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[Décembre 2007]Cassandre Deneos : philosophie (appliquée) Empty [Décembre 2007]Cassandre Deneos : philosophie (appliquée)

Dim 2 Déc 2007 - 16:02
A l'ordre du jour : qu'est-ce qu'un mutant ? Le groupe de discussion de Cassandre tentera de répondre à cette question et de définir la nature de la mutanité à travers un atelier un peu particulier.


PHILOSOPHIE


  • New-GenèsiX : Rachel McCallum
  • X-Rays : Jenifer Watts
  • Nexus :
  • JustiX : Juliette Dagon
  • Atom'X :
  • StryX : Kitty Willington, Georgia Beccaria
  • OryX :
  • Institut : Joachim Destertres, Math Whylbley
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[Décembre 2007]Cassandre Deneos : philosophie (appliquée) Empty Re: [Décembre 2007]Cassandre Deneos : philosophie (appliquée)

Lun 10 Déc 2007 - 14:18
Cassandre arriva en salle de classe les mains vides. La plupart du temps, la logistique de son cours se limitait à cela : des mutants dans une pièce réunis autour d'un sujet précis.
Elle s’assit sur l’une des tables au deuxième rang, et attendit patiemment l’arrivée des élèves du jour, qu'elle accueillit d’un léger sourire. Une fois tout le monde arrivé, elle prit la parole de sa voix douce et grave.

"Bonjour à tous. Ne vous installez pas trop confortablement, nous ne resterons pas très longtemps dans cette pièce." dit-elle en guise d’introduction.

"Aujourd’hui, nous allons parler mutation, mais sous un angle différent de celui abordé par Melle Fouba. Les médias n’ont que ce mot là à la bouche depuis le retour du gène X, on parle de "mutants", de "phénomène mutant", de "facteur ou gène X"... C’est d’ailleurs en partie grâce à cette médiatisation que certains d’entre vous j’imagine, on put mettre un nom sur ce qui leur arrivait..." expliqua la jeune femme le visage vaguement orienté vers les élèves.

"Mais mettre un nom défini par d'autres au-dessus de votre tête ne m'intéresse pas. Ce que j’aimerais, c’est que vous conceviez votre propre définition de ce mot, que vous vous appropriez cette identité dont certains nous affublent. Lorsqu'on découvre son pouvoir, de nombreuses questions, auxquelles peu de personne sont à même de donner une réponse satisfaisante nous assaillent. Alors le mot "mutant" est rassurant dans le sens où il existe un mot pour désigner ce que nous sommes. Par curiosité, j'ai consulté plusieurs dictionnaires, des éditions pré-existantes à l'annonce officielle du retour du gène X. J'ai recherché plusieurs termes, j'aimerais vous faire part de ce que j'ai trouvé." dit-elle, avant d’incliner légèrement la tête sur le côté.

Cassandre citant ses sources a écrit:En parlant d'un gène ou d'un individu. Qui a subi une mutation.

Cassandre citant ses sources a écrit:Changement radical et profond. Synonyme : conversion, transformation. Changement brusque du patrimoine d'un être vivant.

Cassandre citant ses sources a écrit:Organisme dont un ou plusieurs caractères héréditaires diffèrent de ceux des parents. Modification brusque et permanente des caractères héréditaires par changement "dans le nombre ou la qualité des gènes"

Cassandre citant ses sources a écrit:Le terme mutation est utilisé pour désigner une modification irréversible de l'information génétique et héréditaire, dans la séquence d'un génome (ADN ou ARN). Les mutations expliquent l'existence d'une variabilité entre les gènes. Les mutations, qui sont le moins favorables (délétères) à la survie de l'individu qui les porte, sont éliminées par le jeu de la sélection naturelle, alors que les mutations avantageuses tendent à s'accumuler. La plupart des mutations sont dites neutres, elles n'influencent pas la valeur sélective et peuvent se fixer ou disparaître par le jeu de la dérive génétique. Les mutations spontanées, généralement rares et aléatoires, constituent donc la principale source de diversité génétique, moteur de l'évolution. Les causes des mutations spontanées sont inconnues.

Cassandre citant ses sources a écrit:Mutationnisme : théorie évolutionniste succédant au darwinisme et au néodarwinisme, d'après laquelle l'évolution est un phénomène discontinu provoqué par des mutations.

La psychologue avait récité les passages d'un ton neutre ne trahissant rien de ses intentions, en se projettant quelques secondes au moment où elle avait ouvert les différents ouvrages. Elle laissa les élèves absorber l'information quelques secondes, avant de reprendre.

"Je vous épargne les développements plus élaborés, c’est plutôt le domaine de notre directeur." ajouta-t-elle enfin.

"Considérez ces définitions, je les ai rentrées dans la base de données de vos bureaux." dit-elle en pointant du doigt, avec une acuité étrange, les tablettes tactiles dont étaient équipées les pupitres partout dans la salle.

"Que vous évoquent-elles ? Vous reconnaissez-vous dans ces mots ? Les éditions de l'année n'ont pas été réactualisées... Mais 2108 verra une mise à jour des termes établis. Mettez-vous à place du rédacteur de l'article. Mettriez-vous la même chose ? Ou quelque chose de différent ? Pour vous, qu'est-ce que c'est être un mutant ?" dit-elle, lançant autant de pistes que les élèves pourraient suivre. C'était à la fois une question très personnelle et une question universelle, et il y avait certainement autant de réponses que de mutants. Cassandre se tut et attendit une réaction des jeunes mutants.


[hrp : jouez au tour par tour, j'interviendrai si nécessaire. En cas d’absence, merci de prévenir. Il est présupposé qu'au moment du cours, tout le monde se connaît au moins de nom et de pouvoir dans la salle suite aux autres cours placés en hors plan.]
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[Décembre 2007]Cassandre Deneos : philosophie (appliquée) Empty Re: [Décembre 2007]Cassandre Deneos : philosophie (appliquée)

Lun 10 Déc 2007 - 16:54
Après avoir pianoté sur son écran tactile du bout de ses doigts fins et délicats, Juliette vit apparaître les différentes définitions que Cassandre venait d’énoncer. Elle les parcourut avec une grande attention durant plusieurs secondes, faisant naître à l’intérieur de son cerveau des ébauches de théories afin de répondre à l’interrogation de la jeune femme sur ce que les élèves considéraient comme étant leur reconnaissance dans les dites définitions. Véritablement, la réponse n’était pas simple. En effet, chacun devait avoir sa propres visions des chose… Certains comme Juliette verraient l’aspect plus scientifique de la chose, tandis que d’autres risquaient d’y voir, en fonction de la manière dont ils considéraient leur pouvoir, Une sorte de malédiction ou bien encore d’erreur de la nature. Il y avait aussi ceux qui s’en moquerait, et qui passeraient le cours de philosophie à sommeiller sur leur table. Ce qui en soit risquait tout de même de se révéler des plus compliqué pour eux, car selon Cassandre ils n’allaient pas rester dans la salle. Plus Juliette parcourait les différentes définitions, et plus les mêmes mots lui restait en mémoire… Différence… Adaptation… Amélioration des espèces… Evolution… Quelque chose dérangea toutefois Juliette. Visiblement, la mutation ne serait rien d’autre qu’un banal accident de la nature. Ne se sentant en rien honteuse de ce qu’elle était, la gothique se refusait à se considérer comme une tragique erreur de la génétique… Une chose qui n’aurait jamais du être, et qui ne trouvait nullement sa place dans le schéma originel de la création. Juliette poussa un léger soupir… Tout cela était en réalité tellement plus compliqué que ces simples considérations philosophiques, issue du cerveau d’une jeune femme qui ne connaissait absolument rien à la science de la génétique, si ce n’était ce qu’elle avait pu en lire ou en apprendre au lycée. Elle finit par relever la tête de son écran, et voyant que personne ne se décidait à prendre la parole, elle prit le risque de se lancer sur ce sujet qui ne manquerait sans nul doute, pas de détracteurs parmi ses camarades de cours…

‘’Si l’on s’en tient à ces définitions…’’ commença-t-elle ‘’Nous pouvons en déduire deux choses : la première, est que les mutations n’interviennent que lorsque il y a un risque d’extinction de l’espèce, et ensuite, que les mutants que nous sommes préfigurons visiblement le devenir de l’humanité… Dans cette optique, je pense que à termes nous sommes destiné à supplanter les non mutants, tout comme l’homo sapiens a supplanté un jour le néandertalien. Tout comme nos lointains ancêtre, je pense que nous serons amené à nous côtoyer, durant plusieurs milliers d’années, mais à terme les humains dit normaux disparaîtrons sûrement. Mais nous avons un avantage contrairement à eux, nous sommes plus évolués… Nous avons conscience de ce devenir qui n’est pas à mon sens, irrémédiable… De plus, je n’ose imaginer une humanité ou tout un chacun aurait un pouvoir… Je trouverais cela terriblement effrayant à vrai dire…’’

Juliette s’interrompit alors, consciente du caractère terrible de ses paroles… Si jamais elle avait raison, si jamais le prochain stade de l’humanité, c’était les mutants… Ce serait une chose terrible selon elle. Cela signifierait la disparition, à plus ou moins long terme, d’une espèce toute entière. Non, cela ne pouvait pas être… Cela ne pouvait plus être… Le monde avait évolué, il avait appris de son passé, de son histoire trop longtemps demeurée secrète à ses propres enfants… la jeune femme poussa un second soupir, puis elle reprit la parole…

‘’Mais avant de définir la nature exact de ce que nous sommes, je crois qu’il est préférable de définir avec précisions les limites de la mutanité. Qu’est-ce qui fait un mutant.. ? En quoi, diffère-t-il réellement de l’humain dit normal.. ? Bien sur, certain d’entre nous font des choses vraiment extraordinaire, à commencer par moi. Mais…’’

Juliette parut hésiter… Sa pensée était très claire, mais l’exprimer en des termes simple n’était pas chose facile, c’était peu de le dire… Après avoir réfléchit quelques instants de plus, elle reprit courageusement la parole…

‘’Au siècle dernier, des enfants venaient parfois au monde avec un troisième membre, généralement atrophié il est vrai. D’autres venaient au monde avec des membres manquants, et il y avait même parfois, ce que l’on appelait des enfants siamois, des enfants qui partageaient un même corps ou, avec un peu de chance, qui avait chacun leurs propres membres. Ils étaient différents, parce que la nature et la génétique avait fait une erreur, mais les considéraient-on comme des mutants pour autant.. ? Non, absolument pas. Il y a encore aujourd’hui, des gens qui viennent au monde avec un agencement des organes internes, totalement opposé à celui de la majorité des gens, dont nous-même faisons partie… Pourtant, la encore nul ne parle de mutant…’’

la gothique se tourna alors légèrement sur le côté, et désigna Georgia d’une main lasse…

‘’Le pouvoir de Georgia est de soigner, ce qui pourrait la rapprocher des rebouteuses des temps anciens, qui disaient guérir par la simple imposition des mains. Mais la encore, nul dénomination de mutant. Dans ce cas, Georgia peut-elle être réellement considérée comme une mutante.. ? Ou est la limite, ou est la frontière ténue qui sépare distinctement le mutant du non mutant.. ? Pour ma part, je ne pense pas que nous pourrons nous définir avec exactitude dans la mutanité, si nous ne sommes pas capable de faire ce premier travail en amont… Et si la différence génétique est l’élément clé pour être un mutant, alors toutes les personnes sur Terre sont des mutants car toutes les espèces sont en perpétuelle évolution, quel que soit le degré ou celle-ci se situe…’’

Juliette en avait fini, du moins le pensait-elle… Elle avait tenté d’exprimer aussi clairement que possible son point de vue qui, s’il ne répondait pas réellement aux attentes de Cassandre, avait toutefois le mérite, selon elle, d’être la véritable interrogation à se poser avant de songer à aller plus en avant dans la définition d’une mutanité ou tout un chacun se reconnaitrait…
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[Décembre 2007]Cassandre Deneos : philosophie (appliquée) Empty Re: [Décembre 2007]Cassandre Deneos : philosophie (appliquée)

Lun 10 Déc 2007 - 18:28
Le cours de Cassandre était toujours un petit événement dans la vie des étudiant de l'institut. Du moins pour Jenifer, la psychologue était un personnage tout à fait particulier qui avait peut-être un peu plus marqué la jeune adolescente car les autres professeurs étaient arrivé après. Cassandre était l'une des premières personnes que la jeune fille ait rencontré dans l'institut, et quelqu'un avec qui parler était une vrai expérience... peut-être une déformation professionnelle, mais c'était plutôt plaisant.

Jen entra dans la salle de cours en lançant un Bonjour mademoiselle Deneos ! très guilleret, et prit place en attendant les autres non sans lancer un Salut Juliette ! au passage. La classe se remplit de plus en plus jusqu'à ce que Cassandre prenne la parole et donne le sujet du jour avec pour support les extraits de définitions.

La jeune fille relut, après avoir écouté, les différents passages... consciencieusement pour bien s'en emparer. C'était, comme toujours, un sujet passionnant à son sens et si Juliette n'était pas intervenu, elle l'aurait probablement fait. Elle tendit l'oreille sans perdre le fil de sa pensée et chercha à rebondir, mais finalement elle préféra exposer sa vision. Aussi Jen leva la main pour signaler qu'elle souhaitait parler, puis elle commença :

- Juliette a commencé à parler de l'appellation "mutant", et surtout du fait qu'elle semblait un peu réservé aux personnes porteuses du gène X qui est maintenant bien identifié. Je suis globalement d'accord avec elle si ce n'est que la première chose à laquelle je pense en lisant ces extraits c'est que...

Elle laissa flotter un silence volontaire pour appuyer sa phrase suivante :

- ... Ce n'est pas moi. Je ne m'y trouve pas dans ces définitions. Toutes ces histoires de mutations bénéfiques ou pas, d'altération... je veux bien croire qu'il y ait une idée d'évolution mais je ne me sens pas plus évoluée que quelqu'un incapable de contrôler comme moi la lumière ! Suis-je plus évoluée que l'un ou l'autre d'entre vous ?! Alors ça non plus ! Je trouve même ce terme d'"évolution" tout à fait arrogant et disproportionné. Il y a un terme qui me semble plus convenir... "gifted" ("doué", "qui a un don")... Quelqu'un qui a un don, une capacité innée. Nous avons des talents, au même titre que... Mozart avait un talent, ou... Léonard De Vinci ! Le notre vient peut-être d'un gène que l'on a bien identifié mais peut-être que les personnes que j'ai cité étaient déjà des "mutants" sans qu'à l'époque on ait pu le détecter ?! Je crois que peu importe que nos "dons" soient parfois presque des "malédictions", il ne s'agit pas de voir les humains s'éteindre au profit des mutants non plus. Il ne me semble pas qu'il soit impossible à un "gifted" d'avoir des enfants avec un humain sans le gène X, nous sommes de la même espèce simplement nous avons une différence comme certains d'entre nous ont les yeux ou les cheveux d'une couleur différente, un truc comme ça ! Pour répondre à quelques pistes données par mademoiselle Deneos je dirais que non je ne me reconnais pas dans le terme "mutant" auquel je préfère encore "doué" ("gifted"), et donc pour la question de la définition je m'en tiendrais à une définition supplémentaire de ce dernier nom dans le style... "personne dotée d'une capacité héréditaire peu commune" pour ne pas tomber dans les histoires d'"évolution" qui conduisent tôt ou tard à se demander qui est supérieur à l'autre ce qui me donnerait des nausées.

A ces derniers mots on pouvait noter à la crispation de son corps que Jen était passionnée par ce qu'elle disait. Les mots venaient de très loin et elle s'en était presque emporté. S'en rendant compte, elle ajouta pour terminer :

- Excusez-moi si je me suis un peu emportée mais ça m'a fait du bien ! lança-t-elle avec un large sourire pour désamorcer une possible tension.
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[Décembre 2007]Cassandre Deneos : philosophie (appliquée) Empty Re: [Décembre 2007]Cassandre Deneos : philosophie (appliquée)

Lun 10 Déc 2007 - 19:13
Georgia venait de découvrir et les définitions affichées sur son écran et les premières interventions de ses petits camarades de jeu... Un truc était sur : ce cours allait être coton. Coton, sur un plan intellectuel, il fallait suivre, aller dans une direction inconnue... Mais aussi coton, sur le plan moral : parce qu'après tout le sujet de cette matinée impliquait un questionnement tant individuel que dans son rapport à l'autre mais s'inscrivant également dans la perspective plus large de la communauté mutante.

Double enjeu, double difficulté : comment parler d'une notion composite, scientifico-culturelle, sans posséder le bagage nécessaire pour l'assimilier et sans disposer du recul suffisant indispensable à ce genre d'exercice ? La réponse ne pourrait être qu'un essai, qu'une tentative pour trouver du sens à cette petite existence...

Georgia, fidèle à elle même, prit la parole, sans appréhension ni a priori... Après tout elle était la pour apprendre, se tromper et se découvrir. Et rien de mieux pour ça, qu'un peu de parole spontanée...

"Faire appel à des notions, c'est toujours chercher à catégoriser, à définir des critères plus ou moins pertinents, plus ou moins précis, pour englober l'ensemble requis tout en évitant le piège de la tautologie ou de la spécialisation à outrance"

Les contraintes étaient en effet problèmatiques : dire que le mutant est celui qui a subi une mutation dans son génome ou partir dans une optique descriptive ne ferait pas avancer la semoule.

"C'est d'autant plus coton, qu'il s'agit de définir quelque chose de vivant. Et par là même, quelque chose de protéiforme. J'ai pu bien m'en rendre compte au sein de l'Institut, nous sommes tous différents. Certes, nous sommes des mutants, c'est notre point commun, mais à part ça notre mutation s'exprime de manière toujours différente, jamais prévisible"

Mais il fallait tout de même trouver un dénominateur commun. Quelque chose pour construire un essai de réflexion.

"Les définitions qui sont présentées sont, certes intéressantes à différents points de vue, mais comportent à mon sens deux problèmes rédhibitoires. C'est surement du au fait, que les rédacteurs n'avaient pas connaissance de notre situation au moment où ils se sont attelés à leur travail de définition. Il s'agissait, à mon sens, plus pour eux de définir la mutation, comme elle s'est toujours exprimée médicalement. La mutation, pour ces auteurs, semblent caractériser un brusque saut génétique qui a pour particularité de se transmettre par voie d'hérédité et d'ouvrir le champ à une nouvelle espèce... En fait, nous sommes la validation de ce phénomène, mais chez les mammifères ! Le problème étant, et c'est le second, que nous sommes en plus des individus doués de raison ! Aptes dès lors à conduire des réflexions sur notre condition, comme c'est le cas à cet instant même... Dès lors, qui dit réflexion, dit également que la grille de lecture médicale ou génétique n'est plus suffisante à se qualifier. La mutation serait à la fois génétique et culturelle. Bref, à notre petite discussion, il faut convoquer en plus du toubib, le psychologue ou le sociologue, voire le philosophe, et là, on retombe sur nos pattes"

Du champ scientifique, au champ culturel, Georgia se sentait voguer vers des horizons mieux connus...

"Bref, comme base de travail, on peut partir du fait que nos gènes ont un truc en plus, qui fait que nous ne sommes plus des homo sapiens sapiens, pour nous caractériser. Le problème de ce genre de raisonnement est, comme semble vouloir le dire Juliette, que ça nous place dans une alternative Mutant / Non mutant insupportable, et cause de stigmatisation et de communautarisme. Le monde de demain ne survivra peut être pas au choc des génes conséquent"

Fatalisme, quand tu nous tiens... La solution est peut être quand même dans une identité forte mutante, mais suffisemment flexible pour ne pas crisper la société dans laquelle ils vivaient.

"A l'Institut nous sommes tous des mutants. Point barre. Comme tout ceux qui présentent ce caractère de par leurs génes. Personnellement, je me sens mutante malgré le fait que je sois une rebouteuse moderne... Mais l'idée de Juliette m'inspire une autre réflexion dont je vous ferais part dans quelques instants..."


Georgia faisait finalement un peu de tautologie. Mais poser un critère scientifique n'était pas de son ressort. L'avis du Professeur Fleury serait plus intéressant en l'espèce...

"Mais ce qui manque dans ses définitions, ce qui me manque pour me reconnaître là dedans, c'est que ça me parle pas. Je ne suis pas qu'un syndrome ou un truc médical du genre. Derrière mes gènes, il y'a moi. Et même si je suis plus qu'une mutante, je suis aussi une fille, une New-Yorkaise, plein de trucs en fait, je ne peut pas me contenter de parler de ma mutation en termes scientifiques. Parce qu'il y'a des passerelles, des liens avec d'autres gens qui ne sont pas mutants. Parce que nos problèmes, d'autres les ont vécus. Parce que notre identité est à construire et à faire reconnaître sur un plan culturel. Etre mutant, à l'heure actuelle, c'est aussi participer à une mutation profonde du champ culturel. C'est aussi faire partie, qu'on le veuille ou non, d'une grande aventure : celle dont on est en train de parler. La construction de notre identité en tant que mutants. C'est aussi affronter un nouveau rapport à soi, un nouveau rapport aux autres"


Activiste de la cause mutante ? Un rôle plutôt sympa en fait, parce que ses questions à Georgia, elles n'étaient pas inédites, d'autres les partagaient...

"Nous sommes dans une position de rejet à l'heure actuelle. Nous faisons peur. Nous sommes identifiés comme des groupes à risque. En fait, socialement nous cumulons à la fois les caractères des classes laborieuses, classes dangereuses mais également d'un défi sanitaire. Comme des malades contagieux. Bref, à mon sens, une bonne définition de notre condition doit impliquer une dimension culturelle et politique. Soit en revendiquant notre particularisme. Et là, de belles études seraient à faire sur l'image que nous avons de nous même, sur les éventuels effets miroirs qui feront que nous serons, tôt ou tard, une vraie communauté. Sur la temporalité aussi. La mutation scientifique est identifiée comme une rupture brusque dans la transmission d'un patrimoine génétique. Moi, et je pense que c'est pareil pour vous, je la vis comme une rupture biographique. Se découvrir mutant, c'est changer de vie aussi. Pour l'instant du moins. Je n'ai plus la même relation au temps. Et c'est d'autant plus renforcé par le fait que n'ayant aucun recul vis à vis de ces changements, je ne sais pas s'ils vont continuer, s'amplifier, devenir morbides... Je ne peut plus me dire : Je vais vivre, avoir des enfants, travailler, partir en retraite et mourir à 90 ans. Et ça, une définition doit le prendre en compte. La mutation est également vécue individuellement comme une rupture biographique, culturelle"

Georgia sentait bien qu'elle s'emportait. Mais peu importait. Après tout, il fallait que ça sorte.

"Le problème du particularisme, c'est le piège du communautarisme. Je ne pense pas qu'il faille en nous définissant en opposition aux humains, que les mutants s'isolent. A trop vouloir, revendiquer une identité, on crée du conflit et de la stigmatisation. Il faut aussi, en arrière plan, en plus de se revendiquer, insister sur nos ressemblances avec les autres humains. En gros, pervertir, subvertir, déconstruire la norme que nous sommes en train de mettre au point. En plus, nous sommes identifiés comme mutant parce que c'est visible. Mais, je suppose que bon nombre des humains sont seulement des mutants qui s'ignorent..."


Le plus dur était fait. Un dernier point pour la route :

"Pour reprendre l'idée de Juliette, comme quoi, moi même, et certains d'entre nous, peuvent évoquer des figures du passé, des figures magiques, je suppose qu'une bonne partie du rejet viens que nous foutons en l'air les fondements même de la société. Nous sommes dans une société ultratechnologique fondée sur la raison et la foi en des principes scientifiques. Nous sommes des figures magiques. Nous faisons des choses que normalement il est impossible de faire sans le vecteur technologique. Nous remettons en cause la société de son point de vue culturel et scientifique. Au fond, nous sommes la possibilité de l'impossible..."


Georgia s'arrêta là. Elle avait beaucoup parlé et il ne servait à rien d'en rajouter...


Dernière édition par le Mar 11 Déc 2007 - 2:04, édité 1 fois
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[Décembre 2007]Cassandre Deneos : philosophie (appliquée) Empty Re: [Décembre 2007]Cassandre Deneos : philosophie (appliquée)

Lun 10 Déc 2007 - 21:28
Math était entré dans la salle à la suite de Georgia et s'était dirigé vers le fond. Mlle Deneos les avertissant qu'il n'allait pas resté, Math resta debout en s'puyant sur une table. La pythie révèla le sujet du cours de philosophie et chacun commença à donné son point de vue. Une fois que Georgia eu fini, Math pris la parole.

-"Bon, pour reprendre certain d'entre vous, vous ne voulez pas être considéré comme supérieurs et le mot "mutant "vous dérange. Comme tu la dit..." il désigna Jenifer "... tu préfère l'adjectif de doué, l'idée de nous considéré comme une évolution pour toi veut dire que nous somme supérieurs. Peut être tout simplement que c'est plus une question d'adaptation que de supériorité. Que nous soyons porteur du gène X ou nom nous restons humains ! du moins nous en avons tous la forme et le fond ici. Nous sommes différents, je pense que nous devrions prendre conscience que nous somme une étape importante et que nous somme une classe à part pour ne pas utilisé le mot race car comme je l'ai dit à l'instant nous restons humain. Je trouve le fait d'introduire la culture dans le sujet interessante. A l'heure actuelle, nous somme pour certains dangereux. Pourquoi nous considèrent t on dangereux ? Parce que tot ou tard nous remplaceront les humains "normaux". Certains préfère individualisé la classe des "Non porteur du gène X". Le fait que le gène X serait commun à chaque homme et femme sur terre dans l'avenirs ne signifie pas extinction de l'espèce humaine, juste une "amélioration".
Il marqua une pause puis repris.

-"Pour bien définir le fond de ma pensé, à l'heure actuelle nous sommes des humains amélioré. Nous restons différents. Après pour se qualifier de "supérieurs" il faudrait définir en quoi nous sommes supérieurs, est ce la faite de pouvoirs, comme Georgian guérir la rend supérieurs ! C'est encore un point de vue culturel ! Si vous dite à un enfant qu'un homme peut voler, mais que tout les hommes ne peuvent pas forcément voler, que vous l'éduqué dans ce sens par exemple. Il ne considérera pas les mutants comme différents."

Il marqua une autre pause pour que tout le monde assimile bien sa façon de penser.

-"Pour clore mon monlogue, je vais parler de moi. A cause de mon éducation et de ma culture, je me sens différents et je l'avoue quelque peu supérieurs, sans pour autant considéré les hommes non porteur du gène X comme une classe inférieurs, juste que nous sommes plus développé. Mais je suis avant tout un humains, gène X ou pas. Le terme de mutant ne me dérange nullement, peut être est-ce le nom de la nouvelle classe des Homos. Il est n'est pas nécessaire de qualifer le terme de mutant comme péjoratif puisque cela reviendrait à rejeter ce que nous sommes ici dans cet Institut. Ce mot peut tout aussi être provisoire. Comme pour nimporte quels espèces, les Homo sapiens sapiens sont voué à être remplacé, comme les mutants un jour ou l'autre ! c'est l'évolution, la selection naturel ! on y peut rien !"

Puis il les réactions de ses camarades.


Dernière édition par le Mer 12 Déc 2007 - 17:16, édité 4 fois
Kitty Willington
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[Décembre 2007]Cassandre Deneos : philosophie (appliquée) Empty Re: [Décembre 2007]Cassandre Deneos : philosophie (appliquée)

Mer 12 Déc 2007 - 0:44
Tranquillement Kitty entra dans la salle de classe à la suite de Math. La petite fille était assez sereine. Elle n'avait jamais fait de philosophie mais elle s'impatientait de découvrir cette matière au nom barbare pour la fillette. Elle se demandait si ça allait être la même chose que ce qu'il y avait de marqué dans le livre que son parrain lui avait prêté. Elle salua Cassandre d'un"Bonjour mademoiselle Cassandre"et alla s'installer derrière un des bureau. Elle écouta attentivement ce que disait le professeur Deneos puis regarda les données affichait sur son écran. La petite fille comprenait quelques définitions mais pas toutes. Elle commença à réfléchir sur les questions de Cassandre. Mais déjà des élèves prirent la paroles et donnèrent leur avis. Très vite, la fillette se retrouva perdu dans le flots de paroles des grands. Elle regrettait que ni Kim ni Laura ne soit avec elle. Qu'est ce qu'elle allait pouvoir dire. Elle n'avait pas tout compris à ce qui c'était dit depuis le début. Que fallait-il dire exactement? Intérieurement, la petite fille commençait à paniquer. Malgré tout lorsque Math eut finit, elle essaya de prendre la paroles timidement.

"Moi je me reconnais pas dans ce mot. Pourquoi on est..."

Kitty regarda autour d'elle. Tout ces grands impressionnaient tellement la fillette qu'elle s'arrêta instantanément de parler. Elle ne semblait pas très à l'aise. Pouvait-elle discuter de ce qu'ils ont dit alors qu'elle n'avait pas comprit les trois quart de la conversation?

*Kim, Laura pourquoi vous êtes pas là?*

La petite fille commençait à se demander si elle n'était pas trop petite pour assister à ce genre de cours.
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[Décembre 2007]Cassandre Deneos : philosophie (appliquée) Empty Re: [Décembre 2007]Cassandre Deneos : philosophie (appliquée)

Mer 12 Déc 2007 - 8:28
Tout le monde parlait, philosophait, avec des mots compliqués. Ils se considéraient assez comme supérieurs, comme l'"évolution" de la race humaine. Décidément ça ne convenait pas au point de vue de Joachim.

"Mais... euh... Comment dire... Vous parlez tous d'"évolution". De la mutanité remplacera peut-être l'humanité. Waouh... Grandiose, je dois l'admettre. Mais je tiens à vous faire remarquer qu'aucun d'entre nous n'a le même pouvoir. Alors qu'est-ce qui va se passer quand l'humanité sera oubliée. Des castes de mutants, des races en fonction des pouvoir ? Personnellement je plains les miens... Il va y a voir beaucoup de mort et une destruction programmée de mon "espèce mutanique" à priori. Un cadeau ? Mouais... enfin personnellement j'aurais préféré un tricycle. Les sept dernières années de ma vie auraient été moins pénibles. Sérieusement. Un mutant c'est un mec, qui n'a rien demandé et qui n'a pas eu le bon billet à la loterie. C'est tout. De mon point de vue du moins. Il y en a eu d'autres avant nous, mais c'était différent. Toute mutation n'est pas évolution. Finalement, la mutation c'est un jet de dé. On change quelques chose dans l'espèce, et on regarde si ça marche. Si le phénomène s'adapte à l'environnement et survit correctement, il finit par entraîner la majorité de la population avec lui. Personnellement j'espère que le phénomène mutant ne s'étendra pas ainsi à cause de la nature belligérante humaine. Mais ceci est une autre histoire."

Joachim marqua une pause. Il en disait peut-être trop, il n'était pas toujours si loquace, mais ces temps-ci il avait besoin de parler aux gens. Maintenant qu'il pouvait enfin leur serre la main, il n'était pas obligé de les fuit comme avant.

Finalement, pour moi, les définitions de Cassandre sont très réalistes. Tout ça s'applique à un être. Génétiquement parlant, le fait que nous n'ayons pas tous les mêmes pouvoir s'explique très facilement. C'est comme pour les yeux, nous en avons tous deux, mais pas de la même couleur. Les mutants sont des humains qui ont un tout petit bout d'ADN en plus. Les humains ont peur de ce qui est différent. Les humains ont peur d'autres humains depuis la nuit des temps. C'est la discrimination. Au moment de la découverte de l'Amérique, les blancs ont peur des indiens, qui n’étaient pas agressif. Ils les massacrent. Les aborigènes d'Australie plus tard. L'esclavage. Même au XXe siècle : les nazis qui ont peur des juifs. Des fois pas besoin d'un changement de couleur de peau, il font ça seulement à l'uniforme : les templiers, les protestants...
Nous mutants sommes des cibles trop faciles. Comme nous avons des capacités de destruction de manière innée. Tout le monde a peur, et tout le monde juge qu'il vaut largement mieux nous éradiquer. Nous sommes la cible facile. Mais après tout les mutants sont justes des humains avec un bout d'ADN en plus.


C'était sa vision des choses. Sa démonstration n'était peut-être pas grandiose et convaincante. Mais au moins il se sentait bien avec lui même. Et puis il fallait bien contrecarrer ce mouvement qui nous séparait tant des humains. Il regarda Kitty et vit son désarroi, aussi, il se mit à lui sourire.
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Mer 12 Déc 2007 - 17:44
Rachel était entrée aussi rapidement qu'elle le pouvait au début de la classe. Ni en avance, ni en retard, juste parfaitement à l'heure! Elle sourit à tout le monde, resta toutefois silencieuse, un peu inquiète pour les cours de philo. Elle avait toujours l'impression que tout le monde était plus intelligente qu'elle dans ce genre de choses là...Peut-être ressemblerait-il au cours de Sahari et aurait-elle des choses à dire! Enfin, on ne pouvait pas toujours compter la dessus. Elle s'installa à côté de Kitty, croisa ses jambes et écouta attentivement les premiers discours. Après le témoignage de Juliette, Rachel avec la machoire au plancher et les yeux remplis de larmes. Elle ne se manifesta pas...Pas après CA!

Puis vint le tour de Jennifer. La jeune femme sourit joyeusement à la X-Rays et continua son écoute attentive du cours. Elle soupira longuement, sentant les larmes couler sur ses joues. Puis Georgia, puis Math, et enfin Joaquim se lancait dans des débats scientifiques. Elle se tourna vers Kitty et lui sourit doucement.

"Je suis d'accord avec Kitty, Mam'zelle Cassandre! Je ne me reconnais pas ce mot: Mutant. Comme la plupart de mes camarades, je crois que nous avons tout simplement un don!"

Rachel posa sa main sur la cuisse de la fillette pour la rassurer, la retira et continua sa théorie:

"Vous avez tous dit des choses vraiment interessantes et des fois scientifiquement effrayante pour une fille comme moi. Mais, j'ai retenu plusieurs choses que j'aimerais clarifier. Je ne crois pas que nous sommes le futurs de l'être humain. Je m'explique. Tout le monde ne peut pas être "mutant". Et même des personnes dont les parents sont "mutants" peuvent ne pas être "mutants"."

Elle croisa les jambes et se pencha comme si elle racontait une histoire autour d'un feu de camp. Très à l'aise et décontractée, elle envoya un sourire radieux à tout le monde, compris Cassandre.

"Connaissez vous une très vieille série de livre appellée Harry Potter? Ma famille l'a tellement aimé qu'il l'ont gardés de génération en génération! Enfin bref...Dans le livre il est question de sorciers, des personnes avec des pouvoirs magiques. Il y a les sorciers de génération en génération qui naissent avec des pouvoirs. Il y a les sangs-mêlés dont un parent est sorcier et l'autre "normal". Il y a les personnes normales qui se découvrent des habiletés spéciales durant leur adolescence. Et il y a enfin les personnes qui ont des parents sorciers, mais n'ont pas de pouvoirs. Nous pouvons sans aucun doute nous comparez à cela."

Rachel expliquait en faisant des gestes avec ses mains:

"Le gêne X...est peut-être simplement une partie de nous, que tout le monde a, mais qui ne se manifeste pas toujours. Peut-être sommes nous plus "évolués" de telle sortes que nous réveillons cette partie du Gene X! Je suis persuadée que, fondamentalement, tout le monde a des chances d'être mutant. Tout comme d'avoir des dents de sagesses! Ce n'est pas donné à tout le monde de payer 1500$ pour se faire enlever des dents, mais ca arrive. Je ne suis pas persuadée que, avec les années, tout le monde deviendra mutant. Il risque d'en avoir plus, biensur! Mais comme dans Harry Potter ou les dents de sagesses, quelques personnes ne seront pas touchées par cette "évolution"."

Rachel se rassit dans sa chaise. Elle sourit joyeusement et ajouta finalement, juste pour préciser qu'elle n'était pas complêtement idiote:

"En passant, je sais que les dents de sagesses c'est une "non-évolution"de la mâchoire...C'était juste pour mon exemple."
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Mer 12 Déc 2007 - 19:10
Le sujet polémique semblait intéresser les élèves. Leurs argumentations étaient d’autant plus réfléchies qu’ils étaient fatalement concernés par les conclusions qui s’en dégageaient. Cassandre prêta une oreille attentive à chaque commentaire, même les plus succincts. L'attitude de Kitty était en effet tout aussi révélatrice, à son niveau propre, que les propos de ses camarades.

"Bien, je vois que comme moi, ces définitions ne vous laissent pas indifférents. Faisons un peu le tri et tentons de nous concentrer sur la question mutante uniquement. La question de savoir si oui ou non les gifted, pour reprendre l’expression de Jenifer, supplanteront un jour le reste de l’humanité fait partie d’un autre débat, nettement plus houleux. Vous avez touché du doigt quelques points très justes. Ces définitions sonnent étrangement à nos oreilles parce qu'elles n'ont pas été conçues pour nous définir nous, comme l’a dit Georgia, mais le même phénomène rencontré plus globalement dans la nature, pour des décrire des modifications profondes, sans parler forcément d’évolution. Cela ne tient pas compte de nos capacités, ni de notre condition, qui est tout à fait nouvelle si l’on écarte bien sûr, la première vague mutante." dit-elle pour expliciter certains points abordés par les élèves.
"En clair, nous avons là une définition scientifique. L’aspect proprement humain du phénomène en est écarté, avec tout ce qu’il comporte de culturel, sociologique, comportemental, émotif, identitaire... Ce qui fait de nous des êtres humains et nous distingue de..." elle chercha quelques instants un exemple imagé tout en frottant son pouce contre son majeur comme si elle palpait la substance même de sa réflexion.

"... d'une amibe." conclut-elle avec un léger sourire.

"Avez-vous remarqué comme nous utilisons naturellement des termes différents pour des concepts identiques selon que l’on parle d'un animal ou d'un être humain ? Cette différence sémantique a pour but de nous dissocier du règne animal. Pour parler du visage d’un animal, on dit "gueule", "museau" et autres variantes pour le nez, on parle vaguement de communication pour les animaux, mais les Hommes "parlent" entre eux. Les femmes ne mettent pas bas, elles accouchent. Les gens ne s'accouplent pas, ils font l'amour. Toutes ces petites nuances sont là pour mettre une distance entre nous, l'Humanité, et le reste de la création. Alors de même, la seule acceptation du terme mutant jusqu'ici, est peut-être bien moins globale et universelle qu’il n’y paraît." conclut-elle en haussant les épaules pour marquer qu’elle émettait simplement une hypothèse à son tour.

"Seulement il risque d'être difficile de procéder nous-même par catégorisation unilatérale, et cela pour une raison simple : les caractéristiques de l’être humain dit normal s’appliquent également à nous dans leur totale acceptation il me semble. Il est donc difficile de raisonner par opposition systématique."

Elle tourna la tête en direction de Juliette.

"Juliette, tu faisais allusion tout à l’heure à l’homme de néandertal. L’homo sapiens et lui n’étaient pas féconds entre eux ils me semble. Enfin je peux me tromper... Or, Rachel a tout à fait raison lorsqu'elle cite son exemple littéraire : les porteurs du gène X peuvent avoir des enfants indifféremment du génome de l'élu de leur coeur. Cela tend aussi à prouver qu’être mutant n’est pas nécessairement faire partie d’une "nouvelle espèce" destinée à remplacer l’autre."

Elle fit une pause, le visage incliné vers le bas, puis reprit le fil de sa pensée, un petit sourire en coin dessiné sur les lèvres.

"Vous êtes plusieurs à avoir employé le terme "mutanité". C’est un terme que nous employons souvent entre professeurs, il semble que nous transmettions plus que de simples gènes." releva-t-elle avec une pointe d’amusement. Après tout, ils étaient maintenant plus ou moins responsables de l’éducation des élèves.

"Mais il s'agit là d'un néologisme calqué sur la racine du mot "mutant". Une substantivation si vous préférez. Cela signifie que ce mot s'est créé spontanément par la parole, mais il n'en existe aucune définition officielle. Pourtant, vous l'employez comme si vous saviez ce que cela signifie... C'est le cas ?" demanda-t-elle à la petite assemblée. Après tout ce qu’ils venaient de dire sur l'appartenance ou non du genre mutant à l'humanité, Cassandre rajoutait une inconnue à l'équation.
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Jeu 13 Déc 2007 - 13:38
Un doigts sur les lèvres, Juliette réfléchissait aux argument allant à l’encontre de son avis sur la prédominance, à long terme, de l’espèce mutante sur les non mutants… Et finalement, après y avoir sérieusement songé, elle dit :

‘’Vous avez tort Cassandre… La loi des espèces tendrait à prouver que plus une espèce est nombreuse de par ses représentants, et plus grande est sa reproduction, ce qui écrase peu à peu les autres espèces situées dans son écosystème. Cela ma semble d’autant plus viable comme idée, que les mutants n’ont pas besoin de se reproduire spécifiquement entre eux, pour que l’on en voit apparaître des nouveaux. Il faudrait savoir quelles règles génétiques s’applique à nous… Nous savons déjà que deux non mutants peuvent procréer soit un mutant, soit un non mutants. La question est maintenant de savoir quels sont les règles qui s’appliquerait à un couple ou il y aurait un parent mutant et un autre qui ne l’est pas. De même, un couple composé de deux mutants n’engendrerait-il que des enfants mutants, ou bien appliquerait-il les règles inhérentes au couples de non mutants.. ? Si les deux gènes x sont réunis, sont-ils définitivement prédominant sur le gène humain, que nous possédons forcément tous.. ? Il faudrait avoir ces réponses pour véritablement parler du sujet, mais si la population mutante tend à s’accroître, je continue de penser que d’ici quelques millénaires, voire quelque millions d’années, les non mutants auront totalement disparu de manière la plus naturelle qui soit.’’

Juliette regarda Cassandre avec un petit sourire, soulignant ainsi un air timidement innocent…

’’Ce n’est pas moi qui le dit, vous savez…’’ ajouta la jeune femme ‘’C’est Darwin et sa théorie sur la sélection naturelle des espèces… Mais puisque vous dites que ce n’est pas le sujet du cours, alors je m’en tiendrais la pour le moment. Mais si nous devons en débattre dans un prochain cours, je pense qu’il serait judicieux de faire intervenir le docteur Fleury… La génétique, c’est bien son domaine de prédilection, n’est-ce pas…’’

Assurément, Olivier serait-il en mesure d’apporter des réponses aux interrogations de Juliette, qui finalement ne faisait que se baser sur le modèle existant afin d’extrapoler ses propres théories. Puis, elle enchaîna sur la nature des définitions proposés par Cassandre, qui venait d’affiner un peu plus précisément sa pensée en quelques exemples bien choisis…

‘’Vous venez de parler des termes qui servent à nous séparer des animaux tels que nous les concevons, alors que pourtant nous sommes fondamentalement semblable. A mon sens, le problème vient principalement du fait que l’être humain a une peur profondément enfoui en lui, de manière quasiment génétique. Utiliser les mêmes termes que ceux employer pour les animaux lui rappellerait sans doute qu’il n’est rien de plus en fin de compte… Un simple animal dans le règne du vivant, qui est juste un peu plus évolué que les autres. Inversement, je pense que les mutants effrayent les non mutants parce qu’ils leur renvoi l’image d’une nouvelle humanité, ou ils seraient, idée fausse et vide de sens, spolié de leur rang d’espèce dominante. L’être humain aime dominer, il suffit d’observer l’histoire et sa relation vis-à-vis des autres peuples et espèces animales pour s’en rendre compte, Alors imaginez ce que nous devons représenter à leur yeux… Même si cela n’arrivera peut-être jamais, nous sommes une menace pour la pérennité de l’humanité, de par notre seule existence. C’est en cela, que je pense sincèrement que nous devons intégrer la société, leur prouver qu’il est possible de vivre ensemble et en bonne intelligence, sans que personne ne soit lésé…’’

Juliette, de toute sa candeur idéaliste, pensait avoir mis le doigt sur la problématique mutante. Toutefois, quelque chose la dérangeait dans tous ce qui venait d’être dit, et c’est d’un geste presque dédaigneux, qu’elle balaya l’air de sa main en direction de Jennifer…

‘’Certains préfèrent le terme de gifted à celui de mutant.. ? Je trouve cela d’un hypocrisie aberrante… Je crois qu’il y avait un proverbe dans l’ancien temps, qui disait ceci : même habillé d’un beau costume, un porc reste un porc… Je trouve cela très juste. Quel que soit sa dénomination, un mutant demeurera un mutant, et préférer un terme autre que celui-la, c’est, à mon sens, tenter de trouver une échappatoire afin d’enjoliver la vérité avec un emballage un peu plus brillant. Etre un mutant est difficile, et sans doute cela le deviendra-t-il encore un peu plus dans un avenir proche… Mais je n’ai pas honte d’en être une, et encore moins de me déclarer tel quel… Refuser sa condition sans fards ni artifices, c’est à mon sens stagner et tenter de porter un joli costume qui nous ferait plus facilement accepter…’’

Comme à chaque cours de philosophie, Juliette avait un avis bien tranché sur les questions mises en avant… Mais dans le cas présent, elle estimait réellement que se dissimuler derrière un masque sémantique n’était pas pour aider les mutants… S’il fallait s’assumer, il fallait le faire du début à la fin selon elle, et cela dans tous les sens possible… La question sur le sens du mot mutanité la laissa cependant assez perplexe. Avant d’arriver à l’institut, Juliette n’avait jamais entendu ce terme qui, visiblement, n’avait aucune existence légitime. Alors, pourquoi l’employait-elle.. ? Effectivement, c’était la une très bonne question…

‘’Pour ce qui est du terme de mutanité…’’ Ajouta-t-elle doucement, peu sur de son fait ‘’Je pense que nous l’employons sans trop savoir en effet ce qu’il signifie… Mais je pense aussi que nous le faisons, parce que nous avons confiance en vous… L’institut est en quelque sorte un guide pour la majorité d’entre nous, et par conséquent nous imaginons que vous savez toujours de quoi vous parlez… Une réaction très humaine finalement, vous ne trouvez pas…’’

L’interrogation de Juliette n’attendez pas réellement de réponse, c’était plus une constatation personnelle, que autre chose… Mais il était vrai que les professeurs avaient un terrible pouvoir sur les élèves, notamment sur les plus jeunes et les plus fragiles… Un pouvoir, dont Juliette ne doutait pas un seul instant, être exempte…
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Jeu 13 Déc 2007 - 13:40
Cassandre semblait assez satisfaite de leur travail à eux... Excellente nouvelle ! Comme quoi, se creuser un peu les fesses et les méninges finissait toujours par payer...

"Sur les capacités des mutants à se reproduire entre eux ou avec des humains, je ne suis pas scientifique donc je ne pourrais me prononcer... Mais si mes souvenirs sont bons, en biologie le mutant se différencie de l'hybride de cette manière. Le mulet, qui est un hybride et la résultante de deux espèces, est stérile par exemple. Le mutant a au contraire la capacité à faire perdurer son patrimoine génétique. Ce qui est plutôt une nouvelle heureuse pour nous mêmes ! Sachant tout de même que le problème de nos éventuelles descendances me fout quand même une angoisse pas possible..."

Elle avala sa salive.

"Oui, nous avons tout de l'être humain. On pourrait même dire que culturellement nous sommes parfaitement humain. La rupture biographique qu'a été la découverte de notre particularisme ne nous as pas pour autant vidé de notre identité humaine. Du moins à nos yeux, je pense... Je me pose beaucoup de questions, mais je me considère encore comme humaine. Toutefois, aux yeux de la société, une opposition est en train de se constituer, il me semble. Et ce sera à nous, je pense, de faire en sorte que ce conflit ne se cristallise pas. C'est peut être ça pour l'heure, l'identité mutante"

Enfin, y'avait encore du boulot avant de faire quoique ce soit pour les siens...

"J'sais pas, pour la mutanité, c'est la première fois que j'emploie ce mot... La racine latine signifie changement je pense. Alors changement dans l'humanité ? Ca peut être pas mal. Oui, nous ne serions que des humains qui aurions "déviés" à un moment donné. Mais j'ai quand même peur que cette déviation ne soit pas vue d'un bon oeil. Après tout, n'y aura t'il pas toujours des toubibs pour se demander pourquoi cette déviation ? Quelles pratiques troubles ont été présentes dans nos familles ? Que s'est il passé ? Tant que des données scientifiques plus sérieuses ne seront pas publiées, et on a le temps, je pense, nous aurons droit à toutes les explications les plus farfelues et pas forcément les plus à notre avantage. Ca va être stigmatisant, je pense..."

Enfin, pour revenir au sujet et sur une note d'espoir :

"Toutefois, la mutanité me plait bien. Ce mot prend un caractère communautaire pas mal du tout... Déjà, ça vient de vous, de mutants et c'est mieux que les mutants parlent aux mutants quand il s'agit de notre condition. Ensuite, il me semble que ce mot jette des ponts avec l'humanité, et c'est pas plus mal... Il ne faut pas se replier sur nous mêmes. La dimension culturelle du mot me plait beaucoup, ça fait moins aride, moins scientifique que mutant ou mutation... Et le mot est nouveau, comme nous !"
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Jeu 13 Déc 2007 - 14:06
Joachim continuait d'écouter les argumentaires... Est-ce que Kitty allait comprendre ? Pas sûr... On verrait bien.

"J'aime bien ce que disait Juliette sur le fait que c'est hypocrite de parler de gifted. Changer le mot ne change pas la chose. Aucun mot ne vaut mieux qu'un autre... Pourtant il y a souvent des changements... Moi ça ne me fait ni chaud ni froid... Une femme de ménage peut s'appeller technicienne de surface elle fra toujours le même travaille. Un handicapé moteur devenir une personne à mobilité réduite, il ne sera pas moins handicapé et sa vie ne sera pas facilité... Par contre les gens qui prononceront le mot auront un peu meilleure conscience... Au moins jusqu'à ce qu'ils réalisent ce que désigne désormais le mot. Mutant me convient... et puis mutanité sonne mieux que giftidité ou douédité !

Il marqua une pause. Il souriait en plissant les yeux... Toujours aussi heureux depuis le matin. Heureux mais ne laissant pas transparaître ses autres pensées... Il n'était pas là depuis longtemps, mais il s'amusait bien décidement. Il profitait pleinement de ce magnifique outil qu'était l'institut. Toujours tout sourire.

Muntanité... je vous avoue avoir suivi. Mais j'aime bien ce mot. Puisqu'on se retrouve écartés de "l'humanité", autant avoir notre propre bannière. Un étandard glorieux, rassurant et mélioratif pour nous réunir et rester soudés. C'est toujours mieux que de se taper dessus. Si les humains ne veulent pas que les mutants restent humains, alors soyons meilleurs qu'eux, à commencer par le domaine de la paix.

Il fermait les yeux en disant ça. Il lacha cette dernière proposition comme un soupir de soulagement. Ca ne vallait pas le coup de se battre avec tous les humains qui passaient. Dans toute l'histoire, Joachim avait toujours admiré une personne, la seule à avoir mené et réussi une révolution pacifiste : Gandhi qui au XXe siècle avait libéré l'Inde du joug britannique.
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Jeu 13 Déc 2007 - 15:47
Kitty écouta ce qu'avait à dire les autres. Le sourire de Joachim la réconfortait un peu. Rachel s'était installée à côté d'elle. Elle aussi lui fit un sourire lorsque la fillette avait essayé de prendre la parole. Le discours de la jeune fille était nettement plus compréhensif pour elle. Elle sentit que Rachel posait une main sur sa cuisse afin de la rassurer. Kitty regarda la jeune femme et lui fit un sourire. Il fallait qu'elle se reprenne et qu'elle montre qu'elle aussi elle avait des trucs à dire. Cassandre donna son avis sur les différentes argumentations qui avaient été dites. Puis elle posa de nouveau une question. La petite fille écouta attentivement les réponses des autres. Kitty n'était pas d'accord avec ce qu'ils disait. Elle n'aimait pas plus ce terme que l'autre. Quand Joachim eut finit, la fillette prit la parole:

"Pourquoi est-ce hypocrite de vouloir utiliser un autre mot que mutant qui pour certains représente le fait d'être un monstre? "

Kitty regarda particulièrement Joachim et Juliette lorsqu'elle posa la question. C'est ce que la petite fille ressentait en entendant ce mot. Puis elle se recentra sur Cassandre.

"Je ne comprends pas le mot mutanité. Mais je ne l'aime pas tout comme le mot mutant. Le mot mutant est utilisé pour nous désigner comme si on était des monstres alors que c'est faux. Pour moi c'est utiliser de tels mots qui nous mets à l'écart de l'humanité, des autres êtres humains alors qu'on est tout aussi humains que les non mutants. L'espèce humaines est très diversifier rien que par la couleur de peau. Pourtant la couleur de la peau est désigné par nos gènes. Pourquoi vouloir absolument avoir un autre nom que celui d'humain ou un autre terme qu'humanité? Et contrairement à Georgia je pense pas que le mot mutanité nous serve de pont entre nous et les autres. Je pense qu'il risque plus de nous éloigner du reste de l'humanité. Mlle Cassandre, vous nous avez dit que l'être humain à tendance à utiliser des termes différents pour des concept identiques selon qu'il parle d'humain ou d'animaux. C'est pour ça que je trouve que les termes de mutant et mutanité nous rabaisse au même niveau que les animaux."

Pendant tout son discours, Kitty avait prit la main de Rachel et l'avait serré comme pour se donner du courage. Anxieuse, elle attendit la réaction des autres élèves et de Cassandre.
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Jeu 13 Déc 2007 - 15:50
[J'ai modifié mon message parce que Kitty et moi avons posté presqu'en même temps ^^ ]

Rachel fut vraiment contente quand Cassandre dit qu'elle avait raison. Au moins, elle n'avait pas dit n'importe quoi, comme d'habitude...C'était pas mal tout le temps ca qu'elle faisait, sans toutefois toujours s'en rendre compte. Tout sourire et radieuse comme toujours, elle attendit patiemment son tour avant de se prononcer sur quelques petits points qui étaient ressortis des trois derniers élèves qui avaient parlés. Puis la fillette prit la parole. Rachel serra la petite pince de Kitty et écouta ce qu'elle avait à dire. Elle lui souriait pour lui donner du courage et lorsqu'elle eut terminé, elle commenta son petits discours:

"Je crois que Kitty a bel et bien mit le doigts sur quelque chose. Après tout, nous sommes simplement des humains avec des pouvoirs spéciaux. C'est parfait, ma belle Kitty! Je n'ai rien à ajouter! Tu as fait ton point!"

Rachel éclata d'un rire joyeux et brillant. Elle fit un clin d'oeil à Kitty et reprit son sérieux après avoir réfléchit à quelque chose à propos des paroles de Juliette. La jeune femme se mordit l'intérieur de la lèvre et prit la parole:

"Tu sais, Juliette...Je ne crois pas qu'il est possible de cohabiter pacifiquement avec les humains. Comme le disait La Boétie, nous sommes tous dans une servitude volontaire. Les humains sont bien dans leur petit confort. Ils travaillent. Pourquoi? Pour avoir leur télévision à écran plasma et leur divan et manger des chips en regardant survivor* le soir avant d'aller se coucher. Contrairement à ce que plusieurs disent, ils n'essaient pas d'être "libre". Ils sont bien dans le petit confort esclavagiste que leur offre le gouvernement en place. Et lorsque le gouvernement en place dit que quelque chose risque de briser leur petit confort, ils ne sont pas contents et sont prêts à tout pour en faire autrement."

Rachel sourit doucement à Juliette.

"Pour reprendre ce que tu as dit avec mon point de vue, je dirais que : L’être humain aime être dominer par quelqu'un qu'il croit être capable de les diriger et de les amener dans un petit confort personnel et égoiste. Dans les mots de La Boétie: "Telle est pourtant la faiblesse des hommes :
contraints à l’obéissance, obligés de temporiser, ils ne peuvent pas être toujours les plus forts."

C'est pourquoi je crois que nous allons avoir beaucoup de mal à s'intègrer tant et aussi longtemps qu'il n'y aura personne au gouvernement pour nous supporter."


[*]Note d'admin : survivor = Koh Lanta (US)
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Jeu 13 Déc 2007 - 16:46
Jen avait écouté tout le monde avec une attention sereine. Le cours s'annonçait très intéressant et allait certainement amener une bonne réflexion. Même Kitty avait tenté une intervention et c'était très bien. Cassandre aussi avait semblé satisfaite de la discussion, ce qui était plutôt positif. Elle avait rebondi sur les paroles échappées des élèves pour que la discussion reprenne et une fois encore ce fut Juliette qui parla en premier. Si Joachim, lui, avait été un peu diplomate dans sa critique, Jen fut piquée au vif par celle de Juliette qui n'y était pas allé par quatre chemin. L'expression de Nova changea et elle rongea son frein le temps qu'elle puisse participer à son tour. Quand le moment vint, elle prit une profonde inspiration pour chercher un souffle suffisant de calme et ne pas exploser... du moins pas dès le départ. Sur un ton sec elle dit :

- Eh bien puisque je suis la seule à être si... HYPOCRITE... je vous propose d'utiliser un autre des termes dont on nous affuble car comme vous semblez ne pas avoir peur des mots cela ne vous dérangera pas !

Elle disait "vous" mais il semblait évident que le remarque visait particulièrement Juliette que Jen fixait d'ailleurs rageusement. Elle continua :

- Après tout... "mutant" est tout aussi hypocrite, pourquoi pas plutôt directement nous appeler "MONSTRES" ! "ABOMINATIONS" ! "ERREURS DE LA NATURE" ! "DEMONS" ! Voilà le genre de termes qu'affectionnent de plus en plus de gens qui lisent des torchons comme la Sentinelle ! Avec vos manières et vos beaux mots vous osez me critiquer alors que vous vous voilez tout autant la face ! Je proposais juste un terme qui pouvait nous valoriser car le terme de "mutant" est trop éloigné de notre origine humaine mais au lieu de ça on me taxe d'hypocrite ! C'est sympa ça fait plaisir ! Vous savez ce qu'on dit sur la paille dans l'oeil ?!...

Se rendant compte qu'elle était tombée dans ce qu'elle voulait éviter, un règlement de compte en plein cours, Jenifer sursauta et s'empressa de dire d'un ton repentant :

- D... désolée... je me suis emportée mais l'attaque était trop évidente pour que je n'en sois pas vexée. Je sais bien que ce ne sont que des mots mais derrière cela il y a l'idée que l'on veut véhiculer. Je parlais de "monstre" et c'est le terme utilisé par les gens qui nous veulent du mal. Au même titre je trouve que "mutant" nous rapproche trop d'une simple anomalie génétique comme celle d'une... "bactérie mutante", un peu comme si on était juste une anomalie génétique.

Se grattant la gorge d'un air gêné, Jen continua :

- Puisque "mutanité" est déjà un terme inventé j'en propose un autre équivalent qui traduit ce que j'entend pas là : "néohumanité". En gros pour moi ce qu'on veut dire par mutanité c'est ce qui nous lie entre mutants, nos espoirs, notre conscience d'être différents mais en même temps notre volonté de nous regrouper dans une même famille. Je n'aime pas dissocier "mutanité" et "humanité" s'il s'agit là de deux terme semblables mais tout de même différents, d'où ma proposition... mais en même temps il y a cette similitude... pas besoin d'utiliser des termes compliqués pour décrire le fait que les deux mots diffèrents par deux lettres ! Dans "mutanité" changez le "m" par un "h" et le premier "t" par un "m" et voilà ! Je n'ai simplement pas envie d'être mise à part du genre humain. Je me sens tout à fait humaine mais avec un... petit plus. Non pas que je souhaite ne plus avoir mon don, même si certains souhaiteraient ne plus avoir le leur, mais simplement que ma découverte de ma capacité ne m'a pas changé dans ce que je suis ! Ca apporte peut-être une dimension de plus dans ma vie mais ça n'a pas changé mes rêves ou mes convictions ! Et peu importe si mes enfants auront un don ou pas j'ai uniquement l'intention de partager ma vie avec quelqu'un, mutant ou non, et de fonder une famille, mutante ou non. Point ! Et puis en fait... je suis tout à fait d'accord avec Kitty, pourquoi inventer un nouveau terme qui nous met à part puisque nous sommes avant tout humains.

Jenifer lança un grand sourire à la fillette en terminant son explication. S'attendant à une nouvelle attaque prochaine de Juliette, Jen s'enfonça sur sa chaise, sourcils froncés et bras croisés, elle fixait la gothique d'un air de défit et surtout de menace.
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Sam 15 Déc 2007 - 13:40
Math avait écouté tous les points de vues et en avait tiré une conclusion assez simple. Certain voulait être apart, d'autre veulent être considéré comme humain.

-"Je suis assez d'accords avec ce qu'a dit juliette sans pour autant penser que Jenifer est une hypocrite. Vous parlez pratiquement tous pour dire ce que pense les non mutants de nous. Qui sont il pour parler de nous ? mais nous qui somme nous pour parler d'eux ? je le redit et le revendique, nous restont humain quoi qu'il arrive.

Mais une caste à part, le terme de neohumain me plait mais ce n'est qu'un autre adjectif pour nous définir.Si au lieu de chercher un moment de nous définir, nous ne nous définnissions PAS ? il est vrai nous sommes différents de la plupart des humains sans pour autant créer une nouvelle espèce. Certains d'entres vous veulent considéréer les mutants comme à part, d'autre veulent se raprocher des humains. nous sommes des humains je le répète ! Dire le contraire viendrais à renier ce que nous sommes ! Néohumain, Mutanité, Gifted ... Pourquoi pas humain tout simplement ?"


Finalement Math se rendit compte qu'entre les deux "camps" qui se formait, il était au milieu, il voulait être considéré comme humains mais il revendiquait sa mutanité. Il se sentait pris entre deux feu.
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Sam 15 Déc 2007 - 15:09
Comme dans chaque session, le cours atteignait sa fracture, le moment où certaines opinions se regroupaient en opposition aux autres. L'éclat de Jenifer ne perturba pas plus que ça la jeune femme, qui se contenta d'un geste apaisant de la main lorsqu'elle reprit la parole :

"Personne n'a ni raison ni tort dans ce cours. Il n'y a ni bonne ni mauvaisr réponse, c'est bien l'un des seuls cours où ça arrive, profitez-en." dit-elle avec un sourire.

"Nous émettons simplement des hypothèses, chacun retient celle qu'il estime la plus fidèle à ce qu'il pense. Il n'y a donc aucune raison de se sentir visé à titre personnel." crut-elle bon de préciser afin d'arrondir les angles.

Elle marqua une pause, une expression difficile à cerner entre l'amusement et l'attendrissement sur le visage. Une fois de plus, lancés sur une piste, les élèves tentaient de changer le monde, de s'attaquer à la source.

"N'oubliez pas que nous cherchons une définition d'un mot déjà existant, pas à créer un nom plus adapté, même si vos propositions sont selon moi très défendables. Soyez également vigilants, certains d'entre vous contredisent implicitement leur raisonnement précédent. Vous semblez accepter ma petite théorie linguistique de distanciation du règne animal, mais en même temps, certains soutiennent qu'il est hypocrite de chercher un mot plus respectueux de notre nature que le mot "mutant" dont la définition s'applique plus volontier à la faune et la flore. N'est-ce pas plutôt se voiler la face que de soutenir l'un de ces deux arguments sans avoir le "fair play" de soutenir le deuxième ?" fit-elle remarquer en retournant le problème. En réalité, on aurait été bien en peine de déterminer la position de la psychologue dans le débat. En avait-elle une ? Elle se plaçait volontairement dans la neutralité, comme un support à la réflexion des élèves. Elle ne cherchait pas à orienter le débat mais à leur donner des armes supplémentaires, à mettre en évidence les failles de leurs argumentaires pour structurer leur pensée.

"En ce sens, ta remarque était donc très cohérente, Kitty." encouragea-t-elle la cadette de la classe.

"Si l'on accepte l'idée que l'homme cherche à se distancer par les mots de ce qui lui rappelle son origine, et que l'on admet que les mutants restent des être humains à part entière, il en découle naturellement que les mutants chercheront à trouver un terme dédié à leur condition. Attester l'un sans l'autre est une contradiction dans les termes. De même, il est logique que nos détracteurs cherchent à nous rabaisser à un stade inférieur de l'évolution, et pour ce faire, la science et la religion sont deux fers de lance suffisamment aiguisés, chacun à leur manière. L'institut a déjà d'ailleurs dû faire face à des représentants des deux tendances. Georgia a raison de souligner que tôt ou tard, il nous faudra affronter des théories variées sur notre origine et notre nature. Il faut s'y préparer et apprendre à les traiter avec discernement et recul. Toutes les minorités y sont passées avant nous durant les siècles passés. Il faut simplement se souvenir qu'une théorie, même diffusée à grande échelle, n'est jamais qu'une théorie, et ne vaut ni plus ni moins que les nôtres lancées dans un cours. Mais revenons-en à la dualité humanité/mutanité. Nous abordons en réalité un thème cher à la philosophie, et cela depuis des millénaires, avec simplement une donnée en plus. Aristote déclarait bien "l'homme est un animal social". Cette idée se tient autant que nos raisonnement dans ce cours, et pourtant elle remet en cause tout ce que nous avons pu dire jusqu'ici." conclut-elle en joignant les mains, amusée de remettre un peu d'huile sur le feu. Elle se leva de la table sur laquelle elle était assise avec des gestes précis.

"Venez avec moi, la suite du cours nous attend autre part." dit-elle en allant ouvrir la porte de la salle. Une fois qu'ils furent dehors, elle la referma, et se mit à marcher d'un pas tranquille dans le couloir.

"Pour en revenir à la mutanité... C'est en effet un mot inventé par les mutants. Mais je ne vous encouragerai jamais à prendre tout ce que l'on vous dit au mot, Juliette, tu devrais le savoir." dit-elle à la jeune fille.

"Le but de ce cours est justement de vous apprendre à penser par vous-même efficacement. Non pas que ça ne soit pas le cas, mais disons qu'il a entre autre pour but d'optimiser vos raisonnements. Je serai une bien piètre professeur si je vous disais de croire tel quel tout ce que je vous dis. En un sens, ce serait faire comme à quoi Rachel faisait allusion tout à l'heure. L'une des particularités de l'être humain est je crois son insatiable curiosité, son questionnement sur toute chose, c'est d'ailleurs ce qui motive aussi ce cours. Peut-être avons-nous tort d'utiliser le mot "mutanité"?" souligna-t-elle avec un sourire tout en continuant de marcher.

"J'aime assez la proposition de Jenifer et Georgia, en cela qu'elles la voient comme une référence culturelle et non biologique. La problématique est en fait de savoir si la mutanité englobe également des gens non porteurs du gène X. Ce serait alors une "religion" au sens éthymologique du terme. Contrairement à l'acception contemporaine du terme, à l'origine, "religion" vient de la même racine que le mot "relier". C'est donc une abstraction capable de relier les hommes par-delà les différences, le temps et l'espace. Certains l'ont oublié. Dans le cas contraire, on peut également le voir sous un jour communautariste et sectaire, c'est une possibilité dont il faut être conscient pour en éviter l'excès. C'est ce que nous essayons de faire à l'institut : trouver un équilibre. C'est également pour ça que vous suivez vos cours de tronc commun dans les écoles locales et non à l'institut."
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Dim 16 Déc 2007 - 3:46
Citer Aristote tout en déambulant dans les couloirs de l'Institut était une assez belle image. Cassandre serait elle péripatéticienne à ses heures perdues ?

Enfin, il importait peu à vrai dire de développer ce sujet... Georgia aurait déjà assez à faire à répondre à tous les arguments de la belle Héllène... Le poids des mots. Le poids des théories. Le poids de la communauté. Mon poid c'est mon amour disait Saint Augustin. Il en faudrait beaucoup à Georgia pour abattre ses trois chantiers sans tomber en flagrant délit de contradiction insurmontable...

"En fait, je me dit que d'une certaine façon, on peut demander à être considérés comme humains tout en reprenant à notre compte des appelations animales ou péjoratives ou insultantes. Parce que, je pense, quelle que soit notre position vis à vis de notre condition, nous aspirons tous à un peu de quiétude. Et de respect. Et de dignité. On sait que nous avons besoin des autres. Pour faire un homme, il faut des hommes. Et le visage de l'autre, nous renvoit toujours notre propre condition, nous en avons besoin... Mais le respect, ce n'est pas cadeau pour nous... Cassandre a raison de dire que nous ne sommes pas les seuls à vivre ça. Ou à avoir vécu ça. Et on ne peut pas s'en sortir, sans être un tant soit peu fier de ce que l'on est. Et il ne faut pas non plus se laisser marcher sur les pieds. Jamais. Bien sur, beaucoup de gens ont peur de nous. Et certains nous insultent ou nous veulent du mal. Et les mots font mal. Parce que les mots sont toujours des armes. Qui servent à inclure ou à exclure. Mutos. Monstre. Et je ne sais encore quelle abomination. Pour l'instant, ce sont des armes aux mains de nos ennemis. Mais ne peut on les revendiquer, les subvertir, en faire un signe de fierté ? De rassemblement ? Si je crie dans la rue "Je suis une mutante et j'en suis fière", peut être que des gens vont se dire que ça ne peut plus me faire de mal de me traiter de mutante. Les mots sont des grenades, dégoupillons les !"

Georgia était excitée comme une puce. Elle était quelque peu essoufflée et en sueur. Comme quand elle avait embrassé River en fait.

"Certes, les théories se valent toutes. Enfin, à supposer qu'elles présentent des niveaux de preuves équivalents. Là, on est sur un plan rationnel. Le problème c'est que, moi je me fous un peu pour le moment de savoir ce que pense le Professeur Machin de l'Université du Wisconsin. Ce qui compte : c'est la théorie du Gouvernement, des flics, des psys, des gens qui comptent, des gens qui peuvent taper. Et le problème c'est que l'opinion publique compte énormément pour déterminer quelle position sur les mutants, pour le Gouvernement. Le vox populi, ça craint. Parce que derrière, nous, les mutants, on n'existe pas. La sentinelle, c'est lu ça craint. Je suis pas sure que les médias grands publics aient encore des trucs réellement bien définis sur nous. Mais nous on se fait pas entendre, on n'a pas de journal, pas d'articles de recherches, pas grand chose pour faire entendre notre voix... Il serait peut être temps de changer la donne, non ?"

La cause mutante la passionnait en fait. Elle n'avait pas envie de prendre le train en marche mais plutôt de le conduire. Elle qui n'avait même pas le permis...

"Le problème de la communauté c'est qu'elle doit s'inclure dans le tissu social et pas le rejeter. Nous devons nous affirmer en tant que groupe. Mais pas nous replier. Je trouve l'idée de Cassandre passionnante, comme quoi il pourrait y'avoir des mutants culturels, des gens qui sont là pour troubler l'identité mutant/ non mutant. C'est sympa. Ca fait un peu action terroriste normative. Déconstruire la norme, c'est cool. Mais faut pas non plus, que ce soit les non mutants qui soient les plus actifs ! Nous ne devons pas rester à la traine !"
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Dim 16 Déc 2007 - 4:26
Math était sortit à la suite de georgia. A croire qu'il la suivait ! La voir s'excité tel le Che faisant un discours avait beaucoup plus à Math. il ne put s'empècher de sourir.

-"Et bien je dois qu'ici, l'une d'entre nous maitrise parfaitement bien la motivation des troupes rien qu'a la voie ! Georgia tu vient d'exposer, avec des mots différents mais le même sens, ce que je pensait. Je laisse donc le défi à qui quoc oserai défier les propos de georgia car ils sont remplis de sens ! nous devrions agir plutôt que Subir, mais je pense que ce n'est pas le sujet du cours. Revenons donc celui-ci, nous chechions à la base à définir un mot qui existait, en quelque sort définir notre identité. je ne vois en rien le mot mutant comme péjoratif ? c'est une explication scientifique. Le terme de religion mutante me plait aussi, rien a voir avec un dieu bien sur, mais nous sommes tous ici rassembler pour ce que nous sommes, et c'est déja beaucoup ! cella veut donc dire que tous les gens qui sont ici se considère comme dofférents des humains !"
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Dim 16 Déc 2007 - 14:02
Juliette soupira lascivement, en jetant à peine un regard en direction de Jennifer, la vierge effarouchée du cours de philosophie...

"Mon propos n'avait rien de méprisant...'' Dit-elle alors "Mais si tu te considères comme un monstre ou bien encore une absurdité de la nature, tu peux parfaitement te nommer phénomène de foire, cela ne me dérange absolument pas... Pour ma part, et bien que revendiquant pleinement ma différence, je me considère totalement humaine... En tout cas, bien plus humaine que certains non mutants qui n'ont d'humain que le nom..."

Conclu-t-elle, faisant ainsi indirectement référence aux monstres les plus terrible que l'humanité n'ai jamais connu, et qui pourtant était aussi humain que les reste leur semblable. Puis, elle poursuivit sur sa lancée...

"Mutant... Ce mot désigne bien une forme de vie, dont la patrimoine génétique originel a été modifié n'est-ce pas..? Alors quoi que l'on en pense, je crois que le terme de mutant nous est totalement approprié. Même si je suis d'accord avec les choses qui on été dites, il est inutile de se voiler la face... La mutation, qu'elle soit sociale ou culturelle, n'est pas vraiment la question qui nous occupes... Dans notre cas, elle est purement biologique, n'en déplaise à certains... Quand à toi..."

Juliette désigna à son tour Math de la main, avec un air légèrement lasse...

"La prudence est une chose, mais tu l'élève au rang de couardise avec ton attitude mitigé... Il est clair que tu te refuse à prendre la responsabilité de tes avis, de peur de te mettre en porte à faux avec l'une ou l'autre des idées principales, et par extension avec leurs détracteurs, qui sont la base même de l'échange que nous avons en ce moment..."

Juliette soupira... Les garçons... Toujours prêt à ouvrir grande leur bouche, mais des qu'ils s'agissait de prendre une réelle position en quoi que se soit, il n'y avait plus personne... Cassandre reprit alors le contrôle de la discussion. Comme son rôle de professeur le lui imposait, elle tenta, tant bien que mal, d'apaiser les différents échanges qui prenait parfois des allures d'affrontement verbaux des plus... Agité... Heureusement, Cassandre se décida enfin à faire quitter la salle de classe aux élèves, afin de l'es emmener vers une destination inconnue. Mais une fois dans le couloir, elle fit une remarque à la jeune femme qui demeura alors dans une perplexité des plus songeuse... Même si Juliette était d'accord avec son propos, elle ne pouvait s'empêcher de se faire une petite refléxion personnelle qu'elle s'empressa de faire partager à l'objet de son désir...

"Vous avez raison Cassandre, il ne faut jamais prendre pour argent comptant ce qui est dit par les autres, sans chercher à réfléchir par soi-même sur la question... Mais en tant que enseignant, ne devez vous pas nous dire la vérité, ou tout au moins ne pas nous égarer par des propos et des termes fallacieux..? Si nous ne pouvons vous faire confiance, alors l'institut n'est-il pas tout simplement un lieu ou nous vivons protégé du monde extérieur, et rien que cela..? Quel serait l'intérêt pour nous de venir en cours dans ces conditions, si nous devons nous méfier de chaque propos tenu par les professeurs..? Dans un tel contexte, je ne verrais pas la moindre différence à vivre à l'institut, ou bien en ville dans un appartement rien qu'à nous... Nous serions seuls avec nous-mêmes, mais au moins nous saurions pour quoi"

Intérieurement, Juliette soupira... Jamais il ne lui viendrait à l'esprit de quitter l'institut pour se prendre un appartement en ville, bien qu'elle en avait très largement les moyens. Tout du moins, jamais il ne lui viendrait à l'esprit de s'éloigner volontairement de sa Cassandre... Mais cela étant, elle estimait être juste dans son interprétation des propos de la belle aveugle, à côté de laquelle elle marchait doucement en faisant légèrement abstraction des autres élèves qui les entouraient...
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Lun 17 Déc 2007 - 12:34
Décidemment, cette Juliette n'avait vraiment rien dans le crâne ! Derrière ses airs supérieures elle n'étaient même pas capable de reconnaître quoi que ce soit qui diffère de son avis, une vraie tête de bourrique ! Et en plus de ça elle s'adressait à Cassandre comme à une copine, nan mais franchement quel toupet !

* Ya vraiment des baffes qui se perdent... *

Jen suivit le mouvement lorsque la classe se mit en route. Le déplacement ne semblait gêner en rien la poursuite de la discussion et malgré le côté peu pratique, Jenifer tendait l'oreille pour continuer de suivre ce qu'il se disait. Après une autre participation toujours aussi pénible de la gothique, Jen tenta d'ajouter sa pierre sans trop s'emporter cette fois :

- Le terme de "mutanité" me gêne car je suis persuadée que des non-mutants pourraient en faire partie. Entre ceux d'entre nous qui pouvons partager les horizons que nous offrent nos dons et ceux qui au moins peuvent partager leur vision offerte par leur don... je suis sure que ce que l'on désigne par "mutanité" pourrait être plus large que la seule communauté des mutants.

Après une courte pause, Jen reprit sur un autre sujet :

- Pour en revenir à ce qu'a dit Georgia, je suis d'accord sur le fait qu'on est de loin pas les premiers à avoir du mal à s'intégrer. Il fut un temps où les femmes étaient considérées comme inférieures, et même les gens de couleur... je crois qu'on disait que les "noirs" n'avaient pas d'âme pour dire un peu jusqu'où la bêtise humaine était allée ! On risque d'être confronté à la même chose et ça ne m'étonnerait pas de voir plus tard des transports interdits aux mutants ou ce genre d'absurdité. L'humainté semble parfois une continuelle lutte pour faire accepter des différences... Et d'ailleurs c'est peut-être cette différence qui fera avancer l'humanité ! Faut pas oublier d'où vient l'homme !... Du singe ! Si nos ancêtres Homo Erectus et compagnie avaient éliminé ceux qui étaient un peu différents l'homme n'aurait jamais évolué ! Pas que je considère que les mutants c'est l'avenir de l'humanité mais plutôt qu'il vaut mieux laisser faire l'évolution, non ?! Enfin c'est grâce à ça qu'on avance.

Elle ne pouvait pas ne pas glisser une allusion, alors c'est d'un air malicieux qu'elle termina :

- Et sinon... boire les paroles des professeurs au sujet des mutants c'est faire le mouton. Après tout, les mutants viennent de réapparaître et beaucoup de choses restent à redécouvrir et à reconstruire, on est tous dans le même bateau et c'est pour cela qu'il faut que chacun ajoute sa pierre à l'édifice en fonction de ses moyens... certains suivront et douteront de tout mais ça on y peut rien... ou alors ils feront des grandes envolées lyriques sans apporter grand chose parce qu'ils sont bornés... dit-elle en haussant les épaules d'une manière théatrale.
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Mar 18 Déc 2007 - 15:21
Joachim avait suivi le groupe, sans trop parler, écoutant beaucoup... Peu de gens semblaient tenir compte de ses remarque, alors soit elle n'était pas interessantes, soit personne ne prêtait attention à lui. Il fallait qu'il réfléchisse et qu'il se déclare clairement. Non ! Il n'était pas humain. Enfin, pas vraiment, mais il ne s'intégrerait jamais à l'humanité avec son pouvoir. La plupart des gens auraient les mêmes réactions que celles que développaient River, encore plus quand ils verraient son pouvoir en action. Quelqu'un qui faisait des flammes était potentiellement dangereux, mais canalisable avec de l'eau. Joachim lui ferait peur. Il n'y pouvait rien, c'était sa nature de faucheuse ultime. Là où il y avait de la vie, de l'humanité, il ne pourrait que l'ôter. Son pouvoir ne servait à rien sinon à faire le mal. Il ferma les yeux écouta les autres.

"Mutanité... Il me semble que si l'on doit dire quelquechose de simple et de réaliste, la mutanité sera une nouvelle humanité. Une nouvelle forme d'humanité qui acceptera la mutation. Pas seulement des mutant. Mais un groupe d'êtres humains qui nous accepteraient et s'accorderaient pour dire que nous ne sommes pas dangereux mais utiles. Le problème c'est qu'effectivement, comme le disaient Georgia et Jennifer, les hommes ont peur de ce qu'ils ne comprennent pas. Depuis la nuit des temps. Et il faut à chaque fois se battre pendant des siècles et des siècles. La mutanité, c'est une sous-humanité. Un bout d'humanité qui a décidé de prendre la voie de la tolérance. Je vois les choses comme ça. Mais c'est vrai que de ce fait le mot "mutanité" jure un peu avec la chose, tout simplement parce qu'on a l'impression qu'il ne regroupe que les mutants. Mais je pense qu'on doit y voir une caste de gens différents qui ne voit pas tout come un danger. Il y a eu les goths et les huns dans l'antiquité, puis les romains les ont compris et assimilés, mais aussi détruits en partie. A la renaissance les indiens et les noirs. Les noirs n'ont gagné leur liberté que 4 ou 5 siècles plus tard. Les femmes sont très peu considérées depuis l'avénement du Christ, elle ont un besoin de presque deux millénaires pour s'émanciper. Et ces gens-là n'avait pas grand chose de différent. Nous, nous somme menaçant et dangereux pour ce qui nous entoure. Enfin dans la globalité, que ce soit au premier degré, comme moi, ou plus dans l'extrapolation comme les soigneurs qui font rajeunir et se multiplier les cellules comme un cancer. La mutanité, c'est la part d'humanité qui a réussi à évoluer un peu vers l'être humain utopique du XVIeme siècle qui passe par-dessu les classes sociales et les 'races' humaines. Voilà pour répondre à cette question. Ca ne sert à rien de se laisser emporter sur la manière de régler les problèmes pour l'instant. La grande question à se poser, c'est de savoir ce que nous voulons être, des hommes ou autre chose ?"

Joachim reprit un air sérieux qu'il n'avait pas eu depuis la veille. Il gardait un léger sourire, mais ses yeux étaietn perdus dans le vide. Il ne regardait pas le groupe, il ne l'avait pas regardé. Est-ce qu'il s'était fait comprendre ? Il l'espérait. Il discuterait peut-être des solutions après, pour l'instant il falait trouver une explication à ce mot. Joachim ne voulait pas être un homme, et ça c'était clair. A choisir, il préférait ne pas l'être. Les hommes avaient le chic pour la discrimination et la guerre. Tant qu'à faire autant ne pas sombrer dans de telles folies.
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Mer 19 Déc 2007 - 22:42
Rachel fronca les sourcils en écoutant les autres élèves du groupe s'obstiner sur le mot "mutanité". Elle n'avait rien contre le fait d'accepter ce qu'elle était! Et si ce qu'elle était pouvait être appellé "mutanité" bah c'est comme ca qu'elle se ferait appeller! Ca lui importait bien peu...Elle ne comprenait pas comment un débat pouvait tourner autour d'un mot...C'est juste un mot! Si tu n'aimes pas ce qu'il veut dire, change de mot! Elle écouta Joaquim et dit:

"De quoi la question?...Nous ne devrions même pas nous poser cette question!..."

Rachel ne s'énervait pas, malgré les paroles qu'elle prononçait. Calmement, elle avait suivit ses amis et tout aussi calmement les dévisageait-elle en ce moment même. Elle sourit, mais son regard était sérieux, brillant.

"Peu importe le nom que le monde nous donne ou que nous nous donnons, nous sommes des hommes! Nous sommes aussi humain que les autres...vous sommes juste spécial! Nous avons un petit quelque chose de différent. Mais dans le fond, nous sommes des hommes! Comme un enfant avec les yeux bleus dans une famille de yeux noisettes, nous sommes tout aussi humains que les autre!"
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Mer 19 Déc 2007 - 23:30
Kitty suivit Cassandre et les autres élèves tout en écoutant ce qu'ils avaient à dire sur les dernières paroles de la psychologue. Très vite, la fillette se retrouva de nouveau perdu dans le flots des paroles des grands. De ce qu'elle comprit c'est qu'ils considéraient que le mot mutanité leur correspondait. Puis Joachim posa une question. Est-ce qu'ils devaient se considérer comme des humains ou comme autres choses. La fillette se demandait vraiment si les grands l'avaient écouté à part Jenifer et Rachel. Elle, elle se considérait comme une humaine et pas autres choses. Elle était pas vraiment différente de son frère et sa soeur. Le seul truc qu'elle avait en plus c'était qu'elle possédait un don. Et justement Rachel réagit avant elle. La petite fille était d'accord avec la New-GenesiX. Sa petite voix s'éleva dans le couloir.

"Moi je suis d'accord avec Rachel. On ne devrait même pas poser la question de savoir si on doit se demander si on veut être des humains ou autres choses. D'accord on est différents parce qu'on possède des talents exceptionnels mais d'autres personnes possèdent de tels talents. Les surdoués et les virtuoses de la musique en sont deux exemples et pourtant on les considères pas comme des mutants. Alors je le redit. On est aussi humains que les autres êtres humains qui peuplent la Terre."

La petite fille espérait que cette fois les autres prendraient en compte sont avis. Elle repris son souffle et continua à suivre le groupe.
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