Espagne- dans les rues de Barcelone

Jennt souriait, cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas été aussi excité. Elle suivait Antonio, ils dansèrent pour traverser jusqu'aux coulisses, traversèrent le rideau qui y menait.

Elle aurait pu le suivre longtemps, probablement pendant l'éternité...enfin presque parce que l'éternité s'est long, surtout sur la fin... Mais revenons à l'action, ils venaient d'arriver dans une pièce ou elle revu le bassiste.

*Encore ce crétin...*

Jenny ne l'aimait pas et cela semblait réciproque mais elle s'en fichait. Lorsqu'Antonio lui proposa, elle avança vers la basse e la saisit. Elle brancha le monstre sur l'ampli et régla ce dernier. Elle allait joué du mieux qu'elle le pouvait, pour montrer à Antonio ce qui manquait aux diablos et pour rabattre le caquet de ce bassiste à la noix. Elle laissa donc ces doigts courir sur les cordes comme si elle était un partie d'elle même, au bout de quelques instant, lorsqu'elle eut été sur d'avoir l'instrument en main, elle commença à jouer "God was a fu**ing hippie".

Antonio la regardait jouer, non. Il ne la regardait pas, il la contemplait. Plus elle jouait et plus il appréciait la netteté de ses notes.

Au premier accord il avait reconnut la chanson mais il ne s'attendait pas à ça.

* C'est donc sa préférée. *

Il la laissait jouer avec l'instrument. Non il y avait une espèce d'osmose entre l'instrument et Jenny. Comme si chacun avait trouvé son sens dans leur unité. Il appréciait sa façon de jouer et pour lui montrer son remerciement il entonna la chanson. Sa voix se mêlait parfaitement aux accords de jenny et visiblement jamais la chanson n'avait été aussi bien joué. Les deux se regardaient intensément pendant la chanson.

Une fois fini, Antonio l'applaudit et vint lui baiser les mains.

" Mike fais tes valises ont a ta remplaçante. "

Il jeta un coup de coude amical a Mike mais celui ci ne le prit pas forcément bien.

" Je suis épaté Mademoiselle. Mais dis moi comment ça se fait que tu n'as pas de groupe?? "
Il l'invita dehors et lui offrit une nouvelle Tequila Sunrise.

" c'est incroyable combien de fois as-tu entendu cette chanson pour pouvoir la jouer si parfaitement? Je suis bluffé. "

Jenny joua, elle joua comme si le diable la possédait... Mais peut être la possédait il... Elle joua avec un enthousiasme si grand que tout fini par disparaitre, il ne restait dans l'univers que elle et cette basse qui vibrait sous ces doigts... Elle aurait put jouer ainsi, pour elle même et pour l'instrument jusqu'à sa mort, sans jamais se rendre compte de ce qui se passait autour, sans même se rendre compte qu'il y avait un monde autour...

Elle aurait put, mais c'était sans compté sur la voix qui finit par s'élever. Jenny ne la remarqua pas tout de suite, elle crut d'abord que c'était la voix des anges qui résonnaient dans sa tête afin de porter au u ce moment d'extase... Puis elle le reconnu, c'était Antonio, chantant de sa superbe voix... Elle continua de jouer un moment, plus pour elle seulement mais aussi pour lui...

Une fois la chanson finit, il lui parla. Elle reposa la basse et chercha de quoi répondre. Il l'entraina dehors après avoir lancé une pique à mike qui ne semblait pas avoir apprécier.

*bien fait pour toi*

Elle reprit un papier et y inscrit:
"J'ai eu un groupe mais c'était il y a longtemps. Je suis contente que tu apprécie ma façon de jouer autant que j'aime ta façpn de chanter. Et la chanson je l'ai entendu 6 fois puisque j'ai assisté à 6 de vos concert... Mais j'avoue avoir eu du mal à reconnaitre les accords du troisieme mouvement..."

" Tu vas peut-être me trouver un peu curieux mais pourquoi t'as plus ton groupe? Et vous jouiez quel style de musique?"
Antonio se rapprocha de la jeune demoiselle et lui murmura à l'oreille.
" Tu veux faire quoi maintenant? Ca te dirait d'aller te balader un peu? "

Jenny l'écoutait parlé, sa voix était si douce. Elle faillit avoir un mouvement de recul lorsqu'il se rapprocha mais il était déjà en train de lui murmurrer à l'oreille lorsqu'elle voulut se retirer...

*Une ballade, mouais... Remarque, on m'a déjà fait pire comme plan.*

Elle saisit son bout de papier, son crayon et nota quelques lignes. Puis elle lui tendit le papier et lui saisit le bras afin d'aller se promener:
"Je faisais partie des Siren Call's, on jouait du punk rock et des reprises de tres vieux groupe. Je les ai quitte en meme temps que ma ville natale lorsque j'ai perdu ma voix... J'étais chanteuse en plus de jouer de la basse... Mais sans voix, j'ai cru que ma vie était fichu..."

Leur conversation fut interrompue par un autre des membres du groupe.

" Hey Antonio, je te rappelle qu'on a un concert a l'autre bout de la ville demain et qu'on part dans une demi heure."

Visiblement au bras de la jeune fille Antonio en oubliait ses priorités.

" Ah oai, c'est vrai. Bein écoutez, je raccompagne Jenny et je reviens aussitôt. "

il se retourna vers la jeune fille.

" Ça te va? Allez viens je te ramène. "

Jennylui fit oui de la tête, pourquoi aurait elle refusé, elle se sentait bien aux bras de ce mec. Cela faisait bien longtemps que sa vie de recluse ne lui permettait plus de se faire des amis...

*On rentre et je vous le renvoie après...Enfin presque direct après.*

Elle n'était pas forcément préssé de rentrer mais il ne savait pas ou elle vivait et elle pouvait bien prendre le chemin le plus long, il ne risquait pas forcement de le remarquer... De toute façon, elle ne comptait pas lui montrer le squat pourri dans lequel elle créchait pour le moment... Elle l'abandonnerai au coin de la rue.

Tout au long du chemin, Antonio parlait et jenny l'écoutait. Elle riait à ses blagues et lui, en refaisait de plus belles.
Il se risqua a lui prendre la main et contempla un moment la lune. Il semblait penseur.

" Tu sais quoi, j'ai l'impression que j'ai bien envie de te revoir. "
Il avait dit ça sans la regarder.

Arrivé dans la rue ou Jenny vivait, Antonio se plaça devant elle et s'apprêtât à l'embrasser.
Il fût interrompu par une voix familière a Jenny.

" Alors ma belle, comme on se retrouve."
Rony et sa bande semblaient encore plus bourrés

Jenny passait une agréable soirée. Elle écoutait Antonio, riait à ces blagues... Elle le trouvait de mieux en mieux.

Elle ne savait pas si c'était elle, lui, l'ambiance ou tout simplement le clair de lune au dessus de sa tête mais il lui plaisait bien.
Lorsqu'il arrivèrent aux bout de la rue, elle se tourna vers lui et le regarda avec des yeux aimants. Ce qu'il avait dit avant lui avait fait plaisir...Même si elle avait espérer plus.

Au moment où il allait l'embrasser.. Chose dont elle avait aussi envie, une voix retentit. Jenny eu un étrange frisson en entendant la voix et se retourna pour voir Rony et sa bande. Apparement, les vigiles avaient réussi à les stopper avant que cela dégénère mais l'état de Rony ne présageait rien de bon.

*Et le revoila l'autre et sa bande de blaireau, il pourrait essayer de me laisser tranquille aussi...*

Elle ecrivit à Antonio pour lui expliquer qui il était et lui suggérer de venir avec elle où elle habitait le temps qu'ils déguerpissent...

" Hey poulette, j'ai l'impression que tu nous as déjà remplacé. Faudrait pas que t'abuses de notre gentillesse. "

Mike et un autre gars encerclèrent le groupe d'amoureux avant que ceux-ci n'ait le temps de déguerpir.
Rony se présenta devant Jenny et lui caressa la joue.

" Tu pensais nous abandonner comme ça? "

Antonio s'interposa.

" Au cas ou tu ne l'aurais pas vu, je suis avec elle maintenant alors laisse nous. "
Rony rigola, regarda ses potes.

" Vous avez entendu ça les gars, on a affaire a un prince charmant. Tu fais ton malin pour le moment. "
Il regarda Antonio et sortit un couteau de son dos.

" Et maintenant tu fais toujours autant le mariole? "

Jenny regardait cette débauche de testostérone qui se provoquait devant elle. Elle ne savait que faire. Elle se colla à antonio signa à l'intention de Rony...

"ton frere est sourd et muet, tu sais combien s'est dur ici pour nous. Alors s'il te plait vas t'en et laisse moi...
Ne me fais pas regretter d'avoir arréter la bagarre de tout à l'heure..."

Elle essayait de paraitre calme et sereine même si dans son fort intérieur elle priait, elle priait plus fort qu'elle n'avait jamais prié...

*Comment faire...Aidez moi comment je peux faire pour qu'il nous laisse...*
Une larme courra le long de sa joue...
*Pourquoi je n'est même plus ma voix, au moins pour appeler à l'aide...Crier assez fort pour que quelqu'un nous entende...*

" Ecoute je cherche pas à faire mon mariole, je veux juste que vous nous laissiez tranquille. On ne vous a rien fait. "

Antonio avait reculé d'un pas à la vue du couteau que Rony venait de brandir. L'air menaçant de son assaillant ne laissait rien présager de bon.
Le bagarre de rue prenait un ton plus énervé et la volonté d'Antonio et de Jenny pour calmer la bande adverse ne provoquait que l'effet inverse.
Rony bouscula Antonio d'un geste provocateur et le saisit par le menton. Mike et les deux autres se rapprochèrent de Jenny avec une certaine lueur de perversion dans les yeux.

Ce qui suivit se passa très rapidement, Antonio voulut se débattre de l'étreinte, Jenny aussi. Le groupe se bouscula, vacilla ne formant qu'un seul tas de bras et jambes et finalement c'est là que tout bascula…

Antonio se retourna vers Jenny, les yeux brillants, il porta sa main sur son torse.

On pouvait y voir le manche du couteau dépasser de son abdomen. Le tee-shirt déchiré laissait couler abondamment plusieurs filets de sang.

La vue du torse d'Antonio avec le couteau à travers l'abdomen fit perdre à Jenny le sens de la réalité, elle ne pouvait pas en supporté autant. Elle qui avait espérer, pendant très longtemps, pouvoir retrouver une vie à peu près normal, malgré son handicap. Elle qui avait supporté une longue et dure sollitude avant de trouver quelqu'un qui s'interresse à elle...

Elle venait de tout perdre. Elle avait tout retrouvé quelques instant avant, tous ces espoirs perdus qui venait de ressurgir... et qui s'envolait en même temps que les dernières lueurs de conscience dans les yeux d'Antonio.

*ce n'est pas possible, non, non, NON!!!*

Elle essaya de se débattre de plus belle en espérant pouvoir atteindre Rony et se venger...

Antonio tomba à terre ce qui eut pour conséquence de faire reculer ceux qui s'en prenaient a Jenny. Ils se placèrent derrière leur boss.
Visiblement Rony n'était pas un gentil vu le regard plein de rage qu'il avait. Il ne semblait pas montrer une quelconque émotion face a se qu'il venait de faire.

" Au moins, on aura plus a supporter ta voix de tapette. "

Il n'y avait désormais plus que le corps agonisant d'Antonio entre Jenny et la bande de Rony.

Jenny s'écr'oula, elle ne pouvait en supporter davantage... Elle s'écroula, les plaquéez contre ses oreilles... Elle entendait dans sa tête une voix qui lui disait d'attraper le couteau et de venger Antonio...

*C'est la seule solution.... Fais le ou il va te tuer... Venge Antonio, lui tenait à toi...*

Jenny luttait en son fort intérieur mais la blessure était trop grande, elle tenta de saisir le couteau qui dépassait de l'abdomen d'Antonio afin de le remettre au chaux dans les tripes de son propriétaire...

" Aaaaaaaaaaaaaaaïe."
Antonio n'avait pas encore dit son dernier mot. Il luttait. La couteau l'avait bien entamé mais visiblement Antonio était un coriace.

" Je t'en pris Jenny, n'y touche plus ça fait trop mal!! Appelle les pompiers, fais quelque chose je t'en prie. "

Rony éclata de rire.

" Et tu veux qu'elle leur dise quoi? Je te rappelle qu'elle est muette. "
Il se rapprocha de Jenny.
" Et si on jouait avec toi maintenant. "

Le groupe se rapprochait d'elle dangereusement.

Surprise par le cri d'Antonio qu'elle croyait mort, Jenny lacha le couteau tout de suite pour ne plus y toucher. Lorsqu'il lui demanda d'appeler les secours, elle marqua un temps d'arrêt dans sa panique.
La réplique de Rony lui déplut au plus haut point, elle n'aimait pas être menacé et encore moins que l'on parle de son mutisme. Cela faisait remonter de trop mauvais souvenirs.
Elle se jeta sur lui comme une furie afin de l'étrangler avec un cri bestial qui résonnait à ces oreilles.

*CCCCCCrrèèèèèèèèvvvvvvveeeee*

Rony fut surpris de l'agressivité avec laquelle Jenny lui sauta dessus. Cette fille avait de la ressource.

*Une résistante.... ça n'en sera que plus jouissif*

Malheureusement, les mains de Jenny étaient poisseuses de sang. Certes, elle parvint à serrer son étreinte un instant sur le cou de l'agresseur, mais cet instant fut éphémère, alors que les compagnons de Ronny la saisissaient vigoureusement par les bras et l'entrainaient en arrière.

Ceux-ci furent impressionnés par le faciès très agressif de la jeune fille, mais en de telles circonstances et face à de tels cerveaux, la peur se mue paradoxalement en hardiesse.

"Regarde Ronny ! On dirait qu'elle veut nous dire quelque chose... C'est bête, elle pourra pas, elle a les bras pris..."

Jenny avait peur, elle n'arretait pas de se dire quela vie était trop injuste... Et que cette injustice avait un nom Rony... Peut être que sans lui, elle aurait pu être heureuse dans les bras d'Antonio.

Elle voulait crier mais aucun son ne voulait sortir de sa gorge...
Elle était en mauvaise posture mais elle ne comptait pas se laisser faire... Elle se débatterait jusqu'aux bout et ne leur donnerai aucun plaisir...

La situation devenait épineuse : Jenny ne pouvait pas vraiment se débattre, ils avaient l'avantage du nombre, et le pauvre Antonio n'était malheureusement plus en état de rien faire pour elle.

Autour d'elle, Ronny et sa bande se motivaient les uns les autres. Elle fut soudain traînée dans un endroit plus à l'écart : ils la plaquèrent rudement contre un gros contenair poubelle en métal, du genre de ceux bien bringueballants.

D'un autre coté, les grosses ceintures métalliques tombaient, et c'est dans un tumulte de voix et de cris de putois qu'ils se décidaient pour savoir qui commencerait.

*Ne leur montre rien, ne leur montre pas ta peur... Ca leur ferait trop plaisir...*

Jenny se retenait de pleurer, même si elle en avait très envie, elle ne se permettrait pas de leur faire ce plaisir. Elle espérait que c'était juste un cauchemar, même si elle savait bien que c'était bien la réalité...Même un cauchemar n'est jamais aussi cruel que la vie...

Elle serra les poing et fermit les yeux, attendant le moment fatidique ou ils allaient s'arréter de s'engueuler et se souvenir que c'était elle l'objet du conflit...

L'intensité romantique du moment fut interrompue par un bruit strident et caractéristique : une sirène de police qui hurlait en se rapprochant.

Rony et sa bande se dépêcherent de resserrer leur ceinture, sans trop de succès d'ailleurs, et tâchèrent de foutre le camp aussi vite que possible.

Un instant après, les policiers étaient autour de Jenny. Malheureusement, ils n'étaient pas très doux, et s'échauffèrent un peu quand ils virent le corps inerte d'Antonio.

"Suivez-nous au poste sans faire d'histoire. On aura vos copains plus tard."

Et ils la trainèrent vers la voiture, sans même se soucier de ce qui aurait pu lui arriver s'ils étaient venus quelques minutes après.

Des sirènes, Jenny les entendit mais elle mit un temps à comprendre toute les implications que ça avait... Ils étaient sauvé, elle entendit la bande à Rony partir en courant...Elle sourit... Lorsque les flics arrivèrent, elle était soulagée... Bien sur, elle ne les aimait pas trop mais l'alternative lui plaisait encore moins...

C'est à ce moment qu'ils l'embarquèrent... L'erreur judiciaire dans toute sa splendeur...

*Mais qu'est ce qu'ils font?Mais lachez moi bande de crétins... Vous comprenez pas qu'ils nous ont aggressés... Eh merde, pourquoi personne ne comprend quand je parle...*

Une fois dans la fourgonnette, une femme s'adresse à elle.

"Tout va bien mademoiselle ? Ils en avaient après vous. Dites moi ce qui s'est passé exactement. Et ne vous en faites pas, on les aura."

Jenny ecouta le policier lui parler... Il la croyait, enfin quelqu'un de bien... Elle s'efforca a se calmer et commenca a raconter son histoire depuis le moment ou elle s'etait assis contre l'arbre jusqu'a se qu'ils viennent la chercher... comment antonio s'etait fait poignarder, comment elle avait essayer de se defendre et de crier mais n'avait pas pu...tout...

*enfin on me comprend...enfin on m'ecoute...*