[irlande] ulster, de l'art ou du cochon

(hrp ce début d'aventure intervient juste après le retour de jason de nouvelle zelande, il vient donc de subir le plus grand drame de sa vie)

Et voila... fin de l'aventure. Retour sur le bon vieux sol d'irelande. Cela n'avait pas été facile de garder son calme devant les agents suspicieux face au jeune homme qui visiblement n'avait pas les moyens de voyager ainsi,(vu son jeune âge et son acoutrement bon marché) mais qui pourtant possédait un ticket de retour (nouvelle zelande / irelande) en bonne et due forme.
*oh, josh* pensa t il pour la nième fois. *comment vai-je faire pour te survivre ? Et dire que j'ai même pas été fichu de te dire combien.. je .. combien je t'aimais*. Jason essuya rageusement une larme sur sa joue. Il fallait se concentrer, la clef, c'était se concentrer, pour pas que ça recommence, encore, et que tout le monde le dévisage.

Il avait décidé dans l'avion qu'il ne resterait sur le sol d'irelande que le temps de se faire une petite (pléonasme) santé financière. Il fallait qu'il parte, sinon il rencontrerait son beau regard noir à chaque fois qu'il passerait devant la fac, comme un fantôme le narguant. Et il fallait qu'il parte loin.. et ça coutait cher...et Josh n'était plus la pour lui offrir le billet... soupir... Il y avait bien cet espèce de gros porc qui voulait des tableaux holographique disons... libertins... De toutes façons, il n'avait plus le choix, il ne supportait pas l'idée de rester dans sa piaule en apprenant ses leçons... Tout était gris, à présent...

Il faisait nuit depuis 2 bonnes heures lorsqu'il se présenta à la porte vulgaire de son client (josh n'aurait jamais affiché aussi ostensiblement son niveau de vie). Les dorures et les poignées " à l'ancienne" lui donnait la nausée, mais il frappa tout de même. Un panneau coulissa, et un écran, totalement incongrus sur cette porte baroque, révéla un visage bouffi et rouge.

"oui ? ah, c'est toi ! je suis heureux que tu sois venus, p'tit.. mais entre, entre donc, mon mignon"
Alexis de Montceron, qu'il se faisait appelé, le gros... rien que ça... Il était français d'origine, et c'était un autre aspect qui l'avait décidé à faire appel à Jason, trop heureux de pouvoir quelque peu parler, même dans un français loin d'être parfait, avec un étudiant en arts... Et puis était venu la proposition.... Une série de tableaux digitaux, qu'alexis se chargerai de transformer en holoprojection. De l'art, qu'il appelait ça... Jason appelait ça du porno déguisé en art. Bref, il avait besoin d'argent, et il était pret à supporter le regard libidineux et imbibé de drogue d'Alexis, le temps qu'il lui donne les détails de la commande. Ensuite, il s'attelerai à la tache, tranquilement, en tentant vaille que vaille de donner une touche artistique à cette série. Quand ce serait terminé, il pourrait alors voir sa honte sous forme d'argent, et quand il aurait assez d'argent, il partirai...

Jason promenait un regard qu'il tentait de rendre le plus neutre possible sur les appartements de montceron. Tout semblait collant, même l'absence de poussière, les lumières savamment disposées, tout ça le mettait mal à l'aise, et pourtant, il reconnu à contre coeur que ça aurait pu être plutôt pas mal... Il essayait de se concentrer sur sa "commande", soupirant déjà intérieurement devant les heures qu'il allait devoir passer à faire des vulgaires copies.... L'autre avait fait plusieures allusions graveleuses, mais n'avait jamais franchit la limite qui n'aurait plus permis le doute. (enfin Jason faisait tout comme, en tout cas, ce qui lui réussissait plutôt pas mal d'habitude) Autant pour son idée lumineuse du soir, Jason allait devoir supporter un peu plus qu'un simple brief, visiblement.

Heureusement qu'il n'avait pas mangé grand chose, sinon son dîner aurait fait un drôle de genre sur le tapis simili... quoi au juste ? aucune fourrure n'avait cette couleur la, pas vrai ?

Jason se laissa guider par son hôte, promenant un regard désabusé sur les lustres, écrans et "tableaux", quand Alexis le fit entrer dans une pièce. Le regard de Jason balaya par habitude le nouveau lieu, et croisa celui d'un jeune homme, et tout d'un coup il eut un peu plus chaud... Il rata le début de la tirade de Monceron, mais compris la dernière phrase.

"un portrait ? oui, bien sur, pas de prob... problème... quelque chose de classique ? réaliste ? moderne ? "

*Pitié, par pitié, faites qu'aucune lampe savament disposée n'éclaire en ce moment mon visage qui doit être rouge pivoine*, pensat-il... Afin de se donner une contenance il sortit fébrilement son ecran tactile, et se mit à griphonner le brief du client. Cela aurait pu être plutôt professionnel, si son écran avait été à l'endroit, et si au lieu du PowerBrief V5, le Solitaire 3d Vision ne s'etait pas ouvert à la place. *stupide jeu vidéo* pensa Jason en regardant alternativement Alexis et l'inconnu, l'air un peu gêné.

Le modèle le regardait toujours, d'un air vaguement inquisiteur, mais l'attention de Jason fut rapidement détournée par Alexis qui débordait d'enthousiasme :

"Excellent ! J'étais sûr que vous seriez d'accord. J'ai fait préparer une petite installation à côté, je suis sûr que ce sera merveilleux."

Il ouvrit alors le chemin, guidant Jason et son modèle dans une pièce voisine. Le fameux modèle se tenait immédiatement à côté de lui, et Jason pouvait presque sentir sa chaleur humaine à travers ses vêtements. Il se tourna vers lui, simplement pour se présenter.

"Bonsoir. Je m'appelle Charles. Ravi de travailler avec toi."

Son ton était parfaitement poli, mais il ne semblait pas du tout expressif.

Dans la pièce voisine, de Montceron avait fait installer une sorte de studio, avec des lampes sur pieds, mais surtout, du sable partout, ainsi qu'un petit bassin semblant figurer la mer, et un bateau sur la "plage". Charles se tourna alors vers Jason, et marmonna.

"Bon ben c'est à moi de jouer..."

Alexis montra un espace de travail à Jason, lui disant de s'installer là, puis il attrapa Charles pour l'installer sur le bateau, à grands renforts de "Plus haut le bras", et autres instructions sur la pose, l'expression, ne manquait pas d'allègrement tripoter le modèle au passage.

Finalement, tout fut installé.


De Montceron revint alors vers Jason.

"Voilà. À toi de travailler. Je te laisse lui rendre honneur. Oh, et ça ne te dérange pas que je reste ici, j'adore regarder."

Ce n'était naturellement pas une question, vu les regards gourmands qu'il jetait partout.

Le temps de remettre son écran dans le bon sens, et de fermer le Solitaire 3D Vision, Alexis l'entrainait déjà plus loin. *mais enfin, à quoi joue - t il ?* pensa Jay.

"Ravi de travailler avec vous également, Charles. Moi c'est Jay.. euh.. jason." Quel étrange mélange de froideur et de charisme dans l'attitude du modèle. Quelque chose le chiffonait, mais il ne savait pas quoi exactement.. Le ton de voix ? une attitude particulière ? ses yeux ? ... bref, c'était pas le moment de rêvasser.

Quand ils arrivèrent à la pièce suivante, Jason se remémora instantanément toutes les techniques pour noyer dans l'oeuf les crises de fous rires hystériques. Il se mordit l'intérieur des joues, enfonça ses ongles dans la paume de ses mains, et puis se rappela qui lui avait appris ces trucs... Et ce fut radical, il n'avait plus du tout envie de rire... Pourtant, il fallait bien l'avouer, il ne manquait plus que des angelots portant une étole quelconque dans le ciel pour parfaire le tableau... Curieux que son commenditaire n'aie pas pensé à la pluie fine ruisselante sur le torse du modèle, tiens... Ca risquait d'être long, très long, cette séance.

"c'est ... euh... original, comme composition" Jay tenta un regard entendu envers Charles, sourcil légèrement arqué et moue rapidement effacée.

"bon alors j'ai mis au point des techniques particulières pour les tableaux de modèles vivant. J'ai besoin de "prendre de la matière" avec différentes prises de vue, j'en fais ensuite des brosses personnalisées de textures et.. euh.. enfin bref, le mieux c'est que je commence, pas vrai ? A moins que vous vouliez un style à l'ancienne ? j'ai appris ça, aussi, je préfère l'art pictural digital, et ce serait mieux adapté à l'holovision, mais je peux aussi peindre avec des pigments, si vous en avez... c'est assez cher, bien sur, mais un homme tel que vous..."

Jay avait remarqué le tutoiement soudain, et s'inquiétait de ce rapprochement social, espérant que ça n'irait pas trop loin...

Certain que son commenditaire ne préférait pas les pigments, il brancha son scanner-flash sur son écran tactile et s'approcha de Charles.

"le mieux ce serait que je me relie aux lampes flash, pour tout déclencher en même temps. Je vois que vous avez éclairé avec des lampes à 45 degré, c'est bien, mais pour la matière il faut que je sois très près, et avec un éclairage uniforme"

Jay, un peu nerveux, approcha son scanner à texture du visage du modèle, évitant de trop le regarder franchement.

Vu le petit commentaire de Jason, Charles sembla le foudroyer du regard. Après tout, c'était aussi son boulot. Peut-être était-il dans une situation difficile aussi, et avait trouvé que poser à poil pour un pervers lubrique était une façon rapide de gagner de quoi vivre.

Puis il leva les yeux au ciel quand Jason expliqua ses histoires de technique, d'un air vaguement exaspéré, avant de reprendre son expression figée de la pose. Alexis lui répondit, empressé.

"Oui oui, bien sûr... faites comme vous le savez... Ne dérangez juste pas trop la composition ou les lampes... Tout ce qu'il vous faut tant que vous produisez une pièce de qualité."

Et retour au vouvoiement. Charles, lui, ne broncha pas.

Ca, pas de danger qu'il dérange la composition.. plus vite il se lancerait dans le travail, plus vite son esprit pourrait se concentrer sur ce qu'il savait faire, et poserait les barrières habituelles, qui l'empêchait de trop penser, de trop "psychotter" comme disait Jo.. et merde ! Il allait pas passer ses journées et ses nuits à penser à lui non ?.. il irait sur sa tombe, promis... demain, ou après demain, ou plus tard. Il irait avant de partir, ça c'est sur... il voulait juste pas tomber sur quelqu'un de sa famille et expliquer pourquoi le pote qui était partit avec lui s'en était tiré, et pas lui...

Un petit sourire d'excuse envers charles, il se mit à prendre les différentes matières dont il avait besoin : peau, à différents endroits, ongles, etc. Ce ne fut pas long, le vrai travail était l'esquisse, puis la peinture elle même avec les dites matières.
"désolé" dit - il timidement, espérant faire passer dans son regard vert-bleu une certaine ... solidarité ?

Il fut vite en place, pris son stylet préféré et se mit à composer l'esquisse, d'un geste sur et habitué.

Il tenta de faire abstraction d'Alexis, pour se concentrer sur son travail. Au bout d'un moment, la transe habituelle survint, le corps prenant la place de l'esprit, et il ne vit plus qu'une composition à rendre le plus fidèlement possible.

Il y mit autant de coeur que possible, dessiner en soit lui procurant toujours du plaisir. La moitié de ses profs étaient exaspérés par son "trait brouillé" pendant que l'autre moitié le félicitait pour "son expression vivante" des contours des modèles. Jay espérait que de Montceron serait de la deuxième catégorie..

Charles capta le regard, mais ne sembla pas y répondre de quelque façon que ce soit. Il ne frémit même pas à la proximité de l'appareil. Était-ce un vrai pro ? Ou bien un robot... C'était en tout cas assez étrange.

Alexis laissa, dans l'ensemble, Jason tranquille pendant qu'il travaillait, se contentant de venir regarder pardessus son épaule, mais il était évident que le modèle réel lui plaisait beaucoup plus. Charles demanda à faire quelques pauses histoire de se dégourdir un peu les membres : la pose n'avait pas l'air très confortable, et cela tenait du miracle qu'il arrive à rester immobile aussi longtemps.

Puis ce fut finalement terminé. Alexis vint regarder l'œuvre, puis félicita très largement Jason pour son travail, le tutoyant à nouveau

"C'est vraiment parfait ! Tu lui as bien rendu hommage, oui, mais en même temps... Comment rater un aussi beau modèle n'est-ce pas ? Ce sera une pièce de choix dans ma collection, je prendrai beaucoup de plaisir à le regarder."

Charles s'était levé également, et était venu jeter un coup d'œil pardessus son épaule, mais s'abstint de tout commentaire. Alexis s'éloigna alors vers la sortie.

"Restez ici, je vais chercher vos salaires. J'en ai pour une minute."

Effectivement, une minute après, il était de retour, avec deux enveloppes dans la main, contenant vraisemblablement des billets. Toutefois, son allure avait un peu changé, et il eut la voix un peu tremblante lorsqu'il reprit la parole.

"J'aurai une dernière commande, pour vous deux... vous êtes superbes, tous les deux, et... Et je vous avouerai que j'ai toujours rêvé... Enfin... d'avoir un peu... un peu de live action, juste pour moi."

Ce monstre lubrique leur demandait de coucher en direct live.

"Je triple... Je quadruple votre salaire si vous le faites !"

Pour le coup, Charles resta visiblement interloqué. Il s'apprêta à dire quelque chose, mais finalement, se ravisa.

Profitant du regard d'alexis sur son travail, Jay fit de même, essayant d'être objectif. Et, objectivement, il avait plutôt bien réussi.
"effectivement, je vois mal comment on peut rater un aussi beau modèle" parvint il à dire avec un sourire charmeur..

Pendant la courte abscence d'alexis, Jay se sentis étrangement gêné, pour la première fois seul avec le modèle qui n'était presque pas humain dans son comportement. *Bon... j'encaisse mon fric, et j'enchaine sur les copies de croutes.. petit à petit, je met de côté pour plus rester ici... ouais.. bon plan*.

Quand Alexis revint, il s'appretait à tendre la main pour prendre son enveloppe, quand la proposition tomba.... en deux temps...

D'abord, son coeur décida qu'il se trouvait finalement mieux au niveau de ses genoux. Ensuite, seulement, les paroles d'Alexis parvinrent à ses oreilles, qui avaient pris une jolie couleur rouge...
La bouche grande ouverte, incapable de prononcer un mot, les yeux agrandis par la stupeur, il coula en biais un regard à Charles, cherchant de l'aide, mais celui-ci, visiblement s'était abstenu de tout commentaire...

Finalement, la parole lui revint...
"ecoutez je... c'est... vraiment flateur, et tout, mais ... c'est pas vraiment mon truc, quoi... et puis... j'ai pas l'expérience de ça.. je veux dire.. avec les garçons, et filmé en plus... " il ne se rendait même pas compte qu'il se projetait dans la scène (il avait parlé de filmer ? ou de juste regarder ?... non que ça minimisait le truc, hein.. un peu quand même... pas vu, pas pris, disait Haiden,son frère, quand il matait des trucs sur la vidéo, à l'époque ou Jay était encore à la maison) *putain ! il pensait vraiment que j'étais dans la dèche au point d'accepter ça ?* et sans compter que même si il avait décidé depuis le drâme d'assumer son attirance pour ne plus passer à côté d'une romance possible, il n'avait pas vraiment d'expérience avec les garçons.. C'était resté jusqu'ici un jeu de séduction, quelques paluchages en règles dans des night club, et c'est tout.. Il se savait séduisant, à en juger par les attentions régulières qu'il recevait, (et puis il s'entretenait pas uniquement pour garder une bonne santé, fallait être honnête), mais il n'avait pas franchit le cap, comme on dit... En fait, ironiquement, il avait eut quelques relations charnelles avec des filles, pour faire comme tout le monde, et sans trouver ça désagréable, n'y avais pas pris de plaisir... Il avait brulé d'envie de le faire avec jo... et merde !!!! ça recommençais. *Sors de ma tête, s'il te plait, Jo.. c'est trop douloureux...*

Sans s'en rendre compte, 2 bonnes minutes s'étaient écoulées depuis la "proposition" Visiblement son coeur pouvait battre encore, même coincé au niveau des genoux, mais il tenta quand même une vaillante remontée, et s'installa confortablement dans sa gorge.... histoire de gagner du temps, et parcequ'il était curieux, il dit quand même, à peine audible
"et puis ça ne dépend pas que de moi en plus". *C'est vrai quoi ! qu'est ce qu'il a, Charles, à jamais parler, ni prendre position, on dirait un robot ou un type sans émotion... C'est simpa de me laisser me dépétrer la dedans tiens*...

Un grand trouble semblait habiter Jason, jusqu'à ce que Charles se tourne vers lui, et plante son regard dans le sien, avant de murmurer, vraisemblablement pour qu'Alexis ne l'entende pas.

"On va essayer de ne pas s'emballer trop vite, gamin..."

Quasi-instantanément, Jason sentit qu'il se calmait, et qu'il retrouvait plus ou moins les idées claires. La sensation était assez bizarre. Charles lui adressa alors un sourire à faire fondre de gentillesse, bien que trahissant également une certaine satisfaction.
Lorsqu'il se tourna vers Alexis, son visage était toutefois nettement moins avenant.

"Y'a maldonne là. Je suis un modèle, je fais payer un supplément pour le nu, mais je ne suis pas acteur porno. Et lui non plus. Donc remballez vos suppléments, payez les honoraires convenus, et on va bien gentiment oublier cette proposition indécente."

de Montceron semblait avoir chaud. Ou bien, il était en chaleur, au choix. Il fila vers la porte, puis la ferma vivement. Jason put entendre le bruit des serrures, puis la voix d'Alexis, dehors, rendue plus aiguë par l'excitation.

"Je me disais bien que vous seriez contre. Mais vous n'avez pas le choix ! Vous allez faire ce que je vous dit, sinon vous ne sortirez pas d'ici.

Charles leva les yeux au ciel, et poussa un soupir, avant de marmonner, plus pour lui même que pour Jason à côté de lui, tout en retournant vers le bateau pour récupérer sa grande serviette, histoire de ne pas rester en pagne à côté de Jason.

"Je vais le descendre celui là..."

Qu'est ce qu'il lui arrivait bon sang ! Il aurait du être révulsé à cette idée, et il l'était, en fait, profondément... Mais alors pourquoi, l'espace d'un instant, il avait envisagé de...
*oh, tu le sais bien, jay.... Sois honête avec toi même, un peu... Tu as besoin de le tuer, une nouvelle fois.. Dans ton coeur...*. Jay eut un regard triste. Oui, c'était ça... Faire quelquechose qu'il rêvait de faire avec Jo, et qu'il n'avait pas pu, la faute au destin ou je ne sais pas quelle force supérieure (un jour, il ne savait pas comment, mais il lui botterai le cul à celle la, et pas qu'un peu); et le faire de la façon la plus dénuée de sentiment possible, avec un inconnu, pour bien gâcher ce qui serait sa première fois, et qui aurait du l'être avec ... *sors de ma tête, je t'ai dit, Jo*

Et puis charles lui parla, doucement, et son coeur retrouva sa place normale, ainsi que ses idées. Etrange, comme sensation, comme quand vous sortez de l'avion climatisé et que vous choppez d'un seul coup le vent glacé d'un pays nordique en plein visage.

Charles sermonna Alexis de façon très satisfaisante.

Charles 1 / Alexis 0

Et puis de Monceron pêta un boulon (il adorait cette vieille expression de litérature classique) et les enferma a double tour ! L'enfoiré ! oh la la, le mauvais plan, pire que tout.. *mais qu'est-ce qui m'a pris de venir ici en pleine nuit pour des ... tableaux. Je suis dingue ou quoi ? Comme si j'avais déjà pas suffisamment d'ennuis*

Le monde entier 1 / Jay 0

"attendez, ya un malaise la.. Je suis venu pour les tableaux, je pensai que vous plaisantiez la... vous plaisantez pas vrai ? Ecouttez, j'ai passé plusieures heures à faire ce que vous me demandiez, vous me payez et c'est marre.... Pour vos séries plus classiques, je vous recontacterai ok ?"

Quand Charles le croisa, en marmonnant, Jay sentait que l'adrenaline montait... Oh non, esperait Jay, pourvu que l'autre ne soit pas allé se "repoudrer le nez" pendant son interlude avec les enveloppes, sinon il serait ingérable....

Nerveusement, Jay se grattait l'avant bras, une légère démangeaison commençant à l'agacer...

Jason n'eut pas de réponse à son ok. En tout cas, pas de la personne à laquelle il s'attendait. Charles avait enroulé la grande serviette autour de sa taille, et était revenu un peu plus près de lui. Il semblait en train de réfléchir.

Il y eut un bruit derrière la porte, comme si Alexis venait de s'y appuyer.

"Laisse tomber... Ce vieux pervers empestait la luxure à des kilomètres à la ronde, donc on a le choix... Soit on défonce la porte, soit... hum"

Il laissa sa phrase en suspens, non pas pour ajouter une allusion douteuse au côté gênant de la situation, mais en partie parce que des bruits bizarres provenaient de derrière la porte : Alexis gémissait. Pas de douleur... Le tout dans un silence gêné dans la pièce. de Montceron gémissait de plus en plus fort, puis finalement, il y eut un peu d'agitation, avec des cris sans équivoque, toujours derrière la porte.

Charles leva alors les yeux au ciel, et soupira, avant de dire à Jason.

"Bon... je pense qu'il s'est à peu près calmé. Ou alors, il est parti se nettoyer."

Bon... bien... *non mais pourquoi on dit toujours "bon" ou "bien" quand la situation est tout sauf "bonne " et "bien" ?*...
C'est a dire que la, Jay avait beau ne pas être très famille et tout, il n'en avait pas moins du sang d'irlandais dans les veines, et le sang en question commençais à le chauffer.. Il crispait et décrispait ses poings comme avant une bonne bagarre (il en avait une ou deux à son actif, vu que c'était le sport nationnal pour les gens de sa catégorie sociale).

Quand Charles s'interrompit pour écoutter de l'autre côté, Jay tendit aussi l'oreille... Le temps semblait prendre un malin plaisir à s'étirer en collant, comme cette vieille recette française avec des pommes de terre et du fromage, la... *de l'aligot*.. Ouais.. de l'aligot...
Quand les bruits incongrus finirent par se calmer, Jay, malgré l'énormité de la situation, avait une folle envie de rire, et c'est les yeux pétillant qu'il demanda à Charles :
"Bon, tes fringues, elles sont ou ?, dans les mauvais films de série B, on défonce jamais une porte a moitié à poil"

Jay s'approcha de la porte, essayant de capter un son, un mouvement derrière. Prudemment, à pas de loup, il posa la main sur le loquet.. Ah mais attendez voir, c'est que Monsieur de Montcerron était allé jusqu'a poser une vraie serrure à l'ancienne.. Aller hop, ni une ni deux, Jay colla son oeil contre le bord de la serrure.

(HJ : tu ne peux pas décider des éléments de décor. Tout ceci est à ma charge. Je considère que tu n'as pas fait cette action)

Charles se fendit d'un gentil sourire en voyant l'attitude de Jason, puis il commenta :
"Oui, j'admets que la situation ne manque pas d'un certain comique. Mais en même temps, vu le client, il fallait s'attendre à ce qu'il fasse ce genre de coup foireux."

Il s'approcha alors de la porte, puis répondit à la question
"Mes habits sont dans la pièce à côté. J'étais déjà... en tenue... quand tu es arrivé."

Il tambourina alors à la porte.
"Bon, ça y est, la crise est passée ? on peut sortir ?!", interpella-t-il à Alexis qui devait sans doute se trouver derrière, vu qu'il répondit.

"Non. Maintenant que c'est fait, il faut aller jusqu'au bout ! Vous finirez bien par vous y mettre, quand vous crèverez de soif !"

Charles soupira, puis se tourna vers Jason d'un air excédé.
"On est pas rentré..."

De l'autre côté de la porte, il sembla à Jason qu'Alexis reprenait son numéro de gémissements. Ils étaient peut-être juste un peu moins enthousiastes que la fois précédente.

[HJ : oups, pardon, ça ne se reproduira plus :p... je proffite d'une parenthèse HJ pour dire que je rit beaucoup, et que les autres histoires que j'ai lu sur le forum sont vraiment excellentes]

Jay s'eloigna un peu de la porte pour que l'autre n'entende pas la conversation (ceci dit il avait l'air .. occupé... *mince, combien de fois ça peut recommencer, un frustré lubrique de cet age ?*)

"tu le connais depuis longtemps, monsieur Aligot ? Euh..." Jay eclata de rire "Alexis, je veux dire"
"peu importe, en fait.. ça change rien à la situation.. et ouais, Jay... ça recommence... le monde, un.... Jay, zero...". Jason haussa un sourcil et fit une petite grimace "scuse, je parles pas tout haut comme ça d'habitude"..
"bon, enfile ça au moins, ça devient trop zarb, sinon.."

Jay tendit son blouson, qu'il avait laissé dans un coin de la pièce, à charles, ce serait toujours mieux que rien... Il remballa au passage son écran tactile, en sauvegardant le fichier, au cas ou...

Il se mit alors en tête de faire tranquilement le tour de la pièce, pour vérifier les appareillages divers, et, si c'était possible, éteindre les lampes de studio, car il allait bientôt faire trop chaud sinon... Et puis si l'autre andouille regardait par un quelconque moyen, ça ferait toujours moins à mater, sans toute cette lumière, ça devrait faire retomber la pression, un peu... Bon, il y avait des fenêtres ici ? quel étage déjà ? (*mince, j'étais vraiment perturbé pour pas me rappeler un truc aussi basique*).
Et ou étaient ces fichues capteurs visuels ? il devait bien en avoir mis non ? c'était bien le genre en tout cas... pour bien tout se repasser ensuite... soupir.
"j'en ai besoin de cet argent, merde... bosser autant de temps pour que dalle... parceque ça va pas se finir avec juste nos enveloppes dans la main chacun hein ?" dit-il en se retournant vers Charles...

Bizarrement, même s'il lui avait fait plein de sourire, Charles ne semblait plus vraiment décidé à rire, et refusa le blouson simplement en levant la main et en disant "Shh !"

De l'autre côté de la porte, Alexis venait de pousser un ultime râle. Quelques secondes passaient, puis il recommença à haleter, mais ce coup ci, ce n'était plus vraiment de plaisir, c'était plutôt : "Oh non ! Pas encore !", puis un râle, puis ça recommençait.

Dans la pièce, Jason ne vit rien de spécial : c'était sans doute une cave plus ou moins aménagée. Pas de fenêtres. Sans doute le genre d'endroit qui se transformait au gré des folies du maître des lieux qui, à ce que Jason pouvait entendre, commençait vraiment à avoir mal.

Jason parvint sans peine à éteindre les lumières sur la "scène", mais les plafonniers restaient allumés. Cela provoqua une lumière plus tamisée. Il ne trouva toutefois pas de capteur visuel, ils étaient sans doute dissimulés dans le plafond ou dans les murs. Et à ce qu'il pouvait entendre, la pression n'était pas en train de baisser, mais cela semblait être aux dépens du maître des lieux, qui avait l'air incapable de s'arrêter.

Quoique... il semblait un peu moins gémir, alors que Charles répondait à son commentaire.

"T'en fais pas pour ton argent gamin. Tu as travaillé dur pour le gagner, alors tu vas l'avoir."

Il y avait une certaine détermination, dans sa voix, ainsi qu'un ton convaincu qui était incroyablement rassurant pour Jason.

Bon, il avait fait le tour... Rien.. finalement, il allait faloir se résoudre à ouvrir cette porte, d'une façon ou d'une autre....

Il remis son blouson, puisque Charles le refusait et s'abstint de faire tout commentaire, comme il le lui demandait. Quand, même, ç'était trop curieux, ça... il allait pas remetre ça encore, si ? eh ben si !

*Non, désolé, ça colle pas, ya un truc qui cloche, la.. il a l'air.. je sais pas, moi, de se forcer ou un tuc du genre.. il va pas nous faire un malaise cardiaque en plus non ? manquerai plus que ça*

*et puis c'est quoi cette manie qu'il avait, aussi, le belâtre, de l'appeler gamin... il venait d'avoir 19 ans, quand même ! il devait pas avoir tellement plus que lui si ? dur à dire, en fait...*

Inconsciemment, jason recommença a se gratter l'avant bras, la démangeaison ayant reppris subitement, et plus forte qu'auparravant.
"non mais attend, ya un truc pas net, la, Charles.. Qu'est ce qu'il fout bordel ? il est en train de nous faire un malaise ou quoi, la, derrière... Je tiens pas à mon argent au point de souhaiter qu'il crève et que je doive ramasser mon enveloppe sur sa main crispée par un dernier spasme, hein"...

Incroyable comme il arrivait a envisager cette possibilité avec calme. Charles était très réconfortant, en fait... Et beaucoup plus humain aussi.

Sur une impulsion, Jay se précipita contre le chambranle de la porte, et tambourrina,
"bon aller, maintenant, c'est bon.. tu dois être vidé la... c'est finit... on sort et basta !..."

la démangeaison se déplaça, pour venir lui maltraiter la région abdominale... Sans même s'en rendre compte, Jay deboutonna sa chemise, pour pouvoir se gratter tranquilement... Dans la lumière tamisée, une légère luminescence semblait naitre la ou vingt minutes plus tôt aucun tatouage ne se trouvait. Le gecko avait fière allure, toutes écailles tribales sorties, et semblait hésiter entre ses abdominaux et la main qui les gratait comme perchoir... Tout en bougeant lentement, l'encre semblait se diluer et se condenser vers la main de Jay... Celui ci ne semblait même pas en avoir conscience, il était très calme, attendant il ne savait quoi au juste.

Charles se prit à sourire d'un air amusé quand Jason lui fit remarquer que les choses n'étaient pas normales. Il s'apprêtait à répondre lorsque Jason sembla péter les plombs. Une crise de claustrophobie ? Ou un truc du genre. En tout cas, il ne manqua pas de voir les tatouages briller et bouger, ce qui amena Charles à froncer les sourcils.

D'une poigne ferme, il l'attrapa alors par les épaules, le tira en arrière, et le carra face à lui. Il planta alors son regard noisette dans le sien, et édicta lentement, d'une voix très calme et posée, en articulant toutes les syllabes

"Calme toi."

Jason fut alors envahi par une sensation étrange et presque déplaisante. Comme si on venait de le piquer avec un sédatif puissant, une vague de zenitude et de calme manqua de le submerger. Il sentit sa tête tourner et ses jambes devenir toute cotonneuses.
Charles l'agrippa alors plus fermement, et se rapprocha en une proximité qui aurait pu paraître gênante à Jason s'il avait été un peu plus conscient de ce qui lui arrivait.
En quelques secondes, il recouvra ses esprits, mais était toujours très calme. Charles le lâcha alors, et s'excusa.

"Désolé... J'y suis allé un peu fort sur ce coup... Si tu as un quelconque moyen pour ouvrir cette porte, je t'en serai très reconnaissant. Et lui aussi, parce que ça lui évitera de faire un arrêt cardiaque pour cause d'orgasmes à répétition."

En parlant d'orgasmes, il n'y avait plus de bruit bizarres derrière la porte, même si on pouvait entendre une respiration qui indiquait qu'il était toujours vivant.

Il allait se réveiller, c'est sur... ça durait combien de temps le jetlag.. 2 semaines après ça compte encore ?

Tout d'un coup, une poigne ferme l'attrapa par les épaules, et les yeux verts-bleu de Jay rencontrèrent ceux, noisettes, de Charles.
black out...

Puis de nouveau Charles, calme, rassurant, le soutenant. Quelques minutes plutôt il aurait été troublé de cette proximité, mais la il goûtait à l'ironie de la situation.

"alors tu ... toi aussi tu ..." comment on pouvait parler de ça, rapidement ? on pouvait pas, décida -t-il, aussi Jay passa à la suite.
"bien, je suis impressionné par ton don... j'ai peut etre un moyen, oui... mais tu vas rire... ou pas... bref, tu viens, je crois, de m'empêcher de l'utiliser... je.. je contrôle pas complètement tu comprends.. j'ai besoin d'être dans un certain état émotionnel... ouahou.. je devais en être sacrément proche, d'ailleurs, il y a quelques instants...". Jay fit passer dans son regard toute l'ironie de la situation, loin de faire des reproches à charles.
"je sais pas, ça me viens quand je suis en colère, ou angoissé, ou excité, .. j'ai pas encore eut le temps de m'y faire tu vois, c'est .. récent". Il serrait le poing, mais plus rien ne brillait à présent.

Il tenta bravement, relevant le menton comme pour un défis, de masquer son regard triste empreint du souvenir de l'hotel ravagé, par un sourire amusé, plutôt convainquant.. enfin, fallait pas regarder ses yeux, quoi..

Charles regarda ailleurs quand Jason lui parla de son don. Et voilà qu'on le faisait encore passer pour un ange tombé du ciel, ou ce genre de choses. Charles avait l'air beaucoup plus sérieux qu'avant. Était-il juste un modèle pour artiste ? Difficile à dire tant il était indéchiffrable.

"Je suis un empathe. Je ressens et manipule les émotions des gens. Si c'est ton état émotionnel de tout à l'heure qui va pouvoir me faire ouvrir la porte, et bien qu'il en soit ainsi. Nous avons déjà assez perdu de temps. Mais je te préviens, ça va te faire drôle."

En une fraction de seconde, Jason se retrouva dans l'état émotionnel que Charles avait dissipé. De l'autre côté de la porte, Alexis se mit à crier.

"Bon sang, ce sont des mutants ! Au secours ! Des mutants chez moi !"

Mais il n'y avait personne d'autre que Charles et Jason pour l'entendre.

"tu manipules les émotions ? ouahou, quelle chance, c'est plutôt cool, ça comme don.. non pas que tu en aies besoin d'ailleurs, pour t'attirer les faveurs de..."
Jay ne finit pas sa phrase. Soudainement, il se sentait emplis d'une rage folle, comme le jour, il y a pas si longtemps, ou il avait voulu ravager sa chambre d'hopital...
"tu ferais mieux de t'ecarter un peu" parvint il à marmonner, entre ses dents serrées...

Un globe lumineux semblait pulser à travers le poing de jay, et quand il ouvrit sa main, une épée semblant faite d'encre, et légèrement luminescente entre les taches tribales naquit du gecko, qui s'etait à présent totalement évanouis. Pris d'une rage folle, Jason se précipita vers la porte, lame levée, et frappa de toutes ses forces contre le chambranle, oubliant dans sa furie que le vieux libidineux se trouvait peut être encore juste derrière. Il ne savait pas quelle intensité il avait mis dans son "don" (ouais, c'était mieux que de l'appeler "malédicion", pas vrai ? tenta t il de se convaincre au passage). C'était de toutes façons trop tard.

Il s'acharna, frappant, encore et encore, tout ce qui passait à sa portée
"ça c'est pour ces saloperies de terroristes" ! Jay martellait chaque mot par un coup porté, ce qui donnait un rythme scandé à ses paroles.
"ça c'est pour ces imbecilles de médecins, incapable de sauver une vie !"
"ça c'est pour tout le temps que j'ai passé à côté de toi, sans jamais osé t'avouer quoi que ce soit"
"oh, merde, josh.. regarde ce que je suis, maintenant, regarde ce que je fais"... sa voix se brisa sur cette dernière parole, son bras, retombant, plus aucune conviction dans ses coups portés.

Jay avait beau être athlétique, une telle décharge d'adrénaline et d'énergie dépensée pour la destruction, couplé au fait qu'il se retrouvait dans l'état emmotionnel suivant la révélation de la mort de josh et de son pouvoir naissant, à l'hôpital, l'épuisa rapidement... Il recula de quelques pas, un peu chancelant, sa main libre se portant à son front, couvrant son visage, ses yeux...

Charles se recula pendant l'accès de rage de Jason. La porte vola en éclats pratiquement du premier coup, mais il ne restait pas moins qu'il avait décidé de frapper, et Charles le laissa gentiement faire.

C'est finalement quand il n'y eut plus que des lambeaux de porte que la même sensation de calme que précédemment, seulement moins envahissante et moins renversante, l'inonda. Charles vint le prendre par l'épaule, s'attendant à ce que de tels bonds émotionnels soient plutôt éprouvants, et murmura doucement.

"Du calme... du calme... C'est fini."

Il semblait presque plus parler de Josh que de la porte, d'ailleurs. Puis finalement, il prit un ton vaguement plus enjoué.

"Bon... Et bien ce n'était pas très subtil, mais au moins, c'était efficace."

À l'extérieur, Alexis n'était pas visible. Seules les deux enveloppe par terre, intactes et fermées, ainsi que de multiples taches peu ragoutantes sur le sol et sur les murs indiquaient qu'il se trouvait là.
Charles alla alors ramasser les enveloppes, en prenant soin que sa serviette ne tombe pas, puis les tendit toutes les deux à Jason.

"Tiens. Prends les deux. Tu en as plus besoin que moi. Je pense que je peux faire quelque chose pour toi, si tu en as besoin... Mais en attendant, je vais me rhabiller."

Il s'en fut alors dans la pièce adjacente récupérer ses vêtements, et reprendre une apparence présentable.

Combien de temps ça avait duré ? aucune idée. Il se sentais tellement las. Tout était brouillé, tout n'était plus qu'obstacle à abatre, vengeance à exercer, peine à exorciser.

Et puis la main, rassurante, sur son épaule, et la sensation de bien être, de calme qui suivit. L'épée se volatilisa instantanément, le poing serrant du vide, son seul point d'ancrage devenant, à cette seconde précise, la main étrangère sur son épaule.
"c'est finit ?" réussi t il à dire, entre deux respirations rendues difficiles par l'émotion. La question, tout comme l'affirmation de Charles sembla s'appuyer sur différents plans emotionnels.
Jay réussi même a sourire, d'un sourire triste, à la plaisanterie de charles, et constata les dégats... *pfff ! imbecile, t'avais qu'a ravager la maison entièrre, tant que tu y étais*

Puis il compris la dernière phrase de Charles, et visualisa les deux enveloppes dans sa main... *non ! il a autant bossé que moi, voir plus...*.

Bien décidé à lui rendre son enveloppe dès que Charles réaparaitrait, il se mordilla pensivement le pouce droit... Ayant pris sa décision, il alluma de nouveau son écran, et fit une copie de son "oeuvre" sur un minidisque. On ne l'accuserait pas d'être partis comme un voleur.. Il prenait l'argent de son boulot, basta ! Il déposa le disque sur le coin du meuble le plus proche, bien en vue. C'était un peu futile, si l'autre voulait l'accuser de tous les maux, il pourrait toujours, mais Jay se disait qu'un type comme lui devait soit être connu des services de police pour ses frasques, soit avoir suffisamment de fric ou de relation pour que de toutes façons ça ne serve à rien de dissimuler des "preuves". L'autre grande puissance, la, au dessus, avait encore sa vie entre ses mains, et Jay détestait ça...

Tiens en parlant de ça, il était ou l'autre.. Son regard glissant sur les différents détails peu ragoutants, il tenta de comprendre. Inquiet de la réaction d'Alexis, qui visiblement, faisait partis de la catégorie des habitants d'Ulster jugeant les mutants dangereux et mauvais (oui bon, en voyant les débris de l'ex-porte, Jay ne se sentais pas spécialement à l'aise), Jay chercha a comprendre si le propriétaire était encore la ou pas. Il n'alla pas jusqu'a grimper ou entrer dans une autre pièce (pour se faire de nouveau enfermer ou tirer dessus, non merci) mais regarda la porte d'entrée, des détails de fuite éventuels...

Quand même, ce Charles, quel drôle de type... *je peux faire quelquechose pour toi* qu'il avait dit... Encore une phrase mystérieuse qui rajoutait à la complexité du personnage. On dirait presque qu'il faisait tout pour parraitre moins... humain qu'il ne l'était en réalité. Pour ce que Jay en savait, il était plus humain que tous ces fichus médecins ou psy à la noix qui l'avaient suivis avant son retour en Irlande...

(info : en français, c'est Irlande)

Il ne fallut que quelques minutes à Charles pour se rhabiller, de façon sobre et élégante, et être de retour auprès de Jason. Ils n'eurent toutefois pas le temps d'engager une quelconque conversation qu'une voix suraiguë se faisait entendre.

"Ils sont là ! Ils sont là monsieur l'agent... oooooh mon dieu, mais quelle horreur, mon dieu... Regardez ce qu'ils ont fait à ma porte ! Quand je vous le dis qu'ils ont essayé de me tuer ! Mettez-moi ces mutants sous les verrous ! Ou tuez-les, ou n'importe quoi, mais je ne veux plus de ces monstres fous dangereux."

Derrière lui se tenait deux agents de police en tenue, ainsi qu'un homme en costume qui répondit à Alexis.


Du calme M. de Montceron. Pour commencer, appelez-moi inspecteur. Messieurs, je me présente, inspecteur Arthur Digby, de la police mutante. Puis-je savoir qui vous êtes et ce que vous avez à répondre à ces accusations ?"

Ce fut Charles, qui répondit le premier, faisant un pas en avant dans un pseudo-rôle protecteur vis à vis de Jason.

"Je suis Charles Vallet. J'ai été engagé par monsieur ici présent pour servir de modèle pour une œuvre d'art, jusqu'à ce qu'il me demande d'avoir des relations sexuelles avec le jeune homme ici présent, et tentant de nous y contraindre en nous prenant en otage."

de Montceron hurla à la perfidie et au mensonge, avant de se faire rabrouer par l'inspecteur, qui se tourna alors vers Jason.

"Vous confirmez ?"

Si Jason devait avoir le trac à ce moment là, bizarrement, il ne l'avait pas. Charles se tourna vers lui, et lui adressa un discret clin d'œil.

Jay était en train de poser le disque quand Charles revint, toute dignité retrouvée. Il allait lui montrer le disque, en haussant les épaules, un sourire désabusé sur les lèvres lorsque la voix d'Alexis retentie.

L'inspecteur avait l'air posé, et quand Charles fit un pas en avant, pour se présenter *charles Vallet.. bien.. noté... si toutefois c'était son vrai nom*, Jay fut très fier de ce dernier et de l'attitude qu'il avait.

"Je confirme, inspecteur..; Je me nomme Jason Redclif, et j'avais rendez vous ici pour, à la base, faire une série de tableaux, et puis monsieur de Montceron m'a proposé un autre travail... Si vous permettez, je peux vous le montrer sur mon écran tactile, et vous pourrez ainsi vérifier la date et l'heure à laquelle le fichier final à été enregistré, ainsi que les 3 ou 4 copies de sécurités que j'ai du faire avant ça. Cela vous donnera une idée du temps que nous avons passé, charles et moi, à produire ce tableau.. Si nous avions eut l'intension de faire ce que prétend monsieur de Monceron, je ne vois pas l'interret que nous aurions eut à passer autant de temps à faire semblant de travailler avant ?" Jay marqua la pause

"puis, Monsieur de Monceron, au moment de nous remettre notre salaire, nous a effectivement fait une proposition indécente, et voyant que nous refusions, nous a enfermé dans cette pièce la bas, en emportant avec lui nos enveloppes que voici. Vous remarquerez sans doute, vu l'état du .. euh.. sol... qu'il n'avait pas l'air particulièrement ennuyé de la situation lorsque nous étions à sa merci, coincé dans la pièce..."

Jay se mit de côté, pour que l'inspecteur puisse bien tout voir, et lui tendit l'écran tactile, afin d'appuyer ses paroles...