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- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Mar 27 Juin 2006 - 17:08
Billy Boy ferma la porte derrière lui et saisit Hector par le bras.
" Faites attention avec lui, gardez vos deux yeux grands ouverts et si jamais il recommence ça, revenez moi. "
Nan se retrouva ainsi pendant deux jours assis seul au milieu de nul part. Les seuls moments où il avait de la compagnie étaient lorsque Hector venait le nourrir. Pendant les autres moments, des écrans s'allumaient sur tous les murs diffusant à longueur de journée des images de violence et de rage.
Finalement, deux hommes vêtus de veste et de masque de cuir vinrent le chercher. Ils le transportèrent jusque dans une salle souterraine.
La porte de la salle s'ouvrit et Nan pût apercevoir une arène sombre. Tout autour de l'arène se trouvait des gradins sur lesquels des gens criaient et sifflaient.
Tout le monde était excité par le combat qui allait commencer.
" Faites attention avec lui, gardez vos deux yeux grands ouverts et si jamais il recommence ça, revenez moi. "
Nan se retrouva ainsi pendant deux jours assis seul au milieu de nul part. Les seuls moments où il avait de la compagnie étaient lorsque Hector venait le nourrir. Pendant les autres moments, des écrans s'allumaient sur tous les murs diffusant à longueur de journée des images de violence et de rage.
Finalement, deux hommes vêtus de veste et de masque de cuir vinrent le chercher. Ils le transportèrent jusque dans une salle souterraine.
La porte de la salle s'ouvrit et Nan pût apercevoir une arène sombre. Tout autour de l'arène se trouvait des gradins sur lesquels des gens criaient et sifflaient.
Tout le monde était excité par le combat qui allait commencer.
- InvitéInvité
Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Mar 27 Juin 2006 - 17:42
Lorsque Billy Boy fermit la porte, Nan' vit (dans le téléviseur) sa soeur aînée, au bord d'un ruisseau, qui priait. Il reconnut immédiatement le ruisseau. C'était l'esprit protecteur de sa soeur. Il se rappela, deux ans auparavant, lorsque sa soeur avait été exilée du village, pendant deux semaines. C'était la coutume algonquine, autour du seizième été, de jeûner dans la solitude jusqu'à recevoir en rêve la visite de l'esprit chargé de sa protection. Nan refusa dès lors la nourriture d'Hector. Il avait continué de regarder les écrans autour de lui, d'abord dégoûter, puis la rage des images finit par s'insinuer en lui
*C'est inhumain de faire celà! Je ne veux pas de cette violence qui entre en moi, à mon insu. Il faut que je me concentre sur autre chose...*
Ainsi, il passa la première journée à jeûner et à tenter de ne pas regarder les télévisions qui étaient partout autour de lui. Il s'endormit finalement et rêva à Kibibonnoka, l'esprit du vent nordique, dont le nom signifie «le vigoureux». À son réveil, il savait qu'il avait passé au travers les épreuves de son peuple.
Aussi, il passa la deuxième journée à tenter d'appeler son esprit protecteur. Il répétait sans arrêt, en un murmure algonquien
"Kibibonnoka, manifeste-toi, Kibibonnoka, manifeste toi..."
Il gardait les yeux fermés, pour sentir le moindre signe de la présence de l'esprit. Parfois lorsqu'un son le faisait sursauter, il sentait l'air de la pièce tressaillir. Lorsqu'il entendait Hector s'approcher, il rouvrait les yeux et se taisait, froid comme la glace. Il avait recommencer à manger. Au déjeuner, après le départ d'Hector, Nan croisa l'écran pour un court instant. Un enfant y battait sa mère. Cette image mit Nan hors de lui et Kibibonnoka se manifesta réellement, tournoyant dans la pièce. La présence de l'esprit à ses côtés rassura Nan qui se calma aussitôt et retenta d'invoquer l'esprit.
Lorsque les deux hommes vinrent le chercher, Nan ne savait plus s'il était le jour ou le soir. Il dormait entre chaque repas, fatigué d'invoquer un esprit qui ne se manifestait que faiblement. Il cru naïvement qu'on le libérait, mais la dernière porte ne s'ouvrait pas sur le monde, mais plutôt sur une arène, au centre de laquelle il fut amené.
Il allait donc se battre, ce n'était pas une feinte. Lui qui avait suivi sans opposer de résistance, dans sa folle espérance, se débattit alors comme un fou, mais il était trop tard, il était déjà dans l'arène. La violence des vidéos qu'il avait entendus plus qu'écoutés revenait en lui, alors qu'il hurlait dans sa langue mère des insulte et vociférait des malédictions, il ne savait même pas à qui. Mais il vit son adversaire entrer. Nan figea, livide, et murmura à son esprit protecteur, au milieu de la salle cacophonique.
"Si tu es là par pitié, c'est le temps ou jamais pour me protéger..."
*C'est inhumain de faire celà! Je ne veux pas de cette violence qui entre en moi, à mon insu. Il faut que je me concentre sur autre chose...*
Ainsi, il passa la première journée à jeûner et à tenter de ne pas regarder les télévisions qui étaient partout autour de lui. Il s'endormit finalement et rêva à Kibibonnoka, l'esprit du vent nordique, dont le nom signifie «le vigoureux». À son réveil, il savait qu'il avait passé au travers les épreuves de son peuple.
Aussi, il passa la deuxième journée à tenter d'appeler son esprit protecteur. Il répétait sans arrêt, en un murmure algonquien
"Kibibonnoka, manifeste-toi, Kibibonnoka, manifeste toi..."
Il gardait les yeux fermés, pour sentir le moindre signe de la présence de l'esprit. Parfois lorsqu'un son le faisait sursauter, il sentait l'air de la pièce tressaillir. Lorsqu'il entendait Hector s'approcher, il rouvrait les yeux et se taisait, froid comme la glace. Il avait recommencer à manger. Au déjeuner, après le départ d'Hector, Nan croisa l'écran pour un court instant. Un enfant y battait sa mère. Cette image mit Nan hors de lui et Kibibonnoka se manifesta réellement, tournoyant dans la pièce. La présence de l'esprit à ses côtés rassura Nan qui se calma aussitôt et retenta d'invoquer l'esprit.
Lorsque les deux hommes vinrent le chercher, Nan ne savait plus s'il était le jour ou le soir. Il dormait entre chaque repas, fatigué d'invoquer un esprit qui ne se manifestait que faiblement. Il cru naïvement qu'on le libérait, mais la dernière porte ne s'ouvrait pas sur le monde, mais plutôt sur une arène, au centre de laquelle il fut amené.
Il allait donc se battre, ce n'était pas une feinte. Lui qui avait suivi sans opposer de résistance, dans sa folle espérance, se débattit alors comme un fou, mais il était trop tard, il était déjà dans l'arène. La violence des vidéos qu'il avait entendus plus qu'écoutés revenait en lui, alors qu'il hurlait dans sa langue mère des insulte et vociférait des malédictions, il ne savait même pas à qui. Mais il vit son adversaire entrer. Nan figea, livide, et murmura à son esprit protecteur, au milieu de la salle cacophonique.
"Si tu es là par pitié, c'est le temps ou jamais pour me protéger..."
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Mar 27 Juin 2006 - 18:00
Une voix résonna dans toute l'arène.
" Mesdames et messieurs, voici le combat tant attendu. A votre gauche le champion en titre depuis 5 combats, j'ai nommé Alckior, contre le tout jeune " Petit Indien". Vous avez tous fais vos paris, place au spectacle! "
Il s'agissait bien entendu de la voix de Billy Boy. Le public semblait au maximum de son excitation et la foule hurlait a tout va.
Face a Nan se tenait un homme aux yeux injectés de sang. Il faisait le double en carrure et en taille pat rapport au jeune algonquien. Il tenait plus de la bête que de l'homme. Sans doute avait-il passé beaucoup plus de temps face à ces vidéos...
" Que le spectacle commence "
Le Gong retentit et Alckior se rua aussitôt sur Nan en hurlant.
" Mesdames et messieurs, voici le combat tant attendu. A votre gauche le champion en titre depuis 5 combats, j'ai nommé Alckior, contre le tout jeune " Petit Indien". Vous avez tous fais vos paris, place au spectacle! "
Il s'agissait bien entendu de la voix de Billy Boy. Le public semblait au maximum de son excitation et la foule hurlait a tout va.
Face a Nan se tenait un homme aux yeux injectés de sang. Il faisait le double en carrure et en taille pat rapport au jeune algonquien. Il tenait plus de la bête que de l'homme. Sans doute avait-il passé beaucoup plus de temps face à ces vidéos...
" Que le spectacle commence "
Le Gong retentit et Alckior se rua aussitôt sur Nan en hurlant.
- InvitéInvité
Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Mar 27 Juin 2006 - 18:27
Lorsque Billy l'avait encore appelé "Petit Indien", Nan' avait aussitôt crié, à son égard, déclancheant l'hilarité dans la foule qui l'avait entendu.
"JE M'APPELLE NANIKANA!"
Le colosse face à Nan était inquiétant. Ou peut-être plus qu'inquiétant. Au moins, Nan' savait qu'il n'avait lutté qu'à cinq reprises, du moins pour Billy Boy. Ceci donna de l'espoir à Nan', qui observait son adversaire, cherchant la faille. Nan' était rapide et agile avant tout, mais il était quand même assez fort. Jamais autant que Alckior, qui devait avoir dix ans, voire quinze, de plus que lui. Il était forcément moins souple que Nan'. Probablement moins rapide, aussi.
À ce moment, le match commença. Nan' s'était trompé, la chose était plus rapide qu'il l'imaginait. Il se jeta sur le côté pour éviter la montagne qui s'élançait vers lui. Nan' était plus léger, il avait donc moins d'énergie à fournir pour se déplacer, et il devrait théoriquement s'épuiser moins vite. Il tenta de se souvenir de la stratégie à adopter face à un ours : Ne pas regarder dans les yeux, continuer à parler ou chanter en s'en allant et laisser traîner des objets qu'il sentira, ce qui le retardera.
*Et quand l'ours attaque, on fait quoi?*
Décidément, ce n'était pas la meilleure comparaison. Nan' fixa son adversaire dans les yeux, pour y déceler les intentions ou les sentiments. Il n'y lisait que la rage, et un peu trop de mort au goût de Nan'. Il continuait de se déplacer rapidement, désiquilibrait le colosse. Mais il savait que cette stratégie ne fonctionnerait pas toujours. Il voulait survivre, mais pas tuer. Il se décida alors, contourna le molosse, tout en priant Kibib (surnom affectueux...) de l'aider. Il fléchit les genoux et sauta sur son adversaire, en essayant de viser sa tête. Il tentait de le mettre au sol, simplement. Que ferait-il après? Il n'en avait aucune idée. Il ne le tuerait pas, c'était certain. On ne tuait jamais gratuitement.
"JE M'APPELLE NANIKANA!"
Le colosse face à Nan était inquiétant. Ou peut-être plus qu'inquiétant. Au moins, Nan' savait qu'il n'avait lutté qu'à cinq reprises, du moins pour Billy Boy. Ceci donna de l'espoir à Nan', qui observait son adversaire, cherchant la faille. Nan' était rapide et agile avant tout, mais il était quand même assez fort. Jamais autant que Alckior, qui devait avoir dix ans, voire quinze, de plus que lui. Il était forcément moins souple que Nan'. Probablement moins rapide, aussi.
À ce moment, le match commença. Nan' s'était trompé, la chose était plus rapide qu'il l'imaginait. Il se jeta sur le côté pour éviter la montagne qui s'élançait vers lui. Nan' était plus léger, il avait donc moins d'énergie à fournir pour se déplacer, et il devrait théoriquement s'épuiser moins vite. Il tenta de se souvenir de la stratégie à adopter face à un ours : Ne pas regarder dans les yeux, continuer à parler ou chanter en s'en allant et laisser traîner des objets qu'il sentira, ce qui le retardera.
*Et quand l'ours attaque, on fait quoi?*
Décidément, ce n'était pas la meilleure comparaison. Nan' fixa son adversaire dans les yeux, pour y déceler les intentions ou les sentiments. Il n'y lisait que la rage, et un peu trop de mort au goût de Nan'. Il continuait de se déplacer rapidement, désiquilibrait le colosse. Mais il savait que cette stratégie ne fonctionnerait pas toujours. Il voulait survivre, mais pas tuer. Il se décida alors, contourna le molosse, tout en priant Kibib (surnom affectueux...) de l'aider. Il fléchit les genoux et sauta sur son adversaire, en essayant de viser sa tête. Il tentait de le mettre au sol, simplement. Que ferait-il après? Il n'en avait aucune idée. Il ne le tuerait pas, c'était certain. On ne tuait jamais gratuitement.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Mar 27 Juin 2006 - 21:16
La foule était hystérique, ils criaient et ne désiraient que voir encore un peu plus de sang et de violence.
C'était des gens habitués a venir voir ce genre de combat et de mise a mort, des gens qui payaient pour voir s'entretuer d'autres gens. Il s'agissait vraiment de monstres.
Alckior connaissait bien des techniques et a en croire Billy Boy était déjà responsable d'au moins 5 meurtres. Il prit Nan de vitesse, l'attrapa par le bras et le jeta au sol créant un nuage de poussière.
Le public se leva comme un seul homme en demandant la mise à mort.
Alckior sauta sur Nan, visant sa tête, le coude en avant.
C'était des gens habitués a venir voir ce genre de combat et de mise a mort, des gens qui payaient pour voir s'entretuer d'autres gens. Il s'agissait vraiment de monstres.
Alckior connaissait bien des techniques et a en croire Billy Boy était déjà responsable d'au moins 5 meurtres. Il prit Nan de vitesse, l'attrapa par le bras et le jeta au sol créant un nuage de poussière.
Le public se leva comme un seul homme en demandant la mise à mort.
Alckior sauta sur Nan, visant sa tête, le coude en avant.
- InvitéInvité
Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Mer 28 Juin 2006 - 1:51
Nan' avait lancé un regard dans la foule. se disant qu'il aurait bien aimé voir un des spectateurs à sa place, pour voir si il rirait, et le monstre en profita pour le jeter par terre. Le choc le sonna un peu. Il avait à présent mal au dos, en plus des poignets, mais l'attention du jeune amérindien revint sur son adversaire, alors même qu'il tirait une leçon.
*Règle no. 1 du bon chasseur : garder son attention sur la proie...
Règle no. 1 du bon lutteur : garder son attention sur son rival.*
Heureusement pour lui, sa chute avait levé un nuage de poussière, qui le dissimulait un peu de son assaillant. Celui-ci semblait tout de même déterminer à lui écraser la tête. Nan' roula donc sur le côté, toujours dissimulé par le nuage de poussière.
*Euh? Mais elle flotte!?*
Les fines particules restaient en suspension, ce qui rendait la tache plus corsée aux deux adversaires.
*Si seulement cette poussière pouvait l'aveugler, ou encore...*
Une petite bourrasque de vent attira le nuage de poussière au visage de Alckior, alors même que cette pensée traversait l'esprit de Nan'. Le colosse se mit à tousser, tout en se grattant les yeux. Nan' en avait profiter pour se relever, abasourdi. Il restait là à fixer l'homme gigantesque devant lui, qui se démenait. Nan' avait oublié de se battre. Il était fasciné. Étaient-ce les esprits? Sûrement pas, c'était bien trop étrange...
La poussière avait-elle obéit à sa pensée...? Nan' tendit la main gauche vers le petit nuage, hypnotisé. Il se remémora la scène du verre brisé. Il avait peur. Il ne comprenait plus ce qui se passait. Le temps semblait suspendu. Une seconde auparavant, il était compté pour mort, et maintenant, il avait une impression étrange. La peur s'empara de lui. Il tentait de la contrôler de toute ses forces. Pour se prouver que ses craintes étaient infondées, il balaya sa main vers la gauche. Le nuage suivit. Sa crainte était fondée. Le colosse reprit son souffle. Nan', surpris, eu le réflexe de remettre sa main devant lui, le nuage suivant. Les cris de la foule avaient changé. Mais il les discernait mal. Il était si fatigué...
*Règle no. 1 du bon chasseur : garder son attention sur la proie...
Règle no. 1 du bon lutteur : garder son attention sur son rival.*
Heureusement pour lui, sa chute avait levé un nuage de poussière, qui le dissimulait un peu de son assaillant. Celui-ci semblait tout de même déterminer à lui écraser la tête. Nan' roula donc sur le côté, toujours dissimulé par le nuage de poussière.
*Euh? Mais elle flotte!?*
Les fines particules restaient en suspension, ce qui rendait la tache plus corsée aux deux adversaires.
*Si seulement cette poussière pouvait l'aveugler, ou encore...*
Une petite bourrasque de vent attira le nuage de poussière au visage de Alckior, alors même que cette pensée traversait l'esprit de Nan'. Le colosse se mit à tousser, tout en se grattant les yeux. Nan' en avait profiter pour se relever, abasourdi. Il restait là à fixer l'homme gigantesque devant lui, qui se démenait. Nan' avait oublié de se battre. Il était fasciné. Étaient-ce les esprits? Sûrement pas, c'était bien trop étrange...
La poussière avait-elle obéit à sa pensée...? Nan' tendit la main gauche vers le petit nuage, hypnotisé. Il se remémora la scène du verre brisé. Il avait peur. Il ne comprenait plus ce qui se passait. Le temps semblait suspendu. Une seconde auparavant, il était compté pour mort, et maintenant, il avait une impression étrange. La peur s'empara de lui. Il tentait de la contrôler de toute ses forces. Pour se prouver que ses craintes étaient infondées, il balaya sa main vers la gauche. Le nuage suivit. Sa crainte était fondée. Le colosse reprit son souffle. Nan', surpris, eu le réflexe de remettre sa main devant lui, le nuage suivant. Les cris de la foule avaient changé. Mais il les discernait mal. Il était si fatigué...
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Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Mer 28 Juin 2006 - 22:51
Bientôt la foule commença a injurier les participants dans l'arène et souhaitait être remboursé pour la vue.
Alckior souhaitait leur offrir un spectacle de qualité et garder son titre de champion. C'est pourquoi, malgré le fait que le sable projeté dans ses yeux lui avait réduit sa vision, il s'élança a l'aveuglette vers Nan. Avec une force incroyable.
Alckior souhaitait leur offrir un spectacle de qualité et garder son titre de champion. C'est pourquoi, malgré le fait que le sable projeté dans ses yeux lui avait réduit sa vision, il s'élança a l'aveuglette vers Nan. Avec une force incroyable.
- InvitéInvité
Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Ven 30 Juin 2006 - 19:31
Alckior fonçait sur Nan malgré le sable dans son visage. L'amérindien le laissa donc tomber, car il n'avait plus la force d'utilisé son pouvoir, bien qu'il ne l'ait pas compris comme celà. Il réussit tout de même, sous l'effet de l'adrénaline, à se jeter sur le côté assez rapidement pour éviter Alckior. Nan regarda le colosse, qui fonçait avec une force herculéenne, mais aveuglément, semblait-il, directement sur une énorme colonne de béton.
En sautant sur le côté, Nan s'était légèrement étiré la cheville. Il se pencha pour la masser, et aperçut quelque chose qui pendait de son cou. Après un rapide massage qui remit sa cheville plus ou moins en état, Nan enleva rapidement son pendentif, serrant la pointe de flèche dans sa main, décidé à s'en servir, s'il le devait. Il se tourna en même temps vers son adversaire, pour voir où celui-ci en était. Il implorait mentalement ses ancêtres de le pardonner s'il devait tuer. Il avait pris sa décision, ou plutôt l'instinct de survie, aidé des vidéos qu'il avait à demi visionnés, avait raison de lui.
L'amérindien ferma les yeux au moment où le choc devait se produire.
*Faites que c'est terminé, je vous en prie*
Il rouvrit les yeux, un instant plus tard, ne sachant pas à quoi s'attendre...
En sautant sur le côté, Nan s'était légèrement étiré la cheville. Il se pencha pour la masser, et aperçut quelque chose qui pendait de son cou. Après un rapide massage qui remit sa cheville plus ou moins en état, Nan enleva rapidement son pendentif, serrant la pointe de flèche dans sa main, décidé à s'en servir, s'il le devait. Il se tourna en même temps vers son adversaire, pour voir où celui-ci en était. Il implorait mentalement ses ancêtres de le pardonner s'il devait tuer. Il avait pris sa décision, ou plutôt l'instinct de survie, aidé des vidéos qu'il avait à demi visionnés, avait raison de lui.
L'amérindien ferma les yeux au moment où le choc devait se produire.
*Faites que c'est terminé, je vous en prie*
Il rouvrit les yeux, un instant plus tard, ne sachant pas à quoi s'attendre...
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Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Dim 2 Juil 2006 - 21:04
Alckior ne s'arrêta que lorsque son crâne entra en contact avec la colonne de béton. Le choc l'assomma.
Le public s'excita et n'attendait plus qu'une chose : que Nan porte le coup fatal.
Le public s'excita et n'attendait plus qu'une chose : que Nan porte le coup fatal.
- InvitéInvité
Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Lun 3 Juil 2006 - 1:38
Nan' regarda le goliath assomé, à quelques mètres de lui. Il resta un instant sans savoir quoi faire, mais le cri des spectateur et la pointe de flèche qu'il tenait toujours à la main le ramenèrent à la réalité. Son visage, toujours aussi fermé fixait, devant lui, la masse gigantesque. Il sentait les muscles de son visage à la fois tendus et relâchés, comme s'il n'en avait plus le contrôle. Il avançait lentement, comme si il avait peur que le géant se réveille et lui saute à la gorge.
En fait, Nan' avait réellement peur. Il avait peur de ce qu'il allait faire, de ce qu'il deviendrait ensuite : un meurtrier. Mais par-dessus tout, il avait peur de la petite parcelle de sa conscience, toute au fond de lui, qui prenait plaisir à l'idée de tuer son adversaire.
Il avançait, hésitant, portant sa main sur son coeur et sur sa tête en alternance. Il tremblait, aussi. Sa main gauche tenait de plus en plus fermement le pendentif qui deviendrait bientôt une arme.
Il regarda autour de lui, pour apercevoir une dernière chance de s'en sortir, une dernière issue possible, mais il était prisonnier.
Un court moment plus tard, il était près du corps d'Alckior, toujours inconscient. Il savait ce qu'il devait faire.
Il se rappelait avoir vu son oncle abréger les souffrance de Byoni, le chien de meute. En quelques instants, il était mort. Son oncle avait simplement eu à percer le cou du vieux chien, qui s'était vidé de son sang.
Nan' se pencha au-dessus du corps du colosse. Il le tourna légèrement sur le côté. Les cris de la foule lui venaient aux oreilles, les vidéos lui revenaient en mémoire, et son esprit se vidait peu à peu. Il le fit. Il perça la peau du cou d'Alckior, ainsi qu'une grosse veine du cou.
Les mains pleines de sang, Nan' se rendit compte avec horreur et dégoût de ce qu'il avait fait, et il resta près du corps, trop honteux pour faire quelque mouvement que ce soit. Il priait à voix basse, implorant le pardon des anciens.
En fait, Nan' avait réellement peur. Il avait peur de ce qu'il allait faire, de ce qu'il deviendrait ensuite : un meurtrier. Mais par-dessus tout, il avait peur de la petite parcelle de sa conscience, toute au fond de lui, qui prenait plaisir à l'idée de tuer son adversaire.
Il avançait, hésitant, portant sa main sur son coeur et sur sa tête en alternance. Il tremblait, aussi. Sa main gauche tenait de plus en plus fermement le pendentif qui deviendrait bientôt une arme.
Il regarda autour de lui, pour apercevoir une dernière chance de s'en sortir, une dernière issue possible, mais il était prisonnier.
Un court moment plus tard, il était près du corps d'Alckior, toujours inconscient. Il savait ce qu'il devait faire.
Il se rappelait avoir vu son oncle abréger les souffrance de Byoni, le chien de meute. En quelques instants, il était mort. Son oncle avait simplement eu à percer le cou du vieux chien, qui s'était vidé de son sang.
Nan' se pencha au-dessus du corps du colosse. Il le tourna légèrement sur le côté. Les cris de la foule lui venaient aux oreilles, les vidéos lui revenaient en mémoire, et son esprit se vidait peu à peu. Il le fit. Il perça la peau du cou d'Alckior, ainsi qu'une grosse veine du cou.
Les mains pleines de sang, Nan' se rendit compte avec horreur et dégoût de ce qu'il avait fait, et il resta près du corps, trop honteux pour faire quelque mouvement que ce soit. Il priait à voix basse, implorant le pardon des anciens.
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Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Lun 3 Juil 2006 - 23:00
Le corps gisait désormais sur le sol sans vie. Il baignait dans une mare de sang. Le public complètement déchaîné hurlait le nouveau nom du champion en titre.
" Nan! Nan! Nan! "
Autour de ce brouhaha, il y avait un femme " Ely Havord ". A la différence des autres, elle pleurait. Elle avait réussi a récupérer une somme d'argent importante qu'elle s'apprêtait a remettre a Billy Boy ce soir même. Cette somme d'argent représentait son seul espoir c'est pourquoi elle n'avait pas hésité une seconde avant de vendre la quasi totalité de ses biens ni à payer une partie dans un arrangement sordide.
Cependant, ses espoirs s'envolaient ce soir. Elle avait espéré pouvoir sauver son mari " Paul Havord" de ce cauchemar. Les larmes coulaient le long de ses joues…
Paul Havord connu sous le surnom d'Alckior gisait sur la terre battue.
Le combat a peine fini, Nan fût reconduit dans sa cellule et attaché. Comme pour le remercier de sa victoire, les écrans ne s'allumèrent pas cette nuit la le laissant face a ses démons intérieurs.
" Nan! Nan! Nan! "
Autour de ce brouhaha, il y avait un femme " Ely Havord ". A la différence des autres, elle pleurait. Elle avait réussi a récupérer une somme d'argent importante qu'elle s'apprêtait a remettre a Billy Boy ce soir même. Cette somme d'argent représentait son seul espoir c'est pourquoi elle n'avait pas hésité une seconde avant de vendre la quasi totalité de ses biens ni à payer une partie dans un arrangement sordide.
Cependant, ses espoirs s'envolaient ce soir. Elle avait espéré pouvoir sauver son mari " Paul Havord" de ce cauchemar. Les larmes coulaient le long de ses joues…
Paul Havord connu sous le surnom d'Alckior gisait sur la terre battue.
Le combat a peine fini, Nan fût reconduit dans sa cellule et attaché. Comme pour le remercier de sa victoire, les écrans ne s'allumèrent pas cette nuit la le laissant face a ses démons intérieurs.
- InvitéInvité
Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Mar 4 Juil 2006 - 16:49
Nan' entendait scandé son nom, partout autour de lui. Il l'entendait être sali par toutes ces bouches avares de violence, mais il se disait qu'il l'avait sali en premier. Il avait toujours son masque neutre, mais désormais, une petite parcelle de honte hanterait toujours le fond de ses yeux, autrefois indifférents.
Il se leva, entraîné dans sa cellule. En marchant, il croisa le regard d'une femme éplorée. Sans savoir pourquoi, le visage de sa soeur se superposa à celui de la femme, dans l'esprit de Nan' qui ouvrit la bouche, comme pour lui parler, avant de réaliser qu'elle était une inconnue. Il la fixa du regard aussi longtemps qu'il pu, tentant de comprendre ce qu'elle faisait là.
Encore sous le choc, il n'offrit aucune résistance dans sa cellule. Ce n'est que bien tard dans la nuit qu'il reprit conscience de l'endroit où il se trouvait. Il voulut alors s'enfuir. Il ne put dormir de la nuit, pensant à la dame qui lui rappelait sa soeur, revoyant ses mains pleines de sang et se rappelant sa mission. Il sentait la honte au fond de son regard, et savait qu'il n'oserait plus regarder les siens en face. Se rappelant sa famille, une unique larme coula sur sa joue. Il savait qu'il ne pourrait jamais se racheter.
Par contre, il pouvait encore honorer sa parole. Il devait aller trouver le médecin pour sauver Naga. Il tenterait sa chance dès le matin. C'était la décision qu'il avait si difficilement prise, au milieu de toutes ses pensées amères, en dodelinant légèrement de la tête.
Ainsi, lorsque le vieu Hector vint lui porter à manger, Nan tourna la tête pour le regarder, puis il lui parla d'une voix calmée par la fatigue et les regrets.
"Bonjour monsieur Hector, comment allez-vous?
Je ne mangerai plus, ni ne me battrai, alors inutile de vous donner du mal pour moi."
Il attendit que l'homme qui l'avait nourri reprenne la parole, décidé à la reprendre lui-même si il semblait quitter la pièce avant de lui répondre...
Il se leva, entraîné dans sa cellule. En marchant, il croisa le regard d'une femme éplorée. Sans savoir pourquoi, le visage de sa soeur se superposa à celui de la femme, dans l'esprit de Nan' qui ouvrit la bouche, comme pour lui parler, avant de réaliser qu'elle était une inconnue. Il la fixa du regard aussi longtemps qu'il pu, tentant de comprendre ce qu'elle faisait là.
Encore sous le choc, il n'offrit aucune résistance dans sa cellule. Ce n'est que bien tard dans la nuit qu'il reprit conscience de l'endroit où il se trouvait. Il voulut alors s'enfuir. Il ne put dormir de la nuit, pensant à la dame qui lui rappelait sa soeur, revoyant ses mains pleines de sang et se rappelant sa mission. Il sentait la honte au fond de son regard, et savait qu'il n'oserait plus regarder les siens en face. Se rappelant sa famille, une unique larme coula sur sa joue. Il savait qu'il ne pourrait jamais se racheter.
Par contre, il pouvait encore honorer sa parole. Il devait aller trouver le médecin pour sauver Naga. Il tenterait sa chance dès le matin. C'était la décision qu'il avait si difficilement prise, au milieu de toutes ses pensées amères, en dodelinant légèrement de la tête.
Ainsi, lorsque le vieu Hector vint lui porter à manger, Nan tourna la tête pour le regarder, puis il lui parla d'une voix calmée par la fatigue et les regrets.
"Bonjour monsieur Hector, comment allez-vous?
Je ne mangerai plus, ni ne me battrai, alors inutile de vous donner du mal pour moi."
Il attendit que l'homme qui l'avait nourri reprenne la parole, décidé à la reprendre lui-même si il semblait quitter la pièce avant de lui répondre...
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Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Mer 5 Juil 2006 - 20:25
Hector le regarda surpris. Dans ses yeux on pouvait lire la surprise qu'il avait face à l'indien, comme si il venait de se rendre compte que Nan savait parler et qu'il n'était pas qu'un simple indien stupide.
" Je n'ai pas la permission de vous parler. Mangez, prenez des forces. Vous combattrez à nouveau dans quelques jours. "
Hector se dirigea vers la sortie.
" Je n'ai pas la permission de vous parler. Mangez, prenez des forces. Vous combattrez à nouveau dans quelques jours. "
Hector se dirigea vers la sortie.
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Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Jeu 6 Juil 2006 - 2:27
Dès que Nan' vit la surprise dans les yeux d'Hector, il sut qu'il avait une chance. Il ne savait pas comment, mais il était persuadé que le vieu domestique pourrait l'aider. L'amérindien ne laissa pas le temps à Hector de se rendre bien loin. Il ne fit qu'un pas avant que Nan' ne parle de nouveau. Son ton était calme comme, comme les cimes des sapins après un orage, qui se berçent lentement dans le ciel. Il parlait avec résolution, sans peur ni courage. Il était résigné, voilà tout. Il avait abandonné son masque inexpressif, mais son visage restait aussi sérieux et insondable, car c'était ainsi qu'il se sentait.
"Je ne mangerai pas. Je ne combattrai pas. Je viens de vous le dire..."
Ces paroles n'avaient rien d'une menace, il s'agissait d'un simple rappel, qui démontrait en même temps la sincérité du jeune algonquin.
"Vous n'avez pas la permission de me parler, mais si nous ne lui disons pas, Billy Boy ne saura pas."
*Il le craint, c'est évident. Mais pourquoi?*
Nan' se doutait qu'Hector se sentait aussi prisonnier que lui, mais il ne voulait pas lui en parler. Pas si tôt. Il voulait tout de même lui dire quelquechose d'important, en allant droit au but, selon son habitude.
"Je suis ici parce que l'on m'a envoyé chercher un médecin de mon peuple pour guérir ma... ma soeur qui est... qui attend un enfant. Mais je ne pouvais pas me rendre à New York sans argent et Terry m'a endormi. Je me suis réveillé ici."
Nan' ne connaissait pas le terme anglais pour désigner la grossesse, c'est pour cela qu'il avait buté sur ce mot.
Il attendait la réaction de Hector. Il tentait de s'attirer sa confiance, bien qu'il ne lui faisait pas confiance, de son côté. Il n'avait rien dit qui le mettrait dans une situation délicate, au cas où Hector le "dénoncerait", mais en avait dit assez pour s'attirer de la compassion ou, au minimum, de la pitié. Son regard était posé sur Hector sans ciller.
"Je ne mangerai pas. Je ne combattrai pas. Je viens de vous le dire..."
Ces paroles n'avaient rien d'une menace, il s'agissait d'un simple rappel, qui démontrait en même temps la sincérité du jeune algonquin.
"Vous n'avez pas la permission de me parler, mais si nous ne lui disons pas, Billy Boy ne saura pas."
*Il le craint, c'est évident. Mais pourquoi?*
Nan' se doutait qu'Hector se sentait aussi prisonnier que lui, mais il ne voulait pas lui en parler. Pas si tôt. Il voulait tout de même lui dire quelquechose d'important, en allant droit au but, selon son habitude.
"Je suis ici parce que l'on m'a envoyé chercher un médecin de mon peuple pour guérir ma... ma soeur qui est... qui attend un enfant. Mais je ne pouvais pas me rendre à New York sans argent et Terry m'a endormi. Je me suis réveillé ici."
Nan' ne connaissait pas le terme anglais pour désigner la grossesse, c'est pour cela qu'il avait buté sur ce mot.
Il attendait la réaction de Hector. Il tentait de s'attirer sa confiance, bien qu'il ne lui faisait pas confiance, de son côté. Il n'avait rien dit qui le mettrait dans une situation délicate, au cas où Hector le "dénoncerait", mais en avait dit assez pour s'attirer de la compassion ou, au minimum, de la pitié. Son regard était posé sur Hector sans ciller.
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Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Jeu 20 Juil 2006 - 16:09
Hector eut un air gêné. Naturellement, il était humain, mais lui aussi avait une épée de Damoclès au dessus de la tête... Il ne pouvait pas vraiment faire grand chose pour l'Algonqin, mais d'un autre coté, ça lui faisait mal au coeur de le laisser comme ça.
"Écoutez, je ne peux pas vous forcer à manger ni à combattre, mais si vous ne le faites pas, dans les deux cas, vous serez bientôt mort."
Il marqua un temps.
"Si vous faites ce qu'on vous dit, vous retrouverez bientôt la liberté, mais en attendant, je vais aller réchauffer votre repas. Ce n'est pas bon si c'est froid."
Il reprit le plateau, qui semblait pourtant encore bien chaud, et quitta la pièce, laissant Nan à ses réflexions.
"Écoutez, je ne peux pas vous forcer à manger ni à combattre, mais si vous ne le faites pas, dans les deux cas, vous serez bientôt mort."
Il marqua un temps.
"Si vous faites ce qu'on vous dit, vous retrouverez bientôt la liberté, mais en attendant, je vais aller réchauffer votre repas. Ce n'est pas bon si c'est froid."
Il reprit le plateau, qui semblait pourtant encore bien chaud, et quitta la pièce, laissant Nan à ses réflexions.
- InvitéInvité
Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Mar 25 Juil 2006 - 18:57
Devant l'air gêné de Hector, et son menaçant conseil, Nan' garda son expression figée. Il était à présent un peu anxieux. Il savait qu'Hector ne lui avait probablement fait cette menace que pour l'encourager à manger, mais Nan' avait aussi un fol espoir qu'il y ait une part réelle de compassion. Il détestait jouer avec les sentiments des gens, mais avait appris qu'ils étaient parfois les meilleurs alliés, ou les pires ennemis.
La deuxième phrase était, elle, bel et bien remplie d'espoir. Le jeune amérindien ne répondit pas immédiatement, se contentant de se calmer intérieurement, car il était à présent dans un état quasi-extatique, à l'idée d'une libération future. Il eut la tentation de dire merci, lorsque Hector partit avec le plat, dont Nan' s'aperçut qu'il fumait encore un peu. Ce détail le garda silencieux.
Il trouvait louche le départ précipité de l'homme et de son plat. Allait-il encore se faire empoisonner? Ou peut-être qu'il ne s'agissait que d'une excuse pour aller parler à Billy Boy?
*Non, il est allé me chercher quelque chose pour m'aider. Je suis certain qu'il est gentil...*
*Ou pas*
De nouveau anxieux, le jeune algonquien appréhendait la prochaine ouverture de la porte. Il se demandait à présent si il mangerait ou non. Les propos d'Hector étaient logiques, mais parfois l'illogisme était tout aussi de mise. Après tout, si Nan' tenait son bout, il serait forcément libéré, pour cause d'incapacité au combat... mais si il mangeait, il combattrais, comme Alckior, jusqu'à ce qu'il soit tué.
La porte mit fin aux réflexions de Nan', qui y reporta toute son attention. L'espace d'un instant, il fut ébloui par la lumière bleutée du corridor, puis Hector entra.
La deuxième phrase était, elle, bel et bien remplie d'espoir. Le jeune amérindien ne répondit pas immédiatement, se contentant de se calmer intérieurement, car il était à présent dans un état quasi-extatique, à l'idée d'une libération future. Il eut la tentation de dire merci, lorsque Hector partit avec le plat, dont Nan' s'aperçut qu'il fumait encore un peu. Ce détail le garda silencieux.
Il trouvait louche le départ précipité de l'homme et de son plat. Allait-il encore se faire empoisonner? Ou peut-être qu'il ne s'agissait que d'une excuse pour aller parler à Billy Boy?
*Non, il est allé me chercher quelque chose pour m'aider. Je suis certain qu'il est gentil...*
*Ou pas*
De nouveau anxieux, le jeune algonquien appréhendait la prochaine ouverture de la porte. Il se demandait à présent si il mangerait ou non. Les propos d'Hector étaient logiques, mais parfois l'illogisme était tout aussi de mise. Après tout, si Nan' tenait son bout, il serait forcément libéré, pour cause d'incapacité au combat... mais si il mangeait, il combattrais, comme Alckior, jusqu'à ce qu'il soit tué.
La porte mit fin aux réflexions de Nan', qui y reporta toute son attention. L'espace d'un instant, il fut ébloui par la lumière bleutée du corridor, puis Hector entra.
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Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Lun 11 Sep 2006 - 12:14
L'ombre était a contre jour et il fallut quelques secondes pour que les yeux de Nan s'habitue. Il vit alors que celui qu'il avait pris pour Hector etait en fait Billy Boy qui revenait a la charge avec son sourire de requin.
" Tu sais que tu m'as impressionné hier soir petit Indien? Quel travail de pro, quel sang froid. Un tueur né, incroyable! il fallait juste une petite experience pour faire resortir la bête qui se terrait au fond de toi. Je suis content d'avoir trouvé une perle aussi rare que toi. "
Une lueur de folie apparut dans les yeux de Billy Boy au moment ou celui-ci porta la coupe de champagne à ses lèvres.
" Tu sais que tu m'as impressionné hier soir petit Indien? Quel travail de pro, quel sang froid. Un tueur né, incroyable! il fallait juste une petite experience pour faire resortir la bête qui se terrait au fond de toi. Je suis content d'avoir trouvé une perle aussi rare que toi. "
Une lueur de folie apparut dans les yeux de Billy Boy au moment ou celui-ci porta la coupe de champagne à ses lèvres.
- InvitéInvité
Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Ven 15 Sep 2006 - 22:57
[HJ : j'ai pas compris la coupe approchait des lèvres de qui... Probablement Billy, mais je voudrais juste en être sûr...]
Nan' se sentit idiot de s'être trompé entre Billy Boy et Hector, alors que l'un faisait trois fois la corpulence de l'autre... Billy Boy, le maître des lieux, avançait vers lui, son sourire toujours figé sur le visage. Un sourire inhumain, sans compassion ni sincérité, aux yeux de Nan'. Un sourire de bourreau sadique.
Il avait été impressionné. Voilà même qu'il faisait l'éloge des faiblesses de Nan'. Mais le jeune algonquien savait ce qui était élogieux ou non, et son comportement dans l'arène était loin d'être digne d'un homme de son peuple. Il tourna la tête et vrilla le regard de Billy de ses yeux ternis par cet exploit honteux.
*Cet homme est fou. À quoi joue-t-il? Pourquoi il fait de tels spectacles? C'est horrible*
"Je ne suis pas une perle, ni une bête. Moi, j'suis humain."
Il devrait probablement payer pour avoir parler ainsi, mais pour l'instant il ne sentait que son sang, bouillant dans ses veines et résonnant dans ses oreilles. Il termina le fond de sa pensée, résolu à se vider le coeur.
"Vous êtes horrible."
Il fixait toujour l'homme face à lui, calme comme l'oeil d'un ouragan. La machoire serrée, le menton relevé, il était prêt à déverser toute sa bile sur son tortionnaire.
Nan' se sentit idiot de s'être trompé entre Billy Boy et Hector, alors que l'un faisait trois fois la corpulence de l'autre... Billy Boy, le maître des lieux, avançait vers lui, son sourire toujours figé sur le visage. Un sourire inhumain, sans compassion ni sincérité, aux yeux de Nan'. Un sourire de bourreau sadique.
Il avait été impressionné. Voilà même qu'il faisait l'éloge des faiblesses de Nan'. Mais le jeune algonquien savait ce qui était élogieux ou non, et son comportement dans l'arène était loin d'être digne d'un homme de son peuple. Il tourna la tête et vrilla le regard de Billy de ses yeux ternis par cet exploit honteux.
*Cet homme est fou. À quoi joue-t-il? Pourquoi il fait de tels spectacles? C'est horrible*
"Je ne suis pas une perle, ni une bête. Moi, j'suis humain."
Il devrait probablement payer pour avoir parler ainsi, mais pour l'instant il ne sentait que son sang, bouillant dans ses veines et résonnant dans ses oreilles. Il termina le fond de sa pensée, résolu à se vider le coeur.
"Vous êtes horrible."
Il fixait toujour l'homme face à lui, calme comme l'oeil d'un ouragan. La machoire serrée, le menton relevé, il était prêt à déverser toute sa bile sur son tortionnaire.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Lun 18 Sep 2006 - 19:02
[HJ : Oui oui, c'était bien à ses propres lèvres qu'il la porte et tu vas en saisir l'importance .]
" Moi? Un monstre? Et toi que crois-tu être? Je sais pas comment tu as fais ton petit tour de magie avec le vent mais tu sembles correspondre a ce qu'on appelle les mutants. Tiens, regarde!"
Il posa devant le visage de Nan un exemple de la sentinelle]
" Alors? ... On fait...moins le malin! Tu n'es pas... un indien....Juste un sale mutos" Billy Boy but une nouvelle gorgée. Visiblement il n'en était pas a sa premiere coupe de champ'. Ses gestes étaient de moins en moins assurés et de moins en moins coordonées.
" Oula j'ai du forcer sur la coupette dis donc! "
Et contre toute attente, Billy Boy s'écroula devant Nan.
Hector entra a son tour dans la cellule et sans dire un mot détacha Nan. Il le regarda et ses yeux trahissaient la crainte qu'il avait de voir se réveiller Billy Boy.
" Partez sans vous retourner. Je vais vous laisser cinq minutes avant de le réveiller. Depechez-vous! "
" Moi? Un monstre? Et toi que crois-tu être? Je sais pas comment tu as fais ton petit tour de magie avec le vent mais tu sembles correspondre a ce qu'on appelle les mutants. Tiens, regarde!"
Il posa devant le visage de Nan un exemple de la sentinelle]
" Alors? ... On fait...moins le malin! Tu n'es pas... un indien....Juste un sale mutos" Billy Boy but une nouvelle gorgée. Visiblement il n'en était pas a sa premiere coupe de champ'. Ses gestes étaient de moins en moins assurés et de moins en moins coordonées.
" Oula j'ai du forcer sur la coupette dis donc! "
Et contre toute attente, Billy Boy s'écroula devant Nan.
Hector entra a son tour dans la cellule et sans dire un mot détacha Nan. Il le regarda et ses yeux trahissaient la crainte qu'il avait de voir se réveiller Billy Boy.
" Partez sans vous retourner. Je vais vous laisser cinq minutes avant de le réveiller. Depechez-vous! "
- InvitéInvité
Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Sam 30 Sep 2006 - 18:59
[HJ : je voies... ]
Nan' s'était de nouveau renfrogné. Il avait perdu tout espoir envers les hommes blancs. Il n'avait aucune idée de ce qu'était un mutant. Les images du journal étaient étranges. Principalement des portraits ou des petites scènes. Rien qui semble si grave, si ce n'est une de ces créatures ailé, semblable à e chauve-souris géante. Un mauvais présage pour quiconque en voie, selon les algonquins...
L'attitude de Billy Boy était étrange. Il ressemblait à un vieu commerçant que Nan' n'avait vu qu'une fois, lorsqu'il avait 3 ans. Ses parents avaient dit qu'il était ivre et que c'était un mauvais homme pour celà. Billy Boy était pareil.
Nanikana ne répondit pas. Il était un amérindien, un vrai. Il ne savait toujours pas ce qu'était un sale mutos, mais il ne croyait pas en être un, sinon il l'aurait su!
Le gros homme s'écroula alors, à la surprise de Nan' qui ouvrit des yeux immenses et tenta de basculer légèrement son corps vers l'avant pour mieux le voir. Il était affolé à l'idée qu'on le tiendrait probablement pour coupable! Hector entra alors et libéra Nan'. Nan' qui n'avait plus confiance en les blancs. Nan' qui venait d'être libéré. Nan' qui ne cessait de se répéter une légende de son village...
Dans le village de Nan, de nombreuses histoires et légendes existaient. L’une d’entre elles avait toujours inquiété les enfants Adawe, car elle concernait l’avenir de leur clan. Il s’agissait de la venue de l’homme blanc, et il s’agissait plutôt d’une histoire rapportée par tradition orale qu’une légende. Ainsi était-elle, racontée par le grand-père de Nan :
Nan l’avait apprise par cœur, cette histoire de son enfance, et il comptait la raconter à ses propres enfants, en rajoutant un «grand-père» devant les indicateurs de génération.
Il était estomaché. Hector venait de bouleversé l'histoire. Il n'avait pas tenté de profiter de Nan' ou de le tuer. Il l'avait libéré. Le jeune algonquin en était bouleversé, mais ne le montrait pas. Il se leva simplement, après un court instant, puis pris les deux avant-bras d'Hector dans ses mains juvéniles.
"Merci.
Que les esprits vous protègent... J'espère un jour vous revoir et combler ma dette..."
Suite à quoi Nan' sortit et tourna à gauche dans un des couloirs. Il ne connaissait qu'un chemin dans ceux-ci, qui le mènerait à l'endroit duquel il souhaitait le plus s'éloigner. Il courait donc, les mocassins étouffant le bruit de ses pas, vers une porte, puis une autre, un escalier. Puis une nouvelle porte, métallique. Il n'avait croisé personne, ce qui ne l'inquiétait pas vraiment, car il ne savait pas qu'en ville, il y a généralement foule. Mais Hector avait probablement voulu l'aider davantage en vidant les couloirs de leurs habituels promeneurs. Nan' ouvrit la dernière porte. Un courant d'air frais lui parvint de l'extérieur...
[HJ : je suis pas allé trop loin, j'espère?]
Nan' s'était de nouveau renfrogné. Il avait perdu tout espoir envers les hommes blancs. Il n'avait aucune idée de ce qu'était un mutant. Les images du journal étaient étranges. Principalement des portraits ou des petites scènes. Rien qui semble si grave, si ce n'est une de ces créatures ailé, semblable à e chauve-souris géante. Un mauvais présage pour quiconque en voie, selon les algonquins...
L'attitude de Billy Boy était étrange. Il ressemblait à un vieu commerçant que Nan' n'avait vu qu'une fois, lorsqu'il avait 3 ans. Ses parents avaient dit qu'il était ivre et que c'était un mauvais homme pour celà. Billy Boy était pareil.
Nanikana ne répondit pas. Il était un amérindien, un vrai. Il ne savait toujours pas ce qu'était un sale mutos, mais il ne croyait pas en être un, sinon il l'aurait su!
Le gros homme s'écroula alors, à la surprise de Nan' qui ouvrit des yeux immenses et tenta de basculer légèrement son corps vers l'avant pour mieux le voir. Il était affolé à l'idée qu'on le tiendrait probablement pour coupable! Hector entra alors et libéra Nan'. Nan' qui n'avait plus confiance en les blancs. Nan' qui venait d'être libéré. Nan' qui ne cessait de se répéter une légende de son village...
Dans le village de Nan, de nombreuses histoires et légendes existaient. L’une d’entre elles avait toujours inquiété les enfants Adawe, car elle concernait l’avenir de leur clan. Il s’agissait de la venue de l’homme blanc, et il s’agissait plutôt d’une histoire rapportée par tradition orale qu’une légende. Ainsi était-elle, racontée par le grand-père de Nan :
Du temps des ancêtres, il y a plusieurs centaines d’oies, alors que les divers clans algonquins occupaient tout le continent avec les autres peuples amérindiens, l’homme européen est arrivé. Il vint nous prendre nos richesses et profita de notre sagesse, pour apprendre à contrer les malheurs de l’hiver. En échange de quoi, il nous initia à la guerre, à la cruauté et au non-respect de la nature. Plusieurs clans périrent des maux qu’ils emportèrent avec eux, mais certains, plus sages s’étaient méfiés et avaient observé le massacre, sans se faire remarquer. Mais les blancs s’installèrent sur notre terre, rebaptisée Amérique. Ils construisirent des édifices de plus en plus gros, prenant de plus en plus de notre territoire, hachant la forêt, retournant nos rivières, détruisant nos sanctuaires. Ils finirent par nous confiner dans des réserves, nous payant tout ce dont nous avions besoin. Dès lors, le village de Pikogan fut une réserve avec une limite extérieure, de laquelle le grand-père de mon grand-père commença à marchander avec les blancs du village à proximité, nommé Amos. C’est ainsi que le clan Adawe est né. Il se distinguait des autres clans car il n’acceptait pas la technologie proposée par les blancs et vivait selon le mode de vie et les valeurs traditionnelles. Les clans Makèwa, qui était chasseur, et Kinowi, qui était pêcheur, présentaient aussi la même philosophie, et leurs enfants se marièrent ensemble. Au bout de quelques générations, les trois clans, installés en divers endroits de la réserve, virent les autres clans, ceux qui avaient suivi le mode de vie européen, s’affaiblir. Ils étaient devenus infertiles, sans ambition, obèses et avaient même perdu leur fierté. Quelques survivants de ces clans défunts se réunirent pour former le clan qu’il surnommèrent «les survivants». Ils vinrent nous voir pour que l’on leur enseigne, ainsi qu’à leurs enfants, les coutumes de notre peuple, qu’ils avaient oubliées. Durant son enfance, mon père connu le village de Amos, alors que celui-ci se vidait de ses habitants, qui s’installèrent dans les chaudes régions du sud, car l’exploitation minière, leur principale source de profit, avec la coupe d’arbres, n’était plus rentable. Les européens souhaitant rester en Abitibi s’installèrent à Val-d’Or. Au mariage de mon père, une législation nous concéda un plus vaste territoire, et les trois autres clans de Pikogan partirent s’installer plus loin du notre, sans pour autant cesser nos relations.
De cette histoire, retenez notre culture, car c’est elle qui nous a sauvé durant tout ce temps, alors que d’autres peuples et d’autres clans ont péris ou ont dû s’exiler.
De cette histoire, retenez notre culture, car c’est elle qui nous a sauvé durant tout ce temps, alors que d’autres peuples et d’autres clans ont péris ou ont dû s’exiler.
Nan l’avait apprise par cœur, cette histoire de son enfance, et il comptait la raconter à ses propres enfants, en rajoutant un «grand-père» devant les indicateurs de génération.
Il était estomaché. Hector venait de bouleversé l'histoire. Il n'avait pas tenté de profiter de Nan' ou de le tuer. Il l'avait libéré. Le jeune algonquin en était bouleversé, mais ne le montrait pas. Il se leva simplement, après un court instant, puis pris les deux avant-bras d'Hector dans ses mains juvéniles.
"Merci.
Que les esprits vous protègent... J'espère un jour vous revoir et combler ma dette..."
Suite à quoi Nan' sortit et tourna à gauche dans un des couloirs. Il ne connaissait qu'un chemin dans ceux-ci, qui le mènerait à l'endroit duquel il souhaitait le plus s'éloigner. Il courait donc, les mocassins étouffant le bruit de ses pas, vers une porte, puis une autre, un escalier. Puis une nouvelle porte, métallique. Il n'avait croisé personne, ce qui ne l'inquiétait pas vraiment, car il ne savait pas qu'en ville, il y a généralement foule. Mais Hector avait probablement voulu l'aider davantage en vidant les couloirs de leurs habituels promeneurs. Nan' ouvrit la dernière porte. Un courant d'air frais lui parvint de l'extérieur...
[HJ : je suis pas allé trop loin, j'espère?]
- Le courtier temporelConscience collective
- Age : 113
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Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Jeu 5 Oct 2006 - 18:25
( hj : non non ;-) )
Contre toute attente, Nan' débarqua dans un hall d'hôtel reputé - qui pour des raisons de sécurité restera anonyme -
Les gens le regardèrent d'un air ahuri et certains trouvèrent même la scène cocasse.
Cependant pour Nan', le temps était compté. Il devait toujours retrouvé le fameux medecin.
Contre toute attente, Nan' débarqua dans un hall d'hôtel reputé - qui pour des raisons de sécurité restera anonyme -
Les gens le regardèrent d'un air ahuri et certains trouvèrent même la scène cocasse.
Cependant pour Nan', le temps était compté. Il devait toujours retrouvé le fameux medecin.
- InvitéInvité
Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Sam 7 Oct 2006 - 16:51
Nanikana Adawe, fier amérindien de 15 ans, ayant toujours vécu dans la nature se trouvait maintenant, habillé de ses éternels habits e chasse, au coeur du hall d'un hôtel. Il avait le souffle court. Au travers les vitres en face de lui, il voyait l'extérieur. Il avait encore dans l'idée de mettre beaucoup de distance entre sa geôle et lui, aussi traversa-t-il le hall en sondant le regard de tous ceux qu'il croisait. Certains le toisaient, d'autres le regardait, curieux, et certains semblaient même trouvé la situation cocasse. Mais il s'en fichait. Il n'entendait nullement les commentaires, dans une langue qu'il connaissait mais qui n'était pas la sienne, tellement il était concentré à fixer le fond des yeux de chacun.
Il tentait de percevoir jusqu'au plus profond de leurs âmes, une étincelle, comme celle dans le regard de Hector. Il traversait le hall, d'un bon pas, la tête haute, cherchant cette compassion dans le moindre des regards. Il se méfiait des regards semblables à ceux de Billy Boy ou de Terry.
Il se méfiait des blancs et n'avait pas réellement espoir de trouver de l'aide en ce lieu encore trop près de son geôlier. Il savait que des gens comme Hector était rare. Ou putôt, il se doutait bien qu'ils l'étaient. Il sonda ainsi tous les regards en traversant la pièce. Il regardait aussi les enfants, on ne sait jamais... Ils sont parfois aussi sages que leurs parents.
Et puis, il n'avait pas oublié son objectif. Il y pensait à chaque instant. Il revoyait toujours Naga, puis cette femme dans l'arène, puis ses mains pleines de sang. Il sentait la pointe de flèche sur son coeur. Il la sentait le lui déchirer impitoyablement, mais il n'avait pas le temps de s'en soucier. Il avait une mission et devait y parvenir. La vie de deux êtres était en jeu... Il ne pouvait se laisser aller à penser négativement, aussi continuait-il de fixer toutes les paires d'yeux qu'il croisait. Une seule attira son attention. Elle était différente. Des yeux de couleurs différentes, mais d'une sincérité impressionnante.
Il tentait de percevoir jusqu'au plus profond de leurs âmes, une étincelle, comme celle dans le regard de Hector. Il traversait le hall, d'un bon pas, la tête haute, cherchant cette compassion dans le moindre des regards. Il se méfiait des regards semblables à ceux de Billy Boy ou de Terry.
Il se méfiait des blancs et n'avait pas réellement espoir de trouver de l'aide en ce lieu encore trop près de son geôlier. Il savait que des gens comme Hector était rare. Ou putôt, il se doutait bien qu'ils l'étaient. Il sonda ainsi tous les regards en traversant la pièce. Il regardait aussi les enfants, on ne sait jamais... Ils sont parfois aussi sages que leurs parents.
Et puis, il n'avait pas oublié son objectif. Il y pensait à chaque instant. Il revoyait toujours Naga, puis cette femme dans l'arène, puis ses mains pleines de sang. Il sentait la pointe de flèche sur son coeur. Il la sentait le lui déchirer impitoyablement, mais il n'avait pas le temps de s'en soucier. Il avait une mission et devait y parvenir. La vie de deux êtres était en jeu... Il ne pouvait se laisser aller à penser négativement, aussi continuait-il de fixer toutes les paires d'yeux qu'il croisait. Une seule attira son attention. Elle était différente. Des yeux de couleurs différentes, mais d'une sincérité impressionnante.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Jeu 12 Oct 2006 - 18:32
La jeune femme qui répondait au doux nom de Lara fût surprise de l'apparence du jeune homme qui la regardait d'une façon tout a fait étrange.
Par son métier, elle en était venue a voir de sacrés phénomènes et la tenue de Nan' n'etait pas ce qui l'interpella au premier abord.
Non, ce qui la destabilisa, ce fut son regard.
Un regard mêlant peur, colère et tristesse. Le genre de regard qui vous hante pendant un moment.
Elle n'osa pas avancer vers lui, mais resta le fixer autant qu'il la fixait.
Une étrange attirance...
Par son métier, elle en était venue a voir de sacrés phénomènes et la tenue de Nan' n'etait pas ce qui l'interpella au premier abord.
Non, ce qui la destabilisa, ce fut son regard.
Un regard mêlant peur, colère et tristesse. Le genre de regard qui vous hante pendant un moment.
Elle n'osa pas avancer vers lui, mais resta le fixer autant qu'il la fixait.
Une étrange attirance...
- InvitéInvité
Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Ven 20 Oct 2006 - 7:34
Nan' croisa finalement le regard d'une jeune femme. Il crut y lire la même sorte de tendresse que les yeux de sa mère avaient. Il pensa y déceler la même lueur de compassion qui faisait briller la femme du sage du village. Il crut y voir le même regard curieux que sa plus jeune soeur lançait sur le monde. Finalement, il pensa y déceler de la générosité et l'aide dont il aurait besoin. De plus, elle le fixait aussi. Il décida donc d'aller la voir, tout en restant sur ses gardes, au cas où ce serait un nouveau piège. Et puis, deux blancs sympathiques dans la même journée, voilà qui tuerait son père d'une crise de coeur, s'il l'apprenait. Autant rester méfiant.
S'étant arrêté en plein milieu de la salle, il repartit brusquement en direction de la femme, s'arrêtant à environ 75 cm d'elle, et en respectant toutes les règles de politesse élémentaire, il baissa les yeux vers le sol et étendit sa main sur son coeur. Il n'osait pas parlé. Il avait fait les premiers pas et, selon la coutume, c'était à elle de répondre à son salue, ou de ne pas y répondre. Si elle daignait s'adresser à lui, c'était bien évidemment le signe qu'elle voudrait entamer la conversation avec lui...
S'étant arrêté en plein milieu de la salle, il repartit brusquement en direction de la femme, s'arrêtant à environ 75 cm d'elle, et en respectant toutes les règles de politesse élémentaire, il baissa les yeux vers le sol et étendit sa main sur son coeur. Il n'osait pas parlé. Il avait fait les premiers pas et, selon la coutume, c'était à elle de répondre à son salue, ou de ne pas y répondre. Si elle daignait s'adresser à lui, c'était bien évidemment le signe qu'elle voudrait entamer la conversation avec lui...
- Le courtier temporelConscience collective
- Age : 113
Date d'inscription : 23/01/2006
Re: Village de Pikogan, nord du Québec
Ven 10 Nov 2006 - 15:07
La jeune femme sourit. Elle avait vu des choses dans sa vie et cela ne l'étonna pas qu'un indien se pointe juste sous son nez la main sur le cœur sans bouger.
Elle fixa Nan, tenta de se souvenir de la procédure mais à vrai dire sa dernière visite chez les algonquiens remontait à loin.
" Excusez mon impolitesse, mais ca fait longtemps que je ne suis pas allé vous rendre visite. Je ne sais plus qu'elle est la coutume pour répondre à ce genre de gestes. Je m'appelle Shannon, je suis reporter et je suis déja venu sur vos terres. Enfin si je ne me trompe pas! Vous êtes bien algonquien? "
Elle fixa Nan, tenta de se souvenir de la procédure mais à vrai dire sa dernière visite chez les algonquiens remontait à loin.
" Excusez mon impolitesse, mais ca fait longtemps que je ne suis pas allé vous rendre visite. Je ne sais plus qu'elle est la coutume pour répondre à ce genre de gestes. Je m'appelle Shannon, je suis reporter et je suis déja venu sur vos terres. Enfin si je ne me trompe pas! Vous êtes bien algonquien? "
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