[5 avril] Derrière les fourrés
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- Charis HeldOnyX
- Age : 31
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Re: [5 avril] Derrière les fourrés
Mar 21 Juil 2009 - 18:59
Pfiou! Effectivement, avec l'humidité ambiante, le linge aurait de la peine à sécher. Ce qui, soit dit en passant, n'expliquait toujours pas pourquoi Abaigh se baladait en soutien-gorge. Bon, peut-être qu'elle avait juste piqué une tête dans de l'eau à un moment donné. Mais pour ça, un maillot de bain, c'était pas un peu mieux? Sauf si on ne lui avait pas donné le choix avant de l'envoyer à l'eau. Enfin toutes ces suppositions étaient très secondaires. Ce qui comptait, c'était que ça ne gênerait pas Abaigh d'être en contact avec quelque chose de tout autant si ce n'est plus humide qu'elle.
Ce qui la rassura autant que l'inquiéta. Non pas qu'elle n'avait pas envie de se retrouver tout contre Abaigh, bien au contraire, mais... Et si ça lui échappait à nouveau? Si elle se retransformait encore? Elle ne voulait pas mettre l'Abeille dans l'embarras en suggérant que c'était trop pour elle. Jamais Charis ne s'était sentie aussi troublée par qui que ce soit. Et pourtant, elle n'aurait voulu pour rien au monde faire cesser ce moment d'intimité. qui plus est, il fallait avouer que quand Abaigh avait détourné les yeux, elle s'était sentie rassurée. Pas de précipitation. Chaque chose en son temps.
Les doigts sous son menton l'obligèrent à relever le visage. Décidément, Abaigh avait le truc pour dire ce qu'il fallait. Et dire que quelques instants plus tôt, Charis n'aurait même pas soupçonné la réalité de ses propres sentiment. Secondes après secondes, tout lui paraissait évident, puisqu'après tout, ça avait été toujours là, une étrange attirance mise sur le compte d'une profonde amitié alors qu'il y avait tout autre chose.
Mais c’était difficile, de ne pas baisser les yeux. A vrai dire, c’était surtout plus facile de fuir un regard dérangeant que d’avoir à l’affronter. Charis admirait beaucoup Abaigh pour sa force, sa volonté quand elle se montrait hésitante de crainte de faire un faux pas. L’Abeille était la meilleure rencontre qu’ele n’ait jamais faite, tout bien considéré. Elle tenta un sourire qui se voulait affirmatif, mais qui manquait de conviction. Ne pas être jugée, pouvoir tout dire sans craindre des regrets, c’était une vision parfaite qu’Abaigh offrait à Charis qui ne savait même plus à ce stade si leur discussion avait réellement lieu où si elle n’était tout simplement pas en train de rêver à une idylle idéale.
C’était réel. Sinon aurait-elle à nouveau senti cette vague d’émotion la submerger aux derniers mots d’Abaigh. On se contient, on évite de flancher une fois encore. Charis aurait bien voulu répondre, mais son cœur battait si fort qu’elle se sentait incapable de prononcer le moindre mot cohérent. De toute manière, à défaut de baragouiner, elle préféra se laisser aller à cette simple étreinte aussi douce que rassurante. Charis glissa ses mains dans le dos d’Abaigh, inclinant à peine la tête contre celle qui était maintenant sa petite amie. Là, une partie de son cœur s’apaisa, même si un petit frisson délicieux lui parcouru le cou en sentant le souffle de l’Abeille. Redescendant les tours, elle murmura, plus sereine.
"Merci… D’avoir osé faire le premier pas."
L’Abeille ne soupçonnait même pas tout ce qu’elle venait d’offrir à Charis.
Ce qui la rassura autant que l'inquiéta. Non pas qu'elle n'avait pas envie de se retrouver tout contre Abaigh, bien au contraire, mais... Et si ça lui échappait à nouveau? Si elle se retransformait encore? Elle ne voulait pas mettre l'Abeille dans l'embarras en suggérant que c'était trop pour elle. Jamais Charis ne s'était sentie aussi troublée par qui que ce soit. Et pourtant, elle n'aurait voulu pour rien au monde faire cesser ce moment d'intimité. qui plus est, il fallait avouer que quand Abaigh avait détourné les yeux, elle s'était sentie rassurée. Pas de précipitation. Chaque chose en son temps.
Les doigts sous son menton l'obligèrent à relever le visage. Décidément, Abaigh avait le truc pour dire ce qu'il fallait. Et dire que quelques instants plus tôt, Charis n'aurait même pas soupçonné la réalité de ses propres sentiment. Secondes après secondes, tout lui paraissait évident, puisqu'après tout, ça avait été toujours là, une étrange attirance mise sur le compte d'une profonde amitié alors qu'il y avait tout autre chose.
Mais c’était difficile, de ne pas baisser les yeux. A vrai dire, c’était surtout plus facile de fuir un regard dérangeant que d’avoir à l’affronter. Charis admirait beaucoup Abaigh pour sa force, sa volonté quand elle se montrait hésitante de crainte de faire un faux pas. L’Abeille était la meilleure rencontre qu’ele n’ait jamais faite, tout bien considéré. Elle tenta un sourire qui se voulait affirmatif, mais qui manquait de conviction. Ne pas être jugée, pouvoir tout dire sans craindre des regrets, c’était une vision parfaite qu’Abaigh offrait à Charis qui ne savait même plus à ce stade si leur discussion avait réellement lieu où si elle n’était tout simplement pas en train de rêver à une idylle idéale.
C’était réel. Sinon aurait-elle à nouveau senti cette vague d’émotion la submerger aux derniers mots d’Abaigh. On se contient, on évite de flancher une fois encore. Charis aurait bien voulu répondre, mais son cœur battait si fort qu’elle se sentait incapable de prononcer le moindre mot cohérent. De toute manière, à défaut de baragouiner, elle préféra se laisser aller à cette simple étreinte aussi douce que rassurante. Charis glissa ses mains dans le dos d’Abaigh, inclinant à peine la tête contre celle qui était maintenant sa petite amie. Là, une partie de son cœur s’apaisa, même si un petit frisson délicieux lui parcouru le cou en sentant le souffle de l’Abeille. Redescendant les tours, elle murmura, plus sereine.
"Merci… D’avoir osé faire le premier pas."
L’Abeille ne soupçonnait même pas tout ce qu’elle venait d’offrir à Charis.
- Abaigh Mc CullohLeX
- Age : 32
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Re: [5 avril] Derrière les fourrés
Mer 22 Juil 2009 - 14:24
Le NIR-VA-NA!
Non, mieux encore, c'était carrément le Paradis!
Etre ainsi dans les bras de Charis donnait à Abaigh l'impression de flotter sur un nuage, entourée de la châleur du soleil et de la paix que procurait le silence. Elle ne se lassait pas de la douceur de sa peau, de son odeur... C'est tellement bon d'être dans les bras de la personne que l'on aime... Quand l'Irlandaise sentit les mains de Charis glisser dans son dos, son sourire déjà bien large s'étira un peu plus tandis qu'elle soupirai d'aise. Décidément, le Paradis oui... Et puis à chaque fois qu'elle entendait la voix de sa belle, le coeur d'Abaigh un râté. Celui-ci fut encore plus prononcé vu ce qu'avait dit Charis : Elle l'avait remerciée d'avoir fait le premier pas. Abaigh rouvrit les yeux et se recula doucement, en profitant pour glisser son nez sur le cou de Charis pour renifler encore une fois son odeur. Elle finit par se retrouver face à face avec Charis et lui adressa un doux sourire.
Le premier pas... Oui, peut-être, mais Charis aussi avait ouvert son coeur.
-Tu n'as pas à me remercier... En fait, tu devrais m'engueuler... J'ai trop tardé!
La main de l'Abeille caressa doucement les cheveux de Charis dans un geste très tendre.
-J'aurais du t'en parler plus tôt... On aurait eu encore plus de temps... On aurait eu des semaines au lieu d'avoir une semaine...
L'Abeille eut alors un petit sourire triste : Le vendredi 13 n'était pas si loin et si elle avait osé parler plus tôt... Elle soupira.
-J'dis pas qu'on va mourir mais, enfin, c'est possible...
Elle resta quelques instants silencieusz et d'un seul coup, sans prévenir, retira sa main des cheveux de Charis pour se mettre une claque : Le geste fut vif, et la joue de l'Abeille claqua sous l'effet de sa propre main.
-Pardon! J'suis en train de gâcher l'ambiance! J'suis nulle... Aiieuh...
Finit-elle par dire en se frottant la joue.
-La vache, j'pensais pas avoir frappé si fort!
Tout en grimaçant, elle ne put s'empêcher de rire un peu. Comment croire qu'elle avait parlé de leurs morts potentielles juste avant?...
-En tout cas, c'est fichu...
Elle reprit son sérieux en deux secondes et plongea un regard sévère dans celui de Charis.
-Je vais plus te lâcher, tu vas m'avoir sur le dos tout le temps! J'vais passer mon temps à te coller et à faire... Ca...
Elle se pencha et déposa un petit baiser dans le cou de Charis.
-Et ça aussi....
Elle redressa un peu le visage et déposa un nouveau petit baiser sur la joue de Charis cette fois.
-Et puis ça...
Cette fois, elle glissa ses lèvres sur celles de Charis : Ce fut un baiser doux et elle se recula assez rapidement. Elle l'aurait bien embrassée plus longtemps mais elle n'avait pas envie que Charis se transforme à nouveau : Non pas que cela la dérangeait, mais elle ne voulait pas que sa belle se sente encore gênée. D'un geste tendre, la main de l'Abeille vint caresser la joue de Charis avant de redessiner le contour de ses lèvres avec ses doigts.
-Et merci à toi... Je ne pourrais pas être plus heureuse, et c'est grâce à toi...
L'Abeille se perdit alors dans la contemplation de sa belle. Sa main continuait d'aller et venir sur la joue de Charis. Elle qui n'y connaissait rien était surprise de voir à quel point ces gestes étaient naturels et faciles : L'amour faisait vraiment des miracles. Au bout de quelques instants, elle ne put résister à l'envie de blottir à nouveau dans les bras de Charis. Cette fois-ci, ses bras entourèrent la taille de la mutante et l'Irlandaise glissa son visage près de celui de Charis, de manière à ce qu'elles soient joue contre joue. A nouveau, un sourire béat apparût sur le visage d'Abaigh.
Non, mieux encore, c'était carrément le Paradis!
Etre ainsi dans les bras de Charis donnait à Abaigh l'impression de flotter sur un nuage, entourée de la châleur du soleil et de la paix que procurait le silence. Elle ne se lassait pas de la douceur de sa peau, de son odeur... C'est tellement bon d'être dans les bras de la personne que l'on aime... Quand l'Irlandaise sentit les mains de Charis glisser dans son dos, son sourire déjà bien large s'étira un peu plus tandis qu'elle soupirai d'aise. Décidément, le Paradis oui... Et puis à chaque fois qu'elle entendait la voix de sa belle, le coeur d'Abaigh un râté. Celui-ci fut encore plus prononcé vu ce qu'avait dit Charis : Elle l'avait remerciée d'avoir fait le premier pas. Abaigh rouvrit les yeux et se recula doucement, en profitant pour glisser son nez sur le cou de Charis pour renifler encore une fois son odeur. Elle finit par se retrouver face à face avec Charis et lui adressa un doux sourire.
Le premier pas... Oui, peut-être, mais Charis aussi avait ouvert son coeur.
-Tu n'as pas à me remercier... En fait, tu devrais m'engueuler... J'ai trop tardé!
La main de l'Abeille caressa doucement les cheveux de Charis dans un geste très tendre.
-J'aurais du t'en parler plus tôt... On aurait eu encore plus de temps... On aurait eu des semaines au lieu d'avoir une semaine...
L'Abeille eut alors un petit sourire triste : Le vendredi 13 n'était pas si loin et si elle avait osé parler plus tôt... Elle soupira.
-J'dis pas qu'on va mourir mais, enfin, c'est possible...
Elle resta quelques instants silencieusz et d'un seul coup, sans prévenir, retira sa main des cheveux de Charis pour se mettre une claque : Le geste fut vif, et la joue de l'Abeille claqua sous l'effet de sa propre main.
-Pardon! J'suis en train de gâcher l'ambiance! J'suis nulle... Aiieuh...
Finit-elle par dire en se frottant la joue.
-La vache, j'pensais pas avoir frappé si fort!
Tout en grimaçant, elle ne put s'empêcher de rire un peu. Comment croire qu'elle avait parlé de leurs morts potentielles juste avant?...
-En tout cas, c'est fichu...
Elle reprit son sérieux en deux secondes et plongea un regard sévère dans celui de Charis.
-Je vais plus te lâcher, tu vas m'avoir sur le dos tout le temps! J'vais passer mon temps à te coller et à faire... Ca...
Elle se pencha et déposa un petit baiser dans le cou de Charis.
-Et ça aussi....
Elle redressa un peu le visage et déposa un nouveau petit baiser sur la joue de Charis cette fois.
-Et puis ça...
Cette fois, elle glissa ses lèvres sur celles de Charis : Ce fut un baiser doux et elle se recula assez rapidement. Elle l'aurait bien embrassée plus longtemps mais elle n'avait pas envie que Charis se transforme à nouveau : Non pas que cela la dérangeait, mais elle ne voulait pas que sa belle se sente encore gênée. D'un geste tendre, la main de l'Abeille vint caresser la joue de Charis avant de redessiner le contour de ses lèvres avec ses doigts.
-Et merci à toi... Je ne pourrais pas être plus heureuse, et c'est grâce à toi...
L'Abeille se perdit alors dans la contemplation de sa belle. Sa main continuait d'aller et venir sur la joue de Charis. Elle qui n'y connaissait rien était surprise de voir à quel point ces gestes étaient naturels et faciles : L'amour faisait vraiment des miracles. Au bout de quelques instants, elle ne put résister à l'envie de blottir à nouveau dans les bras de Charis. Cette fois-ci, ses bras entourèrent la taille de la mutante et l'Irlandaise glissa son visage près de celui de Charis, de manière à ce qu'elles soient joue contre joue. A nouveau, un sourire béat apparût sur le visage d'Abaigh.
- Charis HeldOnyX
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Re: [5 avril] Derrière les fourrés
Mer 22 Juil 2009 - 19:08
Charis fut tentée de rire. Abaigh aurait-elle tardé? Pas tout à fait, à bien y réfléchir. Le moment était tout de même bien choisi, si on voulait au moins n'avoir aucun regret au cas où... Au cas où il n'y aurait tout simplement pas d'avenir. Cet état de fait lui fit l'effet d'une douche froide. Quelques heures plus tôt, elle avait pensé être heureuse de ne pas être en couple, pour ne pas avoir à craindre pour son amour, pour ne pas redouter de perdre la personne que l'on aime ou d lui causer de la souffrance en disparaissant. Cette pensée coupable lui paraissait maintenant saugrenue. Oh, ça n'allait pas être facile, loin de là. Mais au moins, l'une comme l'autre avait des motivations pour rester en vie. Et en plus, elles n'auraient pas de regrets si...
Il fallait croire que l'Abeille en était plus ou moins au même raisonnement. Charis aurait presque voulu la faire taire d'un simple baiser. La perspective de mourir, ou pire, de perdre Abaigh commençait à germer dans sa tête, et c'était horriblement douloureux. Elle ne pourrait pas se résoudre à ça et préférait de loin être comme maintenant, juste avec elle, en sentant sa main dans ses cheveux... Jusqu'à-ce qu'elle ne sente plus rien. Abaigh en revanche, a bien senti sa propre main. Non mais elle allait quand même pas se faire mal pour si peu, hein? Charis leva sa propre main pour la glisser sur la joue de l'irlandaise, alors qu'elle se la frottait.
"Tu peux pas te gifler pour avoir simplement parlé de quelque chose de possible! De toute manière il va bien falloir envisager cette possibilités."
Pour la peine, c'était elle qui plombait l'ambiance. Ses derniers mots étaient tremblants, incertains. Non, elle ne pouvait pas s'arrêter à la simple évocation d'une mort prochaine.
"Mais j'ai la certitude qu'on va survivre! Et de toute manière, t'as plus le droit de mourir maintenant."
Elle tâcha d'y mettre toute la conviction qu'elle avait. C'était encore assez réussi, étonnamment. Entre-temps, Abaigh avait repris son sérieux avec une facilité déconcertante. La coller? Cette perspective ne dérangeait pas Charis. C'était même tout le contraire. Il ne leur restait pas beaucoup de temps avant que l'incertitude revienne définitivement les plonger dans la peur. Donc... Mieux valait profiter du temps qui leur était imparti.
Elle releva sensiblement les épaules quand Abaigh vint déposer un baiser dans son cou. ça chatouillait! Mais c'était aussi tellement on. Puis ce fut la joue, et elle rougit de lus belle quand l'Abeille se rapprocha de ses lèvres. Elle ferma à nouveau les yeux, savourant ce baiser qui lui fit à nouveau bondir le coeur, mais il fut trop court pour qu'elle ne perde à nouveau les pédales. Elle ne pu qu'incliner son visage contre la main de l'irlandaise qui se montrait si douce, à croire que le moindre geste était finalement naturel. D'ailleurs elle vint lui prendre la main, mêlant ses doigts aux siens, avant de s'en défaire pour lui permettre de l'enlacer.
Charis restait troublée par les paroles de l'irlandaise. Elle espérait juste pouvoir lui exprimer à son tour à quel point elle lui était redevable d'être juste elle-même, sans quoi l'hydrokinésiste aurait pu se perdre. Elle se sentait tellement bien contre elle, glissant ses bras autour des épaules d'Abaigh pour mieux la presser contre elle, joue contre joue, effleurant son oreille du bout des lèvres.
"Promets-moi qu'il n'y aura pas que cette semaine."
Juste pour se rassurer, pour être certaine. L'idée qu'elle n'aient que quelques jours pour ne pas avoir de regret lui paraissait à présent beaucoup trop court. Et cette fois-ci, elle se recula à peine et vint d'elle-même chercher les lèvres de l'irlandaise pour un baiser, effleurant sa nuque du bout des doigts.
Il fallait croire que l'Abeille en était plus ou moins au même raisonnement. Charis aurait presque voulu la faire taire d'un simple baiser. La perspective de mourir, ou pire, de perdre Abaigh commençait à germer dans sa tête, et c'était horriblement douloureux. Elle ne pourrait pas se résoudre à ça et préférait de loin être comme maintenant, juste avec elle, en sentant sa main dans ses cheveux... Jusqu'à-ce qu'elle ne sente plus rien. Abaigh en revanche, a bien senti sa propre main. Non mais elle allait quand même pas se faire mal pour si peu, hein? Charis leva sa propre main pour la glisser sur la joue de l'irlandaise, alors qu'elle se la frottait.
"Tu peux pas te gifler pour avoir simplement parlé de quelque chose de possible! De toute manière il va bien falloir envisager cette possibilités."
Pour la peine, c'était elle qui plombait l'ambiance. Ses derniers mots étaient tremblants, incertains. Non, elle ne pouvait pas s'arrêter à la simple évocation d'une mort prochaine.
"Mais j'ai la certitude qu'on va survivre! Et de toute manière, t'as plus le droit de mourir maintenant."
Elle tâcha d'y mettre toute la conviction qu'elle avait. C'était encore assez réussi, étonnamment. Entre-temps, Abaigh avait repris son sérieux avec une facilité déconcertante. La coller? Cette perspective ne dérangeait pas Charis. C'était même tout le contraire. Il ne leur restait pas beaucoup de temps avant que l'incertitude revienne définitivement les plonger dans la peur. Donc... Mieux valait profiter du temps qui leur était imparti.
Elle releva sensiblement les épaules quand Abaigh vint déposer un baiser dans son cou. ça chatouillait! Mais c'était aussi tellement on. Puis ce fut la joue, et elle rougit de lus belle quand l'Abeille se rapprocha de ses lèvres. Elle ferma à nouveau les yeux, savourant ce baiser qui lui fit à nouveau bondir le coeur, mais il fut trop court pour qu'elle ne perde à nouveau les pédales. Elle ne pu qu'incliner son visage contre la main de l'irlandaise qui se montrait si douce, à croire que le moindre geste était finalement naturel. D'ailleurs elle vint lui prendre la main, mêlant ses doigts aux siens, avant de s'en défaire pour lui permettre de l'enlacer.
Charis restait troublée par les paroles de l'irlandaise. Elle espérait juste pouvoir lui exprimer à son tour à quel point elle lui était redevable d'être juste elle-même, sans quoi l'hydrokinésiste aurait pu se perdre. Elle se sentait tellement bien contre elle, glissant ses bras autour des épaules d'Abaigh pour mieux la presser contre elle, joue contre joue, effleurant son oreille du bout des lèvres.
"Promets-moi qu'il n'y aura pas que cette semaine."
Juste pour se rassurer, pour être certaine. L'idée qu'elle n'aient que quelques jours pour ne pas avoir de regret lui paraissait à présent beaucoup trop court. Et cette fois-ci, elle se recula à peine et vint d'elle-même chercher les lèvres de l'irlandaise pour un baiser, effleurant sa nuque du bout des doigts.
- Abaigh Mc CullohLeX
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Re: [5 avril] Derrière les fourrés
Mer 22 Juil 2009 - 23:38
Promettre qu'il n'y aurait pas que cette semaine...
Ce murmure glissé à l'oreille de l'Irlandaise lui compressa le coeur et ce dernier se mit à battre un peu plus vite : Bien sûr qu'elle avait une excellente raison de revenir en vie, bien sûr qu'elle allait faire encore plus attention que d'habitude maintenant que leurs vies étaient définitivement mêlées... Mais promettre qu'elles auraient plus? Promettre que leur temps n'était pas compté? Elle ne pouvait pas le promettre parce qu'elle avait pour habitude de ne jamais faire de promesses qu'elle ne pourrait peut-être pas tenir. Et cette promesse là, elle ne pouvait vraiment pas la faire : C'aurait été comme dire des gros mots... Aussi, elle ne répondit pas quand Charis le lui demanda. Elle ferma les yeux, son sourire s'effaçant doucement : Une semaine ne suffirait jamais... Une vie entière ne suffirait pas...
Charis se recula alors doucement et posa ses lèvres contre celles d'Abaigh : L'Irlandaise fut un peu surprise car elle ne s'attendait pas à ce que Charis ne prenne les devants. C'était surprenant et très agréable. Quand elle sentit les doigts de Charis effleurer sa nuque dans de tendres caresses, un frisson lui parcourut la peau et elle rendit le baiser avec encore plus de tendresse. Elle détacha brièvement ses lèvres de celles de son aimée pour lui murmurer quelques mots.
-Je n'peux pas te promettre ce que tu m'as demandé... Mais j'te promets de faire mon maximum pour revenir en un seul morceau... Pour te revenir... Ca, je te le promets. Je te le jure.
Un bref silence avant d'ajouter :
-Toi aussi, tu dois revenir...
Elle se perdit dans le regard de Charis avant de fondre à nouveau sur ses lèvres avec un peu plus de force. Ses bras s'enroulèrent autour de la nuque de Charis, ses doigts aggripèrent ses cheveux de manière à plaquer son visage contre le sien, de manière à garder leurs lèvres soudées. Emportée par son élan, par son désir, elle sentit son sang bouillonner sous sa peau. Son souffle se fit plus court et ses lèvres s'ouvrirent : Elle semblait décidée à goûter à un nouvel arôme, à un nouveau type de baiser, celui qu'elle n'avait pas osé tenter, celui qu'elle redoutait ne sachant trop comment s'y prendre. Mais encore une fois, elle ne réfléchit pas : C'était son instinct, son désir, son amour pour Charis qui lui dictait sa conduite.
C'était peut-être trop rapide, c'était peut-être tout simplement trop : Charis allait peut-être se retransformer... L'Abeille allait peut-être à nouveau oublier de respirer...
Au Diable les conséquences : C'était trop tard pour revenir en arrière de toute façon.
Leur relation ne faisait que débuter et elles avaient tellement de choses à apprendre l'une de l'autre, mais elles apprendraient ensemble. Après tout, elles étaient toutes les deux au même niveau -Elles ne pouvaient certainement pas se pointer chez un grossiste en demandant "Vous avez un manuel sur les choses de l'amour s'il vous plaît?"-. Certes Abaigh semblait plus prête que Charis à prendre des initiatives, mais cela venait sans doute du fait qu'elle avait conscience de ses sentiments depuis un moment maintenant, alors que pour Charis, cela venait de se produire. Mais peu importait : Abaigh savait, sentait qu'elles étaient sur la même longueur d'onde et chacune apporterait beaucoup à l'autre.
Pas à pas, elles allaient apprendre et avancer... A deux.
Ce murmure glissé à l'oreille de l'Irlandaise lui compressa le coeur et ce dernier se mit à battre un peu plus vite : Bien sûr qu'elle avait une excellente raison de revenir en vie, bien sûr qu'elle allait faire encore plus attention que d'habitude maintenant que leurs vies étaient définitivement mêlées... Mais promettre qu'elles auraient plus? Promettre que leur temps n'était pas compté? Elle ne pouvait pas le promettre parce qu'elle avait pour habitude de ne jamais faire de promesses qu'elle ne pourrait peut-être pas tenir. Et cette promesse là, elle ne pouvait vraiment pas la faire : C'aurait été comme dire des gros mots... Aussi, elle ne répondit pas quand Charis le lui demanda. Elle ferma les yeux, son sourire s'effaçant doucement : Une semaine ne suffirait jamais... Une vie entière ne suffirait pas...
Charis se recula alors doucement et posa ses lèvres contre celles d'Abaigh : L'Irlandaise fut un peu surprise car elle ne s'attendait pas à ce que Charis ne prenne les devants. C'était surprenant et très agréable. Quand elle sentit les doigts de Charis effleurer sa nuque dans de tendres caresses, un frisson lui parcourut la peau et elle rendit le baiser avec encore plus de tendresse. Elle détacha brièvement ses lèvres de celles de son aimée pour lui murmurer quelques mots.
-Je n'peux pas te promettre ce que tu m'as demandé... Mais j'te promets de faire mon maximum pour revenir en un seul morceau... Pour te revenir... Ca, je te le promets. Je te le jure.
Un bref silence avant d'ajouter :
-Toi aussi, tu dois revenir...
Elle se perdit dans le regard de Charis avant de fondre à nouveau sur ses lèvres avec un peu plus de force. Ses bras s'enroulèrent autour de la nuque de Charis, ses doigts aggripèrent ses cheveux de manière à plaquer son visage contre le sien, de manière à garder leurs lèvres soudées. Emportée par son élan, par son désir, elle sentit son sang bouillonner sous sa peau. Son souffle se fit plus court et ses lèvres s'ouvrirent : Elle semblait décidée à goûter à un nouvel arôme, à un nouveau type de baiser, celui qu'elle n'avait pas osé tenter, celui qu'elle redoutait ne sachant trop comment s'y prendre. Mais encore une fois, elle ne réfléchit pas : C'était son instinct, son désir, son amour pour Charis qui lui dictait sa conduite.
C'était peut-être trop rapide, c'était peut-être tout simplement trop : Charis allait peut-être se retransformer... L'Abeille allait peut-être à nouveau oublier de respirer...
Au Diable les conséquences : C'était trop tard pour revenir en arrière de toute façon.
Leur relation ne faisait que débuter et elles avaient tellement de choses à apprendre l'une de l'autre, mais elles apprendraient ensemble. Après tout, elles étaient toutes les deux au même niveau -Elles ne pouvaient certainement pas se pointer chez un grossiste en demandant "Vous avez un manuel sur les choses de l'amour s'il vous plaît?"-. Certes Abaigh semblait plus prête que Charis à prendre des initiatives, mais cela venait sans doute du fait qu'elle avait conscience de ses sentiments depuis un moment maintenant, alors que pour Charis, cela venait de se produire. Mais peu importait : Abaigh savait, sentait qu'elles étaient sur la même longueur d'onde et chacune apporterait beaucoup à l'autre.
Pas à pas, elles allaient apprendre et avancer... A deux.
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
- Age : 45
Equipe : LeX
Nom de code : Aleph
Date d'inscription : 09/09/2008
Re: [5 avril] Derrière les fourrés
Jeu 23 Juil 2009 - 0:17
"Oui, c'est comme ça que je l'ai compris... John est parfois un peu extravagant. C'est un type sympathique, soit dit en passant, et plutôt brillant. En l'espèce..."
Esther marqua une légère pause, comme si elle se rendait compte qu'elle devenait un peu rasoir. Mais soit ! Un élève faisait mine de s'intéresser au genre de travaux de recherche qu'elle avait pu conduire au GERM... C'était presque inespéré. Par conséquent, elle reprit avec un petit sourire.
"La culture ce n'est pas un tout. Ce n'est pas quelque chose d'indivisible. Disons qu'il y a LA culture et LES cultures. Ce n'est pas parce que je suis mutante que je ne peux pas aimer la musique. La culture, c'est ce qui relie les hommes au-delà de leurs différences..."
Fourrageant dans son paquet de clopes, elle poursuivit :
"Au niveau de l'espèce humaine - disons tous ceux qui vivent dans la communauté des hommes au sens le plus large - la culture est un tout. Peu importe les caractéristiques socio-culturelles de l'artiste, moi, en tant que spectatrice ou lectrice ça peut me parler. En revanche..."
Damned ! Il était vide ! Un peu agacée, Esther se passa la langue sur les lèvres.
"En revanche, sur le plan de l'individu, du créateur, la culture n'est plus la même. Prenons un exemple : ma non-perception de la chaleur ou du froid fait que j'ai une sensibilité différente. Comme un aveugle ou un sourd aura un rapport différent par rapport à sa création. Physiquement, je ne suis plus réellement humaine"
Ça sonnait étrange dans sa bouche. Mais, il était temps de ne plus se voiler la face.
"Mon parcours de vie est unique. Comme celui de tous les mutants. Nous avons - en quelque sorte - un lien : ce sont nos difficultés à nous mouvoir dans un monde humain... Je ne rejette pas en bloc l'humanité, loin de là... Mais, il nous faudrait des mots pour nos maux"
Fébrile comme jamais, déçue de ne pouvoir s'encrasser un peu plus les poumons et excitée par son discours, l'israélienne ne tenait plus en place.
"Il faut garder en tête que la culture c'est ce qu'on a de plus précieux. Et pas une culture qui exclut. Non : une culture qui relie les hommes au-delà de leurs différences. C'est en ce sens que j'espère qu'il y aura des créateurs mutants pour partager notre expérience auprès du public humain. Un peu à la manière de la fresque peinte dans le foyer de l'Institut..."
En dépit de la silhouette consternante de la punaise blonde...
"Je n'ai aucune rancœur contre l'humanité. On ne peut pas faire le métier que je fait sans aimer, au fond, profondément les gens... Et pour être totalement franche, je suis un peu mal à l'aise, avec l'idée d'un État pour les gens comme nous. Je suis citoyenne israélienne, vivant aux États-Unis... Je ne me sens pas Génoshéenne. Les uniformes, les drapeaux, les patries, les nations... Ça ne doit pas servir à exclure. Ça ne le devrait pas du moins... Et même si je suis fascinée par l'expérience de cette île... J'espère que ses dirigeants sauront faire les bons choix en temps et heure..."
Le regard dans le vague, Esther marqua une légère pause avant de reprendre :
"Venez Victor, on va rejoindre vos petites camarades..."
Elle disait ça pas tant que la compagnie du jeune homme lui déplaise... Bien au contraire ! Mais elle sentait que la conversation allait déboucher rapidement sur des considérations bien plus sombres... Et puis, elle aimait bien Abaigh. Cette fille était attachante. Sauvage. Avec un gros caractère. Et elle fumait... Du moins c'est ce dont elle se souvenait...
S'approchant de la position des deux filles, Esther s'arrêta nette. Visiblement l'irlandaise avait trouvé chaussure à son pied.
L'israélienne blêmit. Ainsi, elle se trouvait cernée par les couples... Maladroitement, elle lança :
"Oh, Abaigh, vous êtes là..."
Au fond en dépit de tous ses diplômes, de toute son expérience, sentimentalement elle en était encore plus ou moins à se demander quelle robe elle mettrait pour sa première boum...
Esther marqua une légère pause, comme si elle se rendait compte qu'elle devenait un peu rasoir. Mais soit ! Un élève faisait mine de s'intéresser au genre de travaux de recherche qu'elle avait pu conduire au GERM... C'était presque inespéré. Par conséquent, elle reprit avec un petit sourire.
"La culture ce n'est pas un tout. Ce n'est pas quelque chose d'indivisible. Disons qu'il y a LA culture et LES cultures. Ce n'est pas parce que je suis mutante que je ne peux pas aimer la musique. La culture, c'est ce qui relie les hommes au-delà de leurs différences..."
Fourrageant dans son paquet de clopes, elle poursuivit :
"Au niveau de l'espèce humaine - disons tous ceux qui vivent dans la communauté des hommes au sens le plus large - la culture est un tout. Peu importe les caractéristiques socio-culturelles de l'artiste, moi, en tant que spectatrice ou lectrice ça peut me parler. En revanche..."
Damned ! Il était vide ! Un peu agacée, Esther se passa la langue sur les lèvres.
"En revanche, sur le plan de l'individu, du créateur, la culture n'est plus la même. Prenons un exemple : ma non-perception de la chaleur ou du froid fait que j'ai une sensibilité différente. Comme un aveugle ou un sourd aura un rapport différent par rapport à sa création. Physiquement, je ne suis plus réellement humaine"
Ça sonnait étrange dans sa bouche. Mais, il était temps de ne plus se voiler la face.
"Mon parcours de vie est unique. Comme celui de tous les mutants. Nous avons - en quelque sorte - un lien : ce sont nos difficultés à nous mouvoir dans un monde humain... Je ne rejette pas en bloc l'humanité, loin de là... Mais, il nous faudrait des mots pour nos maux"
Fébrile comme jamais, déçue de ne pouvoir s'encrasser un peu plus les poumons et excitée par son discours, l'israélienne ne tenait plus en place.
"Il faut garder en tête que la culture c'est ce qu'on a de plus précieux. Et pas une culture qui exclut. Non : une culture qui relie les hommes au-delà de leurs différences. C'est en ce sens que j'espère qu'il y aura des créateurs mutants pour partager notre expérience auprès du public humain. Un peu à la manière de la fresque peinte dans le foyer de l'Institut..."
En dépit de la silhouette consternante de la punaise blonde...
"Je n'ai aucune rancœur contre l'humanité. On ne peut pas faire le métier que je fait sans aimer, au fond, profondément les gens... Et pour être totalement franche, je suis un peu mal à l'aise, avec l'idée d'un État pour les gens comme nous. Je suis citoyenne israélienne, vivant aux États-Unis... Je ne me sens pas Génoshéenne. Les uniformes, les drapeaux, les patries, les nations... Ça ne doit pas servir à exclure. Ça ne le devrait pas du moins... Et même si je suis fascinée par l'expérience de cette île... J'espère que ses dirigeants sauront faire les bons choix en temps et heure..."
Le regard dans le vague, Esther marqua une légère pause avant de reprendre :
"Venez Victor, on va rejoindre vos petites camarades..."
Elle disait ça pas tant que la compagnie du jeune homme lui déplaise... Bien au contraire ! Mais elle sentait que la conversation allait déboucher rapidement sur des considérations bien plus sombres... Et puis, elle aimait bien Abaigh. Cette fille était attachante. Sauvage. Avec un gros caractère. Et elle fumait... Du moins c'est ce dont elle se souvenait...
S'approchant de la position des deux filles, Esther s'arrêta nette. Visiblement l'irlandaise avait trouvé chaussure à son pied.
L'israélienne blêmit. Ainsi, elle se trouvait cernée par les couples... Maladroitement, elle lança :
"Oh, Abaigh, vous êtes là..."
Au fond en dépit de tous ses diplômes, de toute son expérience, sentimentalement elle en était encore plus ou moins à se demander quelle robe elle mettrait pour sa première boum...
- Charis HeldOnyX
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Re: [5 avril] Derrière les fourrés
Jeu 23 Juil 2009 - 1:39
Charis prenait peu à peu ses aises. Il n'y avait qu'une gêne purement et simplement innocente après tout. Cette incertitude liée à l'ignorance. Mais en même temps, Abaigh lui donnait peu à peu des ailes. Encore un peu hésitantes cependant, son baiser était encore léger, pas trop osé. Ce n'était qu'une recherche de contact, parce que c'était bon, et parce qu'elle aimait les lèvres de l'irlandaise. Et aussi parce que la crainte de ne plus pouvoir la sentir si proche dans une semaine prenait peu à peu place dans le coeur de Charis. Pour l'instant, elle voulait juste chasser cette crainte. Et tant pis si c'était avec un mensonge. Même un tout petit mensonge. Elle savait qu'Abaigh était forte, qu'elle reviendrait. Mais l'entendre dire elle-même lui paraissait plus... Sûr.
Le baiser pris une fin temporaire. Mais Abaigh ne lui raconta pas de mensonge. A sa première phrase, le coeur de Charis se serra. Mais la suite était plutôt encourageante, non? Faire de son mieux pour revenir en un seul morceau, c'était déjà pas mal. Même si Charis aurait préféré une certitude claire. Elle ne pouvait hélas pas trop en demander. Et puis une promesse, même sur un essai, c'était mieux que rien. Charis tenta de sourire, sans grande conviction, alors qu'Abaigh la fixait droit dans les yeux, lui retournant la recommandation d'une autre manière.
"Je ferai de mon mieux..."
Elle paraissait encore un peu hésitante. Il fallait dire qu'avec une seule mission à son actif, Charis ne se sentait vraiment pas la tête de l'emploi. Mais en même temps, elle n'aurait pas voulu être ailleurs en ce moment. Pour Abaigh, comme pour ses convictions personnelles. Quitte à vivre, autant ce battre pour ce en quoi on croit. Et pour les personnes qu'on aime.
Et le baiser repris, mais avec un peu lus de fougue. Les bras de Charis vinrent se nouer aux hanches de sa petite amie, alors qu'elle la sentait plus présente encore, plus emportée, plus...
Le changement la surpris, mais elle ne recula pas.Ses lèvres s'entrouvrirent, suivant celles d'Abaigh, sans trop savoir pourquoi. Une simple réaction peut-être? Elle étouffa un gémissement, mais n'osa rien faire, de crainte de faire cesser cet instant. Complètement ignorante, elle n'avait d'autre choix que de se laisser faire, parce que c'était Abaigh, et parce que l'Abeille était bien la seule personne avec laquelle elle oserait expérimenter des sensations plus concrètes. Ses doigts se crispèrent un instant sur les hanches de l'irlandaise.
Ne pas craquer... Surtout reprendre son souffle, reprendre contrôle de ce coeur qui s'emballe. Il ne fallait surtout pas se transformer une fois encore. Ce serait trop bête, surtout à un moment pareil! D'ailleurs, elle était tellement concentrée qu'elle n'entendit même pas le murmure de la végétation sous les pas d'une intrusion. Jusqu'à-ce que...
Oups! Charis sursauta, coupant court au baiser malgré elle et tourna vers l'ethnopsychologue un regard surpris, avant de virer au rouge pivoine. Encore. Notons au passage qu'elle n'avait pas retiré ses mains des hanches d'Abaigh pour autant.
Le baiser pris une fin temporaire. Mais Abaigh ne lui raconta pas de mensonge. A sa première phrase, le coeur de Charis se serra. Mais la suite était plutôt encourageante, non? Faire de son mieux pour revenir en un seul morceau, c'était déjà pas mal. Même si Charis aurait préféré une certitude claire. Elle ne pouvait hélas pas trop en demander. Et puis une promesse, même sur un essai, c'était mieux que rien. Charis tenta de sourire, sans grande conviction, alors qu'Abaigh la fixait droit dans les yeux, lui retournant la recommandation d'une autre manière.
"Je ferai de mon mieux..."
Elle paraissait encore un peu hésitante. Il fallait dire qu'avec une seule mission à son actif, Charis ne se sentait vraiment pas la tête de l'emploi. Mais en même temps, elle n'aurait pas voulu être ailleurs en ce moment. Pour Abaigh, comme pour ses convictions personnelles. Quitte à vivre, autant ce battre pour ce en quoi on croit. Et pour les personnes qu'on aime.
Et le baiser repris, mais avec un peu lus de fougue. Les bras de Charis vinrent se nouer aux hanches de sa petite amie, alors qu'elle la sentait plus présente encore, plus emportée, plus...
Le changement la surpris, mais elle ne recula pas.Ses lèvres s'entrouvrirent, suivant celles d'Abaigh, sans trop savoir pourquoi. Une simple réaction peut-être? Elle étouffa un gémissement, mais n'osa rien faire, de crainte de faire cesser cet instant. Complètement ignorante, elle n'avait d'autre choix que de se laisser faire, parce que c'était Abaigh, et parce que l'Abeille était bien la seule personne avec laquelle elle oserait expérimenter des sensations plus concrètes. Ses doigts se crispèrent un instant sur les hanches de l'irlandaise.
Ne pas craquer... Surtout reprendre son souffle, reprendre contrôle de ce coeur qui s'emballe. Il ne fallait surtout pas se transformer une fois encore. Ce serait trop bête, surtout à un moment pareil! D'ailleurs, elle était tellement concentrée qu'elle n'entendit même pas le murmure de la végétation sous les pas d'une intrusion. Jusqu'à-ce que...
"Oh, Abaigh, vous êtes là..."
Oups! Charis sursauta, coupant court au baiser malgré elle et tourna vers l'ethnopsychologue un regard surpris, avant de virer au rouge pivoine. Encore. Notons au passage qu'elle n'avait pas retiré ses mains des hanches d'Abaigh pour autant.
- Abaigh Mc CullohLeX
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Re: [5 avril] Derrière les fourrés
Jeu 23 Juil 2009 - 10:19
L'Abeille n'avait jamais fais de grands manèges : Les Grand-Huit, les Montagnes Russes, tout ça, elle ne connaissait pas. Mais ce qu'elle ressentait là, ça devait y ressembler : L'adrénaline de la montée, le coeur qui se met à battre au moment où on est tout en haut et le moment où il lâche quand on descend à toute vitesse. Ouah... Charis fut une nouvelle fois hum... Disons réceptive aux envies de l'Irlandaise et décida de tenter l'expérience. Abaigh oublia de respirer, encore une fois... A force de priver son cerveau d'oxygène, elle allait finir avec des maux de tête... Quoi qu'il en soit, Charis entrouvrit les lèvres à son tour.
Une petite partie du cerveau d'Abaigh tenta de se remémorer les fois où elle avait vu Georgia embrasser Camille (ou quelqu'un d'autre avant Camille) de cette manière. Le problème était qu'elle n'avait jamais vu en détails : Elle demanderait des conseils dès qu'elle aurait le temps. Mais du coup, là, elle manquait de conseils alors ça allait être de l'improvisation : Boh, ça ne devait pas être si difficile quand même... Elle se décida donc! C'était parti pour le vrai de vrai French Kiss!!!
Ou pas...
Non, parce que c'est toujours comme ça : Quand on est décidé, quand on se lance, y'a toujours un truc pour venir vous couper dans votre élan. Un peu avant ç'avait été la culotte. L'Intrus était cette fois une intruse (Esther) accompagnée d'un intrus (Victor). Autant Charis devint rouge comme une pivoine, autant Abaigh se sentit très à l'aise. Charis garda ses mains autour de la taille de l'Abeille et c'était très bien puisque cette dernière fit de même, se collant même un peu à elle, tout en gratifiant les deux intrus d'un sourire, même s'ils venaient de la couper en plein élan.
-Hey, salut!
On aurait dit une sangsue tellement elle était collée contre Charis. C'était genre : C'est ma chérie, elle est à moi, on n'y touche pas! Puéril, je vous l'accorde, mais tellement mignon.
-Vous vous êtes pas perdus quand même? Le camp est vraiment pas loin.
Oui, donc en même temps, c'était normal d'être dérangé... Ah, elle aurait du s'éloigner, mais elle avait eu tellement peur de se perdre qu'elle n'avait pas osé. Pas grave, elles retrouveraient un peu d'intimité après.
De l'intimité...
Dans les bois...
Hum...
Ca, c'était tendre une sacrée perche à l'Abeille.
-Comment ça se fait que vous êtes tous les deux?... Seuls?...
Abaigh ne put s'empêcher de sourire après avoir posé cette question : Ce n'était pas méchant... Y'avait juste un petit sous-entendu auquel elle ne croyait de toute façon pas une seconde, mais c'était juste... Drôle, selon elle. Cela dit, parfois l'humour d'Abaigh était assez spécial : Parfois ça faisait rire les autres, mais il lui arrivait souvent de rire toute seule de ses bêtises sans que ça n'amuse les autres. Si elle avait ouvert un magasin de farces et attrapes, on l'aurait probablement accusée d'être un véritable charlatan tellement elle aurait vendu des trucs d'un goux douteux...
Une petite partie du cerveau d'Abaigh tenta de se remémorer les fois où elle avait vu Georgia embrasser Camille (ou quelqu'un d'autre avant Camille) de cette manière. Le problème était qu'elle n'avait jamais vu en détails : Elle demanderait des conseils dès qu'elle aurait le temps. Mais du coup, là, elle manquait de conseils alors ça allait être de l'improvisation : Boh, ça ne devait pas être si difficile quand même... Elle se décida donc! C'était parti pour le vrai de vrai French Kiss!!!
Ou pas...
Non, parce que c'est toujours comme ça : Quand on est décidé, quand on se lance, y'a toujours un truc pour venir vous couper dans votre élan. Un peu avant ç'avait été la culotte. L'Intrus était cette fois une intruse (Esther) accompagnée d'un intrus (Victor). Autant Charis devint rouge comme une pivoine, autant Abaigh se sentit très à l'aise. Charis garda ses mains autour de la taille de l'Abeille et c'était très bien puisque cette dernière fit de même, se collant même un peu à elle, tout en gratifiant les deux intrus d'un sourire, même s'ils venaient de la couper en plein élan.
-Hey, salut!
On aurait dit une sangsue tellement elle était collée contre Charis. C'était genre : C'est ma chérie, elle est à moi, on n'y touche pas! Puéril, je vous l'accorde, mais tellement mignon.
-Vous vous êtes pas perdus quand même? Le camp est vraiment pas loin.
Oui, donc en même temps, c'était normal d'être dérangé... Ah, elle aurait du s'éloigner, mais elle avait eu tellement peur de se perdre qu'elle n'avait pas osé. Pas grave, elles retrouveraient un peu d'intimité après.
De l'intimité...
Dans les bois...
Hum...
Ca, c'était tendre une sacrée perche à l'Abeille.
-Comment ça se fait que vous êtes tous les deux?... Seuls?...
Abaigh ne put s'empêcher de sourire après avoir posé cette question : Ce n'était pas méchant... Y'avait juste un petit sous-entendu auquel elle ne croyait de toute façon pas une seconde, mais c'était juste... Drôle, selon elle. Cela dit, parfois l'humour d'Abaigh était assez spécial : Parfois ça faisait rire les autres, mais il lui arrivait souvent de rire toute seule de ses bêtises sans que ça n'amuse les autres. Si elle avait ouvert un magasin de farces et attrapes, on l'aurait probablement accusée d'être un véritable charlatan tellement elle aurait vendu des trucs d'un goux douteux...
- InvitéInvité
Re: [5 avril] Derrière les fourrés
Jeu 23 Juil 2009 - 12:33
La discussion avec Esther prenait un tour de plus en plus personnel. Victor sentait confusément que des expériences personnelles venaient teinter de mélancolie ou de ferveur les propos du professeur Kofman.
"Vous dites que la culture c'est ce qui relie les hommes, et en même temps vous dites que la culture n'exclut pas, mais pour moi c'est précisément là que réside le risque. Est ce que votre malaise par rapport à un Etat mutant génoshéens ne vient pas du fait qu'une culture fédératrice pour les mutants pourrait se baser sur un rejet de l'humanité ? Les persécutés peuvent se construire une culture de réaction, mais le principe fondamental de cette culture de réaction sera d'exclure ceux qui ne sont pas comme eux, qui n'ont pas souffert comme eux, qui n'ont pas été persécutés par les mêmes gens qu'eux. Si Génosha devient un état indépendant dédié à la nation mutante, un dirigeant aura tôt fait d'asseoir son pouvoir en exacerbant un sentiment ultra nationaliste."
Victor était assez blasé de la politique et du jeu des puissants. Il semblait que tout le monde cherchait le pouvoir pour soi, et pas pour faire des choses. Le pouvoir pour le pouvoir, le pouvoir pour l'argent. Si Génosha devenait un Etat, qui se présenterait pour en prendre la direction ? Qui arriverait à le garder ? Qui savait même si la majorité des mutants étaient favorables à un Etat génoshéens ? Esther elle même se disait citoyenne israelienne vivant au USA. Déménagerait elle ? Sous quelles conditions ?
Victor lui même n'était pas sûr. Cela dépendrait de tellement de choses : du dirigeant, du concept même de Génosha, des gens qui viendraient s'installer ici également. De la volonté de se couper ou de s'ouvrir sur le monde.
Le professeur Kofman se leva soudain pour aller rejoindre les jeunes femmes entendues un peu plus loin. Victor sourit car il avait bien remarqué que le paquet était vide et que cette soudaine impulsion était probablement guidée par le manque. Il se sentit toutefois mal à l'aise en voyant la situation dans laquelle ils s'immisçaient. Charis et Abaigh étaient manifestement comme Jason et Luther : à vouloir être seules. Tout dans leur attitude le proclamait.
N'ayant à aucun moment pensé au fait qu'Esther et lui étaient seuls au milieu de la jungle et de couples, Victor répondit très naturellement à Abaigh, avec un clin d'œil pour marquer qu'il plaisantait.
"Disons que Jason et Luther nous ont fait comprendre que nous étions de trop à discuter près d'eux, mais on ne peut pas faire trois pas dans cette jungle sans tomber sur des couples enlacés."
Si Victor était arrivé pour voir Charis encore nue, certainement sa réaction aurait elle été moins désinvolte et plus gênée.
"Vous dites que la culture c'est ce qui relie les hommes, et en même temps vous dites que la culture n'exclut pas, mais pour moi c'est précisément là que réside le risque. Est ce que votre malaise par rapport à un Etat mutant génoshéens ne vient pas du fait qu'une culture fédératrice pour les mutants pourrait se baser sur un rejet de l'humanité ? Les persécutés peuvent se construire une culture de réaction, mais le principe fondamental de cette culture de réaction sera d'exclure ceux qui ne sont pas comme eux, qui n'ont pas souffert comme eux, qui n'ont pas été persécutés par les mêmes gens qu'eux. Si Génosha devient un état indépendant dédié à la nation mutante, un dirigeant aura tôt fait d'asseoir son pouvoir en exacerbant un sentiment ultra nationaliste."
Victor était assez blasé de la politique et du jeu des puissants. Il semblait que tout le monde cherchait le pouvoir pour soi, et pas pour faire des choses. Le pouvoir pour le pouvoir, le pouvoir pour l'argent. Si Génosha devenait un Etat, qui se présenterait pour en prendre la direction ? Qui arriverait à le garder ? Qui savait même si la majorité des mutants étaient favorables à un Etat génoshéens ? Esther elle même se disait citoyenne israelienne vivant au USA. Déménagerait elle ? Sous quelles conditions ?
Victor lui même n'était pas sûr. Cela dépendrait de tellement de choses : du dirigeant, du concept même de Génosha, des gens qui viendraient s'installer ici également. De la volonté de se couper ou de s'ouvrir sur le monde.
Le professeur Kofman se leva soudain pour aller rejoindre les jeunes femmes entendues un peu plus loin. Victor sourit car il avait bien remarqué que le paquet était vide et que cette soudaine impulsion était probablement guidée par le manque. Il se sentit toutefois mal à l'aise en voyant la situation dans laquelle ils s'immisçaient. Charis et Abaigh étaient manifestement comme Jason et Luther : à vouloir être seules. Tout dans leur attitude le proclamait.
N'ayant à aucun moment pensé au fait qu'Esther et lui étaient seuls au milieu de la jungle et de couples, Victor répondit très naturellement à Abaigh, avec un clin d'œil pour marquer qu'il plaisantait.
"Disons que Jason et Luther nous ont fait comprendre que nous étions de trop à discuter près d'eux, mais on ne peut pas faire trois pas dans cette jungle sans tomber sur des couples enlacés."
Si Victor était arrivé pour voir Charis encore nue, certainement sa réaction aurait elle été moins désinvolte et plus gênée.
- Luther PollenderJustiX
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Re: [5 avril] Derrière les fourrés
Lun 27 Juil 2009 - 12:22
(HJ : Charis et Abaigh, je sais que vous vivez un truc intense dans votre RP, mais ce serait sympa de penser aussi aux autres participants à ce sujet...)
Les choses commençaient bien... Malgré la proximité d'autres personnes, petite excitation supplémentaire, les préliminaires avançaient, et se faisaient bien agréables. Mais, alors que les mains baladeuses de Luther semblaient être démultipliées, celui-ci soupira à Jason.
"Maudit... Comment veux-tu être concentré au milieu de tout ça..."
Les discussions intellectuelles d'un côté, et les discussions sirupeuses de l'autre... C'était juste trop pour le québécois qui, en cet instant, avait plutôt envie de laisser parler les sens. Il récupéra la feuille de palme qui lui avait servi de parasol, la roula autour de sa taille, et la fit tenir au moyen d'une subtile épingle psychique, puis se leva, en tirant Jason par le caleçon.
"Viens mon chum... Allons nous trouver un endroit plus... tranquille."
Il fit alors un petit coucou à Charis et Abaigh, puis adressa à Victor et Esther un simple.
"Bye Bye !"
Ailleurs
Les choses commençaient bien... Malgré la proximité d'autres personnes, petite excitation supplémentaire, les préliminaires avançaient, et se faisaient bien agréables. Mais, alors que les mains baladeuses de Luther semblaient être démultipliées, celui-ci soupira à Jason.
"Maudit... Comment veux-tu être concentré au milieu de tout ça..."
Les discussions intellectuelles d'un côté, et les discussions sirupeuses de l'autre... C'était juste trop pour le québécois qui, en cet instant, avait plutôt envie de laisser parler les sens. Il récupéra la feuille de palme qui lui avait servi de parasol, la roula autour de sa taille, et la fit tenir au moyen d'une subtile épingle psychique, puis se leva, en tirant Jason par le caleçon.
"Viens mon chum... Allons nous trouver un endroit plus... tranquille."
Il fit alors un petit coucou à Charis et Abaigh, puis adressa à Victor et Esther un simple.
"Bye Bye !"
Ailleurs
- Jason RedclifOnyX
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Re: [5 avril] Derrière les fourrés
Lun 27 Juil 2009 - 13:39
Et dire qu'il y a pas 5 minutes, Jason faisait sa déclaration... Oubliée, au vestiaire, la déclaration.. En train de tailler la bavette avec son double, comme d'habitude. Il avait tendance depuis le premier soir avec Luther à se dédoubler, laissant de côté le jason romantique, voir adolescent, pour ne garder que le jason amoureux, s'essayant à la passion charnelle.
au début ça lui faisait bizarre, un brin de schyzophrénie controlée, en quelque sorte, mais au moins ça lui permetait d'être entièrement disponible pour les envies de son amant, laissant les faux fuyants et les convenances aux orties.
Alors il était la, son canadien lui murmurant parfois des gros mots digne des meilleurs films cochons
Malheureusement, Luther ne savait pas tout le temps faire semblant de ne pas écouter, aussi les préliminaires (ça compte encore quand c'est la quatrième fois ?) furent momentanément écourtés, et jason se retrouva plus vite que prévu en position verticale, tracté par son canadien. En passant, ils firent un signe aux deux amoureuses, et au couple improbable victor / esther. Jason en profita pour faire un sourire gêné à son double, toujours en companie de sa déclaration. Il lui promit de les réintégrer tous les deux, dès que possible, et mis sur la longue liste des "trucs à faire avant de mourir" de retenter sa déclaration. Il ferait mieux de s'y préparer d'ailleurs.. Il lui faudrait surement régulièrement un coeur de rechange.. Ca existait les grossistes pour coeur blessé ? Pas encore brisé... enfin pas de nouveau... juste blessé...
Ailleurs
au début ça lui faisait bizarre, un brin de schyzophrénie controlée, en quelque sorte, mais au moins ça lui permetait d'être entièrement disponible pour les envies de son amant, laissant les faux fuyants et les convenances aux orties.
Alors il était la, son canadien lui murmurant parfois des gros mots digne des meilleurs films cochons
Malheureusement, Luther ne savait pas tout le temps faire semblant de ne pas écouter, aussi les préliminaires (ça compte encore quand c'est la quatrième fois ?) furent momentanément écourtés, et jason se retrouva plus vite que prévu en position verticale, tracté par son canadien. En passant, ils firent un signe aux deux amoureuses, et au couple improbable victor / esther. Jason en profita pour faire un sourire gêné à son double, toujours en companie de sa déclaration. Il lui promit de les réintégrer tous les deux, dès que possible, et mis sur la longue liste des "trucs à faire avant de mourir" de retenter sa déclaration. Il ferait mieux de s'y préparer d'ailleurs.. Il lui faudrait surement régulièrement un coeur de rechange.. Ca existait les grossistes pour coeur blessé ? Pas encore brisé... enfin pas de nouveau... juste blessé...
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- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
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Re: [5 avril] Derrière les fourrés
Mar 28 Juil 2009 - 2:02
L'israélienne se frappa le front du plat de la main, en baissant légèrement les yeux. Tous ces couples la renvoyaient à sa propre inadaptation sociale et sentimentale... L'instant d'avant elle causait boutique avec le sympathique Victor. Débitait ses trucs soporifiques, ses concepts alambiqués, ses mots-valises... Bref, faisait sa petite gymnastique mentale pour oublier que bientôt elle devrait aller casser des têtes. La plume avant l'épée. C'était tout ce qu'elle avait.
Et à côté de ça, le reste de la planète s'encanaillait joyeusement dans les fourrées !
Elle alla s'asseoir un peu vacillante sur un tronc d'arbre couché. Les pieds en canard. Et la main tremblante comme si elle tenait l'hypothétique millième clope de la journée.
Elle avala sa salive, cherchant à dire quelque chose...
Puis Luther tenant Jason par le slip passa non loin d'elle. Comme dans un cartoon des temps passés. Comme si elle était un vulgaire coyote qui après s'être pris une armoire de 100 kg sur la tronche devait en plus choir dans le canyon...
Esther releva le menton fièrement. C'était une façade. Mais à défaut d'avoir un Wilson Beckers sous la patte, il ne lui restait plus que son ego. Elle. Elle même. Et encore elle, toujours et toujours.
"Bah Victor... C'est le risque. Les cultures d'oppression peuvent exclure comme elles peuvent inclure. Tout dépend si nous considérons les persécutions dont nous sommes l'objet comme une singularité ou comme une chose universelle. En gros : sommes nous une sorte de peuple damné avec une communauté de destin au sens biblique du terme ou bien, vivons nous, exactement la même chose que tout autre minorité opprimée ? Ce qui nous différencie doit nous rapprocher à mon sens. Car si nous sommes mutants, nous faisons parti de ceux qui souffrent. Et ils sont nombreux... Notre mutanité ne doit pas être un cache-misère destiné à faire oublier les autres problèmes de la planète"
Elle avait atteint un degré de confusion jamais égalé. Peut être même pire que lors de son premier colloque. Où elle avait forcé un peu sur le cocktail de bienvenue. Ou bien, la fois où en Russie elle s'était emmêlée les pinceaux lors de la présentation de son médiocre papier. La même fois où elle avait valsé avec Vadim...
Les yeux dans le vague et la mine songeuse, elle décida d'émerger de sa bulle. A sa manière un peu tordue.
"Non, non on s'est pas perdus... Nous désirions seulement un peu de tranquillité..."
Mot très mal choisi...
"Pour discuter !" se ressaisit-elle un peu trop rapidement. "Parce qu'on voulait laisser un peu d'intimité à Luther et Jason... Et euh..."
Elle était néanmoins interpellée. Par cette soudaine éclosion de petits couples.
"Abaigh, ça ne me regarde certainement absolument pas le moins du monde... Mais... Vous êtes ensemble ?"
Des cours de savoir-vivre. Voilà ce qu'elle devrait prendre. Mais peut être pas auprès d'un autre prof. Quelque chose en elle lui faisait penser qu'ils étaient une tripotée d'inadaptés sociaux. Il faudrait qu'elle songe à en parler à Adam. Une autre fois...
"Enfin... Vous êtes très mignonnes toutes les deux... Euh... C'est tout récent ? Ou mes talents de connaisseuse des âmes est aux abonnés absents ?"
Et à côté de ça, le reste de la planète s'encanaillait joyeusement dans les fourrées !
Elle alla s'asseoir un peu vacillante sur un tronc d'arbre couché. Les pieds en canard. Et la main tremblante comme si elle tenait l'hypothétique millième clope de la journée.
Elle avala sa salive, cherchant à dire quelque chose...
Puis Luther tenant Jason par le slip passa non loin d'elle. Comme dans un cartoon des temps passés. Comme si elle était un vulgaire coyote qui après s'être pris une armoire de 100 kg sur la tronche devait en plus choir dans le canyon...
Esther releva le menton fièrement. C'était une façade. Mais à défaut d'avoir un Wilson Beckers sous la patte, il ne lui restait plus que son ego. Elle. Elle même. Et encore elle, toujours et toujours.
"Bah Victor... C'est le risque. Les cultures d'oppression peuvent exclure comme elles peuvent inclure. Tout dépend si nous considérons les persécutions dont nous sommes l'objet comme une singularité ou comme une chose universelle. En gros : sommes nous une sorte de peuple damné avec une communauté de destin au sens biblique du terme ou bien, vivons nous, exactement la même chose que tout autre minorité opprimée ? Ce qui nous différencie doit nous rapprocher à mon sens. Car si nous sommes mutants, nous faisons parti de ceux qui souffrent. Et ils sont nombreux... Notre mutanité ne doit pas être un cache-misère destiné à faire oublier les autres problèmes de la planète"
Elle avait atteint un degré de confusion jamais égalé. Peut être même pire que lors de son premier colloque. Où elle avait forcé un peu sur le cocktail de bienvenue. Ou bien, la fois où en Russie elle s'était emmêlée les pinceaux lors de la présentation de son médiocre papier. La même fois où elle avait valsé avec Vadim...
Les yeux dans le vague et la mine songeuse, elle décida d'émerger de sa bulle. A sa manière un peu tordue.
"Non, non on s'est pas perdus... Nous désirions seulement un peu de tranquillité..."
Mot très mal choisi...
"Pour discuter !" se ressaisit-elle un peu trop rapidement. "Parce qu'on voulait laisser un peu d'intimité à Luther et Jason... Et euh..."
Elle était néanmoins interpellée. Par cette soudaine éclosion de petits couples.
"Abaigh, ça ne me regarde certainement absolument pas le moins du monde... Mais... Vous êtes ensemble ?"
Des cours de savoir-vivre. Voilà ce qu'elle devrait prendre. Mais peut être pas auprès d'un autre prof. Quelque chose en elle lui faisait penser qu'ils étaient une tripotée d'inadaptés sociaux. Il faudrait qu'elle songe à en parler à Adam. Une autre fois...
"Enfin... Vous êtes très mignonnes toutes les deux... Euh... C'est tout récent ? Ou mes talents de connaisseuse des âmes est aux abonnés absents ?"
- Charis HeldOnyX
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Re: [5 avril] Derrière les fourrés
Ven 31 Juil 2009 - 1:40
Charis aurait bien voulu se sentir aussi à l'aise qu'Abaigh. Ce n'était pas le fait d'être dans ses bras qui la gênait, mais la perspective de gêner les autres par leur comportement. Mais même cette option ne la dissuadait pas de garder ses mains sur l'Abeille qui elle, bien plus sereine, se collait même plus franchement à elle. Ce simple petit geste fut sourire d'autant plus Charis, mais pas de gêne cette fois, plutôt d'un petit plaisir très égoïste. C'était si mignon de se sentir à ce point aimée! Pour la peine, elle aurait bien voulu embrasser une nouvelle fois l'irlandaise, ou alors juste poser sa tête sur son épaule, bref, lui rendre la pareille puisqu'elle aussi, elle était bien contre sa petite amie.
Mais ce sera pour plus tard. Les mots d'Abaigh avaient de quoi mettre rendre enrveuse l'ethnopsychologue. Le sous-entendu aurait même pu faire rire franchement Charis qui se contenta de détourner un instant la tête, histoire de retenir le sourire amusé qui menaçait d'étirer ses lèvres. C'était méchant de se moquer des autres, non? Surtout qu'il n'y avait rien. Du moins, logiquement, il ne devait rien avoir entre Victor et Esther. Au moins, Victor avait l'air nettement moins gêné que cette dernière.
Et Charis percuta, à retardement. Jason et Luther?
Ah ben en parlant des loups... Elle vit Luther... Avec une feuille autour des hanches... Tirer Jason par le caleçon. Une vision original qui la fit pouffer de rire. Elle rendit leur salut d'une main, avant de la reposer sur la hanche d'Abaigh. Décidément, c'était la soirée des couples. En fait, il y en avait probablement d'autres dans les parages, et Charis lança un regard suspicieux aux fourrés autour d'eux.
Puis elle se reporta sur Esther, vacillante, qui s'asseyait sur un tronc d'arbre. Elle n'avait pas l'air très bien. Et Charis fut quelque peu surprise par le discours qu'elle tint. Ah oui, elle discutait avec Victor peu de temps auparavant. Et tant donné l'état d'esprit de Charis, elle était à mille lieues de pouvoir prendre la conversation en route.
Et la réponse à Abaigh arriva.
Désirer de la tranquillité.
Très mal choisi en effet. Charis se mordit la lèvre inférieur pour garder consistance. Au moins, elle avait cessé de rougir, c'était déjà un début. Donc, Esther avait cherché de la tranquillité pour discuter. Logique. Mais si Charis avait été un tantinet plus tordue, elle aurait très certainement saisit la perche au vol.
A défaut, elle répondit d'une voix un peu timide à la jeune femme sur la première question.
"Oui, on est ensemble."
Quant à expliquer le côté récent de l'affaire, et bien... Charis baragouina. Ah ben oui, c'était même sacrément récent. Quelques minutes? Même pas une heure. Le concept de couple aurait pourtant dû paraître abstrait à Charis après si peu de temps, mais étrangement, elle jugeait juste ça... Normal. Ouais, c'était normal, d'être dans les bras d'Abaigh face au reste du monde. Et c'était bon aussi. D'ailleurs ses bras se resserrèrent un peu plus autour de la taille de l'irlandaise.
Mais ce sera pour plus tard. Les mots d'Abaigh avaient de quoi mettre rendre enrveuse l'ethnopsychologue. Le sous-entendu aurait même pu faire rire franchement Charis qui se contenta de détourner un instant la tête, histoire de retenir le sourire amusé qui menaçait d'étirer ses lèvres. C'était méchant de se moquer des autres, non? Surtout qu'il n'y avait rien. Du moins, logiquement, il ne devait rien avoir entre Victor et Esther. Au moins, Victor avait l'air nettement moins gêné que cette dernière.
Et Charis percuta, à retardement. Jason et Luther?
Ah ben en parlant des loups... Elle vit Luther... Avec une feuille autour des hanches... Tirer Jason par le caleçon. Une vision original qui la fit pouffer de rire. Elle rendit leur salut d'une main, avant de la reposer sur la hanche d'Abaigh. Décidément, c'était la soirée des couples. En fait, il y en avait probablement d'autres dans les parages, et Charis lança un regard suspicieux aux fourrés autour d'eux.
Puis elle se reporta sur Esther, vacillante, qui s'asseyait sur un tronc d'arbre. Elle n'avait pas l'air très bien. Et Charis fut quelque peu surprise par le discours qu'elle tint. Ah oui, elle discutait avec Victor peu de temps auparavant. Et tant donné l'état d'esprit de Charis, elle était à mille lieues de pouvoir prendre la conversation en route.
Et la réponse à Abaigh arriva.
Désirer de la tranquillité.
Très mal choisi en effet. Charis se mordit la lèvre inférieur pour garder consistance. Au moins, elle avait cessé de rougir, c'était déjà un début. Donc, Esther avait cherché de la tranquillité pour discuter. Logique. Mais si Charis avait été un tantinet plus tordue, elle aurait très certainement saisit la perche au vol.
A défaut, elle répondit d'une voix un peu timide à la jeune femme sur la première question.
"Oui, on est ensemble."
Quant à expliquer le côté récent de l'affaire, et bien... Charis baragouina. Ah ben oui, c'était même sacrément récent. Quelques minutes? Même pas une heure. Le concept de couple aurait pourtant dû paraître abstrait à Charis après si peu de temps, mais étrangement, elle jugeait juste ça... Normal. Ouais, c'était normal, d'être dans les bras d'Abaigh face au reste du monde. Et c'était bon aussi. D'ailleurs ses bras se resserrèrent un peu plus autour de la taille de l'irlandaise.
- Abaigh Mc CullohLeX
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Re: [5 avril] Derrière les fourrés
Ven 31 Juil 2009 - 14:15
Ah oui, c'est vrai! Jason et Luther se faisaient des câlins dans le coin : Entre sa déclaration, la réponse positive de Charis, ses propres câlins et bisous avec sa belle, elle en avait oublié qu'elles n'étaient pas seules. Du coup, Esther et Victor s'étaient retrouvés au milieu des couples, effectivement. C'était pas de bol ça... Surtout gênant en fait. Mais bon l'Irlandaise ne se formalisait pas de ce genre de trucs et pour qu'elle soit gênée, il lui en fallait plus, surtout maintenant qu'elle avait réussi à faire sa déclaration!
Les garçons pointèrent finalement leur nez, ou plutôt leurs fesses, mais ce fut très bref : Luther et Jason passèrent en coup de vent, Luther cachant ses attributs masculins à l'aide d'une feuille de palmier et tirant son chéri par le caleçon. Abaigh esquissa un large sourire à l'attention des garçons : Elle en aurait des choses à raconter à Jason plus tard!!! Elle avait hâte de parler de sa chérie avec lui! Une fois la tornade Luther-Jason passée, l'Abeille reporta son attention sur Esther qui semblait toujours être dans la conversation qu'elle avait eue avec Victor. Abaigh eut du mal à saisir le sens des mots de son professeur : En même temps, l'Irlandaise avait l'esprit bien ailleurs.
Cependant, même si elle avait l'esprit ailleurs, elle remarqua l'étrange attitude d'Esther : Elle ne semblait pas aller très bien. Finalement cette dernière enchaîna en expliquant le pourquoi de sa présence dans les bois avec Victor. Abaigh haussa les sourcils quand elle parla de tranquilité mais l'Abeille n'eut pas le temps de profiter de cette petite erreur qu'Esther enchaînait déjà. Elle demanda ensuite aux filles si elles étaient ensemble. Pendant quelques secondes, Abaigh eut envie de répondre un truc du genre "Naah, on prend juste du bon temps en attendant de trouver l'homme de nos rêves!" histoire de rester dans le thème légèreté, mais elle n'eut pas le temps de le faire car sa belle prit soin de préciser qu'effectivement, elles étaient ensemble en resserrant d'ailleurs son étreinte autour de la taille de l'Irlandaise, pour le plus grand plaisir de cette dernière.
Abaigh décida de répondre à l'autre question d'Esther.
-Oui, c'est récent. Ca fait... Euh... Pas longtemps... Enfin, ça faisait un moment que j'avais envie de lui dire...
Ajouta-t-elle en déposant ensuite un bref baiser sur la joue de Charis.
-Mais j'ai osé lui dire qu'aujourd'hui!
Les yeux de l'Irlandaise étaient brillants de joie. Elle glissa sa joue contre l'épaule de Charis.
-Et puis voilà... C'est génial...
Elle redressa un peu le visage pour observer Victor puis Esther avec plus d'insistance. Elle avait voulu lui en parler plus d'une fois : Elle se confiait beaucoup à Esther mais elle n'avait jamais réussi à le faire concernant ses sentiments pour Charis. Elle le regrettait un peu : Esther aurait probablement été de bons conseils. Au moins, maintenant, elle était au courant. Abaigh fronça cependant les sourcils en observant plus longuement son professeur et sa main toujours un peu tremblante. Même si elle faisait la conversation, l'Israélienne ne semblait pas en très grande forme. Abaigh déposa alors un tendre baiser dans le cou de Charis avant de se détacher et de se relever. Elle s'avança ensuite vers Esther oubliant qu'elle était toujours en soutien gorge : Ah, sacrée Abeille...
-Qu'est-ce-qui vous arrive? Vous avez pas l'air en forme... Vous êtes malade?!
Si l'Abeille avait été télépathe, elle aurait tout de suite su qu'Esther avait envie d'une cigarette, mais non... L'Irlandaise créait des clones! Bah, ça avait son utilité quand même.
Les garçons pointèrent finalement leur nez, ou plutôt leurs fesses, mais ce fut très bref : Luther et Jason passèrent en coup de vent, Luther cachant ses attributs masculins à l'aide d'une feuille de palmier et tirant son chéri par le caleçon. Abaigh esquissa un large sourire à l'attention des garçons : Elle en aurait des choses à raconter à Jason plus tard!!! Elle avait hâte de parler de sa chérie avec lui! Une fois la tornade Luther-Jason passée, l'Abeille reporta son attention sur Esther qui semblait toujours être dans la conversation qu'elle avait eue avec Victor. Abaigh eut du mal à saisir le sens des mots de son professeur : En même temps, l'Irlandaise avait l'esprit bien ailleurs.
Cependant, même si elle avait l'esprit ailleurs, elle remarqua l'étrange attitude d'Esther : Elle ne semblait pas aller très bien. Finalement cette dernière enchaîna en expliquant le pourquoi de sa présence dans les bois avec Victor. Abaigh haussa les sourcils quand elle parla de tranquilité mais l'Abeille n'eut pas le temps de profiter de cette petite erreur qu'Esther enchaînait déjà. Elle demanda ensuite aux filles si elles étaient ensemble. Pendant quelques secondes, Abaigh eut envie de répondre un truc du genre "Naah, on prend juste du bon temps en attendant de trouver l'homme de nos rêves!" histoire de rester dans le thème légèreté, mais elle n'eut pas le temps de le faire car sa belle prit soin de préciser qu'effectivement, elles étaient ensemble en resserrant d'ailleurs son étreinte autour de la taille de l'Irlandaise, pour le plus grand plaisir de cette dernière.
Abaigh décida de répondre à l'autre question d'Esther.
-Oui, c'est récent. Ca fait... Euh... Pas longtemps... Enfin, ça faisait un moment que j'avais envie de lui dire...
Ajouta-t-elle en déposant ensuite un bref baiser sur la joue de Charis.
-Mais j'ai osé lui dire qu'aujourd'hui!
Les yeux de l'Irlandaise étaient brillants de joie. Elle glissa sa joue contre l'épaule de Charis.
-Et puis voilà... C'est génial...
Elle redressa un peu le visage pour observer Victor puis Esther avec plus d'insistance. Elle avait voulu lui en parler plus d'une fois : Elle se confiait beaucoup à Esther mais elle n'avait jamais réussi à le faire concernant ses sentiments pour Charis. Elle le regrettait un peu : Esther aurait probablement été de bons conseils. Au moins, maintenant, elle était au courant. Abaigh fronça cependant les sourcils en observant plus longuement son professeur et sa main toujours un peu tremblante. Même si elle faisait la conversation, l'Israélienne ne semblait pas en très grande forme. Abaigh déposa alors un tendre baiser dans le cou de Charis avant de se détacher et de se relever. Elle s'avança ensuite vers Esther oubliant qu'elle était toujours en soutien gorge : Ah, sacrée Abeille...
-Qu'est-ce-qui vous arrive? Vous avez pas l'air en forme... Vous êtes malade?!
Si l'Abeille avait été télépathe, elle aurait tout de suite su qu'Esther avait envie d'une cigarette, mais non... L'Irlandaise créait des clones! Bah, ça avait son utilité quand même.
- InvitéInvité
Re: [5 avril] Derrière les fourrés
Ven 31 Juil 2009 - 17:26
Charis et Abaigh confirmèrent qu'elles étaient ensemble et Victor ne put réprimer un petit sourire. Le coin était devenu le coin des amoureux ? Comme certains coins de forêts ou des bords de lacs ou de rivière ? Il y avait beaucoup de coins comme ça dans les séries du 20e siècle qu'il avait vu. Surtout les plus anciennes.
Et Jason et Luther qui passèrent juste à ce moment là, main dans la... main dans le caleçon. Oui ce coin là de la jungle allait sûrement recevoir un surnom quand ils retourneraient au pays.
Le professeur Kofman termina la conversation commencée et en entama une nouvelle avec les filles, même si Victor pensait qu'ils étaient plutôt tombés au mauvais moment, mais bon. Il n'allait pas tourner les talons sans un mot. Ça aurait été tout aussi impoli.
Sans compter que Victor venait de saisir tout le côté étrange de les voir débarquer Esther et lui, juste tous les deux, avec une mauvaise excuse débitée sans faire exprès. Oui Esther était une femme magnifique, mais il n'y avait absolument aucune chance pour qu'elle s'intéresse à un jeunot comme lui. Elle avait vécu plein de choses, alors que lui était un de ces idéalistes naïfs qui découvraient la réalité du monde auprès de chaque mutant rencontré. En outre elle était son professeur, et il n'avait jamais entendu nul part parler d'une école où un professeur pouvait fricoter avec ses élèves. Les professeurs entre eux, les élèves entre eux, et chacun restait chez soi.
En tous les cas, Abaigh était manifestement aux anges Charis aussi. Mais... qu'arrivait il au professeur Kofman ? Elle disait ne ressentir ni froid ni chaud, mais apparemment son corps devait tout de même sentir les effets de ce foutu climat tropical.
Il s'approcha lui aussi, comme Abaigh.
"Professeur ? Tout va bien ? Euh Charis ton truc c'est l'eau c'est ça ? tu peux pas la... euh... brumiser ?"
Et Jason et Luther qui passèrent juste à ce moment là, main dans la... main dans le caleçon. Oui ce coin là de la jungle allait sûrement recevoir un surnom quand ils retourneraient au pays.
Le professeur Kofman termina la conversation commencée et en entama une nouvelle avec les filles, même si Victor pensait qu'ils étaient plutôt tombés au mauvais moment, mais bon. Il n'allait pas tourner les talons sans un mot. Ça aurait été tout aussi impoli.
Sans compter que Victor venait de saisir tout le côté étrange de les voir débarquer Esther et lui, juste tous les deux, avec une mauvaise excuse débitée sans faire exprès. Oui Esther était une femme magnifique, mais il n'y avait absolument aucune chance pour qu'elle s'intéresse à un jeunot comme lui. Elle avait vécu plein de choses, alors que lui était un de ces idéalistes naïfs qui découvraient la réalité du monde auprès de chaque mutant rencontré. En outre elle était son professeur, et il n'avait jamais entendu nul part parler d'une école où un professeur pouvait fricoter avec ses élèves. Les professeurs entre eux, les élèves entre eux, et chacun restait chez soi.
En tous les cas, Abaigh était manifestement aux anges Charis aussi. Mais... qu'arrivait il au professeur Kofman ? Elle disait ne ressentir ni froid ni chaud, mais apparemment son corps devait tout de même sentir les effets de ce foutu climat tropical.
Il s'approcha lui aussi, comme Abaigh.
"Professeur ? Tout va bien ? Euh Charis ton truc c'est l'eau c'est ça ? tu peux pas la... euh... brumiser ?"
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
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Re: [5 avril] Derrière les fourrés
Dim 2 Aoû 2009 - 2:38
Esther releva le menton fièrement et grogna entre ses dents :
"Le premier qui cherche à me balancer de la flotte..."
Remuant les pieds, elle tenta de calmer sa nervosité. Elle se rattrapa rapidement. Passant la main dans ses cheveux.
"Enfin, c'est gentil, Victor mais... Le problème n'est pas là"
L'israélienne avala sa salive. En réfléchissant à la façon d'aborder le problème. Parce que c'était personnel. Parce que c'était elle. Et eux, qui n'étaient que des élèves... Et c'était là, toute la différence.
Elle esquissa un sourire franc. Après tout, les gens avaient aussi le droit d'être heureux autour d'elle.
"Mes félicitations alors Abaigh, Charis... C'est effectivement... Génial"
Baissant à nouveau le menton, elle reprit d'un ton plus bas.
"Profitez bien de ces quelques jours ensemble..."
Beaucoup de choses encombraient l'esprit de la jeune israélienne. La mort de son béguin, sa reconversion professionnelle, sa drôle de maternité... Beaucoup d'épreuves pour une seule personne. Et ses épaules étaient soudainement frêles, si frêles...
"Non, je ne suis pas malade, ne vous inquiétez pas... Mais tout est... Si étrange ? Si difficile ? Je ne vois pas trop comment le dire... Pour moi en ce moment. Alors, je ne vous cache pas que..."
Esther avala sa salive. Fallait-il faire exploser son image de professeur revêche et glaciale ? Ou bien ?
"Abaigh, vous souvenez-vous de notre discussion ? Quand je vous disais qu'à votre âge, pour nous les professeurs, tout était différent..."
Relevant la tête et plongeant ses yeux dans ceux d'Abaigh.
"Eh bien, je crois que j'ai pris la mesure exacte de mes propos en vous voyant avec votre amie... Voilà, ce n'est pas de la jalousie ou quoi que ce soit dans ce goût là. Juste..."
Juste qu'il n'y avait aucune Charis qui l'attendait quelque part... Point final.
"Juste que ce genre de scène me renvoie à ma propre inhumanité. Comme je vous l'expliquais à l'instant, Victor. Ca fait maintenant bien 15 ans que le froid ne me glace plus et que la chaleur est un concept vide de sens... Et ça a laissé, je m'en rends compte, plus de séquelles que je ne le pensais..."
"Le premier qui cherche à me balancer de la flotte..."
Remuant les pieds, elle tenta de calmer sa nervosité. Elle se rattrapa rapidement. Passant la main dans ses cheveux.
"Enfin, c'est gentil, Victor mais... Le problème n'est pas là"
L'israélienne avala sa salive. En réfléchissant à la façon d'aborder le problème. Parce que c'était personnel. Parce que c'était elle. Et eux, qui n'étaient que des élèves... Et c'était là, toute la différence.
Elle esquissa un sourire franc. Après tout, les gens avaient aussi le droit d'être heureux autour d'elle.
"Mes félicitations alors Abaigh, Charis... C'est effectivement... Génial"
Baissant à nouveau le menton, elle reprit d'un ton plus bas.
"Profitez bien de ces quelques jours ensemble..."
Beaucoup de choses encombraient l'esprit de la jeune israélienne. La mort de son béguin, sa reconversion professionnelle, sa drôle de maternité... Beaucoup d'épreuves pour une seule personne. Et ses épaules étaient soudainement frêles, si frêles...
"Non, je ne suis pas malade, ne vous inquiétez pas... Mais tout est... Si étrange ? Si difficile ? Je ne vois pas trop comment le dire... Pour moi en ce moment. Alors, je ne vous cache pas que..."
Esther avala sa salive. Fallait-il faire exploser son image de professeur revêche et glaciale ? Ou bien ?
"Abaigh, vous souvenez-vous de notre discussion ? Quand je vous disais qu'à votre âge, pour nous les professeurs, tout était différent..."
Relevant la tête et plongeant ses yeux dans ceux d'Abaigh.
"Eh bien, je crois que j'ai pris la mesure exacte de mes propos en vous voyant avec votre amie... Voilà, ce n'est pas de la jalousie ou quoi que ce soit dans ce goût là. Juste..."
Juste qu'il n'y avait aucune Charis qui l'attendait quelque part... Point final.
"Juste que ce genre de scène me renvoie à ma propre inhumanité. Comme je vous l'expliquais à l'instant, Victor. Ca fait maintenant bien 15 ans que le froid ne me glace plus et que la chaleur est un concept vide de sens... Et ça a laissé, je m'en rends compte, plus de séquelles que je ne le pensais..."
- Charis HeldOnyX
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Re: [5 avril] Derrière les fourrés
Dim 9 Aoû 2009 - 16:57
Ah voilà. Abaigh prenait le relais, tout en tendresse. Sans s'en rendre compte, Charis eut un sourire béa. Elle en oubliait que la situation aurait pu être plus confortable, moins humide, et sans doute plus intimiste. Quoiqu'avec le nombre d'élèves et de professeurs de l'Institut, la solitude devenait un concept assez abstrait, surtout dans un campement. enfin bref. Pour le moment, Esther n'avait pas vraiment l'air au mieux de sa forme. Et la question de Victor ne causa qu'une seule réponse quelque peu hasardeuse.
"Heu... Bah... C'est-à-dire..."
Très constructif. Charis pouvait toujours essorer son T-shirt au-dessus de la tête de la jeune femme, ou se transformer en golem pour la mouiller, mais la fonction brumisateur n'était pas encore fourni dans le pack hydrokinésie actuel. Peut-être qu'un jour...
Esther coupa court à toute autre éventualité. Charis eut un sourire un peu nerveux. Si elle avait été plus rapide... Qu'est-ce qui lui serait arrivé au juste? Nan, le personnel de l'Institut ne s'en prenait pas aux élèves, ça se saurait... Quoiqu'avec les histoires qu'elle avait entendu sur les événements avant son arrivée... Ouais mais elle était gentille, Esther.
Bon, leur couple allait au moins bien passer, non? La réaction de l'ethnopsychologue n'avait aucun rapport avec elle ou Abaigh, de fait. Son sourire franc le prouvait après tout. Mais le "profitez bien" fila subitement le bourdon à Charis qui n'osa même pas jeter un regard à Abaigh de peur de lui refiler l'angoisse qui lui prenait les tripes. Elle préféra ne même pas dire que ce ne serait pas que ces jours à venir. Mais il n'y avait aucune certitude.
Toujours était-il que ce semblant de sécurité que les gens non amoureux devait éprouver dans ce genre de situation n'existait peut-être que dans les pensées de Charis. Être seul, c'était... Si difficile? Elle ne s'en était jamais rendue compte. En fait, jamais elle n'avait voulu se rendre compte de ce genre de chose. L'ignorance, ça avait aussi du bon parfois. Et pourtant, elle ne regrettait pas de ne pas avoir reculé au moment de ce premier baiser.
L'explication d'Esther, bien qu'un peu vague pour Charis (vu qu'elle n'avait pas été présente à la conversation avec Victor et celle plus tôt avec Abaigh) restait marquante. Qu'avait-elle dû vivre par le passé? Elle trouvait déjà qu'à dix-sept ans, avoir vu des enfants se faire tuer était en soi plutôt éprouvant. Mais en plus de vingt ans de vie et de persécution? Mieux valait ne pas y songer, sans doute.
"Parfois, les choses changent sans qu'on ne s'y soit attendu, et pas seulement en mal."
Elle dévia le regard un instant sur Abaigh. Leur couple en était bien la preuve. En gros, elle voulait surtout dire, certes de façon très maladroites, que les choses allaient évoluer tôt ou tard pour Esther. Comme pour tout le monde, d'ailleurs.
"Heu... Bah... C'est-à-dire..."
Très constructif. Charis pouvait toujours essorer son T-shirt au-dessus de la tête de la jeune femme, ou se transformer en golem pour la mouiller, mais la fonction brumisateur n'était pas encore fourni dans le pack hydrokinésie actuel. Peut-être qu'un jour...
Esther coupa court à toute autre éventualité. Charis eut un sourire un peu nerveux. Si elle avait été plus rapide... Qu'est-ce qui lui serait arrivé au juste? Nan, le personnel de l'Institut ne s'en prenait pas aux élèves, ça se saurait... Quoiqu'avec les histoires qu'elle avait entendu sur les événements avant son arrivée... Ouais mais elle était gentille, Esther.
Bon, leur couple allait au moins bien passer, non? La réaction de l'ethnopsychologue n'avait aucun rapport avec elle ou Abaigh, de fait. Son sourire franc le prouvait après tout. Mais le "profitez bien" fila subitement le bourdon à Charis qui n'osa même pas jeter un regard à Abaigh de peur de lui refiler l'angoisse qui lui prenait les tripes. Elle préféra ne même pas dire que ce ne serait pas que ces jours à venir. Mais il n'y avait aucune certitude.
Toujours était-il que ce semblant de sécurité que les gens non amoureux devait éprouver dans ce genre de situation n'existait peut-être que dans les pensées de Charis. Être seul, c'était... Si difficile? Elle ne s'en était jamais rendue compte. En fait, jamais elle n'avait voulu se rendre compte de ce genre de chose. L'ignorance, ça avait aussi du bon parfois. Et pourtant, elle ne regrettait pas de ne pas avoir reculé au moment de ce premier baiser.
L'explication d'Esther, bien qu'un peu vague pour Charis (vu qu'elle n'avait pas été présente à la conversation avec Victor et celle plus tôt avec Abaigh) restait marquante. Qu'avait-elle dû vivre par le passé? Elle trouvait déjà qu'à dix-sept ans, avoir vu des enfants se faire tuer était en soi plutôt éprouvant. Mais en plus de vingt ans de vie et de persécution? Mieux valait ne pas y songer, sans doute.
"Parfois, les choses changent sans qu'on ne s'y soit attendu, et pas seulement en mal."
Elle dévia le regard un instant sur Abaigh. Leur couple en était bien la preuve. En gros, elle voulait surtout dire, certes de façon très maladroites, que les choses allaient évoluer tôt ou tard pour Esther. Comme pour tout le monde, d'ailleurs.
- Abaigh Mc CullohLeX
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Re: [5 avril] Derrière les fourrés
Dim 16 Aoû 2009 - 12:26
Utilise sa chérie comme brumisateur d'eau?
Bonne idée!
Ou pas...
Esther ne semblait pas avoir besoin d'eau. Non, c'était autre chose et elle ne tarda pas à s'expliquer. Abaigh observa son professeur avec sérieux -ce qui était relativement rare, n'ayons pas peur de le dire- et l'écouta avec une grande attention. Elle félicita le jeune couple et Abaigh esquissa un petit sourire à Esther. Sourire qui s'effaça rapidement quand elle leur conseilla d'en profiter un maximum. L'Irlandaise baissa alors le regard pendant quelques instants avant de le glisser futivement vers Charis : Elle ne pouvait pas imaginer la perdre. C'était impensable. Possible, mais impensable. Alors, elle chassa ses idées stupides et déprimantes de son esprit avant de reporter son attention sur Esther.
L'Abeille acquiessa quand Esther lui demanda si elle se souvenait de la conversation qu'elles avaient eu toutes les deux. Abaigh s'en souvenait très bien : Après une dispute avec Laura, Abaigh avait passé ses nerfs sur un mur et sa main n'avait pas apprécié la rencontre. C'était Esther qui avait soigné l'Irlandaise et elles en avaient profité pour discuter. C'avait d'ailleurs été leur première grande discussion : Elles en avaient eu d'autres ensuite. Esther avait parlé de sa jeunesse, de son adolescence, des difficultés que leurs professeurs avaient rencontré quand ils avaient l'âge des élèves.
Abaigh fronça les sourcils, sentant son estomac se nouer et pas du tout de la même manière qu'il s'était noué quand elle avait fait sa déclaration. Non, là, c'était un malaise qui s'insinuait en elle. Elle s'estimait chanceuse de pouvoir être à l'Institut car s'il n'existait pas, elle serait encore dans les rues, à voler pour vivre, à se cacher... Et quand elle pensait que ses professeurs n'avaient pas eu cette chance, ça lui faisait beaucoup de mal. Cependant, à présent, ils étaient à l'Institut. Ils s'occupaient de ces jeunes mutants, ils les aidaient à s'en sortir, à contrôler leur pouvoir et à trouver leur place dans ce monde. Alors eux, ils avaient finalement trouvé leur place non?
Abaigh avait la désagréable impression qu'Esther parlait comme si son existence n'avait plus aucun sens, comme elle était terminée, mais ce n'était pas le cas. Charis ne manquait pas d'intervenir en apportant une note positive au discours de leur professeur. Quand Charis la regarda, Abaigh ne put s'empêcher de lui sourire tendrement.
-Elle a raison. Y'a encore une heure, jamais je n'aurais pensé pouvoir faire ça.
Elle s'acança vers Charis, lui prit la main et entrelaça ses doigts dans ceux de sa belle. Elle plongea ensuite son regard dans celui de son professeur.
-J'avais très peur de tout avouer, je m'attendais au pire et finalement le meilleur est arrivé. C'est aussi vrai pour vous, y'a pas de raison.
Elle esquissa un sourire à son professeur.
-C'est sérieux. Faut pas parler comme si tout était terminé. On a de la chance de vous avoir, vous n'avez pas eu cette chance, mais la chance ça finit toujours par tourner. Bon, c'est sûr que devoir supporter tout un tas d'élèves têtus et insupportables ça doit pas vous faire croire que votre chance a tourné mais bon...
Son sourire s'élargit.
-Et puis... Je ne suis pas d'accord avec vous quand vous dîtes que vous avez perdu votre humanité... Si c'étair le cas, vous ne pourriez pas être à l'Institut et prendre soin de nous comme le faites. Vous ne vous en rendez pas encore compte, c'est tout. Ca viendra.
Bonne idée!
Ou pas...
Esther ne semblait pas avoir besoin d'eau. Non, c'était autre chose et elle ne tarda pas à s'expliquer. Abaigh observa son professeur avec sérieux -ce qui était relativement rare, n'ayons pas peur de le dire- et l'écouta avec une grande attention. Elle félicita le jeune couple et Abaigh esquissa un petit sourire à Esther. Sourire qui s'effaça rapidement quand elle leur conseilla d'en profiter un maximum. L'Irlandaise baissa alors le regard pendant quelques instants avant de le glisser futivement vers Charis : Elle ne pouvait pas imaginer la perdre. C'était impensable. Possible, mais impensable. Alors, elle chassa ses idées stupides et déprimantes de son esprit avant de reporter son attention sur Esther.
L'Abeille acquiessa quand Esther lui demanda si elle se souvenait de la conversation qu'elles avaient eu toutes les deux. Abaigh s'en souvenait très bien : Après une dispute avec Laura, Abaigh avait passé ses nerfs sur un mur et sa main n'avait pas apprécié la rencontre. C'était Esther qui avait soigné l'Irlandaise et elles en avaient profité pour discuter. C'avait d'ailleurs été leur première grande discussion : Elles en avaient eu d'autres ensuite. Esther avait parlé de sa jeunesse, de son adolescence, des difficultés que leurs professeurs avaient rencontré quand ils avaient l'âge des élèves.
Abaigh fronça les sourcils, sentant son estomac se nouer et pas du tout de la même manière qu'il s'était noué quand elle avait fait sa déclaration. Non, là, c'était un malaise qui s'insinuait en elle. Elle s'estimait chanceuse de pouvoir être à l'Institut car s'il n'existait pas, elle serait encore dans les rues, à voler pour vivre, à se cacher... Et quand elle pensait que ses professeurs n'avaient pas eu cette chance, ça lui faisait beaucoup de mal. Cependant, à présent, ils étaient à l'Institut. Ils s'occupaient de ces jeunes mutants, ils les aidaient à s'en sortir, à contrôler leur pouvoir et à trouver leur place dans ce monde. Alors eux, ils avaient finalement trouvé leur place non?
Abaigh avait la désagréable impression qu'Esther parlait comme si son existence n'avait plus aucun sens, comme elle était terminée, mais ce n'était pas le cas. Charis ne manquait pas d'intervenir en apportant une note positive au discours de leur professeur. Quand Charis la regarda, Abaigh ne put s'empêcher de lui sourire tendrement.
-Elle a raison. Y'a encore une heure, jamais je n'aurais pensé pouvoir faire ça.
Elle s'acança vers Charis, lui prit la main et entrelaça ses doigts dans ceux de sa belle. Elle plongea ensuite son regard dans celui de son professeur.
-J'avais très peur de tout avouer, je m'attendais au pire et finalement le meilleur est arrivé. C'est aussi vrai pour vous, y'a pas de raison.
Elle esquissa un sourire à son professeur.
-C'est sérieux. Faut pas parler comme si tout était terminé. On a de la chance de vous avoir, vous n'avez pas eu cette chance, mais la chance ça finit toujours par tourner. Bon, c'est sûr que devoir supporter tout un tas d'élèves têtus et insupportables ça doit pas vous faire croire que votre chance a tourné mais bon...
Son sourire s'élargit.
-Et puis... Je ne suis pas d'accord avec vous quand vous dîtes que vous avez perdu votre humanité... Si c'étair le cas, vous ne pourriez pas être à l'Institut et prendre soin de nous comme le faites. Vous ne vous en rendez pas encore compte, c'est tout. Ca viendra.
- InvitéInvité
Re: [5 avril] Derrière les fourrés
Lun 17 Aoû 2009 - 17:07
Victor était sidéré de voir Esther réagir comme ça et encore plus sidéré de sa propre réaction. Elle se considérait comme inhumaine, mais finalement est ce que les élèves ne participaient pas à ce phénomène ? Victor plaçait les professeurs dans une catégorie à part. Ils étaient puissants, charismatiques, ils savaient toujours quoi faire, toujours prendre les bonnes décisions, et facilement en plus. Comme s'ils n'étaient pas vraiment... humains.
Quelle claque. Se rendre compte des biais de sa propre vision était souvent comme ça.
"Vous êtes humaine, professeur Kofman. Abaigh a raison, vous ne pourriez pas vous soucier des autres si vous n'aviez pas d'humanité. Peut être que nous autres sommes aussi un peu responsable. Vous passez tellement de temps avec nous, à porter NOTRE monde sur VOS épaules, quand est ce que vous prenez le temps de vivre pour vous ?"
Si on y réfléchissait, les professeurs n'avaient pas du avoir beaucoup de temps pour eux entre le moment où ils sont rentrés de mission et le moment où il a fallu tout mettre en place pour venir sur Génosha. Il fallait penser à eux et faire un effort.
"Ce qu'il vous faut, c'est un vrai moment de détente. Un bon moment où les mots mutants, responsabilité, conflit seront oubliés. Bon là Abaigh et Charis sont peut être... euh... occupées, mais si vous voulez, j'ai du temps et Greg doit pas être parti bien loin. Dites ce que vous avez envie de faire, n'importe quoi de réalisable sur cette île, et c'est parti. Sans réfléchir, sans comment, et sans pourquoi. Sauter dans des torrents, faire de la plongée, courir un semi marathon, se regarder un film comique sur l'écran de contrôle du X Jet, n'importe ! Qu'est ce que vous en dites ? Si vous êtes pas d'accord je demande à Charis de vous brumiser !"
La thérapie par le fun, oublier ses soucis un moment. Ils seront toujours là plus tard, mais on sera en meilleure forme pour les affronter. Les deux semaines à l'Institut avaient eu un effet tellement bénéfique sur Victor. Il n'avait rien oublié de ce qui était arrivé en France, mais il avait eu des moments où il n'y avait pas pensé.
Quelle claque. Se rendre compte des biais de sa propre vision était souvent comme ça.
"Vous êtes humaine, professeur Kofman. Abaigh a raison, vous ne pourriez pas vous soucier des autres si vous n'aviez pas d'humanité. Peut être que nous autres sommes aussi un peu responsable. Vous passez tellement de temps avec nous, à porter NOTRE monde sur VOS épaules, quand est ce que vous prenez le temps de vivre pour vous ?"
Si on y réfléchissait, les professeurs n'avaient pas du avoir beaucoup de temps pour eux entre le moment où ils sont rentrés de mission et le moment où il a fallu tout mettre en place pour venir sur Génosha. Il fallait penser à eux et faire un effort.
"Ce qu'il vous faut, c'est un vrai moment de détente. Un bon moment où les mots mutants, responsabilité, conflit seront oubliés. Bon là Abaigh et Charis sont peut être... euh... occupées, mais si vous voulez, j'ai du temps et Greg doit pas être parti bien loin. Dites ce que vous avez envie de faire, n'importe quoi de réalisable sur cette île, et c'est parti. Sans réfléchir, sans comment, et sans pourquoi. Sauter dans des torrents, faire de la plongée, courir un semi marathon, se regarder un film comique sur l'écran de contrôle du X Jet, n'importe ! Qu'est ce que vous en dites ? Si vous êtes pas d'accord je demande à Charis de vous brumiser !"
La thérapie par le fun, oublier ses soucis un moment. Ils seront toujours là plus tard, mais on sera en meilleure forme pour les affronter. Les deux semaines à l'Institut avaient eu un effet tellement bénéfique sur Victor. Il n'avait rien oublié de ce qui était arrivé en France, mais il avait eu des moments où il n'y avait pas pensé.
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
- Age : 45
Equipe : LeX
Nom de code : Aleph
Date d'inscription : 09/09/2008
Re: [5 avril] Derrière les fourrés
Jeu 20 Aoû 2009 - 22:48
Elle en aurait presque eu honte de se montrer aussi faible devant ses élèves... Mais Esther était à bout de force. Vidée. Au bout du rouleau. Et puis... Elle se devait, pour être parfaitement honnête avec les élèves et elle-même, de casser l'image de la maîtresse imperturbable... Ça s'embrouillait dans sa tête. Mais Aleph sentait bien que le symbole néo freudien, le signifiant qu'elle était, devait être jeté à terre et piétiné tel un Veau d'or impie. Pas aussi tôt... Mais il n'y avait plus beaucoup de temps. Et au fond, elle se devait de combler le fossé qu'elle avait crée entre eux et elle. De leur montrer que le doute, la conscience de sa propre insignifiance, tout le monde sentait ça. Professeurs comme élèves. Ce n'était pas des disciples à qui elle s'adressait... Il fallait temporairement ou définitivement abolir le rapport hiérarchique. Que ferait-elle de disciples ? Elle ne voyait en cet instant précis que des amis autour d'elle et rien d'autre...
"Les choses ne cessent de changer, Charis... On ne se baigne jamais deux fois dans la même eau... Même vous"
Petit proverbe héraclitien de circonstance... Elle sourit en le récitant, regardant d'un petit air malicieux l'hydrokinésiste.
"J'ai passé beaucoup de temps à me leurrer... A tenter de prendre contrôle de ma vie. A faire en sorte de ne pas être un objet entre les mains de qui que ce soit. Et je me suis un peu perdue au passage... Le masque de la guerrière, le masque de la chercheuse, le masque du professeur... Au fond, tout cela n'est que vision de l'esprit. C'est à la fois moi, tout ça... Et en même temps, c'est pas tout ce que je suis"
Elle fit quelques pas entre les jeunes gens.
"Voyez-vous comme des diamants, les amis... De multiples facettes qui ne sont jamais toutes visibles en même temps. On peut être tellement de trucs. C'est dommage de se limiter à une petite niche écologique confortable qui souvent n'est qu'une prison dorée de plus"
Faisant face à nouveau au trio, elle poursuivit :
"C'est très gentil ce que vous me dites là. Et sincèrement, je suis touchée de faire l'objet d'autant de considérations... Je sais bien que jamais rien n'est réellement fini. Mais pour l'heure il n'y a nulle distraction que je souhaite faire, nul meilleur moment de ma vie à revivre et - peut être le pire - personne à qui j'ai réellement envie de faire une déclaration quelconque. C'est triste mais c'est comme ça. Je ne compte pas pour autant me faire tuer"
Regardant dans la direction vers le camp, Esther enchaîna, songeuse :
"Enfin si, j'aimerai bien savoir à quoi va ressembler mon bébé qu'une autre que moi porte... Au fond ces derniers mois j'aurai connu le deuil et la maternité en quelque sorte. La mort puis la vie. Drôle d'ironie..."
Souriant doucement, elle commença à s'éloigner du groupe :
"Je ne vous embête pas plus longtemps... Détendez vous, prenez du bon temps... Et ne vous préoccupez pas de votre drôle de professeur"
Ailleurs
"Les choses ne cessent de changer, Charis... On ne se baigne jamais deux fois dans la même eau... Même vous"
Petit proverbe héraclitien de circonstance... Elle sourit en le récitant, regardant d'un petit air malicieux l'hydrokinésiste.
"J'ai passé beaucoup de temps à me leurrer... A tenter de prendre contrôle de ma vie. A faire en sorte de ne pas être un objet entre les mains de qui que ce soit. Et je me suis un peu perdue au passage... Le masque de la guerrière, le masque de la chercheuse, le masque du professeur... Au fond, tout cela n'est que vision de l'esprit. C'est à la fois moi, tout ça... Et en même temps, c'est pas tout ce que je suis"
Elle fit quelques pas entre les jeunes gens.
"Voyez-vous comme des diamants, les amis... De multiples facettes qui ne sont jamais toutes visibles en même temps. On peut être tellement de trucs. C'est dommage de se limiter à une petite niche écologique confortable qui souvent n'est qu'une prison dorée de plus"
Faisant face à nouveau au trio, elle poursuivit :
"C'est très gentil ce que vous me dites là. Et sincèrement, je suis touchée de faire l'objet d'autant de considérations... Je sais bien que jamais rien n'est réellement fini. Mais pour l'heure il n'y a nulle distraction que je souhaite faire, nul meilleur moment de ma vie à revivre et - peut être le pire - personne à qui j'ai réellement envie de faire une déclaration quelconque. C'est triste mais c'est comme ça. Je ne compte pas pour autant me faire tuer"
Regardant dans la direction vers le camp, Esther enchaîna, songeuse :
"Enfin si, j'aimerai bien savoir à quoi va ressembler mon bébé qu'une autre que moi porte... Au fond ces derniers mois j'aurai connu le deuil et la maternité en quelque sorte. La mort puis la vie. Drôle d'ironie..."
Souriant doucement, elle commença à s'éloigner du groupe :
"Je ne vous embête pas plus longtemps... Détendez vous, prenez du bon temps... Et ne vous préoccupez pas de votre drôle de professeur"
Ailleurs
- Charis HeldOnyX
- Age : 31
Equipe : OryX
Nom de code : Liquid
Date d'inscription : 26/12/2008
Re: [5 avril] Derrière les fourrés
Lun 24 Aoû 2009 - 1:42
C'était... Triste. Charis sentait malgré elle cette étrange mélancolie l'envahir, comme si finalement les professeurs pourraient être haïs ou admirés, mais jamais vraiment compris. Entre eux, pouvaient-ils se comprendre malgré tout? Eux qui n'ont certainement pas eu vraiment le même passé, mais qui ont souffert pourtant à l'identique? Des étudiants jeunes naïfs et parfois désespérés étaient tout ce qu'ils avaient aujourd'hui, pour tenter d'offrir ce qu'on leur avait trop souvent refusé. Et maintenant? Les quelques moments qu'ils avaient avec eux-même n'étaient souvent consacrés qu'à réaliser qu'ils avaient loupé ou perdu énormément de choses dans leur vie.
Oui, finalement les élèves étaient chanceux. Ils avaient tous un point de chute. Sans l'Institut, Charis serait probablement chez elle, encore en train de mentir à son père, et à redouter le jour où tout lui échapperait. Ce qui en soi était quand même une bien meilleure situations que la plupart des élèves de l'Institut. De quoi pouvait-elle se plaindre, en toute honnêteté, hein? L'entrelacs avec les doigts d'Abaigh lui fit dévier à nouveau l'attention. Pouvait-elle regretter ce qu'elle avait vécu jusqu'à maintenant? En partie. Mais ce soir, elle ne regrettait absolument rien. Etrange, pour une fille qui un jour avant trouvait encore à plaindre les gens qui avaient trop d'êtres chers à leur coeur. A ce stade, elle ne savait même plus s'il fallait avoir de la peine ou envier Esther.
La peine était peut-être plus appropriée.
Mais c'était touchant de voir à quel point les élèves étaient prêts à vouloir aider leurs professeurs. Il n'y avait qu'à voir à quel point Victor se donnait de la peine, et à plus grande échelle comment tous les élèves de l'Institut participaient à la bataille pour protéger Génosha. Mine de rien, tout ici prouvait que le monde tendait à changer un peu en mieux.
Charis suivit des yeux le déplacement de l'ethnopsychologue, faisant elle-même un petit écart pour se rapprocher imperceptiblement d'Abaigh, tout en écoutant les paroles de leur professeur. Esther avait pourtant une raison de s'en sortir de cette guerre. Un enfant, c'était une belle raison, non? Même si on ne le portait pas.
Charis n'osa cependant rien ajouter, même si elle avait un un faible sourire amusé à l'intention de Victor, elle se voyait mal avec ses dix-sept malheureuses années se transformer en vieux sage pour donner de belles paroles inutiles à Esther. Peut-être qu'une paire de bras dans lesquels se blottir seraient plus indiqués, mais Charis ne la connaissait pas assez pour avoir un quelconque pouvoir réconfortant.
A défaut, elle ne pu que baisser les yeux, se sentant étrangement coupable d'avoir eu de la chance, d'être encore là aujourd'hui, et sans doute bien moins meurtrie que la plupart des mutants présents sur celle île.
Oui, finalement les élèves étaient chanceux. Ils avaient tous un point de chute. Sans l'Institut, Charis serait probablement chez elle, encore en train de mentir à son père, et à redouter le jour où tout lui échapperait. Ce qui en soi était quand même une bien meilleure situations que la plupart des élèves de l'Institut. De quoi pouvait-elle se plaindre, en toute honnêteté, hein? L'entrelacs avec les doigts d'Abaigh lui fit dévier à nouveau l'attention. Pouvait-elle regretter ce qu'elle avait vécu jusqu'à maintenant? En partie. Mais ce soir, elle ne regrettait absolument rien. Etrange, pour une fille qui un jour avant trouvait encore à plaindre les gens qui avaient trop d'êtres chers à leur coeur. A ce stade, elle ne savait même plus s'il fallait avoir de la peine ou envier Esther.
La peine était peut-être plus appropriée.
Mais c'était touchant de voir à quel point les élèves étaient prêts à vouloir aider leurs professeurs. Il n'y avait qu'à voir à quel point Victor se donnait de la peine, et à plus grande échelle comment tous les élèves de l'Institut participaient à la bataille pour protéger Génosha. Mine de rien, tout ici prouvait que le monde tendait à changer un peu en mieux.
Charis suivit des yeux le déplacement de l'ethnopsychologue, faisant elle-même un petit écart pour se rapprocher imperceptiblement d'Abaigh, tout en écoutant les paroles de leur professeur. Esther avait pourtant une raison de s'en sortir de cette guerre. Un enfant, c'était une belle raison, non? Même si on ne le portait pas.
Charis n'osa cependant rien ajouter, même si elle avait un un faible sourire amusé à l'intention de Victor, elle se voyait mal avec ses dix-sept malheureuses années se transformer en vieux sage pour donner de belles paroles inutiles à Esther. Peut-être qu'une paire de bras dans lesquels se blottir seraient plus indiqués, mais Charis ne la connaissait pas assez pour avoir un quelconque pouvoir réconfortant.
A défaut, elle ne pu que baisser les yeux, se sentant étrangement coupable d'avoir eu de la chance, d'être encore là aujourd'hui, et sans doute bien moins meurtrie que la plupart des mutants présents sur celle île.
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