Re: EVENT : l'espace repos

Sam 24 Jan 2009 - 21:36

Le petit discours d'Adam était rafraîchissant, aux yeux de Beckers. Toujours mieux que les multiples formules convenues, et les discours préparés trois semaines à l'avance qu'on lui servait en conseil d'administration, et autres choses insipides.

Toutefois, l'arrivée du clochard aviné ne lui attira qu'une grimace de dégoût. Il en avait déjà vu des milliers de ce genre... Arrivistes croyant tout savoir de la vie, parce qu'ils s'en étaient pris quelques claques. Mais au final, des incompétents patentés ne sachant que s'apitoyer sur leur sort, et n'ayant pas encore appris que l'important n'est pas les claques qu'on reçoit, mais l'apprentissage qui va avec, fut-il douloureux.

Il fut sorti de ces pensées par l'arrivée de la nébuleuse Cassandre qu'il regarda un instant, avant de répondre à Zachary.

"Allons, pas de mondanités... Pour une fois que je peux m'en passer, cela ne nous fera pas plus de mal. Mais je constate que votre école accueille les élèves... Les plus inattendus. C'est assez malheureux de voir de l'alcoolisme à cet âge là. Disons que ce n'est pas vraiment le genre d'employé que je prendrais chez moi...

...Mlle Deneos, bien le bonsoir.

Dim 25 Jan 2009 - 3:48

Elle n'avait tout d'abord pas prêté attention à l'arrivée de Claire & Jo dans son dos. Ni aux va-et-vient entre le coin repos, la piste de danse, le bar et le buffet. Ni aux conversations alentours. Rien qu'à l'air particulièrement irrité du serbe. Jusqu'à ce que Jen & Nan montent sur scène. Subjuguée par leur prestation, elle avait tourné son visage vers la scène, peut-être autant pour éviter le funeste spectacle qui ne manquerait pas de se produire que pour la prestation de ses camarades.

Si la voix de Jo n’avait pas retenti derrière elle, si ses propos qu’il avait énoncés ne l’avaient pas tant surprise, et inquiétée surtout, elle serait sans doute restée hypnotisée par le couple d’Ex-Rays. Mais Jo parla et l’anglaise se tourna vers lui, les yeux ronds de stupeur. Il ne faisait qu’attiser la colère de Iacobo, à sa propre encontre… Si elle n’en avait tout d’abord pas compris l’intérêt, elle n’avait pu que songer ensuite que ça ne mènerait sans doute à rien de bon, même s’il tentait de jouer les boucs-émissaires.

Evidemment, la réplique ne tarda pas, le serbe n’était pas du genre à se laisser offenser sans réagir. Et si la londonienne ne pouvais pas cautionner les propos de son cavalier à l’attention de Claire, elle ne savait pas vraiment comment calmer le jeu. Le NeXus lui avait pris la main et un instant fugace, elle s’était surprise à espérer que l’orage eût pu être évité. Pure folie ! Ca ne rendit que plus venimeuse la pique qu’il lui envoya aussitôt. Elle encaissa le coup sans broncher, et la musique repris. Une chanson qu’elle eût pu apprécier, en d’autres circonstances… S’il ne l’avait si subitement relâchée.

Elle faillit tenter de rattraper cette main fugueuse, et lui demander s’il accepterait de danser avec elle, même si la chanson n’était peut-être pas forcément la plus adéquate, même si ça pouvait sembler complètement absurde. Un instant, elle avait été certaine qu’il eût compris ce qu’elle eût cherché à faire. Sauf que les mots qu’elle s’apprêtait à prononcer résonnèrent à son oreille, et elle se sentit profondément ridicule ainsi. Certes, elle ne l’aurait pas tournée de cette manière, mais l’écho de sa demande non formulée n’eût fait qu’accroître l’absurdité de celle-ci : elle l’avait suffisamment répété, qu’elle ne savait pas danser, n’est-ce pas ?Elle le regarda partir, immobile et livide.

Et la voix de son compatriote résonna. Elle se tourna vers lui, le regard froid, le visage impassible.

- L’institut n’a rien d’une entreprise, Mr Beckers. Nous sommes là parce que nous avons des choses à apprendre, parce que nous avons besoin d’aide. Un employé, vous le payez pour faire son travail, et effectivement, vous êtes en droit de le licencier s’il ne convient pas. J’ose espérer que personne ici ne considère ainsi ceux qui ont trouvé refuge à l'institut.

Son regard coula ensuite vers le professeur Zachary, puis vers Miss Deneos. A dire le vrai, elle n’était pas certaine de la réponse que les professeurs eussent pu apporter, et encore moins de vouloir l’entendre. Après tout, elle ne faisait plus partie des X-Rays, n’est-ce pas ?

- Veuillez m’excuser… fit-elle finalement, plus par politesse que par réelle recherche de leur adhésion, et elle tourna les talons.

Pour se trouver face à Claire et Jo, à qui elle n’eut même pas la force de sourire. Elle croisa tout d’abord le regard de la brunette, à qui elle signa quelques mots.

[Je suis désolée, Claire… Tu n’y es pour rien… Il a juste besoin de passer ses nerfs… Je suis désolée…]

Elle n'y pouvait rien, et pourtant elle se sentait responsable vis-à-vis de la muette. Puis ses prunelles se posèrent sur Jo, et elle s’adressa à lui uniquement.

- Tu n’aurais pas dû… Tu n’es pas responsable de ce qui s’est passé, tu n’as pas à faire en sorte qu’il s’en prenne à toi… Parce que c’est ça, n’est-ce pas ?

Elle l’espérait, à vrai dire, parce que les propos de son ami ne lui avaient pas plu – à qui l’auraient-ils ? Elle secoua légèrement la tête et se dirigea vers la sortie, trouvant soudain l’atmosphère particulièrement étouffante – un véritable enfer, donc - mais s’arrêta presque aussitôt. Et puis quoi ? S’il avait voulu sa compagnie, il aurait gardé sa main dans la sienne et il l’aurait emmenée avec lui, non ? La main sur la porte, elle resta quelques instants immobile, avant de se retourner vers le bar et le buffet. Elle regretta l’absence de Chris, vers qui elle aurait sans doute fini par se tourner, mais il avait regagné sa chambre, et elle ne se voyait pas le déranger à présent. Il y avait du monde au bar, dont Kitty et Kalalli. Elle ne voulait pas que la fillette la voie ainsi, pas pour une fois qu’elle passait un bon moment. Pourtant, elle ne pouvait pas rester là, il fallait qu’elle s’éloigne… mais près du buffet, il y avait Miss Kofman, et Alixtide, et elle n’était pas sûre de rester stoïque face à son camarade, et certaine de ne pas vouloir flancher devant la prof de psychologie.

Iacobo était sorti, Chris était couché sans doute, Tim n’était plus là, Wood n’était plus là non plus, et Cloud était resté en Angleterre. Et River était morte. Vers qui pourrait-elle se tourner, si tant est qu’elle en trouvât la force ? Elle ne faisait plus partie des X-Rays, et elle ne parvenait pas à se considérer vraiment comme une X-Plorer, peut-être trop attachée à son ancienne équipe. Elle secoua une nouvelle fois la tête, et amorça quelques pas vers la sortie, vers le couloir, vers un ailleurs qu’elle n’aurait pas pu préciser…

[

Je ne sais pas trop où, mais ailleurs ~~si personne ne l’arrête…~~ - Cuisine en définitive]

Dim 25 Jan 2009 - 17:57

Comme Wind, la muette avait tourné la tête vers la scène. Avant même de voir son coéquipier et sa jolie compagne arriver sur la scène, Claire détourna rapidement le regard vers le bar. Zut! Ils n'avaient toujours pas emmené les verres... Elle tentait de chercher les personnes a qui elle devait à boire lorsque Joachim se mit à parler. Tournant alors la tête vers lui, Claire le regarda, plissant un peu des yeux. Pour le cavalier de la jolie Wind, la soirée n'avait pas l'air de si bien se passer. La muette ne connaissait pas Iacobo, mais se doutait que les commentaires de Joachim n'allaientt pas passer inaperçus. Elle serra doucement le bras de Joachim pour l'avertir, mais le mal était fait.

L'air surpris de Iacobo montrait qu'il ne s'attendait pas à recevoir des coups supplémentaires de Joachim au moment précis. À quoi pensait-il donc pour dire des choses pareilles? Les grands yeux de Claire glissèrent sur Wind, l'interrogeant rapidement du regard à savoir que faire. Mais a son air stupéfait et inquiet, elle comprit rapidement la situation dans laquelle se trouvait Wind; elle se doutait que quelque chose allait se passer. La voix du serbe retourna son attention sur celui-ci.

Ses paroles la laissèrent complètement figée. Si elle ouvrit la bouche une seconde pour faire entrer l'air qui ne semblait pas vouloir passer par ailleurs, Claire fixait de ses grands yeux l'homme qui l'insultait. Celui-ci fixait Joachim, sans même lui jeter un regard. La muette serra lentement les dents ensembles, le corps extrêmement droit, oubliant tout autour sauf les paroles de Iacobo. Ce faire insulter sur sa présence aux côtés de Joachim et son apparence physique, Claire était bien capable de gérer. Mais la manière dont le jeune homme avait dit "une muette" serra le coeur de Claire dans sa poitrine.

Bien sûr qu'elle était habituée à ce genre de commentaires. Comme si, étant muette, Claire était moins que rien. Elle en recevait constamment depuis qu'elle avait commencé à avoir des relations sociales. Mais, même à 19 ans, cela lui faisait toujours aussi mal. Sentant des larmes de rage et de douleur monter à ses yeux, Claire ne détourna pas le regard de ce dernier, qui ne semblait même pas la remarquer. Même après le départ de Iacobo, son corps entier était tendu pour retenir ses larmes.

Au bout de quelques secondes, Claire tourna la tête vers Joachim, pour le fixer. Son regard en disait long; triste, fâché et surpris, il semblait demander des explications à ce qui venait de se passer. Aussi, que voulait dire Iacobo par numéro? Est-ce qu'il ne faisait que jouer avec elle? Son cœur, serré par le commentaire du serbe sur son mutisme, était écrasé à la pensée que son cavalier n’avait pas été sincère. Avec un petit soupir, Claire détourna le regard au moment où elle sentait une larme couler au coin de son œil. Elle l’essuya rapidement du bout de son index. La soirée aurait pu être si agréable…

La muette ne bougea pas d’à côté de Joachim, cependant, observant Wind. La jeune femme était livide et semblait complètement perdue, déboussolée. Comme si elle venait de perdre quelque chose qui avait pris tant de temps à se construire. Lorsqu’elle vint s’excuser de la part de son cavalier, Claire acquiesça, voulant cacher sa peine, d’un air qu’elle voulait compréhensif et aimable. Si celle-ci semblait se sentir coupable pour les insultes, Claire se sentait de la même manière pour la situation entière.

Si ce n’était pas pour elle, Wind n’aurait jamais quitté son cavalier et Joachim n’aurait pas sorti de l’humour noir pour venir régler le problème. En pensant à son cavalier, Claire serra les dents à nouveau. Si les sentiments étranges qu’elle ressentait pour lui étaient contradictoires avec le sentiment de colère pour avoir été jouée par lui pour une raison qu’elle ignorait, elle voulait les ignorer pour l’instant. Elle aurait tout le temps plus tard pour régler le problème. Elle aurait voulut qu’il la serre dans ses bras très fort, autant que de partir. Mais pour l’instant, Claire n’allait pas laisser la jeune femme qui était venu l’aider quelques instants auparavant seule dans un problème qu’elle avait créé. Se dégageant du bras de Joachim, Claire le regarda quelques instants dans les yeux avant de lui redonner sa veste. Son cœur se resserra en le regardant, ses yeux bleus dans son regard sombre, puis baissant les yeux au sol avant de regarder Wind qui quittait, la muette s’éloigna le lui pour rejoindre la jeune femme.

Cuisine

Dim 25 Jan 2009 - 18:39

Joachim encaissa les paroles de Iacobo à son égard, toutes, y compris celles sur la possibilité quasi assurée selon le serbe qu'il la ferait pourrir, qu'il la détruirait. Il y était préparé. Il savait très bien ce qui allait se passer et comment cela allait se passer. Il savait qu'il s'en prendrait plein la tronche dès le moment où il l'avait ouvert. Mais qu'il s'en prenne en plus à Claire, aussi facilement qui plus est et sans même prendre la peine de la regarder. Son colocataire devait être soit fatigué, soit vraiment trop énervé pour penser et trouver quelque chose. Joachim était à la fois déçu et fou de rage. Son sourire était figé, totalement figé sur ses lèvres, ses yeux, eux, par contre s'opposaient totalement à ce sourire idiot et usuel. Un regard inattendu qu'arborait Joachim. Il sentait une envie qu'il avait déjà eu mais pas depuis son arrivée à l'institut. Une envie de tuer, presque une envie d'utiliser son pouvoir. Puis Claire serra son bras, il se calma. La pression redescendit un peu, il tourna les yeux mers elle mais le spectacle qui lui faisait front de ce côté était bien plus désagréable et blessant. Elle détourna le regard et le coeur de Joachim sembla se fissurer dans sa poitrine. Il sentit les ongles de sa main droite, rentrer dans la paume de celle-ci. Il ne jouait plus de guitare faute d'en avoir une mais ils étaient toujours un peu longs de ce côté-là.

La voix de Wind le sortit de ce nouveau cauchemar. Il la voyait très mal à l'aise. Elle avait vu à travers son jeu. Sûrement la seule dans la pièce. Qu'à cela ne tienne, il s'en fichait. Un air de surprise passa sur son visage avant de se remettre à sourire. Un fugace instant où il avait été déstabilisé, il ne s'attendait pas à ce quelqu'un devine ses intentions. Il parla doucement et il y avait des chances pour qu'il ne soit entendu que par lui-même.

"Wind, tu es assez perspicace pour savoir quoi penser, ça ne m'étonne pas."

Joachim voulut prendre Claire dans ses bras. Il était sûr d'une chose, ne se trouvait pas un jouet à sa gauche. Néanmoins, la mutante venait de dégager son bras et commencer à suivre Wind qui partait. Il ne souriait plus, plus du tout. Il la suivit du regard un instant. Puis il se tourna doucement vers les autres personnes présente à l'espace repos. Il y avait des profs, il y avait Beckers, il y avait des élèves. Il posa un regard très froid sur eux. Même les yeux bleus glacial de Claire n'avait pas une puissance givrante telle. Son regard dans le vague de l'espace repos, il articula des mots d'une voix elle aussi très froide. Le genre d'attitude qui fait pourrir une ambiance aussi bien qu'il pourrait le faire avec une tartine beurrée.

"Iacobo n'est pas un saint mais il ne mérite pas que qui que ce soit s'en prenne à lui. Il faudrait savoir si vous voulez l'aider à sortir de son trou de cynisme et de mépris ou l'enfoncer comme s'il était moins que rien."

Un télépathe dont le pouvoir serait activé sur le moment pourrait tout à fait se rendre compte de l'état des plus avancé de mépris qui habitait Joachim à l'heure actuelle.Il revêtit son sourire encore plus empli d'hypocrisie que tout ce que ce sourire avait pu vouloir dire auparavant.

"Je vous souhaite une bonne soirée sans les éléments pertubateurs que nous sommes."

Puis Joachim tourna les talons. Avec une telle humeur, Iacobo avait dû aller dans leur chambre, avec un peu de chance il n'était pas en train de faire ses bagages ou de balancer les possessions de Joachim par la fenêtre. Ni même de finir la mère de la flasque qui avait éclaté dans sa poche. Il sortit du foyer par la porte qu'il avait franchie quelques instants plus tôt dans une toute autre humeur.

Chambre de Iacobo et Joachim

Dim 25 Jan 2009 - 20:45

Chris pour Anna a écrit:"Anna... J'aimerais vous parler... Je suis dans ma chambre si vous voulez bien m'y rejoindre..."

Lun 26 Jan 2009 - 13:42

Montrer l'exemple ? Quel exemple devait elle donner ? Anna devait être parfois encore plus paumée que les élèves les plus récents. Et puis n'était-ce pas le rôle des professeurs ? Aider, oui. C'était dans ses cordes. Ça ne se limitait cependant qu'à une présence, de la compréhension et de la patience. Et la télépathe essayait de faire du mieux qu'elle pouvait puisqu'elle ne savait faire que ça. Ce n'était pourtant pas faute de vouloir faire plus pour les autres. Mais elle ne savait pas comment s'y prendre. Même la télépathie ne pouvait l'aider dans cette tâche qui se révélait être de plus en plus ardue chaque jour.

Un soupire discret et elle détailla ce Mr Beckers. Un Monsieur certainement assez à l'aise dans ses finances, puisque le trois pièces qui dépareillait assez avec les tenues de soirées portées par le reste des élèves, était impeccable et ultra élégant. Anna ne se souvenait pas de l'avoir rencontré, mais il semblait déjà connu des professeurs, notamment de Mr Zachary qui le salua bien bas.

Elle aurait bien interrogé du regard son professeur, mais ses yeux furent attirer une nouvelle fois par ce qu'il se déroulait sur la scène. Après le semblant de mise en scène des deux immondes acolytes, voilà que Jen' et Nan' leur offraient un véritable spectacle. C'est une très belle chorégraphie et un beau jeu de lumière et de brise teinté de mysticisme qu'ils leur donnaient à voir. Anna en applaudit même la performance. Le couple fut bientôt suivi de Camille et Abaigh impressionnant la télépathe par leurs costumes qui rappelaient irrémédiablement leurs origines. Leur prestation, plus accès sur l'humour réussit à lui arracher un sourire. Ce qui lui fit dire que des applaudissements n'étaient pas de trop.

Absorbée par les représentations, elle fut toute surprise de voir que l'espace repos s'était si subitement remplie. Une odeur d'alcool lui monta au nez, avant de s'apercevoir sans réelle surprise que Iacobo se tenait prêt d'elle. La jeune femme détailla le costume tâché, ne laissant volontairement pas une oreille trainer dans le monologue Iacobien. Le visage du Serbe exprimait assez l'énervement pour qu'Anna comprenne que ce qu'il était en train de déblatérer n'était pas bon à écouter. Il laissa ensuite place à une Wind splendide dont la douceur naturelle s'était transformée en un visage froid.

Anna ne savait pas ce qu'il se passait et n'en avait pas grand chose à faire. Mais visiblement la bonne humeur du buffet et du bar qu'elle avait quitté plus tôt n'était pas arrivé jusqu'à l'espace repos. Un deuxième soupire, cette fois ci plus sonore s'échappa de ses lèvres et elle s'enfonça une fois de plus dans son fauteuil. Mais ce n'était que pour sursauter quelques secondes plus tard, lorsqu'elle entendit la voix de Chris. Elle n'aurait pas cru que son communicateur se mette en marche ce soir. Anna ne s'était pas résolue à le laisser dans sa chambre, ayant tout fait pour le rendre le plus discret possible sur sa robe noire. Elle avait pensé : "On ne sait jamais ..."

Quoi qu'il en soit, cette inattendue intervention laissa à Anna une impression de soulagement. Elle avait hésité à suivre le jeune homme. Par manque d'audace, de confiance ... Mais c'était lui qui l'invitait à le rejoindre.

Elle se leva donc et adressa une "Bonne soirée" aux professeurs et à Mr Beckers les seuls qui restaient dans ce coin de la pièce. Et Immitant les autres, elle quitta ainsi le foyer.

Chambre de Chris et Jareld

Lun 26 Jan 2009 - 14:13

(Joachim et Claire, vous êtes priés de faire attention aux autres quand vous postez ! Vous avez sauté le tour de plein de monde. Vigilance !)

Le mutisme subit d'Anna intrigua un peu Adam, mais Angel le fit sourire. Il suffisait d'un petit coup de coude pour qu'il aille se remettre dans son rôle de Don Juan. Et il n'avait pas choisi la cible la plus facile !
Mais au final, il constata qu'il était assez simple de manipuler les élèves, puisque même Iacobo avait eu la réaction la plus prévisible qu'il soit face au petit rappel au règlement qu'il avait subi. En fait, Iacobo était comme un réacteur RMBK : il suffisait d'un peu trop de plutonium dedans pour qu'il explose. Il avait donc un coefficient de vide positif, ce qui fit rire intérieurement Adam alors que Iacobo crachait son fiel à qui voulait l'entendre.

Beckers le rappela à la réalité, loin de ces blagues vaseuses de physicien, mais Wind s'était déjà emparée de sa remarque sur ses employés. Adam répondit alors à Beckers, une fois Wind et Anna parties, qu'il salua d'un geste de la main.

"Désolé pour ceci, M. Beckers. Certains élèves... Disons qu'ils représentent un défi éducatif ambitieux. C'est dommage qu'ils s'échinent à pourir l'ambiance, mais bon... Notre travail étant d'en faire des citoyens intégrés, cela passe aussi par un peu d'éducation. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous avons des psychologues dans cette école, comme Mlle Deneos. Bonsoir Cassandre. Je te présente Wilson Beckers."

Lun 26 Jan 2009 - 22:31

La scène

Une fois leur numéro fait, Nan' entraîna Jen à travers la pièce vers l'espace repos. Il serait bien aller prendre l'air à l'extérieur pour se rafraîchir après cette danse en milieu fermé, mais la fête était au foyer, et non dehors. S'étant rechangé, il était comme avant leur spectacle, si ce n'était que ses cheveux étaient désormais aplatis sur son crâne.

L'espace de repos venait de s'évacuer, comme Nan' s'en approchait. C'était parfait pour resporer un coup! M. Beckers parlait avec Adam et Cassandre.
Ce n'était pas la première fois qu'il venait à l'institut, mais c'était la première fois que Nan' le voyait autrement que dans le téléviseur ou sur une page de journal. Ça avait quelque chose de… normal après tout. Ce n'était qu'un homme, non?
Angel discutait avec Ivy, comme ça leur arrivait souvent, non loin des adultes. En fait, il semblait l'inviter à danser. Le plan repos était donc totalement mauvais : avant longtemps, l'algonquin se retrouverait seul en compagnie des professeurs, Jen et minivy…
Car oui, Althya se tenait non loin d'Ivy. Ivy qui jouait la grande sœur? Oula!
Nan' s'adressa au groupuscule, dirigeant tout de même sa question plutôt vers les irlandaises et le texan :

-Kwé! Ça va?

Ensuite, il se tourna vers Jen et lui demanda, sans faire attention à ce que les gens pourraient en penser :

-Tu préfères rester ici ou un peu plus loin?

Il fallait bien qu'il se montre un peu gentleman et voit aux besoins de sa tendre moitié, après tout. Et puis, s'ils allaient ailleurs, ils seraient avec des gens de leur âge et de leurs préoccupations –pas de miss maquillage par contre… par pitié!-. Il se gratta la tête et demanda finalement à la gente âgée, avant de dévier le regard vers la scène pour voir ce qui s'y tramait :

-Vous allez bien?

Mar 27 Jan 2009 - 16:28

Le Dancefloor

Rachel arriva lentement dans l'espace repos. Bien qu'elle avait une mission à accomplir, elle n'avait pas du tout envie de retourner sur le dancefloor avec tous les autres...Elle prendrait son temps, le temps que les bouffons se calment et avec de la chance, quelqu'un se sera occupé du dégat laissé par Kate avant qu'elle ne revienne avec une serpillère et un sceau...Pauvre petite chouette. La jeune femme repéra rapidement Nan' : ce qui n'était pas facile. Trouver un amérindien déguisé en cowboy c'était plus facile que de trouver Charlie! Elle se dirigea vers lui, pour lui demander où se trouvait les professeurs, quand elle repéra trois silhouettes pas très loin: Deux qu'elle connaissait et une autre qu'elle ne pourrait identifier. Un invité! C'était excitant! Elle passa près de Nan' et posa une main sur son épaule pour le saluer, lui faisant un clin d'oeil:

"Il faut que je vous parle, à Jen et à toi, tout à l'heure...C'était super beau votre numéro!"

Elle continua le très peu de chemin qu'il restait avant d'arriver à Adam, Cassandre et l'inconnu. Oh! Elle savait qui s'était! Elle avait vu sa photo dans le journal, sur la page des affaires ou quelque chose du genre...Juste à côté des bandes dessinés et des mots croisés! Cool! Rachel se tourna d'abord vers Adam à qui elle envoya un sourire éclatant:

"Bonsoir, M'sieur Adam! Bonsoir, Mam'zelle Cassandre!"

Elle se tourna alors vers Beckers pour le saluer à son tour, lorsqu'elle se figea et perdit son sourire. La jeune femme le dévisagea quelques secondes. Comme si elle était dans une transe, elle fixait le regard de l'homme et dit:

"Wow...Vous avez de super beaux yeux, Monsieur Beckers...C'est des verres de contact?"

Rachel se rendit alors compte de son impolitesse et rougit tout d'un coup. Elle eut un petit rire et secoua la tête pour s'excuser sans dire un mot. Elle n'avait pas vraiment fait exprès, mais elle avait remarqué ses yeux et wow...Avec un sourire, elle se souvint de sa première journée à l'Institut, lorsque Cérébra l'avait entrainé jusqu'à la salle de briefing dans laquelle Cassandre l'attendait. Elle se souvint avoir plaisanté à propos d'une secte ou d'un fan club et d'avoir dit à Cassandre qu'elle avait un regard spécial. À croire que Rachel remarquait beaucoup les regards! La jeune femme lui tendit une main, envoyant un sourire qui lui était typique et dit:

"Je suis désolée! On ne voit pas souvent des yeux comme les vôtres! Vous avez un regard très spécial! Je m'appelle Rachel...Encore désolée, ce n'était pas poli..."

En parlant de politesse, elle repensa à Kate et les autres clowns sur la piste de danse...Faudrait qu'elle les aide. Elle dirigea son attention vers les deux professeurs et leur dit d'une voix plus basse:

"Kate a été malade sur le dancefloor...Je voulais aller chercher quelque chose pour nettoyer, mais tout est à l'envers ici. Où sont les serpillères et les sceau?"

Mar 27 Jan 2009 - 18:32

Soirée dansante ... Tenu correcte ... L'affiche et les différents informations qu'il avait glanées au cours de ses quelques jours passés à l'Institut à propos de cette fête étaient tous des puissants répulsifs à Miah, d'une efficacité vérifiée. D'ailleurs, ses plans étaient tout arrêtés : il ne sortirait pas de sa chambre et se ferait une petite partie au côté de Conan, comme au bon vieux de temps ! Et il mettrait des tee-shirts douteux si il voulait !

Seulement voilà, tout l'après-midi, il avait entendu les rires et les préparatifs hystériques dans les couloirs des dortoirs. Envieux, le jeune homme les avait écouté, sa tentative d'y rester sourd ayant échoué. Qu'est-ce qu'il perdrait à y faire un tour ? Ne serais-ce que pour piocher dans le buffet ... A défaut d'une tenu vraiment correcte, il avait pris une longue douche avant d'enfiler jean et chemise noire. Ça n'était pas beaucoup plus récent que ses autres habits mais leur usure était moins frappante. Il avait fallu cependant assez longtemps au mutant pour se décider. Au court de son cours séjour à l'Institut, il avait lentement apprivoisé les lieux par rasages de murs successifs, mais il avait continué à éviter les groupes trop importants, alors une fête pour toute l'école ...

Quand enfin il avait pénétré dans le foyer, la soirée battait déjà son plein. Camille et Abaigh achevaient leur numéro sous les applaudissements de la salle et discrètement, le mutant se glissa au buffet où il remplit une assiette avant d'aller s'installer dans un des fauteuils de l'espace repos. Son regard sautait d'un élève à l'autre, tout le monde rivalisait d'élégance : les filles portaient des robes dignes de princesse, les garçons étaient pour ainsi dire tous en smoking ... Tiens, un costume de cowboy ça comptait Oo ? Visiblement oui ... Encore une fois, il faisait un peu tache ... Bah, après tout, il avait quand même réussi à chourrer des toasts ! Mission number one de la soirée réussie : +50xp. Satisfait de lui-même, Miah écouta d'une oreille distraite les conversations autour de lui, captivé par le spectacle, mais comme beaucoup, son attention fut vite détournée par une certaine agitation sur la piste de danse. Observer étant encore ce qu'il faisait de mieux, le jeune homme s'était redressé pour suivre la scène, fronçant le nez à la vue d'Alixtide qui s'en approchait à grande vitesse. Quand Rachel fendit la foule vers les professeurs, il essaya d'attirer discrètement son attention, pas trop tenté par le fait de se faire remarquer par les responsables de l'Institut et l'illustre inconnu qui les accompagnait :

"Pssst, Rachel ! Je crois qu'Alixtide s'en occupe ..."

Mer 28 Jan 2009 - 20:28

Au bout d'un moment, Gabrielle se laissa submerger par son rôle d'observatrice. Il fallait dire que les sujets d'observation arrivaient de tout côté et Gabrielle n'avait presque pas assez d'yeux pour tout voir. Le coin intello avec Adam discutant avec son élève préférée, le coin séduction avec le séduisant Angel dans des tentatives de rapprochement, le coin blabla avec toutes les jeunes filles et jeunes hommes qui évoluaient entre le bar et la piste de danse, et même le coin drâme avec sieur Iacobo et la nouvelle prof.
Entre temps, tout un spectacle se déroulait sur scène, révélant l'ingenuosité des élèves.
Gabrielle observait tout celà, silencieuse, un petit sourire aux lèvres.
Elle avait une mauvaise habitude de vivre un peu retirée des autres, d'observer plus que d'agir.
Semblant soudain s'éveiller, la jeune fille s'étira légèrement, faisant glisser en même temps le tissu en satin bleu nuit de sa robe.
Elle se redressa doucement, heureuse de son équilibre sur ses nouveaux talons. Finalement, au bout d'un moment, on finissait par s'y habituer.
Décidant de profiter un peu de la fête et de bouger, Gabrielle avisa le buffet et ses petits fours apétissants qui avaient déjà pris une bonne claque.

"Bonne soirée tout le monde!" souffla t'elle dans un aurevoir général, puis d'un pas décidé, ondulant entre les danseurs, Gabrielle prit le chemin du buffet.

Buffet

Jeu 29 Jan 2009 - 13:53

Foyer - Scène

Jenifer avait quitté sa cape sombre, mais cette fois c'était elle qui l'était. Elle n'avait pas pu trouver un moyen de loger la ceinture magique anti-fatigue sous cette jolie robe. sa peau était à peu près de la teinte de celle de Robin, ses yeux vert tranchant bizarrement.

- Salut tous ! Pfiouu c'était pas évident mais j'espère que ça a plut. Désolé j'ai pas forcé sur l'auto-bronzant, mais la lumière d'ambiance m'aide pas à me recharger...

Se tournant vers Nan elle répondit :

- Ca ira bien ici, t'en fait pas. ponctuant sa phrase par un bisou sur la joue de son cavalier.

Lorsque Rachel passa, Jenifer répondit un simple "Merci !" agrémenté d'un franc sourire.

Jenifer se tourna ensuite vers Jeremiah :

- Alors comment ça se passe ton arrivée ? Je commence à ressembler aux meubles moi... Je suis arrivée avant même le début des cours il y a un an, j'ai participé à la journée portes ouvertes et... elle s'arrêta.

Elle eut comme un blanc, un bug aurait pu croire Miah, mais elle reprit :

- Enfin c'était pas le bon vieux temps, du moins pas bon... tu trouves ton bonheur dans les filles de l'institut ? Ou les garçon peut-être ?...

Difficile de dire, avec les couples si différents qui se formaient, comment savoir ce qui pouvait bien l'intéresser.

Jeu 29 Jan 2009 - 23:30

[Hrp : nous sautons le tour d'Althya pour ne pas retarder plus avant ce sujet.]

Sa petite compatriote était probablement estomaquée par le charisme animal d'Ivy, ce qui eut au moins l'avantage de flatter la rouquine, dans son agacement grandissant envers la soirée qui avait pourtant bien commencé. Sur scène, Camille et Abaigh avaient largement fait honneur au peuple Breton, avec en sponsor un concours irlandais en la forme de leurs bâtons. Ivy applaudit fortement ses cousines d'outre-manche pour leur montrer son patriotisme.
Le pauvre Angel tentait de se racheter, mais sa tentative fut contrecarrée, visiblement sans que la coupable s'en rende compte, par Claire qui ignora royalement le salut de l'Irlandaise.
Cette dernière se leva d'un bond du canapé, la contrariété se lisant clairement sur sa frimousse, tandis qu'Angel et Iacobo se racontaient elle ne savait quoi.
D'abord Nathan qui fait semblant de bien l'aimer pour la lâcher pour le premier chaton abandonné venu, Angel qui a une aventure avec Austère, et maintenant Claire qui la snobbe complètement... Ca commençait à bien faire !

[Irlandais]"Dia duit, a Nan." salua-t-elle néanmoins Nan en croisant ses bras sur sa poitrine. Avec Nan, inutile de communiquer. Elle savait bien qu'il comprendrait, pouf, comme ça.

"D'mande à Georgia, elle en sait long sur la question, cowboy !" répliqua avec humeur l'irascible Irlandaise. "En attendant, tu peux toujours entraîner ton costard avec ma prof, elle a déjà reniflé ta veste avec une banane grosse comme ça !" ajouta-t-elle en foudroyant la silhouette de son professeur référent du regard, et ses fourberies d'escarpins.
Elle remarqua alors que Rachel et Yamina avaient pris la suite d'Amarenna et Yrianna.

"Chui pô ton amie !" lança-t-elle vers la scène avec humeur en entendant l'introduction de Rachel, son ancienne équipière de force, comme si cet état de faits avait besoin d'être explicité.
Sur ces derniers mots irrités, Ivy quitta le foyer d'un pas rageur, les poings serrés, sa tignasse la suivant comme un étendard claquant au vent. Sur son passage, elle croisa le regard d'un des nouveau, Jeremiah, un grand échalat dégingandé qui lui rappelait Sven, sans pour autant lui ressembler tant que ça. Elle pensa avec nostalgie que la fête aurait été géniale avec Sven, sans se douter que c'était peut-être l'une des principales causes de son coup de sang.
Détournant les yeux de ceux du jeune homme dont elle écrasa d'ailleurs un pied au passage sans s'excuser, elle quitta la pièce.

Chambres

Ven 30 Jan 2009 - 0:22

Les numéros se succédaient, plus ou moins accessibles par les sens pour la psychologue. Il n'était pas surprenant de constater que la plupart des numéros étaient basés sur le visuel. Venait ensuite l'ouïe... et malheureusement l'odorat dans le cas du numéro de Niko et Alixitide.

Cassandre eut une expression où se mêlaient affliction et indulgence à la fois aux paroles de Iacobo. Certaines choses changeaient en lui, mais d'autres pas. En un sens, c'était plutôt rassurant... surtout lorsqu'on voyait que Wind le défendait malgré elle avec l'ardeur d'une lionne.

"Ne sois pas trop dur avec lui, Rome ne s'est pas construite en un jour... Mais les fondations commencent à monter... il serait dommage de les sapper." dit-elle à l'intention seule d'Adam. Iacobo restait lui-même, mais prouvait qu'il était capable de faire des efforts, pour des raisons qui semblaient parfois à la non-voyante des excuses, une coquille rassurante qui lui affirmait qu'il ne changeait pas, et qu'il était toujours maître de l'impact intangible d'autrui sur lui.

Beckers s'adressa alors à Cassandre, qui ne bougea pas de sa position, étonnée qu'il connaisse déjà son nom.

"Enchantée, M. Beckers." dit-elle en tendant la main vers celle de Wilson.

"Vous avez je crois déjà fait la connaissance de Mlle Kofman lors de votre précédente visite." ajouta-t-elle, signifiant ainsi à demi mot qu'elle avait également entendu parler de lui.
Elle fit de nouveau jouer son index sur le pourtour de son verre.

"Je suis convaincue que chaque élève ici fera merveille. Ils ont encore bien le temps de trouver leur voie." répondit-elle à Beckers avec une certitude tranquille devant la pointe de scepticisme qu'elle avait cru déceler.

Un pluriel qui pouvait cacher un singulier. Les articles du leader des NeXus étaient prometteurs, qu'il le croie ou non. Elle sentait en chacun des élèves une graine sur le point de germer dans une infinité de possibles.

"Je vous ai mis de quoi nettoyer sous la table du buffet." répondit-elle avec un sourire aux élèves, notamment Rachel.

Ven 30 Jan 2009 - 0:50

"Ne vous excusez pas, Dr. Zachary. C'est sans doute le fardeau qui pèse sur tout éducateur... Devoir former des êtres équilibrés, et non pas des spécialistes. C'est quelque part un défi assez admirable, de chercher à produire des citoyens éveillés, dans un monde qui ne recherche que des spécialistes en productivité. Je ne pourrais pas faire ce que vous faites... Je vous admire, de ce point de vue."

Le vous allait au delà du vouvoiement de politesse, et semblait plus s'adresser à l'ensemble de la communauté éducative de l'institut. Il baisa la main de Cassandre, ne répondant pas à son affirmation, puis fut interpellé par Rachel, qui le fit tiquer de surprise.

"Euh... non, c'est naturel."

Déjà, la jeune fille s'excusait de son comportement un peu expansif, et Beckers lui répondit d'un ton poli, quoique toujours un peu mal à laise.

"Il n'y a pas de mal..."

Ven 30 Jan 2009 - 19:15

[Désolée ne pas attendre Nan' et Adam, mais je vais aller faire mon numéro! XD]

"Oh...Je vois"

Rachel dévisagea Jeremiah avec un air horrifié. Pas à cause de Jeremiah, elle appréciait beaucoup le jeune homme...Mais surtout à cause de ce qu'il venait de lui dire. Alixtide s'en occupe? ... Sa soirée venait d'être complètement gâchée par l'image qui venait de s'imposer dans son esprit. Jenifer lui renvoya son salut qu'elle remercia avec un grand sourire. Elle finit par rediriger rapidement son attention vers Jeremiah. Elle lui envoya un sourire qui se voulait rassurant et rassuré avant de soupirer à voix haute, à l'intention de Jeremiah et Cassandre:

"Ouais bon...J'imagine qu'on aura pas besoin de serpillère alors..."

La jeune femme laissa le jeune homme à sa discussion avec Jenifer et lui envoya un grand sourire ainsi qu'un clin d'oeil. Elle remarqua qu'elle avait mis mal à l'aise Monsieur Beckers et eut un petit rire. Yéé! Elle avait fait réagir le stoique et plus célèbre célibataire du monde! Elle n'en fut pas peur fière. Elle lui envoya un sourire radieux et avant de s'éclipser sur la scène, lui envoya:

"Bonne soirée, Monsieur Beckers! J'espère que vous apprécierez notre numéro!"

La Scène

Une fois sur la scène, au travers de sa présentation, Rachel entendit la remarque de Ivy. Elle posa son regard sur elle, la suivant tandis qu'elle quittait la pièce. Pas son amie? Ce n'était pas nouveau...Ivy devait avoir un sérieux problème de confiance en elle pour tiquer à sa présentation. C'est ce qui arrive quand on a pas d'amis... Puis le numéro continua.

Malgré ses tentatives pour se racheter d’une erreur qu’il ne connaissait même pas, Ivy semblait toujours lui en vouloir comme le lui prouvèrent ses paroles quelque peu acide.
Angel n’avait pas l’impression d’avoir manifesté le moindre intérêt pour leur professeur.
Alors que la jeune irlandaise s’éloignait sans lui laisser le temps de répliquer, la moutarde monta au nez d’Angel.
Bien, ils n’étaient pas ensemble non plus. Il ne lui avait rien promis. Si en plus, elle se mettait à voir des trahisons où il n’y en avait pas, cela relevait de la pure paranoïa.
S’en voulant pour cette pensée à propos de son amie, Angel prit le parti de la laisser tranquille. Peut-être avait-elle d’autres soucis en tête qu’elle ne souhaitait pas partager ? Il avait fait le premier pas, s’était pris la porte en plein visage, elle reviendrait quand elle en aurait envie.
Revigoré par ce petit monologue mental, Angel jeta un regard intéressé sur le reste de la pièce. Après tout, il était là pour s’amuser et d’autres jeunes femmes seraient peut-être ravi qu’il les invitent à danser sans faire la fine bouche.
Les personnes allaient et venaient autour du coin repos. Il salua celle encore présente d’un petit signe de la main, récupéra sa veste et fila en direction du buffet.

buffet

Adam ne répondit pas aux compliments de Beckers, mis à part quelques bafouilles qui montraient que, tout rationnel qu'il était, il aimait aussi se faire caresser dans le sens du poil.
Il laissa s'installer un bref silence le temps que les numéros se fassent, se prenant à rire face au numéro de Rachel, et écoutant l'air absent la chanson de Wind, pour finalement se reporter sur Beckers et Cassandre.

"Excusez-moi, Cerebra m'indique qu'il y a un problème à l'étage. Je vais voir ce qui se passe."

Il se leva, adressa un léger "à tout à l'heure" à son invité et à Cassandre, puis s'en fut vers les couloirs.

Couloirs

Nan' hocha la tête à l'affirmation de Rachel tout en applaudissant le numéro de Amy et Yriannah. Elle voulait leur parler, d'accord. Mais pourquoi ne pas leur parler maintenant? À cause de Kate qui avait été malade, forcément... D'ailleurs, Cassandre leur indiqua où se trouvait la serpillière et Rachel s'en fut vers la scène, où elle fit son numéro. Ivy s'en fut également vite, croisant les bras en le saluant d'une façon qui ne lui disait pas vraiment rien. Ce devait être gaélique. Ivy aimait autant parler gaélique que Nan' algonquin! Il lui rendu ce qu'il estima être un "bonne soirée" par un coucou de la main et se tourna vers Jeremiah et Jenifer, qui avaient entamé la discussion. Il avait hésité un instant à aller chercher la serpillière, mais se rappela avoir entendu Miah glisser à Rachel qu'Alixtide s'en occupait. Ce n'était probablement pas ce qui augurait le mieux, mais au moins quelqu'un s'en chargeait, c'était déjà ça.
Tout ce qu'il savait sur Miah, c'était qu'il le méprenait toujours avec Jason. Les deux étaient arrivés la même journée et étaient colocs, alors... c'était facile de se tromper. Mais après un instant de réflexion -et un coup d'oeil-, Nan' conclut que Miah n'était pas celui qui avait des tatous, il était donc celui qui avait un genre d'ami imaginaire dans son ordinateur!
Mis à part Cassandre qui les invitait à nettoyer le sol, personne ne semblait avoir trop fait de cas de la présence des élèves. Refermant inconsciemment le trio en triangle, Nan' se dit que ça valait bien la peine de s'efforcer d'être poli pour faire plaisir à Jen! Le numéro de Yamina et Rachel tirait déjà à sa fin et Nan' les applaudit chaleureusement. Il avait pu les observer tout en écoutant Miah et Jen. C'était au tour de Wind de monter sur scène, mais elle et Iacobo ne semblaient pas répondre à l'appel.
Ayant toujours un peu chaud, bien que leur entourage immédiat se soit libéré, Nan' invoqua une petite brise pour se rafraîchir, sans trop faire attention à sa provenance. Il fut surpris d'entendre, plutôt que Sahari, et comme si ils se trouvaient à ses côtés, l'altercation entre Vincent, Lars et Daedalion. Se retournant pour voir d'où venait ce remue-ménage, l'algonquin fut surpris de constater qu'ils se trouvaient sur la piste de danse. Pourquoi les entendaient-ils aussi clairement alors? Et les autres ne semblait pas les avoir entendu! Par contre, il ne s'était même pas aperçu que Angel et Adam étaient partis.
Vincent semblait se jeter littéralement sur Daedalion. C'était quoi cette histoire? Wind commençait à chanter et Nan', plus par réflexe qu'autre chose, déclencha son pouvoir, cessant par le fait même de se rafraîchir.

[HJ : je vais poster l'utilisation du pouvoir directement sur la piste de danse, puisque c'est là qu'il agit...]

Juché sur son fauteuil, les jambes ramenées sous lui sans aucune considération pour le pauvre tissu, Miah s'estimait à présent en sécurité. A vrai dire, jusqu'au passage de l'explosive rouquine, il pensait aussi qu'assis tranquillement où il l'était, il ne risquait pas grand chose ... mais Ivy s'était empressée de le détromper en lui écrasant royalement les orteils au passage, d'où une prudente retraite. Il avait toujours dit que la foule, c'était le mal, mais personne ne l'écoutait jamais de toute façon. La question maintenant était de savoir si les irlandais pouvaient aussi se classer dans cette catégorie funeste ... Une étude se serait imposée, accompagnée d'une liste des points positifs et négatifs à les y inclure ... Le jeune homme n'en était pas tout à fait sûr, mais il lui avait semblé que pas mal d'élèves étaient originaires de la vieille Europe, voire plus précisément du pays des farfadets et autres lutins, il n'était peut-être pas excessivement intelligent de les classer dans la faction adverse. Règle n°1 : toujours choisir soigneusement ses alliés. Leur qualité ? Le nombre. La puissance. Et la fréquence de connexion, mais ça ne marchait pas dans la vie réelle.

Digression mise à part, le jeune homme s'était contenté d'adresser une grimace de compréhension à Rachel. Oui oui, elle avait bien entendu ... Alixtide était la première chose contre laquelle on l'avait mis en garde ici et le souvenir qu'il avait frôlé le partage de sa chambre était encore frais dans sa mémoire. Jason avait ses défauts -il mettait de la peinture partout et il restait un temps infini dans la salle de bain- mais de ce côté, Miah n'avait rien à craindre. Et de toute façon, ce n'était pas comme s'il allait lui disputer les lieux, sa propre douche frisant généralement les 5 minutes ... Rachel quitta soudainement le groupe des professeurs et le jeune homme la suivit des yeux ... Elle retournait danser ? Ah non, c'était son tour sur scène ... De nouveau obnubilé par le spectacle, le garçon ne prêta pas attention aux départs et arrivées de l'espace repos, bien que celui-ci commença à être bondé. Émerveillé devant les tours de magie comme un gamin de Miami sous un peu de neige, il sourit à Jenifer :

"C'est beau hein ? Vous avez fait quelque chose avec Nan' non ? Je suis arrivé trop tard, pas vu ..."

Il n'avait pas fait attention et se rendit rapidement compte qu'il était maintenant pris au piège dans une discussion, les membres du couple s'étant tournés vers lui. Impossible de fuir rapidement vu sa position ramassée dans le fauteuil, le mutant allait devoir gérer comme une bonne petite personne civilisée. Si si, il en était capable.

"Aheu ... Ça va ... Répondit-il à la jeune fille à la peau brunie, en essayant de garder un air avenant. C'est vrai ? Je savais pas que tu faisais parti des premières élèves ..."

Histoire de se donner une contenance, il avala un des canapés posés dans son assiette ... et manqua de s'étouffer avec. Comme un imbécile, il n'était pas passé au bar et n'avait rien pour faire couler tout ça.

"Filles ? Garçons ?"

Il lui aurait bien expliqué entre deux quintes de toux que le seul homme de sa vie, c'était Conan et que la seule femme, c'était sa mère, un peu parce qu'il était obligé, mais ses propos auraient pu être mal interprétés. En plus ce n'était pas tout à fait vrai, il y avait eu princesse Joanna, mais il n'était pas sûr qu'un simple câlin donné à contre-cœur compte comme une relation. D'un autre côté, c'était le rapport le plus proche qu'il avait eu avec un autre membre de l'espèce humaine qui ne soit pas seulement virtuel.

Heureusement et tandis qu'il reprenait sa respiration, cherchant une réponse adéquate, une bousculade attira l'attira l'attention générale sur la piste de danse au moment où la prestation de Wind et Iacobo commençait.

"Qu'est-ce qu'ils foutent ?"

Comme Nanikana, il avait dirigé son pouvoir vers l'altercation. Le mutant aurait bien été incapable de s'interposer, mais il était curieux. Revenant finalement à leur conversation, il jeta un coup d'œil à l'indien concentré :

"T'as bien fait, on peut pas écouter avec leur bordel."

Jardin

L'automate qui avait pris l'apparence de Camille eut l'exceptionnel réflexe de baisser les yeux en entrant dans la pièce, pour éviter de voir le tout petit semblant d'ordre qu'elle avait péniblement remis dans ses pensées voler en éclats face à un spectacle insupportable.
Camille n'avait pas faim.
Camille n'avait pas soif.
Camille était prête à signer un contrat pour tourner dans la prochaine Nuit des Morts-Vivants.
Et, surtout, Camille ne voulait pas, surtout pas, danser. Ni se redonner en spectacle. Même si elle sentait vaguement que d'une manière ou d'une autre, ça risquait d'arriver.

Elle alla donc, d'une démarche affreusement lasse, vers les quelques sièges. Elle releva brièvement les yeux pour voir Cassandre, un beau mec, Jeremiah le négligé, Jen la boxeuse et Nan le tranquille.
Et fut submergée d'une envie irrésistible de fondre en larmes. Sans amour-propre, sans caractère, comme une énorme guimauve de roman Harlequin qui apprend que son mari part avec la bonne - ce qui n'était pas si loin de sa situation. Ses glandes lacrymales prenaient un élan d'enfer, la seule chose que la Bretonne pouvait encore contrôler, c'est si, oui ou non, l'épanchement serait solitaire ou sur une épaule choisie pour la circonstance, et, le cas échéant, à qui appartiendrait cette épaule.

Elle écarta très rapidement la première hypothèse, pour ne pas poursuivre son ascension de l'Everest du pathétique. Il fallait un tout petit peu de discrétion. La musique se chargerait de dissimuler les sanglots, mais la posture, non.

Elle élimina rapidement la gravure de mode, dont coût de pressing du costume devait avoisiner le PIB du Sénégal, et Cassandre, qui de toute façon devait bien se douter qu'elle choisirait quelqu'un d'autre. Elle n'avait pas envie que Jen, surprise, lui emmanche une droite, et avait donc comme choix un Indien ou un Geek.

Là, Camille comprit qu'elle n'était pas une princesse de conte de fées. Ou bien le prince charmant avait une drôle d'allure. D'ailleurs, elle se rappela la liaison de Nan et Jen - pas longtemps, les pensées de couple en cet instant allaient plutôt contre son karma - et se dit que, quitte à éviter une droite de Jen, autant mettre tous les atouts de son côté en évitant de sauter sur son copain.

Elle se laissa donc tomber comme une chiffe très molle sur l'accoudoir à côté de Jeremiah, et commença une redoutable alternance larmoiements/sanglots/pleurs de récente veuve sur la manche du garçon. A priori, lui était vraiment pas assez physique pour choisir la violence comme mode de réponse.

Cassandre, qui avait tendu sa main pour serrer celle de Beckers, le laissa néanmoins sans surprise l'incliner pour effectuer un baise-main. Le gentleman était visiblement anglais jusqu'au bout des lèvres.

"Pour ma part, je n'ai que très peu de mérite, cela relève pour moi plus de la vocation que du défi. Mais rien ne destinait certain des professeurs ici présents à enseigner... Je ne peux qu'abonder en votre sens, leur travail est admirable. Après tout, l'adaptation est semble-t-il l'une des clés de l'évolution."

Alors qu'elle parlait, les événements diffus qui lui parvenaient de la piste de danse venaient étayer leur conversation. La psychologue pencha brièvement la tête sur le côté, comme à l'écoute d'un secret murmuré par une personne inexistante, puis la redressa, laissant à Paolo et Carrie, déjà sur place, le soin de régler le problème. Adam quant à lui, venait de les quitter pour l'étage des chambres, la laissant seule, elle qui était venue en renfort, s'occuper de son hôte. Derrière eux, la prestation vocale de Wind résonnait dans l'air et dans l'âme, et bien qu'elle sût pertinemment que Wind ne s'en doutait peut-être pas, et qu'elle n'avait pas été la seule à préparer un numéro vocalisé, la non-voyante fut particulièrement sensible à sa performance, d'une façon plus personnelle que pour les autres numéros.

Redescendant sur terre, Cassandre se demanda un instant ce qu'elle était censée faire de leur visiteur, et l'idée de le diriger subtilement sur les traces d'Esther germa dans son esprit. L'ethnopsychologue cherchait un cavalier digne de ce nom, et les manières, ainsi que la remarque franche de Rachel n'étaient pas tombées dans l'oreille d'une sourde. Ne souhaitant cependant pas brusquer le Britannique, la Grecque ménagea sa transition.

"Mais je manque à tous mes devoirs... Voudriez-vous manger ou boire quelque chose ?"

Le spectacle de Wind et Iacobo ayant laissé place à Richard, une multitude de petites voix fluettes se fit entendre, changeant radicalement l'atmosphère de la scène, comme si les artistes avaient respiré de l'hélium. La jeune femme se risqua à un "coup d'oeil" psychique vers la scène, et plaqua sa main sur sa bouche pour la seconde fois de la soirée, pour réprimer un rire. Vadim ne se prenait vraiment pas au sérieux, et pour quelqu'un d'aussi profondément grave et introverti que Cassandre, c'était aussi rafraîchissant que déstabilisant. Le sourire aux lèvres, la Grecque secoua doucement la tête en direction de la scène, comme par incrédulité devant l'étalage humoristique du Russe en ce soir de fête.

"Comme vous pouvez le voir, M. Beckers, nous avons notre propre version des choeurs de l'armée rouge." commenta-t-elle elle-même avec humour après s'être reprise.

Beckers prêta un certain intérêt aux numéros des professeurs, qui, tout puissants qu'ils étaient, n'hésitaient pas eux aussi à jouer la carte de l'humour et de l'autodérision. Il s'interrogea alors sur l'opportunité du développement de spectacle mutants, puis conclut rapidement que le monde n'était pas encore prêt à ce genre de fantisies.

De son côté, Cassandre employait des mots assez étranges : destin, vocation, adaptation... Beckers marmonna dans sa barbe ces quelques incantations. L'espace repos s'était vidé, il n'y avait plus que deux élèves en plus de Cassandre et lui. La psychologue de l'institut sembla alors faire assaut d'hospitalité. Beckers choisit ce moment pour répondre poliement :

"Non, merci Mlle Deneos. C'est très aimable à vous, mais je n'ai pas faim."

Peut-être était-ce là simplement une conséquence du dancefloor, même si c'était toujours un manque de politesse de refuser une offre de la maîtresse de maison. Beckers s'approcha de Cassandre, et lui fit alors une offre qui sembla presque trop sérieuse.

"Que diriez-vous de travailler pour moi, Mlle Deneos ? J'ai cru comprendre que l'Institut vous devait beaucoup, et c'est tout à votre honneur de vous être ralliée à une cause aussi noble mais je ne vous cache pas que vos talents et votre investissement seraient très profitable à toute entreprise qui aurait le privilège de vous avoir comme conseillère."

Une touche de flatterie ne serait sans doute pas de trop pour convaincre la grecque.

Jenifer tenta de se concentrer sur sa discussion avec Jeremiah, jetant de fugitifs regards vers la scène pour regarder les derniers numéros des élèves et ceux des professeurs qui commençaient pour le clou du spectacle. A la question du jeune mutant, Jenifer tendit sa main paume vers le ciel et fit apparaître deux petites sphères lumineuses qu'elle fit virevolter en disant :

- On a mélangé les origines de Nan' à un peu d'effets lumineux... ma spécialité !

Fermant sa main, Jenifer sourit à l'air un peu coincé du jeune homme. Il n'avait pas franchement l'air très à l'aise. Son sourire fut encore plus radieux lorsqu'il faillit s'étouffer. Elle lança :

- Doucement ! Fais attention, ça serait dommage d'ajouter une suffocation à la liste des malheurs qui s'abattent sur cette sympathique soirée ! Et puis terminer la fête à l'infirmerie ça serait dommage tout de même...

Jen s'approcha et tapota un peu le dos de Jeremiah en disant :

- Désolé j'ai pas à boire... ça va aller ou tu veux que j'aille te chercher quelque chose ?

Son attention fut attirée ailleurs alors qu'une altercation démarrait entre... Vincent ?!

* Mon Dieu... pourquoi moi ?! Pourquoi Vincent ?! Ai-je fait tant de mal ?! Faut-il que j'aille me confesser ?! *

Décidément il n'en ratait pas une celui-là, et il était dans son équipe... Elle vit alors miss Marcin se diriger vers la zone et se dit qu'il ne valait mieux pas en rajouter.

- Faut avoir envie de nettoyer les sanitaires à la brosse à dent pour mettre le bazar avec autant de profs autour... Mais je connais bien l'un des deux gaillards et malheureusement c'est tout à fait son style... En même temps en internat faut s'attendre à ce que les cas difficiles finissent par se croiser... L'un d'eux aura au moins marché sur les pieds de l'autre qui veut venger cet affront monstrueux dans le sang et les tripes...

Envoyant un clin d'oeil malin, elle ajouta d'un air faussement féroce :

- Je rigole ! Répandre les tripes c'est ma spécialité à moi !

Le sourire jusqu'aux oreilles qui suivit était là pour expliquer que ce n'était qu'une blague. Mais se souvenait-il que son arrivée coïncidait avec une petite crise d'énervement de Jen ?...