[Mode jeu]Jusqu'au creux de la Terre

Victor, Hjordi et Camille furent traînés sans ménagement jusque dans la pièce R2, qui s'avérait être une salle de gardes, au mobilier tout de métal. Alors qu'ils entraient ils purent voir un garde arriver avec Lars sur l'épaule, qui fut déposé dans un coin comme un sac à patates. Manifestement, il était mort.

"Posez les deux là sur des chaises... L'autre là, elle me donne envie de m'amuser"

Victor et Camille furent assis de force sur une chaise en métal, et les électrodes du tazer leur furent retirées d'un geste sec. Un garde coupa les liens de Victor, et lui passa une menotte conventionnelle qu'il attacha au dossier de la chaise, puis vint couper les liens de Camille, s'apprêtant à renouveler l'opération.

Hjördis, elle, fut tazée à nouveau pour l'empêcher de résister, déshabillée totalement, et menottée à une table par les deux bras et les deux jambes. La suite ne laissait pas trop de doutes, et le pire dans l'affaire était qu'ils ne se faisaient même pas interroger...

Le comportement de Gilles ne manqua pas d'attirer jusqu'à l'attention de Georgia qui était pourtant fort affairée à sa tâche : déjà, il ne transportait rien, il n'allait à aucun poste, et il se ramassa la tronche sur le tapis roulant, parce qu'escalader un tapis roulant n'était pas facile. L'action endommagea une des roues, et un des ouvriers dut appuyer sur le bouton d'arrêt d'urgence, avant de venir copieusement engueuler Gilles pour son incompétence, et ce qu'il considérait comme la marque d'une stupidité avancée.
Les esprits étaient manifestement échauffés dans cette pièce du sous-sol...

Quant à Nathan, il se fit bousculer sans ménagement dans un coin de la pièce, et traiter de tire au flanc par les ouvriers qui passaient par là. Et il se ramassa même quelques coups de grolles, parce qu'il ne faut jamais laisser les copains dans la mouise.

Georgia devint blême en voyant ses coéquipiers se faire maltraiter... L'aliénation de l'homme par l'homme, voilà ce que c'était que le boulot en usine. La dictature des cadences infernales, des 3/8... La force de travail dont chacun disposait utilisée telle une truelle ou un outil quelconque pour faire tourner la Machine. Gilles avait été involontairement l'un des boulons qui en se détachant avait fait foirer tout l'édifice. Et le pauvre Nathan illustrait parfaitement l'idée selon laquelle l'homme est un loup pour l'homme. Un jour bourreau, toujours victime...

Lâchant ce qu'elle tenait bruyamment, Georgia bomba le torse et roula des épaules. Et prit sa voix la plus rugueuse et la plus portante qu'elle avait en stock.

"Camarades ! Nous suons sang et eau pour quoi ? Jamais notre travail n'est assez apprécié ! Jamais nous n'allons assez vite pour l'usine ! C'est sans fin ! Alors nous sommes quoi ? Rien. Et eux, ils ont tout. Ce n'est pas juste ! Camarades, grève générale ! Augmentation pour tous ! Non aux cadences aliénantes ! Les machines sont peut être à eux mais c'est nous qui les faisons fonctionner !"

Elle leva le poing en l'air. En signe de révolte et de fierté. Et en espérant bien que plus personne n'allait rebrancher ce tapis roulant. Elle n'avait bossé que quelques minutes mais déjà elle était bien fatiguée...

Prisonniers... Il n'avait même eu le temps de parler. S'il était resté immobile, il aurait certainement été tazé de la même façon. Victor reprend péniblement conscience entravé sur sa chaise et le spectacle qui s'offre à lui écarquille ses yeux d'horreur.

Lars était allongé contre un mur, immobile, et un frisson parcourut Victor lorsqu'il vit l'angle étrange de sa nuque sous ses longs cheveux blonds. Se mordant les lèvres pour ne pas crier, il obligea ses yeux à quitter le corps pour ne découvrir qu'une horreur plus intolérable. Hjördis était écartelée sur une table, trois gardes lubriques autour d'elle, touchant son corps avec des rires gras.

Victor serra les dents de colère et regarda à droite et à gauche pour trouver un moyen. Il sentait bien que la chaise n'était pas rivée au sol, mais le poids semblait tel qu'il doutait de pouvoir la manier comme une arme avec les mains menottées. Et cette migraine qui lui lancinait le crâne. Il pouvait autant compter sur ton pouvoir que sur une intervention divine.

Que faire... que faire... Manifestement les gardes traitaient les manutentionnaires comme de la merde, et ils n'hésitaient ni à violer les femmes, ni à tuer les hommes. S'il ratait un tant soit peu son coup, il finirait comme Lars. Une idée lui traversa soudain l'esprit. Ces hommes étaient pas là par conviction, il s'agissait surement de mercenaires. S'il arrivait à les appâter, il pourrait peut être sortir de cette pièce, et de là, qui sait s'il n'arriverait pas à refaire la jonction avec le reste de l'équipe. Ils l'aideraient à libérer Hjördis et Camille. Et à venger Lars.

Prenant un air désespéré, Victor commença à gémir et à pleurnicher. Il n'avait qu'à penser à Lars et Hjördis pour sentir le désespoir et la tristesse derrière la colère.

"Laissez la tranquille ! Ne nous tuez pas, ne me tuez pas, je vous en prie ! J'ai de l'argent, je vous paierai si vous me laissez partir ! S'il vous plaît !"

Victor mêlait le nous et le je pour plus de crédibilité, pourvu que Camille ne pète pas un plomb en croyant qu'il jouait perso !

Et mon dieu, faites que les trois pervers soient aussi cupides, et qu'ils arrêtent leurs saloperies, faites qu'ils arrêtent et me sortent d'ici !

Il y avait une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne c’était que la production de robot était stoppée pour le moment, la mauvaise était que Gilles aussi fut arrêté dans son élan. Le canadien se releva péniblement et vu les visages des ouvriers en colère se dirigeait vers lui. Il savait que ce n’était pour le félicité loin de là. Smash rechercha une quelconque directive de la part de ses coéquipiers. Malheureusement Georgia s’était transformé en parfaite ouvrière et Nathan arborait un air absent. Ca plus la capture de l’autre groupe, Gilles avait de quoi paniqué.
Le garçon devait prendre rapidement une décision. Il avait déjà attiré l’attention des ouvriers, autant faire les choses en grand pour donner une chance à son groupe d’aller aider les autres. Il essaya de trouver une réplique assassine envers ces anti-mutant avant de passer à l'action. Mais jouer les héros et essayer d'en devenir un n'était pas du tout la même chose...
L’ex Wonder kids frappa un grand coup avec son poids dans le tapis roulant espérant le mettre hors d’usage pour de bon. Puis il se mit à courir à côté de celui-ci et à s’enfoncer dans le tunnel en B.

Le moins que Victor pouvait dire, c'est que les gardes de la pièce étaient pour ainsi dire insensibles à ses suppliques ! Il faut dire qu'avec le pantalon sur les chevilles, ils étaient plutôt occupés... Sauf bien sûr celui tenu par Camille, qui ne bougeait toujours pas.
La malheureuse islandaise subissait les derniers outrages de ces monstres lubriques, qui ne s'arrêtèrent à un moment que pour se désoler :

"Et merde... C'est de la viande froide maintenant... Je la termine quand même ? Même comme ça, elle a l'air de réclamer encore cette chienne.
- Sinon, occupes toi de l'autre qui couine là-bas... Il a l'air de n'attendre que ça."

Victor était cuit : ligoté, et à la merci de ces trois dingues puant le meurtre et la luxure, il risquait de ne pas faire long-feu. Mais c'était sans compter un événement qu'il ne pouvait pas prévoir.

Dans la salle du tapis roulant, la harangue de Georgia avait fait son petit effet... Les murmures allaient en s'amplifiant, puis en protestations véhémentes. Forcément, les ouvriers étaient libérés de la présence oppressante et menaçante des gardes. Et Gilles avait détruit leur outil de travail, même s'il s'était carapaté ensuite.
En tout cas, la révolte grondait jusque dans les entrepots. Quelques ouvriers allèrent dans les pièces G1 et G2, et en ressortirent avec ce qui semblait être des armes assez sophistiquées. En tout cas, des choses assez grosses pour au moins servir d'armes contondantes.
D'autres allèrent chercher les collègues de l'entrepôt G3, pour les inviter à rejoindre l'émeute. Le dernier à partir ne manqua pas de décocher un ultime coup de savate dans le nez de Nathan, qui put sentir celui-ci croustiller désagréablement, et sa bouche s'innonder de sang. Le nez était brisé, et ça faisait très mal !

En tout cas, Victor et Camille purent voir arriver une cohorte d'ouvriers armés de leur bonne volonté, ou d'objets contondants, qui se ruèrent sur les gardes qui, pantalons aux chevilles, ou immobilisés, ne purent pas se défendre efficacement. Ce fut un véritable massacre.

Victor, Georgia et Camille furent finalement réunis. Lars et Hjördis étaient là... Sans l'être. Quant à Nathan, il était encore dans son entrepôt, et Gilles découvrait le tunnel B : il était sombre, froid et humide. Il n'y avait aucune lumière, tout au plus la main courante constituée par le tapis roulant à côté de lui. Il valait mieux faire demi-tour.

Réunis dans le grand hangar devant le tapis détruit, les ouvriers palabraient sur la meilleure façon de quitter l'île, en laissant l'équipe de mutants dans leur coin. Une équipe certes amputée, mais qui avait au moins eu le mérite d'accomplir sa mission. Grâce à eux, la production de robots allaient être sévèrement compromise, si ce n'était arrêtée. Ils avaient payé un lourd tribut, mais ils avaient accompli leur mission.

Ils pouvaient profiter de la relative tranquillité de l'endroit, mais déjà, l'aventure se rappelait à eux ! Un grondement sourd provenait du tunnel, et une sirène se fit entendre dans leur pièce ! Les ouvriers ordonnèrent alors un repli vers les vestiaires, alors que quelques portes latérales se scellaient, et qu'un gros capot s'abaissait au dessus du tunnel. Avant que la pièce ne soit totalement étanchéifiée, l'eau qui commençait à s'écouler livra son lot de surprises en les personnes de Dimitri, Annaëlle, Charis, Niko et Luther qui retrouvèrent la sensation pesante et le sol métallique.



Voilà qui conclut le mode jeu, j'espère que malgré les événements difficiles de la fin de la mission, vous vous êtes tout de même amusés ! Le début du mode jeu a été très satisfaisant, et votre avancée très correcte, jusqu'à la salle de gardes où un excès de prudence vous a envahi suite a de petites erreurs de jeu. Pour la suite, c'était le choix d'un embranchement difficile. C'est aussi ça les missions, l'inattendu, et la difficulté ! Tout ne va pas toujours tout droit, et c'est aussi un défi de gérer des situations aussi dangereuses que la perte de votre couverture, et votre capture.
Et je dois avouer un certain "coup de coeur sadique" pour le tour où vous avez laissé Gilles se faire ébouillanter par du café en vous occupant tous d'autre chose.

En tout cas, vous pouvez poster à la suite de ce post en mode vie pendant environ une semaine, après quoi je verrouillerai.

Concernant les points :

• Hjördis : personnage mort
  
• Lars : personnage mort
  
• Georgia : 3pts. Tu n'as pas toujours suivi les plans, et c'est tant mieux. Des initiatives parfois imprudentes ou farfelues ont pu ouvrir des perspectives nouvelles au mode jeu. Merci pour cette participation.
  
• Camille : 2pts. Bon mode jeu. Peut-être ton nouveau barème t'a-t-il rendu trop prudente dans l'usage de tes pouvoirs ? Tu n'as que peu utilisé la vitesse, par exemple.
  
• Gilles : 1pt. Dans l'ensemble correct, mais le rythme de post était souvent un peu trop lent, et les actions parfois trop timides.
  
• Victor : 1pt. Encourageant pour un premier mode jeu ! Tu manques toutefois un peu d'adaptabilité, par exemple, quand tu insistais pour soigner Gilles alors qu'il n'en était plus temps. Je tiens également à souligner un comportement qui allait un peu trop loin dans l'irrespect vis-à-vis de certains coéquipiers qui ne faisaient pas ce qui était prévu, ou ce que tu voulais. Les discussions HJ ne servent pas à jouer le tour pour de faux, et chaque posteur est seul quand vient le moment d'agir. J'espère en tout cas que ce n'était qu'à mettre sur le compte de ton impatience !
  
• Nathan : 0pt. J'apprécie très peu ta disparition dans la deuxième phase du mode jeu. D'autant que tu avais fait un bon début de mode jeu, sans problèmes, quoiqu'un peu obsédé par les armes à feu.

Le pouvoir et la gloire... Georgia avait exercé le premier sur ses camarades de labeur et initié la révolte ouvrière ! Elle espérait que cette révolution d'avril resterait dans les annales. Et qu'à l'issue de celle-ci, on la couvrirait de présents et qu'on lui remettrait une belle couronne tressée de lauriers sur son front en sueur...

Mais la réalité était là encore bien cruelle. La victoire était leur mais le prix à payer était lourd : Lars, Hjördis n'étaient plus là pour en témoigner. Et la blondinette ne put s'empêcher de détourner le regard de leurs dépouilles inanimées.

Se passant la main dans les cheveux et souriant mollement à la drôle d'arrivée d'un autre corps expéditionnaire, elle lança à qui voudrait bien lui répondre :

"Euh... Tout le monde va bien ?"

Question nulle. Mais elle n'en avait pas de meilleure en tête. Et si elle pouvait servir un tant soit peu encore autant qu'elle le sache immédiatement.

Victor errait comme un spectre. Il n'arrivait pas à réaliser ce qui s'était passé. Lars mort, Hjördis morte. Il se laissa glisser contre une paroi métallique et pleura. C'était ça que devenait sa vie de mutant ? Combats, morts ? IL ne savait si c'était la vie qu'il désirait mener. Peut être l'Afrique aurait elle été la solution ?

Lorsque Gilles lui demanda de retirer ses lunettes à Lars, il fut tenté de refuser. Et si ses yeux étaient ouverts ? Et s'il rencontrait le regard glacé de la mort dans les prunelles de son ami ?

Mais il lui devait cette ultime marque de respect. Il se releva difficilement, et d'un pas hésitant alla s'accroupir près du corps. Ses mains tremblantes s'approchèrent des lunettes qu'il retira précautionneusement.

Les yeux grand ouverts de Lars faillirent lui arracher un cri de désespoir, et c'est à nouveau secoué de sanglots qu'il passa sa paume sur ses paupières pour fermer leur regard sur l'éternité.

La chasse d'eau magique... C'est la seule chose à laquelle il avait réussi à penser, alors qu'il se faisait emporter par les trombes d'eau. Allait-il mourir ? Ou pas... Après toutes ces émotions, il se retrouvait sur le pavé, aux pieds de...

Aux pieds de Georgia. C'en était trop. Luther éclata d'un rire bruyant qui résonna dans la grande pièce.

"Oh taboire... C'est-tu les portes du ciel ici, avec Georgia dans le rôle de St Pierre !"

Mais pour le coup, il préférait rester par terre... Il se sentait comme assommé. Et les nouvelles du front plutôt morose n'allèrent pas pour le consoler. C'est donc un Luther particulièrement taciturne qui se releva. Il ne préféra pas adresser la parole à personne. De toutes façons, l'adrénaline retombait, et il commençait à avoir froid. Et mal partout...

Et finalement, quand il retrouva l'air libre, il s'éloigna du groupe, pour aller se poser dans un coin. Complètement envahi par le contrecoup de ce qu'il venait de vivre : une mission pour sauver le monde, risquer sa vie, voir des gens mourir, c'en était trop pour lui, et il vomit copieusement dans un buisson. Puis il se posa juste par terre, prit ses genoux dans ses bras, et sanglotta silencieusement, pleurant son innocence qu'il venait de perdre.

Air, eau, air, eau, air, eau, eau, eau, eau....trop d'eau!!!!!! Annaelle n'en pouvait plus, elle avait l'impression qu'elle allait exploser, que tout l'air qu'elle avait dans le corps allait s'échapper. Mais finalement le tout changea et au lieu de l'eau, elle ne vit plus que Geaorgia plantée devant eux.

Gast ouvrit la bouche pour débiter un flot...d'eau. Pour une fois ce ne fut pas des paroles, mais un mélange entre de l'eau, de la bile et des reste de son dîner déjà réduit par un précédent vomissement.

La jeune femme se releva, enlaça Georgia quelques secondes, les jambes flageolantes, puis elle regarda autour d'elle pour voir Luther s'éloigner et allez sangloter dans son coin. Une vague d'un sentiment inconnu emplit Annaelle. C'était un sentiment étrange. C'était le sentiment d'avoir vu la mort autour d'elle, même très proche d'elle.

Elle s'avança et alla rejoindre Luther. Elle le prit dans ses bras et sanglota avec lui, sans dire un mot, seulement des pensées, certaines communes, d'autres plutôt personnelles, mais tous sincères...

Dur fut la chute. Tout s'est passé vite, trop vite sur la fin. A quatre pattes sur le sol, Charis était occupée à récupérer son souffle pour redresser la tête et voir... Georgia? C'était une fin qui l'aurait fait rire, en temps normal. Pour le moment, plutôt incrédule, elle posa son regard sur toutes les personnes présentes, ou plus entièrement présentes.
Le son de la jambe de Niko, l'image de Liam se faisant transpercer le corps par une machine, tout ça lui revint comme une claque et elle ne pu que baisser les yeux, s'efforçant de faire de son mieux pour ne pas éclater en sanglots. Ses larmes se mêlèrent sans al à l'eau qui la recouvrait déjà et elle se leva finalement, encore instable, avec pour seule envie celle de se laisser tomber là et de ne plus jamais bouger.

Elle ne pu que secouer la tête à l'intention de Georgia, incertaine de toute manière qu'il puisse exister une réponse décente à cette question, puis elle s'avança vers Annaelle et Luther pour ne dire qu'un seul et unique mot.

"Désolée..."

Comme si ça pouvait servir. Là encore, elle se senti stupide, lamentable. Si elle avait été un tant soit peu plus efficace, Liam serait-il encore en vie? Et Niko, serait-il blessé? Et Luther, et Annaelle? Pleine de remords, elle se détourna, de peur de se prendre une gifle bien réelle celle-là pour oser encore exprimer du remords alors que c'était sa faute, puis elle revint sur ses pas, dans l'optique d'aider Niko qui aurait de toute manière un peu de peine à sortir d'ici sans aide. En espérant qu'elle puisse aider, étant donné sa carrure rachitique...

Aussi habitué qu'il soit à faire trempette, Dimitri était ressorti étourdi de leur projection aquatique à travers le tunnel. Beaucoup de choses s'expliquaient : voilà pourquoi la base avait été bâtie contre la roche, et que ce qu'il croyait avoir été un entrepôt, ne disposait d'aucune vitre. Ils avaient eu de la chance que la base soit reliée à ce souterrain. Du moins, la plupart d'entre eux avaient eu de la chance.

L'homme-poisson agita ses branchies et se releva. Une autre partie des élèves était là. Il confia un Niko épuisé à Charis, et se rapprocha de la porte étanche qui avait condamné l'accès à la base souterraine, et posa la main dessus, le visage baissé, en signe de recueillement. Il avait sauvé une première fois Liam des eaux, en Australie, mais cette fois, il n'avait rien pu pour lui.

Il se retourna alors vers les élèves, clignant plusieurs fois de ses yeux globuleux.

"Dimitri ira chercher Liam." dit-il seulement. La mort était autour d'eux, mais les lieux n'étaient peut-être pas sécurisés, et bien qu'il aurait voulu laisser un peu de temps à ces jeunes pour se remettre du choc, il devrait bientôt leur faire regagner la sortie.