[Barbecue midi]Bar

Surpris par l'appel de Jessica, Fabrisio sursauta. Il porta sa main à son oreille et se frotta celle-ci, histoire de retrouver un tantinet d'audition. Elle avait vraiment crier fort. Mais elle s'en rendit compte et s'était excuser aussitôt.

- tout va bien, lui répondit-il tout sourire ... même si son oreille sifflait encore un peu.

Quand Myo les rejoignit et salua le jeune italien, ce dernier la salua à son tour, ravit de voir une autre tête connue parmi la foule que formait désormais les étudiants présents.

- Buongiorno Myou, dit-il à la jeune fille. Tu sembles, toi aussi, un peu perdu parmi toute cette foule.

D'autres élèves se dirigeaient vers le bar, en direction du groupe ou de Cassandre, ou tout simplement d'Anna pour se faire servir un de ses fameux jus de fruit. D'ailleurs, Jess ne voyait vraiment pas l'utilité d'ajouter quoique ce soit à ces coktails. De l'alcool ? Mais pour quoi faire ? Elle trouvait que certain avait des idées étranges. Qu'ils en veuillent, d'accord, mais de là à ne pas respecter les règles... c'était inutile. Des ennuis pour rien, c'était tout ce qu'elle y voyait. Sans doute parcequ'elle n'avait jamais essayé.

Elle répondit à Myou qui arriva après l'avoir entendu, et Jess lui sourit en signe de bienvenue.

« Ciao Myou! »

Elle jetta un regard à Fabrisio pour voir si elle avait bien prononcé, puis en revint à Myou.

« Je sais pas trop ce qu'elle a... j'ai pas très envie de me mêler de leur affaire à vrai dire. »

Un cri, ainsi qu'une image de ce qu'elle ne cessait de surveiller depuis tout à l'heure, attira son attention. Elle se leva d'un bond en voyant Ivy tomber dans le vide.

« Mais mais mais... elle est folle ?! »

Il y avait la piscine en dessous, et Sven en haut qui semblait tenir une corde. Ainsi c'était ça leur extravagance actuelle ? Saut à l'élastique au dessus d'une piscine sans même avoir attaché la corde ? En effet, Jess ne considérait pas que le fait que Sven tienne lui même la corde soit une attache sûr. La preuve, celui-ci bascula de son nuage.

Le coeur battant et avançant d'un pas, Jess vit Ivy poursuivre sa chute vers la piscine. Son visage formait une grimace, et ses yeux semblaient prêt à se fermer au cas où Ivy s'écraserait au sol...

Myou se tourna elle aussi vers Ivy et Sven quand Jess cria aux fous ! La jeune plante tombait à pic vers la piscine, apparement !

La mutante de métal eut un premier mouvement vers la scène, pour tenter quelque chose, n'importe quoi, mais pour tenter d'être utile à Ivy. Mais son geste fut vite bloquer par... sa peur. La piscine... elle allait tomber dans l'eau... ! Myou ne pouvait pas s'en approcher : elle en deviendrait folle, de tomber avec. Ainsi, malgré que sa raison lui disait de faire quelque chose, son coeur, lui, s'y refusait : peu importe ce qui arriverait. Elle ne pouvait pas.

... Elle pouvait pas tomber... ailleurs ... ?

Myou ne put que faire un pas en ailleurs, pour s'assurer d'être bien loin des éventuelles projections d'eau.

Angel arriva d'une foulée athlétique jusqu'à la piscine. Il ralentit à mesure qu'il se rapprochait. Ivy se trouvait au milieu de l'eau, visiblement heureuse de ce qu'elle avait fait.
Angel eut un sourire amusé. Cette fille était folle et inconsciente.
Il s'avança jusqu'au bord de la piscine.
Elle parlait à Sven, encore perché dans le ciel.

"Plutôt impressionnant Miss, mais l'atterrisage manquait de pratique, non?"

Angel lui tendit la main pour l'aider à sortir si elle le voulait. Il ne devait pas faire trop froid dans l'eau mais dès qu'elle serait sortit, avec le vent...
Il retira sa veste et la mit de côté, puis la main toujours tendue, il lui demanda.

"Et tu voulais faire quoi en faite? Tester à partir de quelle hauteur l'eau devenait aussi dur que du béton pour qui y tombe dessus?"

La psychologue n'avait esquissé aucun geste vers la tasse. Ce n'est qu'au bout de quelques secondes qu'elle localisa l'objet et l'attrapa avec une expression sérieuse sur le visage, comme si ce geste de tous les jours nécessitait une main de chirurgien.

"Merci, Anna." répondit simplement Cassandre avec un sourire. Elle s'y réchauffa les mains tranquillement sans pour autant y boire immédiatement, il semblait trop chaud encore.

"Ne t'inquiète pas, on vous trouvera bien cinq minutes entre deux corvées pour ça." plaisanta-t-elle avant de dissimuler son sourire derrière sa tasse en feignant de souffler sur son thé.

"Mais j'ai bon espoir que d'autres professeurs se joignent à nous." ajouta-t-elle, sérieusement cette fois.

La non-voyante tourna la tête vers deux nouveaux assoiffés, Alicia et Aaron. Elle les gratifia d'un sourire discret puis trempa les lèvres dans son thé. Elle sentait la présence d'une partie de ses élèves non loin, presque tous à vrai dire. Elle était rassurée qu'ils parviennent à profiter pleinement de ce moment de détente malgré ce qu'ils avaient appris la veille au soir. Si l'envie d'aller les saluer la tarauda, elle se garda de la satisfaire, n'ayant pas le coeur à risque d'embrumer leur début d'après-midi sympathique. Après tout, peut-être ne souhaitaient-ils la voir que lorsque c'était nécessaire.
Derrière elle, elle put distinguer aisément Iacobo prononcer son nom, même s'il n'avait pas élevé la voix d'ailleurs, mais la pythie avait d'autres priorités que d'entrer dans le jeu stérile du mutant. Elle reporta son attention vers Anna.

"Tu aurais quelques minutes à m'accorder ?" demanda-t-elle doucement au leader des NGX. Ce disant, elle posa sa main sur sa tasse de thé, le temps que les éclaboussures d'Ivy les survole. Elle se dirigea vers un coin du bar vide de monde pour s'entretenir avec la jeune femme quand elle serait disponible.

Fabrisio fit un clin d'oeil à Jessica , tout en lui souriant, pour la féliciter de sa prononciation. La petite semblait y prendre beaucoup de plaisir, ce qui amusa également le jeune italien. Un petit jeu entre eux qui fit rigoler Fabrisio intérieurement.
Il allait boire une gorgée de sa boisson, écoutant ses deux coéquipière discuter quand toutes les deux furent saisies pas le spectacle de la chute d'Ivy. Spectacle était le mot juste au vue de la "prouesse" de la jeune fille. Quel curieux geste et en même temps si amusant. Boucne bée un instant, la main tenant le verre en suspent, Fabrisio se ressaisit rapidemment et finit son verre d'un seul coup.

Du coin de l'oeil, Fabrisio remarqua cependant le geste d'arrêt de Myou. Regardant la jeune fille, il vit alors combien celle-ci semblait effrayée. Penchant la tête légèrement, intriguée par ce geste, le jeune italien ne comprenait pas le pourquoi d'une telle crainte. Il regarda alors tour à tour Myou et la piscine dans laquelle Ivy s'ébatait à présent.
Il comprit alors. Certes, il lui fallut quelques instants pour additionner 2 + 2 mais il saisit alors l'origine de la crainte de sa coéquipière.
Il se rapprocha d'elle et posa sur son épaule une main qu'il voulut apaisante et sécurisante.

- Ca va aller? lui demanda-t-il gentiment.

Jess ferma les yeux et recula d'un pas. Elle entendit un splash, et reçu une bonne gerbe d'eau dans la figure. En recouvrant la vue, elle vit Ivy, nageant dans la piscine. Jess respira un bon coup, songeant que si elle avait été vieille, elle nous aurait fait un arrêt cardiaque... Un jeune homme que Jess ne connaissait c'était déjà avancé vers la jeune fille, et Jess se retourna pour voir Fabrisio demandé à Myou si tout allait bien.

La jeune mutante n'avait pas vu le geste qu'avait eu Myou, mais elle pensa immédiatement à l'eau projetté par la suicidaire en puissance. Elle savait que ça n'allait pas vraiment dans ce genre de situation... Elle hésita une seconde, et revint finalement vers eux.

« J'ai cru qu'elle allait... non vaut mieux pas y penser en faite. »

Bizarrement, une image lui venait, verte et rouge et... non. Elle eu un frisson et secoua doucement la tête pour chasser cette pensée. Pourquoi fallait-il toujours qu'elle imagine le pire ?! Elle aurait du savoir que tout se terminerait bien, surtout avec Ivy et Sven! D'un autre côté, c'était sans doute une raison supplémentaire de s'inquiéter.

Georgia sourit : Camille devait reprendre son souffle sur les marches de l'entrée mais elle le gaspillait en parlottes...

Toutefois, ayant la volonté de répondre à ses interrogations, elle lui dit :

"Ben écoutes, Iacobo est... Comment dire ? Un personnage intéressant. Un pur produit de provoc' délirante, mais au fond ce n'est pas un mauvais gars, je pense... Je ne le connais pas plus que ça, mais tu sais, "il y a des choses derrière les choses" (sur l'air de Bali Balo / Le père Dupanloud) et il ne faut pas s'arrêter à ce qu'il dit. Moi j'aimerai bien voir ce qui se cache sous sa carapace de gros abruti. Et je pense que j'aimerai bien ce que je pourrais y trouver"

Puis se rapprochant de la jeune bretonne alitée :

"Et tu sais, c'est pareil pour tout le monde. Ce que l'on dit. Ce que l'on fait. Ce n'est pas nécessairement ce que l'on est. Iacobo, toi, moi... Enfin si ça peut te rassurer, pour ma part, je n'étais pas en train de le draguer, juste d'essayer de le connaître un peu mieux !"

Enfin et décidée à mettre au lit Camille le plus vite :

"Bon, ma puce... Si tu ne peut plus marcher et vu que t'es un peu une brindille, t'as qu'à t'accrocher à mon dos. Je devrais pouvoir t'amener jusqu'à ta chambre. Tu y seras bien mieux pour récupérer !"

Georgia avait un grand sourire et attendait la réaction de son amie bretonne.

Chambre de Camille en compagnie de celle-ci (je te laisse le soin de marcher ou de te faire porter par Georgia et de poster dans ta piaule... Merci !)

Sven fit tranquillement perdre de l'altitude à son nuage pour rejoindre le plancher des vaches, qu'il jugeait indigne pour des vaches, car les abords de la piscine étaient carrelés. Sans doute pour éviter la bouillasse.

"C'était une jolie chute Ivy." dit-il d'un air connaisseur et professionnel. "10/10. Mes chaussettes n'y auraient pas résisté, et c'est bien connu que les chaussettes rayées sans élastiques deviennent unies parce que la 2e couleur se retrouve dans le pli."

Suite à ce docte proverbe, Sven se dirigea vers le barbecue.

"A défaut de mieux, il va falloir que tu supportes la viande grillée si tu veux te réchauff..... En fait non. Enzo vient de venger l'intégralité des boeufs. Il vaut mieux aller chercher une serviette. Ou Tim. Parce que Tim, il est super chaud des fois. Et puis il est gentil. Je suis sûr qu'il voudra bien te rendre ce service, quand il apprendra à quel point ton acte a fait progresser la technologie moderne."

Il chercha alors le mutant français du regard.

Les deux jeunes gens semblaient dans leur monde. Après avoir refusé poliment sa veste et l'avoir aspergé de gouttes d'eau, Ivy se tourna vers son camarade volant pour commenter son saut. Ces deux-là semblaient s'être bien trouvés, atteints de la même pathologie.
Cependant lorsqu'Ivy parla d'une autre de ses experiences délirantes, Angel crut bon d'intervenir.

"Avec le froid qu'il fait, aucune des fenêtres n'est ouverte. Tu ferais mieux d'utiliser tes jambes pour retrouver ta chambre."

Angel ne voulait pas jouer les rabat-joie mais quelqu'un se devait de ramener ses deux illuminés sur terre.

"Peut-être que Sven peut te transporter sur son tapis volant?Tu iras plus vite et il y aura moins de chance que tu n'attrappes froid."

Angel avait vite compris qu'avec Ivy, le mieux était de présenter une proposition tout aussi farfelue pour la détourner de ses projets dangereux.

La fête battait son plein quand Olivier arriva dans le jardin. Ayant déjà mangé, il se dirigea vers le bar ou Anna tenait la bar. Cassandre aussi était là et elle devait déjà savoir qu'il arrivait près d'elle.

Olivier s'adressa à Anna en prenant soin de faire comme s'il ne savait pas que Cassandre avait déjà remarqué sa présence. Les non voyant était particulièrement fort pour ce genre de chose mais une mutant voyant l'avenir l'était en core plus.

"Bonjour, Anna, tu as encore de quoi faire une Orange Velvet?"

Pour s'adresser à son élève Olivier effleura le bras de Cassandre sans y faire attention.

Le communicateur de Georgia a dit :

Docteur Fleury ? C'est Georgia, je demande la permission d'aller prendre à l'infirmerie une aspirine pour Camille. Elle fait une migraine suite à la prise de pamplemousse doublé d'une substance alcoolisée... Elle m'a dit également qu'en plus du pamplemousse, elle est allergique aux arachides... J'attends vos instructions

Ivy parut déçue. C'était pourtant une expérience inédite qu'elle avait proposée.

"Oh, mais le tapis volant on a déjà fait ! Faut innover !" s'écria-t-elle en fermant les yeux, le menton relevé comme si elle inculquait une règle fondamentale à son vis à vis. En rouvrant les yeux, elle remarqua qu'Olivier s'était joint à la fête. C'était rare de le voir participer à un moment de détente : le directeur était toujours très pris.

"Tiens, vla Olivier. C'est notre prof. Enfin, c'était aussi le prof de Sven, mais maintenant c'est elle son prof..." expliqua Ivy en pointant la psychologue d'un doigt accusateur.

"Il faudra que j'aille lui montrer mon prototype, je suis sûre qu'il saura l'apprécier à sa juste valeur, c'est un grand inventeur super intelligent après tout ! Au fait, c'est qui ton prof à toi, Angel ?" s'enquit la jeune fille, tout en commençant à s'essorer les cheveux. Se faisant, elle aperçut Enzo du coin de l'oeil. Voilà une idée qu'elle était bonne ! D'une part, le mutant aquatique sabotait le barbecue, mais en plus il voudrait peut-être la sécher ! Ce Enzo, un saint homme !

"Hé, Enzo ! Tu veux pas m'aider à sécher steuplaît ?!" l'appela-t-elle.

Telle Vénus à sa naissance, Ivy s'extirpa des eaux glacées. Visiblement, son idée de tapis volant manquait d'originalité et Angel eut un sourire d'excuse en direction de la belle.

"Tu sais quelque fois, on peut faire du neuf à partir du vieux."

Ivy eut alors une sorte de charabia à propos de profs qui changeaient ou non. Angel fronça les soucils, en signe d'incompréhension avant de comprendre qu'elle parlait des professeurs d'équipe sans doute.

"AH...bah depuis hier soir, mon professeur, c'est Monsieur Layne. Je le connais peu mais il m'a l'air plutôt sympa. Peu bavard mais procha de ses élèves."

Ivy parla alors au dénommé Enzo. Angel l'avait rencontré lors du cours de sport où ils étaient dans la même équipe.

"Bah t'as pas raté ton coup Enzo. T'es végétarien toi aussi?"

Angel se félicita mentalement pour avoir mangé avant le déluge enzotien.

Olivier s'empressa de répondre à son communicateur. Le risque dans les crise d'allergie était trop grand. Une fois de plus, des élèves l'empechait involontairement de passer un peu de temps avec Cassandre.

"Camille, où êtes vous? Je viens tout de suite voir ce qui se passe."

Olivier commença dans la foulée à se diriger vers l'institut et l'infirmerie pour pendre du matériel avant d'avoir plus d'info par Camille.

Olivier accelera le pas. Il lui fallait descendre au sous-sol pour ensuite remonter dans l'aile des filles.

chambre de Camille

Frank quitta le barbecue sans un bruit, un regard assassin planté sur Enzo, qu'il aurait d'ailleurs bien tenté d'étrangler si ce dernier avait eu un cou...

*Toute cette bonne viande gâchée, et je n'ai même pas eu le temps d'y goûter...*

Il décida que la viande était probablement immangeable et s'intéressa de prêt à la carte des boissons. Ca le ferait patienter un peu en attendant que le barbecue reprenne.

"Est-ce que je pourrais avoir un simple jus d'orange s'il te plait ?"

Il se déplaça alors pour rejoindre le petit groupe de NeXus et prit une mine triste.

"Ils ont cassé le barbecue, j'ai même pas eu le temps de manger... Ils sont méchants !"

Il reprit une attitude neutre en poussant un petit soupir.

"Ca a été comment ce matin ? Pas de camionnette pleine de tueurs à gages ?"

Fabrisio vit Franck arriver avec un air dépité et en même temps, visiblement bien en colère. Quand ce dernier expliqua le pourquoi de son état, le jeune italien ne pu s'empêcher de rigoler, manquant de peu de renverser de renverser son verre.

- Ciao Franck, réussit-il quand même à articuler malgré son fou rire. Tu as raison, amico, ils sont très méchants en effet. Je crois même qu'il mériterai une fessée !Et l'italien repartit dans son fou rire.

Au bout de quelques instants, et après avoir sécher une larme au bord de ses yeux, Fabrisio réussit à s'arêter. Non sans mal car ce fou rire avait réussit à lui faire mal aux côtes.