Re: EVENT : l'espace repos

Sam 17 Jan 2009 - 13:09

Face au petit manège du serbe, Esther sourit et hocha légèrement du chef. Le jeune homme semblait, comme à son habitude, se délecter de tout ça... Au fond, il devait bien s'attendre à ce qu'elle lui braille dessus ou qu'elle devienne physique. C'était comme ça qu'il avait du toujours vivre.

"Je suis ravie que cette soirée vous enchante... En même temps, ce n'est guère étonnant, non ?"

Elle passa une main rapide dans ses cheveux.

"Vous avez une cavalière, belle comme le soleil, qui s'est mise en quatre pour s'habiller pour vous... Déjà rien que cela, c'est beaucoup, non ? J'imagine, de plus, que l'Institut n'est pas une telle prison que même les soirées festives auraient un arrière goût amer... Et enfin, il y a le spectacle de vos petits camarades... Auquel vous allez participer, en plus ? C'est formidable tout ça !"

L'israélienne affichait un air ouvertement enjoué. Puis adoptant à nouveau une mine neutre, elle poursuivit, la voix un peu gênée...

"Donc, il me semble que vous ne pouvez qu'être heureux ce soir, non ? A moins d'ignorer quelque chose... Comme, je pense qu'il faut mettre la petite tirade à Laura sur le compte du jeu ? Hum ?"

Elle ricana, les yeux pétillants de joie malsaine.

"Vous agacez les gens en adoptant une attitude très provocante. Vous tapez directement là où ça fait mal... Et vous vous régalez du résultat : pleurs, insultes, menaces physiques, ce genre de choses... Et tout le monde tombe toujours dans le panneau !"

Regardant le serbe dans les yeux, elle se demandait bien quelle réaction celui-ci pourrait il avoir...

"Ca doit être rigolo d'être vous, non ? L'observateur cynique de l'Institut, le chroniqueur désabusé de nos efforts désespérés..."

Cessant toute grimace, tout rire, tout sourire, Esther termina :

"Mais au fond, j'imagine que si vous êtes encore parmi nous ici... c'est que, quelque part, vous devez y trouver votre compte, non ? Sinon, vous seriez déjà parti... Vous avez bien des amis, ici, non ? Bref, j'aimerai parler, pour une fois, des choses que nous aimons bien ici... Vous et moi. Parce que pour les autres, celles que vous détestez, vous avez eu suffisamment de temps, ces derniers mois, j'ai l'impression, pour en parler..."

Sam 17 Jan 2009 - 17:16

Dancefloor

Ivy se vautra dans l'un des canapés, non loin de Juliette, qui semblait en pleine discussion avec Yamina. La fête, qui avait bien commencé, semblait s'être corrompue en cours de route. En s'éloignant du dancefloor, elle avait entendu des éclats de voix en provenance du groupe de garçons autour de l'homme-félin secouru par Nathan. Bof, c'était pas son affaire après tout, mais elle trouvait dommage qu'un événement festif, chose rare à l'Institut, soit gâché par des profs qui s'évanouissent et des garçons qui s'en collent sur la tronche : ils avaient la Salle des dangers pour ça !
S'étirant nonchalamment, Ivy remarqua Kitty et Kalalli, qui venaient de quitter l'espace-repos. Elle aurait bien arrêté le bébé de l'Institut pour lui demander où étaient ses copines.

"J'me demande où'ce que sont Laura et Jess... D'habitude elles traînent tout le temps avec Kitty !" s'interrogea-t-elle de vive voix en se caressant pensivement le menton ; elle n'avait aperçu aucune des deux et se demandait si sa disciple allait montrer son nez à la fête. Au besoin, elle irait la tirer de sa chambre par la peau des fesses ! Kalalli avait genre le même âge qu'elles, après tout c'était normal s'il voulait s'incruster dans leur groupe... Du coin de l'oeil, la rouquine remarqua une autre petite tête blonde un peu en retrait. Encore une gosse paumée parachutée à l'Institut... C'était l'une des missions qu'Ivy s'était auto-attribuées de les pousser à suivre ses traces d'amazone sans peur et sans reproche. Y avait vraiment trop de gens dépendants dans cette école !

"Psst ! Hé, toi ! La p'tiote là ! T'es une copine de Kitty ?" lança-t-elle avec son éternel accent du pays en faisant un signe de main à Althya.

"T'aurais pas vu Laura et Jessica, par hasard ?" ajouta-t-elle en présupposant que tous les poussins de l'Institut se côtoyaient forcément.

"J'm'appelle, Ivy ! Si t'as besoin d'un coach de pouvoir, n'hésite pas !" dit-elle en pointant son pouce vers sa poitrine avec fierté. Elle désigna Mina, occupée avec Lars sur la piste de danse.

"T'vois la p'tite harpie, là-bas ? Pas mal, hein ? C'est ma pouliche ! Bientôt elle deviendra une mutante de concours grâce à moi. Et Laura aussi ! Je l'ai prise sous mon aile, on va faire des trucs de dingue avec nos pouvoirs ! Tiens d'ailleurs, t'sais faire quoi, toi ?" babilla la petite rousse avec enthousiasme. Maintenant que Sven était parti, c'était un peu son devoir de coacher les générations futures à suivre leurs traces. C'était un peu leur héritage d'ancien mutant de l'Institut.

L'attention d'Ivy fut un instant détournée par la mention d'Angel par Sahari. Alors il s'était inscrit ? Ca devait être pour ça qu'elle ne l'avait pas vu durant la soirée, il devait se préparer ! Les garçons s'étaient étrangement passés le mot, ou alors ils avaient tous été conquis par le "No flingues, No fringues" d'Ivy et Georgia, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Une fois de plus, elle siffla, deux doigts dans la bouche, puis attrapa sa veste au vol.
Ce n'est qu'en voyant Esther s'incruster dans ce qu'elle avait provisoirement élu comme son territoire du moment que la mine de la rouquine s'assombrit. Elle avait déjà cours avec elle, l'avait comme professeur référent, l'envoyait dans des missions inutiles et dangereuses, et voilà qu'elle s'invitait même dans son espace vital ! Qu'est-ce qu'elle avait à coller les élèves comme de la glue à la fin ! Ca et l'allusion de Georgia quelques instants plus tôt, et qu'Ivy n'avait toujours pas démêlé...

Sans réfléchir, l'Irlandaise lança la veste d'Angel sur la tête de l'ethnopsychologue, en pleine discussion avec Iacobo. Après tout, si elle était si proche que ça d'Angel, ça lui ferait bien plaisir et Ivy aurait sa réponse sur l'allégeance du Texan. Son comportement docile lors du cours d'Austère n'était pas passé inaperçu...

Dim 18 Jan 2009 - 14:13

Juliette parlait de son pouvoir... Pour quelle raison..? Ma foi, sans doute parce que le concours organisé lors de cette soirée portait sur ces derniers, et que finalement on ne pouvait par faire autrement dans un institut bondé de mutants, jeune et moins jeune, que de finir par en parler... Même lorsque l'on était une jeune femme des plus discrète. D'ailleurs, cette discussion avec Gabrielle attira l'attention de Yasmina qui donna à son tour son avis sur la question. La jeune fille aimait son pouvoir de brume, bien que la gothique romantique se demandait sérieusement pourquoi. Certes, il était plutôt sympathique de pouvoir se tirer des pires ennuis, mais fondamentalement cela ne servait pas à grand chose en terme pratique. Elle pouvait fuir, mais pas affronter un autre mutant doté d'un pouvoir plus offensif... Juliette se consola toutefois, en se disant que malgré tout la fuite était tout un art, comme le soulignait si justement l'expression. On faisait ce que l'on pouvait, avec les moyens du bord après tout...

A propos de pouvoir, quel était donc celui de Yasmina déjà..? Juliette se mit à chercher dans sa mémoire le moindre souvenir concernant cette récente arrivée, et soudain elle se souvint... Elle faisait du transphasage, non..? Oui, cela devait être ça... En un retour, elle lui répondit alors souriante :

"Tu va apprendre à développer ton pouvoir ici, et peut-être que à terme tu seras en mesure d'emmener des gens avec toi, qui sait..? Peut-être même, que tu seras capable de faire agir ton pouvoir sur autrui, sans que tu n'en subisse toi-même les effets... Je suis persuadée que ton pouvoir va te révéler des bonnes surprises, crois-moi..."

En effet, qui pouvait dire vers quoi le pouvoir d'une personne, tendait à se diriger..?

arriva ensuite Ivy qui s'installa à sa manière sur un des endroits de libre, et presque aussitôt, coïncidence ou simultanéité, allez savoir, une veste d'homme vola dans les airs en direction de Esther qui était encore en pleine discussion avec Iacobo. ~~L'attitude condescendante du professeur disparut alors sous la couche de tissu qui s'abattit sur sa tête,~~ et la gothique romantique ne pu refréner un léger et mélodieux éclat de rire...

Rire du malheur des autres c'était mal, mais... On parlait de mademoiselle cravache là, alors c'était acceptable...

Dim 18 Jan 2009 - 14:59

Dancefloor

Les yeux d'Anna dévisagèrent les mutants présents dans le coin repos qu'elle venait de rejoindre malgré elle. Une petite fille prise à partie par une Ivy qui semblait surexcitée, un Iacobo qui discutait avec Melle Kofman et un groupe de trois filles composé de Yamina, Juliette et Gabrielle.

"Bonsoir." Dit-elle à qui voudrais l'entendre.

Elle avisa une place libre, dans un coin sombre sur laquelle elle se laissa choir. Elle s'était faite assez vite, trop vite, à l'idée de passer la soirée en compagnie. Qui plus est, une compagnie qu'elle appréciait et ce, malgré le peu de choses qu'elle connaissait sur Chris. Cette idée la renvoya d'ailleurs à son incompréhension quant au comportement que le jeune homme avait eu vis à vis d'elle .... Mais également vis à vis des autres. Elle l'avait senti tellement sur la défensive. Sa colère bien trop importante pour une telle altercation cachait-elle un réel problème de communication ? Il l'avait dis lui même, il ne se voyait pas comme un être particulièrement sociable...

Enlevant discrètement ses chaussures, elle ramena ses jambes près d'elle, faisant bien attention à ce que sa robe suive ses mouvements. La voilà maintenant calée entre les deux accoudoirs du fauteuil. Se retrouvant sans savoir vraiment quoi faire, un peu désemparée, Anna se laissa dire qu'elle n'avait pas forcément besoin de se lier avec quelqu'un d'aussi sombre et tourmenté. Ses propres états d'âmes qui seront certainement agrémentés par d'autres évènements plus ou moins positif que leur offrait l'institut ne lui suffisaient-ils pas ?

Anna baissa les yeux et se mordit la lèvre à défaut de pouvoir se donner des claques pour avoir eu des pensées aussi égoïstes et pessimistes. Malgré toutes ces questions le concernant, Chris ne méritait certainement pas d'être ainsi mis à l'écart.

Alors que la jeune femme s'enfonçait de plus en plus dans son fauteuil, son regard fut attiré par le nouveau numéro qui commençait tout juste sur la scène, puisque Alixtide présentait son numéro, avec un vocabulaire tout aussi farfelu que celui de Luther. Encore une fois, c'était ... Impressionnant. Aussi bien pour le matériel et les ingrédients semblant se mouvoir tout seuls sur la table, mais également pour l'idée du mélange qui n'avait pu sortir que des cerveaux tordus de Niko et Alixtide. La ragougnasse finale avait certainement un point commun avec la véritable pâtisserie bretonne. Elle devait être aussi étouffe chrétienne que le Kouin Aman.

Dim 18 Jan 2009 - 22:11

Daedalion pour Iacobo via communicateur a écrit:« Je ne sais pas si je me fais des idées, mais tu devrais surveiller Wind, elle est dans l’escalier liant le hall aux couloirs des chambres, en compagnie de cet abruti Chris. Si t’as besoin d’aide…».

Lun 19 Jan 2009 - 1:58

Nouveau petit sourire ignoble de la part du serbe : Esther lui faisait découvrir une facette de sa personnalité qu'il n'avait jamais eu le plaisir d'aborder. Au delà de la rugueuse bonne petite guerrière aux airs d'intellectuelle torturée qui arborait un poil d'audace dans ses tenues vestimentaires, elle se révélait être un bretteur oral dont la confiance égalait sans doute celle de Cassandre. Mais ce n'était pas ici la hauteur et la sérénité triste de la psychologue grecque qui l'inspirait, mais plutôt son arrière regard vicieux de fausse gentille première de classe.

Elle surenchérit sur son ton ironique sans fausses notes. La tigresse était habile, versant un flot de paroles d'où il était possible d'en sentir la féminité sans complexe de la jeune femme qui venait doucement caresser ses adversaires à la virilité perpétuellement mise en avant, en particulier le froid et métallique orgueil du prostitué.

Il lui sourit en retour. Il se demandait au même instant comment le corps professoral avait pu autant se faire duper en recrutant ce petit être malsain qui dans d'autres circonstances aurait pu pleinement rivaliser avec la fougue acerbe de Iacobo, enfermé dans ce bout de chair féminine assez croquant.

Une certaine tension se faisait sentir lorsqu'il croqua une seconde fois dans un petit four tout en la sondant plus profondément de son regard. Elle était naturellement bien moins évidente à cerner que la plupart des jeunes filles de l'Institut, pleines de vie et d'émotions, à l'affut du moindre contact social pour vivre une vie dont elles se cachaient elle-même la probable courte durée. C'était ici le genre poétesse instable et violente, une zélote de l'amour en douleur qui entrainait ses proies dans son lit tout de soie pour les insulter le lendemain, à l'aube.

"Les élèves se nourrissent ici comme ailleurs de faux compliments, de nobles gestes aux sous-entendus sexuels non avoués, des critiques permanentes de leurs professeurs bénis, de prétendus exercices physiques pour éviter de penser aux missions du lendemain, de flirts légers pour alourdir le lourd fardeau précoce de la responsabilité de la société à venir... je ne fais que diversifier mon vampirisme émotionnel.

Finalement je dois faire votre affaire : un impertinent petit bouc émissaire pour faire oublier les vrais enjeux d'un tel établissement, une expérience vivante du sentier du vice comme contre modèle pour nos futurs paladins de l'Académie.

J'accepte avec plaisir votre mignonne invitation intellectuelle, après tout j'ose espérer qu'en retour, j'en saurai d'avantage sur vos... activités que je soupçonne d'aller bien plus loin que mes simples tribulations vampiriques...

Je suis fasciné par la structure de cet établissement qui en ce siècle éclairé s'inspire de nos vieilles traditions paramilitaires pour établir une organisation disciplinée des individus les plus influents des 50 prochaines années. Sous des allures humanistes et démocratiques, c'est une parade extrêmement brillante aux dictatures en ne se focalisant que sur les prochaines dangers planétaires représentés par une poignée d'adolescents serviles et en général de bonne foi. La location gratuite d'un manoir et le service d'un corps professoral restreint contre une armée et un carnet d'adresses dont l'administration connait totalement les pouvoirs et bientôt la personnalité grâce à cette fabuleuse invention voyeuriste qu'est Cerebra. Au delà de ça, c'est aussi la chance pour moi de côtoyer ceux qui seront d'après mon intime conviction les dirigeants de ce monde bien terne.

J'y trouve donc bien sûr mon compte : le meilleur endroit pour développer mes propres capacités mutantes, l'expérience d'une future organisation totalitaire aux objectifs comme toujours droits et justes, ce qui attise naturellement ma curiosité et me retient encore quelques temps parmi vous.

Je vous écoute à présent"

A peine eut-il terminé son discours dans lequel il avait choisi de totalement éclipser Wind qu'Ivy lança en direction de son interlocutrice une veste. Il sourit à nouveau.

"Très inquiétant... autant de pouvoir concentré dans une jeune handicapée mentale non encadrée par des structures spécialisées et délaissée dans son univers parallèle enfantin et simpliste. J'en connais certains qui ne l'amèneront pas de si tôt dans leur paillasse..."

Son communicateur vibra et le serbe le dégaina discrètement tout en affichant une expression neutre.

Daedelion qui devait probablement s'adonner à ses nombreux fantasmes voyeuristes pour ne faire plus qu'un avec Cerebra le prévenait de la proximité douteuse de Wind avec un énième bleu à tendance petit fripon du nom de Chris.

Il se força pour maintenir son expression neutre. D'une part, Daedelion pouvait lui tendre un piège et l'idée même qu'il agisse sous le coup d'un douteux message qui visait Wind ne lui plaisait absolument pas. On ne lui dictait rien et il ne faisait pas parti du jeu des tourtereaux tourmentés : il créait lui seul ce petit manège malsain. De plus, même s'il avait établi un contrat de respect mutuel implicite avec le jeune pervers, il ne supportait pas l'idée que quelqu'un puisse lui parler de l'anglaise.

Il ne lui répondit donc pas. Une discussion aux aboutissants intéressants avait lieu en ce moment même et il préféré donc sortir discrètement sa mignonnette et avaler deux gorgées de whisky avant de la ranger élégamment dans son costard. Boire un verre avec le dandy électrique était une idée qu'il retint afin de l'appliquer plus tard dans la soirée : il faisait parti de ce club très restreint qu'était celui des individus pertinents.

Lun 19 Jan 2009 - 2:57

L'entretien était cordial, limite jovial... Le serbe crapulesque, conformément aux attentes d'Esther, ne se laissait pas démonter. Ce n'était pas encore le moment pour que celui-ci s'effondre en larmes, comme violé mentalement, expliquant que son père ne l'avait jamais aimé...

Le sourire se fit prédateur. L'israélienne comptait bien ne pas s'arrêter en si bon chemin. Si Iacobo voyait toute la vie derrière un filtre sordide, elle le forcerait à repeindre sa chambre en rose. Et à la fin il lui dirait merci...

"Comme vous le suggérez, très cher Iacobo, l'Institut pourrait être perçu comme une métaphore filée de la vie adolescente... Après tout vos corps changent et ce n'est pas sale, mais... C'est le lot commun de tout crétin boutonneux et ce, pour une raison très simple : vous êtes des ados"

Elle se passa la main dans les cheveux, jouant à s'entortiller une mèche du bout du doigt.

"Parce que, voyez vous, pour la plupart vous avez grandi comme des adolescents lambda... Si on exclut les quelques cas patho... Tragiques. De la petite fille aux allumettes à Cosette. Vous avez été élevés en humains. Vous êtes mutants. Le destin est farceur, non ?"

Croisant puis décroisant les jambes, elle poursuivit :

"Alors on s'arrange comme on peut... En se raccrochant aux branches. En tentant de reproduire à l'Institut, des bribes de notre passé... Parce que c'est comme cela qu'on marche... Et pas autrement !"

Elle plongea son regard dans celui de Iacobo.

"Bien sur, il y a tout le reste, les missions, les pouvoirs... La cause ! Vous semblez nous reprocher de nous focaliser sur "les dangers planétaires", en bref, de choisir les combats en rapport avec notre condition... Mais si nous ne le faisons pas, qui le fera ? Et quel est notre véritable rôle ? La faim dans le monde ? La misère en général ? Je ne pense pas que nous devions nous substituer à qui que ce soit et encore moins vous envoyez combattre plus que de raison..."

Le débat était pourtant ouvert... Et l'avis d'Esther, sur la question, n'était pas encore définitif...

"Mais, je ne pense pas que vous soyez en face des futurs membres de l'élite nationale. Et je ne pense pas que nous nous orientions vers une société totalitaire... Enfin, d'une société totalitaire ou nous serions du bon côté du fusil... Je nous vois plus, dans les pires prévisions, en pyjama rayé avec une étoile de shérif..."

Elle allait tout de même dire deux trois choses sur elle-même, comme on jetterait un os à moelle à un chien, quand les dernières paroles de Iacobo se firent mystérieuses...

"Pardon ? Je ne comprends pas..."

Esther se prit une veste. En plein visage. Elle resta immobile quelques instants sous la pièce d'habillement. Le temps de reprendre une attitude calme mais souriante. Puis, elle saisit le vêtement, l'examina rapidement, le plia et l'installa sur ses genoux. Elle venait de faire le lien...

"Ivy a beaucoup d'imagination, Iacobo... Vous ne seriez pas un peu jaloux d'elle ? Après tout, votre monde semble si terne, si morne, si dépourvu de fantaisie et d'espoir..."

Elle sourit légèrement. Au moins, la rouquine avait des sentiments pour elle... Certes négatifs ! Mais, elle ne laissait pas indifférente...

Esther se redressa. Et adressa un grand sourire à Ivy appuyé d'un clin d'œil. Puis reportant son attention sur Iacobo, elle termina :

"Mes activités sont très simples. J'étais chercheuse. Je suis devenue clinicienne ici. Il n'y a pas grand chose à dire. Je n'ai pas à me plaindre de vous ni des collègues. Le travail est intéressant. Et ça me permet de réconcilier deux aspects de moi même : mon côté psy et mon côté mutante, que demander de plus ?"

Lun 19 Jan 2009 - 13:13

le buffet

Adam arriva tranquillement dans l'espace repos, se contentant d'un sourire à qui voudrait le voir, pour ne pas interrompre les discussions en cours. Ivy prenant en main une nouvelle inscrite qui ne devait pas être beaucoup plus vieille que Kitty et Laura, Juliette qui se socialisait enfin un petit peu, Esther qui avait visiblement coincé Iacobo, une discussion pour laquelle il vaudrait mieux laisser une oreille.

Anna semblait seule, dans un coin. Adam alla donc s'installer à côté d'elle, la saluant tout d'abord, puis laissa un bref instant de silence, avant de finalement se mettre à parler, sans la regarder, tout d'abord.

"C'est un étrange anniversaire que celui-là. Un an déjà que l'institut accueille de jeunes gens, et l'expérience a montré que cet accueil était particulièrement nécessaire... même si elle a également montré qu'il n'était pas toujours suffisant."

Il se tourna alors vers Anna, et lui adressa un mince sourire.

"C'est une petite fête d'anniversaire sans prétentions, mais tu sembles être assez soucieuse. Peut-être est-ce parce que tu es l'une des premières arrivées ? De ce fait, tu es l'une des mutantes les plus expérimentées de l'école, et sans doute une télépathe de rang international. Ce poids ne doit pas être facile à porter...

Lun 19 Jan 2009 - 19:25

Angel était resté quelques temps en coulisse, le temps de rajuster son costume et son sourire ultra bright. Même s'il prenait l'apparence d'autre, ce n'était toujours pas une mince affaire de se deshabiller.
Il sortit enfin de derrière la scène et jetta un coup d'oeil à la salle, son regard s'arrêtant sur les robes froufroutantes qu'il n'avait fait qu'entrapercevoir de la scène.
Il rajuste son noeud papillon avant de se lancer dans la foule à la recherche de sa veste.
Lorsqu'il arriva au niveau du coin repos, il eut la surprise d'y trouver un grand nombre de magnifiques jeunes filles et deux professeurs dont l'une tenait sa veste.

Angel grimaça. Il pensait vraiment l'avoir envoyé à Ivy. Confondre Esther avec Ivy relevait du sacrilège, il faudrait vraiment qu'il aille consulter un occuliste.

"Bonjour tout le monde!" lança t'il d'une voix pleine d'entrain en saluant tout le monde d'un signe.
Decidement la soirée en valait le coup. Même s'il devait porter un habit de pinguin, Angel n'avait jamais les filles de l'Institut aussi en beauté.

"Vous êtes ravissantes mesdemoiselles!" dit il à l'attention des demoiselles amassées sur les coussins.
Il tourna la tête vers Adam.

"Comment allez vous Monsieur Zachary?"

Adam était le nouveau professeur d'Angel. Celà changeait véritablement de Gabriel et le jeune homme n'était pas encore véritablement à l'aise.

Il tourna enfin la tête vers Esther, lui décochant un petit sourire désolé et désignant sa veste d'un signe du menton, il ajouta.

"Je crois que cet Objet Volant Non Identifié est à moi."

Esther semblait cependant aux prises avec Iacobo le terrible. Préférant se tenir loin des griffes acérées du serbe et de ses remarques piquantes qui ne manqueraient pas de tomber sur son physique ou son numéro de chippendales et loin de la cravache de la renommée Esther Koffman, Angel se tourna tout sourire vers la ravissante Ivy.

"Tu es la plus belle fleur de la soirée Ivy! Tu es resplendissante! Vas tu participer au concours? Avec ton pouvoir, tu pourrais nous recréer une sorte de jungle équatoriale, j'suis sur que ça donnerait du cachet à la soirée."

Il lui décocha un petit clin d'oeil et son regard s'arrêta ensuite plus loin sur la piste de danse.

"As tu déjà dansé ce soir?"

Angel n'avait pas proposé à Ivy de l'accompagner. Déjà car la chose faisait vraiment officiel, puis il devait aussi se préparer mais peut-être que la belle irlandaise avait invité un des farfadets de l'Institut à l'accompagner? Angel aurait bien aimé connaitre le nom de cette personne, juste pour lui souhaiter amicalement une bonne soirée...

Lun 19 Jan 2009 - 23:18

Les joues de la fillette avaient rosit brusquement lorsque Juliette la complimenta sur sa tenue. Elle n'était pas vraiment sûre de le mériter mais ça lui faisait tout de même plaisir. Elle secoua la tête en riant.

"Ben... j'ai essayé de faire quelques efforts mais... Toi tu es magnifique ! Comme une princesse !" déclara-t-elle d'une voix joyeuse.

Elle reposa son regard vers la petite fille que la jolie gothique romantique avait appelé Kitty. Elle trouvait la voix de l'évanescente brune véritablement apaisante. Elle observa le jeune garçon se lever et se présenter.

"Enchantée !" lui répondit-elle toute souriante.

Elle supposa qu'il était le cavalier de Kitty. Comme elle venait tout juste d'arriver, elle n'avait pas eu l'occasion d'en avoir... De toute façon, elle n'aurait probablement demandé à personne... Les garçons, c'était bien pour aller s'amuser dans les arbres, faire des cabanes dans les bois, jouer à la balle au prisonnier ou au foot mais ils étaient nuls pour danser.

"Oui, d'accord, merci beaucoup !" dit-elle en réponse à Kitty qui s'était levée elle aussi. Elle et Kala se dirigèrent vers le bar. Althya s'apprêtait à les suivre quand elle se fit apostropher par une voix à l'accent définitivement irlandais.

Elle se retourna pour découvrir une adorable rouquine qui la bombarda de questions. Au moins, on pouvait dire qu'elle avait la pêche cette Ivy.

"Euh ben... je ne la connais pas encore Kitty, je viens d'arriver, elle m'a dit qu'elle allait me servir de guide. Laura et Jess' c'est qui ? "

Elle se tourna vers le bar et adressa un petit signe à Kitty et Kala pour leur indiquer qu'elle allait arriver. Mais elle ne pouvait décemment pas négliger de répondre à une compatriote aussi sympathique.

"Moi je m'appelle Althya, t'es irlandaise non ? Tu viens d'où ?" questionna-t-elle avec le même entrain.

Et vint la question des pouvoirs... Quel était son pouvoir ? Bonne question, comment définir ça ? Je joue à la sauterelle ? Pas terrible...

"Mon pouvoir ? Euhhh, j'arrive à sauter très haut... enfin assez haut... des fois...."

Elle mordilla sa lèvre, son pouvoir la mettait toujours mal à l'aise. Un don du diable, elle devait s'en souvenir. Oui mais comment pouvait-on considérer cette vive jeune fille à la bouille constellée de tâche de rousseur comme une démone ? Il en allait d'ailleurs de même pour tous les autres. Elle se sentait perdue.

Mar 20 Jan 2009 - 22:34

hall

C'est vêtu d'un impeccable complet trois pièce marine et argent, avec une rose à la boutonnière, que le milliardaire Wilson Beckers entra dans le foyer, posant un regard gourmand sur la décoration, le buffet, le bar, un regard intrigué à la scène, et un regard affable sur tout élève qui viendrait le croiser.

Finalement, il localisa le maître des lieux, installé sur un fauteuil, en compagnie de deux de ses élèves. Mlle Kofmann, qu'il avait déjà eu le plaisir de rencontrer, n'était pas loin non plus, ainsi que la jeune élève qui était arrivé le jour de sa précédente visite : il était en terrain familier.

Il s'avança alors vers son hôte, saluant d'un signe de tête Esther, Iacobo, Angel, Ivy, Althya, Juliette et Anna, puis, plus proche d'Adam, Anna et Angel, prit la parole.
"Bien le bonsoir, Dr. Zachary. Merci beaucoup pour votre invitation. Votre fête est tout à fait charmante, et je suis toujours très honoré de venir parmi vous."

Mer 21 Jan 2009 - 3:31

A mesure que le temps s’écoulait, la fête célébrant la première année de l’institut battait son plein. La piste de danse s’animait des trémoussements plus ou moins effrénés des danseurs de l’institut, tout comme de ceux qui, malheureusement, semblait ignorer que à l’impossible nul n’est tenu… Que disait ce fameux proverbe déjà.. ? Ha oui… Le ridicule ne tue pas… Ce qui, pour certains, était plutôt une bonne nouvelle à vrai dire. Non loin de là, sur la scène, les candidats aux titres de mister et miss mutant s’activaient avec une frénésie et un enthousiasme certain, les démonstrations solos se succédant avec plus ou moins de succès, avant de finalement laisser la place aux duos qui promettaient, eux aussi, de bien belles surprises… Ou de bien étranges, selon le points de vue que l’on désirait adopter en la matière. L’espace repos quand à lui, était comme un vase communicant. Tout d’abord vide, il s’était lentement rempli de divers élèves avant de se vider peu à peu, pour finalement se remplir à nouveau. Anna était venu s’installer à son tour parmi eux, dans un silence des plus étrange. Elle fut suivit par un Angel visiblement désireux de récupérer sa veste, mais qui recula rapidement devant l’affrontement verbal qui opposait Esther à Iacobo. Un compliment du jeune homme toujours aussi charmeur, un réflèxe purement instinctif diraient certains, aux demoiselles présente dans l’espace repos, puis il reporta son entière attention sur l’objet de son désir en fin de compte pas aussi inavoué que cela. Malheureusement pour lui, il avait une concurrence en la personne de la petite compatriote de Ivy, qui avait su capter l’intérêt de la mutante au pouvoir digne d’une Demeter des temps modernes. Puis la présence du corps professoral se renforça quelque peu, grâce à la venue de Adam qui s’installa auprès de Anna. Il finit d’ailleurs par adresser la parole à celle-ci, mais Juliette était bien trop loin pour entendre la moindre bribe de leur conversation qui, pour le moment, semblait être à sens unique.

C’est alors que, surgit de nul part, un inconnu approcha de l’espace repos Il s’agissait d’un adulte, mais assurément pas d’un professeur. Après les avoir tous salué, il se dirigea vers Adam et lui adressa la parole. Juliette se demanda qui pouvait bien être cette homme, mais puisqu’il connaissait le professeur Zachary… Elle s’imagina que c’était sans doute un ami de ce dernier, bien qu’elle se demandait aussi quelle pouvait être la raison de sa présence ici. Peut-être, était-ce un mutant lui aussi…

Quoi qu’il en soit, la gothique romantique commençait à trouver que l’endroit devenait un peu trop bondé à son goût. Elle avait fait un effort assez considérable en se montrant plus sociable que à son habitude, mais une telle ambiance n’était pas dans ses habitudes et doucement mais sûrement, le besoin de s’éloigner afin de retrouver un peu d’espace se fit de plus en plus impérieux en elle. De plus, ceux qui étaient parti chercher des boissons tardaient visiblement à revenir, et sans doute avaient-ils oublié ce pourquoi il avaient été au bar en groupe. Juliette poussa alors une léger soupir, puis elle se leva de sa place et dit à l’adresse de tous le monde :

‘’Excusez-moi…’’

Et elle s’extirpa avec grâce et douceur de la foule agglutiné dans l’espace repos, avant de fendre silencieusement la masse des élève et des professeurs telle une sombre apparition jusqu’à la sortie du foyer que Juliette franchit sans l’ombre d’une hésitation…

(Terrasse, au clair de lune)

Mer 21 Jan 2009 - 3:37

Iacobo prit un exquis plaisir à savourer son whisky d'âge mûr tout en jetant un coup d'œil derrière son interlocutrice en direction d'une nouvelle fillette qui semblait d'ors et déjà prendre la confiance dans l'établissement. Elle deviendrait sans doute la nouvelle amie de Kitty qui ne se décidait finalement jamais à faire sa crise d'adolescence, une sorte de remplaçante au dernier enfant présent à l'Institut... le petit Louis, écrasé. Il pensa un instant à ce qu'il fut à l'âge de Kitty : un enfant froid et associable mais sans excès. Les rondeurs de sa maîtresse et les bouteilles soigneusement rangées dans le bar de son père l'attiraient certes, mais il n'avait pas encore fait le grand saut.

Il se reconcentra sur la conversation tout en surveillant le petit jeu de jambe d'Esther. Il la voyait espionne romanesque, séductrice et lanceuse de poignards. Pourtant son discours n'en laissa rien paraitre et Iacobo fut quelque peu déçu de ce manque d'éléments aguicheurs. Elle ne lui laissait pour le moment voir que sa façade de brave psychologue à la recherche d'une quelconque unité mentale : qui ne le faisait pas ?

"Je ne prône aucune valeur et j'estime que "nous" n'avons aucune fonction naturelle. La chance sourit aux audacieux n'est ce pas ? Je me contentais d'exprimer mon intérêt profond pour cette audace et ce coup de maître qu'est l'Institut pour se placer solidement sur l'échiquier mondial. Même si cela m'inquiète en observant certains membres comme Ivy, je pense contrairement à vous que même cette déficiente aura un rôle important à jouer quelque part. Imaginez seulement le potentiel économique des mutants... Bref".

Elle tenta tout de même une petite estocade sur la potentielle jalousie du serbe : il rit froidement.

"La jalousie impliquerait une envie de ma part d'obtenir les caractéristiques que vous décrivez chez Ivy. Elles ne m'attirent pas une seule seconde, ce qui est difficile à croire pour le commun des mortels mais vous me voyez légèrement déçu par votre appréciation psychologique ! Je n'ai pas la même vision du monde et j'ai l'honnêteté intellectuelle de m'assumer en tant que tel sans prétendre à des valeurs dont je ne me reconnais pas l'intérêt.

Une simple réconciliation de votre Moi alors ? Moi qui m'attendais à quelques récits sur vos faits de guerre, vos excentricités militaro-divertissantes dans les vastes baraquements de soldats femmes et vos éventuels écrits personnels..."

Le directeur Adam venait fouiner dans l'espace repos, s'entretenir avec ses plus vieux paladins et profiter un peu des investissements culinaires massifs de chez le traiteur de Salem.

C'est alors qu'il vit aussi rentrer un groupe d'élèves dont Wind derrière un homme particulièrement bien habillé qui s'adressa à Adam. Il avait une classe indéniable mais faisait une faute de goût selon Iacobo qui le trouvait trop habillé et avait pêché dans le choix de sa broche.

Il se leva et baisa la main d'Esther dans la pure tradition tout en la regardant dans les yeux d'un air de défi. Il lui glissa quelques paroles d'adieu :

"Mettons que tout ceci n'était qu'une introduction, je suis persuadé que vous avez mieux à offrir..."

Il s'avança en direction de Wind, l'air satisfait de la voir entrer dans l'arène en reine.

Mer 21 Jan 2009 - 11:06

Les sourcils froncés, son regard toujours perdu sur la scène à présent vide, Anna se demandait si elle ne devrait pas carrément rejoindre Chris. Histoire de savoir si au moins il allait bien. Ou en tout cas, pas aussi mal que ce qu'elle commençait à imaginer. Et puis, ça lui permettrait également d'éradiquer définitivement le reste de l'égoïsme qui était venu l'assaillir quelques secondes avant. Sans réellement s'en rendre compte, presque par reflex son esprit partait déjà à la recherche de celui du jeune homme. Au moment même où elle le localisait dans sa chambre, Adam venait s'asseoir prêt d'elle.

"Bonsoir." Lâcha-t-elle, revenant brutalement dans le foyer.

La télépathe se redressa sur le fauteuil, gardant cependant ses jambes sous elle et écoutant son professeur.

"Elle n'est peut être pas toujours suffisante, mais elle reste une aide précieuse."

Si l'institut n'arrivait parfois pas à retenir certains de ses étudiants, à les aider autant qu'il le faudrait, elle restait tout de même un tremplin. Même un coup de pouce pouvait suffire. Anna était même persuadée que la simple idée qu'il existe un endroit qui puissent les accueillir, aidait les jeunes mutants à ne pas sentir trop isolés.

Anna regarda Mr Zachary avec un petit sourire d'excuse. Elle s'était mise dans un coin, se faisant la plus discrète possible, mais le professeur avait tout de même perçut son inquiétude. Il le lui fit d'ailleurs remarquer même si, de toute évidence, il se méprenait sur l'origine de la raison actuelle de sa mine anxieuse.

"Et bien ... Je n'en sais rien. A vrai dire je n'y ai jamais réellement pensé. Avoua-t-elle, un peu prise au dépourvu. La télépathe marqua une pause pendant laquelle elle sembla réfléchir. En fait, je ne ressens pas la chose comme ça... Je ne me vois pas spécialement comme de rang internationale. Dit elle en riant. L'idée lui paraissait un peu trop irréaliste et prétentieuse pour être prise au sérieuse. Et même si c'était le cas, en quoi ce serait un poids ?"

Elle n'avait jamais vu son ancienneté et le contrôle de son pouvoir comme quelque chose de difficile à gérer. Au contraire, elle se sentait certainement plus à l'aise que certains ici. Mais maintenant qu'il lui avait fait cette remarque, Anna sentait le doute pointer son nez. Il y avait-il une responsabilité dont elle n'avait pas conscience ?

"Ce qui me chagrine le plus c'est que je me considère comme une survivante de l'institut et non pas comme une simple pensionnaire."

Anna a connu tous les élèves ayant mis le pied à l'institut. Et la moitié n'était plus là. Dans le meilleur des cas parce qu'ils avaient trouvé mieux autre part, du moins elle l'espérait, ou parce qu'ils étaient tout simplement morts. C'était presque un miracle qu'elle soit encore là.

Baissant un instant le regard, elle le releva pour tomber sur Angel qui saluait Mr Zachary pour se tourner ensuite vers Ivy Son coéquipier fut bien vite suivi d'un très - trop - élégant convive. Pour le coup, Anna se rassit convenablement, ses pieds rechaussant ses chaussures pour éviter le contacte froid du sol.

"Sans prétention, mais des invitations ont tout de même été envoyées je ne sais où ..." Fit elle remarquer un peu amusée à son professeur.

Mer 21 Jan 2009 - 13:22

Adam sourit mystérieusement à la question d'Anna. En quoi serait-ce un poids ? Quelque part, cette question, somme toute un peu naïve, était aussi la preuve que l'Institut remplissait son office, puisqu'Anna pouvait faire suffisamment abstraction de ses talents pour ne pas s'y laisser enfermer.

"Tu as raison de ne pas te laisser définir par ceci. C'est vrai. J'ai parfois un peu trop tendance à prendre mon rôle de professeur au sérieux. Je me disais qu'étant la... une des premières, tu pourrais t'imaginer que ton rôle serait de montrer l'exemple.

Mais elle n'avait pas tout à fait tort de dire qu'elle était aussi une survivante de l'institut. Ce n'était pas vraiment faux. Pas vraiment juste non plus. Anna n'était pas restée que parce qu'elle avait pu survivre. C'est ce qu'Adam espérait tout le moins, mais il était suffisamment décontenancé par cette remarque pour ne plus savoir que répondre.

Le salut provint de l'arrivée de Beckers, qui avait sans doute du confondre une soirée de l'institut avec une réception du président européen... Adam répondit alors à son salut.

"Croyez bien que tout l'honneur nous revient. Une personne de votre qualité faisant le déplacement depuis Londres spécialement pour cette petite fête, c'est très..."

Adam s'interrompit alors, son regard avait été attiré par quelque chose, du côté d'Esther et Iacobo. Il sembla un instant ailleurs.

"Comment dirais-je..."

Sans un bruit, la flasque d'alcool de Iacobo se perça, répandant le précieux liquide sur les habits du serbe, puis elle finit par tomber en une fine poussière.

"C'est une grande fierté pour nous tous."

Alors que Iacobo était trempé et puait l'alcool, Adam croisa les mains devant lui d'un air satisfait, bien que sa tentative de belle phrase avait été peu glorieuse. Il répondit tout de même à Angel.

"Ça va très bien Angel, merci. J'espère que tu profites bien de la soirée. Et je m'étonne d'ailleurs que tu n'aies pas une fille à ton bras après ta petite prestation...

Il jeta un coup d'œil vers Ivy.

Jeu 22 Jan 2009 - 1:23

Esther écouta les dernières paroles du serbe avec un petit sourire en coin. Cette petite canaille pouvait se faire tour à tour provocatrice, cynique et charmeuse... La parfaite panoplie du gamin poseur qui sait se retirer du groupe pour mieux le toiser d'en haut. Tout en vivant aux crochets de celui-ci... Iacobo avait érigé au rang d'art l'ancestrale profession de parasite...

Le baise-main surprit la psychologue israélienne. Presque autant que l'arrivée de Beckers qu'elle salua d'un simple hochement de tête.

Le clou du spectacle fut l'autodésagrégation de la flasque du serbe. Elle ne put s'empêcher d'émettre un ricanement marqué : si l'auteur de ce délicieux contretemps lui était inconnu pour l'heure, elle se promit de le remercier dès que l'occasion se produirait.

Seule avec la veste d'Angel et regardant mollement le spectacle en cours, elle pensa à l'art culinaire des deux bretons. Les joues d'Esther s'empourprèrent quand elle songea à cette consultation honteuse dans son bureau... Mais Alix avait l'air épanoui. C'était peut être ça, le seul point important.

Elle se leva, laissant sur le siège la veste d'Angel, passa devant Beckers et Adam. Leur adressa un grand sourire radieux. Et se rendit calmement vers le buffet.

Buffet

Jeu 22 Jan 2009 - 1:39

[

Hall]

Parfois, le hasard fait bien les choses... en l'occurrence, Claire avait paru, juste au moment où elle posait les yeux sur les marches, annonçant qu'elle n'en aurait certainement plus pour longtemps... Elle avait eu l’air embarrassé, mais l’anglaise en avait bien vite conclu qu’elle avait dû entendre au moins une partie de la conversation, même si elles n’avaient pas forcément les mêmes facultés auditives. Elle avait simplement souri, et en lisant le mot de la brune sur son nouveau moyen de communication, hoché la tête. C’était étrange comme tout le monde reprenait le lexique initié, au tout départ, par Iacobo. Le sourire de la londonienne s’était fait quelque peu plus attendri, mélancolique à cette pensée : il n’avait même pas été là pour le constater.

Les propos de Joachim avaient fait retomber ce doux sourire, et une moue quelque peu boudeuse l’avait remplacé sur son visage.

- Plus jamais ça… avait-elle soufflé, crispant davantage les doigts s’en vraiment s’en rendre compte.

Certes son état pendant la soirée qu’il avait évoquée n’était pas directement relié à la mort de sa sœur, mais dans son esprit, l’un n’allait pas sans l’autre. Jo s’était rapproché de la KozaX et lui avait intimé de partir. Les laissant à leur tendre étreinte, elle avait devancé le couple pour s’arrêter devant la porte, le cœur battant.

Le couloir avait été déserté, mais il lui semblait déjà sentir nombre de regards sur sa silhouette… et la teinte carmine de ses joues se raviva. La main sur la poignée, elle inspira profondément et ouvrit la porte de ce qui resterait sans doute longtemps à ses yeux un véritable enfer. La chaleur certes. Les regards aussi. Et le bruit. Elle avait beau chercher la voix du serbe, impossible de la repérer parmi les cris, la musique… le brouhaha ambiant lui fit fermer les yeux un instant comme elle avait eu la mauvaise idée d’essayer d’user de son pouvoir, et, fronçant les sourcils, elle tenta de taire la migraine qui menaçait de poindre.

Pas maintenant. Pas tant qu’ils ne seraient pas passé sur… la scène là-bas… Elle avait rouvert les yeux, et son regard erra sur l’ensemble de la salle, notant les modifications apportées pour l’occasion. Un travail de titan pour une petite soirée… Impressionnant. Le buffet et le bar lui semblaient particulièrement inaccessibles, et la piste de danse une véritable épreuve qu’elle n’était pas pressée de devoir surmonter.

Le NeXus la repéra avant qu’elle ne remarque sa présence, et elle ne repéra rien de ce qui se tramait sur les divans. Elle sourit à son cavalier, rassurée par sa seule présence : il lui fallait au moins son appui pour supporter qu’on la détaille – que quelqu’un d’autre que lui la détaille. Parce que son regard à lui était valorisant… et qu’elle n’imaginait pas les autres autrement que critiques, dépréciateurs. Curieusement, le parfum du whisky l’incommoda moins qu’elle ne l’eût cru, sans doute à cause de l’étrange odeur qu’il lui avait semblé déceler dans la salle – et qui l’avait poussée à chercher du regard la présence d’Alixtide non loin d’elle. Elle fronça les sourcils en avisant l’état du costume de Bones et ne put s’empêcher de lui demander :

- Que t’est-il arrivé ?

Réponse évidente : une certaine quantité d’alcool – elle n’aurait pas su dire lequel, et à vrai dire, ça lui importait peu – s’était malencontreusement retrouvée en contact avec ses vêtements. Question : comment ? C’était lui le plus à même d’apporter ce genre d’améliorations - le point de vue restait discutable - à la soirée, non ? Alors comment avait-ce atterri sur son costume hors de prix ? On l’avait bousculé ? On lui avait joué un tour ? Et quel que soit le cas, qui était ce on ? Et puis… pourquoi se posait-elle toutes ces questions, auxquelles, en définitive, elle ne portait que peu d’intérêt ? Peut-être parce quelque chose – dans l’attitude, le regard de Iacobo, un autre détail insignifiant ? - lui soufflait qu’elle débarquait juste pendant la brève accalmie qui précède les plus violentes tempêtes…

Spoiler:

Jeu 22 Jan 2009 - 1:50

Juliette lui lança un regard remplie d'incrédulité, puis, répondit à sa propre question. Oui, il était certain qu'elle développerait ses habilités, et de précieux progret avait déjà apparue. Elle repensait à son arrivé à l'institue, quelques mois plutôt, se rendant compte des progrès accomplis.

Complétement perdu dans ses pensées, ellle avait totalement perdue le fil de la conversation. Elle repensait à son propre spectacle, maintes fois répéter avec sa coloc. Un sourire au lèvre, elle répètait dans sa tête inlassablement ce qu'elle allait devoir dire et faire, alors que le bavardage ne cessait autour d'elle.

Ce fut l'odeur, répugnante, qui la sortie de ses pensés. En voyant les deux garçons s'inscrire au concours, elle s'était longuement demander ce qu'il aurait fait. Maintenant la question répondu, elle regretta de ne pas êter arrivé plus tard!

Détournant enfin les yeux, elle s'aperçut non seulement de l'arrivé d'Anna, mais aussi du professeur Zachary, et d'un homme qu'elle ne connaissait pas. Regardant autour, elle se rendit compte que la gothique avait réussis à s'éclipser suptilement, sans éveiller de soupson, ainsi qu'elle s'appretait elle même à le faire.

Tranquillement, elle se leva, se faufilant entre les invités debout et alla rejoindre son amie sur la piste de dance.

Dance Floor

Jeu 22 Jan 2009 - 2:18

Hall

En voyant le sourire de Joachim lorsqu'il s'était placé devant elle, Claire se sentit un peu moins gêné. Soit il ne savait pas qu'elle avait entendu, soit ça ne le dérangeait pas. Si c'était le deuxième cas, la muette se disait qu'il avait bien repris confiance depuis leur discussion dans le jardin. Ce n'était pas plus mal, en fait. Cela les rendrait probablement moins mal à l'aise, autant l'un que l'autre. Son sourire s'aggrandit en l'entendant mentionné Eurydice, parlant du cavalier de Wind. Peut être ne savait-il pas que Eurydice était une femme, mais Claire n'avait pas le courage de le lui dire, se contentant de le regarder d'un regard petillant d'amusement. Pourtant, il avait dit "elle" parlant du cavalier... Après tout, il savait peut être. Ce qui rendrait la situation seulement plus amusante aux yeux de Claire.

Sans donner plus d'avertissement que son sourire, le jeune homme la prit dans ses bras, posant délicatement sa main chaude contre la peau nu de son dos tandis que l'autre allait reposer contre les cheveux doux qui recouvraient sa nuque. Deux petits claquements de ses chaussures se firent entendre contre le plancher lorsque Claire s'approcha légerement pour poser ses mains, ainsi que le calepin, contre la taille du jeune homme. Sa poitrine contre le torse de Joachim, Claire ferma les yeux pour profiter de l'instant, savourant le contact du souffle du jeune homme contre son cou. Elle monta une main pour la poser dans les cheveux du jeune homme, comme plus tôt. Elle appuya sa joue contre le côté de la tête de jeune homme, qui était entouré par un flot de cheveux bruns soyeux.

Après ce moment trop court, mais qui semblait pourtant intemporel, Claire sourit à Joachim alors qu'il prenait son bras entre le sien, qui tenait toujours le carnet, aquiesçant doucement à sa question. Approchant du foyer, la musique se faisait toujours un peu plus forte à chaque pas. Malgré le tourbillon étourdissant qu'elle voyait venir autour d'elle au fur et à mesure qu'elle approchait, Claire marchait, se tenant droite, peut être un peu trop, le pas sûr. Ils entrèrent dans la pièce, ensemble, suivant Wind jusqu'à l'espace de repos. Claire remarqua alors son cavalier, et attendit derrière Wind, près de Joachim, ne sachant pas trop quoi faire.

Elle n'avait pas à interrompre les deux, sans toutefois se trouver quelque chose à faire. Il y avait beaucoup plus de monde qu'avant. Surtout des gens qu'elle ne connaissait pas, mais Claire ne regarda que rapidement les visages. Juliette était partie, et elle venait de voir Yamina quitter également. Peut être une petite tête blonde qu'elle connaissait, mais Claire n'aurait pas pu dire. Elle se contenta de rester près de Joachim, posant sa main libre contre son bras. Elle tourna la tête vers lui et lui adressa un petit sourire avant de replonger son regard bleu dans la foule d'abeilles que contenait la ruche.

*Trop de visages connus, mais si peu en même temps...
Au moins,se dit-elle,*les numéros suivants seront peut être distrayant.*

La muette commença a avoir chaud, et remarqua qu'elle avait toujours la veste à Joachim sur les épaules. Avec un petit rire, presqu'un simple soupir, elle l'enleva de sa main libre pour le poser contre son bras, la rangeant là pour attendre une occasion où elle serait utile.

Jeu 22 Jan 2009 - 3:01

Hall

Joachim arriva dans le foyer avec Claire à son bras, l'ami anglais friand de baisemains n'eut pas fait mieux. Le jeune français voulait au moins s'excuser auprès de Iacobo pour avoir retenu Wind aussi longtemps. Il se trouvait derrière elle et il était plutôt heureux. Ce sentiment transparaissait un peu sur son visage par le fait que ses traits semblaient plus tranquillisés. Même les cernes que le jeune homme avait toujours eu semblaient moins oppressantes. Iacobo, lui semblait un peu tendu et un peu... mouillé. Joachim savait apprécier l'odeur d'un bon whisky, mais il savait aussi que dans le cas présent, soit Iacobo avait vraiment beaucoup trop bu, soit le problème était d'une autre nature et il n'avait pas la démarche de quelqu'un qui avait trop bu. Enfin connaissant le serbe, il n'aurait sûrement pas, même par accident , brisé lui-même sa flasque. Et le pire, c'était que même s'il ne connaissait pas le coupable, ça risquait fortement de partir en sucette. Si c'était le cas faudrait-il qu'il empêche Claire de regarder le carnage ? Faudrait-t-il qu'il tente de calmer son camarade ? La question était de taille. Pour l'heure, jouer le mec qui n'a pas noté le détail, avec un peu de chance, il s'en prend à moi et on va régler ça dehors, je finis avec quelques coups, des coupures et on sauve les apparences...j'espère...

"Bonsoir Iacobo ! Désolé d'avoir retenu un peu ta cavalière." Joachim marqua une pause. "Oh ! Je n'avais pas noté ! C'est à couper le souffle, ta tenue est presque aussi belle que celle d'Alixtide, et au diapason qui plus est. Ca te va vachement bien !" Il afficha son sourire. Ce coup-ci il allait se faire défoncer la gueule aussi se prépara-t-il à courir à toute allure dans la direction opposée au serbe au cas où celui-ci se mettrait à approcher de lui avec un peu trop de.... fougue. Il posa son index sur ses lèvres. "J'aurais dû faire une tenue dans le genre moi aussi ! Histoire de me frotter aimablement au staff de cette réception pour les remercier de leur bonté."

Il avait peut-être un peu trop forcé l'humour. Avec sa chance la musique allait s'arrêter au moment où il disait ces mots, comme ça la totalité du foyer l'enendrait et il aurait la mort au trousses. Joachim était toujours sur les starting blocks. Il espérait juste que Iacobo resterait aussi cynique qu'il en avait l'habitude, mais au fond de lui, il doutait, tant et si bien qu'à la fin de sa tirade, le poids de son corps et la position de son bras lui permettrait de fuir en un temps record en se dégageant du bras de Claire sans risquer de la blesser ni même de la gêner. Et ceci tout en affichant un air souriant et usuel.

Ven 23 Jan 2009 - 0:25

Le lancer de veste d'Ivy fit mouche comme une crotte de pigeon. Pourtant il n'est pas l'effet escompté : la prof se mit à sourire, puis reprit sa dinette avec Iacobo. Qu'est-ce que c'était que cette histoire ?! Elle était contente d'avoir la veste d'Angel ? La tornade rousse croisa ses bras sur sa poitrine, ses yeux réduits à deux fentes vertes. En fait, à y réfléchir, Ivy sentait bien qu'Esther avait une trouille bleue d'elle : elle faisait tout pour éviter les interactions, quelles qu'elles soient avec Ivy. Son comportement était bizarre vis-à-vis d'elle. Ce sourire figé, comme si elle avait aucune émotion, comme si elle était vide à l'intérieur, exaspérait la rouquine au plus haut point.
Angel arriva sur ces entrefaits, et son attitude innocente n'arrangea rien à l'humeur changeante de la rouquine.

"T'es sûr que c'est pas plutôt la Kofman la plus belle fleur ?" questionna-t-elle de but-en-blanc, suivant la piste suspecte qu'avait laissé planer Georgia sur la piste de danse.
Elle désigna Nathan du menton.

"Ouais, j'ai dansé avec Nathan tout à l'heure, mais il m'a laissée tomber pour Heike, et toi tu m'as laissée tombée pour Austère, alors..." bougonna-t-elle, avant de reporter son attention sur sa compatriote.

"Laura et Jess, c'est des copines, sauf que j'les vois pas là, j'me d'mande où elles sont. Enfin là j'ai plutôt l'impression que Kitty elle sert de chien d'aveugle à Kalalli ! Compte pas trop sur elle !" releva Ivy. Drôles de manières pour Kitty, d'abandonner une copine potentielle pour un garçon.

La mine d'Ivy se dégagea un peu à la mention de l'Irlande. Elle bomba le torse.

"100 % pure jus, ma petite ! J'viens de Dungloe ! C'est un petit bled sur la côte nord-ouest ! Et toi ?! Faut que j'te présente à Abaigh ! Elle est du pays aussi !"

Un peu de sang Irlandais, ça équilibrerait un peu avec les nombreux français qui squattaient l'Institut.
La rouquine nota mentalement le pouvoir de sa compatriote, puis fit un petit signe de main à Claire, qui venait d'arriver.

Ven 23 Jan 2009 - 0:46

[Hrp : Joachim et Claire, merci de rajouter vos flèches de provenance.]

Buffet

Cassandre arriva du buffet son verre à la main, et se dirigea sans difficulté vers Adam, alors que Jenifer et Nan entamaient leur numéro.

"Salut, Adam." le salua-t-elle discrètement en léger aparté. Elle ne précisa pas qu'elle était venue lui prêter main-forte dans la représentation officielle de l'Institut. Depuis le départ d'Olivier en conférence, Adam avait admirablement repris le flambeau malgré un contexte difficile et endeuillé, et il allait de soi qu'elle était à ses côtés pour le soutenir au besoin.
Les effluves alcoolisées à proximité la renseignèrent sur la présence de Iacobo. Elle se contenta de lever son verre de soft à l'intention du Serbe ; visiblement, il était inutile d'en rajouter, et Iacobo savait très bien ce qu'elle pouvait avoir à en dire, ce qui lui suffisait amplement. Elle espérait simplement qu'il saurait malgré tout profiter de la soirée.

Ne souhaitant pas s'imposer, la jeune femme se plaça légèrement en retrait d'Adam, le visage tourné vers le spectacle comme si elle pouvait en profiter par la vue outre ses yeux fermés. Si son ami éprouvait quelques difficultés avec son hôte, il saurait où demander du renfort. En attendant, elle s'absorba dans l'écoute de la danse de Nan.

Ven 23 Jan 2009 - 2:58

Sam 24 Jan 2009 - 19:40

Adam lui répondit alors avec politesse, remarquant qu’il n’avait pas de cavalière ce soir.
Angel eut un petit sourire. Oui, c’était bien la première fois qu’il se présentait seul à une fête de sa vie.

« La préparation de mon spectacle m’a occupé. Je n’aurais pas voulu gâcher le début de soirée d’une autre demoiselle. »

Puis d’un ton un peu plus ironique, il ajouta.

« D’autant plus, que je n’aurais pas à me consacrer qu’à une cavalière. Mes talents de danseur émérite sont mis à la disposition de toute personne qui le souhaite. »

Angel tout souriant fut décontenancé par les propos d’Ivy.

« Madame Koffman ?! »

Il regarda la jeune femme s’éloigner après qu’elle ait déposé sa veste sur les coussins. Non « fleur » n’était pas un qualificatif qu’il utiliserait pour caractériser sa professeur.

« Je ne trouve pas, mais tu sais les goûts les couleurs… » répondit-il avec un petit sourire, envoyant un clin d’œil à la jeune fille. Peut-être préférait-elle les femmes ? Il ne s’était jamais posé la question. Ivy ne lui avait semblé intéressée par personne : que ce soit la sexe féminin ou le sexe masculin.
Ivy lui désigna alors un de ses cavaliers. Le regard d’Angel se fit plus dur tandis qu’il se posait sur Nathan.

« Il t’a laissé tombé ?? » s’ecria t’il aux paroles de la jeune fille mais la fin de sa phrase lui fit froncer les sourcils.« Mais, je n’ai aucun rapport avec mademoiselle Koffman, je ne vois pas ce qui te fait penser cela ? »

Angel passa la main dans ses cheveux, dérangeant sa coiffure. Il tenta de se souvenir qu’est ce qui avait pu donner à Ivy cette impression. Il ne s’était pas montré véritablement galant avec sa professeur. Ivy, elle, semblait l’avoir détesté dès le début. Il se souvint alors du regard de la jeune fille. Elle avait sûrement voulu plus de soutien de sa part. Il avait commis un impair et il se promit de tout faire pour se racheter auprès de la belle irlandaise, qui, elle, semblait faire connaissance avec un tout petit angelot originaire du même pays.

Accrochant un sourire ravageur sur ses lèvres, Angel frôla l’épaule d’Ivy pour attirer son attention.

« Je me dois de relever l’honneur des hommes de cette salle et de réparer l’énormissime erreur commise par Sieur Nathan en vous invitant à danser. Mademoiselle Ivy O’ Willow, digne princesse de ce vert pays qu’est l’Irlande, me feriez vous l’honneur de m’accorder cette danse ? »

Angel prit un air interrogateur, l’un de ses sourcils levés, légèrement penché, la main en avant pour inviter Ivy à le suivre.« Il faut bien que j’étrenne mon beau costume…Ce n’et pas souvent qu’on me voit habillé ainsi ! »

Un dernier argument pour emporter l’adhésion de la jeune fille qu’il accompagna d’un sourire éblouissant et d’un regard suppliant.

Sam 24 Jan 2009 - 21:21

La soirée débutait finalement plutôt bien : un petit verre agréablement dosé, une conversation intéressante et prometteuse et un certain raidissement d'excitation et de frayeur lorsqu'il vit se rapprocher celle qui venait lui rendre visite en enfer.

Il oubliait là le principe essentiel de tout bon salopard : lorsqu'on vivait dangereusement et que des ennemis se formaient de toute part, il fallait s'attendre à une vendetta permanente.

Il grogna sévèrement lorsqu'il sentit un liquide se déverser le long de ses cuisses et même se répandre sur son torse. L'odeur qui s'en dégageait vint bientôt lui confirmer qu'il ne s'était pas fait dessus : il y avait eu sabotage de sa flasque.

Il resta immobile et neutre, ses pensées défilant à toute allure tout en reinspectant l'ensemble des individus autour de lui. Ils se connaissaient tous et le serbe n'eut pas de mal à très vite deviner qui était son mystérieux agresseur. C'était une démonstration de force agressive et peu diplomate, lui rappelant sans doute qui dirigeait l'établissement.

Il se tourna tant bien que mal, sourit et s'avança en direction du Professeur Zachary, l'invité trop habillé et Cassandre. Il leur fit donc son plus élégant salut malgré l'odeur de whisky qu'il devait à présent dégager.

"Bonsoir... Je me devais de saluer nos chers membres de l'administration pour leur renouveler mes vœux de bonheur et de prospérité quant à leur établissement si bien géré ! J'en profite donc aussi pour vous souhaiter la bienvenue cher visiteur... en espérant que les spectacles de mes amis et camarades vous ravissent.

Vous me voyez désolé de me présenter de la sorte ! Un sinistre individu s'est attaqué à ma mignonnette, tapi quelque part dans l'obscurité de ce joyeux foyer... Je le cherche encore, pourtant les élèves aussi taquins se font rare. Je n'imagine bien sûr par une seule seconde que cela puisse venir de la part d'un adulte administrateur, cela serait absolument mesquin : vous imaginez ? Cela serait amusant en fait, un homme immature et irréfléchi qui par défaut d'autorité couplé à une sorte de lâcheté jouissive, s'attaquerait à des élèves buvant seul et sans inciter de l'alcool ? Un impuissant sans doute... bref, je divague même si l'idée est plaisante ! Je ne vous dérangerai pas un instant de plus, bonne soirée !"

Son poing fermé cachait une paume ouverte et suintante par la faute de ses ongles et de la profonde crise qui bouillonnait en lui. Il adressa un sourire hypocrite aux deux hommes et un plus blasé à Cassandre pour lui certifier qu'il ne gâcherait pas la soirée.

Il se retourna et Wind et Joachim lui parlèrent subitement. Ce dernier, à la grande surprise de Iacobo qui ne chercha pas à la feindre, s'était décidé à se foutre ouvertement du serbe et de son accident. Sa confiance nouvellement acquise qui signifiait aussi la fin du moindre début de relation sociale qui avait pu se faire avec son colocataire, venait sans doute de le petite muette pas terrible qu'il avait maintenant au bras. Il s'approcha de lui.

"Je vois, mon affreux colocataire se joint aux hostilités... laisse moi deviner, l'inspiration de ton petit sourire et de tes remarques un peu taquines ne peuvent venir que du meuble que tu as à ton bras. Je vois ! La pakistanaise avait compris que tu lui brûlerais le visage pendant son sommeil mais tu t'es dégoté une muette qui te donne un soupçon de courage. N'oublie pas une chose : tu es une pourriture. Je vais te laisser faire ton numéro avec la moche et nous en reparlerons quand tu lui auras découpé un bras"

Il tenta vainement de tempérer sa colère lorsqu'il parla à Wind dont il se surprit à prendre la main.

"Ce costard est foutu. Monsieur Zachary m'a exprimé à sa façon sa jalousie. Tu es donc partie t'absenter pour consoler cette enflure dont la première action est de venir m'insulter ? Je vais me changer"

Son ton furieux l'avait poussé à hausser la voix sur ses derniers mots, lâcher la main de la belle anglaise et se ruer vers la sortie dont le dernier obstacle était Angel qui tentait pour la énième fois de se convaincre qu'il n'était pas pédophile et essayait de pousser la rousse handicapée vers l'âge adulte par des séductions peu viriles. Il ne put s'empêcher de lui jeter quelques mots avant de prendre la porte.

"Angel ? Tu n'as pas compris ? Cette fille est handicapée, elle va rester toute sa vie de hippie une gamine qui ne comprendra jamais rien à tes coups de charme pour l'emmener à l'étage d'au-dessus ! Laisse tomber, trouve toi une vraie femme et cesse de me déprimer !"

Chambre de Iacobo (Ellipse temporelle)