Melbourne, Australie

"Ca c'est pas dit, c'est un sujet d'actualité, alors je serai peut-être pas la seule..." répondit la jeune femme. "Mutant c'est bien, mais il faut que je trouve une mise en scène qui me démarquera des autres..." ajouta-t-elle, pensive.

"Je ne sais pas encore..." concéda-t-elle à Sonny. Son regard tomba sur l'horloge disposée près de la caisse du restaurant.

"Oh, mais il va falloir que j'y aille... Tu sais ce qu'on dit : la nuit porte conseil. Si tu veux, je viendrai jouer les supporters à ta compète demain. C'est à quelle heure ?" demanda-t-elle en sortant son porte-monnaie de son sac.

« Bon courage alors. » Répondit le jeune mutant en voyant Vaiana légèrement pensive. Cependant, il ne s’en faisait pas. Il la pensait assez intelligente et talentueuse pour savoir qu’elle trouverait quelque chose de sympa à interpréter.

« Finalement, tu n’es pas un cas si désespéré que ça. » Conclut Sonny, taquin.

« Déjà ? » Répliqua Sonny, en regardant à son tour l’heure. Le jeune mutant ne put que le remarquer, le temps était passé drôlement vite en sa présence, « C’est à 18h sur les pistes. Tu as intérêt à me porter chance alors. » Ajouta-t-il, content de pouvoir compter sur la présence de Vaiana demain. Avoir un supporteur ou bien une supportrice, c’était toujours un plus pour un athlète, quelque part ça donnait des ailes et ça permettait de se donner davantage pour ne pas décevoir. Sonny n’échappait pas à la règle.

Il remarqua alors que la jeune femme avait sorti son porte monnaie. «  Qu’es que tu fais ? » Demanda-t-il, écarquillant les yeux. A son souvenir, c’était lui qui avait proposé la pizzeria, c’était donc à lui de payer. Sonny sortit à son tour son porte feuille et appela un serveur pour que celui-ci emmène l’addition. « C’est moi qui offre. » Indiqua Sonny. « Et je t’interdis de protester ! » Renchérit-il pour bien lui montrer que de toute façon, elle pouvait dire ce qu’elle voulait, il était trop têtu pour céder.

Puis, en attendant que le serveur arrive, il enfila son manteau et ajusta le col de sa chemise. «  Tu habites loin d’ici ? »

Vaiana eut un sourire coquet lorsque Sonny sortit son porte-monnaie pour régler la note.

"Je ne ramènerai pas mes pompons, mais je te garantis que la chance sera avec toi." plaisanta la jeune femme.

"Je suis en banlieue et je me déplace en bus. Je préfère ne pas trop m'attarder, avec tous les dingues qui traînent... Enfin, c'est surtout ma mère que ça gêne." répondit-elle.

Le serveur présenta l'addition à Sonny, qui put régler leur repas. Vaiana enfila sa veste, et les deux jeunes sortirent de la pizzeria. Le soir tombait.

"Merci pour la pizza, c'était très sympa. Je vais me rentrer... On se voit demain alors ? Je serai dans les gradins." dit-elle avec un clin d'oeil. Sur ces mots, la jeune fille fit un petit signe de main et s'éloigna en direction de la station de bus la plus proche, laissant Sonny à ses pensées.

« Oh, d’accord. Je suis en centre ville, moi. Vers le centre commercial. » expliqua-t-il à son tour. Il habitait en faite un petit studio juste au dessus d’un salon de thé à 500 mètre du plus grand centre commercial de Melbourne. Le loyer n’était pas relativement cher mais le jeune mutant avait de plus en plus de mal à se faire aux odeurs qui remontaient chez lui et qui provenait du salon. Pourtant, il ne pouvait pas se permettre mieux. Les petits boulots irréguliers ainsi que la bourse d’étude qu’il avait obtenu lui permettait juste de subvenir à ses besoins.

« Froussarde ! » Plaisanta-t-il lorsqu’elle lui révéla qu’elle ne préférait pas s’attarder dans les rues. « Tu as raison. Il vaut mieux être prudent que pas assez. » reprit Sonny avec plus de sérieux. Oui, il comprenait ses raisons.

C’est a ce moment là que le serveur arriva prés d’eux. Il lui donna l’addition et comme il l’avait dis, Sonny paya ce qu’ils devaient. Puis, il regarda Vaiana enfiler son manteau et la suivit ensuite à l’extérieur de l’établissement. Le jeune mutant observa alors l’horizon. Le ciel avait enfilé son voile bleuté où la lune avait pris place, le nuit n’allait pas tardé à tomber.

« J’avoue, c’était bien agréable. » Admit-il en fermant son manteau.

« Ça marche. A demain alors. Rentre bien. » Fit Sonny en la gratifiant elle aussi d’un signe de main. Le jeune australien la regarda s’éloigner jusqu’à n’apercevoir que son ombre au loin. Puis, d‘un pas enjoué, ravi de la rencontre qu'il avait fait, il se rendit à l’arrêt de bus le plus proche, prenant à son tour le chemin de son studio. Il devait être en forme pour demain.

La journée suivante fut sans histoire. Les heures de cours s'égrenaient lentement, rapprochant Sonny de l'heure fatidique où il rejoindrait les pistes pour s'inscrire à la sélection.

Les formalités remplies, il eut accès aux vestiaires. A en juger par la constitution physique des autres challengers, seuls les étudiants ayant une chance s'étaient inscrits. Sonny ne trouva nulle trace de son ami Tomas dans les vestiaires.

Une fois prêt, il put se rendre sur la ligne de départ. Il reconnut la silhouette de Vaiana dans les gradins. Cette dernière lui fit un signe de main. Le coach s'avança vers eux.

"Bonjour à tous, les gars. Vous avez tous l'air d'en vouloir, j'aime ça. Aujourd'hui sera peut-être une journée spéciale pour certains veinards parmi vous. Ce genre de sélection, ça ne court pas les rues." commença-t-il, en gloussant lui-même de son jeu de mots.

"Bref, vous connaissez les enjeux. Faites tout votre possible pour assurer, les meilleurs temps vous ouvriront peut-être les portes de la gloire. Bonne chance à tous."

Sur ces mots, il s'écarta de la piste, laissant les jeunes se placer. Une minute plus tard, le départ fut sifflé.

Sonny se réveilla tôt se matin là, exciter dés le lever par l’idée que sa vie allait peut être changer le soir même. Comme avait dit Vaiana la veille, la nuit portait conseil. Effectivement, le jeune Chazzer avait réfléchi, beaucoup trop d’ailleurs ou peut être pas assez. Néanmoins, sa décision était prise. Les paroles de Vaiana sur le sujet mutant avait fait pleinement prendre conscience à Sonny qu’il devait montrer ce qu’il valait vraiment et ce qu’il était. Il avait donc décidé de dévoiler sa condition de mutant à cette sélection, du moins si celle ci s’activait, ce qui n’était absolument pas sûr. Ce fût donc enthousiaste qu’il entama sa journée de cours mais malgré les heures qui avait défilé, la journée de Sonny s’était déroulée lentement, trop lentement au goût du jeune mutant qui était devenu de plus en plus impatient à l’idée de courir.

Finalement, l’heure fatidique arriva enfin. Tout en se dirigeant vers le stade, sac de sport à l‘épaule, Sonny essaya de joindre Tomas. Il ne devait pas rater ça. Pas lui. Il tomba cependant sur la messagerie et ceci à trois reprises. Déçu mais pas surpris, Sonny laissa alors tomber, gardant dans un coin de son esprit la possibilité que lui aussi avait peut être décidé de tenter sa chance. Après tout, Tomas était du même niveau que lui. Puis, il continua son chemin vers son heure de gloire.

Il arriva rapidement devant l’entrée du stade où il put s’inscrire selon les formalités. Nom. Prénom. Numéro d’étudiant. Une fois la paperasse remplit, il rejoignit les vestiaires.
Sonny en profita pour juger du regard chacun de ses concurrents directes. La plupart avait quasiment un profil de sportif type et si, il n’avait pas eu son arme secrète, il se serait sans doute légèrement inquiété. Baladant son regard d’étudiant en étudiant, il remarqua que Tomas n’était pas présent. Tant pis. Il loupait un moment important de sa vie, Sonny en était persuadé. Enfin, il put atteindre la piste. Être de nouveau dans un endroit qu’il affectionnait, prêt à sprinter comme auparavant, eut chez Sonny un effet d’adrénaline. Il trépignait d’impatience comme un gamin qu’on emmenait pour la première fois chez Disneyland.

Tout en parcourant la distance qui séparait l’entrée et la ligne de départ, il leva les yeux dans les gradins et tenta d’apercevoir Vaiana. Ce ne fût pas trop difficile puisqu’elle fut la seule à faire un signe de main à se moment là. Une fois de plus, les battements de son cœur s’accélèrent. Elle n’avait donc pas oublié. Satisfait, il lui répondit par le même signe de main puis rallia le reste de distance à petite foulée.

Échauffé, prêt à se mettre en action, Sonny écouta le coach faire ses recommandations. Pour le jeune mutant, c’était trop de blabla pour rien. D’ailleurs, le gloussement du coach fît sourire Sonny. Un sourire ironique. On aurait dist une dinde.

* Bon aller, lance le départ. *

Le coach termina son joli petit discours prêt fabriquer et Sonny pu comme les autres, se mettre dans les starting block.

Il essaya de se concentrer mais la fougue dont il faisait preuve était trop difficile à canaliser. Il ferma alors les yeux, expira à fond et tendit l’oreille. Son cœur battait la chamade. Le départ était avant tous la clés d’une bonne course. Il l’avait retenu.

Le coach siffla.

Instinctivement et comme, on lui avait appris à le faire, Sonny gicla des starting block. Le regard au loin, l’âme du vainqueur dans la peau, il courut aussi vite qu’il le put, espérant à chaque pas de plus que son pouvoir allait s’activer.

Tels des chevaux de course, les sprinters se propulsèrent en avant. Sonny était bien parti, mais il n'était pas le seul. Dans son champ de vision périphérique, il distinguait notamment trois garçons à sa hauteur. Ca allait être serré.

Alors qu'ils abordaient le milieu du parcours, deux des trois belligérants se mirent à vomir tripes et boyaux de façon convulsive en pleine course ! L'un des deux tomba, l'autre abandonna la course face à ce soudain malaise, laissant Sonny et le troisième coureur mener le peloton de tête.

Les tentatives de Sonny de déclencher son pouvoir n'avaient pour l'instant rien donné. S'il voulait devancer son adversaire avant la ligne d'arrivée, c'était maintenant où jamais.

Sonny prit un bon départ, se propulsant bien en avant. Sa réaction fût l’une des plus rapides mais pas assez pour qu’il se démarque de ses concurrents.

A peine lancé, il jeta rapidement un coup d'œil à sa gauche et remarqua que trois de ses adversaires étaient sur la même ligne que lui. La course allait être accroché. Pourquoi ce foutu pouvoir ne se déclenchait pas alors qu’il en avait besoin ? Il n’eut cependant aucune seconde, ni même centième de seconde pour réfléchir à la question. Il voulait gagner et ce n’était que cette objectif qui occupait son esprit.

Il aborda le milieu du parcours, plus concentré que jamais quand il entendit d’une oreille, des concurrents rejetés le contenu de leurs estomacs sur la piste. Encore deux qui avaient pris soin de se bourrer la panse avant la course. Il ne jeta aucun regard aux deux compères, préférant de loin profiter de l’occasion pour essayer d’accéléré de nouveau. Il y avait toujours un concurrent qui lui collait au basket. Son pouvoir ne se déclenchait toujours pas. Une énigme pour Sonny qui avait tant espéré pouvoir battre ses adversaires à plate couture et explosé le chronomètre.

Son cœur battait la chamade et son souffle se faisait de plus en plus court à mesure que la ligne d’arrivée se rapprochait. Mais plus, il voyait la ligne blanche, plus la pression augmentait. Il ne voulait pas décevoir Vaiana qui était venu spécialement pour lui, il ne voulait pas subir un échec alors qu’il avait longuement réfléchi à sa participation. Non, il ne pouvait pas laisser filer entre ses doigts son heure de gloire. L’excitation et le désir de victoire se mélangèrent à la peur de l’échec créant ainsi un cocktail explosif.

Son adversaire risquait à tout moment de le dépasser puisqu'il sentait sa présence à ses cotés. Son pouvoir devait se manifester maintenant, si il ne voulait pas subir un échec cuisant. Il essaya une fois de plus de se concentrer sur le don qui l'habitait, cherchant à l'activer une bonne fois pour toute.

Son adversaire commençait à prendre l'ascendant lorsque le pouvoir de Sonny se déclencha enfin. Ses jambes s'actionnaient plus vite, accélérant sa vitesse de pointe. En une seconde, il dépassa le sprinteur et traça en direction de la ligne d'arrivée, qu'il passa le premier.

Bon joueur, le deuxième félicita Sonny pour sa performance de dernière minute. Dans le public, assez peu fourni, quelques personnes applaudissaient, donc Vaiana, tranquillement installée dans les gradins. Sur la piste, les deux coureurs malades étaient étendus au sol. Un professeur de sport était à leur côté.

La ligne d’arrivée se rapprochait de plus en plus. Inéluctablement, Sonny la voyait devenir plus proche à mesure que ses pas se déroulaient devant lui. Le jeune australien n’aspirait qu’à la victoire et elle ne devait en aucun cas lui échappée. Alors qu’il se déconcentra un bref instant, laissant ses pensées vagabondé, il aperçut du coin de l’œil son concurrent. D’abord, sa tête puis ses avants bras. La foulée de son adversaire avait l’air de s’être accéléré et Sonny le remarqua aussitôt. Il prenait trop d’avance sur lui, même si ce n’était qu’un pas.

Il tenta à son tour d’augmenter sa vitesse de course. Il n’était jamais bon de laisser un adversaire prendre l’ascendant. C’est a ce moment là, qu’il sentit ses pieds, du moins ses jambes s’accelérés subitement, augmentant sa vitesse de pointe. Son pouvoir s’était manifesté de façon inespéré. Il n’eut même pas le temps de réfléchir que déjà, il franchissait la ligne d’arrivée. En premier.

Loin d’être essoufflé comparé certainement aux autres, Sonny savoura sa victoire. Sourire aux lèvres, le regard rempli de fierté face à ce qu’il s’était prouvé, il leva les yeux vers les gradins. Vaiana. C’étais tout ce qui l’importait. Elle applaudissait comme la plupart des autres spectateurs. Il leva le pouce en l’air en sa direction, lui montrant qu’il était heureux et ok. Puis, il fit un tour d’ensemble. Le deuxième arrivé vint le félicité sans aucune rancœur, ce que Sonny apprécia. En faite, il remarqua qu’aucune des personnes présente n’avaient l’air surprise ou bien même choqué par sa performance. C’était tant mieux. Lui qui avait eu peur d’être accusé de tricherie, put finalement et davantage sentir le goût de bonheur que pouvait procurer une victoire.

Finalement, il posa son regard sur la piste où les deux autres concurrents étaient toujours étendu sur le sol, un homme - sûrement un professeur - était avec eux. Étonné de voir que les deux garçons ne s’étaient pas encore relevés, il décida d’aller à leur rencontre à petite foulée.

Une fois sur place, il demanda au professeur présent. « Qu’es qui se passe ? » Il regarda ensuite les deux malades, cherchant à définir ce qu’ils avaient..

Les deux jeunes étaient toujours saisit de crampes, durant lesquelles ils rendaient leur repas. Cela semblait devenir de plus en plus douloureux, étant donné qu'ils n'avaient plus grand-chose dans l'estomac.

L'entraînement oscillait entre l'incompréhension et le dégoût. Il saisit l'un des garçons pour l'aider à se remettre debout.

"Aucune idée... Ils ont peut-être mangé un truc pas frais à la cantine." répondit le coach, avant d'aider le second sprinteur, qui se tenait le ventre. "Demandez à un pion de vous accompagner à l'infirmerie, les gars." conseilla-t-il avant de les laisser s'éloigner, courbés en deux.

Un homme d'une quarantaine d'années descendit des gradins pour rejoindre Sonny.

"Hé mon garçon. Jolie performance sur la piste. Cette victoire à l'arrachée, comme ça... c'est plutôt extraordinaire." commenta-t-il avec un regard appuyé. Il portait un chronomètre attaché par un lacet autour de son cou.

"Ric Bogdan." se présenta-t-il. Il attendit que le coach s'éloigne pour reprendre la parole.

"Dis-moi, petit, ça te dirait d'intégrer une sélection australienne ?"

C’était dégoûtant. Et encore le mot était trop faible pour qualifier la vue que lui offrait les deux étudiants du contenu de leurs estomacs. Beurk. Sonny détourna les yeux en les voyant saisit à nouveau de crampe. Quels bandes d’idiots. Foutre en l’air une compétition parce qu’ils avaient trop manger, c’était inconcevable pour Sonny.

Il écouta le coach et le regarda aider les deux garçons à se lever. Sonny les suivit du regard lorsqu’ils s’éloignèrent pour aller sans doute à l’infirmerie comme l’avait conseillé le coach.

Quand soudain, un homme l’interpella. Sonny se retourna vers lui, surpris. Il le complimenta sur sa victoire inespéré, ce qui fit étrangement sourire Sonny qui ne comprit pas tout de suite qui était l’homme en question. « Merci ! » Répondit-il, large sourire sur le visage. Il aperçut alors le chronomètre qui pendait à son cou mais n’y prêta pas plus grande attention.

Finalement, l’inconnu se présenta.

* Ric Bogdan ? Connais pas ! *

Le coach s’éloigna d’eux et c’est à cet instant que Mr Bogdan reprit la parole. Bouché bée par la proposition de Ric, toutes ses pensées, toutes ses émotions se mélangèrent, s’entrechoquèrent. Le temps s’était arrêté, suspendu à la question de Mr Bogdan. Sonny n’en croyait pas ses oreilles. Une sélection dans l'équipe australienne ? Punaise, il avait bien fait de venir alors. Il n’aurait su dire si c’était de la joie ou plus que ça qui faisait battre son cœur la chamade.

« Une …. euh .. Une sélection australienne vous dîtes ? » bafouilla-t-il, ne sachant trop si il se trouvait réellement sur la piste ou encore dans des rêveries.

Il essaya de rassembler ses rêveries, ce qui ne fut pas une mince affaire d'ailleurs. Le jeune australien était complètement emballé Poser sur son petit nuage de bonheur.

« Bien sûr que ça me dirait ! » Répondit-il, complètement excité, ne laissant même pas le temps à l’homme d’ajouter quoi que ce soit. Il était trop impatient et pressé pour ça. « Vous êtes sélectionneur alors ? » Demanda Sonny, intrigué, en ne réfléchissant pas, que ça question était complètement bateau. Bien sûr que c'était un entraineur puisqu'il lui proposait une sélection. Non a vrai dire, il était impossible pour lui de réfléchir. Pas après avoir gagner. Pas après avoir reçu pareille proposition.

Ric Bogdan opina du bonnet à la question de Sonny. Il gratifia le jeune homme d'une tape amical sur l'épaule.

"Fantastique, mon garçon. Tiens, voici ma carte." dit-il en tendant une carte de visite à Sonny. Elle comprenait les informations d'usage. "Va te reposer, tu dois en avoir besoin. Appelle-moi demain à tête reposée, et on reparlera de tout ça, d'accord ?" ajouta-t-il en regardant sa montre. L'entraîneur s'approcha.

"Monsieur Bogdan, vous avez une minute ?" s'enquit le coach. Sur ces entrefaits, les deux hommes s'éloignèrent pour discuter, laissant Sonny sur sa victoire. Vaiana était descendue des gradins pendant ce temps. Elle vint à la rencontre de Sonny. Elle avait l'air contente mais quelque chose semblait la préoccuper.

"Tu vois, je t'avais dit que tu devais tenter ta chance." lui dit-elle avec un sourire.

"Dis... Il te voulait quoi le type là... ?" demanda-t-elle ensuite, légèrement moins chaleureusement, tout en lorgnant par-dessus l'épaule de Sonny.

« Merci M'sieur » Répondit Sonny en attrapant la carte que lui tendait Ric. Il s’attarda un instant sur ce qui était écrit dessus, la contemplant de long en large, comme si c'était un trésor inestimable. Nom. Numéro de téléphone Statut. Tout y était. Du moins toutes les informations que ce faisait Sonny du carte de recruteur. Tout en gardant la carte précieusement dans sa main - il aurait été idiot de perdre une telle carte - il écouta Mr Bogdan. Sonny acquiesça, n’en revenant toujours pas. « D’accord. Je n’y manquerais pas. » Rétorqua Sonny, le regard empli de joie.

Puis, il rangea la carte dans la poche de son short et vit l’entraîneur s’approcher d’eux. Celui-ci avait d’ailleurs quelque chose à dire au recruteur. Sonny les regarda alors s’éloigner mais son attention fut vite capter par Vaiana qui venait à sa rencontre. Le jeune australien ne manqua pas de remarquer qu’elle était toujours aussi jolie. C’est donc avec un plaisir non dissimulé qu’il la retrouva. Cependant, quelque chose sur son visage perturba Sonny. Ses traits étaient légèrement tirés, on aurait dit qu’elle semblait inquiète, préoccupé même.

Sa remarque le fit sourire. Il ajouta sur le ton de la plaisanterie. « Heureusement que tu es là alors ! Tu m‘as porté chance. » Il lui fit un clin d’œil pour conclure ses paroles.

Sonny fronça des sourcils, étonné qu’elle lui pose une tel question. Le jeune mutant se retourna légèrement portant ses yeux sur Ric quelque seconde avant de revenir sur Vaiana. « Mr Bogdan ? C’est un sélectionneur. » Répondit Sonny à la question de la jeune femme. Il haussa des épaules, sceptique quant à la demande de Vaiana.

« Il est venu me dire que j’avais fait une jolie performance. » Il sortit la carte que Mr Bogdan lui avait donné quelque instant plus tôt et la tendit à Vaiana pour qu’elle puisse la voir. « Il m’a proposé d’intégrer une sélection australienne. Il m’a donné sa carte, regard. » Continua-t-il, fier comme tout.

« Pourquoi ? Quelque chose ne va pas ? » Demanda Sonny intrigué.

La jeune fille étudia la carte de visite, puis jeta un dernier coup d'oeil au sélectionneur avant de prendre Sonny par le bras pour le mener à l'écart.

"Ecoute, je le sens pas ce type... J'étais derrière lui dans les gradins... Je l'ai entendu parler au téléphone, franchement ça a pas l'air net son histoire." expliqua Vaiana de manière un peu confuse.

"Je crois que sa sélection, c'est pas ce que tu crois." ajouta-t-elle à mi-voix, comme si elle avait peur d'être entendue. "Ce mec, il travaille pour le gouvernement. J'envisage sérieusement de pas me pointer à l'audition demain." affirma-t-elle gravement.

Quelque chose n’allait visiblement pas. Les coups d’œils de Vaiana à l’égard de Mr Bogdan ainsi que celui qu’elle portait à la carte n’était apparemment pas des plus heureux. Il essaya de démêler la situation en réfléchissant. Pourquoi elle semblait perturber au sujet du sélectionneur ? C’était une question qui restait en suspend, une question dont Sonny ne trouva aucune vrai réponse. Mais subitement, Vaiana l’attrapa par le bras, les éloignant de la piste. Sans dire mot, il se laissa conduire. Elle prit enfin la parole mais ce n’était pas pour le féliciter encore une fois sur sa performance ou pour l’inviter a boire un verre pour fêter sa victoire. Non, c’était … c’était pour lui expliquer qu’elle trouvait le sélectionneur louche, très louche même. Ne sachant trop quoi dire, Sonny reprit la carte des mains de Vaiana et l’examina à nouveau. Puis, il croisa les bras sur son torse.

Finalement, et après ses explications sur le gouvernent, il rétorqua, sa joie étant retombée d'un coup. « Le gouvernement ? Tu es sérieuse ? » Il jeta un rapide coup d’œil à Ric et l’examina des pieds à la tête. « Il n’a absolument pas la tête de l’emploi, je trouve. » Il se mit légèrement à rire. « Il disait quoi en téléphone ? Tu as peut être mal compris ? » Questionna t-il en essayant de reprendre un peu de sérieux.

« Tu te fais trop de film je crois. Qu’es ce que me voudrait le gouvernement ? J‘ai juste gagner une course. » Ajouta t-il, en baissant à son tour la voix. Il ne voyait cependant pas le rapport entre lui et le gouvernement. A moins que c'était son statut de mutant qui l'intéressait. Sonny resta sceptique sur la question et préféra chasser cette réflexion de sa tête.

« Et puis, regard sa carte. C’est une carte de sélectionneur ça, pas une carte d’un mec du gouvernement. » affirma Sonny avec poigne.

« Arrête ta parano ! » Coupa-t-il sèchement. Il ne voulait pas l’entendre briser ses rêves de sélection simplement parce qu’elle avait regardé trop de film ou qu’elle ne sentait juste pas Mr Bogdan. L’intuition pouvait parfois être bonne mais dans se cas, non. Elle devait sûrement faire fausse route.

Vaiana fronça les sourcils devant le scepticisme de Sonny.

"Tu dois me faire confiance ! Ca a peut-être l'air super cool qu'il soit sélectionneur, et je suis vraiment contente que tu l'aies gagnée cette course... mais questionne-toi : pourquoi ils viennent sélectionner des jeunes talentueux dans toutes les disciplines, dans une des plus grandes fac de la région ?" insista la jeune fille, toujours accrochée au bras de Sonny. Elle avait vraiment l'air inquiète, plus que de raison pour une personne qu'elle avait rencontrée la veille.

Alors qu'elle parlait, Sonny commença à se sentir vaguement nauséeux.

"Il rendait des comptes à je ne sais qui, au téléphone. Il a mentionné ton nom et ton chrono. Il a dit qu'une telle accélération était impossible et que c'était le signe que tu correspondais à ce qu'il cherchait..."

Elle fixa Sonny droit dans les yeux.

"Je suis peut-être parano, mais ça ne veut pas dire qu'il ne se passe rien de suspect."

Comment pouvait-il lui faire confiance ? C’était trop lui demander. Chacun de ses mots étaient comme des poignards, elle n’avait aucun idée de l’impact que pouvait avoir de telle parole sur l’australien. Ses rêves de sélection paraissait de plus en plus loin. Le visage de Sonny se figeait un peu plus à chaque instant, il fronçait des sourcils à chaque syllabes que Vaiana prononçaient. Le temps était comme suspendu à ses paroles.

D’abord, il y avait cette réflexion sur le faite qu’ils sélectionnaient des jeunes talents dans divers disciplines. Sonny eut du mal à savoir où elle voulait en venir. Si c’était vrai, que ferait-il de ces dits talents ? Il n’y avait aucune raison pour que le gouvernement ne vienne mettre son nez dans ce genre de sélection. Du moins pour Sonny.

Vaiana était toujours accrochée à son bras, comme si elle ne voulait pas le laisser partir, comme si elle avait peur pour lui. Le jeune mutant le remarqua directement. Son regard était rempli d’une inquiétude qu’il n’avait jamais connu chez quiconque. C’était louche. Autant d’inquiétude pour lui alors qu’ils se connaissaient que depuis hier, il y avait de quoi se poser des questions.

Quand soudain, il eut un léger mouvement de recul, ayant une légère sensation de nausée. Il ferma un instant les yeux, essayant de retrouver une prestance et n’y prêta pas plus grand attention. C’était sûrement dû à la fatigue.

Mais alors qu’il semblait plutôt barbouillé, Vaiana avait continué de lui expliquer ses conclusions qui devenait de plus en plus inquiétante. La conversation qu’avait eu Mr Bogdan était louche, effectivement. Sonny ne put que le constater. Alors, il savait. Il savait que son accélération de fin de course était anormal. Mais il correspondait a quoi exactement ?

« Que je correspondais à quoi ? » Insista-t-il, ayant le besoin de savoir si elle en savait plus que de raison.

Il planta son regard dans celui de Vaiana.

« Admettons que tu ne sois pas parano et qu’il soit du gouvernement, bah je n’ai qu’a perdre cette fichue carte et ne pas le rappeler, et puis basta. » Conclu Sonny, quelque peu naïf sur ce point. « Mais bon, admettons toujours que tu ais raison et si tu dis qu‘il connaît mon nom, ça ne devrait pas être difficile pour lui de me retrouver. » fit Sonny, se fichant bien de savoir qu’on pouvait l’entendre. « Alors je suis censé faire quoi dis moi, vu qu’il t’inquiète tant ? » Lança le jeune australien avec un léger énervement dans la voix.

« Et puis, pourquoi tu t’inquiètes comme ça pour moi ? Après tout, on ne se connaît pas plus que ça » Ajouta-t-il en arquant un sourcil. Cette question l’intriguait plus que de raison.

"Je ne sais pas, à toi de me dire à quoi tu corresponds." répliqua la jeune fille en croisant les bras sur sa poitrine. L'incrédulité du jeune semblait l'irriter, mais le regard qu'elle lui lança véhiculait une sorte de certitude, comme si elle avait percé à jour Sonny.
Finalement, elle sembla se résigner, et poussa un petit soupir en regardant ses chaussures quelques instants.

"A ton avis, il leur est arrivé quoi aux deux types qui ont rendu leur goûter ?" demanda-t-elle finalement, planta de nouveau son regard sombre dans celui du mutant.

"Ce Bogdan machin chose, c'est lui qui m'a mis la puce à l'oreille. Je me posais des questions, mais quand je l'ai entendu parler de toi, c'est devenu plus clair. Je m'inquiète pour toi, mais aussi pour moi. On a le même problème, présentement." expliqua-t-elle, tournant autour du pot tout en ne laissant plus planer aucun doute. Drôle de mélange.

"Maintenant qu'il t'a identifié, il va plus te lâcher. Si le gouvernement recrute... des gens comme nous, à mon avis, ça doit être pour les services secrets, ou un truc dans ce genre. Avec la création de Génosha, tous les pays doivent s'outiller avec leur propre commando."

Elle avait prononcé le nom de Génosha à mi-voix, regardant d'un côté puis de l'autre pour s'assurer que personne ne les écoutait. Comme tout le monde, Sonny avait pu entendre parler de cette île mutante, perdue dans l'Océan Indien, qui après une guerre civile aussi courte que meurtrière quelques mois auparavant, avait proclamé son indépendance.
Vaiana semblait en tout cas avoir de la suite dans les idées, et être assez bien renseignée sur la question.

Elle réfléchit quelques secondes.

"Je pense que le mieux pour toi, c'est de quitter un moment le pays, le temps que Bogdan t'oublie. Moi, je vais abandonner l'audition et faire profil bas un moment."

Elle se mit à chercher quelque chose dans son sac, puis en sortit son agenda. Elle le feuilleta, et finit par sortir un post-it, sur lequel était écrit une adresse, celle d'un certain Institut Xavier, aux Etats-Unis.

"Tiens, prends ça. C'est l'endroit d'une école un peu "spéciale". Pendant un moment, quand j'avais des problèmes à me contrôler, j'ai pensé à y aller, et puis ça s'est arrangé. Je diffuse parfois à tout va, mais disons que je suis plus un danger public. Je pense que c'est l'endroit le plus adapté pour te faire petit."

« Bah euh .. » Que pouvait-il bien lui dire ? Sonny avait la certitude ou l’intuition qu’elle avait déjà cerné qui il était et son statut de mutant. Depuis combien de temps le savait-elle ? Il baissa les yeux, penaud et laissa sa phrase telle quelle. Il n’avait pas besoin de la terminé. Elle savait déjà tout. Mais alors qu’il remonta le regard sur la jeune femme, celle-ci baissa les yeux lui offrant alors un aveu des plus bizarres. Interloqué par ce que cela signifiait, Sonny recula de quelque pas, non apeuré mais légèrement inquiet. « C’est … euh .. C’est toi, qui a fait ça ? » Bouche bée, il la sonda du regard. Elle était comme lui, il le savait désormais. Quelque part, il en fut soulagé.

Mais cette inquiétude qui planait au dessus de lui alla grandissante. Après le gouvernement, elle parlait de service secret. Put*in, c’était quoi ce bordel ? Il avait participé à une course et voilà qu’il se retrouvait en premier plan, les lumières braquées sur sa superbe condition de mutant. Dans quel pétrin, c’était-il encore mis. Le mot Genosha fut interpréter comme une bombe par le jeune australien. Comme la plupart des gens, il en avait entendu parler mais il ne s’était pas renseigné plus que ça. Il savait grosso modo ce qu’il s’y était passé mais rien de plus. Vaiana au contraire semblait plus au point sur le sujet.

« Franchement, c’est un peu de la folie ce que tu racontes, non ? A bien t’écouter, il se servirait des mutants pour avoir des armes au cas où. » Il regarda à son tour autour de lui et prononça le mot fatidique « A cause de Génosha .. » Il plongea de nouveau ses pupilles bleu dans le regard sombre de Vaiana. C’était tellement aberrant que la réalité pouvait bien être telle quelle.

Elle sembla réfléchir quelque instant et Sonny en profita pour juger de la position de Mr Bogdan. Si il devait partir précipitamment, il valait mieux le faire le plus discrètement possible. Puis, elle exposa son plan d’action. « Quitter le pays ? » S’enquit-il « Non mais ça va pas ! » Il secoua la tête, signe de négation. Elle disait n’importe quoi et Sonny eut toute les peines du monde à se re concenter sur elle. « Non mais attend ! Comment tu veux que je quitte le pays ? C’est un peu un truc de dingue. »

Finalement, elle sortit un papier de son sac, du moins un post-it qu’il attrapa lorsqu’elle lui tendit avec les explications qui allaient avec. Il lut ce qui était marqué.

* Institut Xavier ! *

« Vaiana .. Tu sais qu’elle est aux Etats-Unis ton école ? Je devrais prendre le bateau et franchement .. J’ai pas vraiment les moyens. »

Il rangea rapidement le post it dans l’une de ses poches.

« Pourquoi tu ne viendrais pas avec moi ? » Demanda-t-il. « Si tu es comme .. moi, toi aussi tu es potentiellement en danger alors. » Ajouta-t-il, une pointe d’inquiétude dans la voix.

Le visage de Vaiana se détendit lorsque Sonny la questionna sur l'incident vomitif. Elle arbora même l'expression friponne qu'il lui connaissait.

"J'ai pensé que je pourrais te donner un petit coup de pouce... mais finalement, t'en avais pas besoin." répondit-elle. Elle haussa finalement les épaules concernant Génosha et la course à l'armement mutant.

"Ca te surprend tant que ça ? La conquête de l'espace, la bomb A... Ca c'est déjà vu." lui dit-elle avec un certain fatalisme. Dans la nouvelle conjecture mondiale, les pouvoirs revêtaient une certaine valeur et forme de pression politique.

"Ouais, je sais. C'est un peu aussi ce qui m'a découragée... Mais écoute, j'avais économisé un peu pour pouvoir m'offrir un billet d'avion pour y aller. Si tu me promets de me rembourser, je peux te prêter ce que j'avais mis de côté." lui dit-elle.

"Moi... Non, l'envie m'a passé. J'ai plus vraiment de problèmes maintenant, rien qui justifie que je fasse le voyage. Et puis, je me suis pas fait remarquer, moi." ajouta-t-elle, avec taquinerie. Elle semblait rassurée que Sonny la croit.

C’était donc bien à cause d’elle que les deux concurrents de Sonny avait été mis KO. Frustré par l’idée qu’elle avait voulu l’aider, Sonny la regarda droit dans les yeux mais il fut légèrement troublé par l’expression friponne qu’elle arborait. Il décida et ce même si l’histoire ne lui plaisait pas plus que ça, de prendre le coup de pouce de Vaiana par l’amusement.

« Je suis un garçon rempli de ressources. » Plaisanta Sonny.

Elle n’avait pas si tord que ça mais le jeune australien refusa de croire que le fatalisme dictait toute conduite. Fatalisme signifiait la croyance en la détermination des événements par des causes indépendantes de la volonté humaine, Sonny était loin de cette pensée. Pour lui, le destin n’était qu’une connerie de plus, qu’une échappatoire pour les faibles. Il n’y avait aucun destin à vouloir utilisé un pouvoir, c’était un choix et non déterminé à l’avance. « Mouais. » répondit-il.

Alors, c’était ça son futur ? Partir aux Etats-Unis, rejoindre cet institut pour se cacher du gouvernement australien ? Quitter sa famille et ses amis pour une simple histoire de mutant et de pouvoir ? Au fond, il se maudissait d’avoir accepté et de s’être surtout convaincu de bien faire en voulant gagner cette course avec ces pouvoirs. Il était légèrement angoissé à l’idée de partir et même la présence de Vaiana ne semblait pas apaiser se sentiments de peur qui grandissait en lui.

A vrai dire, Sonny n’avait pas trop le choix ou si il l’avait, mais risquer sa peau et rester au pays n’était pas préférable. Il devait se protéger et si cela signifiait partir, alors soit. Il inspira profondément et se résolu à écouter Vaiana et accepter son aide.

« Si tu crois que c’est mieux. T’inquiète pas, je te rembourserais dés que je le pourrais. J'ai un dernier petit service à te demander … Tu pourrais prévenir quelqu'un pour moi. Je sais qu‘il va s‘inquiéter de ne plus me voir alors … Il s‘appelle Tomas, il est en Lettre. Il est plutôt grand, brun et il porte des lunettes. Il est myope comme une taupe, d'ailleurs. Tu le remarquera facilement. C‘est le seul australien qui porte des bonnets péruvien dans un amphi de 300 personnes. » Il ponctua sa phrase d’un légère pouffement, se rappelant le visage de son ami, un sourire béat au coin des lèvres. C’est sûr, Tomas allait lui manquer.

« ah ah ah. » souffla-t-il. Puis, il s‘approcha de Vaiana. « Dommage que tu ne viennes pas. J’aurais apprécié ta compagnie.. » Murmura-t-il, déposant un rapide baiser sur la joue de la jeune femme.

« En tout cas, merci. Je te revaudrais ça. »

Vaiana se détendit complètement lorsque Sonny se rangea à son opinion. Le jeune homme se sentait d'ailleurs lui-même mieux, comme si l'impression de nausée s'était évaporée.

"Compte sur moi, j'irai lui expliquer." lui assura-t-elle. Elle esquissa ce sourire ravissant qu'elle lui avait fait au moment de leur rencontre quand le jeune homme se pencha vers elle pour lui déposer un baiser.

"Ca j'en doute pas." lui susurra-t-elle à l'oreille d'une voix suave. Il ressentait de nouveau ce frisson délectable qui l'avait saisi la veille en la voyant, et sentait son parfum enivrant. L'étudiante hésita, puis en resta là.

Le reste s'enchaîna rapidement. Grâce à l'argent que vira Vaiana sur son compte, le mutant put prendre un billet pour le premier avion en partance pour New York. Le temps de préparer ses bagages, et éventuellement saluer les personnes qu'il voulait, et il fut temps de partir.
Dans l'avion, il trouva sans mal une lecture particulièrement intéressante compte tenu de sa situation. Plusieurs revues très différentes consacraient des articles à l'actualité mutante dans le monde, La Sentinelle, l'Eastern News, et le Time. L'Institut Charles Xavier y était cité à plusieurs reprises. Une fois arrivé à New York, il n'eut qu'à prendre un taxi, qui le déposa devant l'imposante grille de l'école. Il pleuvait averse tandis que l'Australien passait la grille, qui s'était ouverte toute seule à son approche.

Une femme se matérialisa devant lui. La pluie passait au travers elle.



"Signature mutagénique détectée, bienvenue à l'Institut Xavier. Tu trouveras des élèves pour t'aiguiller dans le hall." dit-elle, avant de disparaître comme elle était venue.

La suite ici.

[Hrp : ta phase courtier est à présent terminée, tu peux poster ton arrivée à l'Institut dans le sujet indiqué. Tu gagnes 2 points à ajouter à ton barème, en postant à la suite de ta fiche (n'oublie pas les balises de mise en forme). Bon jeu !]