San Francisco

Jessica partit en courant lorsque l'ambulance emmena son père. Les voisins la virent partir au moment ou une voiture de police arrivait.
De la ou elle c'était réfugier, elle entendit les sirènes, mais n'y fit pas attention. Elle se trouvait dans une pièce vide d'un immeuble en ruine, et y resta pendant des heures...n'osant plus sortir.

Elle finit par se lever, et regarda au dehors. Elle entendait l'agitation de la ville, et se demanda si elle y retournerait un jour...elle essayait déja de trouver une solution à son problème...

Un immeuble vide et poussiereux, voilà un endroit qui n'était manifestement pas fait pour une jeune fille. Construction de briques et d'acier en train de rouiller, froid et malodorant. Les murs étaient couverts de graffitis, et l'endroit puait... Manifestement, ce lieu servait de refuge à une bande peu respectueuse de son environnement, qui avait du fuir en entendant les sirènes.

Ne pouvant plus rester là, la jeune fille descendit et sortit dans la rue. L'air frait lui fit du bien. Elle se dirigea à l'opposé de chez elle, avançant sans savoir ce qu'elle ferait ensuite.
Au détour d'une ruelle, dans l'ombre, elle cru voir les yeux d'un animal brillés, des yeux qu'elle avait vu déja plusieurs fois, mais en regardant de nouveau, ils avaient disparu. Une peur incessante s'installa et Jessica se remit en route.

Pour le moment, elle ne pensait qu'à s'éloigner, et continua de marcher. Elle arriva dans des rues ou il y avait plus de monde, évitant les regards des quelques passants qui se trouvaient la.

Elle était partit sans rien emporté, et le regretta bientôt. Sa marche la conduisit vers le centre ville.

Sur la place du centre ville, un viel homme jouait de l'orgue de Barbari, son caniche qui portait n costume de monsieur Loyal sautillait et paraissait danser.

Quand Jessica passa devant cette attraction, le viel homme s'interrogea.

"Ques fais-tu ici ma petite puce, à une heure si tardive, tu devrais être dans ton lit en train de faire de beaux rêves."

Il sortit une bouteille de son sac et lui proposa un peu d'eau.

Jessica s'avança vers le vieil homme, il paraissait gentil. Elle restait tout de même un peu éloigner du chien, bien qu'il n'est pas l'air méchant, le dernier lui avait laisser un mauvais souvenir...

Elle accepta l'eau avec plaisir. Dans son lit ? de beaux rêves ? elle le regarda bizarrement, elle avait été déconnecté de la réalité et mit un temps à comprendre ce qu'il racontait.
D'une petite voix à peine audible, elle répéta les mots du vieil homme.
"Dans mon lit..."

La douceur de la voix de Jessica fit sourire le viel homme barbu.

"Bien sûr dans ton lit, une petite fille comme toi ne devrait pas être seule, à cet heure ci, où sont tes parents et ta famille, ils doivent s'inquièter pour toi."

*Comment aider cette petite, elle doit être terrorisée, je dois l'aider à rentrer chez elle*

"Dis-moi où tu habite et je vais te racompagner."

"Mes parents ?" Elle dévisageait l'homme en face d'elle.

Jessica baissa la tête. "Personne s'inquiete pour moi. Je rentrerai pas chez moi. Je peux pas...vous comprenez pas ? c'est ma faute."

L'homme fut etonné de la réponse de Jessica.

"Qu'est ce qui est de ta faute? Il n'y a aucune raison pour que ta famille ne s'inquiète pas pour toi? Beaucoup d'enfants ont cette impression à un moment de leur vie."

*Cette petite est vraiment deboussolée.*

Elle répondit au bord des larmes cette fois.

"Je suis pas comme tous les enfants! ils sont morts! Ma mère...et mon père!" Du moins le croyait-elle, car elle était partit avant de savoir ce que son père était devenu, et pour elle c'était pareil. Elle était seule.
"Et je peux rien y faire! Personne peut m'aider..."

Jessica recula de quelques pas. Elle regardait autour d'elle, comme pour chercher quelque chose de rassurant, de familier. Mais il n'y avait rien. Rien mis à part l'homme qui semblait vouloir l'aider, mais qui ne pouvait rien pour elle. Personne ne le pouvait.
Un sentiment d'être mise à l'écart du monde l'envahissait peu à peu... Elle n'avait rien à faire ici... Le vieil homme avait raison, sa place était d'être tranquillement chez elle, entourée de sa famille, le son de la télévision dans la pièce à coté... les bruits du quotidiens... mais il n'en était rien.

Le viel homme était de plus en plus triste pour le petite fille dont il ne conaissait pas le nom.

"Au fait, je ùme nomme Vitalis et je suis un saltimbamque qui erre de ville en ville, cmment t'appelles-tu ma petite?"

Vitalis, avait une idée en tête mais il hésitait beaucoup à la proposer à la petite fille, il voulait d'abord connaitre son histoire.

*Vitalis ? c'est un drôle de nom...*

"Jessica."

Un saltimbanque ? elle en avait déja entendu parler. Mais c'était la première fois qu'elle en rencontrait un. Elle se dit que ce devait être une drôle de vie que de ne pas avoir d'attache nulle part. Pas de famille...pas d'amis...pas de lieu vraiment connu que l'on appréciait...

Enfin, ils avaient fait connaissance

"Eh bien bonjour Mlle Jessica, heueux de faire votre connaissance. Je vais vous aider à retrouver quelqu'un de votre famille, il doit forcement rester quelqu'unn qui vous aime."

Aider avait toutjours été ce que Vitalis avait préférer dans la vie et aujourd'hui quelqu'un avait besoin de lui.

Vitalis semblait sincère et voulait l'aider. Mais elle, elle ne savait pas vraiment si elle voulait de l'aide...au péril de ses proches ?

"Non! je veux pas...je vais encore leur faire du mal..."

Vitalis se posait beaucoup de question au sujet de cette petite fille.

"Comment une gentille fille comme toi pourrait faire du mal à sa famille, il faut une famille, tout le monde a une famille. Regarde Panpan, je ne pourrais jamais vivre sans lui, il est ma famille et je suis la siene."

Le viel homme désignait le caniche blanc habillé de rouge qui gambadait autour d'eux depuis le début de la conversation et qui tentait d'approcher de temps en temps de Jessica mais qui réculait plus vite que son ombre au moindre mouvement de la petite fille.

"Je sais pas comment je fais...mais je le fais."

Elle regarda le caniche, Panpan,se rendant compte qu'il n'était pas comme ceux qu'elle avait rencontré auparavant. Mais elle ne pu se résigner à le laisser approcher, sa main de posa instinctivement sur son bras.

"Comment il peut être votre famille ? il parle pas... et c'est un chien..." Elle avait dit ces derniers mots comme si ils étaient lourd de sous entendus que l'homme ne pouvait pas comprendre.

"Je ne comprends toujours pas ce qui t'es arrivé, qu'à tu fait à tes parents."

Panpan essayait toujours de s'approcher, quand il réusiit enfin à vaincre sa peur, il lécha une egratignure sur le bras de Jessica.

"Tu vois bien. Ta famille n'a rien à voir avec les liens de parenté, ta famille, ce sont ceux qui t'entourent et Panpan n'a pas besoin de parler pour que nous nous comprenions, c'est mon ami avnt d'être un chien..."

"Je n'ai rien fais à mes parents! enfin... pas vraiment..."

Tout cela semblait bien confus...
Lorsque le chien s'avança et lui lécha le bras, elle recula vivement, lui faisant de nouveau peur. Il retourna vers son 'ami'.

Les paroles de l'homme semblait l'étonné, la choqué même, ou bien l'énervé...
"Un chien ne peut pas être un ami! C'est lui qui l'a tuer! comment vous pouvez vivre avec un ?"

L'homme sembla surpris de la réaction de la fillette.

"Tué? Tuer qui? Qu'est-ce qui s'est passé ma petite? Calme-toi, regarde Panpan ne te veux aucun mal."

Décidemment, cette petite semblait chamboulée, et le vieille homme commençait à se poser des questions sur ce qui avait bien pu lui arriver réellement.

"Mon père! c'était...un gros chien! noir... il lui a sauté dessus, j'ai rien pu faire...c'était trop tard...suis partit...police arrivaient..."

Cette fois ci, Jess fondit en larme au milieu de la place. La suite de son histoire avaient été saccadé et n'avaient aucun sens, c'est la tout les mots que l'homme pu comprendre.
Elle ne fit plus attention au chien qui essayait de nouveau de s'approcher d'elle. Celui la était petit et blanc...

Le vieil homme parut interloqué. La petite ne devait pas mentir, pour pleurer ainsi, on ne pouvait pas mentir...
Il se leva et s'écarta de son instrument, pour s'approcher de la fillette en pleurs. Le musicien n'était pas vraiment habitué à ce genre de situation, mais il tenta de la calmer comme il pouvait :

"Allons, allons petite, calme-toi, calme-toi..." lui dit-il en lui tapotant l'épaule.

"Et bien mon vieux Panpan, je pense qu'on devrait escorter notre invitée jusqu'à la Police, qu'en penses-tu?" demanda-t-il à son chien.

C'était la seule idée qui lui était venue. La police pourrait ramener la petite à sa famille.

Jess se calma un peu. Puis regard de nouveau l'homme qui voulait l'accompagner.
"A la police ? mais j'ai rien fait de mal!"

La dernière fois, c'était son frère qui avait été emmené, et elle ne l'avait plus revu. Alors pourquoi voulait-il qu'elle y aille ?
De toute façon elle ne savait pas ou aller. Et ne fit aucun mouvement pour s'en aller.

Le vieil homme eut un sourire amusé.

"T'entends çà Panpan?" dit-il en riant. "Elle croit qu'on va l'enfermer!" reprit-il."La police ne sert pas qu'à enfermer les bandits ma petite. Ils pourront sûrement retrouver le reste de ta famille et leur demander de venir te chercher. Qu'est-ce que tu comptais faire toute seule?" lui demanda-t-il, voyant que malgré sa remarque, la fillette n'avait pas bougé d'un pouce.

L'homme s'adressa à son chien, puis de nouveau à elle. Ce qu'elle ferait seule ? Chercher son frère ? mais ce qu'elle pouvait faire n'était pas compliqué.

"Je sais pas, partir loin d'ici en tout cas!"
Finalement, elle pensa que l'homme avait raison. Seule elle ne pourait rien faire.
Mais si elle reblessait quelqu'un ? mais ce n'est arrivé qu'une fois, on verra... elle était déterminé à ne plus appelé ce chien. Même si elle ne le controlait pas toujours...

"D'accord..."

Un taxi jaune s'arreta le long du trottoir. La portière arrière droite s'ouvrit, laissant apparaitre un jeune homme brun, les yeux bleus clairs, tendant quelques billets au chauffeur. Il descendit promptement, et inspira longuement. Il était de retour, après deux ans. Deux longues années ... Il n'avait céssé de pensée à son ancien toit, à sa famille, à sa soeur. Le pas décidé, scrutant chaque recoin, il s'éloigna du véhicule, la démarche assurée. Le chauffeur compta ses billets, et dans un mouvement compulsif de la tête, baissa la vitre et sortit sa tête, avant de se mettre à gueuler.

"Et toi là ! Reviens ! Ya pas le compte !"

Ashern le savait très bien, mais il n'avait pas d'argent à gaspiller dans de telles futilités. Sa silhouette se perdit dans la légère brume de la rue. Une brume du soir, une brume dense et légère, ajoutant une part de mystère et d'angoisse à ce quartier.
Un grand sac de sport en bandoulière, son Deagle coincé entre sa ceinture et son dos, il avançait presqu'à l'aveuglette, d'apparence ... Mais il était très sûr de lui, connaissant chaque ruelle et chaque recoin de la ville.
Enfin, il arriva devant une maison qu'il reconnaitrait entre mille. Une baraque collée aux autre, dans un lotissement peu amical au premier abord. Il gravit quelques marches après une once d'hésitation et se retrouva devant une porte de bois peinte en vert. Rien de plus banale. Il tourna machinalement la poignée, et la poussa. Elle s'ouvrit dans un affreux grincement, et il pénétra dans le hall sombre. Le soir s'était couché depuis un petit bout de temps déjà ... Il voulut allumer la lumière, mais rien ne se passa lorsque son doigt s'écrasa sur l'intérrupteur. Surement avait-on coupé l'électricité ... Mais pourquoi ? N'y avait-il vraiment personne ici ?
Reprenant ses mauvaises habitudes, il enleva son sac qu'il posa par terre, non loin du porte-manteau. Il monta l'escalier en face de lui, et retrouva dans le couloir où différentes portes s'alignait. Une d'elle retint son attention : celle de la chambre de sa soeur. Devant, répandu sur le parquet, un flaque de sang séché rajoutait une touche de macabre au portrait de la baraque.
Ainsi c'était vrai ... Son père avait bien été attaqué par quelque chose de ... Pas très bien défini apparement. Voyant qu'il n'y avait rien ni personne pour le retenir dans cet endroit glauque, il descendit les marches, saisit son sac, le passa en bandouillère, claqua la porte et descendit une fois de plus les marches de pierre. N'ayant nul part où aller, ne sachant même pas quel était l'hopital où était interné son père, il se laissa aller, et s'assit sur les marches, contemplant le trottoir d'en face.

"Jessica ..."

Dans un long murmure, ses pensées revinrent à sa petite soeur, surement perdue et déboussolée dans cette grande ville.

Le vieil homme parut satisfait de la décision de Jessica, car il hocha la tête avec bonté.
Il remballa son instrument dans une sorte de cariole prévue à cet effet, et ramassa son bénéfice de la journée : pas grand chose.
Avec des gestes las, il se mit à pousser sa charette et fit signe à la jeune fille de le suivre.
Ils marchèrent ainsi pendant une quizaine de minutes en direction du commissariat. Le vieil homme chantonna quelques airs de sa composition pour détendre l'atmosphère. Le peu de gens qui passaient se retournaient sur le groupe hétéroclite qu'ils formaient, le musicien, Jessica et Panpan.
Ils arrivèrent enfin au commissariat. Le musicien demanda à l'agent qui montait la garde dehors de jeter un oeil à ses biens et son chien.

Il emmena ensuite Jessica à l'intérieur. Un brouahaha inimaginable les attendait à l'intérieur : sonneries de téléphone, faxes, cris de futurs détenus en garde à vus, le plus souvent menottés aux bancs, va et vient des inspecteurs, agents, secrétaires...
Même le vieil homme eut un petit mouvement de recul.

"Et bien et bien..." murmura-t-il."Ne t'inquiète pas, on va s'occuper de toi."
Il se dirigea vers la réception.

"J'ai rencontré cette petite Demoiselle dans la rue. Je pense qu'il lui est arrivé quelquechose et il faudrait retrouver sa famille..."
Du haut de son bureau, l'agent se leva de son siège pour examiner Jessica.

"Très bien, attendez sur un banc, un inspecteur va s'occuper de son cas."

Le vieil homme s'assit avec un soupir satisfait, et tapota la place près de lui en regardant Jessica.