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Re: Première journée en fonction
Lun 16 Juil 2007 - 13:13
C'est avec une certaine appréhension que Cassandre avait guetté les paroles de Juliette, les infimes inflexions de voix qui trahissaient l'état d'âme. Ses craintes furent rapidement confirmées : Juliette semblait triste, déçue, abattue peut-être. Cela attrista la jeune femme, mais elle considérait lui rendre service, même si pour l'instant, la jeune gothique ne s'en rendait pas compte. Avec le recul peut-être...
Peut-être Cassandre s'était-t-elle fourvoyée, ou avait-elle réagi excessivement ? Elle avait pourtant clarifié la situation avec le maximum de délicatesse possible et... Juliette n'avait rien nié en la matière. Repensant aux attentions passionnées de Juliette à son égard, le doute était exclu, d'autant que comme la mutante le lui avait précisé, elle avait été élevée en société et connaissait les convenances, ainsi que les frontières personnelles. Cassandre n'avait jamais refusé une embrassade, ou d'autre démonstration d'affection à ses interlocuteurs, qu'ils soient mutants au non. Mais le contact des lèvres de Juliette sur ses doigts lui avait rappelé le rôle de repère stable qu'elle était censée incarnée, et bien qu'elle souhaitât de tout son coeur établir une relation de confiance plus profonde que celle d'un psychologue à son patient, elle ne voulait pas teinter leurs relations d'ambiguïté, ambiguïté qui aboutirait forcément à une déception, un choc plus grands encore que celui qu'elle venait d'imposer à contre-coeur à Juliette.
De ses mouvements lents et réguliers, Cassandre raccompagna Juliette à la porte, elle hocha doucement la tête, ramenant quelques mèches de cheveux légèrement ondulés sur ses tempes.
"C'était un plaisir partagé Juliette, sincèrement." dit-elle avec un sourire rassurant. Elle espérait que la mutante comprenne que son attitude envers elle n'avait en réalité pas changé d'un iota. Il est clair qu'une interlocutrice aussi cultivée était un réel bonheur pour la non-voyante, dont les obligations l'avaient graduellement éloignée de certains de ses sujets de prédilection.
"Nous aurons d'autres conversations... Ce n'est pas une prédiction, c'est une promesse." dit-elle, sachant que cette phrase même venait de changer les probabilités en la faveur de sa promesse.
C'est la dernière phrase de Juliette, dont le double-sens sonnait avec une limpidité flamboyante aux oreilles de la non-voyante, qui la convainquit du trouble de la jeune gothique. C'était un message sous-jacent transmis avec beaucoup de subtilité, ce qui ne fit qu'accentuer l'impression déjà faite de Cassandre, selon laquelle Juliette est véritablement un être doué d'une sensibilité et d'une intelligence fort appréciable.
"Pour moi, des mains de créateur, sans aucun doute." répondit-elle doucement avec un léger sourire, en posant sa main sur l'épaule de la gothique. Une façon peut-être de rassurer Juliette sur l'état de leur relation. Elle laissa la mutante partir en direction du bureau d'Olivier, et resta quelques instants à la porte. Seul l'avenir lui dirait si elle avait bien agi : elle eut un sourire amer. Non... Elle n'irait pas le consulter. Sur cette pensée, elle retourna dans son bureau, prête à accueillir d'autres élèves si nécessaire.
Tout en attendant, elle réfléchissait aux questions de Juliette. Tôt ou tard, ces questions devront trouver réponse pour l'ensemble des élèves. Il était impératif que ce chapitre funeste de l'histoire mutante ne soit pas oublié. Elle se leva, ouvrit son ordinateur portable, et commença à taper une annonce grâce à son clavier braille. Une fois terminée, elle quitta le bureau en direction du hall.
Hall
Peut-être Cassandre s'était-t-elle fourvoyée, ou avait-elle réagi excessivement ? Elle avait pourtant clarifié la situation avec le maximum de délicatesse possible et... Juliette n'avait rien nié en la matière. Repensant aux attentions passionnées de Juliette à son égard, le doute était exclu, d'autant que comme la mutante le lui avait précisé, elle avait été élevée en société et connaissait les convenances, ainsi que les frontières personnelles. Cassandre n'avait jamais refusé une embrassade, ou d'autre démonstration d'affection à ses interlocuteurs, qu'ils soient mutants au non. Mais le contact des lèvres de Juliette sur ses doigts lui avait rappelé le rôle de repère stable qu'elle était censée incarnée, et bien qu'elle souhaitât de tout son coeur établir une relation de confiance plus profonde que celle d'un psychologue à son patient, elle ne voulait pas teinter leurs relations d'ambiguïté, ambiguïté qui aboutirait forcément à une déception, un choc plus grands encore que celui qu'elle venait d'imposer à contre-coeur à Juliette.
De ses mouvements lents et réguliers, Cassandre raccompagna Juliette à la porte, elle hocha doucement la tête, ramenant quelques mèches de cheveux légèrement ondulés sur ses tempes.
"C'était un plaisir partagé Juliette, sincèrement." dit-elle avec un sourire rassurant. Elle espérait que la mutante comprenne que son attitude envers elle n'avait en réalité pas changé d'un iota. Il est clair qu'une interlocutrice aussi cultivée était un réel bonheur pour la non-voyante, dont les obligations l'avaient graduellement éloignée de certains de ses sujets de prédilection.
"Nous aurons d'autres conversations... Ce n'est pas une prédiction, c'est une promesse." dit-elle, sachant que cette phrase même venait de changer les probabilités en la faveur de sa promesse.
C'est la dernière phrase de Juliette, dont le double-sens sonnait avec une limpidité flamboyante aux oreilles de la non-voyante, qui la convainquit du trouble de la jeune gothique. C'était un message sous-jacent transmis avec beaucoup de subtilité, ce qui ne fit qu'accentuer l'impression déjà faite de Cassandre, selon laquelle Juliette est véritablement un être doué d'une sensibilité et d'une intelligence fort appréciable.
"Pour moi, des mains de créateur, sans aucun doute." répondit-elle doucement avec un léger sourire, en posant sa main sur l'épaule de la gothique. Une façon peut-être de rassurer Juliette sur l'état de leur relation. Elle laissa la mutante partir en direction du bureau d'Olivier, et resta quelques instants à la porte. Seul l'avenir lui dirait si elle avait bien agi : elle eut un sourire amer. Non... Elle n'irait pas le consulter. Sur cette pensée, elle retourna dans son bureau, prête à accueillir d'autres élèves si nécessaire.
Tout en attendant, elle réfléchissait aux questions de Juliette. Tôt ou tard, ces questions devront trouver réponse pour l'ensemble des élèves. Il était impératif que ce chapitre funeste de l'histoire mutante ne soit pas oublié. Elle se leva, ouvrit son ordinateur portable, et commença à taper une annonce grâce à son clavier braille. Une fois terminée, elle quitta le bureau en direction du hall.
Hall
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