[Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
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[Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Dim 21 Fév 2010 - 2:26
Philosophie
Etude de la redéfinition spontanée de la normalité dans un monde où le mutant est une réalité. Chronique des nouvelles pratiques sociales de notre temps.
- X-Rays :
- Nexus : Georgia Beccaria
- JustiX :
- OryX : Jason Redclif, Keyah Kel Ansar
- KozaX :
- LeX : Alixtide Pitre
- LateX :
Rachel McCallum, Jeckel Song- Institut : James Beauclerck
- InvitéInvité
Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Mar 2 Mar 2010 - 14:03
Assise sur une des tables du premier rang, Cassandre semblait rêvasser lorsque les élèves firent leur entrée dans la salle de classe.
Elle avait posé quelques feuilles blanches ainsi qu'un pot contenant des crayons de papier, de couleur et des feutres sur les pupitres dont elle savait qu'ils seraient occupés par des élèves. Difficile de dire si la présence de cet équipement sur la table influençait son occupation, ou si l'affectation des sièges se faisait naturellement.
La psychologue salua les élèves une fois installés et prit la parole de sa voix douce.
"J'aimerais que nous parlions aujourd'hui d'un thème qui a récemment été porté à mon attention. Jusqu'il y a peu, le mutant était bien souvent amené à lutter seul contre la discrimination. Il n'y avait pas de communauté mutante à proprement parler, tant les cas de mutanité étaient isolés. Cette époque n'est pas si lointaine. Vos professeurs par exemple, l'ont connue, ainsi que les élèves les plus anciens d'entre vous."
Elle marqua une petite pause, avant de poursuivre.
"Qui dit pas de communauté, dit pas de soutien moral, pas ou peu d'acceptation sociale. Notre isolement nous désignait comme une tare vivante. Devant l'expansion du phénomène un peu partout dans le monde, l'opinion publique a bien été forcée de s'adapter. Génosha a enfoncé des portes qui demeuraient fermées pour le mutant lambda. La norme a changé pour les non mutants... mais elle s'est définie chez les mutants."
La Grecque se leva et se plaça, mains dans le dos, devant les tables.
"J'aimerais que vous réfléchissiez à cela. Qu'est-ce que la normalité ? Cette notion est-elle paradoxale dans une société mutante basée sur l'exception comme Génosha... ou l'Institut ?" énonça-t-elle doctement, les yeux perdus dans le vague. Elle fit un geste de la main en direction du matériel qu'elle avait placé sur les pupitres.
"Je voudrais qu'en toute honnêteté, vous dessiniez un mutant qui vous semble incarner la notion "d'anormalité". Par exemple, un mutant qui vous ferait peur ou vous répugnerait si vous le croisiez. Un mutant dont vous vous moqueriez volontiers sous cape avec vos amis, pour une raison ou pour une autre."
La psychologue se doutait que l'exercice serait peut-être moins aisé qu'il n'y paraissait. Mettre les élèves devant leurs contradictions... Ils allaient devoir faire preuve d'intégrité pour produire un croquis traduisant réellement le phénomène émergent que Cassandre souhaitait leur pointer du doigt.
"Lâchez-vous, les dessins seront anonymes. Nous cherchons simplement l'objet de notre étude. D'ailleurs, je vais également me prêter au jeu." conclut-elle avec un léger sourire, qui n'était pas dépourvu d'auto-dérision lorsqu'on connaissait son handicap. Sur ces mots, elle prit une feuille, quelques crayons, et alla s'installer à une table.
[Hrp : les tours durent une semaine, un post par joueur par tour. Pour les dessins, je vais vous demander de passer par Hero Machine pour concevoir votre mutant (vous pouvez choisir la version du générateur que vous voulez, 2.5 ou 3). Je vais également vous demander d'être fairplay en tant que joueur afin de ne pas fausser l'objet du cours, vos PJ ne sont pas vous ^^ Donc tenez compte de votre historique et de l'âge de vos persos. Envoyez-moi vos chefs-d'oeuvre par MP, ils seront postés par la suite dans le cours de façon anonyme. Amusez-vous bien !]
Elle avait posé quelques feuilles blanches ainsi qu'un pot contenant des crayons de papier, de couleur et des feutres sur les pupitres dont elle savait qu'ils seraient occupés par des élèves. Difficile de dire si la présence de cet équipement sur la table influençait son occupation, ou si l'affectation des sièges se faisait naturellement.
La psychologue salua les élèves une fois installés et prit la parole de sa voix douce.
"J'aimerais que nous parlions aujourd'hui d'un thème qui a récemment été porté à mon attention. Jusqu'il y a peu, le mutant était bien souvent amené à lutter seul contre la discrimination. Il n'y avait pas de communauté mutante à proprement parler, tant les cas de mutanité étaient isolés. Cette époque n'est pas si lointaine. Vos professeurs par exemple, l'ont connue, ainsi que les élèves les plus anciens d'entre vous."
Elle marqua une petite pause, avant de poursuivre.
"Qui dit pas de communauté, dit pas de soutien moral, pas ou peu d'acceptation sociale. Notre isolement nous désignait comme une tare vivante. Devant l'expansion du phénomène un peu partout dans le monde, l'opinion publique a bien été forcée de s'adapter. Génosha a enfoncé des portes qui demeuraient fermées pour le mutant lambda. La norme a changé pour les non mutants... mais elle s'est définie chez les mutants."
La Grecque se leva et se plaça, mains dans le dos, devant les tables.
"J'aimerais que vous réfléchissiez à cela. Qu'est-ce que la normalité ? Cette notion est-elle paradoxale dans une société mutante basée sur l'exception comme Génosha... ou l'Institut ?" énonça-t-elle doctement, les yeux perdus dans le vague. Elle fit un geste de la main en direction du matériel qu'elle avait placé sur les pupitres.
"Je voudrais qu'en toute honnêteté, vous dessiniez un mutant qui vous semble incarner la notion "d'anormalité". Par exemple, un mutant qui vous ferait peur ou vous répugnerait si vous le croisiez. Un mutant dont vous vous moqueriez volontiers sous cape avec vos amis, pour une raison ou pour une autre."
La psychologue se doutait que l'exercice serait peut-être moins aisé qu'il n'y paraissait. Mettre les élèves devant leurs contradictions... Ils allaient devoir faire preuve d'intégrité pour produire un croquis traduisant réellement le phénomène émergent que Cassandre souhaitait leur pointer du doigt.
"Lâchez-vous, les dessins seront anonymes. Nous cherchons simplement l'objet de notre étude. D'ailleurs, je vais également me prêter au jeu." conclut-elle avec un léger sourire, qui n'était pas dépourvu d'auto-dérision lorsqu'on connaissait son handicap. Sur ces mots, elle prit une feuille, quelques crayons, et alla s'installer à une table.
[Hrp : les tours durent une semaine, un post par joueur par tour. Pour les dessins, je vais vous demander de passer par Hero Machine pour concevoir votre mutant (vous pouvez choisir la version du générateur que vous voulez, 2.5 ou 3). Je vais également vous demander d'être fairplay en tant que joueur afin de ne pas fausser l'objet du cours, vos PJ ne sont pas vous ^^ Donc tenez compte de votre historique et de l'âge de vos persos. Envoyez-moi vos chefs-d'oeuvre par MP, ils seront postés par la suite dans le cours de façon anonyme. Amusez-vous bien !]
- Georgia BeccariaX-Rays
- Age : 32
Nom de code : Miracle Lass
Date d'inscription : 22/08/2007
Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Jeu 4 Mar 2010 - 12:27
Posant ses fesses sur la première chaise qui s'offrait à elle, mettant les coudes sur la table et la tête, toujours rêveuse, sur les paumes de ses mains, la blondinette buvait les paroles de Dame Cassandre.
C'était sa référente. Son modèle. Sa seconde mère. Elle l'aimait comme une amie. Elle la vénérait. Elle était si... pondérée.
Dame Cassandre était son thymorégulateur personnel. Sa dose de lithium quotidienne. Et ses cours avaient au moins le mérite de ne pas la laisser désavantagée...
Nul exercice physique avec la psychologue. Pas à aller crapahuter comme avec M'sieur Z. ou à faire des étirements compliqués façon le yoga de Carrie Marcin. Et, bien qu'elle avait vérifié l'absence de trappes sous ses pattes, il y avait bien peu de chance qu'elle tombe encore et encore dans le trou du lapin blanc...
La normalité ? Qu'est ce que c'était que la normalité ?
Georgia ferma les yeux. Et se demanda si ELLE, elle était normale ou non. Comme sa vie était boule de flipper, son référentiel ne pouvait être que (re)bondissant. Les lignes rouges se mouvaient en permanence. Et Génosha était une sorte de nouvelle frontière pour eux. Ayant pour objet de déplacer la normalité communément acceptée un peu plus loin chaque jour.
Alors avait-elle un pied de chaque côté de la ligne ? Ou bien était-elle devenue son pire cauchemar : à savoir complétement intégrée ? Façon mutante domestiquée qui aurait bientôt la possibilité d'acheter en kiosque un journal qui la représenterait vraiment ?
Et si culture mutante, il y avait, cela signifiait-il que des recettes de cuisine "mutante" fleuriraient dans la presse féminine que Georgia ne lisait pas ?
Elle prit un crayon, maladroitement, et le posant sur la feuille, se permit de dire :
"En fait, moi, quand je suis arrivée à l'Institut. Je pense que non, on n'était pas des gens normaux. Les gens normaux c'est ceux qui n'ont pas de pouvoirs. Du moins à l'époque. Et je pense que j'étais dans les pires anormales : ma mutation se voit pas, j'étais genre l'œuf du coucou dans un nid humain. Ça craignait. Sur le registre de l'ennemi invisible"
Les traits commençaient à filer sur la feuille blanche.
"Mais la normalité, du moins pour moi, c'est un truc qu'existe même pas. Comme la "santé" ou la "santé mentale". Façon une sorte de point invisible, idéal-typique, vers lequel on peut tendre, mais pour lequel on peut jamais dire "Ta-da ! Je suis normale/saine de corps et d'esprit !"... Mais maintenant..."
Elle soupira. Son dessin ne lui plaisait pas du tout.
"Maintenant, faut regarder pour ma part les choses en face. Même la Sentinelle, ils sont partagés entre la tolérance molle, comme si ils ne pouvaient plus autant dire de cochonneries après Génosha, et la surenchère dans la haine. Je crois que le déplacement normatif de l'après-Génosha a provoqué une crise existentielle même chez nos pires détracteurs..."
Georgia réalisa : elle était en train de se dessiner. Ses doigts se crispèrent. Voulant effacer les traits, là où son esprit lui intimait d'aller jusqu'au bout de l'examen de conscience.
"Du coup, je pense bien être passée du "bon" côté de la ligne. Après tout, je suis pas dégueulasse à regarder. Comme ça on dirait pas que je suis mutante et... je rejette pas la société humaine. Je pense que j'ai de bonnes chances d'être acceptée et d'avoir mon certificat de bonne mutante. Alors que..."
... alors qu'elle détesterait son gène bizarroïde si en plus de ses pouvoirs il lui avait fait cadeau d'une difformité physique quelconque.
"Alors que si ça se voyait, ben je pense que je me nourrirai à la poubelle et dormirai dans la rue. Bien sur à l'Institut c'est différent. Mais comme on est une petite communauté, on a notre propre normalité à nous. Limite c'est Mademoiselle Shenzie qui est anormale chez nous. Et je pense pas qu'à Génosha ça soit mieux !"
Elle se tut le temps de finir son dessin. Puis commenta :
"J'suis pas une sainte. Je me suis calmée sur les moqueries et autres parce que... c'est pas très gentil. Mais au fond de moi, je pense que le pire du pire ce serait quelqu'un à mi chemin entre l'apparence normale et la difformité. Car on verrait sur sa tête qu'il ou elle a pu être joli, voire juste correct, et que maintenant c'est plus du tout ça. Ça, ça me foutrait les chocottes..."
Georgia se la boucla. Méditant sur son propre manque de tolérance. En d'autres temps, d'autres lieux, elle aurait pu être la mutante qu'elle décrivait. Elle en frissonna.
C'était sa référente. Son modèle. Sa seconde mère. Elle l'aimait comme une amie. Elle la vénérait. Elle était si... pondérée.
Dame Cassandre était son thymorégulateur personnel. Sa dose de lithium quotidienne. Et ses cours avaient au moins le mérite de ne pas la laisser désavantagée...
Nul exercice physique avec la psychologue. Pas à aller crapahuter comme avec M'sieur Z. ou à faire des étirements compliqués façon le yoga de Carrie Marcin. Et, bien qu'elle avait vérifié l'absence de trappes sous ses pattes, il y avait bien peu de chance qu'elle tombe encore et encore dans le trou du lapin blanc...
La normalité ? Qu'est ce que c'était que la normalité ?
Georgia ferma les yeux. Et se demanda si ELLE, elle était normale ou non. Comme sa vie était boule de flipper, son référentiel ne pouvait être que (re)bondissant. Les lignes rouges se mouvaient en permanence. Et Génosha était une sorte de nouvelle frontière pour eux. Ayant pour objet de déplacer la normalité communément acceptée un peu plus loin chaque jour.
Alors avait-elle un pied de chaque côté de la ligne ? Ou bien était-elle devenue son pire cauchemar : à savoir complétement intégrée ? Façon mutante domestiquée qui aurait bientôt la possibilité d'acheter en kiosque un journal qui la représenterait vraiment ?
Et si culture mutante, il y avait, cela signifiait-il que des recettes de cuisine "mutante" fleuriraient dans la presse féminine que Georgia ne lisait pas ?
Elle prit un crayon, maladroitement, et le posant sur la feuille, se permit de dire :
"En fait, moi, quand je suis arrivée à l'Institut. Je pense que non, on n'était pas des gens normaux. Les gens normaux c'est ceux qui n'ont pas de pouvoirs. Du moins à l'époque. Et je pense que j'étais dans les pires anormales : ma mutation se voit pas, j'étais genre l'œuf du coucou dans un nid humain. Ça craignait. Sur le registre de l'ennemi invisible"
Les traits commençaient à filer sur la feuille blanche.
"Mais la normalité, du moins pour moi, c'est un truc qu'existe même pas. Comme la "santé" ou la "santé mentale". Façon une sorte de point invisible, idéal-typique, vers lequel on peut tendre, mais pour lequel on peut jamais dire "Ta-da ! Je suis normale/saine de corps et d'esprit !"... Mais maintenant..."
Elle soupira. Son dessin ne lui plaisait pas du tout.
"Maintenant, faut regarder pour ma part les choses en face. Même la Sentinelle, ils sont partagés entre la tolérance molle, comme si ils ne pouvaient plus autant dire de cochonneries après Génosha, et la surenchère dans la haine. Je crois que le déplacement normatif de l'après-Génosha a provoqué une crise existentielle même chez nos pires détracteurs..."
Georgia réalisa : elle était en train de se dessiner. Ses doigts se crispèrent. Voulant effacer les traits, là où son esprit lui intimait d'aller jusqu'au bout de l'examen de conscience.
"Du coup, je pense bien être passée du "bon" côté de la ligne. Après tout, je suis pas dégueulasse à regarder. Comme ça on dirait pas que je suis mutante et... je rejette pas la société humaine. Je pense que j'ai de bonnes chances d'être acceptée et d'avoir mon certificat de bonne mutante. Alors que..."
... alors qu'elle détesterait son gène bizarroïde si en plus de ses pouvoirs il lui avait fait cadeau d'une difformité physique quelconque.
"Alors que si ça se voyait, ben je pense que je me nourrirai à la poubelle et dormirai dans la rue. Bien sur à l'Institut c'est différent. Mais comme on est une petite communauté, on a notre propre normalité à nous. Limite c'est Mademoiselle Shenzie qui est anormale chez nous. Et je pense pas qu'à Génosha ça soit mieux !"
Elle se tut le temps de finir son dessin. Puis commenta :
"J'suis pas une sainte. Je me suis calmée sur les moqueries et autres parce que... c'est pas très gentil. Mais au fond de moi, je pense que le pire du pire ce serait quelqu'un à mi chemin entre l'apparence normale et la difformité. Car on verrait sur sa tête qu'il ou elle a pu être joli, voire juste correct, et que maintenant c'est plus du tout ça. Ça, ça me foutrait les chocottes..."
Georgia se la boucla. Méditant sur son propre manque de tolérance. En d'autres temps, d'autres lieux, elle aurait pu être la mutante qu'elle décrivait. Elle en frissonna.
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Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Jeu 4 Mar 2010 - 17:34
Des crayons de couleur, des feuilles de papier...James se sentait nostalgique des cours de l'école maternelle, où chacun élève se concentrait essentiellement sur sa propre personne et où le regard des autres n'avait pas encore pris toute son importance. En même temps, il était un peu gêné par ce retour en enfance, alors même qu'il lui paraissait important de passer à l'âge adulte le plus rapidement possible afin d'assumer le fait d'être un mutant.
Mais le jeune britannique avait toujours docilement obéit à ses professeurs et à ses aînés, aussi s'installa t'il sans hésiter à une table tout en écoutant attentivement l'exposé de Madame Deneos. Il ne se fesait aucune illusion sur ses compétences graphiques, mais peut-être qu'il pourrait en revanche mettre au clair ses propres idées sur la "normalité".
Une fois devant sa feuille blanche, il se sentit hésiter, et son attention fut attirée par les paroles prononcées par Georgia, une étudiante senior de l'institut. Son comportement était désinvolte, mais elle abordait le sujet de front. Elle semblait dire qu'il n'y avait pas de norme, mais en même temps paraissait attachée à l'apparence extérieure. Lui-même sentait qu'il y avait un problème qui se posait, et il essaya de l'exprimer :
"Georgia, tu sembles dire que la normalité n'existe pas, mais on ne peut pas vivre sans règle, et la normalité, c'est peut-être justement le fait d'obéir à un ensemble de règles, de normes. Pas forcément activement d'ailleurs, on peut être de manière passive hors-normes. Comme quand on est mutant, en fait."
S'aperçevant qu'il n'avait pas encore commencé à dessiner, il posa son crayon sur sa feuille, mais, n'arrivant toujours pas à commencer, repris le fil de ses pensées.
"En fait, je crois qu'il y a deux types de normalité : il y a la normalité physique, qu'on peut observer directement. Un peu comme la classification des espèces en biologie : on a des critères physiques précis, et à partir de là, on peut bâtir des associations, on rapproche tel animal de tel autre, tel individu de tel autre...Et une normalité...psychique? Psychologique? La différence serait indirecte, dans ce cas-là."
Mais James avait encore du mal à bien définir ses deux aspects, aussi tenta il de les mettre sous forme d'exemple.
"Si on prend le président de Genosha, il a vraiment un aspect qu'on qualifie d'anormal, si on prends comme critère l'apparence générale de l'espèce humaine."
Et moi-même n'ait pas un air tout-à-fait...normal, même si je ne suis pas le plus marqué, loin de là.
"En comparaison, la normalité psychologique, ça serait..." Et là, James éprouvait bien du mal à trouver une définition satisfaisante, aussi compléta t'il maladroitement : "quelqu'un qui s'intègre à son milieu, qui se fait accepter et qui est à l'aise là où il est."
Après avoir exposé ses idées, James pensait que le plus simple pour représenter ses peurs serait de dessiner un monstre difforme, mais il cherchait également à représenter la peur du mutant psychique, pouvant s'introduire dans ses pensées secrètes, voir le manipuler pour le faire agir contre sa volonté.
Il ajouta, après une hésitation : "Ca serait peut-être aussi la personne qui respecte d'elle-même certaines règles qu'elle s'est fixé. La normalité, c'est aussi quelque chose par rapport à laquelle on se définit soi."
Toujours hésitant sur ce qu'il dessinerait au final, le jeune homme s'interrompit afin d'écouter attentivement ce que ses autres camarades ajouteraient par la suite. Il décida de noter brièvement les différentes idées évoquées au dos de sa feuille.
Mais le jeune britannique avait toujours docilement obéit à ses professeurs et à ses aînés, aussi s'installa t'il sans hésiter à une table tout en écoutant attentivement l'exposé de Madame Deneos. Il ne se fesait aucune illusion sur ses compétences graphiques, mais peut-être qu'il pourrait en revanche mettre au clair ses propres idées sur la "normalité".
Une fois devant sa feuille blanche, il se sentit hésiter, et son attention fut attirée par les paroles prononcées par Georgia, une étudiante senior de l'institut. Son comportement était désinvolte, mais elle abordait le sujet de front. Elle semblait dire qu'il n'y avait pas de norme, mais en même temps paraissait attachée à l'apparence extérieure. Lui-même sentait qu'il y avait un problème qui se posait, et il essaya de l'exprimer :
"Georgia, tu sembles dire que la normalité n'existe pas, mais on ne peut pas vivre sans règle, et la normalité, c'est peut-être justement le fait d'obéir à un ensemble de règles, de normes. Pas forcément activement d'ailleurs, on peut être de manière passive hors-normes. Comme quand on est mutant, en fait."
S'aperçevant qu'il n'avait pas encore commencé à dessiner, il posa son crayon sur sa feuille, mais, n'arrivant toujours pas à commencer, repris le fil de ses pensées.
"En fait, je crois qu'il y a deux types de normalité : il y a la normalité physique, qu'on peut observer directement. Un peu comme la classification des espèces en biologie : on a des critères physiques précis, et à partir de là, on peut bâtir des associations, on rapproche tel animal de tel autre, tel individu de tel autre...Et une normalité...psychique? Psychologique? La différence serait indirecte, dans ce cas-là."
Mais James avait encore du mal à bien définir ses deux aspects, aussi tenta il de les mettre sous forme d'exemple.
"Si on prend le président de Genosha, il a vraiment un aspect qu'on qualifie d'anormal, si on prends comme critère l'apparence générale de l'espèce humaine."
Et moi-même n'ait pas un air tout-à-fait...normal, même si je ne suis pas le plus marqué, loin de là.
"En comparaison, la normalité psychologique, ça serait..." Et là, James éprouvait bien du mal à trouver une définition satisfaisante, aussi compléta t'il maladroitement : "quelqu'un qui s'intègre à son milieu, qui se fait accepter et qui est à l'aise là où il est."
Après avoir exposé ses idées, James pensait que le plus simple pour représenter ses peurs serait de dessiner un monstre difforme, mais il cherchait également à représenter la peur du mutant psychique, pouvant s'introduire dans ses pensées secrètes, voir le manipuler pour le faire agir contre sa volonté.
Il ajouta, après une hésitation : "Ca serait peut-être aussi la personne qui respecte d'elle-même certaines règles qu'elle s'est fixé. La normalité, c'est aussi quelque chose par rapport à laquelle on se définit soi."
Toujours hésitant sur ce qu'il dessinerait au final, le jeune homme s'interrompit afin d'écouter attentivement ce que ses autres camarades ajouteraient par la suite. Il décida de noter brièvement les différentes idées évoquées au dos de sa feuille.
- InvitéInvité
Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Sam 6 Mar 2010 - 20:03
Alixtide alla droit s'asseoir à la table la plus fournie en crayons. Il n'eut pas peur, il se savait bon en dessin. Et en philo. Oui c'était une matière qu'il maitrisait parfaitement bien, étant lui même un esprit savant, sage et rationnel. Il toisa donc les autres élèves d'un air franchement supérieur, notamment le petit nouveau James qui semblait sortir tout droit d'une maison de poupée, avec sa petite bouille de poupon. Gargoyle remarqua la présence de Jeckel, et il sentit un peu de pression car il ne fallait pas décevoir son nouveau meilleur ami. Le Breton se concentra pour donner le meilleur de lui-même quand Cassandre exposa les consignes.
La normalité ! Quelle chance, on allait travaillé sur un sujet qu'il connaissait parfaitement ! Même il en était le principal théoricien ! Soulagement, soulagement... Il prit avidement ses crayons, dessinant bien vite la figure qu'il avait en tête.
"La potion de normalité est tout ce qu'il y a de plus normal à se noser dans le monde mutant ! Mais je ne suis pas d'accord avec la refinition de Gorgia, qui dit je cite, "les gens normaux sont ceux qui n'ont pas de pouvoir". Moi je porpose : les gens normaux sont ceux qui ne sont pas dangereux. Ce qu'il peut faire inclure oui des humains mais pas tous, et oui des mutants mais pas tous."
Le mutant fronça les sourcils devant l'argumentaire de son ex-coéquipière.
"Moi si je vois un mutant à mi chemin entre comme tu dis Gorgia la diffromité et l'humanité, d'abord je me dirais, pas de panique, voyons son purin pouvoir en premier. Car ce qui compte c'est son pouvoir de dangereusité. La parence physique ce n'est pas un critère premier."
Dit-il doctement, sûr d'être dans le droit chemin de la tolérance avec cette phrase qui plairait à la professeur. Les remarques de James firent vaciller l'assurance d'Alixtide, car celui-là posait des questions bien dérangeantes. Des registres sur lesquels le Breton n'était pas pressé de réfléchir.
"Moi je crois qu'il y a un autre troisième type de normalité alors. La normalité par rapport à l'impact sur le monde aux alentours. Oui être normal c'est avoir tous le même purin impact, être anormal c'est avoir un impact supérieur à tous les autres, ce qui fait, que les autres sont jaloux et ne nous aiment pas. Voilà, voilà. Voilà ce qui fait l'anormalité."
Il adressa un regard mécontent à James, comme si il voyait en lui un dangereux et illégitime concurrent. Alixtide commençait à se dire que ce cours ne serait pas aussi facile, et replongea sur son dessin qu'il trouvait trop simple. Il rajouta des éléments et aussi des couleurs criardes pour accentuer l'aspect effrayant de son monstre, même si l'aveugle Cassandre se serait bien contentée de sa version noire et blanche !
La normalité ! Quelle chance, on allait travaillé sur un sujet qu'il connaissait parfaitement ! Même il en était le principal théoricien ! Soulagement, soulagement... Il prit avidement ses crayons, dessinant bien vite la figure qu'il avait en tête.
"La potion de normalité est tout ce qu'il y a de plus normal à se noser dans le monde mutant ! Mais je ne suis pas d'accord avec la refinition de Gorgia, qui dit je cite, "les gens normaux sont ceux qui n'ont pas de pouvoir". Moi je porpose : les gens normaux sont ceux qui ne sont pas dangereux. Ce qu'il peut faire inclure oui des humains mais pas tous, et oui des mutants mais pas tous."
Le mutant fronça les sourcils devant l'argumentaire de son ex-coéquipière.
"Moi si je vois un mutant à mi chemin entre comme tu dis Gorgia la diffromité et l'humanité, d'abord je me dirais, pas de panique, voyons son purin pouvoir en premier. Car ce qui compte c'est son pouvoir de dangereusité. La parence physique ce n'est pas un critère premier."
Dit-il doctement, sûr d'être dans le droit chemin de la tolérance avec cette phrase qui plairait à la professeur. Les remarques de James firent vaciller l'assurance d'Alixtide, car celui-là posait des questions bien dérangeantes. Des registres sur lesquels le Breton n'était pas pressé de réfléchir.
"Moi je crois qu'il y a un autre troisième type de normalité alors. La normalité par rapport à l'impact sur le monde aux alentours. Oui être normal c'est avoir tous le même purin impact, être anormal c'est avoir un impact supérieur à tous les autres, ce qui fait, que les autres sont jaloux et ne nous aiment pas. Voilà, voilà. Voilà ce qui fait l'anormalité."
Il adressa un regard mécontent à James, comme si il voyait en lui un dangereux et illégitime concurrent. Alixtide commençait à se dire que ce cours ne serait pas aussi facile, et replongea sur son dessin qu'il trouvait trop simple. Il rajouta des éléments et aussi des couleurs criardes pour accentuer l'aspect effrayant de son monstre, même si l'aveugle Cassandre se serait bien contentée de sa version noire et blanche !
- InvitéInvité
Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Lun 8 Mar 2010 - 10:35
Keyah était heureuse de voir le matériel de dessin en entrant. Après tout, plus il fallait dessiner, moins il fallait lire et/ou faire de longs discours dans lesquels elle se savait peu douée. Elle préférait apprendre dans un premier temps la lecture, et s'attaquerait à l'éloquence en deuxième ou en troisième - après avoir réglé ses problèmes d'attention et ses angoisses.
Elle s'était assise à une place neutre - au milieu de la classe. Elle écouta attentivement les instructions avant de commencer à tracer les grands traits d'un mutant qui lui ferait peur. Alors qu'elle s'attendait à un silence de cathédrale digne d'un atelier d'artistes, elle s'aperçut que chacun commentait sa création. Elle eut dans un premier l'intention de s'en abstenir, puis se résigna à elle aussi parler de vive voix.
- Je sais pas trop si un mutant ça peut être anormal...tout le monde est différent et on sait jamais à quoi va ressembler le suivant. Y'en a même qui changent de forme.
Elle était bien placée pour en parler : dans les premiers mutants qu'elle avait croisés, il y'avait un homme à quatre bras et un homme-lumière. Et dans l'Institut, certains étaient capables de se transformer.
- Pour moi, un mutant est anormal s'il se croit différent, ou plus fort, ou qui est incapable de vivre avec les autres humains ou les mutants. Parce qu'il est dangereux pour moi ou pour d'autres et qu'il ne fait rien pour l'éviter.
Une idée commençait à se dessiner dans son esprit, et elle ébaucha les premières lignes. Pour le volet "peur", elle savait qu'elle serait comblée.
- Ou alors, ce serait un mutant qui n'accepte pas son apparence. Qui essaierait de se déguiser pour qu'on ne voie pas à quoi il ressemble vraiment, ou qui cacherait son véritable visage. Ce serait aussi un preuve qu'il n'accepte pas sa différence, alors qu'il ne devrait pas avoir à s'en soucier.
Elle réfléchit quelques secondes.
- Mais ça peut être la conséquence du comportement d'autres mutants qui en discrimineraient d'autres. Pour moi, rien que rire sous cape ce serait anormal, et ça pousserait de plus en plus de monde à l'anormalité.
Elle se tut, et poursuivit son oeuvre. Elle essayait de représenter de la façon la plus claire possible son argumentation confuse, ce qui n'avait rien d'une évidence. Néanmoins, au bout de quelques temps, elle parvint à un résultat qui la satisfit.
Elle s'était assise à une place neutre - au milieu de la classe. Elle écouta attentivement les instructions avant de commencer à tracer les grands traits d'un mutant qui lui ferait peur. Alors qu'elle s'attendait à un silence de cathédrale digne d'un atelier d'artistes, elle s'aperçut que chacun commentait sa création. Elle eut dans un premier l'intention de s'en abstenir, puis se résigna à elle aussi parler de vive voix.
- Je sais pas trop si un mutant ça peut être anormal...tout le monde est différent et on sait jamais à quoi va ressembler le suivant. Y'en a même qui changent de forme.
Elle était bien placée pour en parler : dans les premiers mutants qu'elle avait croisés, il y'avait un homme à quatre bras et un homme-lumière. Et dans l'Institut, certains étaient capables de se transformer.
- Pour moi, un mutant est anormal s'il se croit différent, ou plus fort, ou qui est incapable de vivre avec les autres humains ou les mutants. Parce qu'il est dangereux pour moi ou pour d'autres et qu'il ne fait rien pour l'éviter.
Une idée commençait à se dessiner dans son esprit, et elle ébaucha les premières lignes. Pour le volet "peur", elle savait qu'elle serait comblée.
- Ou alors, ce serait un mutant qui n'accepte pas son apparence. Qui essaierait de se déguiser pour qu'on ne voie pas à quoi il ressemble vraiment, ou qui cacherait son véritable visage. Ce serait aussi un preuve qu'il n'accepte pas sa différence, alors qu'il ne devrait pas avoir à s'en soucier.
Elle réfléchit quelques secondes.
- Mais ça peut être la conséquence du comportement d'autres mutants qui en discrimineraient d'autres. Pour moi, rien que rire sous cape ce serait anormal, et ça pousserait de plus en plus de monde à l'anormalité.
Elle se tut, et poursuivit son oeuvre. Elle essayait de représenter de la façon la plus claire possible son argumentation confuse, ce qui n'avait rien d'une évidence. Néanmoins, au bout de quelques temps, elle parvint à un résultat qui la satisfit.
- InvitéInvité
Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Lun 8 Mar 2010 - 12:27
Ayant écouté la mise en place de Cassandre - qu'il trouva admirablement pédagogue malgré ses yeux bizarres - Jeckel s'était installé au fond de l'amphi, fidèle à ses habitudes de cancre, après avoir adressé un petit signe de main à Rachel, sa maintenant officielle nouvelle coéquipière, et à Alixtide, son nouvel ami philosophe et odorant.
Aujourd'hui, il voulait tenir sa parole envers ce dernier, et tenter de suivre un cours sans dormir un seul instant. Ce n'était pas gagné d'avance, d'autant que les discussions dépassait déjà de loin ses propres réflexions sur le sujet de la normalité.
Il ponctua d'ailleurs son intérêt et son embarra autour des différents points de vue d'un :
"C'est pas faux !", petite phrase absurde ne répondant à personne en particulier, mais lui donnant l'impression de se donner une contenance.
Jeckel se sentait normal, l'anormalité n'était qu'une insulte dans son univers, lui aussi bien particulier, et partant de là, il n'était pas choqué par grand chose. Les difformités lui faisaient peur, mais en homme courageux qu'il aurait aimé être, il se refusait à l'admettre (ce qui ne l'empêchait pas de pousser régulièrement des cris de pucelle à la vision de monstruosité, puis de se retourner et de chercher l'origine de ses propres glapissements).
Partant dans cet état d'esprit il se mit au travail, enchaînant les coulures et les pâtés, maltraitant sa feuille autant que les feutres.
La concentration intense sur son œuvre lui dégagea l'esprit et il tenta machinalement de reprendre part à la discussion, s'adressant à Georgia, une jolie jeune fille qui ne semblait pas manquer de caractère.
"Ouaip Blondie, t'as raison qu'les choses évoluent ! C'est vrai ça ! Après, genre, si y a une ligne et un "bon" côté de c'te'ligne, ça veut quand même dire qu'on est tous normal d'un côté ou de l'autre... Moi, chez... à Detroit..." il avait faillit dire chez les humains "... j'en ai vu des trisos, des boiteux, et des pouacres, l'anormal c'était pas le plus pouilleux, c'était celui qui passait sans dire bonjour..."
Il ne releva pas la vision de l'anormalité condamnée à errer dans les rues de la jeune fille, étant habitué à entendre ce genre de choses, puis tiqua sur l'intervention de James, un jeune homme dégingandé et tiré à quatre épingles. Ses yeux aussi bizarres que ceux de Cassandre et son air de premier de la classe lui donnait un style effroyable au goût de Jeckel, mais il dû se retenir de ne pas placer un "Yes, gros !" lorsqu'il aborda les règles et la norme, et les règles personnelles, deux sujets qui lui tenaient à cœur mais qu'il n'avait jamais entendu formulés (ou pensé) ainsi.
Tombant ensuite en arrêt, il stoppa son dessin pour écouter le prophète Alixtide dans ses œuvres.
Qu'y avait il à ajouter après tant d'éloquence ?
Il n'avait quasiment rien compris, mais une chose était sûre, il était d'accord.
Sa dernière phrase le troubla tout de même et regardant son dessin il se rendit compte qu'il faisait presque écho à ces paroles. Décidément, ce type l'impressionnait !
Il hésita à donner plus avant son propre point de vue, mais craignant d'être ridicule après une telle intervention, il se contenta d'écouter la jeune fille souriante qu'était Keyah. Ayant remis son cerveau en marche il ne parvint qu'à une seule conclusion. Bon sang, elle était sacrément mimi celle là ! Pis elle causait bien !
Aujourd'hui, il voulait tenir sa parole envers ce dernier, et tenter de suivre un cours sans dormir un seul instant. Ce n'était pas gagné d'avance, d'autant que les discussions dépassait déjà de loin ses propres réflexions sur le sujet de la normalité.
Il ponctua d'ailleurs son intérêt et son embarra autour des différents points de vue d'un :
"C'est pas faux !", petite phrase absurde ne répondant à personne en particulier, mais lui donnant l'impression de se donner une contenance.
Jeckel se sentait normal, l'anormalité n'était qu'une insulte dans son univers, lui aussi bien particulier, et partant de là, il n'était pas choqué par grand chose. Les difformités lui faisaient peur, mais en homme courageux qu'il aurait aimé être, il se refusait à l'admettre (ce qui ne l'empêchait pas de pousser régulièrement des cris de pucelle à la vision de monstruosité, puis de se retourner et de chercher l'origine de ses propres glapissements).
Partant dans cet état d'esprit il se mit au travail, enchaînant les coulures et les pâtés, maltraitant sa feuille autant que les feutres.
La concentration intense sur son œuvre lui dégagea l'esprit et il tenta machinalement de reprendre part à la discussion, s'adressant à Georgia, une jolie jeune fille qui ne semblait pas manquer de caractère.
"Ouaip Blondie, t'as raison qu'les choses évoluent ! C'est vrai ça ! Après, genre, si y a une ligne et un "bon" côté de c'te'ligne, ça veut quand même dire qu'on est tous normal d'un côté ou de l'autre... Moi, chez... à Detroit..." il avait faillit dire chez les humains "... j'en ai vu des trisos, des boiteux, et des pouacres, l'anormal c'était pas le plus pouilleux, c'était celui qui passait sans dire bonjour..."
Il ne releva pas la vision de l'anormalité condamnée à errer dans les rues de la jeune fille, étant habitué à entendre ce genre de choses, puis tiqua sur l'intervention de James, un jeune homme dégingandé et tiré à quatre épingles. Ses yeux aussi bizarres que ceux de Cassandre et son air de premier de la classe lui donnait un style effroyable au goût de Jeckel, mais il dû se retenir de ne pas placer un "Yes, gros !" lorsqu'il aborda les règles et la norme, et les règles personnelles, deux sujets qui lui tenaient à cœur mais qu'il n'avait jamais entendu formulés (ou pensé) ainsi.
Tombant ensuite en arrêt, il stoppa son dessin pour écouter le prophète Alixtide dans ses œuvres.
Qu'y avait il à ajouter après tant d'éloquence ?
Il n'avait quasiment rien compris, mais une chose était sûre, il était d'accord.
Sa dernière phrase le troubla tout de même et regardant son dessin il se rendit compte qu'il faisait presque écho à ces paroles. Décidément, ce type l'impressionnait !
Il hésita à donner plus avant son propre point de vue, mais craignant d'être ridicule après une telle intervention, il se contenta d'écouter la jeune fille souriante qu'était Keyah. Ayant remis son cerveau en marche il ne parvint qu'à une seule conclusion. Bon sang, elle était sacrément mimi celle là ! Pis elle causait bien !
- Jason RedclifOnyX
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Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Lun 8 Mar 2010 - 19:58
En arrivant dans la salle de cours, Jason s’attendait à tout sauf à ça. Des pupitres, du matériel de dessin, des couleurs, et Cassandre, qui les attendait. Il fronça légèrement les sourcils, conscient qu’un truc était inhabituel. Il s’attendait à un cours magistral de philo, suivit sans doute d’une disserte, donc du coup tout cet attirail lui paraissait incongrus.
Il s’installa confortablement, et fit un signe curieux et ravis à l’intention de ses camarades. Miss deneos ne tarda pas à leur indiquer ses intentions de cours, et Jason fut surpris et radieux d’entendre sa proposition.
Il s’installa presque frénétiquement devant un pupitre, puis fronça les sourcils. C’était loin d’être aussi simple. Il ne voulait pas dessiner quelque chose de trop immédiat, de trop basique. La normalité. Si cette notion ne lui paraissait pas si effrayante il en aurait rit depuis longtemps. Dans sa famille, une bonne famille irlandaise, toute simple, il n’était déjà pas normal. Sans même parler de mutanité, son intérêt pour les arts, son intérêt pour les garçons, tout ça l’éloignait aussi surement qu’un pseudopode vert qui lui aurait poussé au milieu du front. Trop simple... Trop immédiat. IL regarda ce qu’il avait commencé à dessiner, et fit une boulette de son croquis.
« Chai pas ce que c’est être normal. C’est comme de savoir pourquoi on aime le chocolat, et pas la pistache. Pourquoi on préfère l’automne et pas l’été. C’est une histoire de goût, et de culture. Ben, j’veux dire... c’est un secret pour personne, ici, je suis attiré par les garçons. Alors, vis-à-vis de certaines personnes, par exemple, elles trouveraient pas ça normal. Limite, même, elles pourraient accepter que je sois mutant, et pas homo… Etre anormal, ou repoussant, ce n’est pas forcément quelque chose qui se voit. Repousser… repousser les limites de la normalité, justement. Après tout, qu’est ce qu’on en sait, ce que deviendra l’humanité. Si ça se trouve, on est la prochaine normalité, dans quelques générations. Et le garçon ou la fille qui naitra sans pouvoir ou sans déformation, ce sera elle ou lui l’être anormal, l’exclu, le messie, l’effet cathartique des pensées collectives… » Il partait en live, fallait se reconcentrer et fissa.
Qu’est ce qui pourrait vraiment l’effrayer ? Qu’est ce qui pourrait lui faire peur, le dégouter, qu’est ce qui pourrait provoquer son rejet ? Non loin de lui se trouvait alixtide, qui représentait une drôle de contradiction. Repoussant par l’odeur et par sa mutation, attendrissant par sa souffrance et par l’individu qu’on pouvait apprendre à connaitre derrière cet état repoussoir. Il tapota son crayon quelques instants, avant de fouiller dans son sac. Il en retira des tablettes de chocolat, en distribua à qui voulait bien, un petit sourire énigmatique en coin, et garda précieusement le papier allu, pour l’utiliser dans sa proposition plastique. « quand je suis arrivé ici, j’ai été victime de préjugés, bien plus que quelqu’un qui aurait des ailes, ou une peau verte, ou des yeux rouges sang… pourquoi ? parceque je représente un archétype. Le surfeur un peu neuneu, pour certain, le superficiel etc… et pourtant, j’ai été un peu plus intégré au fur et à mesure que les mois defilaient. J’ai aucune mutation visible, mais ici ça ne définit pas une normalité »… ça y est, ça prenait forme petit à petit. Il lissa le papier allu, et l’incorpora au reste, il serait tout simplement collé par les différents matériaux à coté. IL regarda le résultat d’un œil critique, et en ajouta encore, autour…
Il s’installa confortablement, et fit un signe curieux et ravis à l’intention de ses camarades. Miss deneos ne tarda pas à leur indiquer ses intentions de cours, et Jason fut surpris et radieux d’entendre sa proposition.
Il s’installa presque frénétiquement devant un pupitre, puis fronça les sourcils. C’était loin d’être aussi simple. Il ne voulait pas dessiner quelque chose de trop immédiat, de trop basique. La normalité. Si cette notion ne lui paraissait pas si effrayante il en aurait rit depuis longtemps. Dans sa famille, une bonne famille irlandaise, toute simple, il n’était déjà pas normal. Sans même parler de mutanité, son intérêt pour les arts, son intérêt pour les garçons, tout ça l’éloignait aussi surement qu’un pseudopode vert qui lui aurait poussé au milieu du front. Trop simple... Trop immédiat. IL regarda ce qu’il avait commencé à dessiner, et fit une boulette de son croquis.
« Chai pas ce que c’est être normal. C’est comme de savoir pourquoi on aime le chocolat, et pas la pistache. Pourquoi on préfère l’automne et pas l’été. C’est une histoire de goût, et de culture. Ben, j’veux dire... c’est un secret pour personne, ici, je suis attiré par les garçons. Alors, vis-à-vis de certaines personnes, par exemple, elles trouveraient pas ça normal. Limite, même, elles pourraient accepter que je sois mutant, et pas homo… Etre anormal, ou repoussant, ce n’est pas forcément quelque chose qui se voit. Repousser… repousser les limites de la normalité, justement. Après tout, qu’est ce qu’on en sait, ce que deviendra l’humanité. Si ça se trouve, on est la prochaine normalité, dans quelques générations. Et le garçon ou la fille qui naitra sans pouvoir ou sans déformation, ce sera elle ou lui l’être anormal, l’exclu, le messie, l’effet cathartique des pensées collectives… » Il partait en live, fallait se reconcentrer et fissa.
Qu’est ce qui pourrait vraiment l’effrayer ? Qu’est ce qui pourrait lui faire peur, le dégouter, qu’est ce qui pourrait provoquer son rejet ? Non loin de lui se trouvait alixtide, qui représentait une drôle de contradiction. Repoussant par l’odeur et par sa mutation, attendrissant par sa souffrance et par l’individu qu’on pouvait apprendre à connaitre derrière cet état repoussoir. Il tapota son crayon quelques instants, avant de fouiller dans son sac. Il en retira des tablettes de chocolat, en distribua à qui voulait bien, un petit sourire énigmatique en coin, et garda précieusement le papier allu, pour l’utiliser dans sa proposition plastique. « quand je suis arrivé ici, j’ai été victime de préjugés, bien plus que quelqu’un qui aurait des ailes, ou une peau verte, ou des yeux rouges sang… pourquoi ? parceque je représente un archétype. Le surfeur un peu neuneu, pour certain, le superficiel etc… et pourtant, j’ai été un peu plus intégré au fur et à mesure que les mois defilaient. J’ai aucune mutation visible, mais ici ça ne définit pas une normalité »… ça y est, ça prenait forme petit à petit. Il lissa le papier allu, et l’incorpora au reste, il serait tout simplement collé par les différents matériaux à coté. IL regarda le résultat d’un œil critique, et en ajouta encore, autour…
- InvitéInvité
Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Mer 10 Mar 2010 - 18:08
Les élèves s'étaient attelés à la tâche et avaient rendu leurs dessins. Cassandre les avait numérotés, et avait par ailleurs noircit l'endroit à Alixtide avait noté son nom malgré la consigne. Pour finir, elle avait mélangé le tout, incluant son propre dessin, le tout en écoutant les réflexions préliminaires des élèves.
Georgia basait son développement sur sa situation personnelle, bien que la psychologue n'ait pas souvenir de l'avoir vu souffrir de quolibets. En général, la New Yorkaise était même plutôt de l'autre côté de la barrière, du côté des juges, comme elle l'admit elle-même.
Plusieurs thèmes se dégagèrent bientôt.
"Si je résume, vous avez mentionné les échelles d'évaluation de physique, d'esthétique, de moralité, de dangerosité, de conformisme et d'intégration dans une société donnée."
La psychologue esquissa un sourire. Cette multiplicité d'interprétations illustrait déjà son propos.
"Vous avez tous, dès le départ, une vision de la normalité différente. Votre éducation, votre culture y est pour beaucoup. Elles ont façonné votre grille de lecture du monde. J'imagine que nous avons tous un jour dû faire face à une forme de discrimination, pour la simple raison que comme vous venez de le démontrer, chaque groupe établit ses propres règles en la matière."
Elle passa dans les rangs, redistribuant au hasard les dessins aux élèves.
"Réfléchissez aux arguments que vous avez développé et essayez de remonter à leur source. Qu'est-ce qui a conditionné votre interprétation ?"
Laissant les élèves réfléchir là-dessus. Elle retourna s'asseoir tranquillement avec le dernier dessin en main.
"Essayez de commenter le dessin que vous avez. Quels détails vous frappent ? Comment interprétez-vous les choix du dessinateur ? Identifiez le concept général du dessin. Y adhérez-vous ?"
Elle marqua une pause afin de permettre aux mutants d'observer attentivement les différents dessins.
Georgia avait le N°4. Jason avait le N°5. Keyah avait le N°3. Alixtide avait le N°1. Jeckel avait le N°6. James avait le N°2. Cassandre avait le N°7.
[Hrp : la répartition a été tirée aux dés. Le visage du dessin 7 est recouvert de papier aluminium.]
EDIT : Rachel s'est désinscrite du cours, ceux qui l'ont mentionnée dans leur narration peuvent éditer leur post en conséquence.
Georgia basait son développement sur sa situation personnelle, bien que la psychologue n'ait pas souvenir de l'avoir vu souffrir de quolibets. En général, la New Yorkaise était même plutôt de l'autre côté de la barrière, du côté des juges, comme elle l'admit elle-même.
Plusieurs thèmes se dégagèrent bientôt.
"Si je résume, vous avez mentionné les échelles d'évaluation de physique, d'esthétique, de moralité, de dangerosité, de conformisme et d'intégration dans une société donnée."
La psychologue esquissa un sourire. Cette multiplicité d'interprétations illustrait déjà son propos.
"Vous avez tous, dès le départ, une vision de la normalité différente. Votre éducation, votre culture y est pour beaucoup. Elles ont façonné votre grille de lecture du monde. J'imagine que nous avons tous un jour dû faire face à une forme de discrimination, pour la simple raison que comme vous venez de le démontrer, chaque groupe établit ses propres règles en la matière."
Elle passa dans les rangs, redistribuant au hasard les dessins aux élèves.
"Réfléchissez aux arguments que vous avez développé et essayez de remonter à leur source. Qu'est-ce qui a conditionné votre interprétation ?"
Laissant les élèves réfléchir là-dessus. Elle retourna s'asseoir tranquillement avec le dernier dessin en main.
"Essayez de commenter le dessin que vous avez. Quels détails vous frappent ? Comment interprétez-vous les choix du dessinateur ? Identifiez le concept général du dessin. Y adhérez-vous ?"
Elle marqua une pause afin de permettre aux mutants d'observer attentivement les différents dessins.
Georgia avait le N°4. Jason avait le N°5. Keyah avait le N°3. Alixtide avait le N°1. Jeckel avait le N°6. James avait le N°2. Cassandre avait le N°7.
- Spoiler:
[Hrp : la répartition a été tirée aux dés. Le visage du dessin 7 est recouvert de papier aluminium.]
EDIT : Rachel s'est désinscrite du cours, ceux qui l'ont mentionnée dans leur narration peuvent éditer leur post en conséquence.
- Jason RedclifOnyX
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Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Sam 13 Mar 2010 - 0:16
Rien à faire, le temps passait vraiment vite quand on avait de quoi dessiner pas vrai ? le temps poursuivait son parcours tranquillement, lorsque Miss Deneos récupéra les dessins, avant de les distribuer de nouveau aux participants. Il fallait à présent tenter de percer le propos du dessinateur, qui ne partait sans doute pas dans la même direction que celle qu’on avait prise personnellement. Jason hérita d’un dessin très étrange, et visuellement plutôt repoussant. Il devait bien avouer que s’il rencontrait un mutant de cet acabit en vrai, il serait écœuré. Miah voyait ce genre de trucs à longueur de journée dans ces jeux, mais voir ça en vrai, ce serait…
On aurait dit une sorte de zombi, assoiffé de sang, hurlant sa haine et sa faim à la face du spectateur... C’était dégueux, et c’était flippant. Jason déglutis avant de prendre la parole. « C’est carrément dégueux, je dois bien avouer. Alors la on touche à un truc presque atavique chez nous… le cannibalisme, les zombis, ce genre de trucs… Au premier degré, c’est simplement flippant, j’veux dire… si on tombait face à un zombi, on en mènerait pas large. Mais si on part plus loin… ben… bon aller je me lance, on part plus loin donc… La créature a subis des violences, elle a ses propres habits déchirés. Elle hurle sa colère. Et c’est le spectateur le responsable. Ce qui fait qu’elle est repoussante, c’est qu’elle est ce qu’on pourrait être, sans conscience, sans cette parcelle d’humanité que l’on a encore. Elle est à l’état bestial, et n’attaque pas que pour se nourrir, même si sa faim est dévorante, mais aussi pour se venger, pour détruire, pour faire mal. Ses griffes démesurées, et les yeux, fermés, le miroir de l’âme sans âme justement... »
Il fit une pause, conscient qu’il partait en cacahuète. « C’est le côté totalement déshumanisé, dans la forme physique, mais aussi dans l’attitude. Plus rien d’humain, même à l’intérieur, c’est ce qui choque le plus. Et pourtant, on peut imaginer une souffrance, comme une réminiscence de son ancienne humanité… » Il haussa les épaules, ne sachant pas quoi ajouter.. C’était déjà assez flippant.
On aurait dit une sorte de zombi, assoiffé de sang, hurlant sa haine et sa faim à la face du spectateur... C’était dégueux, et c’était flippant. Jason déglutis avant de prendre la parole. « C’est carrément dégueux, je dois bien avouer. Alors la on touche à un truc presque atavique chez nous… le cannibalisme, les zombis, ce genre de trucs… Au premier degré, c’est simplement flippant, j’veux dire… si on tombait face à un zombi, on en mènerait pas large. Mais si on part plus loin… ben… bon aller je me lance, on part plus loin donc… La créature a subis des violences, elle a ses propres habits déchirés. Elle hurle sa colère. Et c’est le spectateur le responsable. Ce qui fait qu’elle est repoussante, c’est qu’elle est ce qu’on pourrait être, sans conscience, sans cette parcelle d’humanité que l’on a encore. Elle est à l’état bestial, et n’attaque pas que pour se nourrir, même si sa faim est dévorante, mais aussi pour se venger, pour détruire, pour faire mal. Ses griffes démesurées, et les yeux, fermés, le miroir de l’âme sans âme justement... »
Il fit une pause, conscient qu’il partait en cacahuète. « C’est le côté totalement déshumanisé, dans la forme physique, mais aussi dans l’attitude. Plus rien d’humain, même à l’intérieur, c’est ce qui choque le plus. Et pourtant, on peut imaginer une souffrance, comme une réminiscence de son ancienne humanité… » Il haussa les épaules, ne sachant pas quoi ajouter.. C’était déjà assez flippant.
- InvitéInvité
Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Sam 13 Mar 2010 - 20:43
Alixtide approuva dans sa tête les paroles de Keyah et de Jeckel, car aucun d'eux ne venait infirmer les siennes ! On voyait bien qu'ils étaient tout deux débutants en philo. Quant à Jason, il cherchait vraiment des arguments sans queue ni tête. Le Breton eut un regard désabusé au plafond lorsqu'il entendit que Jason avait souffert de sa plastique de surfeur. Alixtide était en total désaccord avec lui, mais l'heure n'était pas au duel. Le Français se concentra intensément sur les nouvelles consignes. Il reçut le dessin et eut une moue déçue.
*Purin ???*
Puis il réfléchit à la première question de la prof. Remonter à la source de l'interprétation ? Ca c'était une question piège assurément ! Alixtide essaya de se rappeler de la première fois qu'il avait songé à cette distinction mutant dangereux / normal. Ce n'était pas évident.
"Je crois bien que c'est quand je suis arrivé à l'Institut que j'ai purin compris ce que c'était qu'un mutant anormal, synoryme de dangereux. J'ai bien vu que certains purins élèves étaient capable de me fouiller le cerveau, comme la Dame B... comme heu... la sorcière Gabrielle."
Il se rappela très bien que c'était Cassandre qui l'avait le plus impressionné à son arrivée.
"Les vrais mutants anormaux sont les plus dangereux qui peuvent vous éliminer le cerveau. Oui je crois que ce qui a conditionné mon interpellation c'est le fait de petit un, observer, petit deux, subir les pouvoirs dangereux des autres."
Mais ça c'était pour son argument à lui. Il remit ses yeux sur le dessin, cherchant les détails frappant.
"Heu... l'homme que j'ai, ce qui est frappant c'est la peau jaune, comme si c'était un purin chinois !"
Il se creusa la tête, se demandant qui avait fait un dessin aussi à ce point hors sujet !
"Je pense que le purin dessinateur a peur de quelqu'un qui saurait plus riche, mieux habillé, mieux musclé, et qui saurait cruel vu les fourrures au pieds. Ca saurait quelqu'un qui tue les animaux, et qui laisse des odeurs de fumée dans le ciel... et qui saurait à la conquête de l'Amérique ?? Oui car il a de grosses mains, très grosses. Sûrement qu'il ne sait utiliser que ses mains, donc ça veut dire que par comparaison c'est un homme sans cervelas."
Il n'y avait rien de mutant en fait, dans ce type.
"Heu ce qui est anormal c'est, dans la phisolophie générale du dessin, un riche pas gêné, bête, qui s'en fiche des autres, et qui a la peau jaune. C'est un peu purin raciste comme dessin !"
Il passa sa main dans ses cheveux gras, fronçant les sourcils.
"Je ne colle pas du tout à ce dessin ! Si un homme est riche c'est que purin il a tarvaillé. Si il est bête, dommage mais tant pis. Et purin c'est le commerce, hein, d'essayer de conquérir les autres avec l'argent, et d'écraser un peu les animaux et autres faibles choses sur son passage ! Il n'y a rien que de plus normal dans notre monde. Moi je dis, c'est un homme normal, et je l'applaudis très fort si même bête, il a pu se marcher sur la plus haute hisse du podium."
Il grommela et se tourna vers les autres, curieux et inquiet de ce qu'on allait dire sur son dessin.
*Purin ???*
Puis il réfléchit à la première question de la prof. Remonter à la source de l'interprétation ? Ca c'était une question piège assurément ! Alixtide essaya de se rappeler de la première fois qu'il avait songé à cette distinction mutant dangereux / normal. Ce n'était pas évident.
"Je crois bien que c'est quand je suis arrivé à l'Institut que j'ai purin compris ce que c'était qu'un mutant anormal, synoryme de dangereux. J'ai bien vu que certains purins élèves étaient capable de me fouiller le cerveau, comme la Dame B... comme heu... la sorcière Gabrielle."
Il se rappela très bien que c'était Cassandre qui l'avait le plus impressionné à son arrivée.
"Les vrais mutants anormaux sont les plus dangereux qui peuvent vous éliminer le cerveau. Oui je crois que ce qui a conditionné mon interpellation c'est le fait de petit un, observer, petit deux, subir les pouvoirs dangereux des autres."
Mais ça c'était pour son argument à lui. Il remit ses yeux sur le dessin, cherchant les détails frappant.
"Heu... l'homme que j'ai, ce qui est frappant c'est la peau jaune, comme si c'était un purin chinois !"
Il se creusa la tête, se demandant qui avait fait un dessin aussi à ce point hors sujet !
"Je pense que le purin dessinateur a peur de quelqu'un qui saurait plus riche, mieux habillé, mieux musclé, et qui saurait cruel vu les fourrures au pieds. Ca saurait quelqu'un qui tue les animaux, et qui laisse des odeurs de fumée dans le ciel... et qui saurait à la conquête de l'Amérique ?? Oui car il a de grosses mains, très grosses. Sûrement qu'il ne sait utiliser que ses mains, donc ça veut dire que par comparaison c'est un homme sans cervelas."
Il n'y avait rien de mutant en fait, dans ce type.
"Heu ce qui est anormal c'est, dans la phisolophie générale du dessin, un riche pas gêné, bête, qui s'en fiche des autres, et qui a la peau jaune. C'est un peu purin raciste comme dessin !"
Il passa sa main dans ses cheveux gras, fronçant les sourcils.
"Je ne colle pas du tout à ce dessin ! Si un homme est riche c'est que purin il a tarvaillé. Si il est bête, dommage mais tant pis. Et purin c'est le commerce, hein, d'essayer de conquérir les autres avec l'argent, et d'écraser un peu les animaux et autres faibles choses sur son passage ! Il n'y a rien que de plus normal dans notre monde. Moi je dis, c'est un homme normal, et je l'applaudis très fort si même bête, il a pu se marcher sur la plus haute hisse du podium."
Il grommela et se tourna vers les autres, curieux et inquiet de ce qu'on allait dire sur son dessin.
- InvitéInvité
Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Sam 13 Mar 2010 - 23:10
Introspection et analyse, voilà ce que James pensait être les deux axes sur lesquels Madame Deneos voulait les voir travailler. Le jeune homme prit le temps de bâtir ses idées tout en restant à l'écoute de ses camarades. Oui, ce qu'il fallait sans doute comprendre, c'était qu'il fallait être conscient de ses valeurs morales pour les mettre en oeuvre efficacement, mais aussi pour s'en détacher et avoir une vue plus globale. Pas évident...Mais il décida de se lancer :
"Alors, pour ma part, je pense que ma classification a été inspirée par les deux principales craintes que mon milieu social a envers les mutants, et plus généralement vis à vis du monde, en fait, à savoir la peur de la différence physique qui découle de l'importance donnée aux apparences, et la peur de la différence cachée, celle qui justement ne transparaît pas aux yeux de tous et qui rend la "protection" des gens difficile." élabora t'il en ayant un sourire pincé qui montrait bien qu'il ne partageait pas ce point de vue. "Et puis, le fait même que j'ai tout de suite pensé à des catégories d'anormalité et pas à une notion unique, ça vient sans doute de mon besoin de classification, de nommer les choses, afin de les comprendre. Il faut dire que, contrairement à la plupart d'entre vous, je n'ai pas cotoyé de mutant avant, alors j'imagine que j'ai encore pas mal d'à priori, que je considère encore la mutanité comme quelque chose d'anormal, quand bien même je suis mutant!"
James se fit d'ailleurs la réflexion qu'il n'avait toujours pas parfaitement intégré le fait que tout le monde à l'Institut était mutant! Autant chez certains, comme justement Alixtide, avec son odeur pestilentielle, la harpie, Mina, ou le Loup-garou, Josh, c'était inoubliable, autant chez beaucoup d'autres, comme Jason, Jeckel, Kehya et Georgia, la mutation était totalement invisible. Mais il ne pouvait pas s'arrêter là, il avait aussi un commentaire à faire sur le dessin qui lui avait été attribué, aussi garda t'il cette piste de réfléxion pour plus tard, quand il pourrait y repenser à tête reposée.
"Maintenant, en ce qui concerne le dessin numéro 2. Il y a deux thèmes qui se détachent." Encore cette manie de classifier...tant pis, après tout, ça m'aide à réfléchir. "D'abord, l'élément central, la personne représentée, ou plutôt à peine représentée. Je pense que c'est l'anonymat du mutant qui est suggéré, le fait que les traits n'ont pas d'importance, que la personnalité n'est pas le plus important ici. D'ailleurs, la peau est blanche, les cheveux noirs, il n'y a pas de pieds : c'est plus un shéma d'être humain qu'un véritable portrait."
Au fur et à mesure qu'il déroulait son exposé, James essayait de glisser des détails qu'il perçevait seulement maintenant, tout en essayant de ne pas noyer le poisson.
"Ensuite, la représentation du pouvoir lui-même, à la fois sous la forme de l'aura d'energie posée dans la main et par les tourbillons de l'arrière-plan. Là, au contraire, il y a de la couleur, et la manifestation du pouvoir saute aux yeux, visuellement. Quant à sa nature, il n'y a pas de détail, peut-être un pouvoir lié au vent, mais l'aura semble indiquer quelque chose de plus puissant. Mais je pense que le plus important c'est que la manifestation du pouvoir prends proportionellement plus de place que la silhouette humaine à peine esquissée. Cette composition me semble traduire l'idée que c'est le pouvoir qui est mis en avant, pas le mutant, et que c'est donc lui qui doit être évalué par l'observateur."
A vrai dire, l'exercice plaisait à James, il lui rappellait les commentaires d'oeuvres qu'il avait du faire en classe d'art ainsi que certaines émissions culturelles qu'il avait eu l'occasion de suivre à la télévision. Mais il n'était pas seul, il était temps de conclure afin de laisser la parole à tout le monde :
En conclusion, si je devais traduire ce dessin en paroles, je dirai qu'il représente la phrase suivante : "C'est le pouvoir qui fait le mutant"
James était assez satisfait de son exposé, et attendit patiemment qu'un autre de ses camarades prit le relais, mais une pensée lui arracha soudain un froncement de sourcils. Peut-être l'auteur avait il simplement voulu représenter la manifestation du pouvoir, peut-être voulait-il simplement représenter le fait que le mutant dessiné DEVENAIT blanc, sans pieds, sans bouche...Comme un sylphe ou une autre créature aérienne. Mmmh, peut-être pas, finalement...et puis, il avait donné sa vision, il n'avait pas la science infuse et ne prétendait pas l'avoir! Rassuré à cette pensée, il se remit à sourire, attentif aux futures autres interventions.
"Alors, pour ma part, je pense que ma classification a été inspirée par les deux principales craintes que mon milieu social a envers les mutants, et plus généralement vis à vis du monde, en fait, à savoir la peur de la différence physique qui découle de l'importance donnée aux apparences, et la peur de la différence cachée, celle qui justement ne transparaît pas aux yeux de tous et qui rend la "protection" des gens difficile." élabora t'il en ayant un sourire pincé qui montrait bien qu'il ne partageait pas ce point de vue. "Et puis, le fait même que j'ai tout de suite pensé à des catégories d'anormalité et pas à une notion unique, ça vient sans doute de mon besoin de classification, de nommer les choses, afin de les comprendre. Il faut dire que, contrairement à la plupart d'entre vous, je n'ai pas cotoyé de mutant avant, alors j'imagine que j'ai encore pas mal d'à priori, que je considère encore la mutanité comme quelque chose d'anormal, quand bien même je suis mutant!"
James se fit d'ailleurs la réflexion qu'il n'avait toujours pas parfaitement intégré le fait que tout le monde à l'Institut était mutant! Autant chez certains, comme justement Alixtide, avec son odeur pestilentielle, la harpie, Mina, ou le Loup-garou, Josh, c'était inoubliable, autant chez beaucoup d'autres, comme Jason, Jeckel, Kehya et Georgia, la mutation était totalement invisible. Mais il ne pouvait pas s'arrêter là, il avait aussi un commentaire à faire sur le dessin qui lui avait été attribué, aussi garda t'il cette piste de réfléxion pour plus tard, quand il pourrait y repenser à tête reposée.
"Maintenant, en ce qui concerne le dessin numéro 2. Il y a deux thèmes qui se détachent." Encore cette manie de classifier...tant pis, après tout, ça m'aide à réfléchir. "D'abord, l'élément central, la personne représentée, ou plutôt à peine représentée. Je pense que c'est l'anonymat du mutant qui est suggéré, le fait que les traits n'ont pas d'importance, que la personnalité n'est pas le plus important ici. D'ailleurs, la peau est blanche, les cheveux noirs, il n'y a pas de pieds : c'est plus un shéma d'être humain qu'un véritable portrait."
Au fur et à mesure qu'il déroulait son exposé, James essayait de glisser des détails qu'il perçevait seulement maintenant, tout en essayant de ne pas noyer le poisson.
"Ensuite, la représentation du pouvoir lui-même, à la fois sous la forme de l'aura d'energie posée dans la main et par les tourbillons de l'arrière-plan. Là, au contraire, il y a de la couleur, et la manifestation du pouvoir saute aux yeux, visuellement. Quant à sa nature, il n'y a pas de détail, peut-être un pouvoir lié au vent, mais l'aura semble indiquer quelque chose de plus puissant. Mais je pense que le plus important c'est que la manifestation du pouvoir prends proportionellement plus de place que la silhouette humaine à peine esquissée. Cette composition me semble traduire l'idée que c'est le pouvoir qui est mis en avant, pas le mutant, et que c'est donc lui qui doit être évalué par l'observateur."
A vrai dire, l'exercice plaisait à James, il lui rappellait les commentaires d'oeuvres qu'il avait du faire en classe d'art ainsi que certaines émissions culturelles qu'il avait eu l'occasion de suivre à la télévision. Mais il n'était pas seul, il était temps de conclure afin de laisser la parole à tout le monde :
En conclusion, si je devais traduire ce dessin en paroles, je dirai qu'il représente la phrase suivante : "C'est le pouvoir qui fait le mutant"
James était assez satisfait de son exposé, et attendit patiemment qu'un autre de ses camarades prit le relais, mais une pensée lui arracha soudain un froncement de sourcils. Peut-être l'auteur avait il simplement voulu représenter la manifestation du pouvoir, peut-être voulait-il simplement représenter le fait que le mutant dessiné DEVENAIT blanc, sans pieds, sans bouche...Comme un sylphe ou une autre créature aérienne. Mmmh, peut-être pas, finalement...et puis, il avait donné sa vision, il n'avait pas la science infuse et ne prétendait pas l'avoir! Rassuré à cette pensée, il se remit à sourire, attentif aux futures autres interventions.
- Georgia BeccariaX-Rays
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Nom de code : Miracle Lass
Date d'inscription : 22/08/2007
Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Lun 15 Mar 2010 - 4:14
Tenant et examinant dans ses mains le dessin de l'homme poisson, Georgia écouta sagement les paroles de la psychologue. Quels étaient les mécanismes qui avaient fait qu'elle avait fourni sa réponse ? Qu'est ce qui s'était passé dans la caboche de la blonde pour qu'elle arrive à une telle définition de l'(a)normalité ? En gros, ça fonctionnait comment dans sa tête ?
En toute franchise, la blonde avala d'abord sa salive puis commença :
"J'ai projeté, ni plus ni moins, ce qui me fout la trouille. Ouais voilà, c'est ça qui me fout les chocottes : ne pas voir, ne pas savoir, ne pas identifier. Quand y a une grosse tête de méchant en face de moi, c'est simple. Et j'imagine que pour l'opinion publique, y a quelques mois, les méchants c'étaient tout ceux qui ont des pouvoirs. Donc suspicion générale pour les ados un peu bizarres... Et, en terme de bizarrerie je crois que je me défends"
Elle reposa le dessin. Elle savait déjà ce qu'elle allait dire.
"Bien sur, ça ça a qu'un temps. Je persiste et signe : on est dans le relativisme le plus pur. C'est peut être ça qui me gonfle le plus : y a un moment où je serai rangée des bagnoles, bien comme tout le monde... Parce que la ligne de la normalité sera passée sous mes pieds pour m'englober. Je suis mutante. Avant, j'imagine que j'aurai fait peur. Comme la fois où j'ai manqué de me faire lyncher parce que j'avais braillé que j'étais mutante..."
C'était presque une expérience fondatrice. La fois où elle avait eu très très peur. Celle où elle avait tenté de faire la manche.
"Maintenant, je dirai ça... J'suis pas sure qu'on me jette des cailloux. Pour moi la norme elle est à un instant t. Etre anormal à l'heure actuelle ça impliquerait une mutation physique poussée ou un comportement de rejet de l'humain accentué. Bref, tout ce qui met en dehors l'anormal de la communauté des hommes. Soit parce que cette dernière le rejette. Soit parce qu'il rejette cette dernière"
Passant lentement la main dans ses cheveux, elle reprit en parlant du dessin.
"Ben c'est un homme poisson cagoulé avec un pardessus et une cravate. Il est flippant parce qu'il a le visage caché. On sait pas s'il a un nez, une bouche, des oreilles... Bref s'il est comme tout le monde mais en bleu et avec une queue de poiscaille ou alors si c'est pire... Genre le visage répugnant ou même pas de visage du tout"
C'était un drôle d'animorphe. Vraiment.
"J'ai toujours eu du mal avec les animorphes perso... Parce qu'on sait pas trop sur quel pied danser, j'veux dire... Ils sont surtout "humain" ou "bestiole" ? J'veux pas dire du mal ou quoi... C'est qu'un vieux préjugé que j'ai et j'en ai même un peu honte... Mais lui, là, le poisson, il me foutrait la trouille... Parce que c'est juste irréel comme bonhomme. En plus, le pire..."
Séquence parfaite sincérité. Georgia la rebelle au soutien de l'ordre en place. Champagne pour tous !
"Le pire c'est qu'on dirait qu'il a des habits d'inspecteur de police ou de gens-comme-tout-le-monde. Soit parce qu'il se souvient de sa précédente vie. Soit parce qu'il veut la retrouver ou se faire passer pour ce qu'il n'est plus. Moi, il me fait de la peine, ce mutant la... Y a de grandes chances que les "normaux" le rejettent et que les "anormaux" n'en veuillent pas non plus. Un pied dedans. Un pied dehors. J'ai un peu honte mais... il me met mal à l'aise".
En toute franchise, la blonde avala d'abord sa salive puis commença :
"J'ai projeté, ni plus ni moins, ce qui me fout la trouille. Ouais voilà, c'est ça qui me fout les chocottes : ne pas voir, ne pas savoir, ne pas identifier. Quand y a une grosse tête de méchant en face de moi, c'est simple. Et j'imagine que pour l'opinion publique, y a quelques mois, les méchants c'étaient tout ceux qui ont des pouvoirs. Donc suspicion générale pour les ados un peu bizarres... Et, en terme de bizarrerie je crois que je me défends"
Elle reposa le dessin. Elle savait déjà ce qu'elle allait dire.
"Bien sur, ça ça a qu'un temps. Je persiste et signe : on est dans le relativisme le plus pur. C'est peut être ça qui me gonfle le plus : y a un moment où je serai rangée des bagnoles, bien comme tout le monde... Parce que la ligne de la normalité sera passée sous mes pieds pour m'englober. Je suis mutante. Avant, j'imagine que j'aurai fait peur. Comme la fois où j'ai manqué de me faire lyncher parce que j'avais braillé que j'étais mutante..."
C'était presque une expérience fondatrice. La fois où elle avait eu très très peur. Celle où elle avait tenté de faire la manche.
"Maintenant, je dirai ça... J'suis pas sure qu'on me jette des cailloux. Pour moi la norme elle est à un instant t. Etre anormal à l'heure actuelle ça impliquerait une mutation physique poussée ou un comportement de rejet de l'humain accentué. Bref, tout ce qui met en dehors l'anormal de la communauté des hommes. Soit parce que cette dernière le rejette. Soit parce qu'il rejette cette dernière"
Passant lentement la main dans ses cheveux, elle reprit en parlant du dessin.
"Ben c'est un homme poisson cagoulé avec un pardessus et une cravate. Il est flippant parce qu'il a le visage caché. On sait pas s'il a un nez, une bouche, des oreilles... Bref s'il est comme tout le monde mais en bleu et avec une queue de poiscaille ou alors si c'est pire... Genre le visage répugnant ou même pas de visage du tout"
C'était un drôle d'animorphe. Vraiment.
"J'ai toujours eu du mal avec les animorphes perso... Parce qu'on sait pas trop sur quel pied danser, j'veux dire... Ils sont surtout "humain" ou "bestiole" ? J'veux pas dire du mal ou quoi... C'est qu'un vieux préjugé que j'ai et j'en ai même un peu honte... Mais lui, là, le poisson, il me foutrait la trouille... Parce que c'est juste irréel comme bonhomme. En plus, le pire..."
Séquence parfaite sincérité. Georgia la rebelle au soutien de l'ordre en place. Champagne pour tous !
"Le pire c'est qu'on dirait qu'il a des habits d'inspecteur de police ou de gens-comme-tout-le-monde. Soit parce qu'il se souvient de sa précédente vie. Soit parce qu'il veut la retrouver ou se faire passer pour ce qu'il n'est plus. Moi, il me fait de la peine, ce mutant la... Y a de grandes chances que les "normaux" le rejettent et que les "anormaux" n'en veuillent pas non plus. Un pied dedans. Un pied dehors. J'ai un peu honte mais... il me met mal à l'aise".
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Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Lun 15 Mar 2010 - 23:20
Keyah appréciait le calme du cours de Madame Deneos. Elle avait souvent du mal à suivre, et l'ordre et le silence l'aidaient largement à intégrer les différentes notions qu'on lui présentait. Elle se concentra sur son expérience pendant que les autres élèves prenaient la parole, et intervint en dernière.
- Pour moi, le mutant anormal, c'est un mutant qui est dangereux pour moi. Tout le monde est un peu dangereux dans l'absolu, dans l'Institut. Ou beaucoup. Mais ce qui me fait peur et que je trouve anormal, c'est un mutant qui me vise spécialement.
Elle eut un léger frisson - cette expérience ne lui rappelait pas que des bons souvenirs.
- En même temps, comme on ne choisit pas ses pouvoirs, je peux pas en vouloir à celui qui est dangereux pour moi. Sauf s'il essaie de les cacher et de faire comme si de rien était. C'est ce que je trouve anormal : qu'on ne s'assume pas, différent ou non, qu'on essaie de se cacher. Même si c'est plus facile à dire quand on a l'air...normal.
Elle était bien en peine de justifier son dessin, et préféra passer à l'analyse de celui qui lui était attribué. Elle eut un léger sourire en le regardant.
- C'est un homme-rat, mais alors qu'on l'imaginerait dans des champs ou dans des égoûts, il est représenté en prison, comme si le fait d'être un homme-rat rendait mauvais. Il est habillé de façon osta...soten...ostato...très originale et colorée alors qu'il est dans un lieu sombre et confiné. Et il se coiffe, alors qu'il a un pelage.
Elle eut également un rictus de dégoût en observant les détails.
- Et...il a des piercings.
Elle secoua la tête. A première vue, elle ne l'avait pas trouvé si anormal, mais en y regardant de près...
- Je pense que le dessinateur se représente les rats comme des animaux sales et dangereux, et qu'en voir un de taille humaine multiplie la peur. Même si ce mutant a mis plein d'accessoires pour montrer qu'il n'est pas juste un rat, qu'il est un être...différent. Parce qu'il n'est pas habillé comme tout le monde.
Cela dit, les piercings la taraudaient. Ca devait faire horriblement mal à cet endroit.
- Et puis, il est dessiné en prison. Peut-être que ça veut dire qu'il est mauvais ? Ou bien qu'avec son apparence, même s'il ne l'est pas, il sera condamné ? Parce que c'est vrai que les gens anormaux sont souvent considérés comme les premiers coupables en cas de problème.
Elle tenta vainement de déchiffrer l'inscription en bas de la page puis renonça à la décoder.
- J'ai pas peur des rats, mais je pense que ce mutant est anormal à cause de l'image qu'on a de ces animaux. Pourtant, il fait des efforts pour ne pas trop y ressembler...peut-être qu'il faudrait qu'il assume sa nature et qu'il ne la cache pas ?
Elle eut une dernière moue triste.
- Ou bien, la prison signifie qu'un mutant comme cela, à force d'être différent et rejeté, va devenir une caricature de lui-même, et forcément un paria qui glissera vers de mauvais actes. C'est possible. Ce serait pas étonnant...dans ce cas, les couleurs ne seraient que de la provocation.
- Pour moi, le mutant anormal, c'est un mutant qui est dangereux pour moi. Tout le monde est un peu dangereux dans l'absolu, dans l'Institut. Ou beaucoup. Mais ce qui me fait peur et que je trouve anormal, c'est un mutant qui me vise spécialement.
Elle eut un léger frisson - cette expérience ne lui rappelait pas que des bons souvenirs.
- En même temps, comme on ne choisit pas ses pouvoirs, je peux pas en vouloir à celui qui est dangereux pour moi. Sauf s'il essaie de les cacher et de faire comme si de rien était. C'est ce que je trouve anormal : qu'on ne s'assume pas, différent ou non, qu'on essaie de se cacher. Même si c'est plus facile à dire quand on a l'air...normal.
Elle était bien en peine de justifier son dessin, et préféra passer à l'analyse de celui qui lui était attribué. Elle eut un léger sourire en le regardant.
- C'est un homme-rat, mais alors qu'on l'imaginerait dans des champs ou dans des égoûts, il est représenté en prison, comme si le fait d'être un homme-rat rendait mauvais. Il est habillé de façon osta...soten...ostato...très originale et colorée alors qu'il est dans un lieu sombre et confiné. Et il se coiffe, alors qu'il a un pelage.
Elle eut également un rictus de dégoût en observant les détails.
- Et...il a des piercings.
Elle secoua la tête. A première vue, elle ne l'avait pas trouvé si anormal, mais en y regardant de près...
- Je pense que le dessinateur se représente les rats comme des animaux sales et dangereux, et qu'en voir un de taille humaine multiplie la peur. Même si ce mutant a mis plein d'accessoires pour montrer qu'il n'est pas juste un rat, qu'il est un être...différent. Parce qu'il n'est pas habillé comme tout le monde.
Cela dit, les piercings la taraudaient. Ca devait faire horriblement mal à cet endroit.
- Et puis, il est dessiné en prison. Peut-être que ça veut dire qu'il est mauvais ? Ou bien qu'avec son apparence, même s'il ne l'est pas, il sera condamné ? Parce que c'est vrai que les gens anormaux sont souvent considérés comme les premiers coupables en cas de problème.
Elle tenta vainement de déchiffrer l'inscription en bas de la page puis renonça à la décoder.
- J'ai pas peur des rats, mais je pense que ce mutant est anormal à cause de l'image qu'on a de ces animaux. Pourtant, il fait des efforts pour ne pas trop y ressembler...peut-être qu'il faudrait qu'il assume sa nature et qu'il ne la cache pas ?
Elle eut une dernière moue triste.
- Ou bien, la prison signifie qu'un mutant comme cela, à force d'être différent et rejeté, va devenir une caricature de lui-même, et forcément un paria qui glissera vers de mauvais actes. C'est possible. Ce serait pas étonnant...dans ce cas, les couleurs ne seraient que de la provocation.
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Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Mar 16 Mar 2010 - 12:21
Jeckel était mort de rire.
Il ne savait pas qui avait dessiné le dessin dont Alixtide était en train de parler, mais à l'évidence se devait être un crétin finit pour tomber aussi loin du sujet. Et la façon dont le mutant envoyait ce concept bouler devait probablement pousser l'auteur à se cacher sous la table, il n'osa en tout cas pas se manifester pour s'expliquer, le lâche.
Se mordant la joue pour ne pas perturber le cours, Jeckel écouta les autres élèves les yeux rivés sur le dessin qu'on lui avait remis. Ils parlaient tous beaucoup, et la pression commençait à se faire forte lorsqu'il se décida enfin à prendre la parole.
"Les arguments qu'j'ai développés, hein ? Ben... j'sais pas trop..."
Oulah, ça commençait mal.
"J'crois que c'que j'voulais dessiner c'était mon opposé. Ça ça me ferait flipper ! Genre un mec tout puissant, créant le monde qui l'entoure... et aussi sa propre norme, que les autres doivent adopter... Autant que l'mec que j'trouve pas normal, ce serait aussi celui qui pourrait pas m'trouver normal en fait... Tout en étant pas si différent..."
C'était une forme d'aveu de son anormalité dans la plupart des mondes, notion refoulée qui ne le faisait plus souffrir, mais qui restait un fardeau dont il ne se dépêtrait que grâce à un humour discutable, véritable barrière et vecteur d'intégration.
Retenant le plus important pour la fin, Jeckel se lança dans son commentaire.
"Bon, alors ce dessin... Déjà elle a pas l'air sympa la meuf. Style méchante, cruelle, qui serait foutu de torturer les gens pour déconner, presque. Après, elle a des pouvoirs de partout. On dirait qu'elle a télékinésie, vol, électricité, et en plus une lame qui y sort d'la pogne. Elle doit pas faire les choses à moitié !"
L'orateur essaya de formuler une analyse, qui heureusement semblait plutôt simple à faire.
"J'pense que le dessinateur a voulu faire son anormal type superméchant. La créature qu'est over-balèze et vachement pas sympa. C'est vrai que c'est pas forcément rassurant, faut pas se fier à la gueule mais on a pas envie d'lui faire la causette. Après, les pouvoirs j'pense qu'y faut pas juger. Par exemple Mina, ça m'a fait bizarre de la voir la première fois, plein de capacité dans tous les sens en plus, mais elle est super cool en fait. A mon avis, ce qui inquiète l'auteur c'est plus la façon dont ce mutant utilise ses pouvoirs, j'comprends l'idée, j'vois pas l'truc comme ça, mais j'adhère. De grands pouvoirs implique de grandes responsabilités, quoi." termina Jeckel, citant une obscure phrase qui lui avait sauté au cervelet.
Le point le plus important à ses yeux restait encore à traiter. Il prit une grande inspiration et débita :
"Par contre, j'accroche à cent pour cent sur l'anormalité de cette bestiole. Franchement, les chaussures, ça va. Le pantalon rose, à la rigueur. Mais alors le petit haut avec des pois sur les nichons et une spirale sur le bide, non mais franchement ? Limite inqualifiable ! Et là on a beau chercher, y'a pas une norme qui accepte un truc pareil !"
Soulagé de s'être débarrassé de ce poids, Jeckel se radossa et reprit son souffle, essayant de se remettre de l'effort mental surhumain qu'il venait de produire.
Il ne savait pas qui avait dessiné le dessin dont Alixtide était en train de parler, mais à l'évidence se devait être un crétin finit pour tomber aussi loin du sujet. Et la façon dont le mutant envoyait ce concept bouler devait probablement pousser l'auteur à se cacher sous la table, il n'osa en tout cas pas se manifester pour s'expliquer, le lâche.
Se mordant la joue pour ne pas perturber le cours, Jeckel écouta les autres élèves les yeux rivés sur le dessin qu'on lui avait remis. Ils parlaient tous beaucoup, et la pression commençait à se faire forte lorsqu'il se décida enfin à prendre la parole.
"Les arguments qu'j'ai développés, hein ? Ben... j'sais pas trop..."
Oulah, ça commençait mal.
"J'crois que c'que j'voulais dessiner c'était mon opposé. Ça ça me ferait flipper ! Genre un mec tout puissant, créant le monde qui l'entoure... et aussi sa propre norme, que les autres doivent adopter... Autant que l'mec que j'trouve pas normal, ce serait aussi celui qui pourrait pas m'trouver normal en fait... Tout en étant pas si différent..."
C'était une forme d'aveu de son anormalité dans la plupart des mondes, notion refoulée qui ne le faisait plus souffrir, mais qui restait un fardeau dont il ne se dépêtrait que grâce à un humour discutable, véritable barrière et vecteur d'intégration.
Retenant le plus important pour la fin, Jeckel se lança dans son commentaire.
"Bon, alors ce dessin... Déjà elle a pas l'air sympa la meuf. Style méchante, cruelle, qui serait foutu de torturer les gens pour déconner, presque. Après, elle a des pouvoirs de partout. On dirait qu'elle a télékinésie, vol, électricité, et en plus une lame qui y sort d'la pogne. Elle doit pas faire les choses à moitié !"
L'orateur essaya de formuler une analyse, qui heureusement semblait plutôt simple à faire.
"J'pense que le dessinateur a voulu faire son anormal type superméchant. La créature qu'est over-balèze et vachement pas sympa. C'est vrai que c'est pas forcément rassurant, faut pas se fier à la gueule mais on a pas envie d'lui faire la causette. Après, les pouvoirs j'pense qu'y faut pas juger. Par exemple Mina, ça m'a fait bizarre de la voir la première fois, plein de capacité dans tous les sens en plus, mais elle est super cool en fait. A mon avis, ce qui inquiète l'auteur c'est plus la façon dont ce mutant utilise ses pouvoirs, j'comprends l'idée, j'vois pas l'truc comme ça, mais j'adhère. De grands pouvoirs implique de grandes responsabilités, quoi." termina Jeckel, citant une obscure phrase qui lui avait sauté au cervelet.
Le point le plus important à ses yeux restait encore à traiter. Il prit une grande inspiration et débita :
"Par contre, j'accroche à cent pour cent sur l'anormalité de cette bestiole. Franchement, les chaussures, ça va. Le pantalon rose, à la rigueur. Mais alors le petit haut avec des pois sur les nichons et une spirale sur le bide, non mais franchement ? Limite inqualifiable ! Et là on a beau chercher, y'a pas une norme qui accepte un truc pareil !"
Soulagé de s'être débarrassé de ce poids, Jeckel se radossa et reprit son souffle, essayant de se remettre de l'effort mental surhumain qu'il venait de produire.
- InvitéInvité
Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Mar 16 Mar 2010 - 17:53
Cassandre avait posé sa feuille sur la table et écouté tour à tour chacune des interventions, projetant son esprit pour avoir un aperçu différé des images commentées. La non-voyante esquissa un sourire encourageant.
"Bien, beaucoup de points intéressants ont été évoqués." félicita-t-elle les élèves.
"Certains dessins ont des points communs assez troublants. Les signes de pouvoir, sous toutes ses formes, ainsi que la saleté notamment. Le dessin 1 par exemple, est présenté comme conquérant : le drapeau est un symbole fort, tout comme les chaussons qu'il porte, qui sous-entendent que son pouvoir n'est pas mérité ou obtenu de façon malhonnête. Les dessins 2 et 6 montrent également des utilisations de pouvoir qui semblent avoir un impact important. On en revient donc à la notion de danger. Quant aux dessins 3, 4 et 5, ils semblent dépeindre un certain dégoût. Le rat est connu pour transporter des maladies. L'homme-poisson a l'air de suinter, quant à la mutante 5, elle est maculée de traces peu ragoûtantes." ajouta la psychologue, passant en revue les dessins.
"Car le dessins 5 représente une femme." souligna Cassandre. "Tu ne l'as pas mentionné Jason, mais je crois que c'est assez important en l'occurrence. Son corps est féminin, bien que son visage n'ait plus grand-chose de féminin. Je crois que ce flou, cette indétermination inquiète le dessinateur. Peut-être a-t-il peur que sa propre indétermination trouve chez lui des manifestations physiques ? Les choses sans étiquette font peur, l'inconnu fait peur. C'est l'une des causes de la mutanophobie." poursuivit Cassandre, déroulant son raisonnement jusqu'au bout.
"D'ailleurs, les mots qu'a employés Jason pour la décrire sont assez révélateurs. Il a jugé que cette mutante n'était plus humaine, qu'elle était un monstre, un zombi. Pour rappel, un zombi est une enveloppe dépourvue d'âme. Et elle serait en plus cannibale..."
Le professeur eut un sourire.
"Pourquoi, parce qu'elle a la bouche barbouillée et des griffes aux mains ?" demanda-t-elle, plus par rhétorique qu'autre chose. Elle profita de ce point pour aborder un thème évoqué par Georgia dans son analyse.
"C'est vrai, un préjugé a fait son apparition concernant les mutants dotés d'attributs hybrides." souligna Cassandre, ne se souvenant que trop bien des commentaires de Nora sur certains de ses camarades, ou encore l'encombrante Génoshéenne Chit-Chat et son harcèlement moral des hybrides.
"Là encore, incertitude, indétermination. Cet homme-rat pense-t-il comme moi ? Ou comme un rat ? Est-il aussi intelligent que moi ? Ou a-t-il régressé à un stade "inférieur" ? Certains commencent même à appeler ces mutants "difformes". J'ai entendu cette expression sur Génosha. La patrie des mutants. Ironique, non ?"
Elle laissa quelques instants aux élèves pour digérer cette révélation assez lourde, tout en posant sa main sur le dessin numéro 7, posé à côté d'elle.
"J'imagine que le dessinateur de celui-ci a peur de lui-même, puisqu'il se réfléchissait dans la surface d'aluminium. Et par extension, de toute personne regardant son oeuvre. Je peux malgré tout commenter ses vêtements, qui comme dans tous les autres dessins, sont dignes d'intérêt."
Les élèves avaient effectivement pensé à commenter ce point.
"Ce mutant porte une sorte de parka moltonnée, ça suggère un certain confort. Le reste de son corps entre parfaitement dans le moule classique de l'homo sapiens. J'ajouterais qu'il est occidental, ce qui m'évoque le clivage ethnique bien installé dans nos sociétés dites modernes, vu sa posture autoritaire. Quant aux autres dessins, ils oscillent entre l'ensemble socialement accepté et le marginal."
La psychologue se leva finalement et se dirigea vers la porte.
"Suivez-moi avec vos dessins et un crayon, nous allons mettre ces théories en pratique." dit-elle, l'expression sibylline. Cassandre mena les élèves à travers l'Institut jusqu'en Salle des dangers.
"Pour ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion de s'y entraîner, la Salle des dangers est notre simulateur. Nous pouvons y aménager l'espace à volonté pour nos exercices. Cérébra, scanne les dessins pour reproduction holographique, s'il te plaît." dit la Grecque, tandis que l'IA de l'Institut s'exécutait.
"Charge le premier scénario." ajouta-t-elle. "Vous allez arpenter la simulation avec l'apparence du dessin qui vous a été attribué. Interagissez avec l'environnement et notez vos observations au dos de votre feuille, nous ferons un point à la fin du premier scénario."
Sur ces mots, Cassandre quitta la pièce pour s'installer au poste de contrôle, situé au-dessus de la salle. Quelques instants plus tard, chaque élève put contempler ses camarades sous les traits horrifiques des autres. L'environnement se mit en place : ceux qui l'avaient déjà vu en vrai ou à la télévision purent reconnaître Time Square, New York. Un immense carrefour noyé sous les panneaux publicitaires géants et clignotants. Une foule compacte et affairée fusait autour d'eux, leur jetant des regards de dégoût.
Dans l'agitation générale, plusieurs points attirèrent leur attention : un stand tenu par des bonnes soeurs et faisant la quête sur le trottoir de droite, un groupe de jeunes saltimbanques réalisant un spectacle de rue un peu plus loin, eux aussi pour de l'argent, à l'aide de chaînes enflammées, de balles de jonglage et d'un guitariste. Stationnée sur la gauche se trouvait une camionnette de don de sang. Des policiers assuraient la circulation au niveau du carrefour, sous les klaxons des taxis en plein bouchon. Enfin, des SDF semblaient occuper une ruelle attenante. Outre ces secteurs, la foule était bien sûr à la portée des élèves, ainsi que diverses boutiques le long des trottoirs.
Hrp : vous pouvez travailler en groupe ou en solo, pourvu que vous interagissiez avec l'environnement, mais les observations sont personnelles. Faites tous des résolutions partielles pour obtenir le résultat de vos sollicitations. Une fois votre texte passé en vert, vous pourrez compléter votre post avec les pensées de votre personnage en narration si vous le souhaitez, mais surtout les observations qu'il rédigera sur sa feuille sous forme de points pour plus de clarté :
Cette simulation durera une semaine (soit un tour minimum). Pour les dessins, ils vous donnent donc les caractéristiques suivantes, que vous êtes libres d'utiliser si vous le souhaitez, sachant que la portée de vos pouvoirs ne sera pas gigantesque, ce n'est pas l'objet de la simu :
"Bien, beaucoup de points intéressants ont été évoqués." félicita-t-elle les élèves.
"Certains dessins ont des points communs assez troublants. Les signes de pouvoir, sous toutes ses formes, ainsi que la saleté notamment. Le dessin 1 par exemple, est présenté comme conquérant : le drapeau est un symbole fort, tout comme les chaussons qu'il porte, qui sous-entendent que son pouvoir n'est pas mérité ou obtenu de façon malhonnête. Les dessins 2 et 6 montrent également des utilisations de pouvoir qui semblent avoir un impact important. On en revient donc à la notion de danger. Quant aux dessins 3, 4 et 5, ils semblent dépeindre un certain dégoût. Le rat est connu pour transporter des maladies. L'homme-poisson a l'air de suinter, quant à la mutante 5, elle est maculée de traces peu ragoûtantes." ajouta la psychologue, passant en revue les dessins.
"Car le dessins 5 représente une femme." souligna Cassandre. "Tu ne l'as pas mentionné Jason, mais je crois que c'est assez important en l'occurrence. Son corps est féminin, bien que son visage n'ait plus grand-chose de féminin. Je crois que ce flou, cette indétermination inquiète le dessinateur. Peut-être a-t-il peur que sa propre indétermination trouve chez lui des manifestations physiques ? Les choses sans étiquette font peur, l'inconnu fait peur. C'est l'une des causes de la mutanophobie." poursuivit Cassandre, déroulant son raisonnement jusqu'au bout.
"D'ailleurs, les mots qu'a employés Jason pour la décrire sont assez révélateurs. Il a jugé que cette mutante n'était plus humaine, qu'elle était un monstre, un zombi. Pour rappel, un zombi est une enveloppe dépourvue d'âme. Et elle serait en plus cannibale..."
Le professeur eut un sourire.
"Pourquoi, parce qu'elle a la bouche barbouillée et des griffes aux mains ?" demanda-t-elle, plus par rhétorique qu'autre chose. Elle profita de ce point pour aborder un thème évoqué par Georgia dans son analyse.
"C'est vrai, un préjugé a fait son apparition concernant les mutants dotés d'attributs hybrides." souligna Cassandre, ne se souvenant que trop bien des commentaires de Nora sur certains de ses camarades, ou encore l'encombrante Génoshéenne Chit-Chat et son harcèlement moral des hybrides.
"Là encore, incertitude, indétermination. Cet homme-rat pense-t-il comme moi ? Ou comme un rat ? Est-il aussi intelligent que moi ? Ou a-t-il régressé à un stade "inférieur" ? Certains commencent même à appeler ces mutants "difformes". J'ai entendu cette expression sur Génosha. La patrie des mutants. Ironique, non ?"
Elle laissa quelques instants aux élèves pour digérer cette révélation assez lourde, tout en posant sa main sur le dessin numéro 7, posé à côté d'elle.
"J'imagine que le dessinateur de celui-ci a peur de lui-même, puisqu'il se réfléchissait dans la surface d'aluminium. Et par extension, de toute personne regardant son oeuvre. Je peux malgré tout commenter ses vêtements, qui comme dans tous les autres dessins, sont dignes d'intérêt."
Les élèves avaient effectivement pensé à commenter ce point.
"Ce mutant porte une sorte de parka moltonnée, ça suggère un certain confort. Le reste de son corps entre parfaitement dans le moule classique de l'homo sapiens. J'ajouterais qu'il est occidental, ce qui m'évoque le clivage ethnique bien installé dans nos sociétés dites modernes, vu sa posture autoritaire. Quant aux autres dessins, ils oscillent entre l'ensemble socialement accepté et le marginal."
La psychologue se leva finalement et se dirigea vers la porte.
"Suivez-moi avec vos dessins et un crayon, nous allons mettre ces théories en pratique." dit-elle, l'expression sibylline. Cassandre mena les élèves à travers l'Institut jusqu'en Salle des dangers.
"Pour ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion de s'y entraîner, la Salle des dangers est notre simulateur. Nous pouvons y aménager l'espace à volonté pour nos exercices. Cérébra, scanne les dessins pour reproduction holographique, s'il te plaît." dit la Grecque, tandis que l'IA de l'Institut s'exécutait.
"Charge le premier scénario." ajouta-t-elle. "Vous allez arpenter la simulation avec l'apparence du dessin qui vous a été attribué. Interagissez avec l'environnement et notez vos observations au dos de votre feuille, nous ferons un point à la fin du premier scénario."
Sur ces mots, Cassandre quitta la pièce pour s'installer au poste de contrôle, situé au-dessus de la salle. Quelques instants plus tard, chaque élève put contempler ses camarades sous les traits horrifiques des autres. L'environnement se mit en place : ceux qui l'avaient déjà vu en vrai ou à la télévision purent reconnaître Time Square, New York. Un immense carrefour noyé sous les panneaux publicitaires géants et clignotants. Une foule compacte et affairée fusait autour d'eux, leur jetant des regards de dégoût.
- Spoiler:
Dans l'agitation générale, plusieurs points attirèrent leur attention : un stand tenu par des bonnes soeurs et faisant la quête sur le trottoir de droite, un groupe de jeunes saltimbanques réalisant un spectacle de rue un peu plus loin, eux aussi pour de l'argent, à l'aide de chaînes enflammées, de balles de jonglage et d'un guitariste. Stationnée sur la gauche se trouvait une camionnette de don de sang. Des policiers assuraient la circulation au niveau du carrefour, sous les klaxons des taxis en plein bouchon. Enfin, des SDF semblaient occuper une ruelle attenante. Outre ces secteurs, la foule était bien sûr à la portée des élèves, ainsi que diverses boutiques le long des trottoirs.
Hrp : vous pouvez travailler en groupe ou en solo, pourvu que vous interagissiez avec l'environnement, mais les observations sont personnelles. Faites tous des résolutions partielles pour obtenir le résultat de vos sollicitations. Une fois votre texte passé en vert, vous pourrez compléter votre post avec les pensées de votre personnage en narration si vous le souhaitez, mais surtout les observations qu'il rédigera sur sa feuille sous forme de points pour plus de clarté :
- Code:
[list][*]Observation 1
[*]Observation 2
[*]Observation 3[/list]
Cette simulation durera une semaine (soit un tour minimum). Pour les dessins, ils vous donnent donc les caractéristiques suivantes, que vous êtes libres d'utiliser si vous le souhaitez, sachant que la portée de vos pouvoirs ne sera pas gigantesque, ce n'est pas l'objet de la simu :
- Alixtide (dessin 1) : force surhumaine, smoking, cigare, drapeau et chaussons.
- James (dessin 2) : portails de téléportation, peau blême, corps malingre, pieds nus mais pas de bouche, vêtu d'un simple pantalon.
- Keyah (dessin 3) : hybride homme-rat, taille naine, cheveux verts, yeux rouges, vêtements de cirque, piercings.
- Georgia (dessin 4) : hybride homme-poisson, suintant, vêtu d'un imperméable et d'une cagoule.
- Jason (dessin 5) : femmes à crocs et griffes, crâne presque chauve, visage et corps sâles, vêtements en lambeaux.
- Jeckel (dessin 6) : ailes d'insecte, griffes sur la main gauche et électrokinésie, yeux blancs et vêtements bariolés.
- Georgia BeccariaX-Rays
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Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Mer 17 Mar 2010 - 2:38
Mordiller sa lèvre. Et la boucler. Voilà ce que Georgia faisait. Un peu mal à l'aise d'avoir fait état d'un tel préjugé sur les hybrides... Peut-être avait-elle été injuste en exprimant ce sentiment personnel ? Après tout Mina avait été sa coéquipière et elle n'avait jamais eu à se plaindre de la harpie jeune fille. Dans toute sa superficialité, la blonde ne s'était jamais posée la question de savoir ce que ça faisait d'être dans la peau de Mina...
Elle ferma les yeux. Et pris son inspiration.
Georgia avait beau se dire progressiste, elle n'en demeurait pas moins minée par un vieux fond de racisme...
Un coup dur pour l'image personnelle. C'était peut être ça, en fait, ce que Cassandre avait essayé de lui faire comprendre depuis qu'elle était arrivée : être moins entière, plus envisager les points de vue dans leur globalité plutôt que de toujours tout voir par le petit bout de la lorgnette ?
Georgia World était en train de fermer ses portes... Et elle avait du chemin avant d'être 1 / responsable et 2 / adulte. Presque à croire qu'elle devrait s'abstenir de faire autre chose avec sa langue à part la tourner dans sa propre bouche pendant encore un long moment...
La blondinette suivit sa référente son dessin moche à la main... La salle des dangers. Une simulation... Une...
Elle tressaillit. Ou plutôt : il tressaillit. Georgia n'était plus Georgia. Mais...
Sa petite tête cogita. Rapidement. Oui,elle il était Estragon l'esturgeon intriguant.
Et il avait une queue de poisson et il suintait et...
"Oh punaise" lança la bestiole bleue.
... il avait une bouche.
Se trainant sur les coudes en tentant un mouvement de reptation avec sa queue de poiscaille, Estragon s'avança en direction des saltimbanques, en essayant bien de ne pas se faire piétiner par qui que ce soit. Les artistes de rue seraient peut être plus ouverts que les autres. Peut être.
Estragon lança de sa voix de poisson :
"Je peux avoir un peu d'eau ?"
Voyant approcher la créature masquée, le jongleur eut un mouvement de recul et perdit ses balles, qui tombèrent mollement par terre.
"Ptain c'est quoi ce truc... ?" s'écria-t-il en reculant de plus belle, attirant l'attention de ses acolytes sur l'homme-poisson, que les passants évitaient très soigneusement.
"Hé, les mecs, ça doit être un mutant ! On devrait l'envoyer chez Rupert pour son numéro avec les siamoises et la femme à barbe !" lança le guitariste, grattant son instrument de plus belle.
"De l'eau ? Tu rêves, dégage saleté, tu fais fuir les clients !" intervint le jeune aux chaînes enflammées, nettement moins amusé par la situation. Il s'approcha de Georgia, faisant tournoyer ses chaînes le plus près possible d'elle pour la chasser. La chaleur lui était très désagréable et commençait à dessécher sa peau humide, la laissant haletante et impuissante, comme une baleine échouée sur la plage.
Esturgeon comprit qu'il n'y avait pas que des gens gentils sur terre... et que l'habit de forain ne faisait pas le moine progressiste... Au fond, elle ne leur en voulait pas : ils n'existaient après tout que dans la simulation de Cérébra. C'étaient juste des lignes de code diablement réalistes ! Non. Esturgeon en voulait à sa précédente identité : car, elle, qu'est ce qu'elle aurait pensé si une telle chose marine était venue ramper vers elle pour demander un peu de sympathie ?
Les observations allaient bon train...
Elle ferma les yeux. Et pris son inspiration.
Georgia avait beau se dire progressiste, elle n'en demeurait pas moins minée par un vieux fond de racisme...
Un coup dur pour l'image personnelle. C'était peut être ça, en fait, ce que Cassandre avait essayé de lui faire comprendre depuis qu'elle était arrivée : être moins entière, plus envisager les points de vue dans leur globalité plutôt que de toujours tout voir par le petit bout de la lorgnette ?
Georgia World était en train de fermer ses portes... Et elle avait du chemin avant d'être 1 / responsable et 2 / adulte. Presque à croire qu'elle devrait s'abstenir de faire autre chose avec sa langue à part la tourner dans sa propre bouche pendant encore un long moment...
La blondinette suivit sa référente son dessin moche à la main... La salle des dangers. Une simulation... Une...
Elle tressaillit. Ou plutôt : il tressaillit. Georgia n'était plus Georgia. Mais...
Sa petite tête cogita. Rapidement. Oui,
Et il avait une queue de poisson et il suintait et...
"Oh punaise" lança la bestiole bleue.
... il avait une bouche.
Se trainant sur les coudes en tentant un mouvement de reptation avec sa queue de poiscaille, Estragon s'avança en direction des saltimbanques, en essayant bien de ne pas se faire piétiner par qui que ce soit. Les artistes de rue seraient peut être plus ouverts que les autres. Peut être.
Estragon lança de sa voix de poisson :
"Je peux avoir un peu d'eau ?"
Voyant approcher la créature masquée, le jongleur eut un mouvement de recul et perdit ses balles, qui tombèrent mollement par terre.
"Ptain c'est quoi ce truc... ?" s'écria-t-il en reculant de plus belle, attirant l'attention de ses acolytes sur l'homme-poisson, que les passants évitaient très soigneusement.
"Hé, les mecs, ça doit être un mutant ! On devrait l'envoyer chez Rupert pour son numéro avec les siamoises et la femme à barbe !" lança le guitariste, grattant son instrument de plus belle.
"De l'eau ? Tu rêves, dégage saleté, tu fais fuir les clients !" intervint le jeune aux chaînes enflammées, nettement moins amusé par la situation. Il s'approcha de Georgia, faisant tournoyer ses chaînes le plus près possible d'elle pour la chasser. La chaleur lui était très désagréable et commençait à dessécher sa peau humide, la laissant haletante et impuissante, comme une baleine échouée sur la plage.
Esturgeon comprit qu'il n'y avait pas que des gens gentils sur terre... et que l'habit de forain ne faisait pas le moine progressiste... Au fond, elle ne leur en voulait pas : ils n'existaient après tout que dans la simulation de Cérébra. C'étaient juste des lignes de code diablement réalistes ! Non. Esturgeon en voulait à sa précédente identité : car, elle, qu'est ce qu'elle aurait pensé si une telle chose marine était venue ramper vers elle pour demander un peu de sympathie ?
Les observations allaient bon train...
- Observation 1 : Il n'y a pas que des gens gentils sur Terre.
- Observation 2 : Être bloquée dans ce corps suppose des contraintes que je n'aurai pas imaginé à première vue, comme se déplacer ou tout simplement respirer.
- Observation 3 : Derrière les nageoires, même des marginaux n'arrivent pas à voir l'être vivant et doué de raison.
- Observation 4 : Par-delà les rires, la peur et l'incompréhension, il y a également l'agressivité.
- Observation 5 : Plus jamais je ne me plaindrai de ma silhouette à moi...
- InvitéInvité
Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Mer 17 Mar 2010 - 11:00
C'était bien une des premières fois qu'Alixtide se trouvait transformé en Roi du monde ! Oui car il avait été aussi, beaucoup plus officiellement, Reine de la Lumière. Le Breton regardait le drapeau américain qu'il avait en main, et redressa le chapeau haut de forme qu'on ne portait que dans les films. Il était assez confiant car l'élève qui avait commenté son dessin avait absolument tout compris et surtout n'avait pas critiqué. Quel soulagement ! Quelle fierté ultime quand il décoda toute la psychologie de Gargoyle ! Et les commentaires de Cassandre le confirmèrent dans cet état d'esprit.
Bon mais Alixtide se trouvait maintenant dans la peau de ce hors sujet !! Il allait pouvoir montrer à son infortuné(e) dessinateur(trice) que ce Super Capitaliste n'avait rien d'anormal, que même il serait respecté et admiré de la populace. En avant, démonstration !!
Gargoyle observa la scène et repéra les bonnes sœurs en pleine activité capitaliste. Assurément elles l'accueilleraient à bras ouvert, lui Super Capitaliste, et le statut d'anormal serait tout de suite remis en question par la preuve scientifique. Certes SC avait un pouvoir mutant, mais il était aussi pratique que discret. Alixtide mordit son cigare, ajusta ses chaussons ridicules qui menaçaient de s'enlever à chaque pas, et se dirigea d'une démarche un peu robotique vers ces dames d'Eglise.
Le drapeau contre l'épaule, il mâchouilla son cigare tout en levant son chapeau désuet et affichant un sourire Don Juan prédateur.
"Allons bonjour mes Soeurs, alors dites-moi ce que vous vendez par exemple ? Les œuvres du Seigneur ? Moi ça m'intéresse car je suis un purin bon chrétin."
Et il accompagna cette déclaration d'un clin d'œil complice.
Le stand vendait quelques dessus de lit faits mains par la paroisse, ainsi que de petites cocardes marquées "Jesus loves you" à porter en pins. Les profits étaient reversés à l'Eglise Sainte Marie, qui voulait ouvrir un foyer pour les nécessiteux du quartier avec les fonds collectés.
Une vieille nonne afro-américaine vint à la rencontre d'Alixtide, et répondit à son salut galant par un hochement de tête pieux.
"Bonjour à vous, mon frère. Béni soit le seigneur de vous avoir mené auprès de nous." dit-elle, avant d'ajouter, après un coup d'oeil au drapeau.
"Et Dieu bénisse l'Amérique. A ce que je vois, vous souhaitez aider la paroisse à fournir un abri pour l'hiver aux SDF ? C'est très charitable à vous de penser aux personnes moins chanceuses. Les dons sont libres, mais le Tout-Puissant semble vous avoir gâté : laissez libre cours à votre générosité pour ce magnifique couvre-lit cousu main..." dit-elle en présentant un patchwork particulièrement mité comparé aux autres présentés par le stand.
Bon mais Alixtide se trouvait maintenant dans la peau de ce hors sujet !! Il allait pouvoir montrer à son infortuné(e) dessinateur(trice) que ce Super Capitaliste n'avait rien d'anormal, que même il serait respecté et admiré de la populace. En avant, démonstration !!
Gargoyle observa la scène et repéra les bonnes sœurs en pleine activité capitaliste. Assurément elles l'accueilleraient à bras ouvert, lui Super Capitaliste, et le statut d'anormal serait tout de suite remis en question par la preuve scientifique. Certes SC avait un pouvoir mutant, mais il était aussi pratique que discret. Alixtide mordit son cigare, ajusta ses chaussons ridicules qui menaçaient de s'enlever à chaque pas, et se dirigea d'une démarche un peu robotique vers ces dames d'Eglise.
Le drapeau contre l'épaule, il mâchouilla son cigare tout en levant son chapeau désuet et affichant un sourire Don Juan prédateur.
"Allons bonjour mes Soeurs, alors dites-moi ce que vous vendez par exemple ? Les œuvres du Seigneur ? Moi ça m'intéresse car je suis un purin bon chrétin."
Et il accompagna cette déclaration d'un clin d'œil complice.
Le stand vendait quelques dessus de lit faits mains par la paroisse, ainsi que de petites cocardes marquées "Jesus loves you" à porter en pins. Les profits étaient reversés à l'Eglise Sainte Marie, qui voulait ouvrir un foyer pour les nécessiteux du quartier avec les fonds collectés.
Une vieille nonne afro-américaine vint à la rencontre d'Alixtide, et répondit à son salut galant par un hochement de tête pieux.
"Bonjour à vous, mon frère. Béni soit le seigneur de vous avoir mené auprès de nous." dit-elle, avant d'ajouter, après un coup d'oeil au drapeau.
"Et Dieu bénisse l'Amérique. A ce que je vois, vous souhaitez aider la paroisse à fournir un abri pour l'hiver aux SDF ? C'est très charitable à vous de penser aux personnes moins chanceuses. Les dons sont libres, mais le Tout-Puissant semble vous avoir gâté : laissez libre cours à votre générosité pour ce magnifique couvre-lit cousu main..." dit-elle en présentant un patchwork particulièrement mité comparé aux autres présentés par le stand.
- Observation 1 : une nonne noire vient me parler ! C'est donc qu'elle se sent proche de moi car je suis jaune. Quelqu'un de couleur attire quelqu'un de couleur.
- Observation 2 : elle voit tout de suite que je suis très riche, et veut en profiter en me parlant des "malchanceux", pour faire croirte mon sentiment de culpabilité.
- Observation 3 : c'est une purin commerçante ! Elle veut me vendre un vieux truc pour plus d'argent. Mon apparence fait donc comme si j'étais quelqu'un de généreux. Je ne fais pas du tout peur, j'inspire les convoitises. Je suis aimé sûrement. Mon argent est aimé on va dire.
- Observation 4 : elle croit que je suis bête, comme je l'avais prévu. Elle veut me vendre un truc moche. Elle me prend pour un idiot de la dernière pluie.
- Observation 5 : elle croit que je suis patriotre ! A cause du drapeau. Elle me croit plein de bons sentiments. Mais vu qu'elle veut m'anarquer elle me déteste sûrement. Oui on n'anarque pas quelqu'un qu'on aime.
- Observation 6 : elle ne me critique même pas pour le cigare qui fume et le fait que je montre ma super richesse devant les pauvres ! C'est confrimation qu'elle pense qu'à mon argent et s'en fiche de mon âme.
- Observation 7 : la purin vieille nonne noire est super capitaliste. La charité c'est du biseness, c'est prouvé.
- Jason RedclifOnyX
- Age : 34
Nom de code : Tatoo
Date d'inscription : 21/01/2009
Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Mer 17 Mar 2010 - 15:33
Les élèves y allaient presque gaiement de leurs commentaires sur les dessins qu’on leur avait attribués. Jason tiqua quand Cassandre lui fit remarquer son manque de commentaire sur l’aspect féminin de son dessin. Effectivement, c’était un paramètre très important. Quand à l’aspect zombi et cannibale, à la réflexion, rien n’indiquait un tel état dans la représentation de la créature. Ces traces pouvaient être de la simple saleté, Jason trainait il déjà trop avec Miah, et ses jeux vidéos plein de zombis ? Il sourit en pensant à l’influence mutuelle qu’ils commençaient à avoir l’un sur l’autre… Jason ne serait jamais un pro du jeu comme miah, mais il avait appris une certaine insouciance à son contact. La suite le concerna directement puisque Miss Deneos lui fit part de la peur du dessinateur sur son image, avec l’image réfléchie dans le papier aluminium. Bien sur qu’un mutant devait avoir peur de lui-même, de ce qu’il pouvait faire. Il contrôlait son pouvoir, mais pris d’un accès de rage, ou contrôlé par quelqu’un d’autre, qui sait ce qu’il pouvait commettre comme atrocité.
La suite surpris encore plus l’irlandais puisqu’ils se retrouvèrent dans la salle des dangers pour… incarner leur dessins !
L’expérience était extrêmement étrange et dérangeante, alors que le décors se constituait autour de lui, Jason regarda ses mains, devenues longues et griffues, et les porta spontanément à son visage, ou il passa une paume fébrile sur son crâne dégarni. Ses vêtements étaient maculés de tâches, et déchirés… Il ne se sentait vraiment pas bien. Mais il pouvait agir, et donc passer au dela de ses préjugés… Les personnages du scénario seraient surement moins enclin à la magnanimité à son égard, mais il ne pouvait fuir, aussi se décida t il.
Avisant la camionette avec les dons de sang, il se mit en marche, testant ses jambes flageollantes, dans l’espoir de glaner un bon repas, surement donné si on faisait un don de sang. Et puis il était temps de jugé de l’effet repoussoir qu’il/elle allait surement donner en s’approchant. Il parla de façon la plus neutre possible « je veux donner mon sang, j’ai le droit à un sandwich ? j’ai si faim »
Jason put remarquer les regards de profond dégoût qu'il suscitait autour de lui, écartant la foule tel Moïse devant la mer Rouge, mais fut néanmoins surpris par des sifflements langoureux provenant de la ruelle attenante.
"Hé, beauté ! *hic* T'as oublié tes petites laines, j'ai assez de place pour deux dans mon benne ! *hic*" lança l'un des SDF avinés en agitant sa bouteille de gros rouge qui tache.
L'infirmier qui assurait la permanence du don de sang écarquilla les yeux en voyant approcher Jason. Alors que ce dernier lui proposait son sang, le regard de son interlocuteur ne cessait de fixer son crâne pelé et son visage de Barbie des poubelles dans un mélange de peur et de dégoût.
"D-Désolé, mais on prend pas les SDF, ça présente trop de risques. Alors les... gens comme vous, encore moins. N-Ne m'faites pas de mal, hein..."
Quelques pas raisonnèrent dans la camionnette. Un médecin en blouse passa sa tête dans l'entrebâillement de la porte et dévisagea Jason de la tête aux pieds.
"Foutez-moi le camp d'ici ! C'est pas l'armée du salut !"
La suite surpris encore plus l’irlandais puisqu’ils se retrouvèrent dans la salle des dangers pour… incarner leur dessins !
L’expérience était extrêmement étrange et dérangeante, alors que le décors se constituait autour de lui, Jason regarda ses mains, devenues longues et griffues, et les porta spontanément à son visage, ou il passa une paume fébrile sur son crâne dégarni. Ses vêtements étaient maculés de tâches, et déchirés… Il ne se sentait vraiment pas bien. Mais il pouvait agir, et donc passer au dela de ses préjugés… Les personnages du scénario seraient surement moins enclin à la magnanimité à son égard, mais il ne pouvait fuir, aussi se décida t il.
Avisant la camionette avec les dons de sang, il se mit en marche, testant ses jambes flageollantes, dans l’espoir de glaner un bon repas, surement donné si on faisait un don de sang. Et puis il était temps de jugé de l’effet repoussoir qu’il/elle allait surement donner en s’approchant. Il parla de façon la plus neutre possible « je veux donner mon sang, j’ai le droit à un sandwich ? j’ai si faim »
Jason put remarquer les regards de profond dégoût qu'il suscitait autour de lui, écartant la foule tel Moïse devant la mer Rouge, mais fut néanmoins surpris par des sifflements langoureux provenant de la ruelle attenante.
"Hé, beauté ! *hic* T'as oublié tes petites laines, j'ai assez de place pour deux dans mon benne ! *hic*" lança l'un des SDF avinés en agitant sa bouteille de gros rouge qui tache.
L'infirmier qui assurait la permanence du don de sang écarquilla les yeux en voyant approcher Jason. Alors que ce dernier lui proposait son sang, le regard de son interlocuteur ne cessait de fixer son crâne pelé et son visage de Barbie des poubelles dans un mélange de peur et de dégoût.
"D-Désolé, mais on prend pas les SDF, ça présente trop de risques. Alors les... gens comme vous, encore moins. N-Ne m'faites pas de mal, hein..."
Quelques pas raisonnèrent dans la camionnette. Un médecin en blouse passa sa tête dans l'entrebâillement de la porte et dévisagea Jason de la tête aux pieds.
"Foutez-moi le camp d'ici ! C'est pas l'armée du salut !"
- Observation 1 : Comme prévu, la première réaction des gens est le dégout. On ne cherche pas à comprendre, on rejette.
- Observation 2 : Les exclus n'ont pas le même rejet. Les marginaux, sdf, bien qu'avinés, ne rejettent pas de la même façon une personne livrée à elle même. Sans doute une "confrérie de l'exclusion" implicite, une solidarité de biture à défaut d'humanisme.
- Observation 3 : En plus du dégout, l'infirmier associe mutation visible (griffes, par exemple) à "faire mal". Il a peur de sévices corporels envers sa personne. Il ne tente même pas le dialogue. Il préfère faire valoir le risque de base, pour ne pas baser son rejet sur la mutanité, bien qu'il précise que ça aggrave le risque de base.
- Observation 4 : L'autorité supérieure (le médecin chef) en profite pour assoire la dite autorité en prouvant à l'autre qu'il n'a pas peur, lui, et en prenant un ton autoritaire et agressif, réglant ainsi "la menace".
- Observation 5 : Je dois avouer avoir eut des idées préconcues en voyant le dessin. Canibalisme, zombification. On véhicule tous des images qu'on nous inculque par notre statut social; Si j'avais été sdf et que je tombais sur ce dessin, peut être aurai je simplement pensé que cette personne était à la rue, et en détresse...
- InvitéInvité
Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Mer 17 Mar 2010 - 16:33
Il était interessant, du point de vue de James, que leur professeur se prête également au jeu de l'analyse, et il se demanda si les dessinateurs avaient eu à chaque fois l'intention qu'on leur prêtait. Surtout qu'il y a avait à la fois ce qu'on avait voulu dessiner, ce qu'on avait pu dessiner, avec des moyens techniques différents, et enfin ce qu'on avait réellement représenté, avec tout le cortège des arrières-pensées, de l'inconscient et du subconscient qui pouvait s'en mêler pour modifier le dessin final.
Ce cours de dessin n'était sans doute qu'un moyen pour Madame Deneos pour leur faire passer un message, et celui-ci était encore mystérieux aux yeux de James. Cela avait sans doute à voir avec la différence physique, puisqu'elle évoquait un terme nouveau pour lui : les Difformes. Mais au final, cette appellation appelait beaucoup de questions : à partir de quel niveau de mutation vous appellait on un Difforme? Une couleur d'yeux un peu spéciale? Une odeur pestilentielle? James se fit mentalement la réflexion qu'il était dommage qu'un des élèves avec un aspect vraiment non-humanoïde ne soit pas présent, il aurait pu leur exprimer ce qu'il ressentait.
Mais les évenements suivaient leur cours, et Madame Deneos les pria de la suivre dans la salle des Dangers, une pièce dotée d'une technologie holographique de pointe, avait-il cru comprendre. Et il ne fut pas déçu. Le réalisme était total!
Que les américains ont de grandes villes! fut sa première pensée lorsque la simulation commença. Mais ils n'étaient pas là pour faire du tourisme, ils étaient toujours en cours, aussi le jeune anglais écouta t'il attentivement les instructions données.
Bien, il fallait tester les réactions du monde virtuel face à leur différence. Et il incarnait chacun le dessin qu'ils avaient commenté. Ce qui voulait dire qu'ils marchaient aussi aux côtés de leur propre dessin...Il ne put retenir un frisson d'horreur en voyant son dessin s'incarner. Mmh, la leçon était cruelle...mais il voyait à présent ses camarades s'élançer de bon coeur, aussi résolut il de faire de même, ne serait ce que pour éviter la proximité avec...la chose.
Son apparence avait un bon côté : en passant sa main à travers un trou qu'il venait de créer, il s'aperçut qu'il pouvait se téléporter. Mieux, créer de véritables portails!
Coooooooooool. ne put il s'empêcher de s'enthousiasmer. Il avait beau être en cours, il ne rechignait pas devant un peu d'amusement! Par contre, il y avait un défaut...un gros...Il regarda avec envie ses camarades commencer à parler à droite à gauche, alors que lui...Mais cela faisait partie du personnage, aussi prit il la direction du carrefour, des policiers, et des bouchons.
James s'avança vers les policiers, s'inclina poliment en guise de salutation, puis doucement, fit apparaître un portail à côté de lui, qu'il franchit vers un autre portail situé juste à côté. Puis, il montra du doigt les voitures qui klaxonaient de toute part, faisait également un cadre avec ses deux mains, et mimant l'action de passer au travers. Il essayait de proposer son aide aux policiers pour débouchonner le traffic, en espérant qu'ils prendraient le temps de comprendre son message, malgré son apparence peu...ordinaire.
Les policiers remarquèrent le petit manège de James et se consultèrent du regard avec perplexité.
"Vous voulez désengorger le carrefour ?" demanda finalement, avec une certaine méfiance, l'un des flics, en fixant l'absence de bouche de James. "Qui nous dit que vous allez pas tuer ces pauvres gens ?" ajouta-t-il.
"Laisse tomber, tu vois bien qu'il peut même pas parler. De toute façon, vous avez rien à faire ici dans cette tenue. Rentrez vous habillez ou je vous coffre pour attentat à la pudeur. Circulez !" lança son compagnon, avant de reprendre son travail sous les vitupérations des conducteurs, excédés par ce ralentissement.
Apparement, sa petite opération était un echec...enfin, semi-échec puisqu'il avait quand-même réussit à faire passer son message. Que les policiers ne lui fassent pas confiance ne l'étonnait pas outre mesure, la parole étant quand même un outil très important de communication, et son apparence insolite ne devait pas inspirer confiance. Tout en réfléchissant à sa prochaine action, se demandant notamment s'il devait insister auprès des policiers, il dressa une rapide liste mentale des points qui lui semblaient importants :
Ce cours de dessin n'était sans doute qu'un moyen pour Madame Deneos pour leur faire passer un message, et celui-ci était encore mystérieux aux yeux de James. Cela avait sans doute à voir avec la différence physique, puisqu'elle évoquait un terme nouveau pour lui : les Difformes. Mais au final, cette appellation appelait beaucoup de questions : à partir de quel niveau de mutation vous appellait on un Difforme? Une couleur d'yeux un peu spéciale? Une odeur pestilentielle? James se fit mentalement la réflexion qu'il était dommage qu'un des élèves avec un aspect vraiment non-humanoïde ne soit pas présent, il aurait pu leur exprimer ce qu'il ressentait.
Mais les évenements suivaient leur cours, et Madame Deneos les pria de la suivre dans la salle des Dangers, une pièce dotée d'une technologie holographique de pointe, avait-il cru comprendre. Et il ne fut pas déçu. Le réalisme était total!
Que les américains ont de grandes villes! fut sa première pensée lorsque la simulation commença. Mais ils n'étaient pas là pour faire du tourisme, ils étaient toujours en cours, aussi le jeune anglais écouta t'il attentivement les instructions données.
Bien, il fallait tester les réactions du monde virtuel face à leur différence. Et il incarnait chacun le dessin qu'ils avaient commenté. Ce qui voulait dire qu'ils marchaient aussi aux côtés de leur propre dessin...Il ne put retenir un frisson d'horreur en voyant son dessin s'incarner. Mmh, la leçon était cruelle...mais il voyait à présent ses camarades s'élançer de bon coeur, aussi résolut il de faire de même, ne serait ce que pour éviter la proximité avec...la chose.
Son apparence avait un bon côté : en passant sa main à travers un trou qu'il venait de créer, il s'aperçut qu'il pouvait se téléporter. Mieux, créer de véritables portails!
Coooooooooool. ne put il s'empêcher de s'enthousiasmer. Il avait beau être en cours, il ne rechignait pas devant un peu d'amusement! Par contre, il y avait un défaut...un gros...Il regarda avec envie ses camarades commencer à parler à droite à gauche, alors que lui...Mais cela faisait partie du personnage, aussi prit il la direction du carrefour, des policiers, et des bouchons.
James s'avança vers les policiers, s'inclina poliment en guise de salutation, puis doucement, fit apparaître un portail à côté de lui, qu'il franchit vers un autre portail situé juste à côté. Puis, il montra du doigt les voitures qui klaxonaient de toute part, faisait également un cadre avec ses deux mains, et mimant l'action de passer au travers. Il essayait de proposer son aide aux policiers pour débouchonner le traffic, en espérant qu'ils prendraient le temps de comprendre son message, malgré son apparence peu...ordinaire.
Les policiers remarquèrent le petit manège de James et se consultèrent du regard avec perplexité.
"Vous voulez désengorger le carrefour ?" demanda finalement, avec une certaine méfiance, l'un des flics, en fixant l'absence de bouche de James. "Qui nous dit que vous allez pas tuer ces pauvres gens ?" ajouta-t-il.
"Laisse tomber, tu vois bien qu'il peut même pas parler. De toute façon, vous avez rien à faire ici dans cette tenue. Rentrez vous habillez ou je vous coffre pour attentat à la pudeur. Circulez !" lança son compagnon, avant de reprendre son travail sous les vitupérations des conducteurs, excédés par ce ralentissement.
Apparement, sa petite opération était un echec...enfin, semi-échec puisqu'il avait quand-même réussit à faire passer son message. Que les policiers ne lui fassent pas confiance ne l'étonnait pas outre mesure, la parole étant quand même un outil très important de communication, et son apparence insolite ne devait pas inspirer confiance. Tout en réfléchissant à sa prochaine action, se demandant notamment s'il devait insister auprès des policiers, il dressa une rapide liste mentale des points qui lui semblaient importants :
- Observation 1 : face à un mode de dialogue non-conventionnel, la première réaction des autorités est de tenter de comprendre le message, avec succès en l'occurence.
- Observation 2 : la réaction vis à vis de la mutanité ne vient qu'en second, mais aboutit à une défiance importante.
- Observation 3 : le policier envisage tout de suite le pire : le meurtre des passants. Ce qui s'explique à la fois par sa formation mais aussi par le caractère potentiellement dangereux de mon pouvoir.
- Observation 4 : les policiers ne paraissent pas outre mesure étonnés par la démonstration de pouvoir. Ils sont au mieux indifférents, au pire légèrement menaçants.
- Observation 5 : refus de ma proposition en raison de mon apparence, et surtout de mon incapacité à parler.
- Observation 6 : les deux policiers ont des réactions distinctes, mais leur capacité à dialoguer entre eux m'exclue. La parole est un élément capital de l'interaction sociale.
- Observation 7 : prise en compte de mon habillement, en l'occurence pour fonder une menace.
- InvitéInvité
Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Mer 17 Mar 2010 - 16:59
Si ça ce n'était pas un cours pratique... malgré l'appréhension légitime de Keyah à l'idée de se retrouver transformée en un homme-rat pas très sympathique au premier abord, et pas l'angoisse que, par une fausse manipulation, la simulation ne puisse prendre fin et qu'elle se retrouve donc bloquée dans cette peau qui n'était pas la sienne - en voyant le bon côté des choses, elle se disait qu'au moins, elle n'aurait plus peur de l'eau - elle était excitée à l'idée de l'expérience à venir, et suivit de bon coeur le groupe en salle des dangers.
Elle se retrouva alors rapidement dans un monde gigantesque, non seulement par la taille des immeubles, mais aussi par sa taille réduite. Elle qui ne se croyait pas très grande, s'apercevait que finalement, elle n'avait pas à se plaindre de sa taille.
La rue était très vivante, très peuplée, ce qui était une bonne et une mauvaise nouvelle. Elle avait plus de chances de passer inaperçue, malgré ses...caractéristiques, mais en cas de souci, elle aurait du monde sur le râble.
Elle finit par s'orienter en direction du petit groupe de saltimbanques, les seuls dont les couleurs des vêtements pouvait rivaliser avec les siennes. Elle les observa quelques instants, se demandant ce dont elle serait capable avec son corps de rat géant. Peut-être qu'elle serait douée pour les acrobaties ? Les rongeurs étaient plutôt agiles, ceux qu'elle connaissait du moins.
Elle s'approcha d'eux après son observation, sans savoir trop ce qui sortirait de sa gorge quand elle parlerait. Des couinements ?
- Bonjour, je...euh, vous voulez que je vous fasse de la publicité ? Que je fasse des cabrioles ? Ca pourrait attirer les gens, non ?
Keyah présumait peut-être de ses compétences. Mais il manquait soit un acrobate, soit un clown à ce petit cirque improvisé. Si elle ne pouvait pas faire le premier, elle serait le second.
Le jeune qui chassait Georgia se tourna vers Keyah.
"C'est pas vrai... Y a un nid dans le quartier, ou quoi ?" se plaigna-t-il en voyant l'affreuse petite créature.
"Dégage, sale rat ! Tout ce que tu vas faire, c'est faire fuir ces bourgeois. On se nourrit pas dans les poubelles, nous, faut qu'on gagne notre croûte !" ajouta-t-il avec hargne. Il se trouvait que les mouvements de foule lui donnaient plutôt raison depuis que Georgia avait rampé dans le secteur. Un gros cercle vide s'était formé autour des artistes de rue.
"Et emmène ta morue avec toi !" dit le jongleur.
"Je persiste à dire que Rupert les prendrait sûrement, les mecs..." reprit le guitariste. "Montre au moins ce que tu vaux, Ratus, on aura peut-être retour sur investissement."
Observations
Elle se retrouva alors rapidement dans un monde gigantesque, non seulement par la taille des immeubles, mais aussi par sa taille réduite. Elle qui ne se croyait pas très grande, s'apercevait que finalement, elle n'avait pas à se plaindre de sa taille.
La rue était très vivante, très peuplée, ce qui était une bonne et une mauvaise nouvelle. Elle avait plus de chances de passer inaperçue, malgré ses...caractéristiques, mais en cas de souci, elle aurait du monde sur le râble.
Elle finit par s'orienter en direction du petit groupe de saltimbanques, les seuls dont les couleurs des vêtements pouvait rivaliser avec les siennes. Elle les observa quelques instants, se demandant ce dont elle serait capable avec son corps de rat géant. Peut-être qu'elle serait douée pour les acrobaties ? Les rongeurs étaient plutôt agiles, ceux qu'elle connaissait du moins.
Elle s'approcha d'eux après son observation, sans savoir trop ce qui sortirait de sa gorge quand elle parlerait. Des couinements ?
- Bonjour, je...euh, vous voulez que je vous fasse de la publicité ? Que je fasse des cabrioles ? Ca pourrait attirer les gens, non ?
Keyah présumait peut-être de ses compétences. Mais il manquait soit un acrobate, soit un clown à ce petit cirque improvisé. Si elle ne pouvait pas faire le premier, elle serait le second.
Le jeune qui chassait Georgia se tourna vers Keyah.
"C'est pas vrai... Y a un nid dans le quartier, ou quoi ?" se plaigna-t-il en voyant l'affreuse petite créature.
"Dégage, sale rat ! Tout ce que tu vas faire, c'est faire fuir ces bourgeois. On se nourrit pas dans les poubelles, nous, faut qu'on gagne notre croûte !" ajouta-t-il avec hargne. Il se trouvait que les mouvements de foule lui donnaient plutôt raison depuis que Georgia avait rampé dans le secteur. Un gros cercle vide s'était formé autour des artistes de rue.
"Et emmène ta morue avec toi !" dit le jongleur.
"Je persiste à dire que Rupert les prendrait sûrement, les mecs..." reprit le guitariste. "Montre au moins ce que tu vaux, Ratus, on aura peut-être retour sur investissement."
Observations
- 1 : Les gens pensent que les rats sont sales, alors que c'est faux.
- 2 : Les gens pensent que les rats sont agiles, ce qui est vrai. J'espère.
- 3 : Ils pensent qu'on est un nid alors qu'on est très différents. Donc les gens découpent le monde entre les "comme eux" et les "pas comme eux".
- 4 : Généralement, ils préfèrent les "comme eux".
- 5 : Néanmoins, il en existe certains ('Rupert') qui considèrent que la différence peut être un avantage.
- 6 : L'autorité de ce 'Rupert' guide les pensées d'au moins une personne. Donc lorsque les gens sont indécis, ils pensent comme leurs chefs, même si les chefs ne sont pas des spécialistes du sujet.
- 7 : Ils parlent de "nid", donc ils pensent qu'une allure d'animal fait de moi un animal.
- InvitéInvité
Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Ven 19 Mar 2010 - 22:14
Première incursion en salle des dangers, l'expérience promettait d'être instructive pour Jeckel, qui grâce à ce tour inattendu se sentait pour le coup capable de suivre exceptionnellement la leçon jusqu'au bout.
Tandis que le décor prenait place, son dessin lui apparut en chair et en photon, et il comprit l'absurdité de son idée d'origine. Il avait même un peu honte. La représentation graphique d'une mentalité n'avait aucun sens et malgré son caractère anormal au sens du philosophe de comptoir, le joueur de ce bestiaux risquait d'en voir des verte, mais surtout des pas mûr...
Feignant l'indifférence à cette vision, Jeckel leva le nez et admira le paysage. C'est dingue ce que c'était bien fait, et passant du haut du plus grand immeuble son regard balaya la place, la foule, les camelots, la bouche légèrement entrouverte par la stupéfaction. Il essuya un filet de bave et soudainement se rendit compte.
"AAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! Non ! Pas ce t-shirt pourri !!!" hurla il de désespoir.
Il porta la main vers sa poitrine pour tirer sur l'arme du crime et la visualiser dans toute son horreur. Celle-ci y resta quelques instants, puis passa sous le t-shirt (qui d'un coup n'était plus si traumatisant que ça), tandis que la mutante se mettait à sourire bêtement.
Jeckel venait de comprendre pourquoi la salle des dangers était interdite aux élèves en dehors des cours.
Hmm, hmm, bon, il était temps de se remettre dans l'expérience.
Faisant le tour des protagonistes en action autour de la place, la mutante aux ailes d'insecte se dirigea elle aussi vers le groupe de saltimbanques. En temps normal elle ne les aurait pas dérangé en plein boulot, mais la présence de deux camarades monstrueux la stimulait et elle se mêla au groupe. Entendant les propos du guitariste à son arrivée, elle se dit que c'était le moment de tenter sa chance.
"Héhé, on sent que monsieur à du goût !" dit elle en souriant, ce qui sur son visage sadique devait donner un sacré mélange.
"And now... the amazing freak brothers !"
Bumble bee se lança alors dans une chorégraphie (très inspiré de la danse des canards) incitant ses camarades à en reprendre les pas, et poussa la chansonnette, une chanson à base de freak très chic acidulé par moult tsoin tsoin.
A l'arrivée de Jeckel, même le guitariste parut hésiter. Il cessa de jouer et leva les mains en l'air, la guitare toujours dans la pogne.
"OK, on a compris, les gars, vous énervez pas." dit-il en louchant sur la griffe impressionnante de Jeckel, en commençant à remballer ses affaires à la hâte. Le type aux chaînes recula également, méfiant.
"On vous le laisse, ce coin, de toute façon, vous avez fait fuir tout le monde. Venez les gars, on essaie Broadway."
Les trois jeunes plièrent bagages sans plus demander leur reste vers un spot plus clément.
Tandis que le décor prenait place, son dessin lui apparut en chair et en photon, et il comprit l'absurdité de son idée d'origine. Il avait même un peu honte. La représentation graphique d'une mentalité n'avait aucun sens et malgré son caractère anormal au sens du philosophe de comptoir, le joueur de ce bestiaux risquait d'en voir des verte, mais surtout des pas mûr...
Feignant l'indifférence à cette vision, Jeckel leva le nez et admira le paysage. C'est dingue ce que c'était bien fait, et passant du haut du plus grand immeuble son regard balaya la place, la foule, les camelots, la bouche légèrement entrouverte par la stupéfaction. Il essuya un filet de bave et soudainement se rendit compte.
"AAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! Non ! Pas ce t-shirt pourri !!!" hurla il de désespoir.
Il porta la main vers sa poitrine pour tirer sur l'arme du crime et la visualiser dans toute son horreur. Celle-ci y resta quelques instants, puis passa sous le t-shirt (qui d'un coup n'était plus si traumatisant que ça), tandis que la mutante se mettait à sourire bêtement.
Jeckel venait de comprendre pourquoi la salle des dangers était interdite aux élèves en dehors des cours.
Hmm, hmm, bon, il était temps de se remettre dans l'expérience.
Faisant le tour des protagonistes en action autour de la place, la mutante aux ailes d'insecte se dirigea elle aussi vers le groupe de saltimbanques. En temps normal elle ne les aurait pas dérangé en plein boulot, mais la présence de deux camarades monstrueux la stimulait et elle se mêla au groupe. Entendant les propos du guitariste à son arrivée, elle se dit que c'était le moment de tenter sa chance.
"Héhé, on sent que monsieur à du goût !" dit elle en souriant, ce qui sur son visage sadique devait donner un sacré mélange.
"And now... the amazing freak brothers !"
Bumble bee se lança alors dans une chorégraphie (très inspiré de la danse des canards) incitant ses camarades à en reprendre les pas, et poussa la chansonnette, une chanson à base de freak très chic acidulé par moult tsoin tsoin.
A l'arrivée de Jeckel, même le guitariste parut hésiter. Il cessa de jouer et leva les mains en l'air, la guitare toujours dans la pogne.
"OK, on a compris, les gars, vous énervez pas." dit-il en louchant sur la griffe impressionnante de Jeckel, en commençant à remballer ses affaires à la hâte. Le type aux chaînes recula également, méfiant.
"On vous le laisse, ce coin, de toute façon, vous avez fait fuir tout le monde. Venez les gars, on essaie Broadway."
Les trois jeunes plièrent bagages sans plus demander leur reste vers un spot plus clément.
- Observation 1 : la réalité en chair et en os est souvent beaucoup plus agréable que l'idée qu'on s'en fait. Surtout la chair en fait. Les os moins.
- Observation 2 : la musique n'adoucit pas toujours les mœurs, même entre artistes de qualité.
- Observation 3 : les gens ont peur de moi bien que je n'ai montré aucune agressivité. L'apparence compte parfois plus que les actes. D'ailleurs, les actes stupides et une apparence bizarre ne sont pas incompatibles.
- Observation 4 : le guitariste regarde mes griffes comme si j'allais m'en servir. Pourtant ce n'est pas l'objet qui fait l'arme, c'est l'intention... Et j'avais l'intention de danser... On prête facilement d'autres intentions aux personnes différentes de nous. Surtout quand elles sont armées.
- Observation 5 : le petit groupe d'artiste considère qu'un danseur déchainé avec de grands couteaux peu représenter une menace, alors qu'ils jonglent eux même avec du matériel enflammé... Pourquoi d'ailleurs ? Pour donner l'impression au public qu'ils peuvent se blesser ? S'ils se blessaient vraiment est-ce que tout le monde applaudirait ?
- Observation 6 : en position de force, face à l'anormalité, les sujets peuvent être sadique (comme avec Estragon), mais en position de faiblesse ils sont lâches. Ils s'excuseraient presque de nous avoir dérangé. Du coup, vaut vachement mieux être méchant quand on est anormal. Ou faire peur un peu au moins.
- InvitéInvité
Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Ven 26 Mar 2010 - 15:02
Alors que les élèves rédigeaient leurs observations, la simulation s'interrompit, laissant le décor et les personnages en arrêt sur image. A travers le haut-parleur de la Salle des dangers, Cassandre recueillit les remarques à chaud, puis lança la deuxième simulation.
Le décor se remit à bouger, et se métamorphosa assez radicalement. Le groupe étrange se retrouvait maintenant sur une île paradisiaque balayée par les rayons puissants d'un soleil de plomb. Des arbres exotiques se trouvaient ça et là, et la nature semblait préservée. Des bâtiments d'apparence neuve s'élevaient autour d'eux, mais l'on distinguait encore nettement des travaux en cours et des tas de gravas par endroits : Génosha.
Les rues de Hammer-Bay, bien que dans une moindre mesure qu'à Time Square, étaient plutôt actives. Des mutants aussi bien difformes que de physionomie humaine se baladaient, vaquaient à leurs occupations.
Les élèves remarquèrent notamment les centres d'intérêt suivants : un bar/club d'où leur parvenait des éclats de musique. Un groupe de bâtisseurs occupés à travailler sur l'édification d'une statue, sur une petite place non loin. Un adolescent hybride aviaire en train de faire du gringue à une jeune fille d'apparence humaine, près d'une petite fontaine. La boutique d'un maraîcher. Trois jeunes d'apparence humaine en maillot de bain, une planche de surf sous le bras. Il y avait également des habitations. On distinguait l'ancien palais de Magnéto en arrière-plan, où résidait dorénavant Komodo, le président de la République génoshéenne.
Le décor se remit à bouger, et se métamorphosa assez radicalement. Le groupe étrange se retrouvait maintenant sur une île paradisiaque balayée par les rayons puissants d'un soleil de plomb. Des arbres exotiques se trouvaient ça et là, et la nature semblait préservée. Des bâtiments d'apparence neuve s'élevaient autour d'eux, mais l'on distinguait encore nettement des travaux en cours et des tas de gravas par endroits : Génosha.
Les rues de Hammer-Bay, bien que dans une moindre mesure qu'à Time Square, étaient plutôt actives. Des mutants aussi bien difformes que de physionomie humaine se baladaient, vaquaient à leurs occupations.
Les élèves remarquèrent notamment les centres d'intérêt suivants : un bar/club d'où leur parvenait des éclats de musique. Un groupe de bâtisseurs occupés à travailler sur l'édification d'une statue, sur une petite place non loin. Un adolescent hybride aviaire en train de faire du gringue à une jeune fille d'apparence humaine, près d'une petite fontaine. La boutique d'un maraîcher. Trois jeunes d'apparence humaine en maillot de bain, une planche de surf sous le bras. Il y avait également des habitations. On distinguait l'ancien palais de Magnéto en arrière-plan, où résidait dorénavant Komodo, le président de la République génoshéenne.
- Georgia BeccariaX-Rays
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Nom de code : Miracle Lass
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Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Lun 29 Mar 2010 - 14:16
Visiblement, la présence du rat et de la drôle de nana griffue et ailée n'arrangea pas les affaire d'Estragon : toute carrière dans le cirque semblait dorénavant révolue... Mais au moins, il ne finirait pas dans l'assiette de qui que ce soit ! En plus, Estragon / Georgia venait d'être traité(e) de morue... Nouveau choc pour le moral.
Quand tout fut figé, quand tout fut consigné, la simulation changea à nouveau...
Toujours poisson, Georgia se retrouva maintenant... sur Génosha.
Elle sourit. Enfin... Il sourit de ses lèvres de poisson en tentant de se mordiller les lèvres. Il aurait bien joué avec sa queue mais ce corps était trop nouveau, trop insolite, trop... difforme pour qu'Estragon tente un tel mouvement.
Se recoiffer aurait pu être pas mal aussi mais avait-il seulement des cheveux ?
Néanmoins, la simulation devenait tout de suite plus sympathique... Même si la chaleur et le manque d'humidité étaient sources de souffrance.
Voyant la fontaine, l'animorphe aviaire et la jeune fille, un instinct mitalien se réveilla en lui. Cumuler plaisir et survie, ça pouvait être chouette, non ?
Répétant le mouvement ridicule de semi reptation, avançant sur les coudes tel un Gros Vadim en camp de vacances militaires, Estragon tenta d'arriver jusqu'à la fontaine dans l'illusoire espoir de se hisser pour y plonger.
Mais la jeune fille était pas mal aussi... Aussi, il lança à la demoiselle, avec des paroles Georgiennes et une voix de poisson :
"Salut, si toi et ton pote vous me hissez dans la fontaine, je t'embrasserai. Qu'est ce que t'en dit ?"
La jeune fille roula des yeux.
"Qu'est-ce que vous avez tous à vouloir m'embrasser ?" dit-elle, avant de tourner son regard vers son compagnon, muni d'un bec. Ce dernier paraissait embarassé.
"J-Je vais t'aider." dit-il, avant de pousser le derrière poissonneux de Georgia dans la fontaine, dans laquelle elle tomba avec la grâce d'une baleine. Georgia se sentit immédiatement mieux.
La jeune fille s'approcha du bassin pour regarder barbotter Georgia.
"Dis donc, c'est un pouvoir plutôt nase, non ? J'veux dire, tu peux rien faire en fait..." fit-elle remarquer sans méchanceté particulière. "J'ai vu Poing d'acier l'autre jour, il est sacrément impressionnant..."
A ces mots, la déception de l'homme-poulet fut presque perceptible tant sa crête était en berne.
Quand tout fut figé, quand tout fut consigné, la simulation changea à nouveau...
Toujours poisson, Georgia se retrouva maintenant... sur Génosha.
Elle sourit. Enfin... Il sourit de ses lèvres de poisson en tentant de se mordiller les lèvres. Il aurait bien joué avec sa queue mais ce corps était trop nouveau, trop insolite, trop... difforme pour qu'Estragon tente un tel mouvement.
Se recoiffer aurait pu être pas mal aussi mais avait-il seulement des cheveux ?
Néanmoins, la simulation devenait tout de suite plus sympathique... Même si la chaleur et le manque d'humidité étaient sources de souffrance.
Voyant la fontaine, l'animorphe aviaire et la jeune fille, un instinct mitalien se réveilla en lui. Cumuler plaisir et survie, ça pouvait être chouette, non ?
Répétant le mouvement ridicule de semi reptation, avançant sur les coudes tel un Gros Vadim en camp de vacances militaires, Estragon tenta d'arriver jusqu'à la fontaine dans l'illusoire espoir de se hisser pour y plonger.
Mais la jeune fille était pas mal aussi... Aussi, il lança à la demoiselle, avec des paroles Georgiennes et une voix de poisson :
"Salut, si toi et ton pote vous me hissez dans la fontaine, je t'embrasserai. Qu'est ce que t'en dit ?"
La jeune fille roula des yeux.
"Qu'est-ce que vous avez tous à vouloir m'embrasser ?" dit-elle, avant de tourner son regard vers son compagnon, muni d'un bec. Ce dernier paraissait embarassé.
"J-Je vais t'aider." dit-il, avant de pousser le derrière poissonneux de Georgia dans la fontaine, dans laquelle elle tomba avec la grâce d'une baleine. Georgia se sentit immédiatement mieux.
La jeune fille s'approcha du bassin pour regarder barbotter Georgia.
"Dis donc, c'est un pouvoir plutôt nase, non ? J'veux dire, tu peux rien faire en fait..." fit-elle remarquer sans méchanceté particulière. "J'ai vu Poing d'acier l'autre jour, il est sacrément impressionnant..."
A ces mots, la déception de l'homme-poulet fut presque perceptible tant sa crête était en berne.
- Observation 1 : Ce corps est définitivement foireux.
- Observation 2 : Si mon karma est pourri, je me réincarnerai certainement dedans
- Observation 3 : En plus, pour le coup, il est incompatible avec la vie en société, que celle-ci soit mutante ou non. Il est fait pour aller dans la flotte, point barre
- Observation 4 : Ca se trouve en plus il peut même pas aller sous l'eau
- Observation 5 : Pourtant mon esprit est toujours le même. Rouler des pelles et dire des bêtises, voilà ce que je veux faire. Animorphisme ne rime pas forcément avec perte d'humanité : d'où le caractère encore plus mordant des quolibets
- Observation 6 : Par conséquent je n'ai plus les moyens de mes envies
- Observation 7 : Appartenir à une minorité n'implique pas ne pas être discriminée au sein de cette dernière. Après tout, les majoritaires de la minorité auront toujours le coeur à trouver de nouvelles subdivisions pour hiérarchiser à leur avantage les êtres
- Observation 8 : Par ailleurs, une nouvelle subdivision semble être faite par rapport à l'utilité et à la puissance des pouvoirs. Poulet et Poisson ne servent à rien j'ai l'impression... Contrairement à ce Poing d'Acier qui va pouvoir attraper la nana... C'est trop injuste...
- Observation 9 : L'homme-poulet a aussi des sentiments. Mais son apparence craint. Peut-être même plus que la mienne ?
- Observation 10 : Aurais-je été encore blonde à ce moment là que peut-être je n'aurai pas résisté à l'envie impérieuse de me moquer du poulet
- Observation 11 : Je suis une mauvaise mauvaise fille
- Jason RedclifOnyX
- Age : 34
Nom de code : Tatoo
Date d'inscription : 21/01/2009
Re: [Mars 2010]Cassandre Deneos - Philosophie
Lun 29 Mar 2010 - 20:06
Un peu dépité, qu’il était, l’irlandais. Se regardant, une nouvelle fois, il se sentit assez mal. Les gens qui venaient de l’envoyer bouler avaient eut une réaction complètement prévisible. Lui-même, en voyant le dessin, n’avait pas cherché outre mesure autre chose. C’est alors qu’il se faisait ses réflexions et qu’il en faisait part à Dame Cassandre, que la simulation prit une autre tournure. Les rues de la mégapole firent place à un lieu bien connu, aux allures de Genosha. Ici, la proportion s’inversait. La mutanité devenait le critère normal du coin. Encore mieux, les déformations, hybridations et autres traits visibles passaient en toile de fond comme couleur locale sans problème. Humant l’air, même si il était faux, et se rapelant tout de même de bons moments sur place, il se laissa envahir par les odeurs, et la chaleur.
En parlant des deux réunis, il commençait à cocoter sévère, étant donné l’aspect disons… négligé de sa personne. Il / elle fit un tour sur lui / elle-même, afin de percevoir les groupes. Il avisa donc un peu de tout, allant de la nonchalance à la construction en cours. Genosha était toujours en phase d’amélioration, de construction. C’était sa priorité en tant que Jason, et, histoire de marquer le coup dans son esprit, comme dans son corps, anticipant déjà les efforts physique, il décréta que ce serait sa priorité avec ce corps aussi.
Il était toujours sous son apparence pas forcément ragouteuse, mais il voulait voir à quel point les réactions pouvaient, ou non, varier. Avisant donc un groupe en train de construire une statue, il s’approcha, de sa démarche heratique, hésitante, tirant sur son tshirt comme si il pouvait se redonner un semblant de mise. « je peux aider à construiiiiiiiiiiiire » dit il / elle, de sa voix erraillée
Le groupe de bâtisseur était uniquement composé de personnes d'apparence mutante. Un homme à la musculature protubérante, une fille chewing-gum, une homme-rocher et un autre recouverte d'une fourrure épaisse. Ils se retournèrent à l'approche de Jason. La jeune fille observa quelques secondes les taches répugnantes sur son corps, puis reprit son travail. L'homme musclé s'approcha de Jason.
"On refuse jamais un coup de main, enfin de griffe ! Faut dire, c'est un boulot éreintant, même pour des mutants comme nous. Mais dis-moi, tu m'as pas l'air bien vaillante, qu'est-ce que tu saurais faire pour nous aider ?" dit-il en regarda l'étrange créature des pieds à la tête, un brin paternaliste.
En parlant des deux réunis, il commençait à cocoter sévère, étant donné l’aspect disons… négligé de sa personne. Il / elle fit un tour sur lui / elle-même, afin de percevoir les groupes. Il avisa donc un peu de tout, allant de la nonchalance à la construction en cours. Genosha était toujours en phase d’amélioration, de construction. C’était sa priorité en tant que Jason, et, histoire de marquer le coup dans son esprit, comme dans son corps, anticipant déjà les efforts physique, il décréta que ce serait sa priorité avec ce corps aussi.
Il était toujours sous son apparence pas forcément ragouteuse, mais il voulait voir à quel point les réactions pouvaient, ou non, varier. Avisant donc un groupe en train de construire une statue, il s’approcha, de sa démarche heratique, hésitante, tirant sur son tshirt comme si il pouvait se redonner un semblant de mise. « je peux aider à construiiiiiiiiiiiire » dit il / elle, de sa voix erraillée
Le groupe de bâtisseur était uniquement composé de personnes d'apparence mutante. Un homme à la musculature protubérante, une fille chewing-gum, une homme-rocher et un autre recouverte d'une fourrure épaisse. Ils se retournèrent à l'approche de Jason. La jeune fille observa quelques secondes les taches répugnantes sur son corps, puis reprit son travail. L'homme musclé s'approcha de Jason.
"On refuse jamais un coup de main, enfin de griffe ! Faut dire, c'est un boulot éreintant, même pour des mutants comme nous. Mais dis-moi, tu m'as pas l'air bien vaillante, qu'est-ce que tu saurais faire pour nous aider ?" dit-il en regarda l'étrange créature des pieds à la tête, un brin paternaliste.
- Observation 1 :Ici, bien entendu, c'est la normalité qui est a redéfinir.
- Observation 2 :Malgrés tout, certains dégouts naturels sont universels : le laisser aller, la saleté. Preuve en est de l'examen un peu rapide de la fille.
- Observation 3 : Ici, les mutants "visibles" savent ce que c'est que de subir une mutation, plutôt que de l'aprécier. Le ton un peu paternaliste du mutant le prouve : il ne veut pas donner un sentiment de pitié, mais sait au fond de lui par quoi ma "nouvelle forme" est censé passer.
- Observation 4 : Ici les répartitions de tâches ne se font pas par autre chose que "un pouvoir utile pour la tâche à accomplir". Un travail de construction ? Il faut être fort ou avoir un don pour faciliter la tâche.
- Observation 5 : Si la simulation se poursuit, je compte mettre en avant ma simple bonne volonté d'aider, ne serait ce qu'a nettoyer sur leur passage, a porter de petites charges. Je pense sans trop me tromper qu'ils devraient être sensible à ça...
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