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[5 avril] Derrière les fourrés

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Jason Redclif
Luther Pollender
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[5 avril] Derrière les fourrés - Page 2 Empty Re: [5 avril] Derrière les fourrés

Dim 5 Juil 2009 - 18:10
Vcitor ne put s'empêcher de pouffer en voyant Gregory arriver dans la conversation. De l'extérieur, ça devait ressembler à une sacrée foire à l'empoigne.

"T'inquiètes, Greg, ça me paraît être l'ambiance normale là hahaha ! Tu as manqué le plus gros du spectacle en fait. Je sais pas où est ton baladeur, tu l'avais dans le jet avant qu'on atterrisse et... Ah si je sais, tu me l'avais filé parce que le mien était en rade de batterie, il est dans mon sac à dos, tu auras qu'à fouiller dedans, mais si tu veux un peu de frais, je te conseille de venir d'abord t'asseoir près de ce rocher, c'est ... magique !"

Victor s'écarta en retenant sa respiration quand Annaelle aspergea du parfum sur Esther. La jungle avait ses odeurs de végétaux, de pierre et d'humidité, et c'était déjà largement suffisant pour ne pas être plongé dans un nuage de gaz hors de prix. Il rematérialisa derechef des pales de ventilateurs, cette fois pour éloigner la fragrance de lui.

Les différentes remarques lui permirent aussi de mieux comprendre la situation de Gilles. C'est vrai qu'il avait l'air d'une crevette, mais avec les mutations, on pouvait s'attendre à tout. L'apparence ne voulait rien dire, surtout avec des pouvoirs tels que les ondes mentales ou le contrôle du feu. Victor peinait à comprendre ce que les mutants dont l'apparence physique était modifiée avaient dû endurer. Lui avait pu se cacher quelques années et apprendre à vivre avec sans le regard des autres...

"J'imagine que l'Institut ce ne sont pas non plus que les professeurs, n'est ce pas Melle Kofman ? Le fait de vivre entre mutants, de pouvoir utiliser nos pouvoirs, et de ne pas sentir de jugement dans le regard des autres fait beaucoup pour que nos émotions ne contrôlent pas notre pouvoir."
Luther Pollender
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[5 avril] Derrière les fourrés - Page 2 Empty Re: [5 avril] Derrière les fourrés

Lun 6 Juil 2009 - 17:43
Luther se contenta de snober Annaëlle : son total manque de classe l'avait refroidi plus certainement que toutes les ardeurs d'Esther, et il l'avait maintenant rangée dans la catégorie "honte pour le Québec".
Et comble de bonheur, Jason préférait à la réconfortante et tendre chaleur de son dos un... rocher congelé. Luther soupira : c'est presque pareil après tout. Enfin, faut croire !

Point rapide sur la situation : pas de Jason à proximité, un caleçon déchiré, une emmerdeuse, deux playboys sans cervelles qui compensaient leurs complexes en se la jouant armoires à glace, et un prof glaçon. Plus Gilles, qui avait l'air aussi à son aise là-dedans qu'un bernard l'hermite dans une coquille d'oeuf.

Et comble de bonheur en plus, cela virait à la séquence nostalgie : Gilles qui se plaignait, Jason grand frère, Esther dans la peau de souvenirs souvenirs... Plus un peu de thriller grace à Jason qui s'inquiétait de l'avenir, et Victor qui se lançait dans de grands discours pleins de grandes phrases. À croire que celui-ci fréquentait Ken.

Luther haussa les épaules puis alla rejoindre son tapis douillet de fougères et de mousse, où il s'ébattait joyeusement avec Jason il y a peu. Il avisa un palmier plus haut, matérialisa un coupe coupe pour en détacher une feuille, et il la fit descendre tranquillement, histoire d'avoir un peu d'ombre, puis il déclara à la cantonnade.

"Hoye ! Je vous laisse à vos discours et vos niaiseries. Réveillez-moi quand il sera l'heure de sauver le monde !"

Il comptait toutefois bien garder ses esgourdes grandes ouvertes.
Jason Redclif
Jason Redclif
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[5 avril] Derrière les fourrés - Page 2 Empty Re: [5 avril] Derrière les fourrés

Mer 8 Juil 2009 - 20:18
Quand gilles exposa son problème, jason fut navré de l'entendre. Imaginer ne plus pouvoir rien ressentir, ça le rendait presque depressif.. Le nombre de fois ou le simple contact de la peau du blond à grand gueule lui avait apporté des ondes réconfortantes, si il n'avait pas pu vivre ces moments.... Il fronça les sourcils, puis hocha vivement la tête quand Mamzelle Esther lui assura qu'il y aurait des solutions.
"ouais, tu peux compter sur nous.. on pourra s'entrainer si tu veux.. je matérialiserai des trucs, ce sera pas grave si tu les casses, et tu tenteras de sentir leur structure, de te concentrer sur les détails, les denivelés , petit à petit. C'est une idée comme une autre.. chépa... on trouvera.." . Une petite pause, puis il ajouta "ya quelqu'un d'autre, à l'institut, pour d'autres raisons, qui pouvait toucher personne non plus.. ça s'est arrangé depuis, donc tu vois ? ça va aller..' ouais, enfin si on survit à cette île...
il passa sa main derriere sa nuque, comme à chaque fois qu'il était un peu mal à l'aise...

Victor fit alors un discours qui était à la fois des affirmations et des questions, comme autant de demandes pour se rassurer, lui et les autres. Le fait est que même le professeur Kofman ne semblait pas rassurée... Jason tenta de faire bonne figure, et deglutit, passant nerveusement sa langue sur ses lèvres...

Luther semblait assez faché, pour le coup, et retourna s'allonger la ou un peu plus tôt les deux amants éloignait le temps avec tellement de facilité. Il avait très envie de le rejoindre, mais il devait faire bonne figure... Il regardait régulièrement dans son coin, l'air navré, et malgrés la chaleur, un frisson parcouru soudain son échine... Etre coupé de lui, c'était comme se perdre un peu, il en eut la soudaine et efrayante certitude. Si il survivait à tout ça, il faudrait qu'il lui parle, qu'il lui fasse comprendre que pour lui c'était bien au dela d'un jeu et des plaisirs qui allaient autour. Il n'avait aucune idée de ce que pourrait en penser Luther, mais c'était à présent évident pour lui.

le regard brillant, il chercha du regard le professeur, et les autres, présents, en quête d'un signe, d'un espoir, n'importe quoi...
Gilles Martin
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[5 avril] Derrière les fourrés - Page 2 Empty Re: [5 avril] Derrière les fourrés

Ven 10 Juil 2009 - 20:23
En deux semaines il avait entendit un tas de rumeur sur Esther Kofman, peu la décrivaient de la manière dont elle venait de se livrer, de rassurer et même de plaisanter. Gilles écoutait une attention particulière, comme s’il savait ce moment unique. A la fin le canadien eu un sourire gêné :

« Merci docteur Kofman… je ne savais pas que le book avait traversé la frontière, honte sur moi. »

Jason insista sur le fait que le Capt’ain était loin d’être seul et qu’il pouvait compter sur les autres à défaut de son pouvoir.

*Quelqu’un d’autre avait le même problème ? *

Gilles voulu approfondir le sujet mais l’agacement de Luther le refroidit. Réaction justifié, Smash avait accaparé l’attention trop longtemps, il était temps de laissé les deux jeunes hommes en paix et de retournait au campement.

« Je ne vais pas vous dérangé d’avantage. Encore désolé Luther et Jason. » En passant près d’Annaelle Gilles lui demanda « Tu viens ? », Faisant écho à sa proposition de le ramener illico presto au camp un peu plus tôt.
Anonymous
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[5 avril] Derrière les fourrés - Page 2 Empty Re: [5 avril] Derrière les fourrés

Sam 11 Juil 2009 - 2:32
Greg avait semblerait-il réussi à éviter que les choses dégénèrent. Ou peut-être n'était-ce qu'un heureux hasard, en tout cas le résultat était atteint. Il en profita pour se relaxer. Lorsque Victor lui rappela que c'est lui qui avait son lecteur, tout lui revint en mémoire. Effectivement, Victor, ennuyé par le film pendant le vol, lui avait demandé son baladeur parce que le sien ne fonctionnait plus. Le métis ne s'en rappelait plus probablement parce qu'il était à moitié endormi lorsqu'il fouilla son sac et remit le lecteur à son ami. En avion, le jeune homme aime bien dormir. Il passe une nuit blanche ou presque la nuit d'avant et tient jusqu'au décollage sur l'adrénaline du départ. Ensuite il arrive à dormir et le vol passe nettement plus vite.
Enfin bref, il vit le rocher glacé sûrement dû au pouvoir du psychologue de l'Institut et refusa l'invitation de Victor:


"Hum... Non merci, c'est sympa, mais j'apprécie la chaleur. Ca fait longtemps que je n'ai pas eu l'occasion d'être sous un si beau soleil sur une île. Je voulais juste savoir si tu savais ou était mon baladeur. Je vais surement aller bronzer un peu avec du Diva dans les oreilles. Tu as besoin d'aide Gilles?"

Greg avait cru comprendre que le nouveau venu s'était fait mal un peu plus tôt et proposa tout naturellement son aide lorsque le jeune homme émit son désir de retourner au camp, puisque lui aussi y allait.
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[5 avril] Derrière les fourrés - Page 2 Empty Re: [5 avril] Derrière les fourrés

Sam 11 Juil 2009 - 17:26
Annaelle avait maintenant classé Luther dans la catégorie: "Ne pas allez magasiner avec, car un air de boeuf trop intense!" Le Québécois alla se recoucher dans son coin faisant son ignorant. Gilles lui fit part de son désir de partir et Annaelle approuva.

"Ouais, j'ai envie d'aller prendre une douche, avec toutes ces crèmes à mouche, crème solaire, ect. On dirait que je me sens...trop crémeuse...Je vous dis donc à tous une bonne fin d'après midi! Sûrement à ce soir autour du feu...."

Elle se retourna vers Luther, créa un autre petit portail et en sortit un nouveau caleçon et elle le lança au jeune homme.

"Tiens je l'ai pris dans une tente...je sais pas à qui, mais vu sa grosseur on dirait celui de Nico! Pour me faire pardonné."

Puis elle tendit les mains devant elle et créa une autre ouverture noire à sa taille. Elle aida Gilles à se lever puis le laissa passer dans le portail et passa à sa suite. Elle laissa le vortex ouvert encore quelques secondes pour laisser aux autres qui le désiraient se rendre au campement en moins de temps.

Arrow Vers un autre endroit!
Esther Kofman
Esther Kofman
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[5 avril] Derrière les fourrés - Page 2 Empty Re: [5 avril] Derrière les fourrés

Dim 12 Juil 2009 - 14:38
Observant avec amusement les pales du ventilateur créées par Victor, Esther reprit :

"Je suis d'accord avec vous, Victor. L'Institut nous apprend que nous ne sommes pas seuls. Et que nous pouvons vivre ensemble. C'est important ça, le vivre-ensemble, c'est la base même de toute société. La communauté mutante n'y fait pas exception"

Se levant et faisant quelques pas, elle poursuivit :

"C'est le fait de pouvoir cohabiter en dépit de nos différences. De nous considérer les uns les autres au-delà de notre communauté de destin. Bref, l'Institut - et c'est paradoxal pour une école de mutants - permet d'oublier notre propre mutanité. Parce qu'au fond, nous ne sommes pas que des mutants. Nous sommes des personnes à part entière"

Elle regarda le bout de communauté qui se trouvait sous ses yeux : un couple d'amoureux, une jeune fille un peu agaçante, des garçons qui semblaient être amis...

"Regardez, Victor... Au-delà de notre petite discussion sur la question mutante, ne trouvez-vous pas que ce qui se passe ici, au fond pourrait être vécu par des adolescents lambda ? De l'amour, de l'amitié, des questionnements... Rien que du très normal..."

Avalant sa salive, elle ajouta néanmoins :

"Dès qu'il y a de la pensée, Victor, il y a du jugement. Nous ne sommes ni pires ni meilleurs que le reste de l'humanité. Il s'agit juste de faire en sorte que ces jugements que nous prenons chaque jour ne nous empêchent pas de cohabiter pacifiquement..."

Esther tiqua légèrement quand Luther alla s'allonger. Le jeune québécois était, selon toute vraisemblance, quelqu'un d'entier... Et tous, ici présents, l'avaient dérangé dans un moment tendre avec son amoureux... L'israélienne soupira. Ce n'était pas à elle que de pareilles choses arriveraient !

"Jason vous devriez arrêter de penser à ce qui peut nous arriver dans les prochains jours. Et vous focaliser sur ce qui compte pour l'heure : votre vie, vos amis et votre chéri. Je suis sûre que tout se passera bien..."

Assertion sans aucun fondement ou mensonge louable ? Esther savait bien que les choses avaient tendance, s'agissant de mutants, à toujours se passer de travers...

Souriant légèrement en voyant Annaelle s'en aller, elle termina à l'attention de Gilles qui semblait également être sur le départ :

"Être une professeur glaciale et peu avenante n'empêche pas d'aimer lire des illustrés. Je serai presque tentée par vous demander un autographe mais je m'abstiendrai"
Jason Redclif
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[5 avril] Derrière les fourrés - Page 2 Empty Re: [5 avril] Derrière les fourrés

Dim 12 Juil 2009 - 21:11
Finalement, cela semblait être plus ou moins le moment ou les jeunes adultes décidaient de se séparer pour la journée... Il ne restait plus que Le professeur Kofman, et victor, qui semblaient vouloir rester un peu. Il décida spontanément d'apprécier l'israélienne, comme ça lui venait parfois. Elle avait raison, sur toute la ligne. Le problème était que Jason vivait sa mutanité et sa sexualité pleinement à peu près en même temps. Luther n'avait de problème , visiblement, avec aucun des deux aspects, et parfois Jason se sentait un peu "pas à la hauteur" par rapport à lui.

Il sourit à l'israélienne, ravit de trouver une occasion de prouver à son homme que c''était tout ce qui importait pour lui : passer du temps avec le canadien.

"vous avez raison, professeur... C'est juste que... j'ai enfin trouvé quelqu'un et que je sais à présent ce que c'est que d'avoir peur pour quelqu'un d'autre que soi.. C'était pratique, finalement, de pas avoir d'attache. Mais tellement ... gris.... Si vous permettez, je vai rejoindre celui qui rend tout plus coloré dans ma vie, et passer du temps avec lui."
a l'intention de victor, il ajouta
"scuse, on aura l'occasion de reparler et de s'échanger des trucs pour l'utilisation de notre pouvoir, mais la, tout ce qui m'importe, c'est de me retrouver dans ses bras" en pointant dans la direction ou était Luther.
Un sourire malicieux en coin, il s'approcha alors de son amant allongé, bien décidé à reprendre ou ils en étaient avant l'interlude. Il s'accroupi près de lui, l'observant quelques instants, et l'embrassa comme au premier soir, goutant chaque instant, sans se soucier de l'avenir.
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[5 avril] Derrière les fourrés - Page 2 Empty Re: [5 avril] Derrière les fourrés

Lun 13 Juil 2009 - 10:08
Victor hocha la tête à la réponse de Greg. Peut être avait il trouvé plus hyper actif que lui finalement, mais que c'était bon d'avoir toujours un copain prêt à bouger quand le trop plein d'énergie le faisait remuer comme un lion en cage.

"OK Greg, et si tu vois un coin sympa pour aller courir ou quoi, tu me dis, on se tentera ça demain."

Victor inclina la tête à la question d'Esther. Des adolescents lambda ?

"Mais euh... Nous sommes des adolescents lambda. Enfin je veux dire, je me considère comme un adolescent lambda. Etre mutant ou être humain, ça ne change rien dans la plupart des cas. Nous avons des pouvoirs, c'est vrai, mais pourquoi ça changerait notre façon de réfléchir ? Les différences elles sont dans les conséquences de nos actes, mais pas dans ce qui les motivent. On doit faire un peu plus attention pour ne pas blesser des gens, mais sinon c'est pareil."

Manifestement, Victor occultait totalement l'épisode traumatisant qu'il avait vécu parce qu'il était mutant, le professeur Kofman appelait ça refoulement, mais quand on y réfléchissait, est ce qu'il y avait une différence entre lui enlevé pour combattre dans un jeu mortel, et les enfants africains enlevés pour être enrôlés de force dans une guérilla mortelle ? Humains, mutants, il n'y avait aucune différence dans le fait que les forts tentaient de dominer les faibles.

"Professeur, est ce que vous pensez que nous pouvons encore dire que nous faisons partie de l'Humanité ?"

Victor répondit ensuite à Jason avec un sourire.

"Aucun soucis, je risque de pas être très loin dans les prochains jours. J'ai pas mal testé mon pouvoir quand j'étais en France, mais y a forcément des choses auxquelles j'ai pas pensé"

Jason et Luther reprenaient leur manteau d'intimité. Victor jeta un regard en coin à Esther.

"Vous voulez qu'on aille discuter un peu plus loin pour laisser les deux là seuls ?"
Gilles Martin
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[5 avril] Derrière les fourrés - Page 2 Empty Re: [5 avril] Derrière les fourrés

Lun 13 Juil 2009 - 21:04
Alors que Gilles était sur le point de prendre le portail d’Annaelle, Esther s’adressa une dernière fois à lui. Il sourit lorsqu’elle fit un pâle bilan d’elle-même. Il rétorqua à la suite :

« C’est une vision bien simpliste de vous-même Docteur Kofman. Sinon je serai ravi de parler d’illustrés avec vous le mois prochain à l’institut, il parait qu’il y a de bonnes sorties. »

Il fallait bien finir sur une note d’optimise. Car juste profiter de l’instant ne convenait pas aux visons de Gilles. Il voulait vivre et ceux pour très longtemps. Toujours faire des projets comme lui répétait sa mère, cela permet d’avancer… il rajouta avant de se lancer définitivement dans le portail :

« Avec de la chance, on s’échangera nos signatures dans peu de temps sur des carcasses de robot encore fumant… »


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Abaigh Mc Culloh
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[5 avril] Derrière les fourrés - Page 2 Empty Re: [5 avril] Derrière les fourrés

Mar 14 Juil 2009 - 16:27
(HJ : Bon... Bah du coup Charis, je fais sa déclaration directement dans ce message là. Je voulais attendre un message mais c'est aussi bien. Disons que le plus dur sera fait pour Abaigh quoi ^^" NIARK!!!)

Arrow Les tentes

Abaigh ne s'était pas retournée depuis qu'elle s'était éloignée. Elle avait juste prêté attention aux bruits de pas derrière elle afin d'être certaine que Charis la suivait. Pendant ce petit trajet qui avait mené les deux demoiselles aux abords du campement, Abaigh avait réfléchi à la manière dont elle allait présenter les choses. Elle n'avait jamais fait de déclaration, elle n'avait jamais prononcé les mots fatidiques -ou merveilleux, cela dépendait du contexte-. Elle ne l'avait jamais fait parce qu'elle n'avait jamais été amoureuse, tout simplement. Ah la poisse... Si au moins elle avait eu de l'expérience elle aurait pu y aller tranquille, sans trop se prendre la tête. Là, c'était carrément l'apocalypse dans le cerveau de l'Irlandaise.

Arrivée près d'un arbre, elle entendit des voix et tourna son visage vers ces voix : Il lui sembla reconnaître Jason, son coéquipier. Ah, il devait profiter d'un moment intime avec son chéri... Qu'il en avait de la chance. Quand elle pensa à ce qu'elle allait faire, elle ne put s'empêcher de rougir : Bien sûr qu'elle avait déjà imaginé se blottir dans les bras de Charis... Elle soupira : Elle était bien loin de ce genre de trucs. La première étape était d'avouer ses sentiments. Après, selon la réaction de Charis soit elle pourrait un jour être dans ses bras soit... En cet instant, elle préféra ne pas y penser et essayer d'être optimiste, persuadée que ça allait l'aider à se lancer.

Finalement, elle s'éloigna un peu sur la droite, tout en restant à l'entrée de la forêt. Après avoir marché quelques instants, elle se rendit compte qu'on n'entendait plus les voix : Elles étaient donc tranquilles. L'Abeille avait mis la main sur un coin calme et sympa, entouré de grands arbres. Elle s'approcha de l'un d'eux et posa son front contre le tronc avant de soupirer. Sa respiration s'était enfin calmée : Sans doute parce qu'elle y était, parce qu'elle allait le dire. Le calme avant la tempête...

Après quelques secondes, elle se retourna pour faire face à la belle mutante, à la demoiselle qui occupait ses pensées depuis un moment maintenant. Malgré la frousse, le stress, Abaigh ne put s'empêcher de lui adresser un sourire qui fut moins crispé que celui qu'elle avait affiché dans la tente. Finalement, même si ça allait être difficile, catastrophique, elle était contente d'avoir rassemblé son courage pour tout avouer : Peu importe la réaction de Charis... Ca allait peut-être s'avérer difficile et douloureux mais au moins l'Abeille serait soulagée.

-Désolée de t'avoir embarquée comme ça alors que t'étais en pleine discussion... Mais c'était vraiment... Fallait vraiment que j'te parle...

Les différentes façons dont elle pouvait présenter tout ça refirent surface et Abaigh se demanda comment faire. Devait-elle y aller en douceur? Essayer de mettre Charis sur la voie? Devait-elle y aller franco et lui avouer ses sentiments? Se lancer sans filet?

-Je...

Sans filet oui.

-Bon... Je sais pas comment dire ça alors... J'vais juste le dire en fait...

Elle prit une grande inspiration, sentit son coeur s'emballer -décida d'ailleurs de ne pas y faire attention- et plongea son regard dans celui de Charis.

-J'suis amoureuse de toi.

Direct.
Cash.
Sans filet...
Ah elle était bien bonne celle-ci!

Quelle idiote! L'Irlandaise regretta aussitôt de ne pas avoir choisi la méthode douce, mais c'était trop tard. Elle paniqua derechef.

-Pardon! J'ai... J'ai une diarrhée verbale... Je...

Bah mince... Elle ne s'attendait pas à se sentir ainsi. Elle pensait être soulagée, pas paniquée, mortifiée, tétanisée... Mais encore une fois, c'était trop tard. C'était dit. Elle ne pouvait plus reculer. Du coup, autant continuer sur sa lancée et demander son avis à Charis. Après tout, c'était le but : Savoir ce qu'elle en pensait.

-Tu... T'en penses quoi? Tu flippes grave? T'as envie de partir en courant?... J'en ai bien envie moi...

Ajouta-t-elle plus bas, pour elle-même.

Elle ne savait plus où se mettre et commençait encore une fois à manquer d'oxygène.
Luther Pollender
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[5 avril] Derrière les fourrés - Page 2 Empty Re: [5 avril] Derrière les fourrés

Jeu 16 Juil 2009 - 12:54
Finalement, la jungle n'était pas si terrible, quand on trouvait un coin vaguement ombragé, et vaguement humide. L'ombre était présentement due à une feuille de palmier qui flottait dans l'air, et l'humidité... hum... Disons qu'elle était due aux plantes. Voilà. Aux plantes. Le parfum de la mousse cachait celui de la transpiration.

Seule vague nuisance, les adolescents qui... adolescaient. Grandes interrogations sur le sens de la vie, le sens de l'humanité. Pour certains, le sens de la vie indiquait la douche -au moins, elle allait lui sacrer la paix- pour d'autres, c'était un éternel questionnement.

Luther était un peu perdu dans ses pensées, en regardant le ciel, lorsqu'une bobette vint se poser sur sa feuille de palme, ruinant le décor bucolique qu'il avait savamment su créer. Et tiens, de nouveaux pas, et une nouvelle voix. Féminine en plus. Cette voix hésitante, ces respirations maladroites, était-ce bien cela ?

Une moue vaguement révulsée s'afficha sur le visage du québecois qui se redressait sur son lit végétal : une culotte de Niko. Et une déclaration d'amour. À défaut de pouvoir garocher l'autre pardessus sa tête, il lança la culotte en direction de la civilisation, et tant pis si elle tombait sur quelqu'un. Sur Abaigh, par exemple. Pour qu'elle puisse se souvenir de cette journée inoubliable. Après, vu qu'il n'avait pas visé, elle finirait par tomber où elle voudrait.

Mais finalement, Jason revenait, et était à nouveau entreprenant. Luther le laissa faire, mais n'entra pas dans son jeu et n'insista pas, se contentant de lui murmurer.

"Checke donc ben ça... Sous nos yeux émerveillés, le monde sauvage semble commencer à se civiliser, et nous allons bientôt assister à un miracle de la nature : la naissance d'une nouvelle idylle. Je te gage qu'Abaigh va se faire manger une claque..."

Son ton était celui d'un commentateur de documentaire animalier : vaguement moqueur et attendri.
Charis Held
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[5 avril] Derrière les fourrés - Page 2 Empty Re: [5 avril] Derrière les fourrés

Ven 17 Juil 2009 - 1:36
Tient, il faisait tout de même moins chaud qu’avant. En revanche, il n’y avait pas photo, la climatisation made by Hjördis allait être utile pour dormir plus confortablement. Enfin elle s’en soucierait plus tard. Pour le moment, elle se contentait de suivre Abaigh.

Les pensées se bousculaient dans sa tête. Qu’avait-elle fait ? Juliette devait avoir raison avec sa question. Elle avait dû commettre un impair sans même en avoir conscience. Et Abaigh marchait sans se retourner, ce qui conforta Charis dans l’idée qu’elle l’avait très certainement mise en colère. Ce qu’elle ne volait bien évidemment pas. Elle s’entendait bien avec Abaigh, c’était probablement la mutante qu’elle appréciait le plus à l’Institut, avec sa bonne humeur, ses jolis sourires… Mais qu’avait-elle fait pour risquer de se la mettre à dos ?
Bon. Charis se repassa les dernières semaines en tête. Cours… Mission… Retour… Départ pour Génosha… Dans l’ordre, elle ne voyait vraiment pas. Ici peut-être ? Non plus. Elle n’a rien fait qui puisse nuire à Abaigh, du moins rien directement.

Au bout de quelques mètres, elles entendirent les voix d’autres élèves. Et bien il y avait décidément de l’animation aux abords du camps. Mais Abaigh s’en éloigna. Bon, elle voulait donc du calme pour parler. C’était bon signe ou mauvais signe ? Rah mais Charis ne voulait pas perdre l’amitié de l’irlandaise. C’était une situation horriblement frustrante. Mais elle suivit aussi, posant tout de même un regard perplexe sur la tenue de son amie.
C’était bon, elles étaient dans le silence à présent. Et l’attitude d’Abaigh commençait à faire flipper Charis. Elle n’avait décidément pas l’air bien. Faisant un pas dans sa direction, alors que la jeune fille avait la tête posée contre un arbre, elle s’immobilisa dès que celle-ci lui fit face. Bon, elle allait savoir ce qui s’était passé.

"J'ai rien fait de mal, j'espère?"

Bon. Apparemment pas. Il y avait autre chose dont la jeune fille voulait lui parler. Elle ne voyait pas de reproche, ni dans son expression, ni dans sa voix. D'ailleurs, elle lui sourait à nouveau, et plus agréablement que dans la tente. Ou alors Charis ne comprenait plus rien au genre humain et mutant.
Elle...?
Abaigh avait visiblement de la peine à se décider. C'était si gênant que ça?

Et la déclaration tomba.

Aucune réaction du côté de Charis. C'était que ce genre de mot devait parvenir jusqu'au cerveau, et dans le cas où le sujet était totalement inattendu, ça prenait plus de temps.
Un peu trop de temps peut-être. Déjà Abaigh relançait avec sa diarrhée verbale. Mais Charis crochait encore à la phrase précédente. Les suisses, c'est lent parfois.
Les connexions se remirent en place à la dernière phrase. Fuir en courant? Mais quelle idée saugrenue.
Elle avait dit qu'elle était amoureuse?

"Tu es..."

Connexion réinitialisée! Le message est enfin passé ou presque. En tout cas, Charis vira cramoisi sans même s'en rendre compte. Abaigh était en train de lui faire une déclaration d'amour en pleine jungle?

"Je... Suis pas certaine d'avoir saisit. En fait si. En fait non. Je sais pas."

ça y est, la panique était contagieuse. Mais où quand comment quoi? ça s'embrouillait sérieusement là. Elle a rien vu venir. Amis des aveugles, bonsoir! Et incapable de donner un avis sur le sujet. C'était l'embrouille. Au fait, Charis aimait les filles ou les garçons? Aucune idée. Jamais elle ne s'était posée la question. De l'insouciance d'un désert sentimental.

"Je sais pas ce que je dois penser."

Là, elle était définitivement perdue. Bravo Charis, tu te paie la honte en directe parce que t'es pas foutue de traduire convenablement ce que tu ressens.

"Mais j'ai pas envie de partir en courant..."

C'était qu'un murmure aussi. Un peu incertain peut-être.
Et la culotte entra en scène...
Abaigh Mc Culloh
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Ven 17 Juil 2009 - 14:28
Ca tournait.
Ca tournait sévère.
Ca tournait un petit peu trop.

Comment avait-elle pu oublier de respirer? Le stress sans doute. La panique aussi. En tout cas, la cause n'avait pas réellement d'importance : Seul l'effet comptait et ce n'était pas très bon. Les vertiges se firent un peu plus violent et l'Abeille fut obligée de se reculer un peu pour s'adosser contre l'arbre qui se trouvait à proximité avant de tomber par terre. Elle avait l'impression que son corps ne lui obéissait plus et que son esprit avait complètement grillé.

C'était peut-être pas qu'une impression remarque...

C'est quand elle entendit la voix de Charis qu'elle reprit pieds avec la réalité de la jungle humide et que son cerveau retrouva ses fonctions : Aspirer l'oxygène, le laisser s'infiltrer dans les poumons, puis en souffler un peu. Voilà, elle avait enfin réussi à respirer normalement. Enfin, aussi normalement que le permettait la situation. Abaigh était toujours stressée, normal en même temps.

Premier point positif : Charis n'était pas pris ses jambes à son cou.
Deuxième point positif : Elle n'avait pas crié sur Abaigh en la traîtant de cinglée.

C'était déjà pas mal et mieux que ce que l'Abeille avait espéré.

Abaigh écouta les quelques mots de Charis avec attention. Elle semblait troublée et ne savait pas trop quoi penser : Abaigh n'en fut pas surprise car si ç'avait été dans l'autre sens, elle aurait probablement eu besoin aussi d'un petit temps pour remettre ses idées en place. Et surtout, elle n'aurait probablement pas pu réagir avec aisance et calme. En voyant son amie rougir, Abaigh faillit esquisser un sourire mais elle se rendit compte qu'elle en était incapable : Sa peau était tirée, ses traits figés.

Charis murmura alors quelque chose et le coeur de l'Abeille fit un bond. Elle n'avait pas très bien compris... Ou alors elle avait très bien compris. Charis n'avait pas envie de partir en courant?... Non! C'était impossible qu'elle le prenne aussi bien. C'était impossible...

-Euh... Qu'est-ce-que tu as dit?... J'ai pas... J'ai pas bien entendu...

Abaigh fit quelques pas en avant pour se rapprocher de Charis. Il fallait absolument qu'elle répète ce qu'elle avait dit. Il fallait absolument que l'Irlandaise soit sûre et certaine de ce qu'elle croyait avoir entendu, parce que si Charis n'avait pas envie de partir en courant, c'était que de toute façon, leur amitié allait être préservée et mieux, qu'elle n'était peut-être pas insensible à la déclaration de l'Irlandaise et ça... C'était tout simplement extraordinaire.

L'espoir se faufila donc à l'intérieur de l'Abeille jusqu'à faire bondir son coeur encore plus fort. Elle se laissait à nouveau aller à l'optimisme.

C'est alors qu'il se passa quelque chose d'étrange : Quelque chose vola à travers la verdure pour venir s'écraser sur l'herbe, entre les deux mutantes. Abaigh sursauta et glissa sans attendre son regard sur l'intrus qui venait de les couper en pleine discussion.

C'était...

Une culotte?

...

Une culotte!!!

Abaigh resta un moment plantée là, les yeux écarquillés : Comment cette culotte avait pu finir sa route juste là?

Puis, elle sentit ses traits se détendre, sa bouche s'élargir en un sourire avant de s'ouvrir pour laisser échapper un rire bruyant.

-AHAHAHAHAHAHAHAHAHA!!!!

Ce rire se transforma en fou rire. Elle plia les genoux, entoura son ventre de ses bras -elle riait tellement qu'elle en avait mal au ventre- et termina les fesses par terre.

-Pa... Pardon.. Mais c'est...

Elle parvint à peine à articuler entre deux éclats de rire. Elle finit par se calmer un peu, et haussa les épaules avant de regarder Charis.

-Les culottes tombent du ciel à Genosha!!!! Y'a qu'à nous que ça peut arriver ça!!!! On parle sérieusement et POUF! Une culotte qui tombe du ciel! Un peu plus elle finissait sur ta tête!!!

Et elle repartit de plus belle dans un bruyant fou rire. Elle était arrivée à point cette culotte : Elle aurait le mérite de détendre l'atmosphère.
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Sam 18 Juil 2009 - 1:44
Charis réalisa à quelle point une telle déclaration avait coûté à Abaigh. A la voir aussi... Stressée, elle se surprit à avoir un étrange remord. Quelque part, c'était à cause d'elle que l'Abeille se mettait dans cet état. Oh la la... Et parallèlement, elle ne pouvait pas regretter l'intervention d'Abaigh dans la tente. Charis s'y perdait totalement, essayant d'éclaircir les choses malgré le flou continue dans lequel tournait en boucle la phrase "pourquoi j'ai pas peur? Pourquoi ça me semble normal qu'une fille dise un truc comme ça à une autre fille, même si l'autre, c'est moi?" A croire qu'elle n'avait pas vraiment de cadre étriqué en matière de préférences.

Abaigh semblait aussi incertaine des réactions de Charis que cette dernière. C'était sorti tout seul, sans même qu'elle n'ait vraiment voulu le dire. Une pensée qui avait franchit ses lèvres sans qu'elle ne sache trop pourquoi. Mais avant même qu'elle ait pu répéter, la chose chuta à leurs pieds.

Naturellement, Charis baissa les yeux sur l'intervenant textile. Elle haussa les sourcils, sans réagir plus que ça. Ah si, elle se passa une main dans les cheveux, se grattant la nuque, pour ensuite levé un regard soupçonneux vers le ciel. Il pleuvait des culottes...
Cette simple pensée la fit sourire malgré elle, alors qu'Abaigh éclatait franchement de rire. Bon, il y avait quelqu'un dans les parages... Et ce quelqu'un, s'il avait osé lancer sa propre culotte, errait les fesses à l'air. Mais bon, elle doutait franchement de cette option. En revanche, elle ne pu s'empêcher de rire à son tour, el se laissant aller au sol, assise en tailleur pour saisir du bout des doigts les deux extrémités de l'élastique de l'intrus pour le lever devant elle.

"En fait... C'est ça, l'attaque du ciel du message de Mademoiselle Deneos..."

Et une intrigue éclaircie!! Ou pas. Charis tâcha de se reprendre. Elle avait presque les larmes aux yeux.

"Au moins, ça détend!"

Elle inclina la tête sur le côté, fronçant les sourcils.

"On pourrait rentrer toutes les deux là-dedans..."

Grande réflexion philosophique... Elle baissa l'objet pour le reposer sur le sol.
Si ce machin était arrivé là, c'était parce que quelqu'un l'avait lancé. Et si quelqu'un l'avait lancé aussi près d'elles avec toute cette végétation, c'était qu'il n'était pas loin. Boarf, c'était sans importance après tout. Charis n'était pas inquiète des oreilles indiscrète. Sur le plan sentimental, elle n'avait rien à cacher après tout.

"Pour en revenir à... Enfin bref... J'ai rien contre les filles. En fait, je sais même pas si je préfère les filles ou les garçons. Mais c'est... Assez inattendu. Et du coup, je sais pas trop quoi penser."

Si ce n'était qu'elle savait en revanche qu'elle ne voulait pas perdre Abaigh, quelle que soit la manière.
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Sam 18 Juil 2009 - 2:24
Jason profita honteusement de l'occasion qui lui était donné pour se coller contre son canadien. Après tout , maintenant, il fallait se planquer, pas vrai ? comme pour les chasseurs d'images ... Il rit intérieurement en pensant à jeremiah et sa définition d'un pouvoir de voyeur...

il murmura à son tour

"ah ben tu vois, ça part pas mal, finalement leur idylle.. c'est le côté irlandais ça, on sait être persuasifs quand il le faut..."
"bien visé, au fait, ça ajoute une touche très .. lutherienne à la situation"

Il caressa la poitrine du canadien, les yeux pétillants, et se coucha, la tete contre lui, comme Luther l'avait fait plus tôt.... IL tenta une approche latérale totalement idiote ensuite, pour oser lui parler de ce qu'il ressentait pour lui.
"en fait, elle est courageuse de se lancer comme ça.. elle doit ressentir tellement de truc, pour elle, et avoir peur de la faire fuir ou.. d'être ignorée... C'est qu'une fois que tu le dis clairement, que tu tiens la personne dans tes bras, tu peux plus faire semblant quoi... Je serai elle, je lui ferait comprendre que je tiens à elle plus que tout le reste, que tout ce qu'on vit ensemble vaut le coup, même la peur d'être séparé, même..." il n'arrivait plus à continuer. a la place, il serra le canadien très fort, son coeur battant la chamade.. quelle truffe ! c'est pourtant pas compliquer à dire non ? JE T A I M E... pauvre nouille ! aller quoi ! c'est un mec qu'il lui faut, pas une truffe !

"tu me feras visiter ton pays ? après tout ça ? j'ai.. je... enfin t'es le premier avec qui ". Aller, comme l'abeille.. Le seul caleçon à porté était déchiré mais encore porté par Luther. pas de risque d'etre interrompu... helas..

un...
deux...
trois...
"je t'aime" a peine chuchotté... oh que c'est dur à dire ça... oh que c'est beau à dire, quand on le pense vraiment... Maintenant si le blond réagissait mal, jason pourrait aller faire le kamikaze dans ses missions sans remords, parce qu'il aurait perdu, pour la deuxième fois, ce qui comptait pour lui, mais ce coup ci il aurait eut le cran de le dire. Quelque part, il conjurait le mauvais sort. Puisqu'il avait eut le temps de lui dire, alors il n'allait pas mourir, logique non ? Il ne savait pas encore pourquoi il était sur cette île, mais la distance émotive de Mamzelle kofman était suffisament éloquente pour lui...
Esther Kofman
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Sam 18 Juil 2009 - 2:32
Les lieux se vidaient petit à petit... Finalement, Esther se retrouva seule en compagnie de Victor, les deux tourtereaux ayant décidé de repartir dans leur conversation gestuelle.

"Vous savez, Victor... Vous avez quoi ? 17 ? 18 ans... Bon, cela fait combien de temps que vous connaissez votre état de mutant ? Peut être quelques mois..."

L'israélienne avala sa salive. Et compris qu'il était nécessaire de laisser Jason et Luther respirer un peu. Elle répondit donc positivement à l'invitation de Victor de s'écarter et se déplaça de quelques mètres, derrière une couverture végétale. Histoire de leur laisser l'intimité dont ils avaient besoin...

"Tout ce temps, vous avez été élevé comme un humain... Votre différence était indifférente. La biologie ne vous sépare pas du reste de la planète. Votre culture est humaine. C'est dans cette tradition là que vous avez grandi..."

Avalant à nouveau sa salive, elle se prit à penser que son collègue Jacob aurait été bien plus doué pour expliquer tout ça. Mais bon... Il n'était pas là.

"La culture mutante... La culture mutante reste à inventer. Ce qui pose la question de savoir comment elle doit se présenter. La mutanité ça exclut ou pas ? Peut on être culturellement un mutant, tout en ayant un génome humain ? En ce sens, je vous invite à relire l'article de mon ami, le Professeur Jacob, cité dans la dernière Sentinelle. Mais à mon sens..."

Elle avait passé trop de temps à lire des livres. Trop de choses s'entassaient dans sa tête en vrac. Et ça se voyait.

"C'est un enjeu de pouvoir. Une communauté mutante repliée sur elle-même ou ouverte sur le reste de l'humanité ? Et au fond, humain / mutant, quelle différence ? A ce titre, Génosha est un laboratoire d'idées... De cette expérience - enfin si elle tient assez longtemps pour être concluante - peut sortir le meilleur... comme le pire"

Une citoyenneté fondée sur le génome. Une communauté méprisant les autres. Avec tout ce que cela pourrait engendrer de racisme, d'essentialisme et autres plaies...

"Vous avez raison : nous avons une responsabilité accrue du fait de nos pouvoirs et de leurs conséquences. Mais mérite-t-on pour autant un traitement différentiel ? Il y a un avocat... Maître Llewellyn, qui prétend aimer et défendre les mutants. En même temps il appelle de tous ses vœux l'édiction de lois spéciales pour les mutants... Franchement, tout cela est bien inquiétant..."

La question sur l'humanité la fit tiquer.

"Vous, oui... Moi, je n'en suis plus sure... Pour notre génération, nous sommes mutants depuis tellement longtemps, que je ne me souviens même plus de ce qu'est la chaleur ou le froid. Et à l'époque, il n'y avait pas d'Institut... Nous subissions complétement notre sort. Nous ne devions même pas nous cacher : nous n'existions tout simplement pas..."

Alors qu'Esther se répandait sur son sort, elle entendit un gloussement de fille. Tendant l'oreille et se penchant en avant pour voir qui était la personne qui l'avait prononcé, elle aperçut Abaigh et Charis. La première... en soutien-gorge ?
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Sam 18 Juil 2009 - 11:56
Ambiance plus légère.

C'était bon de rire en compagnie de Charis de cette manière. Finalement, la peur que l'Abeille avait eu un peu plus tôt, cette peur que tout allait changer après sa déclaration avait disparu. Même si Charis ne l'aimait pas comme elle l'aimait, elles allaient rester amies, c'était certain, et ça réchauffait le coeur de l'Irlandaise. Quoi qu'il puisse arriver, elle ne la perdrait pas, et c'était ce qui comptait.

Enfin, ça, c'était jusqu'à ce que Charis mentionne le fait qu'elles pourraient tenir toutes les deux dans cette culotte. Abaigh observa l'objet et ne put empêcher son esprit de vagabonder : Elle et Charis dans cette culotte, très très très proches, presque collées l'un à l'autre. Abaigh sentit le rouge lui monter aux joues et elle secoua la tête pour retirer ces idées. Si elles restaient amies, c'était cela qui allait être difficile pour Abaigh : Ne pas imaginer plus, résister à l'envie d'en vouloir plus. Cependant, si c'était le prix à payer pour pouvoir rester auprès de Charis, elle ferait avec.

Abaigh n'avait rien ajouté et c'est Charis qui remit leur petite discussion sur le tapis. Elle n'avait rien contre les filles, ne savait pas si elle les préférait et ne savait pas trop quoi penser de cette histoire : Inattendu? Abaigh ne pouvait qu'acquiesser.

-En fait... Pour moi aussi ç'a été inattendu tu sais...

A présent, elle se sentait plus à l'aise et n'avait plus peur de s'étaler sur ce qu'elle ressentait : Sans doute parce qu'elle avait fait le plus difficile.

-Quand je t'ai rencontrée, je croyais juste vouloir être ton amie. C'est au fur et à mesure... Je me suis rendu compte que ce que je ressentais pour toi était différent de ce que je pouvais ressentir pour Camille, Jade ou encore Ivy. C'était plus fort, incomparable... Sincèrement, j'ai pas compris au départ, j'étais complètement paumée. Et puis un jour, j'ai compris : Comme ça. J'ai su. Mais ça n'a pas rendue les choses plus faciles en fait parce que j'osais pas venir t'en parler. J'avais trop peur de te perdre... Et vu comment là, je me sens finalement très à l'aise d'en discuter avec toi, je me rends compte à quel point j'ai été idiote... J'aurais du avoir confiance en toi, en ta réaction...

Elle haussa les épaules : Inutile d'avoir trop de regrets. Il fallait penser au présent, et au futur surtout. Elle continua donc sur sa lancée.

-Sincèrement, j'sais pas si je préfère les filles ou les garçons... Je sais juste que j'te préfère, toi.

L'Abeille esquissa un doux sourire : C'était vraiment devenu facile de lui dire, de lui décrire ses sentiments.

-J'avais jamais ressenti ça pour personne avant...

Un petit silence.

-Tu as vu à quel point j'étais nerveuse tout à l'heure... Je n'avais jamais dit ça à personne avant...

C'était une manière comme une autre d'essayer de rassurer Charis.

-Je pense pas que tu aies besoin d'y réfléchir...

C'était sorti tout seul, et le coeur de l'Irlandaise commençait à nouveau à s'accélérer.

-T'as pas besoin d'y penser... C'est en toi... Soit tu ressens ce que je ressens pour toi, soit non... C'est tout.

Le ton de l'Abeille était devenu sérieux. Pour elle, c'était ainsi que les choses fonctionnaient : Pas besoin de temps pour y penser, soit on aime d'amour, soit on aime d'amitié, mais en général, on le sent à l'intérieur que c'est différent. Abaigh se perdit quelques secondes dans le regard de Charis, puis, elle se mit sur ses genoux et s'avança un peu vers elle -Heureusement que c'était de l'herbe sinon elle aurait bousillé ses genoux-. Encore une fois, ça lui était venu, là, d'un seul coup. Elle savait ce qu'elle voulait faire, ce qu'elle devait faire pour que les choses soient claires.

-Si je t'embrasse, là, maintenant, tu le sauras.

Le coeur s'accéléra encore un petit peu. Cette proximité avec Charis avait quelque chose de très déstabilisant.

-Si quand je le fais, t'aimes pas ça, si t'as envie de me repousser, si tu te sens mal à l'aise, c'est que je suis juste ton amie.

Une pause. Une respiration.

-Si au contraire, ton coeur se met à battre comme le mien, si t'en as le vertige, si ça te rend heureuse, c'est que peut-être... Sans doute...

L'Abeille glissa doucement sa main sur la joue de la mutante et se rapprocha encore un peu en esquissant un sourire timide.

-Je n'ai jamais fait ça non plus...

Murmura-t-elle tout bas.

Au pire, Charis la repousserait et elles resteraient amies. Au mieux, elle lui rendrait son baiser et alors là... Mais quoi qu'il advienne, Abaigh aurait au moins goûté une fois aux lèvres de celle qu'elle aimait et c'était là une chance incroyable.

*Ne pas oublier de respirer surtout...*

Pensa l'Irlandaise pendant que son visage se rapprochait doucement de celui de Charis.

Puis tout devint blanc.

Elle venait de poser doucement ses lèvres sur celles de la mutante : Un baiser doux, tendre, rien de plus, rien de moins. Elle ne réfléchit plus à rien et oublia une nouvelle fois de respirer mais ne prêta pas attention aux vertiges. Tant pis si elle s'écroulait. Ses lèvres étaient contre celles de la jeune femme qu'elle aimait et plus rien d'autre ne comptait. Le monde pouvait s'écrouler, Genosha pouvait partir en fumée, ça n'avait pas d'importance.

Et là, elle sut qu'elle ne s'était pas trompée, qu'elle l'aimait de tout son coeur : Abaigh ne se reculerait pas. Abaigh ne cesserait pas ce baiser d'elle-même.

Ce serait à Charis de le faire, si elle le souhaitait car après tout, c'était le but : Savoir. Etre sûre.


Dernière édition par Adam Zachary le Sam 18 Juil 2009 - 14:43, édité 1 fois (Raison : Seuls les MJ sont autorisés à mettre de la musique dans les posts)
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[5 avril] Derrière les fourrés - Page 2 Empty Re: [5 avril] Derrière les fourrés

Sam 18 Juil 2009 - 15:31
Luther admirait avec une certaine délectation la déclaration d'amour d'Abaigh, et la confusion prévisible de Charis. À cet instant, son côté sadique et misogyne lui faisait espérer que Charis fut hétérosexuelle, juste pour donner plus de tension dramatique à cet instant. Malheureusement, cet espoir fut rapidement déçu.
Son côté obsédé sexuel lui rappelait la présence de son homme à ses côtés, et son côté décalé constatait que le destin d'un amour se jouant sous leurs yeux n'empêchait pas Esther et Victor de disserter sociologie. La situation était donc parfaitement grotesque, et la chute de culotte savamment orchestrée y ajoutait la touche de gaudriole qui y manquait pour que le tableau soit parfait.

"Ouin... La bobette là, c'est ce qui manquait pour qu'elles s'en rappellent toute leur vie de ce moment là. Tsé donc, les bombes, les tueurs, c'est rien à côté d'une culotte savamment placée."

Luther était très absorbé par l'échange des filles, ne prêtant que peu d'attention à ce que disait Jason, jusqu'à ce qu'il réalise que Jason était la victime d'une crise de romantisme. Il se tourna alors un instant vers son mec, et lui répondit.

"Sûr ! Mais faudra venir en hiver ! Comme ça, tu vas pouvoir creuser des tunnels dans la neige, c'est malade en sacre ! On se déplace tous comme ça."

Il mima alors la taupe creusant un tunnel, puis se retourna pour suivre la suite des aventures de Charis et Abaigh. Le bisou ! Enfin ! Tant attendu. Avait-il entendu la déclaration de Jason ? Difficile à dire... Il n'avait en tout cas pas eu la moindre réaction, se contentant d'un soupir plein de désarroi.

"Pfff... Elles sont poches ! Yont donc pas compris comment y fallait faire ! Ca se peut-tu ça... Elles se perdent à minauder, et bafouiller... Faque, je vas te montrer comment on s'y prend moi."

Il regarda un instant Jason, scotché à lui comme une bernique à son rocher, c'était pas gagné... Il secoua vigoureusement les épaules pour se décrocher, et tomba littéralement sur Jason, lui décochant un french kiss digne des meilleurs films cochons, et plongea directement sa main gauche dans son caleçon.

Parce que Luther, son truc, c'est plutôt le language du corps.
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[5 avril] Derrière les fourrés - Page 2 Empty Re: [5 avril] Derrière les fourrés

Sam 18 Juil 2009 - 15:35
Au moins les deux s'accordaient sur le côté non prévisible de la situation. Charis ne dit plus rien, écoutant les explications d'Abaigh. Quelque part, ça paraissait étrangement simple. C'était juste une manière différente de voir les choses. Un sentiment qui n'était pas le même que les autres. Seulement Charis ne savait même pas comment distinguer tout ça dans son propre coeur.

Elle lui sourit, quand l'Abeille évoqua la peur qu'elle avait eu d'une réaction qui n'avait pas eu lieu. C'était normal après tout. Charis aurais pu mal réagir. Non... En fait, elle aurait dû réagir encore différemment. Commencer par "je suis touchée, mais..." Mais ce "mais ne lui avait même pas effleuré l'esprit. Et maintenant encore, il lui paraissait inutile.

"Tu n'as pas été idiote. C'est logique. On n'a jamais la certitude de savoir comment l'autre peur réagir."

Mais la remarque sur la préférence la fit rougir de plus belle. Elle tâcha de se détendre, mais ce n'était pas facile. En comparaison, Abaigh était nettement plus zen.
Et en plus, elle n'avait pas besoin d'y réfléchir? Là, Charis ne comprenait plus rien. Elle ne pouvait que fixer sa comparse, d'un air interrogatif, alors que cette dernière lui expliquait, tout simplement. Ce qui n'aidait pas vraiment Charis à comprendre le fonctionnement de tout ça.

"Mais je sais pas comment..."

Elle ne termina pas sa phrase en voyant Abaigh se redresser sur les genoux pour s'avancer vers elle.
L'embrasser...
Les yeux de Charis s'ouvrirent comme des soucoupes. Pour la peine, c'était elle qui commençait sérieusement à paniquer. Plus Abaigh se rapprochait et plus elle avait l'impression de fondre. Ah non, elle allait quand même pas se liquéfier en pleine jungle pour un simple rapprochement, hein?
Hein?
Oh la la... Se concentrer sue l'explication. C'était aussi simple que ça? Bon ben alors mieux valait essayer, non? Charis osa hocher la tête, sans trop de certitudes.
Et Abaigh murmurait à peine qu'elle n'avait jamais fait ça. Pourtant, elle semblait quand même nettement plus sûre d'elle que Charis en se rapprochant.

La suissesse ne pu que fermer les yeux, son coeur s'emballant d'avance, jusqu'à-ce que leurs lèvres entrent en contact.
Impossible de bouger.
C'était... Bizarre, mais pas désagréable. Non, en fait, c'était même franchement bon. Les lèvres d'Abaigh était douces... Charis cru manquer un battement cardiaque. C'était ça l'amour?
Sans comprendre pourquoi, elle eut subitement peur. Elle devrait reculer. Oui, c'était ça. ais il n'y avait déjà plus la moindre pensée cohérente dans sa tête. Sa main se posa sur l'épaule de l'irlandaise et au lieu de se retirer, elle pressa sensiblement plus ses lèvres sur celles de son amie. Si l'on pouvaient encore parler d'amies à ce stade.

Elle eut brusquement chaud et...
Abaigh pu sentir un contact dorénavant mouillé.
Naaaaan!! Trop d'émotions. Charis mit fin au baiser avant de comprendre ce qui s'était passé. Elle baissa les yeux... Enfin son visage vaguement humain, pour voir ses vêtements "flotter" gentiment en elle pour tomber au sol.
C'était vraiment le moment, décidément. Mais au moins, l'une comme l'autre avait la réponse.
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[5 avril] Derrière les fourrés - Page 2 Empty Re: [5 avril] Derrière les fourrés

Sam 18 Juil 2009 - 20:38
Epoustouflant.
Ahurissant.
Eblouissant.

Ce n'était pourtant qu'un simple baiser... Enfin, disons qu'elle n'avait pas tenté le truc que les gens appelaient d'ordinaire le "French Kiss" et qu'elle avait préféré commencer par un baiser simple, basique, lèvres contre lèvres. Déjà, elle n'avait jamais embrassé personne alors se lancer direct là-dedans, ç'aurait été suicidaire, et en plus, ce genre de baiser -le French Kiss- était un baiser plus fort, plus dense, et c'était le genre de baiser qu'on échangeait que quand on était vraiment sûr de soi. Enfin, c'était ainsi qu'Abaigh voyait les choses. Quoiqu'en cet instant, elle ne voyait plus grand chose, aveuglée par tout un tas de sensations plus merveilleuses les unes que les autres. Ce qui était sûr, c'est que ce n'était que du plaisir. Elle en oublia même que ce baiser risquait à tout instant d'être rompu si Charis n'aimait pas cela.

C'est quand Abaigh sentit la main de son amie se poser sur son épaule qu'elle reprit conscience de là où elle se trouvait, de ce qu'elle risquait et un frisson la parcourut : C'était terminé. Charis allait la repousser : Elles seraient amies. Elle sentit un immense chagrin s'insinuer en elle, mais ce chagrin, aussi violent fut-il, ne dura que quelques secondes car il se passa quelque chose d'incroyable, d'inattendu, d'inespéré : Charis ne recula pas et ne poussa pas Abaigh... Au contraire! Elle plaqua un peu plus ses lèvres contre celle de l'Irlandaise et laissa sa main sur l'épaule de cette dernière : L'Abeille sentit son coeur faire un bond dans sa poitrine. C'était bon signe ça! A l'opposé du chagrin qui l'avait attaqué quelques secondes plus tôt, ce fut un immense bonheur qui se glissa dans chaque petite particule de son corps : C'était réciproque?... Apparemment, oui!

Poussée par son instinct, l'Irlandaise glissa la main qu'elle avait posée sur la joue de Charis jusque sur la nuque de la mutante, décidée à se coller un peu plus à elle. Elle n'eut cependant pas le temps de glisser sa main dans la belle chevelure de Charis car il se passa un évènement encore plus étrange et inattendu : Abaigh embrassait... De l'eau! L'instant d'avant elle avait senti les douces lèvres de Charis et là... Abaigh retira sa main, rouvrit les yeux et les écarquilla : Le pouvoir de Charis s'était déclenché et elle s'était complètement transformée en eau. Abaigh observa son amie... Euh non, sa petite amie? Bref, elle l'observa et resta un long moment à la contempler : C'était la première fois qu'elle assistait à ce phénomène et si son pouvoir s'était déclenché, c'était sans doute sous l'émotion et donc, c'était encore plus bon signe! Si Abaigh arrivait à présent à respirer, cela n'empêchait pas son coeur de battre à tout rompre.

-Ouah... C'est... Tu es magnifique! Enfin... Tu l'es de toute façon mais c'est... Très beau!

L'Irlandaise se sentait légère, apaisée, libérée, et surtout, particulièrement heureuse.

-C'est... L'émotion qui te fait ça?...

Elle voulait savoir, elle était curieuse. Après tout, ce baiser lui avait fait un effet incroyable et elle se demanda, si elle n'avait pas autant contrôlé son pouvoir ce qu'il se serait passé. Là, elle imagina une dizaine d'Abaigh autour d'elles, arrivées de nulle part et elle ne put s'empêcher d'en faire part à Charis.

-Tu imagines si le mien s'était déclenché?... On aurait été encerclées!!!

L'Abeille continua d'observer Charis : Elle trouvait son pouvoir tout simplement fascinant. Cela dit, elle préférait la Charis solide et ce, pour de nombreuses raisons.

-Dis-moi... Ca dure longtemps?

Elle se mordit la lèvre inférieure. Elle avait fait le plus difficile, elle avait même fait le premier pas pour ce qui était du baiser mais cela ne l'empêchait pas d'être toujours un peu nerveuse et hésitante. C'était sans doute pareil pour chaque personne qui commençait seulement à découvrir les choses de l'amour.

-Non parce que... J'aimerais bien... Te prendre dans mes bras en fait...

Il n'y avait qu'Abaigh pour se sentir obligée de préciser un détail pareil... Elle adressa à Charis un tendre sourire. Les choses paraissaient à présent si simples, si naturelles, et ça irait en s'améliorant, elle le savait.

Jamais la veille, ou même une heure auparavant, l'Abeille aurait pensé à un tel dénouement. Elle avait espéré bien sûr mais là, c'était réel, c'était concret.

Charis et elle.
Elle et Charis.
C'était possible.
C'était vrai.
C'était merveilleux.


Dernière édition par Abaigh Mc Culloh le Mar 21 Juil 2009 - 11:31, édité 1 fois
Charis Held
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[5 avril] Derrière les fourrés - Page 2 Empty Re: [5 avril] Derrière les fourrés

Dim 19 Juil 2009 - 22:02
La honte ultime... Tout lui échappait décidément. Si elle avait été complètement humaine, elle aurais certainement hurlé de panique. Là, à défaut, elle laissa tomber son visage aquatique entre ses mains dans un "splash" désespéré. Elle fut prise d'une irrésistible envie de reculer, pour ne pas gêner Abaigh. Elle allait rire, c'était obligé. Quelle mutante faible elel faisait, incapable de gérer ses propres émotions.
Tient, en parlant d'émotions, ça voulait donc dire que l'amour était réciproque? ça y semblait en tout cas. Sans coeur pour réellement battre, Charis se sentait quand même toute chose. Et ce n'était pas dû à sa forme aqueuse.

Contrairement à ce qu'elle avait imaginé, Abaigh n'éclata pas de rire. Si l'eau avait pu rougir... Elle baissa quand même la tête, un peu embarrassée, et fut tentée d'écarter les bras, comme pour serrer l'Abeille contre elle, mais se ravisa. Elle risquait de lui passer à travers et de la tremper. ça manquait quand même de romantisme. Elle hocha timidement la tête, en réponse à sa question. Il n'y avait que les émotions très fortes qui déclenchait son pouvoir sans qu'elle ne s'y attende. Pour le coup, elle avait eu largement de quoi se liquéfier.
Et si c'était arrivé pareil à Abaigh? Heureusement elle se maîtrisait, elle. Mais la perspective d'être encerclée la fit rire... Enfin lui fit tressauter les épaules.

Reprenant son sérieux, elle secoua la tête. Non, ce n'était pas long. Elle contrôlait tout de même, mais... Charis baissa une fois de plus les yeux sur ses vêtements mouillés sur le sol végétal. Hm... Petit problème d'ordre pudique. En revanche, l'explication d'Abaigh la toucha. C'était dit avec une légère touche de gêne qui la rendait juste adorable. Elle tendit une main, effleura sa joue et changea de position pour se mettre à genoux, une main posée entre ses cuisses, l'autre contre sa petite poitrine. Cela suffirait-il à faire comprendre le problème éventuel?

Charis balaya du regard l'espace autour d'elles. Il ne semblait y avoir personne. Du moins, c'était silencieux aussi. Elle se décala légèrement pour fixer ses vêtements. Bon... D'accord, elle tenait énormément à Abaigh. Mais c'était suffisant pour jouer les exhibitionnistes? Bon, elles étaient entre filles aussi. Mais elle fut quand même un peu gênée. De toute manière, elle ne pourrait pas rester comme ça indéfiniment.

Bon... Elle reprit une consistance un peu plus solide, et surtout nettement plus rouge de gêne pour enfiler très rapidement ses sous-vêtements, son short, sa chemise, le tout trempé, évidemment. Heureusement qu'il faisait vraiment très chaud. Plus qu'embarrassée, elle baragouina.

"Je... Heu... je suis désolée... ça m'a échappé, vraiment."

Quelle cruelle sensation de s'enfoncer quand même. Mais au moins, elle s'était très vite rhabillée. On sentait l'expérience désastreuse.

"J'espère que ça ne te dérangera pas de te faire encore plus mouiller."

Elle se rassit, baissant les yeux, toujours embarrassée.

"Parce que je voudrais bien... Aussi... Être un peu dans tes bras."

Respire calmement, Charis. Ce serait bête de se re-liquéfier quand même.
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Lun 20 Juil 2009 - 0:47
Elle était si... Délicieusement unique.

Abaigh avait du mal à croire que Charis, la belle Charis ressentait les mêmes sentiments qu'elle. Et pourtant... Pourtant elle était bien là, transformée en élémentaire d'eau parce que leur premier baiser lui avait fait un sacré effet. Il faut bien l'avouer, Abaigh se sentait très flattée d'une telle réaction de la part de sa belle, car oui, elle était sa belle à présent. Charis était malheureusement très gênée de la situation et semblait sans vouloir : L'Abeille ne regretta pas d'avoir ajouté une petite touche d'humour en parlant de son propre pouvoir. Ca avait un petit peu détendu Charis qui avait eu un semblant de rire.

Finalement, la chose ne devait pas durer longtemps d'après Charis, et c'était tant mieux. Quand cette dernière effleura la joue d'Abaigh, l'Irlandaise frissona un peu et esquissa un plus large sourire. C'était certes un contact très humide, c'était différent, mais c'était Charis, alors le reste... Elle ne comprit le problème qui allait se poser que quand Charis glissa une main entre ses cuisses et l'autre pour cacher sa poitrine. Puis la belle observa ses vêtements et Abaigh fronça les sourcils.

...

Oh...

OH!!!

Ah oui, elle n'avait pas pensé à ça : En redevenant "normale" Charis allait être toute nue.

Nue.

Touuuuute nue!

Ouah!

L'Abeille écarquilla les yeux en comprenant enfin où se situait le petit soucis : Elles venaient à peine d'échanger leur premier baiser. C'était pas encore le moment d'en venir aux "On se met toutes nues et on fait des choses pas catholiques derrière les buissons!". Du coup, quand l'Abeille vit que Charis était en train de reprendre une forme solide, elle tourna le visage et le regard, rouge comme une tomate. Bon, il était clair que l'envie d'observer le corps magnifique de Charis lui titilla le cerveau mais elle se retint : Elle respectait trop Charis pour jouer les voyeuses. Elle attendrait, et puis c'est tout!

Quand elle entendit Charis s'excuser, elle risqua un petit coup d'oeil et fut soulagée de la voir habillée. Bon, certes, elle était habillée de vêtements trempés maintenant... Ah bah tiens, comme l'Irlandaise puisque les siens n'avaient pas encore eu le temps de sécher : Ca ne risquait avec toute cette humidité... Quoi qu'il en soit, Charis était de nouveau "normale", et habillée : Elles pouvaient donc reprendre là où elles en étaient.

D'ailleurs, elles en étaient où?... Ah oui, y'avait eu le baiser et Abaigh avait avouer vouloir la prendre dans ses bras. Charis enchaîna en annonçant qu'elle espérait qu'Abaigh ne serait pas dérangée d'être un peu plus mouillée car elle aussi avait envie d'être dans ses bras. L'Irlandaise secoua négativement la tête avec un doux sourire accroché aux lèvres.

-Ca m'est égal, du moment que je peux rester avec toi...

Elle avait les yeux qui pétillaient de joie. L'Abeille s'approcha à nouveau de Charis et glissa sa main sous le menton de cette dernière afin de relever doucement son visage.

-Et puis... Ne baisse pas les yeux devant moi comme ça, d'accord? T'as pas à t'en vouloir ni à te sentir gênée avec moi... Jamais! M'en fiche que ton pouvoir se déclenche comme ça. C'est vraiment pas grave... Et puis d'ailleurs, pour n'importe quoi : Tu pourras toujours tout me dire sans avoir honte ou peur. Quand on aime, on accepte l'autre, et on ne juge surtout pas.

Elle pencha doucement la tête sur le côté et plongea son regard dans ce lui de Charis.

-Et comme je t'aime...

Sa voix avait tremblé sous l'émotion : Normal. Y'avait une différence avec le "J'suis amoureuse de toi" d'un peu avant. Là, c'était les trois mots importants. Les trois mots dont elle ne se lasserait jamais. Les trois mots qu'elle pouvait dire sans avoir peur puisque les sentiments étaient réciproques. Son sourire s'élargit et ni une, ni deux, elle se rapprocha un peu plus pour entourer Charis de ses bras et la serrer contre elle. L'une de ses mains alla se poser autour de la taille de la mutante, l'autre s'enroula autour de son épaule et l'Abeille enfonça son visage dans le cou de Charis, respirant lentement son odeur à pleins poumons, un sourire béat aux lèvres.

C'était tellement agréable d'être ainsi dans les bras de Charis, en silence, et plus rien d'autre qu'elles autour. Maintenant qu'elle savait ce qu'il risquait de se passer si un trop d'émotions envahissait Charis, elle ne serait plus étonnée si cela devait se produire.
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Lun 20 Juil 2009 - 12:20
Victor s'éloigna avec Esther, espérant un peu qu'elle allait glacer un autre rocher, car il se sentait à nouveau assailli par l'air brûlant et saturé d'humidité du sous bois tropical.

"Vous avez raison, j'ai été élevé comme un humain, et je n'ai jamais souffert ni d'indifférence, ni de discrimination, ni de xénophobie, jusqu'à peu avant mon arrivée à l'Institut en tout cas. Mais parler de culture mutante, c'est déjà se démarquer. Vous dites que la culture mutante est à inventer et c'est la base de tout mon raisonnement. La culture mutante n'existe pas, et personne ne peut s'en réclamer. Nous sommes tous dans une culture humaine et le professeur Jacob n'utilise pas la notion de culture dans son article. Ou alors, si on étend ses propos, il dit que tous les humains sont des mutants, et que la culture humaine est la culture mutante."

Victor s'enflammait un peu parce qu'il avait tant cacher sa mutation, parce qu'il ne voulait pas se démarquer de l'humanité, que les discours et idées de certains sur Génosha lui faisaient peur.

"Une partie de la population rejette les mutants de l'Humanité, et une partie des mutants souhaite en sortir. C'est une réaction compréhensible, car elle provient d'un côté d'un sentiment de peur, peut être d'infériorité, et de l'autre d'une réaction de protection pour réussir à s'accepter, à s'identifier. Mais cela ne fait que creuser l'écart. Les Etats Unis et l'ex bloc soviétique ont mené une guerre froide et maintenu un arsenal dissuasif pendant 50 ans. Si un état mutant se crée, chaque pays se munira d'un arsenal anti mutant adéquat, juste au cas où. Genosha est un laboratoire d'idées, certes, mais c'est aussi un symbole. Magneto souhaitait que l'Homo Superior domine les humains, et Genosha était sa base. Fonder la nation mutante à Genosha, c'est partir avec un passif symbolique."

La réaction d'Esther lui faisait d'ailleurs un drôle d'effet.

"Avez vous une rancœur contre l'Humanité ?"

Alors que Victor attendait la réponse d'Esther il entendit Abaigh et Charis discutant à proximité. Les mutants de l'Institut étaient des adolescents comme les autres. A les entendre se révéler leurs sentiments, qui pourraient seulement croire qu'elles sont différentes ?
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Lun 20 Juil 2009 - 13:37
Alors le point positif, c'était qu'il se trouvait au seul endroit au monde ou il se sentait libre... C'est à dire, proche .. très proche.. de son amant.
Le point moins négatif, c'est qu'il aurait pu aussi bien faire une déclaration à une chaussette, ça aurait fait le même effet...

enfin... non.. il fallait être honnete, une chaussette était beaucoup moins entreprenante, et euh.. enfin.. a part alixtide, qui aurait envie de rouler un patin à une chaussette ?

Bref...

De nouveau la main bien calée, Luther était donc un parfait professeur pour le french kiss, décidément très agréable. Visiblement ça se passait bien pour abaigh, et certaines remarques de la suissesse faisait rougir les oreilles de Jason, déjà bien entrainée grace à son canadien lubrique. Après tout, dire "je t'aime" n'avait d'importance que si celui qui le recevait en donnait. Pour jason, etre la, contre lui, lui donnant tout ce qu'il pouvait lui donner, suffisait amplement.. c'était simple comme bonjour.

Reprenant son souffle, un sourire ravis accroché à son visage, jason encadra de ses mains le visage tellement désiré de Luther, savourant sa chance encore une fois. Il plongea ses yeux dans les siens.. Oui, c'était un échange standard : jason plongeait souvent ses yeux dans ceux de Luther, et luther plongeait souvant sa main dans le boxer de jason... ça faisait un cercle intime, ça marchait plutôt pas mal comme échange...

"t'as les plus beaux yeux que j'ai pu admirer, toi, je m'en lasserai jamais..." lui dit il " on dirait de la retouche ImageryShop en direct".. un compliment d'etudiant en arts graphiques, mais ça lui avait échappé. IL dirigea alors sa main vers les fesses de son amant...
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