[Barbecue midi]Bar

Après le speech d'Enzo, Frank aurait du se méfier et comprendre que l'élémentaire n'était pas inquiété par son bouclier humain. D'un lob parfaitement contrôlé, il lui envoya la bombe sur la tête.
Le jeune se passa les mains sur le visage puis dans les cheveux pour s'égoutter au maximum.

"C'est rien, il n'a fait que répondre à mon invitation."

Il planta son regard sur Enzo. Lui lancer la bombe à eau était une chose, son petit speech moralisateur à deux francs en était une autre.

"Juste de manière étrange et presque inhumaine. Tu sais ce qui me gêne le plus ? C'est de ne pas pouvoir te rendre la pareille."

Son attention se reporta sur Fabrisio, écroulé de rire. Sa réaction était normale, mais pourtant il lui en voulait. N'avait-il pas senti l'animosité du geste ?
Mais c'est la mention de Cassandre qui embrasa sa colère. Un autre briefing ? Elle voulait continuer à chercher la journaliste ?
Il fallait sans doute que quelqu'un meurt durant l'une de ses escapades pour qu'elle comprenne que sauver des inconnus n'est pas son métier.

Sans un mot de plus il parti vers l'institut, fit demi-tour pour récupérer une brochette et un morceau de pain qu'il mangea sur le chemin avant de planter la broche dans la terre juste devant la terrasse.

[ institut]

Le sourire aux lèvres, Fabrisio s'était rapproché de Kirsten. La jeune fille, avait-il remarqué, était plutôt mignone. Sa timidité associé à de très beaux yeux conféraient à la jeune fille un air très attirant. Si bien que son sourire réflétait à la fois la joie de l'événement mais aussi le plaisir qu'il avait d'être là.

- Mais je t'en prie, répondit-il au remerciement de Kirsten. Ce n'était pas spécialement voulu en réalité. Mais bien heureux que tu ais été épargnée.

Fabrisio sourit de plus belle jusqu'à ce qu'il croise le regard de Franck. Ce dernier semblait avoir mal prit la plaisanterie. Et si physiquement il n'avait rien, son moral et sa fierté semblait en avoir prit un sérieux coup. Lui en voulait-il alors d'avoir rigolé ? Le jeune italien se posa la question mais en y réfléchissant, son rire était survenu spontanément. Il n'avait eut aucune mauvaise pensée.
Quel étrange et desagréable sensation que de décevoir quelqu'un. Troublé par cette pensée, Fabrisio fronçait les sourcils, torturé mentalement.
Ce fut Kirsten qui le tira de cet état en lui posant une question. Fabrisio n'y répondit pas de suite, ne quittant pas du regard Franck qui s'en allait.

- Je n'en ai pas la moindre idée, avoua-t-il à Kirsten. Je ne suis là que depuis peu. Donc je ne les connais pas très bien. Mais j'espère qu'ils n'en viendront pas aux mains.

Fabrisio se tourna alors vers la jeune fille, lui dédiant un sourire un peu tendu. Puis il regarda de nouveau son coéquipier s'éloigner vers l'institut visiblement mécontent. Connaissant son point de vue quant à l'affaire qui occupait l'équipe en ce moment, il se dit que la perspective du briefing ne devait guère l'enchanté. Ajouté à cela une douche forcée et il était normal que son humeur soit des plus taciturne.

- Désolé, dit-il à Kirsten en se retournant vers elle, mais je dois y aller moi aussi. Il y a un briefing de prévu. J'espère avoir le plaisir de te revoir plus tard.

Il lui sourit et s'éloigna à son tour vers l'Institut.

Institut

Bart pénétra dans l'enceinte de l'Institut. Le portail automatique lui avait gracieusement autorisé le passage, et il déambulait dans un parc agréable et encore ensoleillé, ses valises a la main, deux valises bien peu remplies. Il avait pour consigne de ne pas tarder a s'acheter de quoi se vetir. Son compte international avait déja été généreusement crédité par ses parents. Il avait donc le coeur légé, mais les jambes lourdes de son voyage. Les heures pesaient ...

Il se rendit compte qu'il n'avait pas du tout l'impression d'entrer dans une université. Il avait pourtant cru comprendre qu'ici, de jeunes gens particuliers suivaient une scolarité adaptée. Mais pour l'instant, tout ce qu'il voyait, c'est un groupe de jeunes s'éclatant autour d'un barbecue. Est il arrivé justement pendant les vacances ? Ce serait une sacrée veine ...

Tout en avancant vers ces jeunes gens, il avisa un bar et tout naturellement se dirigea plus précisément vers celui ci ... il est des natures qu'il ne faut pas contrarier ! Mais il lui fallait d'abord se débarasser des affaires courrantes, aussi des qu'il fut a portée de voix, il dit en anglais, avec un tres fort accent venant tout droit de sa contrée d'origine :

"Excusez moi, je viens d'arriver ... quelqu'un peut il me renseigner ?"

Enzo se retourna en regardant partir Franck vexé et Fabriosio toujours aussi chaleureux.

"Mais ils n'ont pas besoin de partir aussi vite..." dit-il à haute voix s'en s'adresser à quelqu'un en particulier.

Une jeune homme noir, sans doute Africain avec son accent de posa devant le bar pour demander de l'aide.

"Bonjour, je m'appelle Enzo, tu viens d'arriver?" remarqua avec un oeil de faucon Enzo qui pointait du doigt la valise de Barthélémy.

[Et Wind se prit un vent monumental...]

La londonienne secoua la tête quand Tim demanda s'il ne l'avait pas trop fait attendre, un léger sourire au coin des lèvres, ce dont elle ne se serait pas cru capable l'instant d'avant.

- Non, non, je viens d'arriver...

ce qui était totalement vrai, et qui expliquait pourquoi elle ne comprenait pas ce qui venait de se passer entre les nexus, le x-rays et la nouvelle. L'anglaise vit tour à tour Frank puis Fabrisio s'éclipser, délaissant la nouvelle qui accaparait jusque-là toute son attention. Enzo portait la sienne sur un nouveau venu, fraîchement débarqué, valise en main, et Wind resta un moment interdite. Elle se tourna vers son leader, perplexe.

- Dis-moi, ma voix a sonné normalement, là ?

Il ne lui avait pas semblé qu'une autre facette de son pouvoir se fût manifesté - il y aurait bien eu un nouveau désastre en ce cas, n'est-ce pas ? - bien qu'elle ne fût jamais trop certaine de lorsque ça arrivait. D'ailleurs, elle ne savait toujours pas vraiment comment le contrôler ce pouvoir, et ça l'inquiétait légèrement. Ca parmi tout le reste...

- Excusez-moi, fit-elle à l'attention des trois jeunes filles, bien qu'elle ne fût pas certaine qu'à nouveau, on réalise sa présence, et elle se rapprocha de Fahrenheit, qui bredouillait des excuses à Anna.

L'embarras du jeune homme était visible, mais elle se garda bien de tout commentaire. Elle avala une nouvelle gorgée de sa boisson, et entra dans le vif du sujet, enfin de celui qu'elle, elle souhaitait aborder, pas trop sûre que c'était le même que son coéquipier, mais certaine par contre que ça confirmerait ses propos quant à la raison pour laquelle il s'adressait ainsi à une autre jeune femme. Décidément, les couples semblaient se former un peu partout...

- Alors, explique-moi, qu'est-ce qui s'est passé exactement, hier ?

[Hj : Je fais peut etre une erreur au sujet de l'apparence d'Enzo ... si oui, j'éditerais]

On interpelait Bart sur sa droite. Lorsqu'il tourna la tete pour savoir qui parlait, il resta un instant désemparé : Etait ce bien ... cela ? Un jeune, un peu plus agé que lui, mais a l'apparence tres particuliere se tenait devant lui. Il etait transparent, et semblait etre constitué d'eau. De l'eau en suspension, prenant forme humaine, c'etait pour Bart une chose impensable et son esprit refusa dans un premier temps de croire a ce que ses yeux transmettaient.

Mais il fallut bien se rendre a l'évidence : cette grande flaque d'eau prénomée Enzo attendait une réponse, et il ne semblait pas se formaliser de son apparence.

"Oui, je viens du Congo, un pays d'Afrique equatoriale. Je m'appelle Bart. On m'a dit que je trouverai ici l'Institut Charles Xavier. Est ce bien ici ? Faut il que j'aille me présenter a un secrétariat ou quelque chose de ce genre ?"

La gene de Bart face a cette personne constituée d'eau etait néanmoins visible.

Anna regarda Cassandre s'éloigner, un peu perplexe vis à vis de la dernière phrase de la psychologue mais pas inquiète. Elle ne savait pas si Cassandre ferait quelque chose. En tout cas elle lui avait fait part de ses inquiétudes et visiblement cela avait été bien enregistrer.

C'est donc avec l'impression d'avoir allégé son poids au fond de son estomac qu'Anna retourna près du comptoir. Elle fut surprise du nombre de personne qui s'y était aglutiner, mais comprit assez vite pourquoi. Enzo et Fabrisio montraient de quoi ils étaient capables. C'était plutôt jolie à voir. Pour une fois que les mutants n'utilisaient pas leur dons de façon offensive ou défensive... Cela contredisait une fois de plus les dires de certaines mauvaises langues. Les mutants étaient également capables de finesse et de beauté.

Mais c'était sans compter sur l'imagination de Franck qui vit dans cette étoile une bombe à eau et dans un élan de courage et de galanterie se planqua derrière non seulement une jeune fille mais également une nouvelle arrivante.

La suite des évènements dépassa un peu Anna. Elle se contenta de se taire et de regarder de loin les piques que s'envoyèrent Enzo et Franck, sans vraiment savoir ce qui valait cette antipathie entre les deux mutants.

Quoi qu'il en soit, cela ne parut pas gêner Wind qui lui demanda un Orange Velvet. Encore une qui ne semblait pas dans son assiette. D'abord Gabrielle et ensuite la jeune femme... Que ce passait il chez les filles pour qu'elles semblent aussi abattues ? Cependant, Wind esquissa tout de même un sourire lorsque Tim les rejoignit.

"Pas trop fait attendre". Quoi ? Ils avaient rendez vous ? Voilà la première déduction qui vint instinctivement aux pensées d'Anna. Se raisonnant ensuite, elle savait très bien que les deux jeunes gens étaient dans la même équipe. Et inversement des rôles, pour une fois ce fut Tim qui lut ses pensées, il bredouilla une excuse, à première vue peu convaincante mais qui convint à la télépathe.

"Ah, oui ! Et qu'est ce que j'étais censée croire ?" répondit elle avec un petit air moqueur en lui tendant son verre.

Anna n'attendais pas forcément une réponse, d'autant plus que Wind le questionna à propos de ce qu'il s'était passé la veille. Elle ne savait pas de quoi la mutante voulait parler mais elle soupçonna l'escapade des X rays. Alors qu'elle attendait la réponse, curieuse de savoir ce qu'ils avaient fait, son regard fut attiré par un nouvel arrivant - décidément - qui demanda quelques renseignements à Enzo quant à son inscription.

Cela lui rappela que leur nouvelle gothique qui venait elle aussi tout juste d'arriver avait été reçu d'une façon peu conventionnelle. Anna prit alors deux verres au hasard et leur tendit à chacun.

"J'ai l'impression que vous arrivez de loin tous les deux. Poser vous affaires dans un coin et detendez vous. Si vous avez faim, Rob se fera un plaisir de vous faire gouter ses grillades... Ne vous en faites pas pour votre inscription, si vous êtes ici c'est que vous êtes pleinement acceptés. On verra toutes les formalités plus tard..." dit elle en s'adressa plus particulièrement a Barth.

Ils avaient la chance d'arriver à un moment plutôt festif, autant qu'ils en profitent.

"Ah ! Et je m'apelle Anna !"

Une fois leur court échange terminé, Kirsten rendit son sourire à Fabrisio et le regarda s’éloigner.

- Le plaisir sera partager lui dit-elle, toujours en souriant.

C'est alors qu'elle réalisa qu'une jeune fille à l'accent anglais attendait apparemment toujours une réponse à sa question de tout a l'heure, ne comprenant pas ce qui c'était passé. Kirsten se tourna vers elle et lui dit:

- Il y a eu un petit "heurt" entre Frank et Enzo. Ne me demande pas pourquoi, je suis encore sous le choc de l'éventuelle douche que j'aurais pu me prendre sur la tete.Kirsten souri en repensant a l'action, et eu un soupir de soulagement. Elle enchaina -La glace que Fabrisio avait formé sur l'étoile d'eau d'Enzo a permis à ce dernier de m'épargner. C'est Frank qui s'est tout pris sur la tete

La jeune anglaise s'escusa et se rapprocha d'un garçon pas trés loin.
Le spectacle de la bombe à eau avait sans aucun doute attiré l'attention de toutes les personnes présentes autour du bar. Aussi une autre jeune fille s'adressa à Kirsten ainsi qu'a un jeune homme qui venait d'arriver. En effet Kirsten avait été accueilli d'une façon trés particulière. Elle aurait préféré une manière plus traditionnelle, et évité de se retrouver au centre d'un spectacle assez dérangeant pour tout le monde apparemment.

Sur les conseils d'Anna, Kirsten posa son sac au pied du bar, mis le porte clé que lui avait offert gentiment Sven dans l'un de ses poches et s'asseilla. Lorsque le mot "grillades" fut prononcé, le ventre de Kirsten recommença à émettre des sons étranges. Elle posa ses mains bien serré sur celui-ci comme pour étouffer le bruit.

- Désolée dit-elle doucement. Je pense que les grillades serait une trés bonne idée, poursuit-elle en rougissant.

Elle prit l'un des verres qu'Anna lui tendit, et regardant la jeune fille puis le jeune homme qui était vraisemblablement nouveau tout comme elle, elle répondit:

- Moi c'est Kirsten... Kirsten Laedermann, ravie de faire votre connaissance à tous les deux

" Bah, euhhh, rien.... Juste que...." bredouilla Tim devant la question d'Anna, qui avait plutôt bien réussi à dissimuler sa surprise devant le simili-rendez-vous des deux membres des X-rays.

Il regarda Anna avec un air de chien battu, bien involontaire - quel homme digne de ce nom aurait cherché à apitoyer celle pour qui il soupirait en secret ? - et prit son Orange Velvet en murmurant un pitoyable :

" Merci, Anna."

Tim en était certain, il n'avait pas réussi à convaincre la jeune femme. Heureusement pour lui, son équipière était là pour le soutenir car lorsqu'elle demanda, en toute innocence, ce que l'équipe avait bien pu faire hier dans l'astéroïde, Tim se sentit renaitre. Non pas que le souvenir de ce qu'ils avaient vécu là-bas lui fut particulièrement agréable, mais il se voyait innocenter devant la télépathe et, en cet instant, rien n'avait plus d'importance.

Avec un sourire immense, le jeune homme regarda Anna, avant de se retourner vers Wind pour l'emmener un peu plus loin. D'un ton peut être un peu trop enjoué pour aborder le sujet dont il s'apprêtait à parler, le français lança :

" Je te fais la version courte, ok ??"

Mais, alors qu'il était sur le point de commencer, il entendit le communicateur de Wind s'enclencher.

" Je... tu préfères qu'on remette à plus tard ? Ou c'est bon ?"

Le jeune homme avait beau mettre un point d'honneur à tout raconter à sa coéquipière, il ne voulait surtout pas s'imposer à un moment délicat pour elle et sa famille. Car, même s'il n'avait pas assisté à l'entretien entre Adam et Wind, il avait deviné, aux yeux légèrement rougis de cette dernière, que les nouvelles concernant Wood n'étaient pas forcément excellentes.

Dans un élan d'affection et de fraternité qu'il ne se permettait que rarement, il posa sa main sur l'épaule frêle de la londonienne et lui assura :

" Je peux comprendre que tu aies d'autres priorités."

Il retira bien vite sa main une fois le message passé. Il avait beau se sentir assez proche des membres de son équipe, il n'en restait pas moins un grand timide que seul le temps pourrait rendre définitivement plus familier.

" Je t'écoute !" ajouta-t'il, avec un sourire malicieux, en allusion à la petite veste que Wind s'était prise en tentant de résoudre le conflit naissant entre Franck, Enzo et Fabrisio.

Jess observa la suite sans être sûr de ce qui allait se produire. Sans surprise, Frank ne le prit pas bien mais décida de s'en aller, ce qui d'une certaine façon rassura la jeune fille. Tout n'allait pas pour le mieux entre Enzo et Frank, c'était le moins que l'on puisse dire. D'autres autour ne semblaient pas avoir tout compris, mais elle observa Frank s'éloigner, et Fabrisio le suivre peu après. Où est-ce qu'ils allaient ? Elle n'en savait rien. Mais Jess espérait que tous serait là pour le briefing, ainsi que pour la mission. Déjà que Cassandre ne devait pas venir avec eux, si en plus leur leader les lâchait, elle ne savait pas s'ils parviendraient à s'en sortir. Où alors il leur faudrait autant de chance qu'au camp ou à l'appartement, mais comme jamais deux sans trois, Jess se retourna vers ceux qui restaient au barbecue.

Elle vit Kirsten au bar avec un autre nouveau qui lui parlait à Enzo, et Anna leur offrant de quoi boire. Une gothique, un homme noir, une femme blanche, et un homme constitué d'eau... autant dire que cette image aux représentations variés fit sourire la jeune fille qui s'approcha d'eux en allant s'assoir près de Kirsten, lui répondant, elle le savait, bien en retard, aux quelques mots qu'elle lui avait dit lors de l'altercation.

« Désolé pour cette arrivé... je sais pas trop ce qu'ils ont mais vaut mieux pas chercher à s'en mêler... »

Elle lui fit un petit sourire comme pour s'excuser, et continua. Ce n'était pas ce qui s'était passé qui allait l'emêcher de passé un bon moment au barbecue avec les autres.

« Je m'appelle Jess! Tu viens d'où ? »

Elle regarda Enzo et Barthélémy juste à côté, dont elle avait entendu les propos. Il venait de loin, comme beaucoup ici en fin de compte.

[Hj : désolé si je réponds peu, je suis un peu débordé en ce moment]

Bart lacha immédiatement ses valises et prit le verre que lui tendait Anna en la remerciant. Il apprécait toujours les discussions autour d'un bar, meme un bar improvisé. Ces gens semblaient accueillants et désireux de l'intégrer. On lui avait dit tellement de choses sur le caractere des Occidentaux en général et des Américains en particulier, tellement de choses dont il ne voyait nulle trace ici ... Il se sentait a l'aise.

Il répondit a cet homme constitué d'eau :

"Dis moi, Enzo ... hum, excuse moi si ma question te dérange, mais, ton corps est formé d'eau ... c'est une mutation ?"

Mais il n'avait meme pas le temps d'écouter la réponse que déja on le solicitait ailleurs. Il répondit d'un "enchanté" a cette fille nommée Kirsten tout en détaillant son curieux style vestimentaire. Il connaissait le style gothique mais celui ci était tres rare en Afrique. Il répondit également a une fille bien plus jeune que lui et qui lui demandait d'ou il venait.

"Je viens du Congo, un pays d'Afrique équatoriale. C'est un tres grand pays, tres riche, mais la population est tres pauvre."

- Et moi je viens de France, répondit Kirsten à son tour.

Rendant son sourire à Jessica, elle but une gorgée du verre que lui avait offert Anna.
Elle se sentait bien à ce moment précis. Son premier accueil fût, comment dire, aqueux, mais les personnes présentes à l'institut étaient trés conviviales et sympatiques. Son apparence vestimentaire devait les étonner certe, mais ils ne semblaient pas s'arreter là dessus. Chose rare là d'où elle venait.

Sans être trop étonnée par la question que Barthélémy posa à Enzo, Kirsten attendait avec impatience la réponse. Les facultés présentes autour de ce bar l'intriguaient et elle n'osait demander à chaque personne qu'elle rencontrait quel était son don. De nature curieuse, Kirsten contenait toutes les questions qui brulaient de sortir de sa bouche.

De toute évidence elle allait être surprise des possiblités de chacun et allait elle-même "découvrir" et affirmer son pouvoir. Elle se sentait chez elle. Elle se sentait "normale".

Toutes les nationnalités étaient présentes et pourtant il ne semblait y avoir aucun jugement. Aucune critique les uns envers les autres. Kirsten détestait l'injustice et la méchanceté. Sans penser si quelqu'un la regardait, elle sourit à l'idée de se retrouver dans cet endroit revé pour elle.
Tout d'un coup elle pensa que son accoutrement, aussi bonne carapace fut il, ne servait plus a grand chose ici. Elle s'était former des barrières de façon à ce que personne ne l'embete (chose parfois idiote, sachant que certaines personnes aiment encore plus taquiner les gens qui se démarquent de la norme). Son apparence gothique ne faisait pas reculer ses nouvelles connaissances. Sans doute se posaient-ils des questions, mais ça ne les empechait pas de l'accueillir chaleureusement. Et Kirsten appréciait.

[Désolée Tim, Wind peut raisonnablement pas ne pas répondre favorablement à sa sœur… Ca serait pas cohérent avec le personnage… Décidément, j’y arriverai jamais à lui faire apprendre ce qu’il s’est passé :/ ]

Elle venait de s’accouder au comptoir, de lancer le sujet dont elle souhaitait parler plus précisément depuis un moment. Elle avait enfin l’occasion d’en apprendre plus sur la précédente mission de ses camarades, Tim était prêt à lui relater la « version courte » de leur aventure, quand son communicateur vibra. Elle ferma les yeux en écoutant le message de sa sœur. Elle se doutait de ce qu’elle souhaitait aborder : le sujet avait été abordé par Adam peu avant, sur sa propre demande, et elle n’avait pas encore réellement digéré tout ça. Les conversations autour d’elle ne lui parvenaient plus, et elle ne réalisa pas que la nouvelle répondait à sa question, finalement. Son esprit était à présent trop préoccupé par ses histoires de famille. Des histoires qui pouvaient sans doute ennuyer bien des gens à l’institut, bien que pour elle, elles fussent primordiales. River cherchait à lui parler depuis leur lever ce matin-là. Elle était au courant depuis tout ce temps, elle devait angoisser à l’idée de le lui apprendre, et Wind n’avait pas réussi à lui accorder une minute jusque-là, si bien que la lourde tâche de la tenir informée avait incombé à quelqu’un d’autre. Mais que sa cadette devait encore se ronger les sangs à ce sujet.

Elle savait ce qu’elle préférait, elle n’était pas trop sûre, cependant, de ce qu’il valait mieux faire. Elle resta silencieuse, les paupières closes, perdue dans ses pensées, à la recherche de la réponse à cette question : que devait-elle faire, là, maintenant, tout de suite ? La main de son coéquipier sur son épaule la fit tressaillir, mais elle eut au moins le don de la ramener un peu sur terre. Elle tenta vainement de lui rendre son sourire. Rien de bien convaincant ceci dit, elle le voyait bien à sa façon de la regarder. Elle avait sans doute le même regard envers Kitty et Laura, envers ses frères et sœurs, envers tous ceux qu’elle voulait protéger…

- Je crois… Je crois qu’il vaut mieux que j’y aille en effet. Je suis désolée Tim… Tout à l’heure ?

Il n’y avait pas vraiment grand-chose à répondre, même si elle avait laissé la question en suspens. Elle l’appellerait une fois que ce serait terminé. Un hochement de tête plus tard, elle tournait les talons, délaissant l’orange velvet qui resta à peine entamé sur le comptoir.

[ Chambre de Wind et River]

"De France ? Mais on va véritablement former une petite communauté !" s'exclama Anna, en réponse a Kirsten.

La France commençait à lui manquer sérieusement. Alors à chaque fois qu'elle avait l'occasion d'en parler elle le faisait. Elle le faisait même un peu trop puisqu'elle venait de sauter littéralement sur la jeune gothique.

"Je suis également française, Tim aussi et... enfin, plein d'autres personnes que tu n'as pas encore eu l'occasion de croiser "

En parlant de Tim, la télépathe se tourna vers lui. Son regard se fit un peu plus insistant lorsqu'elle s'aperçut qu'il était toujours avec Wind, une main réconfortante sur son épaule. Elle finit par se retourner rapidement vers le petit groupe de mutants qui s'était formé vers le bar, son sourire cependant un peu plus crispé.

Wind n'allait pas bien. Pas besoin d'être télépathe pour le comprendre. Et Tim, fidèle à lui même, avenant, attentionné était présent pour sa coéquipière. Anna le connaissait, elle savait comment il était. Elle aurait également tenté quelque chose envers la jeune femme si elle avait été plus proche d'elle. Alors pourquoi l'attitude, pourtant compréhensible de Tim la mettait mal à l'aise ?

Inconsciemment, elle cherchait déjà une excuse plus ou moins crédible pour se rapprocher des deux X Rays, ne voulant pas admettre que ça serait déplaçer. Un verre ? Non, ils en avaient déjà un et tous les deux. La présentation d'un autre Français a Kirsten ? Elle risquait de passer pour une véritable fanatique. Anna se contenta donc de prendre un verre au hasard sur le comptoir et de le siroter tout en les lorgnant du coin de l'oeil.

Elle n'eut pas à feindre ce comportement d'indifférence bien longtemps puisque Wind le quitta assez rapidement. Une chance pour la télépathe ? Maintenant qu'elle avait obtenue ce qu'elle voulait, à savoir que cette simple proximité entre coéquipiers prenne fin, elle ne savait plus quoi faire. Elle se sentait toute bête d'avoir ressentie une rivalité entre Wind et elle, alors que ce n'était pas le moment de se pencher sur ses propres état d'âme, au final assez puéril.

Elle se raccrocha quelques secondes aux conversations qui avaient continué avant de bredouiller un mot d'excuse envers le petit groupe et se diriger vers Tim. Sur ce coup là, elle n'avait pas réussit à se raisonner.

"Ca va aller ?"

[HJ : pas de problème Bart, je suis moi-même un peu à la masse en ce moment.]

Le bon sens du Congolais etonna tout de suitye le jeune Italien qui lui répondit de façon assez crue.

"Bien sur que non ce n'est pas ma mutation, ça ne se voit pas au premier coup d'oeil mais en fait ma mutation m'a juste privé de mes orteils, le fait que je sois uniquement composé d'eau n'a rien à voir."

Enzo se tourna ensuiite vers Anna qui discutait avec Tim.

"Et toi Anna, ta mutation, c'est quoi, c'est de fabriquer des cocktail à volonté?"

Enzo n'avait pas pris de pincette face à ce nouvel arrivant qu'il considéra comme n'importe lequel des mutants à l'institut depuis longtemps.

[ HJ : pas de soucis, Wind, je t'avais ouvert la voie en connaissance de cause.]

D'un hochement de tête, le français invita son équipière à filer. Il n'y avait pas une minute à perdre. Tim était assez proche de caractère de l'anglaise pour ne pas lui en vouloir.

" Vas-y, Wind. On se verra plus tard. Tu me bippes quand t'as envie."

Bien qu'il n'en eut pas conscience, il était aussi déterminé que l'anglaise à lui faire un rapport plus ou moins détaillé de leur précédente mission en Sibérie. Même s'il fallait qu'il la saoule dans l'avion qui les mènerait, eux deux et son équipe, dans la terre natale de la jeune femme, il y arriverait. Cela ne faisait aucun doute.

Non, le seul problème qu'il voyait se profiler dans ce départ précipité, était le fait de se retrouver tout seul au milieu de groupes d'élèves déjà formés et surement en pleine discussion. C'est donc avec un sourire ravi qu'il se retourna pour accueillir le "Ca va aller ?" d'une jeune télépathe peut-être un brin jalouse.

" Elle, j'espère. Moi, je vais pas te cacher que je commençais à avoir peur d'être un peu perdu sans personne avec qui faire semblant d'être en pleine conversation."

Le pyrokinésiste sourit, amusé par sa dernière remarque, et enchaina :

" Mais bon, tu es venue à mon secours. Je suis étonné, d'ailleurs, que tu aies été si rapide ! A croire que toi aussi, tu as des gènes Deneosiens..."

Il gloussa légèrement avant d'être interrompu par son équipier liquide. Il stoppa net et écarquilla légèrement les yeux, pas certain de comprendre très bien l'humour du jeune homme - ni même certain, d'ailleurs, qu'il s'agissait bien d'humour -.

" Moi, je suis expert en pop-corn." lança-t'il en tendant une main amicale au nouvel arrivant avec qui Enzo était en train de parler. Vu la légère animosité dans les propos de son coéquipier, mieux valait essayer de calmer le jeu.

N'avait pas le sang le plus chaud celui des équipiers qui manipulait les températures !

Jess observa Kirsten et Bart tour à tour, se rendant peu compte du chemin qu'ils avaient parcouru. Tout ce qu'elle savait, c'est que c'était énorme. Et ça l'était d'autant plus qu'elle n'avait jamais voyager dans les pays dont ils lui parlaient.

« Vous venez tous de loin ici! J'ai jamais quitté les Etats-Unis... C'est comment le Congo ? »

Quant à la France, elle connaissait. Du moins ce n'était pas une culture totalement différente ou inconnue, elle avait déjà vu des films tournés là-bas, et connaissaient quelques trucs sur le pays. Anna et Tim était tout deux français, ça faisait trois. Personne n'était américain ici ? Elle sourit malgré elle et se tourna vers Barthélémy, attendant une quelconque réponse de sa part.
Enzo n'avait pas apprécié la question du mutant, et ça ne l'étonnait pas. Ce devait être dur pour lui, de se voir poser des questions telles que celle-ci... alors autant ne pas laisser la discussion se prolonger sur ce sujet. Tim sembla d'ailleurs penser la même chose.

« Faudra se faire une soirée film! Et acheter plein de maïs! Ou alors mieux, on demande à Ivy d'en faire pousser et hop là pop-corn à volonter! »

Elle sourit au mutant.

Le sourire serein que Kirsten affichait depuis 10 secondes se crispa un peu en entendant la réponse qu' Enzo fit à Barth. Effectivement ce n'était sans doute pas une question a lui poser, mais quand bien même, il aurait pu lui répondre plus gentillement. D'autant que Barth était tout juste arrivé et que ces phénomènes devaient l'intriguer tout comme Kirsten.

Lorsque Jessica prit la parole, Kirsten s'aperçu que les plus jeunes avaient, pour la majorité des cas, plus de tact et de courtoisie que certaines personne de son age et plus. La jeune fille essayait de détendre l'atmosphere, et c'était tout a son honneur depuis les petits inscidents de tout à l'heure.

- Je n'étais jamais partie de France non plus, répondit Kirsten en souriant à Jess.

Son allé simple pour les Etats Unis avait été son plus grand voyage depuis la fuite de sa mere de la Suede en France alors que Kirsten était bébé.
Elle avait effectivement accompli un explois, en venant jusqu'ici toute seule, puisque c'était son premier voyage... mais aprés quelque ruses et quelques émotions, son pouvoir lui avait permis de travers l'atlantique.

La dernière phrase de Jess la décida a se diriger vers les grillades.

- Je crois que je vais me laisser tenter par un petit sandwich s'il reste quelque chose a manger. Je reviens des que j'ai réussi a piquer deux trois saucisses, dit-elle en lançant un clin d'oeil à Jessica. Je vous ramene quelque chose?

Grillades

Bart se laissa a rire franchement aux mots d'Enzo. Il semblait prendre bien ce petit foutage de gueule dont il faisait les frais ... ou peut etre était il si choqué qu'il ne savait pas comment réagir autrement. Le fait était qu'il y avait des questions a ne pas poser, en tout cas, pas a n'importe qui. Il s'en accomoderait bien ...

Il serra avec autant de franchise la main de ce jeune homme qui se disait "expert en pop-corn". Il était un peu perdu avec tous ces gens qui parlaient a droite et a gauche et dont il avait déja du mal a distinguer qui était qui. Il avait surtout une grosse fatigue apres son voyage, et ses épaules réclamaient un peu de repos. Il les fit taire avec une nouvelle gorgée puis répondit a la jeune fille qui semblait tres interessée par le Congo.

"Le Congo, c'est tres différent d'ici. Ici les rues sont plus propres, elles ne sont pas trouées, les batiments tiennent debout. Le temps n'est pas le meme. C'est aussi tres peuplé : la d'ou je viens, les rues sont toujours pleines a craquer de gens et de voitures - de tres vieux cars qui roulent grace a on ne sait pas trop quel carburant.
En tout cas, c'est ainsi la d'ou je viens."