Préparation du grand soir

Ken avait rapidement fait plusieurs pas en arrière pour éviter d'être brûlé par Esther. Il n'avait pas pu lui dire un mot et regrettait un peu qu'ils restent aussi passifs alors que tout devenait fou, que les gens avaient pénétré dans l'Institut mais surtout quelques personnes étaient devenus des torches humaines devant les grilles.
Il fallait agir : Lucas essayait déjà de faire tomber les murs de l'Institut pour faire fuir les gens, mais il restait encore les torches humaines qui affolaient tout le monde. Lucas avait déjà demandé à Kofman d'agir, mais il fallait aussi qu'il fasse quelque chose, lui.

O'Connell enleva donc sa veste de costume, un peu abîmée par sa présence près d'Esther avant, et essaya d'éteindre le feu sur une personne en la faisant tomber et rouler sur le sol, pour asphyxier les flammes au plus vite.

Les flammes manquèrent de se propager à la veste mais, par chance, et à force de roulades, elles finirent par s'éteindre. Malheureusement pour Ken, l'humain qu'il tenait entre ses mains était en bien piteux état...

(hrp : le flashback que je décris à commencé dans la chambre de billy et kal, pour ceux que ça intéresse et je n'attend pas la réussite ou non de l'action de loki, car ça ne change rien de ce que jason propose)

Courant du plus vite qu’il pouvait, espérant que l’inuit suivait, Jason arriva sur les lieux du carnage en freinant au dernier moment, interloqué par la scène. Deux belligérants avaient visiblement fait les frais de leur propre vindicte, et étaient littéralement en train de cramer… Un rapide coup d’œil lui permit de voir que, grâce notamment à l’intervention de kal, le reste s’était plutôt calmé, mais ça restait un beau carnage. Que faire… ça avait beau être de parfaits enfoirés, il ne pouvait pas les laisser comme ça, en train de souffrir de leurs brûlures… Les emmener à l’infirmerie ? À l’hôpital ? Il fallait prendre une décision.

Il s’adressa alors à miss Koffman. « Miss ? On a personne ici pour les soigner directement, sauf Georgia pour transférer les blessures… J’appelle l’hôpital et je les transporte aussi vite que je peux, je mettrai un masque. Je peux maintenir une fine couche autour de leur corps pour que ça ne dégénère pas, et les transporter. Et si des abrutis nous canardent, ça nous protégera. On ne peut pas les laisser comme ça, et au moins ça montrera qu’on ne vit pas en vase clos et qu’on prend en compte la vie de ceux qui ne sont pas comme nous… On ne peut quand même pas les placer dans notre infirmerie ? Ils seraient fichus de nous coller un procès au cul pour détention illégale..»
Décidément, ce jour était maudit entre tous…

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Jason resta interloqué, seul avec Clarice, dans la semi pénombre. Un instant, le temps s’était arrêté, mais ça n’avait rien d’agréable « c’est tout l’effet que je te fais ? Bien sur je suis pas spécialement surprise en fait » venait elle de dire. Tout d’un coup cette proximité, cette intimité presque forcée devenait rien moins qu’oppressante… Il n’arrivait pas à parler. Tout tournait follement dans sa tête, alors qu’il essayait de comprendre le jeu subtil et déroutant de Clarice. « Que... Qu’est ce que tu veux dire ? »

Elle s’éloigna un peu, avec un petit rire cristallin. « Tu sais ? Je t’ai dit que je te ferai une surprise ce soir, Jay… On est amis non ? Je te dois bien ça… » Elle soupira. « Ça aurait pu être différent, entre nous... j’en avais terriblement envie... alors je vais te faire un cadeau. Je vais te donner ce que tu brûles d’avoir, et que tu n’oses pas demander… ça restera un petit secret entre nous… je te demande qu’une chose en retour… tu me laisses regarder... Je ne ferai pas de bruit, tu ne t’apercevras même pas que je suis la… laisse moi avoir par procuration ce que je voulais avec toi… » Jason était en panique totale, au fur et à mesure que les mots de Clarice le malmenaient... Mais enfin de quoi parlait-elle ? Alors qu’il tentait de repérer ou elle était, s’aidant du son de sa voix, un bruit électromagnétique se fit entendre à sa droite, suivit d’une douce lumière rougeoyante.

Se retournant, il eut la surprise de voir Alex Stanford, capitaine de l’équipe de baseball, une holotorche en main, qui souriait, le regard pétillant… Jason devint rouge pivoine et fut assez heureux, à ce moment précis, d’être dans le noir. « hey.. Salut Jason… drôle d’endroit pour une rencontre hein ? » Il eut l’impression de recevoir un coup de poignard en plein cœur. D’un seul coup lui revint, en boucle, tous les coups d’œil à la dérobée qu’il lui avait glissé, les tentatives maladroites de Jason de l’apercevoir lorsqu’il se changeait dans les vestiaires, les plaisanteries sur les petites amies, les taquineries d’Alex sur le fait qu’il fallait se déniaiser au plus vite… C’était si flagrant que ça ? Clarice lui proposait de… de… avec Alex ?? C’était une blague ou quoi ? « Ben alors mon grand ? T’es muet tout d’un coup ? Tu sais, on n’est pas dupe avec Clarice. On sait tous les deux très bien ce que tu veux. Et tu sais quoi ? Ça tombe bien, c’est exactement ce que je veux aussi. Ça restera un petit secret entre nous. J’ai une réputation à maintenir tu comprends. Mais tu sais quoi ? Si c’est cool, on remettra ça aussi souvent que tu voudras. T’en dis quoi ? » Il s’approcha de Jason, un sourire aguicheur et l’embrassa très rapidement sur la bouche. « aides moi un peu à enlever ça » ajouta t il, s’affairant sur le haut de footballeur de Jason…

..............................................................................

Jason regardait ahuris, les débris du mur, Lucas en forme de diamant, dominico s’affairer sur la deuxième torche humaine, et tentait de se calmer en attendant l’avis de miss Koffman.

[ Chambre de Jeremiah et Jason]

Suivant à quelques secondes près son colocataire, Miah déboula dans le jardin et se figea un instant sur le perron, les yeux écarquillés. Mais c'était la guerre ici ! Une nouvelle façon de fêter Halloween ? Les gens étaient devenus complétement barges, il savait bien depuis l'attaque du parangon que même ici, on était pas à l'abri, mais cette fois-ci, ce n'était pas à des monstres qu'ils avaient affaire. Juste à des imbéciles terrifiés. Et armés.

Le jeune homme frissonna alors que prudemment, il s'avançait vers l'affrontement. Il y avait des types en train de brûler, ce qui eut le mérite de lui faire oublier qu'il avait froid et qu'il marchait dehors pieds nus. Déglutissant avec peine, il s'arrêta de nouveau un peu en retrait par rapport à ses camarades sur le front direct et observa la débandade. Ça, c'était sûr qu'ils allaient en entendre parler, il voyait déjà les gros titres de La Sentinelle : "Des mutants agressent sauvagement de pacifiques manifestants", Ils nous brûlent jusque sous nos fenêtres !" et autres "Aux martyrs immolés de la cause Humaine"...

Heureusement, ses camarades étaient moins lunatiques que lui. La foule se dispersait, en hurlant pour beaucoup, certes, presque tous dans le bon sens. Quelque chose en avait calmé une partie qui évacua par la brèche du mur créée par Lucas, et seuls restèrent les imbéciles qui avaient fuit du mauvais côté.

"Hey ! Y en a qui partent vers le jardin !" Alerta-t-il les membres de l'Institut présents, tenant à remplir le seul rôle pour lequel il avait des prédispositions, c'est à dire celui de guetteur. Faisant lui-même demi-tour, il suivit en trottinant les paniqués qui se dispersaient, histoire de ne pas les perdre de vue, avant de se rappeler qu'il n'était pas obligé de rester sur leurs talons pour savoir où ils allaient. Prenant pour cible un trainard qui aurait donc encore en ligne de vue ses petits camarades, il se projeta pour suivre leurs déplacements et orienter ceux qui partiraient récupérer les trouble-fêtes.

"Mouais, on en reparlera Josh... Mais pas maintenant" marmonna Esther, en constatant l'invasion dans le jardin.

Elle ne put que se désoler que des élèves se soient brûlés les élèves en approchant son bouclier de chaleur. La situation devenait folle et... Il allait y avoir des pertes civiles s'ils ne rétablissaient pas rapidement le tir.

Même si c'étaient des sales crétins, leurs vies valaient tout de même quelque chose.

Aussi elle se précipita sur l'autre individu en proie aux flammes, désactivant au passage son pouvoir. Et sauta sur celui-ci pour couvrir les flammes de son propre corps. Elle n'aurait pas chaud. Ce n'étaient pas quelques flammèches qui allaient la faire reculer.

Esther eut tôt fait d'éteindre le second incendie, mais pour elle, la scène avait tout l'air du dernier film de série Z à succès : étreinte avec une chipolata grillée...

Mais en tout cas, cet assaut avait été calmé, semblait-il. Les quelques humains encore présent dans le jardin ne tardèrent pas à fuir à leur tour.

La situation était redevenue à peu près normale dans le jardin, à l'exception des restes de projectiles lancés un peu partout, tessons de bouteille, et des deux grands brûlés toujours devant les grilles.

(HJ : merci pour votre participation à ce petit flashmob. Il n'y aura plus d'interventions du courtier à partir de maintenant, donc ne faites plus de résos partielles.
Mais attention... La vindicte populaire n'en a peut-être pas encore fini avec les mutants.)

Les hommes qui lâchèrent leurs armes enflammé prirent feu, les gens paniquais en hurlant que les mutants allaient les tuer.
Alex bouillait d’une haine naissante, c’était eux qui allaient les tuer ? Non mais c’était les humains qui avaient commencer à vouloir la mort des mutants.
D’ailleurs quand les cocktails mirent le feu au deux hommes, Alex ne pensa pas à leurs morts possible, non il pensa que cela montreraient l’exemple, vous avez voulu nous brûler voyez ce que ça fait.

*C’était la seul chose à faire…. Si la situation avait continuer il y’aurait eu plus de blessé, voir des morts dans les deux camps…*

La phrase tournait en boucle dans son crâne, soit il ce persuadait qu’il avait bien agit, sois le spectre de la culpabilité continuait de rodée autour de lui.

Il regarda les deux grand brûler qu’il gardait toujours sous contrôle (Si ce n’est pas le cas me corriger) de son regard noir, il fini même par regarder Esther.

« C’était la seul chose à faire… Ils attaquaient Josh! Les Cocktails nous auraient brûler! Je leurs ai fait lâcher… même si je ne souhaitais pas qu’ils brûlent… c’était la meilleur chose à faire… ont auraient été déborder, des civils auraient étés massacré en plus grand nombre sans mon action… »

Il regarda Adam qui allait surement avoir à en redire.

« Et avant que tu dise quoi que ce soit… j’assume mon action! »

Retour sur Kofman.

« Pour éviter les répercutions je suis prêt à me livrer… je ne laisserai pas l’institut payer mes fautes! »

Tout allait très vite dans la tête du télépathe, le droit de manifesté, la violation de propriété priver qui même si il te permet de virer quelqu’un de chez toi, ne te permet pas de le blesser ou le tuer… la c’était presque du meurtre… pur et simple pouvait on dire qu’il y’avait préméditation ? Le faite qu’il soit Mutant allait peser contre lui, trop de question… beaucoup trop.

Adam regarda Alex, secouant la tête, comme s'il voulait dire non, mais la sortie de Gilles coupa court à ses propres envies de remettre au clair les idées d'Alex...

un sourire en coin vissé au lèvres, Adam était halluciné par le réflexe de culpabilité d'Alex qui cherchait maladroitement à justifier son geste...et il s'exprima avec colère...

"hey "MasterMind"! tu crois vraiment que ce genre de discours va changer quelque chose? ils sont venus avec des cocktails molotov pour nous cramer, ils ont investi les lieux, et les seules blessures qu'ils ont sont celles qu'ils étaient venus nous infliger...partout et en toute circonstance, on aurait gain de cause, et ce n'est pas..."

il croisa les bras et secoua la tête...rejetant ses idées dans un coin de son cerveau...

"laisse tomber..."

il jeta un coup d'oeil à Josh, espérant ne pas avoir blessé le jeune lupin...

Adam estimait que la situation avait été relativement bien contrôlée, aucun d'entre eux n'avait subit de grave revers...seuls deux manifestants avait été blessé par leurs propres armes...ce n'était quelque part que justice, aussi les regardait il souffrir avec une forme de dédain, l'espace d'un instant...

*et on se bat pour eux...quand comprendront-ils?*

"Sinon, va chercher miracle pour t'éclaircir les idées, Alex, elle pourra transférer une partie des blessures sur des volontaires...histoire de préserver leurs vies si besoin est..."

il s'approcha de Josh, tournant volontairement le dos à Alex, se penchant vers le jeune lupin...lui parlant d'une voix calme et douce...

"ça va toi? je t'avais dit que je pouvais contenir ton côté sauvage, hein..."

avec un clin d'oeil et un sourire...

Chambre de Jeremiah et Jason

Daniel débarque à la suite de ces deux camardes pour voir l'ampleur des dégâts. Deux brûlés humains pas de bléssés grave côté mutant à mur à reconstruire et une allée ou poussait les détritus. Les jeunes gens étaient arrivés à la fumée des sièrges. Le gros de la troupe s'en allait par la brèche en prenant leurs jambes à leur cou. D'autres, probablement un peut ensuqués courraient ves le Jardin Avec l'aide de Jeremiah et du retour de l'esprit des fuyard Dany réussit à les renvoyer d'ou ils venait sans trop de difficultés. Puis rejoignant le geek il dit sans trop y réfléchir.

Qui est-ce qui va de voir nettoyer tout ça? C'est nous bien sûr!

se rendant compte de l'absurdité de ces parole en voyant les deux grands brûlés bien mal en points. Les secours allait êtres appellés mais en attendant Daniel ne savait trop quoi faire devait-il les aider à dispenser les soins? commencer le nettoyage? Aller manger un morceau? toutes ces cavalcades ça donnait faim. Il regardait les autres s'afférer et voyait encore Adam et Alex se chicaner. Le maori leva les yeux au ciel ses deux ex-coéquipiers n'avait probablement rien de mieux à faire après un combat. Soupirant il lança à la cantonade.

Y'a encore besoin de nous?

Il ne savait pas vraiment si quelqu'un allait lui répondre, mais il ne se voyait pas quitter les lieux comme si de rien était, mais il n'aimait pas non plus danser d'un pied sur l'autre. désoeuvré, il attendait la réponse d'une autre personne, qui que ce soit.

Alex regarda Amarenna elle pensait qu’il avait bien fait ? Apparemment se n’était pas l’opinion de Gilles, Adam son opinion était dur à cerner, son discours donnait raison à Alex, pourtant le télépathe savait qu’il avait eu tord et pourtant.

« Oh oui ton idée était mieux Gilles! Ce planquer dans le hangar jusqu’à ce qu’il est tout fait cramé avec nous dedans! »

Mastermind avait cracher ses mots avec dégoût, non il avait bien fait, même si il gardait en lui ce coté humain, que Adam avait perdu lui apparemment.

« tu serai pas aussi dédaigneux si il avait s’agit de tes parents! Tu n’a peu être pas de moral Adam mais moi si… je respecte les lois de mon pays… en tous cas j’essaie de rester humain… certes je les ai blesser… mais on moins je les regardes avec pitié… »

Il commença à aller vers la cuisine.

« emmené les… je vais me préparé pour le reste… »

Puis il les quittas, avec un regard sur Esther, en faite ce n’était pas lui qui avait besoin de savoir si il restait humain, mais peu être certain comme Adam, Josh c’était différent il était un peu…. Lupin ^^’

Cuisine

Quand Esther se releva, elle constata avec satisfaction que le type qu'elle avait tenté d'éteindre était encore des leurs. Tant mieux, étreindre un mec en feu était déjà assez gênant en soi. Y ajouter la circonstance que ledit individu soit mort aurait été le pompon.

Personne n'allait claquer sur la pelouse de l'Institut, le soir d'Halloween. Très égoïstement, l'israélienne réalisa qu'elle avait ruiné ses vêtements et qu'elle allait devoir contacter les autorités compétentes. Elle n'avait pas envie EN PLUS d'assurer une permanence psychologique pour les élèves. Si elle était dévouée, Aleph n'était pas non plus la Mère Térésa des tréfonds de l'âme humaine.

Époussetant les lambeaux qui lui servaient de vêtements, elle lâcha machinalement :

"Punaise, encore un qui aurait du contacter Future Cope avant de venir nous chercher des noises"

Quelques excités, des cocktails molotov... Au fond, ce n'était rien que du très banal quand on avait été confrontée aux drogues expérimentales de Nemo, au Shoggoth et aux armures liquides de Max Renn. Certes, la clique à van Damme n'avait jamais fait irruption dans les jardins de l'Institut...

Elle jeta un œil sur la foule des élèves qui se dissipait aussi surement que celles des manifestants.

"Un peu oui, Daniel... Je vous serai reconnaissante de nettoyer le jardin, histoire de tourner la page sur cette triste histoire. Pour le reste..."

Esther posa ses yeux sur Adam.

"Même si vous avez raison, comprenez Alexander : nous souhaitons vivre en paix, comme n'importe quel citoyen américain et amocher des civils, même excités, n'est pas notre raison d'être. Ceci dit, la Constitution ne nous a pas encore privés de tout droit, aussi je sors mon arme fatale..."

Elle dégaina son téléphone cellulaire hors de sa poche, vérifia qu'il fonctionnait et composa le numéro de la police.

En attendant que cela décroche, elle précisa :

"J'aimerai tout de même savoir qui va payer l'addition. Et pour cela nous avons besoin de ces p'tits gars sur pieds. Qui sait ? Peut être seront-ils condamnés à faire des travaux chez nous ? En tout cas j'appelle la police et les secours. Hors de question que Miracle transfère la moindre blessure sur l'un des nôtres. Ils ont joué, ils ont perdu. Ce sera pour eux les Urgences et la garde à vue..."

Pour toute réponse à la remarque de Daniel, le geek lui adressa une grimace plutôt parlante. Le jardin avait retrouvé sa tranquillité, et lui aussi aurait bien aimé s'éclipser : il avait froid, la plante de ses pieds était incrustée de gravillons et ça puait le cochon grillé. Évidemment, à côté des pauvres types en piteux état par terre, ou des blessures que s'étaient récupérés certains de ses camarades au retour de mission, ses petits malheurs prenaient une dimension carrément mesquine. Pour couronner le tout, Esther avait entendu l'observation du maori, et fuir maintenant aurait été difficile.

"Mais heu... Si on enlève tout, y aura plus de preuves qu'ils étaient armés et que c'était de la légitime défense !" fit-il remarquer, bien conscient que sa tentative était vaine et qu'ils n'y couperaient pas.

"J'vais chercher un sac..." Soupira-t-il en direction de Daniel, se trainant vers l'institut sans accorder un regard aux mutants qui, non contents d'avoir eu à affronter la foule, trouvaient encore le moyen de s'engueuler entre eux. Seule une remarque de Adam lui fit tourner un instant la tête, juste le temps de foudroyer des yeux le jeune homme. Transférer les blessures sur eux ?? Non mais, il était pas bien lui ! Personne ne leur avait demandé de se ramener avec des coktails molotov ! Maugréant dans son absence de barbe, le geek disparut à l'intérieur de l'Institut et revint quelques secondes plus tard avec de quoi contenir les saletés qui jonchaient la pelouse. Après avoir bien fait comprendre au maori qu'il avait intérêt à l'aider, il entreprit de ramasser, sans beaucoup de motivation, ce qui n'avait rien à faire là.

[color=black]Dominico commença à enlever sa verste afin d'éteindre la seconde torche humaine quand Mme Kofman bondit sur l'homme afin de l'éteindre avec son corps, même si tout les deux avait le même but, Loki était déçu de pas avoir su réagir correctement, il avait encore l'impression d'être inutile.

Mais la prof tombait à pic même si c'était pas dans cette situation qu'il espérait la rencontrai, il devait la voir, il s'approcha d'elle et lui déposa sur les épaule de sa prof sa veste afin de la couvrir un peu, puis il lui dit:

[color=darkblue][b]"Bonsoir Mme, moi qui espérai vous voir aujourd'hui, malheureusement pour moi il a fallu qu'une foule en colère vienne tous gâcher, enfin bon j'espère pouvoir vous voir quand tous sera plus calme car j'ai vraiment besoin de votre aide."[/b]
[/color]
Puis Dominico entendit la tristesse d'Alexander, puis les agression verbal de Smash et d'Adam, mais avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit Kofman et Amarenna étaient intervenues afin de remettre les pendules à l'heure. D'ailleurs cette dernière attira Mastermind dans la cuisine afin de lui changer les idées, ne voulant pas le laisser seul Loki commença à les suivre avant de se stopper tout en disant à voie basse en direction de sa prof.

[color=darkblue][b]"Pour la veste... Vous pouvez la garder mais ne penser pas que c'est de la drague.. Hein!!"[/b][/color]

Dominico dit ses derniers mots sans aucune mauvaise pensée et avec un sourire enfantin, afin que sa prof garde le sourire et reste positive malgré cette situation.

Cuisine[/color]

"Vous pensez pas que vous pourrez vous engueuler pour des conneries plus tard ?!"

Ken arrivait devant Adam et Gilles, qui avaient répliqué à Alexander quand celui-ci était parti dans un grand discours moralisateur et de culpabilité. S'il n'était pas déjà parti, il lui aurait dit ses quatre vérités mais pour le moment seuls les deux autres étaient encore présents.

"Bien sûr qu'Alex a foiré, mais c'est pas une raison pour l'accabler ou lui dire qu'il a tort de vouloir se livrer. On est des mutants, les gens nous détestent et veulent nous voir lyncher parce qu'ils ont peur de nous. Peur ! Et c'est normal, nan ? Rien qu'avec les gens de cette école, on peut conquérir le pays en moins d'une semaine et instaurer un régime totalitaire ! T'aurais pas peur, toi, que ton voisin puisse détruire ton esprit ou tuer ta gamine s'il en a marre de ta musique, à un moment ?
C'est pour ça qu'on doit leur prouver qu'on peut être responsables et se contrôler, et surtout qu'on respecte les lois ! On est tous ici parce qu'on croit au fait que les mutants et les humains peuvent vivre ensemble pacifiquement, mais ça implique des lois à respecter, et c'est à nous de faire l'effort. La proposition d'Alex est dangereuse mais noble, surtout qu'on va être accusés pour tout ça ! Vous imaginez quoi ? Qu'on sera vus comme des victimes ? Nan, ou au moins pas cette année !
Va falloir qu'on décide tous de comment gérer publiquement et politiquement tout ça, mais pas maintenant, pas ici ! Pas alors que le centre-ville est encore dangereux et que des gens sont en train de claquer juste devant nous !
On a tous des droits, mais ils sont pas respectés et vous le savez. Alors que ça soit répliquer comme ça à Alex alors qu'il est le seul ici à avoir une réaction un tant soit peu saine et justifiable devant l'opinion publique, ou que ça soit aller devant les grilles pour provoquer alors que sa mutation va déchaîner les foules, c'est pas très intelligent, hein Josh ?
Mince, on est tous ici intelligents, on est tous ici conscients qu'on risque nos vies, mais soyons un peu pros et réfléchissons avant de parler ou d'agir ! Je voulais aussi tabasser les manifestants mais je me suis calmé. Alex a foiré mais son idée était pas mauvaise, et surtout il est assez responsable pour réagir assez sainement. La fuite et se cacher, c'est pas une option et on décide pas de ça maintenant. Mais aussi, on s'engueule pas et on accable pas un copain qui est responsable d'un tel accident ! Ou alors on le fait après, ou alors on s'attend à ce qu'à la prochaine erreur on vous loupe pas non plus ! Bravo l'ambiance et l'esprit d'équipe, hein !"

O'Connell lança un regard sombre à Adam, Gilles et Josh, qui avaient fauté selon lui par leur manque de clairvoyance en ce moment précis. Il se tourna ensuite vers Esther et parla d'une voix plus douce alors qu'il était désormais en simple chemise, sa veste de costume étant tout simplement carbonisée.

"Voulez-vous que je joigne Rachel pour aller en ville avec elle et quelques autres au moins un peu responsables et calmes pour gérer la fin de la crise là-bas ?"

Gilles ne broncha pas durant le long laïus de Ken. Il se contenta de d’encaisser et de préparer son argumentaire lorsque le preux chevalier n’aurait plus assez d’air dans les poumons.

*Mais qu’est-ce qui raconte ? Il ne pige rien… d’où je n’ai pas eu peur ? D’où je ne veux pas que Alex se livre ? D’où je ne suis pas responsable ? Je me suis pas contrôlé peut être ? On va être mal vu aux yeux du monde ? Naaaaaaaaaann sans déconner ? Pourquoi tu crois que j’ai voulu éviter l’affrontement surtout qu’on a des mutant capables de faire croire qu’on est à la chocolaterie de Charlie et non chez mutos land ?... *

Alors que le canadien était prêt pour le deuxième round, Ken lui tourna le dos pour discuter avec Esther. GENRE LE GARS ! Il te balançais un gros pavé dans la marre sans assumer les conséquences… Gilles lui mit la main sur l’épaule afin qu’il se retourne :

« Hey le chevalier blanc. Quand t’essai de faire la leçon à quelqu’un, soit toi-même irréprochable afin que t’es un minium de crédibilité… Tu parles d’ambiance et de faire des remontrances à part plus tard. Mais j’ai beau regardé autour de moi, il me semble pas qu’on soit seul. Tu parles d’esprit d’équipe alors que tu ne fais même pas CONFIANCE aux mutants du centre ville pour régler leur problème comme des grands… Être chef, puisque c’est ce que tu crois être, ce n’est pas réalisé tous tout seul et gueuler dès qu’une chose te plait pas, bonjour le contrôle. Tu devrais sérieusement prendre des cours de management… »

Puis Gilles se recula d’un pas avant d’enchaîner d’un ton ironique :

« Quelle erreur je viens de commettre. Oser répondre à Ken le puits de science infuse… Alors tu vas faire quoi ? Ne pas me louper ? »

Le canadien tourna légèrement sa tête en signe de défi laissant sa joue exposée… Un sursaut d'orgueil? Non un risque calculé, Ken n’avait probablement pas emmagasiner assez d’énergie pour le foutre KO d’un seul coup…enfin il espérait.

Adam fulminait intérieurement...les discours moralisateurs, Lucas en train de se flageller intérieurement...Alex...le grand Alex, si "humain"...si "parfait"...Ken, se plaçant en leader moralisateur et qui ne se rendait pas compte...

[color=yellow]"oh..."[/color]

Adam se plaça, bras croisés, dans une position de défi face à Ken, "l'ancien"...il parla d'une voix calme, mais ferme...

[color=yellow]"Alex foire une seule chose dans cette histoire...il foire parce qu'il n'assume pas, contrairement à ce qu'il veut faire croire...il justifie l'agression par ces gens, la préparation de cocktails molotov avant de venir, l'invasion d'une propriété privée, la préméditation derrière tout ça parce qu'il se sent tellement supérieur qu'il a oublié que ses pouvoirs ne le plaçaient pas au dessus de l'humain! il a tort de vouloir se livrer parce qu'il ne dirais qu'une chose : "oui, ils ont eue raison de nous attaquer"...il foire parce qu'il se sent coupable d'avoir évité un bain de sang, là, maintenant, en protégeant ces gens du pire, et toi, Ken, tu foire aussi, en croyant qu'il a raison, et qu'il faut se couvrir...tu as raison de croire qu'on a été irresponsable, j'aurais due laisser Josh les déchiqueter, laisser le premier cocktail nous brûler...s'ils ont été blessé, c'est par les armes qu'ils ont amenés, pas par notre faute...la, ce que vous faites, tous les deux, c'est dire qu'ils avaient raison de venir, et que nous avions tort de ne pas les laisser nous écharper..."[/color]

Adam ne se sentait ni mieux, ni pire, il savait une chose, ce n'était pas le moment de se chicaner, mais la morale de Ken lui avait remonté un goût d'inachevé...

[color=yellow]"autre chose, Moi, je ne voulais tabasser aucun manifestant, je voulais juste empêcher les projectiles les plus dangereux de Nous blesser, qu'ils comprennent la futilité de leur aggressivité, opposer à leur violence notre passivité, mais ça n'a pas suffit...ne juge pas juste ce que tu vois Ken..."[/color]

il montra du doigt la grille défoncée...

[color=yellow]"car tu ne seras pas meilleur que ceux qui nous jugent tous les jours...là, dehors...qui ont peur de nos différences...la Loi est la même pour tous, il n'y à pas à gérer quoi que ce soit : on porte plainte comme n'importe quel citoyen, et on ne se sent pas coupable, de rien, ils sont amochés, mais vivants, ils se sont fait ça tout seul, comme des grands...on aurait été des blacks au début du vingtième siècle, des indiens ou les sorcières de Salem, ça aurait été la même, c'est historique...c'est être différent qui nous rend coupables de tout, mais c'est accepter ça comme si c'était normal et faire profil bas en espérant que ça ce tasse qui le justifie!"[/color]

Adam était en colère...une colère froide et rationnelle...il signifia d'un geste négligé de la main qu'il avait fini sa tirade, et se dirigea vers les débris, les prenant avec sa télékinésie pour déblayer les plus gros morceaux...

Esther écouta d'une oreille distraite les conversations des élèves, tout en attendant d'être mise en relation avec le poste de police et en cherchant d'une main une cigarette encore en état d'être fumée.

Elle hocha légèrement la tête pour remercier Dominico qui lui avait confié sa veste. Puis elle marmonna à l'attention de Ken :

"Ça ne sera pas nécessaire je pense. Si c'est la panique au centre-ville, je doute qu'un commando de mutants aussi discrets que les nazis envahissant la Pologne soit bien utile pour calmer la foule" ironisa-t-elle en souriant paisiblement.

L'israélienne ajouta aussitôt :

"Nous attendrons d'avoir le rapport de situation des élèves présents, mais je ne me fais guère de souci quant à leur capacité à gérer le problème. Après tout, nous avons connu bien pire. Sans compter le fait, que je me vois mal appeler la police, les secours et qu'ils constatent que nous envoyons des troupes en centre-ville"

Puis, elle eut quelqu'un au bout du fil. Esther lui expliqua rapidement le problème, les blessés et le mouvement de foule hostile qu'ils ont eu à subir. Par moment, son agacement était visible et sa voix se faisait plus cassante. Néanmoins, Aleph finit par refermer le clapet de son cellulaire et reporta son attention sur les élèves.

"Les secours ne devraient pas tarder. Je vous conseille à tous de vous calmer et rapidement. Si nous voulons que les autorités nous prennent au sérieux, il faut que nous nous comportions en citoyens américains respectables. Je crois que je suis déjà bonne pour aller déposer au poste de police. Si vous avez des différents à régler, je vous suggère de le faire AILLEURS. Pour le reste, ceux qui veulent filer un coup de main pour remettre en ordre le jardin sont les bienvenus..."

Le ton était ferme et résolu. L'expression de l'israélienne ne laissait aucun doute quant à sa volonté que cette affaire soit gérée dans la plus grande sérénité. A l'Institut, ils marchaient sur des œufs et nul doute que le voisinage proche serait bien heureux qu'ils plient bagages...

Comme à l’accoutumée, lorsque les voix s’élevaient, Jason avait du mal à s’affirmer, à se faire entendre. Aussi ses propositions ne firent pas plus d’effet qu’un cataplasme sur une jambe de bois, et il se retrouva à regarder, presque au ralentis, les gens s’affairer autour de lui, maintenant que la foule se dispersait un peu. Avec détachement, bien qu’un air navré se peignait à présent sur son visage, il regardait et écoutait les prises de becs autour des fortes têtes. Le pire dans tout ça, c’est que chacun à sa manière évacuait son stress, trouvait ça injuste, en avait marre d’être une victime. Il regarda maame Koffman appeler les autorités compétentes, et se força a regarder de nouveau les brûlés… Sans doute pas plus vindicatifs que monsieur et madame tout le monde, à la base, voila ce qu’un mouvement de foule les avait amené à envisager. Et puis il regarda fixement lucas, prostré, souffrant... Et un élan de compassion pris jason par surprise, et il souffra avec lui, mais pour d'autres raisons...

Il détestait halloween…

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Jason ne savait plus ou il en était. Alex l’avait embrassé si rapidement qu’il avait cru rêver. A présent il s’affairait à ôter le haut de footballeur de Jason. Ce dernier, trop hébété pour refuser ou commenter, se laissait faire, sans l’aider, mais sans protester non plus. Durant tout le temps qu’il lui fallu pour le faire, Clarice gloussait quelque part, un peu plus loin, dans le noir. Il avait beau lutter de toutes ses forces (luttait-il vraiment ?), la ou, peu de temps auparavant, Clarice n’avait pas semblé émouvoir l’irlandais, un tumulte grandissant commençait à lui faire presque mal… « Eh ben dis donc, jay… t’es rapide à la détente, toi… enfin détente, ce n’est pas vraiment le terme, hein ? » entendit il, les oreilles cramoisies. « Je prends le relais » déclama clarisse, s’approchant à son tour, pour enlever le bas de la tenue de Jason, qui allait plutôt finir en tenue d’Adam sous peu, vu le rythme imposé par cet étrange ballet.

Quand elle eut finit, Jason, soudain, sembla retrouver le sens de la réalité, et, extrêmement gêné par la situation, bien qu’étant dans le noir, se camoufla comme il le pu pour garder un semblant de pudeur… Alex avait de nouveau éteins la lampe, et c’est à présent deux rires amusés qui circulaient autour de lui, des mains rapides le frôlant, l’entrainant un peu plus loin. Il se cogna la tête contre une balustrade, sous les gradins, et pu ainsi comprendre qu’on l’entrainait au milieu de la salle, en dehors des gradins. Son cœur battait à tout rompre, soudain l’excitation laissait la place à la peur, alors qu’il se faisait mener, nu, par des mains invisibles. Il ne comprenait pas encore ce qui était en train de se passer, mais son cerveau anticipait à l’avance l’horrible vérité, et lui distillait au compte goutte ce qu’il fallait de peur et de tristesse pour ne pas avoir à tout assumer d’un coup…
Et puis il fut seul, plus personne ne le guidait, ne le frôlait. Il s’arrêta alors de lui-même, tournant sur place, et appelant timidement … « a… alex ? »

« Oui mon loup ? » entendit-il, bien plus loin. Pendant quelques secondes, quelques petites secondes, il fut au paradis. Et puis dieu lui fila un coup de pied au cul pour qu’il tombe, longtemps, longtemps…

« Oui mon loup ? » « oui mon loup ? » une dizaine de voix reprenaient à présent la dernière phrase, assorties de rires grossiers et mesquins.. Elles provenaient toutes du même endroit, vaguement situé spatialement devant Jason, sans doute près des autres gradins. Alors qu’il tentait de les repérer, la lumière fut soudain allumée, pleins projecteurs, sur lui. Pendant les quelques secondes D’aveuglement qui suivirent, il entendit des dizaines de rires, de moqueries. Et puis, baissant les yeux, il vit sur le sol, l’entourant, des messages et des graffitis, représentant de façon très vulgaire des fesses et des verges, ainsi que des insultes homophobes… Alors que les larmes coulaient déjà sur ses joues, il releva la tête et vit ses tortionaires le montrer du doigt, hilares. Clarice enlaçait Alex, et se dernier, avec un haussement d’épaule, l’air de dire « c’est comme ça, mec… » plaça devant son visage un appareil numérique, et pris en photo jason, qui s’était écroulé au milieu des immondices textuelles…

Le mois suivant, il fit tout pour se faire renvoyer, il était mille fois préférable de changer d’établissement et de se faire passer un savon tous les soirs par son frère et son père, que de rester à croiser les regards complices ou parfois gênés de ses camarades..
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Alors que Jason serrait les poings, un son aigu dans les oreilles, les yeux fermés, une étrange scène se déroulait à présent autour de lui et des élèves présents… De façon totalement suréaliste, un gradin se formait, prenant appuis sur le mur, en matière noire translucide, dont l’origine provenait de la poitrine de jason, et le decors se construisait, prenant de l’ampleur, de plus en plus grand.. Des gradins, une piste, des marques sur la piste, reprenant les grafitis obscènes de son souvenir… le stade fermé, en version plus petite, se formait autour de lui, mais, alors qu’une partie de son esprit avait conscience d’être la, rien n’était détruit ou poussé par le nouveau décors… Comme cela ne lui était plus arrivé depuis longtemps, son pouvoir échappait à son contrôle, du moins conscient, et les matérialisations devenaient plus dures, plus lourdes, les dessins obscènes aux pieds de l'irlandais, reproduisant ceux de ses souvenirs, prenant consistance, mais les gradins et la piste aussi, commençant doucement mais surement à pousser ce sur quoi l'ensemble s'appuyait....

Quelques secondes après avoir terminé sa communication à son coéquipier, celui ci répondit, demandant une assistance éventuelle. Pendant que le coup de chauffe se terminait et que certain s'affairaient au rangement, Gilles avait rejoint Jade. Celle-ci lui fit un rapide débriefing de la situation:

"T'as eu le message de Derek? Y'a aussi la pagaille en ville, il faudrait qu'on aille les aider..."

A ce sujet, près d'eux se trouvaient Esther et Ken. Ce dernier émit l'idée d'aller prendre un billet Rachel Airlines en partance pour le centre commercial. Jade empoigna Gilles par le bras pour l'emmener près de l'ex LateX et du professeur.

"Excellente idée, Ken! Tu nous emmènes?"

Voila une chose qu'elle n'avait pas pensée. Elle qui se voyait courir à travers la ville pour atteindre le centre commercial, ou à défaut, de chevaucher Gilles jusque là, voila une solution toute trouvée. Mais alors que certains commençaient à s'engueuler pour savoir qui avait le poids du monde sur le dos, Jade tourna la tête vers le muret devant lequel se tenait Lucas, hurlant à la mort... Elle fronça les sourcils en le voyant, restant silencieuse. Elle voulait recommencer à le haïr, mais tout ce qu'elle ressentit à cet instant, fut un pincement au cœur... Avait-elle été trop sévère? Trop aveugle? Trop imbécile? Ou trop franche?... Bien qu'elle veuille se persuader du contraire, le jeune homme n'était peut être pas le seul là blâmer... Après tout, il avait été franc avec elle, et elle avait réagit au quart de tour... Non... Justement... Peut être qu'elle n'était pas faite pour lui, ou le contraire... Ou peut être que si... Elle soupira amèrement, en voyant l'expression du désespoir de l'homme diamant. Peut être méritait il au moins qu'elle le laisse s'expliquer sans hurler ou dire n'importe quoi, seul à seule et en privé... Pour le moment, elle n'en était pas capable dans son état, et bien qu'une certaine envie d'aller relever son compagnon, qui semblait aux portes du désespoir, la prit, elle préféra détourner le regard vers le petit groupe qui l'entourait.

Selon le professeur Kofman, il n'était pas nécessaire d'aller plus mettre la zone au centre commercial, que ce n'était déjà le cas. Etait ce aussi violent que ca l'avait été à l'Institut? Probablement pas... Il s'agissait peut être de quelques garés de la manifestation, qui s'arrêtaient prendre une bière au passage, pour mieux roter leurs insultes. Selon les propres dires de Derek, cela semblait se calmer également, à eux quatre, ils allaient surement réussir à contenir les restes.

"Bon... Je le rappelle dans 5-10 minutes pour savoir si ca va mieux, alors..."

Le ton montait à côté d'elle, et Jade se détourna de la Lex pour revenir à ses moutons, moutons particulièrement énervés en cette journée... La voix de Ken s'élevait, et... ne s'arrêtait plus. Jade le regarda de travers, elle n'avait pas suivit toute l'histoire. Waouh... Alors c'était ca que l'on lui avait déjà reproché à elle, quand elle partait en transe monologue... Elle finit même par décrocher complètement, les mots et leur sens passant comme un fond musical alors qu'elle observait avec curiosité les mouvements de glotte hypnotiques de Ken. Une fois finit, Adam prit le relais, suivi bientôt de Gilles... Non, mais ils étaient tous en train de jouer à casse-mi et casse-moi, cette bande de machos! Trop de testostérone, là... Il allait falloir les emasculer un peu...

"OH!! ON SE CALME!!!"

C'et elle qui disait ca...

"ON S'EN FOUT DE QUI A TORD OU RAISON, OU SI C'EST LA FAUTE D'ARNOLD OU WILLY..."

C'est vrai quoi, merde, à quoi ca avançait. Petit coup d'œil vers Lucas...

"Non, sérieux..." Reprit elle calmement "Le fait est qu'on est tous dans la même galère et qu'on fait tous des erreurs, c'est la vie!"

Elle fixa le petit groupe dans les yeux, prenant un air menaçant. Puis se relâcha alors qu'à nouveau une scène bizarre avait lieu un peu plus loin, puis autour d'eux. Jason, avait l'air perdu, ou choqué, et visiblement, il n'avait pas vraiment conscience de perdre le contrôle de son pouvoir. Rien de bien méchant, c'était plus joli que dangereux, mais inquiétant tout de même concernant son état de santé... Jade avait toujours gardé une certaine tendresse pour son ex-coéquipier, et le voir ainsi, la laissa perplexe. Elle repointa son air menaçant sur Ken:

"Quant à toi, si t'as envie de répandre la bonne parole..." Elle esquissa un sourire "... Bah, tu sais bien que les JustiX aiment ca..." Elle termina sur un clin d'œil.

Elle se sentait vraiment mieux, fatiguée, un brin lessivée, mais bien mieux... Elle avait besoin d'un peu de calme pour reprendre ses esprits, voila tout...

"Je reviens..." Ajouta-t-elle pour finir, en partant en direction de l'OryX projecteur.

"Jason? Ca va?" Dit-elle en s'approchant. La question était rhétorique, elle voyait bien que non. A mesure qu'elle s'avançait, elle eut l'impression qu'uen sorte de scène en trois dimensions était en trai nd s'élever tel un décor de théâtre... Et puis, des formes étranges tout autour de lui, pas très catholiques et beaucoup moins agréables à regarder que ce qu'elle avait cru précedemment. Aussi, son inquiétude pour le jeune homme ne diminua pas. "Hmm... Je crois, qu'on a tous besoin de calme..."