie d'enfance Mairghread Mool qui vous en parle sans arrêt n'est-ce pas ? Ha ha ha ! C'est d'elle que je tiens cette publicité."
Il se tourna vers Lillie, toujours souriant.
"Cette pauvre vieille femme, cela fait un an que son chien est mort. Elle ne vivait que pour lui..."
Le vieux l'interrompit d'une vois tonnante.
"Pourtant ce n'est pas faute de lui rappeler, qu'il est mort ! Mais c'est pire qu'avant : elle ne parle que de lui encore et encore. Je l'ai vu encore hier nettoyer son panier, et le jour d'avant elle me parlait des puces, et celui d'avant, elle ramenait des boites de pâtée chez elle ! Et ce concours ! Ah c'est pas vrai. C'est bien pourtant qu'une bestiole ! Je vais lui en acheter une empaillée moi !"
Lança-t-il en faisant un grand geste de la main. Le prêtre commenta avec son éternel sourire.
"Ce sont de fidèles compagnons, je crois qu'on peut s'y attacher aussi fort qu'à une personne. Qu'en penses-tu Lillie ?"
Son regard rieur glissa sur la jeune fille.
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Re: [Irlande] - Matin clair et frais...
Mar 12 Mai 2009 - 23:57
Une pensée la frappa comme un éclair : * Il faut se présenter ? *
Cette phrase, bien que glissée entre tant d'autres, semblait vouloir dire quelque chose que la jeune fille tentait tant bien que mal d'oublier. Se présenter voulait dire qu'elle devait se présenter elle, et non présenter Etaki ; cependant, lorsqu'elle fit cette remarque dans sa tête, le prêtre avait déjà continué de parler. Peut-être monsieur O'Hagan était-il au courant, mais peut-être ne l'était-il pas. En ce cas, elle ne devait pas faire de faux pas. Elle sentit qu'il fallait qu'elle soit le plus naturelle possible, tout rapport entre elle et les canidés pourrait la griller sur place, et cela serait sa faute à elle, et à elle seule.
Tandis qu'elle préparait l'eau pour l'infusion du vieux Norman, calmement, tout en écoutant très attentivement les propos de chacun de ses deux interlocuteurs. Le vieux Norman ne semblait rien savoir, mais monsieur O'Hagan paraissait connaître plus de chose qu'il ne voulait bien le dire.
Puis lorsqu'elle entendit monsieur O'Hagan parler de la voisine du vieux Norman, madame Mairghread Mool, Lillie songea que cette vieille femme adorait aussi les animaux, et plus particulièrement les chiens. Quand Sean et elle allaient se balader dans le coin, en compagnie d'Etaki, ils ne manquaient pas de passer devant la petite maison de la vieille femme, pour lui passer le bonjour.
Et si... la pauvre Mairghread Mool était très gentille, et il était vrai qu'elle ne parlait que de son chien, qui semblait sa vie... il suffisait de rendre le sourire à cette vieille dame, ce n'était rien... rien de plus qu'une petite journée changée en chien... excepté elle et Sean, personne ne saurait ; et puis, une journée dans une vie, c'était quoi ? * Lillie ! Tu t'emballe là ! *
Elle tourna le regard vers les deux hommes, et lorsque monsieur O'Hagan parla de l'attachement d'un maître pour son chien et ami, la jeune fille sourit. C'était un sourire qui voulait rester simplement celui d'un être humain aimant son animal... mais derrière ce sourire, le cerveau de Lillie s'affolait de cette phrase. Une goutte glacée coula le long de la colonne vertébrale de la jeune fille. Comme si elle venait de mentir alors qu'il n'en était rien. * Restes calme, il ne voulait rien dire de plus. Tu adores Etaki, et c'est vrai que pour toi comme pour tout maître il est comme un humain... * dit une première voix dans sa tête, aussitôt écrasée par une autre : * Mais toi tu sais pourquoi tu comprends ton chien... *
Elle tourna la tête d'un air négligé vers l'eau bouillante du vieux Norman, à la fois pour donner l'air de réfléchir et pour chasser ces pensées qui pourraient la dévoiler sous son vrai jour.
_ Monsieur Norman, votre infusion est prête !
Prétextant cette infusion pour couper quelques secondes la conversation sur les chiens, car elle savait parfaitement qu'elle allait devoir répondre tout de même, et tout en déposant une grosse boule de feuilles de menthe fraîche sur le passe-thé, elle inspira profondément. * Calme-toi, dis clairement ce que tu penses, il n'en saura rien. Tu n'es pas en danger. *
Elle prit des deux mains la casserole brulante par le manche et commença à verser doucement l'eau chaude dans le grand bol. Lorsque l'eau atteignit les quatre cinquièmes du bol, elle posa la casserole plus loin, et laissant reposer le thé, répondit enfin au prêtre :
_ Les chiens sont des animaux très curieux, et qui aiment les hommes. Ceux qui les élèvent se doivent de les aimer aussi. Et puis un chien, c'est un très bon ami. On lui donne un brin de paille et il nous donne tout. Etaki est comme mon meilleur ami – avec Sean bien entendu.
Elle regarda le bol et, voyant la belle couleur verte qu'il avait pris, retira le passe-thé et essora doucement.
_ Voilà pour vous monsieur Norman. Dit-elle en souriant, espérant avoir bien répondu à monsieur O'Hagan.
Mais la pensée de madame Mool revint en force, et l'envie de l'aider était trop forte. L'envie aussi d'assister à ce concours de cabots...
_ Pour en revenir à ce concours, il a lieu quand exactement ? Et combien de temps dure-t-il ?
De toute façon, sa décision était déjà prise : elle irait là bas, présenterait certainement Etaki ou peut-être même qu'elle se présenterait... enfin, que Sean la présenterait... Elle n'avait cependant pas de nombreux choix : inscrire Etaki, faire en sorte que Sean - ou une autre personne - l'inscrive elle, ou parvenir à être inscrite de même que son chien.
Si elle se prenait au jeu d'inscrire seulement Etaki, personne ne se douterait de rien, pensant * la petite Lillie Maxwell a présenté son superbe labrador noir ! *. Si Sean la présentait elle, certains pourraient se dire *tient, elle est passée où la fan de cabots ?* et s'il présentait Etaki, les gens pourraient penser *La dernière des Maxwells semble malade pour demander à son meilleur ami de montrer son chien à sa place...*... peut-être ne valait-il mieux pas prendre de trop gros risques... elle irait présenter Etaki et, si elle gagnait le concour, elle donnerait le pris à madame Mool...
Mais en pensant à cela, ses pensées de petite fille gâtée s'évaporèrent et elle fit une moue intérieure car elle voulait passer pour un chien finalement... Il fallait réfléchir... en parler à Sean et réfléchir. En attendant, elle devait rester naturelle et Humaine...
Cette phrase, bien que glissée entre tant d'autres, semblait vouloir dire quelque chose que la jeune fille tentait tant bien que mal d'oublier. Se présenter voulait dire qu'elle devait se présenter elle, et non présenter Etaki ; cependant, lorsqu'elle fit cette remarque dans sa tête, le prêtre avait déjà continué de parler. Peut-être monsieur O'Hagan était-il au courant, mais peut-être ne l'était-il pas. En ce cas, elle ne devait pas faire de faux pas. Elle sentit qu'il fallait qu'elle soit le plus naturelle possible, tout rapport entre elle et les canidés pourrait la griller sur place, et cela serait sa faute à elle, et à elle seule.
Tandis qu'elle préparait l'eau pour l'infusion du vieux Norman, calmement, tout en écoutant très attentivement les propos de chacun de ses deux interlocuteurs. Le vieux Norman ne semblait rien savoir, mais monsieur O'Hagan paraissait connaître plus de chose qu'il ne voulait bien le dire.
Puis lorsqu'elle entendit monsieur O'Hagan parler de la voisine du vieux Norman, madame Mairghread Mool, Lillie songea que cette vieille femme adorait aussi les animaux, et plus particulièrement les chiens. Quand Sean et elle allaient se balader dans le coin, en compagnie d'Etaki, ils ne manquaient pas de passer devant la petite maison de la vieille femme, pour lui passer le bonjour.
Et si... la pauvre Mairghread Mool était très gentille, et il était vrai qu'elle ne parlait que de son chien, qui semblait sa vie... il suffisait de rendre le sourire à cette vieille dame, ce n'était rien... rien de plus qu'une petite journée changée en chien... excepté elle et Sean, personne ne saurait ; et puis, une journée dans une vie, c'était quoi ? * Lillie ! Tu t'emballe là ! *
Elle tourna le regard vers les deux hommes, et lorsque monsieur O'Hagan parla de l'attachement d'un maître pour son chien et ami, la jeune fille sourit. C'était un sourire qui voulait rester simplement celui d'un être humain aimant son animal... mais derrière ce sourire, le cerveau de Lillie s'affolait de cette phrase. Une goutte glacée coula le long de la colonne vertébrale de la jeune fille. Comme si elle venait de mentir alors qu'il n'en était rien. * Restes calme, il ne voulait rien dire de plus. Tu adores Etaki, et c'est vrai que pour toi comme pour tout maître il est comme un humain... * dit une première voix dans sa tête, aussitôt écrasée par une autre : * Mais toi tu sais pourquoi tu comprends ton chien... *
Elle tourna la tête d'un air négligé vers l'eau bouillante du vieux Norman, à la fois pour donner l'air de réfléchir et pour chasser ces pensées qui pourraient la dévoiler sous son vrai jour.
_ Monsieur Norman, votre infusion est prête !
Prétextant cette infusion pour couper quelques secondes la conversation sur les chiens, car elle savait parfaitement qu'elle allait devoir répondre tout de même, et tout en déposant une grosse boule de feuilles de menthe fraîche sur le passe-thé, elle inspira profondément. * Calme-toi, dis clairement ce que tu penses, il n'en saura rien. Tu n'es pas en danger. *
Elle prit des deux mains la casserole brulante par le manche et commença à verser doucement l'eau chaude dans le grand bol. Lorsque l'eau atteignit les quatre cinquièmes du bol, elle posa la casserole plus loin, et laissant reposer le thé, répondit enfin au prêtre :
_ Les chiens sont des animaux très curieux, et qui aiment les hommes. Ceux qui les élèvent se doivent de les aimer aussi. Et puis un chien, c'est un très bon ami. On lui donne un brin de paille et il nous donne tout. Etaki est comme mon meilleur ami – avec Sean bien entendu.
Elle regarda le bol et, voyant la belle couleur verte qu'il avait pris, retira le passe-thé et essora doucement.
_ Voilà pour vous monsieur Norman. Dit-elle en souriant, espérant avoir bien répondu à monsieur O'Hagan.
Mais la pensée de madame Mool revint en force, et l'envie de l'aider était trop forte. L'envie aussi d'assister à ce concours de cabots...
_ Pour en revenir à ce concours, il a lieu quand exactement ? Et combien de temps dure-t-il ?
De toute façon, sa décision était déjà prise : elle irait là bas, présenterait certainement Etaki ou peut-être même qu'elle se présenterait... enfin, que Sean la présenterait... Elle n'avait cependant pas de nombreux choix : inscrire Etaki, faire en sorte que Sean - ou une autre personne - l'inscrive elle, ou parvenir à être inscrite de même que son chien.
Si elle se prenait au jeu d'inscrire seulement Etaki, personne ne se douterait de rien, pensant * la petite Lillie Maxwell a présenté son superbe labrador noir ! *. Si Sean la présentait elle, certains pourraient se dire *tient, elle est passée où la fan de cabots ?* et s'il présentait Etaki, les gens pourraient penser *La dernière des Maxwells semble malade pour demander à son meilleur ami de montrer son chien à sa place...*... peut-être ne valait-il mieux pas prendre de trop gros risques... elle irait présenter Etaki et, si elle gagnait le concour, elle donnerait le pris à madame Mool...
Mais en pensant à cela, ses pensées de petite fille gâtée s'évaporèrent et elle fit une moue intérieure car elle voulait passer pour un chien finalement... Il fallait réfléchir... en parler à Sean et réfléchir. En attendant, elle devait rester naturelle et Humaine...
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Re: [Irlande] - Matin clair et frais...
Jeu 14 Mai 2009 - 17:12
"Le concours a lieu dans deux jours, il faut te dépêcher de t'inscrire. Il durera tout l'après-midi je pense."
Le prêtre reposa sa tête dans sa main, écoutant Lillie tout en touillant son chocolat. Il approuvait en silence ses paroles, mais c'est le vieux Norman qui réagit au quart de tour en levant le poing.
"Dites donc il faut redescendre sur terre enfin ! Comment peut-on déjà comparer les animaux et les humains ? Un animal et un être humain ! Enfin un animal c'est un animal bon sang ! Alors si un chien doit crever ou bien un gamin, vous sauveriez le cabot ??"
S'exclama-t-il en avançant le buste vers le prêtre, agitant dangereusement ses bras près du bol de tisane. Le prêtre eut un geste d'apaisement.
"J'espère bien ne jamais avoir à choisir ! Mais je pense que ce que Lillie, et sûrement Mairghread Mool, veulent dire, c'est qu'un chien est un animal sensible. Il comprend l'amour qu'on lui porte, et il peut rendre cet amour. Un chien domestique ne remplacera jamais un être humain. Il apportera un amour différent mais tout aussi nécessaire, pour ceux qui y sont sensibles."
Il demanda des yeux l'approbation de Lillie, mais le vieux Norman s'agita à nouveau. Il devenait tout rouge.
"Un clebs est un clebs ! Imaginez que Mairghread ait eu un jour un amoureux ? Hé bien il aurait fallu qu'il soit chien pour qu'elle le regarde ! Voilà ! Il faut faire attention à ce que tu dis Lillie : que penserait ton ami Sean, s'il savait que tu l'aimes autant que ton meilleur ami chien ? Hmm ? Je te laisse imaginer !"
Il gromella dans sa barbe, et adressa un regard accusateur à Lillie. Le prêtre fronça légèrement les sourcils et glissa les yeux vers Lillie, attendant sa réaction.
Le prêtre reposa sa tête dans sa main, écoutant Lillie tout en touillant son chocolat. Il approuvait en silence ses paroles, mais c'est le vieux Norman qui réagit au quart de tour en levant le poing.
"Dites donc il faut redescendre sur terre enfin ! Comment peut-on déjà comparer les animaux et les humains ? Un animal et un être humain ! Enfin un animal c'est un animal bon sang ! Alors si un chien doit crever ou bien un gamin, vous sauveriez le cabot ??"
S'exclama-t-il en avançant le buste vers le prêtre, agitant dangereusement ses bras près du bol de tisane. Le prêtre eut un geste d'apaisement.
"J'espère bien ne jamais avoir à choisir ! Mais je pense que ce que Lillie, et sûrement Mairghread Mool, veulent dire, c'est qu'un chien est un animal sensible. Il comprend l'amour qu'on lui porte, et il peut rendre cet amour. Un chien domestique ne remplacera jamais un être humain. Il apportera un amour différent mais tout aussi nécessaire, pour ceux qui y sont sensibles."
Il demanda des yeux l'approbation de Lillie, mais le vieux Norman s'agita à nouveau. Il devenait tout rouge.
"Un clebs est un clebs ! Imaginez que Mairghread ait eu un jour un amoureux ? Hé bien il aurait fallu qu'il soit chien pour qu'elle le regarde ! Voilà ! Il faut faire attention à ce que tu dis Lillie : que penserait ton ami Sean, s'il savait que tu l'aimes autant que ton meilleur ami chien ? Hmm ? Je te laisse imaginer !"
Il gromella dans sa barbe, et adressa un regard accusateur à Lillie. Le prêtre fronça légèrement les sourcils et glissa les yeux vers Lillie, attendant sa réaction.
- InvitéInvité
Re: [Irlande] - Matin clair et frais...
Ven 15 Mai 2009 - 2:17
Lillie ferma les yeux à son tour ; une réaction pareille était fréquente lorsque l'on parlait de chiens.
_ Pardonnez-moi si je vous déçois, monsieur Norman, mais je pense que l'être humain n'est pas aussi évolué qu'il ne le croit ; un chien pourra donner autant d'amour à son maître sinon plus qu'il ne le souhaiterait, quelque soit la situation, alors que l'homme peut trahir l'homme. La grande majorité d'entre nous vit pour avoir de l'argent, être bien logé, avoir une famille... Un chien lui, ne demande même pas d'amour de la part de son maître et lui donne tout sans se demander si cela lui portera préjudice.
Comprenant qu'elle venait de s'emporter un peu face au vieux monsieur qui ne faisait que donner on avis, Lillie se ressaisit et tenta de parler plus calmement :
_ Savez-vous pourquoi les chiens existent ? Il paraît que lorsque l'homme commença sa lente progression vers le statut qu'il occupe actuellement, une meute de loup se rendit compte qu'il lui suffisait de répondre à ses exigences pour être nourris facilement et sans avoir besoin de chasser. au fil des générations, la taille, la forme, l'intelligence de ces animaux se développèrent, créant ainsi toutes les races de chiens qui existent actuellement. ce sont des animaux qui nous connaissent très bien, peut-être mieux que nous-mêmes, car ils se sont intéressés à nous avant même que nous le fassions. Alors croyez-moi, vous avez tort de penser que ce sont des animaux comme tous les autres.
Elle s'arrêta un instant, puis reprit après une bouffée d'air.
_ Et même si pour moi Sean compte énormément, je ne pense pas pouvoir comparer l'amour que je lui porte à celui que je porte à Etaki. Etaki est mon chien, je l'ai eu quand j'étais plus jeune, je l'ai élevé et j'ai grandi avec lui, comme si c'était un bébé pour moi. Quand vous parlez de savoir si je sauverais un homme ou un chien, vous faites référence à la moralité de l'homme, n'est-ce pas ?
Observant le bol de thé, la jeune fille réfléchit un instant pour pouvoir parler d'une voix nette et claire. Elle cachait souvent ses sentiments, mais un sujet comme celui-ci tait beaucoup trop important pour qu'elle ne réagisse pas en exprimant ses réelles idées :
_ Eh bien moi, je pense que les humains sont avant tout des animaux comme les autres ; c'est seulement parce qu'ils ont un langage plus développé, qu'ils savent utiliser des outils et qu'ils savent penser que cela fait d'eux une espèce plus intelligente, mais nous ne sommes pas différents des animaux. Alors cette histoire de moralité humaine, ce qu'on appelle "humanisme" n'a strictement aucun sens. J'ignore si je sauverais l'un ou l'autre seul des deux ; moi, je tenterais de faire au mieux pour sauver les deux, je m'occuperais certainement de celui qui a le moins de chances de survivre quelques minutes de plus, puis je sauverais ensuite l'autre.
Elle se tourna à nouveau vers le vieux Norman :
_ Maintenant, à moi de vous poser une question : Admettons que vous vous promeniez au bord de la mer ; vous voyez un homme et un cheval dans l'eau, ils se noient tous les deux. sauf que vous connaissez l'homme, il est connu pour plusieurs agressions et quelques tentatives de viol. Le sauveriez-vous tout de même, poussé par vôtre humanisme ou tenteriez-vous de sauver plutôt l'animal qui, lui, n'a rien fait à personne ?
Elle s'emportait sur son sujet, risquait à tout moment de faire une gaffe terrible mais ne pouvait s'arrêter :
Et si vous appreniez que je ne suis pas une fille normale, qui peut devenir à moitié chien par exemple, vous me prendriez comme un animal peut-être ? Vous ne me verriez plus comme celle que vous avez toujours eu sous vos yeux ? Votre humanisme en prendrait-il un coup ? Serais-je autre chose qu'un humain ? Ce code d'honneur que vous n'avez jamais signé s'appliquerait-il encore à moi ? Me sauveriez-vous comme vous sauveriez n'importe quel être humain ou me laisseriez-vous mourir comme un chien ?
Elle savait qu'elle était allée très loin dans ses pensées, mais tant pis, le mal était fait. Elle ne supportait pas cet humanisme trop poussé chez certaines personnes, et c'était sans doute guidée par son instinct qu'elle n'était pas appréciée de beaucoup...
[HRP]Ouah, je suis désolée si j'ai beaucoup fait parler mon personnage, mais j'avais à dire sur le sujet... et encore, j'aurais pu pousser plus loin mais j'ai pas vraiment le temps... désolée ^^^... en plus, j'ai répondu du tac au tac, avec mon petit coeur... c'est pas seulement la Lillie Maxwell que vous venez de lire là...
Si le super MJ que j'ai va dans le sens que je pense, on pourra continuer la discussion ![/HRP]
_ Pardonnez-moi si je vous déçois, monsieur Norman, mais je pense que l'être humain n'est pas aussi évolué qu'il ne le croit ; un chien pourra donner autant d'amour à son maître sinon plus qu'il ne le souhaiterait, quelque soit la situation, alors que l'homme peut trahir l'homme. La grande majorité d'entre nous vit pour avoir de l'argent, être bien logé, avoir une famille... Un chien lui, ne demande même pas d'amour de la part de son maître et lui donne tout sans se demander si cela lui portera préjudice.
Comprenant qu'elle venait de s'emporter un peu face au vieux monsieur qui ne faisait que donner on avis, Lillie se ressaisit et tenta de parler plus calmement :
_ Savez-vous pourquoi les chiens existent ? Il paraît que lorsque l'homme commença sa lente progression vers le statut qu'il occupe actuellement, une meute de loup se rendit compte qu'il lui suffisait de répondre à ses exigences pour être nourris facilement et sans avoir besoin de chasser. au fil des générations, la taille, la forme, l'intelligence de ces animaux se développèrent, créant ainsi toutes les races de chiens qui existent actuellement. ce sont des animaux qui nous connaissent très bien, peut-être mieux que nous-mêmes, car ils se sont intéressés à nous avant même que nous le fassions. Alors croyez-moi, vous avez tort de penser que ce sont des animaux comme tous les autres.
Elle s'arrêta un instant, puis reprit après une bouffée d'air.
_ Et même si pour moi Sean compte énormément, je ne pense pas pouvoir comparer l'amour que je lui porte à celui que je porte à Etaki. Etaki est mon chien, je l'ai eu quand j'étais plus jeune, je l'ai élevé et j'ai grandi avec lui, comme si c'était un bébé pour moi. Quand vous parlez de savoir si je sauverais un homme ou un chien, vous faites référence à la moralité de l'homme, n'est-ce pas ?
Observant le bol de thé, la jeune fille réfléchit un instant pour pouvoir parler d'une voix nette et claire. Elle cachait souvent ses sentiments, mais un sujet comme celui-ci tait beaucoup trop important pour qu'elle ne réagisse pas en exprimant ses réelles idées :
_ Eh bien moi, je pense que les humains sont avant tout des animaux comme les autres ; c'est seulement parce qu'ils ont un langage plus développé, qu'ils savent utiliser des outils et qu'ils savent penser que cela fait d'eux une espèce plus intelligente, mais nous ne sommes pas différents des animaux. Alors cette histoire de moralité humaine, ce qu'on appelle "humanisme" n'a strictement aucun sens. J'ignore si je sauverais l'un ou l'autre seul des deux ; moi, je tenterais de faire au mieux pour sauver les deux, je m'occuperais certainement de celui qui a le moins de chances de survivre quelques minutes de plus, puis je sauverais ensuite l'autre.
Elle se tourna à nouveau vers le vieux Norman :
_ Maintenant, à moi de vous poser une question : Admettons que vous vous promeniez au bord de la mer ; vous voyez un homme et un cheval dans l'eau, ils se noient tous les deux. sauf que vous connaissez l'homme, il est connu pour plusieurs agressions et quelques tentatives de viol. Le sauveriez-vous tout de même, poussé par vôtre humanisme ou tenteriez-vous de sauver plutôt l'animal qui, lui, n'a rien fait à personne ?
Elle s'emportait sur son sujet, risquait à tout moment de faire une gaffe terrible mais ne pouvait s'arrêter :
Et si vous appreniez que je ne suis pas une fille normale, qui peut devenir à moitié chien par exemple, vous me prendriez comme un animal peut-être ? Vous ne me verriez plus comme celle que vous avez toujours eu sous vos yeux ? Votre humanisme en prendrait-il un coup ? Serais-je autre chose qu'un humain ? Ce code d'honneur que vous n'avez jamais signé s'appliquerait-il encore à moi ? Me sauveriez-vous comme vous sauveriez n'importe quel être humain ou me laisseriez-vous mourir comme un chien ?
Elle savait qu'elle était allée très loin dans ses pensées, mais tant pis, le mal était fait. Elle ne supportait pas cet humanisme trop poussé chez certaines personnes, et c'était sans doute guidée par son instinct qu'elle n'était pas appréciée de beaucoup...
[HRP]Ouah, je suis désolée si j'ai beaucoup fait parler mon personnage, mais j'avais à dire sur le sujet... et encore, j'aurais pu pousser plus loin mais j'ai pas vraiment le temps... désolée ^^^... en plus, j'ai répondu du tac au tac, avec mon petit coeur... c'est pas seulement la Lillie Maxwell que vous venez de lire là...
Si le super MJ que j'ai va dans le sens que je pense, on pourra continuer la discussion ![/HRP]
- Le courtier temporelConscience collective
- Age : 113
Date d'inscription : 23/01/2006
Re: [Irlande] - Matin clair et frais...
Dim 17 Mai 2009 - 15:46
Le vieux Norman s'empourpra dès les premiers mots de Lillie. Il regarda le plafond d'un air outré et darda un regard sévère à la jeune fille.
"Quel lot de bêtises tu nous racontes ! Tu réfléchis une minute avant d'ouvrir la bouche ? Bien entendu que les chiens sont des carpettes : comme les hamsters, les chèvres, les chevaux et les rats... Ils n'ont pas de cervelle tu m'entends ? Ils sont bien utiles à ceux qui sont trop faibles pour affronter le monde, voilà ce qui est. Oh oui c'est une bonne compagnie, pour se réchauffer l'hiver, ou pour se donner l'impression d'être utile à quelqu'un... je ne dis pas le contraire. Mais ils doivent rester à leur place, celle des bestioles !"
Il s'emportait et par mesure de précaution, le prêtre O'Hagan repoussa délicatement sa tasse d'infusion. Il avait pris un air sérieux et grave en écoutant Lillie puis le vieil homme. Celui-ci poursuivit d'ailleurs, désirant visiblement donner une leçon à la mutante.
"Je compare un homme et chien sur ce simple fait, jeune fille : voici un être humain et voici un animal, comme tout autre animal. Cet homme aurait tué père et mère que je serai allé en premier à sa rescousse !"
S'exclama-t-il en haussant brusquement le ton.
"Et quelles bêtises racontes-tu encore ? Si tu étais un chien jeune fille, tu aurais droit à un bon coup de pied au derrière, oui. Ce que je ne me permets pas avec toi, parce que tu as passé l'âge ! Et passé l'âge de dire de telles bêtises !"
Le prêtre décida d'intervenir à ce moment, souriant à nouveau.
"Nous entrons là dans un très intéressant débat, qui a déjà fait couler beaucoup d'encre et de salive de par le monde et l'histoire ! Lillie, je pense que tu réponds du mieux possible au problème, tout à fait théorique, que pose Norman. Il faut bien évidemment tenter de sauver les deux, homme et animal. Mais écartons s'il-vous-plait ces hypothèses qui sont très improbables en réalité, et souvenons-nous de l'enseignement chrétien à ce sujet."
Il regarda particulièrement Lillie.
"Tout ce à quoi Dieu a donné la vie, nous lui devons le respect et l'Amour, car Dieu est Amour et Dieu seul transmet la vie. C'est ce sentiment chrétien qui poussera chacun de nous à tenter de sauver et l'homme, et l'animal. Mais Lillie tu prends l'exemple d'un criminel. Je crois que sur ce point tu fais fausse route : ce n'est pas à nous de juger des péchés d'autrui. Le Chrétien sait que dans chaque personne se trouve quelque chose à découvrir, quelque chose de bon. L'Amour du prochain, l'Amour de l'autre doit nous pousser à chercher en chacun ce trésor. Cet Amour de Dieu est plus facile à trouver chez les animaux qui nous sont proches, car ils ne sont pas, comme nous, accablés de péchés. Mais Lillie, cela ne doit pas nous détourner de la recherche de l'Amour de Dieu chez nos semblables, les Humains."
Il laissa planer quelques instants et son sourire s'élargit.
"La Foi chrétienne impose d'aimer son prochain comme soi-même. Norman... je crois que tu n'en veux pas à Lillie. Elle a grand coeur, c'est pourquoi elle aime d'un amour égal les bêtes et les hommes. Je crois que tu en veux plutôt à ton amie d'enfance Mairghread Mool, qui a fermé son cœur sur le seul amour des bêtes."
Il regarda tour à tour Norman et Lillie, envoyant un clin d'œil à celle-ci.
"Lillie, si j'apprenais que tu pouvais faire ce miracle de devenir à moitié chien, je crois que je te demanderai : pour qui, pour quoi va ton amour, lorsque tu es chien ?"
Ses yeux pétillants indiquaient que la question l'intéressait beaucoup.
"Quel lot de bêtises tu nous racontes ! Tu réfléchis une minute avant d'ouvrir la bouche ? Bien entendu que les chiens sont des carpettes : comme les hamsters, les chèvres, les chevaux et les rats... Ils n'ont pas de cervelle tu m'entends ? Ils sont bien utiles à ceux qui sont trop faibles pour affronter le monde, voilà ce qui est. Oh oui c'est une bonne compagnie, pour se réchauffer l'hiver, ou pour se donner l'impression d'être utile à quelqu'un... je ne dis pas le contraire. Mais ils doivent rester à leur place, celle des bestioles !"
Il s'emportait et par mesure de précaution, le prêtre O'Hagan repoussa délicatement sa tasse d'infusion. Il avait pris un air sérieux et grave en écoutant Lillie puis le vieil homme. Celui-ci poursuivit d'ailleurs, désirant visiblement donner une leçon à la mutante.
"Je compare un homme et chien sur ce simple fait, jeune fille : voici un être humain et voici un animal, comme tout autre animal. Cet homme aurait tué père et mère que je serai allé en premier à sa rescousse !"
S'exclama-t-il en haussant brusquement le ton.
"Et quelles bêtises racontes-tu encore ? Si tu étais un chien jeune fille, tu aurais droit à un bon coup de pied au derrière, oui. Ce que je ne me permets pas avec toi, parce que tu as passé l'âge ! Et passé l'âge de dire de telles bêtises !"
Le prêtre décida d'intervenir à ce moment, souriant à nouveau.
"Nous entrons là dans un très intéressant débat, qui a déjà fait couler beaucoup d'encre et de salive de par le monde et l'histoire ! Lillie, je pense que tu réponds du mieux possible au problème, tout à fait théorique, que pose Norman. Il faut bien évidemment tenter de sauver les deux, homme et animal. Mais écartons s'il-vous-plait ces hypothèses qui sont très improbables en réalité, et souvenons-nous de l'enseignement chrétien à ce sujet."
Il regarda particulièrement Lillie.
"Tout ce à quoi Dieu a donné la vie, nous lui devons le respect et l'Amour, car Dieu est Amour et Dieu seul transmet la vie. C'est ce sentiment chrétien qui poussera chacun de nous à tenter de sauver et l'homme, et l'animal. Mais Lillie tu prends l'exemple d'un criminel. Je crois que sur ce point tu fais fausse route : ce n'est pas à nous de juger des péchés d'autrui. Le Chrétien sait que dans chaque personne se trouve quelque chose à découvrir, quelque chose de bon. L'Amour du prochain, l'Amour de l'autre doit nous pousser à chercher en chacun ce trésor. Cet Amour de Dieu est plus facile à trouver chez les animaux qui nous sont proches, car ils ne sont pas, comme nous, accablés de péchés. Mais Lillie, cela ne doit pas nous détourner de la recherche de l'Amour de Dieu chez nos semblables, les Humains."
Il laissa planer quelques instants et son sourire s'élargit.
"La Foi chrétienne impose d'aimer son prochain comme soi-même. Norman... je crois que tu n'en veux pas à Lillie. Elle a grand coeur, c'est pourquoi elle aime d'un amour égal les bêtes et les hommes. Je crois que tu en veux plutôt à ton amie d'enfance Mairghread Mool, qui a fermé son cœur sur le seul amour des bêtes."
Il regarda tour à tour Norman et Lillie, envoyant un clin d'œil à celle-ci.
"Lillie, si j'apprenais que tu pouvais faire ce miracle de devenir à moitié chien, je crois que je te demanderai : pour qui, pour quoi va ton amour, lorsque tu es chien ?"
Ses yeux pétillants indiquaient que la question l'intéressait beaucoup.
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