EVENT : Le dancefloor

Ivy avait le chic pour l'amuser ! Eh oui ! Le No Fringues / No Flingues semblait marcher à bloc... Elle commenta simplement à l'attention de la rouquine :

"Je vois que Luther a déposé les armes... Pas de fringues, pas de flingues ! Enfin à part le petit pistolet qui doit traîner quelque part dans son string..."

L'espace d'un instant, elle eut l'envie de déposer, elle aussi, les armes... Mais imaginant le regard désapprobateur de Carrie qui venait de se ramener, elle se ravisa... D'autant plus que la magnifique robe qu'Ivy lui avait faite... Ben, elle savait pas trop comment l'enlever sans la ruiner. C'était décidé, elle la garderait jusqu'à ce qu'elle se biodégrade toute seule !

Elle zappa en revanche le numéro de Vincent... C'était un peu trop violent pour ses yeux d'enfant innocente... Georgia voulait plutôt faire des bisous !

Ricanant quand Nathan parla de danses de salon, elle sourit en voyant sa rouquine l'entraîner pour brûler la piste... Pis elle aurait sa seconde danse avec elle !

Quant à la première... C'est à ce moment que les masques à oxygène auraient du tomber de l'appareil : sa douce préférait danser avec Jareld, le p'tit bigot... Son monde s'écroulait.

Bien sur, c'était pour pas froisser... Elle comprenait. D'ailleurs, elle fit un p'tit sourire forcé et leva un pouce en signe d'approbation. Mais c'était une façade. Car ce qui devait arriver arriva : elle se retrouvait à tenir la chandelle. Toute seule.

Au début, elle voulut s'affaler par terre, en attendant que ça passe... Mais la déception aurait été TROP visible. Sa blessure narcissique trop évidente. Alors, elle fit ce qu'elle n'aurait jamais cru devoir faire.

Posant sa main droite sur son épaule gauche et la gauche sur la droite, elle se mit à remuer lentement du bassin, la tête légèrement de côté, presque posée sur sa paluche. Tournant dans le sens des aiguilles d'une montre de manière imperceptible, elle savait maintenant ce que c'était que d'être inadaptée sentimentalement : seule parmi tous ces couples, même le temps d'une danse, elle se faisait violence pour sourire. Les yeux brillants, elle se sentait devenir déchet. Se transformer en petite personne insignifiante. Georgia était comme les chaussettes de Hwang ou de Kallali. En cet instant précis, même Alix n'aurait pas voulu d'elle...

Ce fut au tour de Paolo d'être décontenancé. Avait-elle... fait un trait d'humour à l'instant ?! C'était probablement l'un de ces petits événements qui passent inaperçu pour presque tout le monde sauf un poignée de personnes et qui pourtant sont des petites révolutions. Or dans ce cas précis, Paolo devait être le seul à avoir été honoré de cette boutade de Mlle Marcin.

Il n'eut pas besoin de forcer son sourire pour ajouter :

- effectivement, c'est un cocktail pour le moins explosif. Nous avons découvert là l'arme ultime de l'institut contre les méchants : invitons-les à un apéritif avec en divertissement notre élève ici présent et c'en serait fait d'eux.

Lorsqu'elle lui tendit les autres bretzels, il regarda en direction de la scène avant d'ajouter :

- Puisque la voie est libre, c'est avec plaisir.

Alors qu'il attrapait les gâteaux, les doigts du géologue effleurèrent la main de l'avocate. Il sentit un frisson parcourir son corps, comme un courant électrique. Etait-ce l'ambiance particulière de la soirée, le trait d'humour de Carrie ou sa beauté resplendissante ?... Paolo ouvrit des yeux comme des billes, figé sur place pendant un instant.

Ne sachant que faire des bretzels maintenant dans sa main, comme s'il avait oublié à quoi ils servaient, Paolo les glissa dans sa poche de veste et, ne quittant pas les yeux de Carrie de son regard, il se lança :

- Mademoiselle Marcin... m'accorderiez-vous cette danse ?

Son coeur battait comme celui d'un adolescent demandant à sa possible cavalière au bal de fin d'année, bal dont il ne se souvenait plus s'il y était allé d'ailleurs... mais en cet instant il sentait son coeur battre à tout rompre.

C'était osé.
C'était suicidaire.
C'était voué au désastre.
C'était l'idée la plus dangereuse qu'il avait eu depuis longtemps.

Et pourtant... c'était si excitant d'être pendu aux lèvres de sa collègue.

Lui qui n'avait plus eu chaud depuis si longtemps, il dû essuyer sa main avant de la tendre vers la française en guise d'invitation chevaleresque. En d'autres temps et d'autres lieux il aurait peut-être posé un genou à terre devant cette beauté inaccessible. Son visage n'avait rien de celui d'un tombeur, il semblait envoûté et c'était peut-être ça...

Le strip-tease de Luther fit son effet sur la foule, il avait misé sur les voix féminines, c'était certain. Cela suffirait-il? Jareld regarda amusé les chaînes psychiques et les déhanchés sensuels du jeune mutant. Ce n'était décidément plus une école!
Jareld fut salué par Nathan et Andrew, ce dernier partit bien vite préférant certainement ne pas rester seul à regarder les autres danser. Jareld se tourna alors vers Nathan et répondit aimablement:

Très bien Nathan, merci... Et toi?
Je suis sur qu'on s'entendra bien dans l'équipe ça me changera de Iacobo... Puis sur un ton légèrement plus bas, il ajouta:"Il est sympa mais pas très...avenant! Se redressant, Jareld termina:"Enfin tu verras tout ça par toi même!

Vincent passa à son tour sur la scène réservant au public un petit combat contre divers objets, ce fut amusant! Lui misait sur les voix masculines!
Jareld regarda le bloc de glace exploser, et c'était pour le moins impressionnant! Jareld enviait un peu le pouvoir du jeune homme, ça devait être bien pratique tout de même! Au moins, ces spectacles permettaient d'en apprendre plus sur les pouvoirs de chacun.
La musique s'était fait plus douce alors que Jareld venait d'inviter Camille. Cette dernière avait débattue avec Georgia puis s'était promptement excusé auprès d'elle pour affirmer ensuite qu'elle lui accorderait toutes ces danses ensuite.
Jareld sourit alors à Georgia et lui glissa:

"Je te l'emprunte juste pour une danse "Georgie"!, tu m'en voudras pas?"

Jareld l'espérait sincèrement, il appréciait Georgia et lui faire de la peine n'était certainement pas dans ses intentions.
Il prit alors la main de Camille et l'entraîna sur la piste de danse, la musique était douce alors ils devraient se contenter d'un slow.
Jareld prit donc la jeune femme par la main et posa sa main droite sur la hanche de Camille. Et il l'entraîna au rythme de la danse, calmement.
Le jeune homme hésitait à engager la conversation, mais cette danse serait certainement plus gênante encore si il ne le faisait pas. Il ne savait pas vraiment par quel bout commencé puis sans y réfléchir vraiment il commença:

"Alors t'as aimé la prestation de Luther?"

Il sourit tout en se concentrant sur ses pieds afin d'être sur de ne pas marcher sur ceux de sa partenaire.
Danser ainsi ne lui était pas familier bien au contraire, mais c'était au moins divertissant et c'était un bon moment loin des missions ou des dangers qui menaçaient l'Institut.
Et puis Camille était une partenaire agréable, autant ne pas se prendre la tête!

Carrie eut un petit rire étouffé lorsqu’il fit une blague. Déjà le fait qu’il rit de sa plaisanterie lui rendit le cœur plus léger. Elle avait peut-être bien fait d’essayer de jouer le jeu et de profiter de la soirée. Elle se trouvait plutôt pas mal pour une débutante. Elle n’avait pas mis les pieds dans une fête dansante depuis une éternité. Petite récapitulation de sa soirée : Elle avait regardé une partie d’un numéro, elle avait bu du punch, mangé des bretzels et parlé avec quelqu’un. C’était plutôt pas mal! Elle envoya un sourire léger à Paolo lorsqu’il accepta de lui prendre les bretzels. Il lui effleura la main en prenant les bretzels et se figea brusquement. L’avocate fixa son collègue qui la fixait aussi.

« Allez-vous bien, Monsieur Santero? », murmura-t-elle, pour ne pas alerter les élèves si quelque chose se produisait.

Elle essayait de trouver le problème lorsque finalement, il l’invita à danser. La jeune femme se redressa pour le regarder dans les yeux, silencieuse et sous le choc. Qu’attendait-il comme réponse? Comme réaction? Elle le regarda, ses lèvres droites comme si elle n’avait jamais sourit, ses yeux examinaient son minois avec attention, essayant d’y déceler quelque chose qui pourrait la faire changer d’idée. Son idée en ce moment, aussi idiote et bête cela puisse paraître, était d’accepter. Après tout, ils étaient dans une soirée dansante. Avec qui pourrait-elle danser si ce n’était avec un de ses collègues? Danser avec un élève…Entre Joachim qui voulait deviner qui se cachait derrière le lapin et Georgia qui lui avait touché les seins, elle préférait de loin Paolo. Mais d’un autre côté, les élèves pourraient y voir autre chose qu’une simple danse. Parce qu’après tout, ce n’était qu’une danse, pas un dîner aux chandelles.

« Danser?... Je ne suis pas sûre que…» Souffla-t-elle, si bas que seul Paolo pouvait entendre.

Son estomac se noua. Carrie regardait Paolo qui dégageait une énergie qui la rendait nerveuse comme une écolière. Elle se redressa très droite, regardant Paolo avec sérieux, sa posture et son visage sévères. Elle jeta un regard derrière elle, regardant les élèves et les professeurs occupés à leur affaire. Les couples qui dansaient firent apparaître l’ombre d’un sourire sur ses lèvres. Elle tourna alors le visage vers celui de Paolo qui la regardait. Il avait perdu son air séducteur, tombeur qui l’avais agacé lorsqu’elle l’avait rencontré pour la première fois.

« Je…ne danse pas très bien. »

Carrie dévisagea Paolo avec sérieux, comme si ce qu’elle venait de dire était de la plus haute importance et ne devait être négligé. Lorsqu’elle avait prononcé ces mots, sa décision était déjà prise. Elle ne savait si c’était la meilleure décision, mais quelque chose dans la facon qu’il la regardait lui disait que ce ne pouvait pas être la pire. L’ombre toujours flottant sur son visage devint un véritable sourire et elle posa lentement sa main tremblante dans celle chaude de Paolo, avançant légèrement vers lui. Bien que son cœur battait la chamade, son corps était très droit, tous ses mouvements étaient calculés et rien ne laissait paraître qu’elle était terrorisée.

En temps normal, elle aurait refusé froidement et serait partit dans son bureau. Mais Paolo dégageait quelque chose qui lui donnait envie de plaisanter et de sourire. C’était quelque chose de très curieux qui ne lui était arrivé que très rarement…Et ces moments se comptaient sur les doigts d’une main. La jeune femme jeta un coup d’œil à ses sandales pour s’assurer qu’elles étaient bien attachées et leva la tête vers Paolo. Elle hocha la tête et sourit très légèrement, la nervosité prenant momentanément le dessus sur son calme.

[=>EVENT : Le buffet]



Allison regarda du coin de l’œil Madame Fouba. Ah tien, elle s’était décidée à descendre de la scène pour parler un peu avec tout le monde ? Et surtout pour manger apparemment. Mais passons les détails. Après avoir juste remarqué ce petit détail, la mutante ne chercha pas à regarder autour d’elle, préférant certainement écouter la réponse de Math. Eh bien, on pouvait dire qu’il aimait les arts martiaux ou… la bagarre tout simplement. Il défendait ce qu’avait fait Vincent en disant que c’était presque de la danse. Alli aurait bien aimée lui répondre qu’il manquait à Vincent le tutu rose dans ce cas là mais elle préféra garder le silence. Ce genre de remarque peut être assez mal prit après tout, même si à la base la demoiselle l’aurait dit en rigolant. Pour être franc, non, ce n’était pas de la danse à ses yeux et la capoeira, c’était très limite… Aux yeux d’Alli, la danse est presque de l’art, une manière d’afficher ses sentiments, etc… Or, casser, en publique, des planches en deux à l’aide de ses pieds ou de ses poings n’était pas de l’art mais juste en moyen de se la péter. Mais d’un côté, c’est vrai que si on remettait en question ce qu’avait fait Vincent, pourquoi ne pas le faire aussi pour Luther ? Après tout, un strip n’est pas de l’art non plus, ni une danse proprement parler – sauf dans le cas où le stripteaseur se mettait vraiment à danser mais passons -, et le message de Luther avait été clair comme de l’eau de roche « Hé les mecs, je suis célib et j’ai un lit ! ». Bon franchement, il fallait le dire, Alli avait apprécié ce qu’avait fait Luther uniquement parce qu’elle avait pu se rincer un peu les yeux. Mais passons. Son esprit fut bien plus occuper à penser à la nouvelle musique, à danser et à faire la fête plutôt que penser à autre chose de bien moins intéressant.

Lorsqu’il y eut de changement de musique, Allison invita Math à aller vers le dancefloor avec elle. Généralement, la miss préférait que ce soit le garçon qui invite la fille à danser mais inverser les rôles de temps en temps ne fait jamais de mal. De plus, la demoiselle était d’humeur à faire la fête ce soir. Cependant, elle eut, l’instant d’une seconde, l’impression que le briquet sur patte préférait rester ici et… ne pas danser, lorsqu’elle avait entendu, sortant de sa bouche un « non ». Mais la suite la fit un peu plus sourire, le « d’accord » lui fit plaisir. Après tout, se faire refouler de la sorte est toujours assez désagréable, surtout qu’elle ne lui demandait que de danser – quelque chose qui n’était pas sensé être quelque chose de surhumain pour un garçon.
Bref, la demoiselle entraina Math vers le dancefloor, s’arrêtant à l’entrée de la piste de danse. Il y avait dèja pas mal de personnes qui dansaient, la majorité en couple et d’autres en solo, moins nombreux. Mais la piste de danse était apparemment assez grande pour tout le monde, non ? Bref, la miss posa sans hésitation et même avec une certaine assurance l’une de ses mains sur l’épaule de son nouveau cavalier tandis que l’autre prit l’une des mains libres de Math. Le fait que la demoiselle soit un peu rebelle de nature et qu’elle ne supporte pas qu’on lui marche sur les pieds fait qu’à force, elle a une certaine assurance qui lui sert dans à peu près tous les domaines…

La musique était douce et était parfaite pour un slow. « Prêt pour danser ? » lui demanda-t-elle, souriante. Suite à ces quelques mots, la demoiselle laissa le soin à son cavalier de les guider tous les deux lors de la danse…

saut temporel

Mina avait plutot songé à passer toute cette journée dans sa chambre cloitrée, ce genre de soirée n'était pas trop pour elle, qui était plus un monstre aux yeux des autres plutôt que quelqu'un que l'on peut inviter à danser ou encore complimenter sur sa tenue.

Toujours est il qu'elle s'était jurée de ne plus sombrer dans cette morosité dans laquelle elle était parfois, à cause de la fatalité qui l'avait frappé. Elle avait quand meme connu de bons moments à l'Institut, et elle était même amie avec quelques personnes même si ça n'avait pas été facile.

Elle avait tout de même décider de passer outre sa peur et avait trouver une robe d'été qui lui irait car elle avait une enorme ouverture dorsale ce qui lui permettait de laisser sortir ses ailes sans l'abimer. Elle avait mis un peu de rouge à lèvre pour les faire ressortir de sa peau violette et sombre. Ses yeux étaient suffisamment luisants pour ne pas avoir besoin de traitement particulier. Elle ajouta quelques franfreluches pour décorer légèrement ses grandes ailes, ainsi que ses poignets. Puis elle se fit un chignon pour maintenir sa longue chevelure attachée.

Une fois préparée et satisfaite d'elle meme, le moment était venu d'aller à l'endroit de la fête, et elle se retrouvait sur le dancefloor au milieu des autres. Certains étaient en train de discuter, d'autres dansaient, le bar avait son lot d'étudiant lui aussi. Tout le monde était bien accoutré. Bref, il fallait que la jeune Harpie ne fasse pas trop peur à tout le monde et tout irait bien.

Elle se mit dans un coin du dance floor le temps d'observer un peu la scène, apres elle irait peut être prendre une collation.

Somewhere

Rachel débarqua dans le foyer seule, déjà le fou rire aux lèvres. Elle venait de quitter son amie et colocataire Yamina...Ce qu'elle avait hâte à leur numéro! Elle était surexcitée à l'idée de présenter ce qu'elles avaient toute les deux préparer. L'important c'était de ne pas trop rire! Elles devaient être sérieuses...Mais c'était tellement difficile! Dans un party en plus! Peut-être aurait-elle le temps de se calmer un petit peu avant leur numéro! Elle l'espérait. Cherchant Yamina, Ken ou Daedalion du regard, elle se rendit rapidement compte qu'ils n'étaient pas là. Pourtant, Daedalion lui avait dit qu'il y serait! Et Yamina...Peut-être arriverait-elle sous peu! Quant à Ken, elle n'était pas étonnée. Il devait être en train de jouer à l'ordinateur ou quelque chose du genre...Il viendrait plus tard. En tout cas, il était mieux de ne pas manquer son numéro, sinon il devra faire attention à ses fesses!

"Nan'!"

La jeune femme venait d'apercevoir son ami, mais il ne devait pas avoir entendu son appel. Avec les bruits de conversation, la musique, les rires et tout...son appel c'était rapidement perdu! Elle se faufila entre les mutants, les danseurs et les placoteurs pour se rendre jusqu'à Nanikana. Après une série de "Excusez-moi. Pardon...Excusez-moi...", elle rejoint finalement le nouvellement KozaX. Elle lui tapota sur l'épaule pour qu'il arrête de se dandiner. Il venait de percuter quelqu'un, car il se tourna pour voir qui c'était. Rachel regarda autour d'elle aussi pour voir qui réagirait à l'accrochage. Mais bon...Elle haussa les épaules et se planta directement devant l'Algonquin avec un sourire éclatant.

"Coucou, Nan'! Tu as l'air de bien t'amuser! Comment ça va?"

Rachel le prit par la main pour l'entrainer un peu plus loin sur la piste de danse. La personne qu'il avait percuté n'était pas obligée de savoir qui l'avait fait! Nan' se sentirait surement mal à l'aise de l'avoir accroché en plus. De toute facon, c'était toujours ce qui arrivait dans les fêtes!! Une fois un peu plus loin, elle retira sa main lentement et dit avec un immense sourire:

"Tu fais un numéro?! J'ai tellement hâte de voir ça! Moi aussi j'en fais un! Mais c'est une surprise! J'aime les surprises!"

Elle tapa dans ses mains avec énergie et finalement se figea sur place:

"Dis...Est-ce que tu as vu Daedalion? Ou Ken? Je les cherchais tout à l'heure et je ne les ai pas trouvé."

Le bar
Son verre à la main, Luther s'avança vers la piste de danse, qui était le siège d'un spectacle encore plus grandiose que son strip-tease. Il adressa un petit signe de la main à Georgia, probablement la seule personne de l'institut encore plus délurée que lui, quoi qu'Ivy n'était pas mal dans son propre style...
S'approchant de Rachel, il ne put s'empêcher de lui faire remarquer à voix basse tout son intérêt :

"Check donc ben la piste de danse présentement... Ca va être malade... Y'a Paolo qui s'obstine à cruiser Carrie, je sens qu'elle va capoter ben d'aplomb là, et M. Santero qui doit être ben raide aussi...

Il adressa un petit coup de coude dans les côtes de sa compatriote, puis répondit à la question qu'il avait attrapée au vol.

"Hoye... Daedalion, y'a sacré son camp après que j'y ai tossé mon shirt d'en face. Je gage qui doit pas être habitué à ça... Ken, ya du l'accompagner pour lui remonter le moral. Yont fait des trucs là... Tous les deux... Je sais pas trop ce que c'était."

Il regarda à nouveau Carrie et Paolo, puis demanda d'un air comploteur.

"Heye... Tu crois-tu que les profs auraient besoin d'un... coup de main ? Du destin, là... Ça serait le fun non ?"

Pas dur de comprendre à quelle main Luther faisait allusion. Il regarda alors d'un air distrait les deux tourtereaux, puis attendit que quelqu'un passe assez près d'eux pour faire apparaître sa main psy et pousser Paolo dans le dos, assez fermement pour que celui-ci bascule sur Carrie.

Pour la suite, il n'y avait plus qu'à attendre la suite du spectacle...

Le buffet

Nora venait d'accepter sa proposition. Le mutant essaya de lui faire partager sa satisfaction en lui faisant un grand sourire exagéré, d'ailleurs il ajouta ceci quelques petits sauts sur place. Il faisait beaucoup pour un simple invitation. C'est justement cette exubérance et ce ridicule que recherchait le félin, il voulait que cette jolie mutante, sourit encore et encore. C'était une première pour lui. Quelqu'un qui sourit pour lui et pour personne d'autre. Cette démonstration de confiance lui permettait d'insister et de se lâcher. Il connaissait les limites bien sûr, mais il accentua les choses par une chansonnette toute simple mais qui le rendrait encore plus ridicule.

- Elle veux bien danser moi, elle est là rien que pour moi. Ce n'est pas tous les jours que quelqu'un me voit comme ça, en tout cas je n'en ai pas fini avec toi.

Il chantonnait se refrain à tue tête dans sa tête, puis le fredonna. Ensuite les deux protagonistes entrèrent dans le dancefloor. Depuis qu'il avait quitté Baltimore avec un peu d'empressement, il n'avait pu danser de nouveau, seul où même accompagner. D'habitude, si il dansait avec quelqu'un il s'entraînait avec sa mère, mais depuis qu'elle l'avait abandonné, rien n'était plus comme avant. Ces deux mois passé seul semblaient bien loin maintenant qu'il vivait avec d'autres mutants. Pourtant des séquelles étaient encore présentes, par exemple il avançait toujours à pas feutré en arrivant à un angle de couloirs, il fixait sa fenêtre avant d'essayer de s'endormir dans ce lit peut confortable. En réalité depuis son arrivée à l'institut, il ne dormait plus. Il tenait le coup, l'avantage avec des poils c'est que l'on ne voit pas les cernes, et il essayait de se booster du mieux qu'il pouvait. Heike ne savait pas comment l'expliquer, mais de nombreuses choses l'oppressaient, et ce n'était pas les élèves, quelque chose de plus mystérieux faisait surface.

Après cette petite réflexion, il eut un flash, il ralentit un peu son allure. Les choses se troublaient. Les petites lumières revenaient, les sons se faisaient plus graves ... Cet air saturé en odeurs étranges toutes confondues, la chaleur que dégageait les personnes dans la pièce, le son de la musique avec les voix … Tout ce mélange prit la tête du félin. Puis instinctivement il lâcha la main de Nora. Il prit sa tête entre ses mains. Celle ci bourdonnait, la migraine avait pris une plus grande ampleur, si bien qu'il se bloqua net. Les gens purent entendre des petits soubresauts dans la voix du félin qu'un homme ne serait pas capable de faire. Sa souffrance était telle qu'il ne contrôlait plus se qu'il faisait. Il commençait à perdre pied, et ses genoux fléchissaient … D'un geste il rattrapa la main de Nora. Avec un regard remplit de souffrance il plongea ses yeux apeurés dans les siens … et murmura …

- M'abandonne pas … Reste connecté à moi ...

Puis il ajouta en augmentant le son de voix, ceux qui étaient proches l'entendrait. Il ne voulait pas gâcher la fête.

- Ne vous inquiétez pas, c'est un petit vertige.

Après ces quelques mots le mutant tenta de relever sur ses jambes. Il y arriva après une bonne minute. Il laissa Nora seule, il pensait qu'après ce qu'il venait de lui dire, elle comprendrait qu'il voulait qu'elle continue de lire ses pensées. Donc dans un sens il ne la laissait pas seule. Il prit pied et commença à partir vers la direction du couloir, il avait besoin d'air frais. Il fallait qu'il ait de l'espace, qu'il se sente à nouveau libre … Il marchait à son rythme, pas après pas. La sortie était visible et se rapprochait. Un sourire de béatitude s'afficha sur son visage bestial. Mais au dernier moment le mal de tête s'accentua en point bien précis et ne put se retenir de hurler bestialement. A ce moment là Heike tomba au sol inconscient, et inerte, devant la porte du dancefloor. Nora et les télépathes aux alentours purent lire dans ses pensées :

* Désolé d'avoir gâché ta soirée … Pardonne moi … *

Ce malaise, le mutant n'en connaissait pas la raison. Avec l'emploi du temps qu'il avait reçu, les nouvelles connaissances qu'il s'était faits, les moments où il se perdait dans les couloirs de l'institut, Heike n'avait pas eu un moment où il aurait pu prendre l'air pour se défouler comme il le pouvait. Ceci ajouté à ses mauvaises nuits et à cette effervescence nocturne, le mutant ne put supporter le tout. Dans un sens il est meilleur qu'il soit dans cet état, dans un tout autre cas, il aurait pu agresser n'importe qui, telle une bête apeurée ne cherchant qu'à se défendre ... Peut être que Heike venait inconsciemment de bloquer sa part de bête, en faisant un malaise ...

Heureusement que la mode était aux slows nécessitant des mouvements limités et contrôlables et pas aux valses, sinon Camille, perchée sur ses talons, se serait certainement brisé une cheville ou un tendon. Jareld n'imprégnait pas un rythme endiablé - et encore heureux, sinon elle le lâchait fissa - mais son équilibre demeurait précaire, et elle passait l'essentiel de son temps à vérifier si aucun obstacle au sol ne gênait sa progression.

Jareld avait visiblement envie d'engager la conversation, et la questionna sur l'exhibitionniste mâle du moment.

J'ai aimé le numéro, après, je...disons que Luther c'est pas mon style, physiquement. Mais l'idée était très sympa.

Elle avait failli dire "je préfère les bruns", avait regardé son danseur, et s'était tue pour éviter tout malentendu qui pourrait transformer son partenaire du moment en dragueur de supermarché, tendance mammouth chaussant du 64. De même, peut-être que Jareld était trop sensible pour entendre les réflexions qu'elle aurait pu faire sur le spectacle offert par Vincent. Observer des abdos, Camille appréciait. Des pectoraux, à la limite. Mais elle n'avait jamais compris ce besoin qu'avaient certains de dévoiler leur tour de biceps et les prodiges qu'ils étaient capables d'accomplir avec. Un véritable auto-éloge, sans doute pour compenser une virilité déficiente, même si elle serait la dernière à aller vérifier.

Juste en aparté, je sais pas ce que vous avez les Nexus, mais vous rodez tous près de la piste - Mina venait d'arriver - à tel point que dans mon cas y'a eu conflit d'intérêt. Faudra songer à se synchroniser la prochaine fois. Faites un planning pour pas vous marcher sur les pieds

Elle avait perdu de vue Georgia, mais ne s'inquiéta pas outre-mesure, vu que la Mitalienne était bien assez grande pour s'occuper toute seule. Il fallait dire que le nombre de danseurs augmentait à vitesse exponentielle, et la lumière s'éteignit juste au moment où Camille commençait à en reconnaître quelques uns. Le titre se terminait, et Lars prenait le relais sur la scène. Son morceau avait le mérite d'être dans la continuité de ce que proposait le DJ, du coup, la Bretonne décida d'attendre la fin pour arrêter de tourner, toujours attentive à ses pieds et à leur position.

Pour son plus grand malheur, ce ne fut pas d'en bas, mais de derrière qu'arriva l'obstacle, en la personne d'un dos inconnu qui ne la bouscula pas très violemment. Enfin, en temps normal, ce n'eut pas été très violent, mais dans la position de Camille, ce fut suffisant pour l'envoyer au sol, sur le flanc. Elle poussa un petit cri, mélange de surprise, d'indignation et de colère : elle avait perdu une de ces maudites chaussures qu'elle avait mis dix minutes à enfiler.

AH !

Elle s'assit promptement, décidée à châtier le coupable, mais pas avant d'avoir retrouvé sa seconde pantoufle de vair. Elle mit la main dessus au bout de quelques secondes, après avoir ôté la seconde histoire de ne pas avoir l'air ridicule quand elle se remettrait sur ses pieds. Puis elle se releva et se tourna vers le fautif, un cow-boy qui s'avérait être Nan.

TOI ! Toi ! Je...je vais...hmf...cool, Camille, cool.

Elle lui parlait en le menaçant du talon - pointu - de sa chaussure fugueuse, tourné vers sa poitrine. Elle était partie pour péter un scandale, mais changea finalement d'avis, n'ayant pas envie de se sentir bête au milieu de tant de monde. Elle respira, et reprit sur un ton plus froid, sans lâcher son arme blanche improvisée.

Ca ira pour cette fois, encore que j'étais plus grande que d'habitude, donc pour pas m'avoir vue faut que tu l'aies fait exprès. Le quart d'heure de remise de chaussures qui m'attend, tu me le revaudras, je te le promets.

Elle se tourna vers Jareld qu'elle avait laissé en plan.

Désolée, faut que je me rhabille. Merci pour le pas de danse, en tous cas. C'était chouette de ta part.

Puis elle entreprit de se faufiler vers un endroit mieux encombré, où elle pourrait tranquillement poser ses fesses et réinstaller ses engins de torture. Et accessoirement, de trouver une vengeance qui se mangerait froide pour que jamais aucun Algonquin du monde ne lui marche sur les pieds.

Couloir

Quelques secondes passèrent qui semblèrent durer des heures... Georgia continuait son petit manège, au bord de la crise de nerfs ou de larmes. Elle se sentait très bipolaire en cet instant même !

Elle ne sourit même pas quand Nan se mit à l'imiter. En temps normal, elle s'en serait amusée. Surtout venant de la part d'un innocent comme Nan ou Alix... Mais là, Georgia voulait brailler, pleurer, sauter dans tous les sens, crier, se déshabiller, tomber au sol, se cogner la tête dans les murs, se dissoudre, recevoir un coup sur la tête, devenir amnésique, changer de visage, oublier cette soirée et surtout surtout disparaître !

Luther lui fit un signe : elle leva un sourcil. Un seul. Et esquissa un sourire. Timide. Le jeune homme était plutôt intéressant en fait. Son show n'était pas dénué d'une certaine poésie des bas fonds. Elle aurait été une autre, elle l'aurait invité à danser. Il aurait été un autre, il aurait pu accepter.

Elle caressa un instant, puis deux, l'idée de le faire : après tout une petite danse de rien du tout, ça n'engageait à rien ? Georgia ouvrit la bouche puis se ravisa en voyant l'algonquin qui disait jamais rien percuter sa douce...

Georgia resta interdite. Ce n'était pas l'accident du siècle. Mais... Sa douce s'en alla la chaussure à la main, sans égard pour elle...

Elle eut honte. Très honte. Après tout elles n'étaient pas mariées ? Et puis, Georgia s'était toujours moquée de Rachel, de Ken, de River, de Simca puis Pierrot les fesses, de toutes les guimauves qui avaient foulé cette triste terre... En devenait elle une ?

Se sentant soudainement suffoquante, ne sachant pas trop si cela venait de son égo meurtri ou de la honte à l'idée de devenir une Candy Baby, elle fila en toute hâte... Elle avait besoin d'un remontant. Et vite !

Le bar

Scène

Lars avait remarqué depuis la scène lorsque la lumière était revenue quelques petite chose s'était passées. Des gens avaient bougés, d'autres était tombés, d'autres était partis et certain même venait à peine d'arriver, c'était le cas de Mina. Le scandinave avait retenu le nom et les physique plus l'exceptionnel de la jeune fille. Elle était seule dans son coin et Lars ne supportait visiblement pas voir des gens, qui plus est des jeunes fille, rester seules en soirée.
Il s'avança donc tout droit, de la sortie de la scène, vers la fille aillée. Puis une fois à sa hauteur il lui dit, toujours sur ce ton qu'il aimait à arboré en présence féminine.

Bonjour, mademoiselle qui m'avait fait un accueil plus que chaleureux le jour de mon arrivé. Mina si je ne m'abuse?

Sur ces mots il lui fit un baise main des plus théatral.
Il se sentit tout d'un coup un peut coupable envers Claire.

Mais bon, après tout, c'est elle qui m'a largué comme une vielle chaussette! Donc une de perdue dix de retrouvées. Na!

Puis il enchaina par un

Vous êtes très en beauté ce soir. redonnant enfin un ton normal à sa voix il demanda. Tu a vue mon numéro?

La danse se poursuivait toujours aussi lentement. Les gens affluaient à croire que le dancefloor était devenu le lieu de rendez-vous de l'Institut. Camille répondit à Jareld, qui écouta, amusé. Sachant pertinemment que Luther ne pouvait pas véritablement être le style de Camille, vu les relations de cette dernière avec Georgia.
Puis elle fut plonger dans sa réflexion avant d'ajouter que les Nexus semblait tous s'être décidé pour se réunir sur la piste de danse...
Jareld comprit pourquoi en jetant un coup d'œil furtif à Mina qui s'était drôlement bien habillée pour l'occasion.
Jareld n'eut pas le temps de lui répondre... Il faisait toujours attention à ses pas, à tel point qu'il ne vit pas Nan s'approcher dangereusement de Camille, par derrière...
Nan la percuta alors qu'il semblait vouloir danser, ce ne fut pas violent, mais l'équilibre précaire de Camille n'y résista pas.
Jareld regarda impuissant la jeune femme tomber brusquement au sol, sans que Jareld ait pu faire quoi que ce soit.
Il n'avait pas du tout vu le danger trop absorbé par ses pieds... Quel idiot il faisait! Même pas capable d'assurer une danse!
Il ne put qu'aider Camille à se remettre debout en la prenant doucement. La jeune femme semblait particulièrement énervée, et une de ses chaussures avait volée un peu plus loin.
Jareld voulut rire, mais se retint. Une Camille en colère tout comme Georgia était très amusant! Elle défit son autre chaussure et la brandit d'un air menaçant vers Nan. Jareld s'attendait à ce qu'elle explose, mais fort heureusement pour l'assemblée elle se contint, et fit une remarque cinglante à Nan.
Elle remercia ensuite Jareld qui répondit aussitôt:

"Je suis désolé Camille... Ça m'a fait plaisir aussi..."

Il lui sourit sans vraiment y parvenir, tout en jetant un regard noir à Nan qui venait de lui pourrir sa danse. C'était déjà pas facile de danser, mais si en plus on s'amusait à pousser les autres ça devenait suicidaire!
Puis, Camille partit vers la sortie toujours aussi énervée. Jareld poussa un soupir déçu, et tourna les talons pour quitter la piste de danse ou tout du moins pour éviter un nouvel accident.
Il n'en voulait pas particulièrement à Nan, mais c'était frustrant, c'est tout... Et puis à quoi bon lui en vouloir? Camille se chargerait très certainement de lui faire payer cet affront...
Jareld regarda un peu plus loin et vit Luther agir sur le destin en poussant Mr Paolo sur Mlle Marcin. Ça allait être drôle, mais Jareld n'avait plus vraiment le cœur à rire.
Heike avait apparemment du mal à tenir sur ses jambes, il semblait prêt à s'effondrer aux cotés de Nora. A croire qu'elle lui faisait de l'effet...
Jareld observa dubitatif les deux jeunes gens. Jusqu'à ce que le tigre s'écroule.
Décidément la piste était maudite. Camille, les professeurs, Heike... Qui serait les prochaines victimes?
Chacun dansait désormais ou presque et Jareld décida donc de quitter le dancefloor en ayant assez vu comme ça.
L'espace repos serait peut-être plus calme pour le moment. Il partit un verre à la main et quitta la piste de danse.

Espace détente...

Rachel venait d'apparaître aux côtés de l'algonquin, qui n'aurait su dire si elle s'était téléportée ou non. Deux hochements de tête s'ensuivirent sous l'ambiance plaisante de Lars : le premier pour la saluer et le second pour confirmer qu'il allait bien et s'amusait. Comme tout le monde le sait, jamais deux sans trois, Nan' hocha une troisième fois de la tête pour manifester qu'il avait vu Deadalion ou Ken. Daedalion en l'occurrence. Mais il n'eut pas le temps de s'expliquer davantage que Luther apparut, donnant à Nan' la vague impression qu'il le suivait, et expliqua que Daedalion venait de sortir de la pièce. L'algonquin savait que Rachel était la seule amie de l'électrokinésiste à l'institut, ou du moins c'était ce qui lui semblait, aussi il se proposa à Rachel, sans oublié qu'il avait promis à Jen de retourner la voir…

-On peut aller le chercher si tu veux.

On, s'était au minimum Rachel et lui. Luther accessoirement, s'il le désirait. Camille se releva alors à la hauteur de Nan' (ou un peu plus bas, elle n'avait plus de talons) et l'accusa de l'avoir bousculée exprès. Un peu étonné par cette mauvaise foi, Nan' tentait de trouver les mots pour expliquer qu'il avait fermé les yeux, mais elle et son cavalier étaient déjà partis, le saluant chacun d'un regard noir.
Se retournant vers ses compatriotes, il entendit le plan de Luther, dont il comprit l'essence. Se mordant la lèvre inférieure, il songea que ce n'était pas vraiment bien de jouer ainsi la vie du pauvre Paolo, qui risquait d'exploser tel un jeu de carte importun dans les mains de la Dragonne… Ainsi pour sauver la mise du professeur, et parce que Carrie ne truciderait probablement pas l'un de ses propres élève –quoiqu'encore…-, Nan' y alla de son propre coup de main, créant une bourrasque de faible amplitude, pour ne pas faire (trop) de dommages collatéraux, mais assez puissante pour envoyer Luther contre le professeur Santero… C'était à farceur, farceur et demi, non?
Il y eut ensuite un nouveau cri –le premier provenant de Camille-, bien plus sauvage et effrayant, puis un bruit mat de chute qui détourna l'attention de Nan' : Heike venait visiblement de tomber dans les pommes…

Chambre de Juan et Deadalion

Le buffet

Les mutants. Nora aurait aimé avoir un pouvoir de téléportation pour fuir dans un monde de norms. Ou ne pas avoir de pouvoirs du tout. Comme Gilles. Il faudrait qu'elle lui envoie un mot, d'ailleurs. C'est à cause des mutants que Greg était mort. A bout portant par un fusil à pompe devant Nora. Elle ne s'en remettrait jamais. Et le deuil n'était pas encore fait.

Nora devina le sourire de Heike et le devina en restant connecté à son esprit. Elle ne lisait pas à chaque minute. Juste quand elle avait un doute. Un fauve sourire, ce n'est pas facile à déterminer et ça peu faire peur, non ? Mais paradoxalement, le mutant à l'apparence mi-homme-mi-féline la mettait en confiance et son refrain faisait plaisir à entendre à la télépathe.

* Elle veux bien danser moi, elle est là rien que pour moi. Ce n'est pas tous les jours que quelqu'un me voit comme ça, en tout cas je n'en ai pas fini avec toi. *

Pour un peu, elle se laisserait aller à en rire. Heike lui coupa l'envie totalement. Se prenant la tête avec ses mains griffues, il paraissait aller mal. Elle ne fit rien pour l'aider, ni pour dégager ses mains paralysée par une frayeur inconnue. Avec un regard remplit de souffrance il plongea ses yeux apeurés dans les siens … et murmura …

- M'abandonne pas … Reste connecté à moi ...

Nora ne l'abandonnait pas. De toute manière, elle ne pouvait pas bouger. Elle cherchait à respirer surtout. Elle se concentra en se connectant de nouveau. Percevant sa peur et non une menace, elle se détendit à moitié.

* Désolé d'avoir gâché ta soirée … Pardonne moi … *

Nora inspira une bouffée d'air puis sans l'aider à se relever, elle n'y parvenait pas malgré un désir de l'aider, tenta de le rassurer. Par la pensée. Elle ne s'étonnait guère de ne voir personne venir. Elles pensaient peut être que Nora s'occuperait de lui. Ou bien en dehors des groupes de héros, c'était chacun pour soi.

* Calme-toi Heike, je suis là. Tu... Ta migraine ira mieux à l'extérieur... Et quand cela ira mieux, nous... Danserons dehors. Promis. Calme-toi. Avec toi, je me sens protégée. *

Lars affichait un grand sourire quand Lilith lui fit un petit compliment discret. Qu'il ne manqua pas de relevé par une petite boutade.

Mouais, enfin, c'est beaucoup plus simple pour moi de paraitre classe. Je vit d'habitude en survet', donc c'est sur que si je met un costume cravate, le changement se voit. Enfin là, j'ai juste l'air ridicule avec marqué "votez pour moi" dans le dos... Attend un peut!

Lars enfila rapidement sa veste et en se retournant il dit

Tadaaaaam! Voilà qui est mieux!

Qannd Mina le complimenta sur son numéro. Lars ne réussit pas à masquer sa gène.

Euuu.. *raclage de gorge* Contant que ça t'est plut.

Le scandinave fit en sorte de se reprendre et se débrouilla pour dire.

Hum... Mais c'est que je manque à toute mes obligation de galant homme.

Puis en lui présentant son bras droit il dit.

Madame désirerait-elle boire quelque chose? ou bien même manger?

Anna ne put s'empêcher de confirmer sa réponse d'une signe affirmatif de la tête tandis que Chris semblait surpris. S'était-il attendu à autre chose ? Avait-il cru qu'elle refuserait ? Cependant, le sourire qu'il lui offrit lui laissa deviner qu'il était plus qu'enchanté. Son côté fuyant avait presque eu raison de lui, Anna n'en avait qu'à moitié conscience. Il s'empressa alors de lui prendre son verre des mains, l'en débarrassant pour de bon.

"Ne t'en fait pas pour ça ..." Dit elle alors qu'elle le regardait partir en direction du bar.

Elle se retourna alors rapidement, arrangeât sa robe nerveusement, ses cheveux qu'elle avait patiemment et courageusement lissé pour l'occasion mais qui semblaient déjà revenir a leur état naturel. Coup d'oeil à ses chaussures qu'elle maudissait déjà et réajustement des boucles d'oreilles. Maintenant assurée que tout était en place et à peu près correcte, elle réprima une envie de rire. Qu'est ce qu'elle était en train de faire, au juste ? Elle qui en venant à cette soirée, s'attendait a quelque chose de sympathique, banal, du moins autant que peut l'être une soirée à l'institut, là voilà qui tentait de s'arranger du mieux qu'elle pouvait pour un cavalier imprévu. Elle s'en sentait presque idiote.

La jeune femme sursauta une fois de plus lorsqu'elle eut Chris dans son champs de vision, lui tendant la main. Elle la prit avec un sourire, vestige d'un rire précédemment maitrisé, avant de se laisser entrainer en direction de la piste. La musique en profita pour changer, les enceintes laissant maintenant filtré un son plus doux. Un slow ? Cérébra était dans le coup !

Ne lâchant pas la main du jeune homme, elle glissa l'autre sur son épaule et se laissa juste entrainer. Elle esquivait une fois de plus son regard, ne se sentant pas encore l'audace de le soutenir. Peut être la peur de se sentir encore enserrée par ce regard ou peut être la peur de ne pas résister à la tentation d'y lire ce qu'elle voulait... Et comme pour pallier à ce manque de contact, elle se serra un peu plus contre lui.

"Je ne m'attendais pas à venir sur la piste si tôt dans la soirée. " Avoua-t-elle avec une mine un peu étonnée, comme si elle se rendait à l'instant compte où elle était.

A vrai dire, elle ne s'était pas attendue à ce que la soirée prenne cette tournure. Elle ne savait pas encore si il y aurait une évolution quelconque et pour l'instant, ce n'était pas réellement son principal soucis. Anna se surpris même a vouloir juste apprécier cette danse, sans penser aux raisons de cette fête, à tout ce que cela lui inspirait et qui lui trottait dans la tête depuis le début.

"Il semblerait que tu aies finalement réussit à avoir ce que tu voulais ..." Dit elle un peu amusée en faisant allusion à ce qu'il lui avait confié plus tôt concernant sa venu ici.

Par automatisme, elle leva la tête pour le regarder. Ce qui fut assez fugace puisque elle sentitses pieds buter contre quelque chose à première vu, de mou et poilu. Elle en perdit l'équilibre, s'accrochant un peu plus à son cavalier pour se stabiliser. Anna tourna la tête pour voir un mutant humanoïde, allongé à terre, Nora penché dessus.

"Mais, qu'est ce que ... Bafouilla-t-elle, étonnée, non seulement de ne pas avoir vu le mutant pourtant imposant, mais également de le voir recroqueviller à terre. Qu'est ce qu'il se passe ? Il va bien ?" S'enquit elle une fois la surprise passée.

Le mutant était allongé sur le sol. Rien ne bougeait autour de lui, tel un arrêt du temps les quelques personnes l'ayant vu tombé sont restés immobiles. Même Nora qui lui était si amicale ne réagit pas. Dans ce genre de situations il est difficile d'agir quand on ne sait pas ce qu'il se passe. D'autant plus quand on a affaire à un homme mi félin, mi homme … Faut il appeler un vétérinaire ou un médecins, son organisme est il semblable à celui d'un humain, tant de questions inutiles quand on voit les choses d'un autre angle. Heike est né d'une mère et d'un père humain, donc il est humain dans la logique de la nature. Simplement un gène à « déconner ». et voilà le résultat. Ce petit gène qui changé radicalement la vie du mutant … Heike resta quelques minutes au sol. Son corps était déconnecté de son esprit. Puis il entendit une voix. Elle était extrêmement faible, puis elle s'amplifiait de secondes en secondes jusqu'à ce qu'il entende la voix de Nora … Étendu sur le sol, il réussit à répondre ceci …

* ça … ça va aller … je … vais tenir … ma promesse … *

Puis le félin commença à se mouvoir faiblement. Tout d'abord il ne bougea que les extrémités. En se redonnant force il arriva à mettre les bras d'une façon telle qu'il puisse se soutenir. Après une bonne minute de silence il avança calmement vers un coin de mur et s'assit en s'adossant contre un mur. Il était à la limite de léthargie. Son regard était vide, il fixait un point dans le vide, non pas les jambes d'un professeur, mais il était comme déconnecté du monde réel. Tous ses membres étaient sans vie, tout indiquait qu'il allait sombrer dans le coma. Quand il ouvrit la bouche et dit d'une voix posée …

- Je vais bien, ne vous inquiétez pas … J'ai besoin de faire un pause … Merci ...

Au fond de lui Heike cherchait à trouver les raisons de sa chute, puis il songea à la personne qui l'accompagnait. Il ne voulait pas que Nora ne s'inquiète. Ses pensées étaient focalisés sur l'attitude de la mutante et non sur lui même. D'après ce qu'il sentait il avait l'impression que celle ci ne bougeait plus. Il fallait faire quelque chose, et c'est avec une certaine détermination qu'il prit les choses en mains. Plus il pensait au bien être de Nora et des autres, plus il retrouvait usage des membres. Petit à petit ses pensées s'ordonnèrent, le chaos fit place à l'ordre, le désordre se réorganisa tel les pièces d'un puzzle.

Puis après qu'il ait bougé tous ses membres, il se releva péniblement, avec une patte apposée sur le mur. Il fit une révérence maladroite aux personnes qui le regardait, celles dont l'odeur s'était figé depuis sa chute. Avec courtoisie il tenta de leur sourire difficilement. Il sentit une femme au parfum agréable, et un homme ayant une odeur étrange, presque indiscernable. C'est deux personnes lui était inconnu, malgré tout ce sourire compensatoire leur était destiné.

Il arriva tant bien que mal à se mettre sur ses deux jambes, en ayant toujours les deux paupières refermées. Sans même ouvrir les yeux il s'approcha de Nora. Du moins c'est qu'il croyait. Il se fiait à son odorat. L'odeur de Nora était douce comme les fleurs, et fraîche comme le printemps. Seulement avec le choc qu'il avait subi, ses sens étaient un peu en déroute. Il assurait ses pas avec difficulté, puis il arriva en face de la personne. Il lui tendit une patte et lui sourit, toujours avec ses yeux fermés. Il pensait qu'il avait Nora en face de lui, seulement il n'avait pas entendu Anna arriver. Heike se tenait juste devant elle, à croire que les télépathes avaient la même odeur.

- M'accorderiez vous cette danse ?

Pourquoi avait il les yeux fermés ? Peut être avait il honte de ce qu'il venait de se passer. C'est aussi qu'il ne voulait pas accentué la migraine qui pouvait revenir à tout moment. Il fermait aussi les yeux afin de savourer ce moment particuliers dans sa vie, sa première danse. Il avait aussi peur que son regard félin mette mal à l'aise la personne qui se tenait face à lui. Paupière rabaisser, il prit la main de Anna croyant que c'était Nora. Puis il essaya de l'entraîner sur la piste.

Ainsi Lars était venu tenir compagnie à Mina dans cette soirée. Celle ci prenait donc un chemin pour une fois différent et agréable. En plus il était sympathique et marrant, "le grunge et la bête" ça ferait un bon titre de film Z, non? Pendant qu'ils dialoguaient tous les deux Mina réajustait ses vêtements en se levant de son siège.

Lars lui montra sa veste de costume avec l'inscription marquée dessus ce qui l'a fit sourire. Ce qu'elle fit en cachant ses dents pointues par gêne.

"Ah oui je n'avais pas fait attention... Hi hi hi hi... Je suis sur que ce slogan a incité du monde pour venir voter pour toi... Pour ma part, sache que mon vote t'es acquis... ça faisait longtemps que je n'avais pas rigoler comme cela... Mais je suis sérieuse ton show était très bien, ne vas pas croire que je me moque de toi, hein..."

Voyant que le jeune homme lui tendait le bras en lui proposant de prendre un verre ou d'aller manger, cette dernière solution était bien sûr proscrite dans ce genre de soirée "classe", elle accepta néanmoins de répondre à sa galante invitation et passa son bras autour du sien en se laissant guider.

" J'accepte avec plaisir monsieur Erickson, il est vrai que cette piste de danse est plutôt dotée d'une chaleur étouffante et je ne serais pas contre boire un rafraichissement, si ma compagnie ne vous effraie pas trop bien entendu..."

Mina était contente de jouer au jeu de galanterie de Lars, décidement cette soirée était plutôt reussie...

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