[Barbecue midi]Bar

Peu après la commande d’Alicia, une autre jeune fille arriva. Elle ne l’avait encore jamais. Celle-ci présenta un simple bonjour aux personnes présentes, enfin aux trois autres filles. Mais la nouvelle arrivante fit une remarque sur le menu assez terrible car il y avait une erreur, deux cocktails étaient identiques à part leur nom. Rien de bien grave mais la situation fit apparaître un léger sourire sur les lèvres de la jeune fille.

Un autre étudiant fit son apparition, le premier homme au bar, apparemment, il connaissait aussi la jeune fille qui était arrivé juste avant. Finalement, Anna réagit aux paroles de Jennifer. Puis fabriscio commanda lui aussi.

Les arrivées continuaient, Ivy arriva ensuite près de la piscine, puis une autre jeune fille et encore deux autres étudiants. Alicia finit par se rendre compte qu’elle ne connaissait quasiment personne. En même temps, dernièrement elle avait été assez occupée et n’avait pas trop participer à la vie dans l’institut. Les nouveaux arrivants étaient de total inconnus pour elle. Elle chercha du regard Gabrielle, qui n’avait pas l’air d’avoir envie de discuter aujourd’hui. Le nez dans son verre la jeune fille semblait un peu dans son monde et donnait l’impression de ne pas vouloir être dérangée. Finalement, elle partie en direction d’un couple de parfait inconnu pour Alicia. Décidément, ce n’était pas de chance pour la jeune fille.

Une animation avait fait son apparition à la piscine notamment avec Ivy. Alicia resta silencieuse. Près du bar, Alicia regarda Anna l’air un peu dépassée par les évènements. Puis, elle lui demanda :

« Sinon, d’où est venue l’idée de faire un barbecue ? »

La pauvre jeune fille essaya de se raccrocher à quelqu’un mais Gabrielle n’étant pas vraiment d’humeur, il fallait bien trouver quelqu’un pour discuter un peu.

"Un concombre de mer ? Pouahhhh !" s'exclaffa Ivy en visualisant la trogne de la bêbête dans son esprit. Mais elle n'eut pas le temps de s'épancher là-dessus : le Tapis-Nuage Sven Express commençait son ascension vers la plus grande découverte de spéléo depuis l'invention de... la spéléo.
La rouquine poussa un petit cri de peur, perdit l'équilibre vers l'arrière, mais s'agrippa à Sven avant de suivre son conseil avisé. Il s'y connaissait en nuage magique, il devait connaître les précautions d'emploi, donc s'il lui disait de s'asseoir, il devait y avoir une raison. D'ailleurs, ça lui amena une idée :

"T'as raison, c'est vrai que ça rendrait pas service à un pendu qui veut se rater... Il faudra qu'on pense à faire comme les médicaments qui se dédouannent quand quelqu'un en meurt. De toute façon moi je crois qu'à l'homéopathie. On écrira un truc du genre "Ivy et Sven ne sont pas responsables de l'utilisation de ce produit". Ca devrait faire l'affaire, non ?"

La petite Irlandaise s'installa sur le nuage. C'était vraiment étonnant. C'était la première fois qu'Ivy montait sur le moyen de transport favori de Sven, d'ailleurs à son souvenir, personne n'y était monté en sa présence. C'était une sensation de liberté mélangée à un bain moussant. Le vent ébourriffait sa tignasse rousse déjà bien ébourriffée. Ivy se pencha avec précaution pour jeter un oeil en bas.

"Sven ! Tu sais pas la chance que t'as ! Avec ton pouvoir, t'as un avenir assuré !" s'exclama-t-elle avec un sourire radieux. De là où ils étaient, ils avaient une vue d'ensemble sur la petite sauterie. Les élèves affluaient. Elle en reconnut plusieurs, notamment les mutants rencontrés la veille au soir en salle de briefing.
Ravie de leur collaboration qui s'annonçait toujours aussi fructueuse et créative, elle patienta jusqu'à ce que Sven mène leur barque à bonne hauteur, puis jeta son prototype de corde dans le vide pour évaluer la hauteur à laquelle ils devraient se tenir pour avoir la marge nécessaire à l'expérience historique.
Elle eut une moue d'intense concentration.

"Monte encore un peu je crois... Je voudrais pas ressembler à une tortilla qu'on trempe dans le guacamol..." dit-elle après réflexion.

"Bon, il ne nous reste plus qu'à trouver comment attacher la corde. Je l'aurais bien accrochée à ta chaussette fautive, mais ça risque de t'emporter avec moi... Tu crois qu'on peut la fondre dans ton nuage ?"

Gabrielle s'était approchée de Iacobo et Georgia sans intention aucune.
Elle trouva Iacobo moins surexcité et aggressif, ce qui était appréciable.
Lorsqu'il lui tendit une cigarette, mécaniquement Gabrielle secoua la tête.

"Je ne fume pas." répondit elle.
Tandis que les deux jeunes gens partaient dans un débat passionné, Gabrielle observait Iacobo. Etait-il plus heureux qu'elle? Il ne le semblait pas, cependant, il avait bien plus vécu que Gabrielle. Il avait testé et vu tant de choses, la jeune fille se faisait l'effet d'un nouveau-né à côté de l'experience de Iacobo.

Elle n'avait jamais vraiment eu de vie. Elle était passé de l'enfance à un age presque adulte, vivant son adolescence dans une parenthèse pas si rose: un pensionnat.
Elle avait été privée des experiences de la vie, bonnes comme mauvaises. En quelque sorte, elle avait été handicapée d'une partie de son histoire.
Levant doucement sa main, elle saisit délicatement la cigarette des lèvres de Iacobo alors que Georgia partait en plein délire de persécution.

"Jamais trop tard pour essayer!"lui dit-elle pour justifier son geste.
Elle porta la cigarette à ses lèvres, imitant le jeune homme et aspira une bouffée de fumée chaude.
Celà piquait légèrement les poumons. Ce n'était ni agréable ni désagréable.
Elle la rentendit au jeune homme.

"J'espère que ça ne te dérange pas."

Gabrielle ne savait pas vraiment à quel jeu elle jouait...A vrai dire, elle reflechissait moins à ses actions. Elle vivait sans se poser de question, cherchant à fuir le gouffre et le néant qu'elle avait entraperçu dans la soirée d'hier.

Alors qu'ils discutaient, l'attention de Jessica fut attirée par du mouvement près de la piscine. N'y prêtant aucun intérêt au début, Fabrisio se contenta de boire le verre que lui avait tendu la jeune barman. Cette dernière le lui avait servit de manière distraite. Si l'italien fut quelque peu frustré d'être ainsi servit, il se dit qu'avec les nouveaux arrivants, elle devait avoir la tête ailleurs.
Tout en prenant quelques gorgées de son verre, le jeune italien se demanda un instant s'il ne pouvait aider Anna. Que dirait celleci s'il passait là, maintenant, derrière le comptoir afin de lui donner un coup de main ?

Tandis que cette pensée lui traversa l'esprit, Jessica posa une question à laquelle il ne réagit pas de suite. Quand il revint à la réalité et qu'il regarda sa coéquipière, il vit que celle-ci n'avait pas quitter la piscine du regard. Que pouvait-il bien s'y passer. Il se retourna à son tour et ce qu'il vit l'étonna.
Sven faisait manifestement étalage de son pouvoir. D'abord surpris, Fabrisio sourit alors devant ce que son autre coéquipier pouvait faire.

- On dirait qu'ils s'amusent bien, dit-il en réponse à Jessica.

Effectivement, ils semblaient beaucoup s'amuser et profiter. Fabrisio rigola alors doucement devant le tour de force de Sven. La situation était tellement cocace. Et il y avait tellement longtemps qu'il n'avait pas eut l'occasion de s'amuser.

- Peut-être devrions-nous en faire autant, après tout, dit-il comme à lui-même en vidant son verre cul sec

La presence de Iacobo embrasa la jeune proletaire . Elle se lanca dans un monologue passionne , innocent et plein de rage .

Le jeune serbe la fixa , observa ses traits se deformer sous la colere , ses levres mouver , enoncer sa diatribe anarchiste .

Lorsqu'elle finit , essouflee , ses joues rougies , Iacobo ne put s'empecher de rire a vive voix tout en levant les yeux au ciel .

" Il manque un syndicat de la jeunesse mutante ici , c'est certain . Je n'ai que deux choses a te dire : La premiere c'est que mon grand grand papa avait les memes idees que toi et qu'il a fini par se faire son petit genocide perso . La deuxieme c'est que l'expression " sans alcool la fete est plus folle " est absolument fausse ."


Gabrielle approcha , lui retira sa cigarette des levres pour tirer une bouffee malgre son premier refus .

"Jamais trop tard pour essayer!"
J'espère que ça ne te dérange pas."

Le serbe la regarda amuse , la jeune fille tentait de conserver cet air detache et froid alors qu'elle etait attire par son ame souille de junkie comme un papillon pres d'une flamme . Encore une a l'enfance bridee .

"Absolument pas . Tu peux la garder . Je passe a la phase superieure , qui suit ? "

Ses doigts longs et fins vinrent ouvrir le goulot de la flasque sur laquelle etait taillee une scene biblique , humour de Iacobo , puis ce dernier versa de la vodka dans son cocktail de facon a en avoir une moitie alcoolisee .

From somewhere over the rainbow

Camille avait hésité un moment. Sociale ou asociale ? Gentille fille qui parle en souriant ou vieille aigrie qui se tapit dans son antre et ne sort que pour distribuer les remarques désagréables ? Ce devait être sa sympathique expérience du matin qui refaisait surface...néanmoins, elle resta désespérément humaine, et opta pour le repas de groupe, qui lui ferait certainement regretter les mêmes barbecues de ses étés bretons, lorsqu'elle pouvait manger de la VRAIE andouillette, de la VRAIE saucisse, et pas de la viande des résidus de vache sans saveur qu'on élevait aux States. L'artisanat et la tradition pouvaient avoir du bon, particulièrement en cuisine.

Mais elle décida, fidèle, justement, aux traditions, de commencer par prendre l'apéro, et à grands pas (à son échelle), elle se dirigea vers le comptoir, histoire de pouvoir détailler la liste.

*Mouais...bof...pas terrible...pas top...bon, allez, on va se rabattre sur...mon intuition.*

Elle regarda intensément les diverses bouteilles, et se décida pour celle qui était plutôt orangeâtre. Elle supputa qu'il s'agissait de l'Orange Velvet - son orgueil l'empêcha de regarder l'étiquette. Après tout, il n'y avait bien que le pamplemousse qu'elle ne supportait pas dans la liste. Elle remplit son verre, referma la bouteille, et observa un moment les jeunes gens présents.

Par un phénomène intéressant, tous s'étaient regroupés par deux, sauf Myou. Ivy regardait Sven, le garçon aux yeux bleus dont le nom lui échappait papotait gentiment avec une camarade - Jennifer ? - deux autres filles discutaient entre elles, enfin Gabrielle et Georgia continuaient de rivaliser de sex-appeal, et étaient - léger frisson - en compagnie de Tony Montanovitch.

Camille fixa intensément le groupe qui semblait deviser de politique et de sociologie, et s'en approcha de quelques pas, en réfléchissant au pourquoi du comment. Il y'avait une myriade de garçons sympas, et les belles filles préfèraient fréquenter ce type. Encore, Alixtide, c'était compréhensible, bien que la Bretonne le trouvât infiniment plus marrant. Niko, bon, il était grassouillet, mais c'était bien tout. Et les autres oscillaient du type normal à l'acteur célèbre malgré lui. Non, non, miz Gabrielle et miz Georgia draguaient le gars louche.

Cela posait un premier problème à la brunette. Déjà, elle aurait supporté - même apprécié - que Gabrielle amène ses conquêtes dans la chambre : elle aurait pu, avec un petit sourire narquois, s'éclipser en disant "j'vais dormir chez machine" ou "dans la douche" et colporter des ragots des le lendemain - ou les monnayer. Cependant, cela excluait le Russe dans le rôle de l'amant. Non, c'était décidé, ce type ne mettrait jamais l'ongle du gros orteil dans son espace vital, pour qu'au moins il existe un lieu qu'il ne puisse corrompre.

Ensuite, elle se demandait si elle deviendrait plus séduisante et populaire en jouant les mijaurées désagréables et vindicatives. Dans l'autre sens, ça semblait attirer les canons de beauté, alors avec un peu de mauvaise foi, beaucoup de mauvais esprit mélangés à une bonne dose de méchanceté, elle aurait si ça se trouve un véritable harem d'Apollons ?

Ses sombres pensées l'occupant complètement, elle porta son verre à sa bouche sans y prendre garde, et commença à changer de couleur.

*Pamplemousse. Nan. Pourquoi ça a cette couleur ?*

Depuis un traitement qu'elle avait suivi contre une grippe il y'a deux ans de celà, elle ne supportait plus le pamplemousse. Ce ne lui donnait pas envie de vomir, mais ça lui filait des migraines épouvantables, en plus d'autres effets secondaires tout aussi désagréables sur ses rythmes biologiques. Le médecin avait tenté de lui expliquer - "Tes anticorps fixent spécifiquement le principe actif sur leur chaîne légère..."- mais ce qu'elle avait retenu, c'est que si elle avalait du jus de cet agrume, elle pouvait se préparer à une journée ignoble.

*Diluer. Faut que je dilue ça. Ou que je vomisse.*

Sans réfléchir, elle se rapprocha du plan à trois personnages, peut-être en utilisant son pouvoir, elle n'était même pas certaine de le savoir, attrapa le verre de Iacobo - "Scuze moi." - et le but d'un grand coup, à longues gorgées, ne cherchant même pas à connaître son contenu. Tout ce qui comptait, c'était la différence de couleur avec le sien. Cela indiquait nécessairement qu'il était exempt de pamplemousse.

Et, étrangement, celà fait, la tête se mit aussi à lui tourner, mais pas comme dans une migraine. Autrement. A tel point qu'elle faillit tomber et se rattrapa à Georgia.

Je...qu'est-ce qui arrive au sol, là ?


[Nb : Pour la petite histoire le jus de pamplemousse contient bien des agents pouvant avoir des effets biologiques, mais le seul médicament aujourd'hui réactif à ce produit est la pilule contraceptive. En 2100, par contre...]

La mini-bousculade générée par Camille manqua de pousser Georgia sur Cassandre, qui était passée au barbecue pour plusieurs raisons, plus ou moins liées d'ailleurs si l'on considérait ce qu'elle avait en tête dans sa totalité. La non-voyante fit un pas sur le côté. Anna était non loin au bar, cela tombait très bien, mais avant cela, elle avait un petit crochet à faire.

"Etrange, je jurerais que ça sent l’alcool." dit-elle sur un ton péremptoire au petit groupe, le visage de marbre et aussi froid que son regard vitreux. Difficile de tromper son odorat sur ce coup là. Elle avait un œil sur Iacobo depuis son premier avertissement, on pouvait dire que… la coupe était pleine. Contrairement à d’habitude, elle regarda Iacobo les yeux ouverts comme un message silencieux, puis se retourna vers Anna, laissant les jeunes aviser de la conduite à avoir. Quelle que soit leur réaction, il lui faudrait encore sermonner le serbe apparemment… Qui d’autre le ferait ?

"Bonjour, Anna." dit-elle à la barmaid en retrouvant son expression habituelle de douceur réservée.
"Je pourrais avoir du thé, s’il te plaît ?" demanda-t-elle sans regarder la carte. Elle se focalisa quelques instants sur son ouïe. Une ambiance conviviale s’était installée dans le jardin, c’était exceptionnel lorsqu’on voyait les gouffres qui séparaient certains mutants des autres. Elle eut un petit sourire discret.

"Je vous félicite, vous faites honneur à Olivier : ce petit repas m’a l’air très réussi." dit-elle. C’était important que ce soit dit. Olivier avait toujours cherché à réunir, unifier, créer des liens. C’était un humaniste idéaliste. Son équipe venait de prouver qu’elle marchait dans ses traces à sa façon.

La jeune fille observait toujours les deux mutants montant dans les airs sur leur petit nuage. Elle trouva d'ailleurs que cette image leur allaient parfaitement bien, les trouvant souvent dans la lune. Il ne manquait plus qu'il fasse nuit et qu'il s'en aille tout deux dans la direction de cette boule ronde et lumineuse accroché dans le ciel! Cette image la fit sourire tandis qu'elle ne les quittait pas des yeux. Jess ne parvenait pas à saisir ce qu'ils avaient l'intention de faire, et était plus que curieuse de voir la suite de leur aventure.

Pourtant son attention se détourna, et elle répondit à Fab avec entrain.

« Tout à fait d'accord avec toi! Mais on peut pas tellement se mettre à voler comme eux... ça doit être cool de pouvoir monter dans le ciel comme ça... j'aimerais tellement! »

Derrière son épaule, son regard fut attiré par une jeune fille aux cheveux vert, dont l'attention était elle aussi attirée par les deux voltigeurs.

« Myouuu! Ici! »

Elle se rendit compte qu'elle avait du crier juste dans les oreilles de Fabrisio, et prit une mine gêné avec un sourire d'excuse.

« 'scuse... »

Peu après, elle vit une autre jeune fille arrivé et se diriger plus loin vers un groupe formé de personne qu'elle ne connaissait pas ou peu. La conversation semblait animé... Et derrière, Cassandre arriva en lachant quelques paroles au milieu du groupe. Jess décida de ne pas se mêler de ce qui ne la regardait pas, et sans savoir ce qui se passait entre les mutants, elle ne retourna de nouveau pour voir si Myou l'avait vu et arrivait.

La réflexion amusée de Iacobo coupa net le délire de psycho-parnaoïde de Georgia. Certes, elle avait bien exprimé le fond de sa pensée mais elle avait perdu toute notion de calme. De Raison. Ou de décence. Pour une fois que le serbe perturbé pouvait avoir un effet bénéfique sur quelqu'un...

Elle se saisit pour rehydrater sa gorge séche le verre que lui avait tendu Anna et le vida d'un trait.

"Merci, ma belle" dit elle en reposant le verre.

Gabrielle, n'était quant à elle, pas restée en retrait. Bien que Super Nana ne semblait pas vouloir participer au débat "Le meilleur gouvernement n'est il pas un gouvernement qui ne gouverne pas ?" ou à celui de "Les nouveaux flics ne sont ils points ceux qui prétendent savoir ?", elle venait de répondre en s'étant saisie de la clope de Iacobo à la très belle alternative Smoking/No Smoking. Visiblement le serbe était en train de les transformer en deux belles créatures de la nuit...

"Un mouvement de la jeunesse ? Ca me plait bien Iacobo. Pas besoin de faire un génocide mais faudra tout de même se débarasser des flics, des psychiatres et des gouvernants judéo-chrétiens capitalistico-bourgeois..."

Mais Iacobo semblait plus intéressé par son tour de picole... Avant que la blonde ait eu le temps d'accepter ou de refuser un petit verre (et le temps de se rappeler que les 3/4 de sa famille avait fini soit folle soit morte à cause de la picole...), Camille, se tapant l'incrust' venait après avoir bu au verre du serbe de s'effondrer dans les bras de Georgia. Ohlejolicadeau se dit la new-yorkaise !

"Ca va, Miss ?" lui lança t'elle un peu amusée. "Tu fais une allergie à l'alcool ?"

Puis plus sérieusement parce qu'on ne savait jamais en fait :

"Tu te sens comment ? Il faut aller te faire vomir ? Tu veux t'allonger ?"

Cassandre, pendant ce temps, marquait son mécontentement vis à vis des faits et gestes de son ami Iacobo.

"Saleté de flic de la pensée" ne put s'empécher de lancer Georgia entre ses dents...

après les cours

Kim arriva dans le jardin. Elle avait vu plusieurs personnes y aller, et puisque c'était l'heure du déjeuner, elle se disait qu'elle devait les suivres. Et elle avait eut raison. De toute façon, Kitty lui avait indiqué le chemin... Elle était arrivée, il y avait Cassandre, mais aucun X-Rays. Kim avait vu plusieurs visages inconnus et elle avait salué le monde avec un "Bonjour, je m'appelle Kim". Elle n'avait pas parlé très fort mais certains l'auraient certainement entendus. A par Cassandre qui la conaissait déjà... Qu'elle re-salua avec un "re-bonjour Melle Cassandre".

Elle remarqua que plusieurs se connaissaient déjà. Ce n'était que normal. Mais elle ne vit pas Kitty, ni Nan. Juste Joachim qu'elle avait rencontré quelques minutes au par avant. Elle se dirigea vers lui pour engager une petite conversation, du moins, peut-être.

[Barbecue Midi]Grillades

Anna haussa les épaules à la question d'Alicia.

"C'était juste une idée en l'air qu'on a lancé et puis faut croire que ça à plus. On s'est dit que ça serait bien de réunir un peu tout le monde. On ne se connait pas tous et je crois qu'il y a eu pas mal d'arrivées ces derniers temps. Et puis c'est aussi pour profiter des derniers beaux jours..."

Viendrais ensuite une période de froid, de temps grisâtre et humide pour déboucher sur les premières chutes de neiges. Et là, ça serais encore autre chose. Anna était même préssée d'y être. Elle ne concevait pas un hiver sans neige et cela lui rapellerais son pays d'origine qui commençait un peu à lui manquer.

"Tout ce que j'espère c'est que le temps reste clément jusqu'à ce soir... Je ne m'imagine pas tout remballer sous la pluie !" dit elle en riant.

Elle s'imaginait déjà tous les élèves, les côtelettes et leurs verres à la main se précipiter à l'intérieure déclanchant inévitablement une cohut générale. Un semblant d'anarchie... Ca pourrait ne pas déplaire à certains... D'ailleurs ils commençaient déjà à mettre en application leur plan en ayant introduit de l'alcool et des cigarettes.
Chose qui ne convenait pas à tout le monde puisque Camille qui venait de boire précipitamment dans le verre de Mister Trash s'effondra.
Anna se pencha par dessus la table pour voir ce qu'il se passait. Georgia prenait déjà les choses en main. La télépathe tendis tout de même un verre d'eau.

"Tiens, hsitoire de rinçer tout ça..."

'Tout ça' c'était quoi au juste ? Ses jus de fruits étaient périmés ? Ou la jeune fille ne tenait pas l'alcool qu'Anna soupçonnait se trouver dans le verre ?

Quoi qu'il en soit, ce petit remue ménage ne perturba pas la psychologue qui venait de faire son apparition. Et elle vint confirmer ses doutes quant à la présence de liquide illicite. Le message venait de passer, Cassandre venait de faire un avertissement. Il était assez effrayant lorsqu'elle adoptait son air froid et autoritaire.
Mais cette impression disparue lorsqu'elle demanda a la barman de lui servir un thé.

"Bonjour Mademoiselle Cassandre. Le temps que l'eau chauffe et je vous le sert..."

Ce qui ne saurait tarder. En revanche pas le choix dans le thé, Anna n'en avait trouvé qu'un seul dans les placards de la cuisine. Le classique et banal thé vert à la menthe.

"Merci, si le barbecue est réussit j'espère qu'on aura encore la possibilité d'organiser d'autres évènements. C'est toujours agréable de voir tout le monde réunit... En revanche, je ne vois pas beaucoup de professeurs..." ajouta t elle de façon légère en tendant la tasse de thé a Cassandre.

Les élèves étaient pour la plupart présent, mais il manquait une grande, trop grande, partie des responsables de l'institut. Après tout, ce barbecue était fait pour créer des liens entre tout le monde et les professeurs en faisaient partie.
Maintenant qu'Anna était sûr que tout le monde soit servi, elle profita de l'attention que l'on portait à Camille pour se pencher vers Iacobo.

"J'ai bien conscience que le slogan "Sans alcool la fête est plus folle" personne n'y croit et que ce que je vais te dire va te souler mais on est dans une école... Modère toi s'il te plait..."

Elle doutait que ce qu'elle venait de dire ai un quelconque effet sur le jeune homme mais au moins il était prévenue. Anna avait choisi de l'avertir avant que Cassandre ou même un autre professeur s'en charge. Les conséquences feraient certainement beaucoup plus mal dans le second cas.

La réponse d’Anna ne tarda pas. La jeune fille lui fit un sourire. C’est vrai que le seul élément imprévisible de la journée pouvait être le temps. Et il serait malheureux qu’il change au beau milieu de la journée. Alicia allait faire une réponse quand l’une des professeurs de l’institut fit son apparition auprès du bar. La jeune fille imita Anna :

« Bonjour Professeur Deneos »

Il est vrai qu’il n’est pas forcément facile de savoir comme s’adresser à ses professeurs. Alicia, elle, adoptait une attitude un peu distante et respectueuse essayant de rester un peu plus au loin avec ceux qu’elle n’avait pas forcément l’habitude de côtoyer. Pour l’instant, le seul professeur avec lequel elle arrivait à bien s’entendre était le Professeur Layne. En même temps, en tant qu’enseignant responsable, les membres de son équipe avaient plus l’habitude d’avoir à faire avec lui.

Alicia resta donc un peu en retrait préférant laisser Ana discuter avec Cassandre. La jeune fille regarda autour d’elle, un petit groupe d’élève vers la piscine un autre avec Gabrielle et une fille qui était étendue par terre. Ce barbecue était l’occasion de faire de nouvelle connaissance certaine mais il manquait à Alicia quelqu’un pour la guider et lui permettre de se sentir un peu plus à l’aise dans cette ambiance.

Iacobo refusa la cigarette que Gabrielle lui rendait. La jeune fille haussa les épaules et tira une deuxième bouffée. C'était plus agréable la deuxième fois, elle s'habituait à ce picotement dans sa gorge.
Iacobo quant à lui sortait une flasque très interessante et en versa dans son verre. Gabrielle n'avait jamais bu d'alcool. Elle trouvait celà interessant cependant elle chérissait plus que tout le fait de se controler elle-même.
Elle allait refuser quant Camille, sa coloc, surgit d'on ne sait où et avala d'un trait le verre de Iacobo.
Son visage sembla passer par toutes les couleurs et elle tomba dans les bras de Georgia en murmurant d'étranges paroles.
Gabrielle se félicita mentalement pour avoir refusé et se pencha sur Camille.

"ça m'a pas l'air trop grave, ma foi."

Elle se redressa et vit arriver Cassandre la moralisatrice qui leur admonesta son sermont avant de se retirer. Gabrielle la suivit du regard quelques secondes puis planta son regard vert droit dans celui de Georgia.

"Dis tu les fais toutes tomber aujourd'hui."

Tout le monde se souciait de Camille, mais la jeune fille avait l'air d'aller plutôt bien dans son délire. Gabrielle laissa faire les infirmières de choc et continua à siroter son cocktail.

"Et qu'est-ce qui t'a poussé à venir dans ce pays de capitalistes Iacobo?"

Gabrielle trouvait le jeune homme interessant, pour ne pas dire rafraichissant et novateur par rapport aux autres personnes qu'elle avait croisé à l'Institut.

Alors que tout se deroulait a un rythme relativement lent , plusieurs evenements s'enchainerent a grande vitesse .

Iacobo ecoutait sa camarade militante d'extreme gauche lorsque la fille de ce matin se rua sur lui , toujours habillee de ses vetements sans formes et vida d'un trait son verre .

Le resultat fut sans appel : une jeune femme non habitue a l'alcool et qui n'avait pas mange prealablement ne pouvait tenir une mise en jambe a la serbe . Cette derniere tomba dans les bras de la Marianne newyorkaise .

Le serbe sourit en voyant son visage tout pale et imagina ce qui avait pu la pousser a faire preuve d'un tel geste . Iacobo dereglait tout ce qui agissait autour de lui , il en etait ainsi .

Il ne put poursuivre sa reflexion autodestructrice car la psychologue du lycee venait faire place .

"Etrange, je jurerais que ça sent l’alcool."

Son regard ne faisait aucun doute , ses yeux blancs et mystiques fuisillaient les siens , lui faisaient comprendre qu'il etait un element perturbateur , qu'il avait interet a se calmer , ne pas faire sombrer les ideaux humanistes de l'Institut .

Un eleve normal aurait baisse les yeux , effraye par ce regard mitrailleur deroutant . Il n'en fit rien , plus rien ne lui faisait peur car il ne tenait a rien , n'avait pas de veritables convictions . Il repensa a la conversation qu'il avait eu avec elle tout en l'etudiant , tentant de cerner le personnage .

"C'est possible oui " repondit-il , avant de la regarder s'accouder au bar et commander un the . Il y aurait une autre conversation , il en etait certain . Il prefera se retourner vers Gabrielle , creature superbe aux airs d'adolescente perturbee qui avait finalement accepte sa cigarette . Il en tira une nouvelle .

"Et qu'est-ce qui t'a poussé à venir dans ce pays de capitalistes Iacobo?"

"Huhu , bonne question . Je pourrai me caracteriser comme looser fini pour introduire ma reponse . J'envisageais tres serieusement le suicide jusqu'a ce que je me rende compte que ce petit gene disfonctionnant chez moi pouvait etre developpe et que les resultats seraient peut etre etonnants . Nous sommes deja beaucoup trop sur ce caillou decadent , je m'interesse a la derniere chose qui est encore susceptible de m'interesser puis je m'en irai , je n'apporte pas grand chose alors autant laisser les illusions de bonheur a tous ces joyeux adolescents en mal d'amour , suivre la politique humaniste de ce lycee , creer des armees de nouveaux Gandhi et de Luther King et apporter la paix sur ce monde bien terne . Mais nous savons tous qu'au dessus de ces masses croyantes , il y a les cerveaux , plus cyniques , aux interets plus realistes . Le monde n'est ni blanc ni noir n'est ce pas Mademoiselle Deneos ? "

Iacobo avait hausse le ton de sa voix en direction de la psychologue sur la fin de la phrase , persuade qu'elle ecouterait leurs conversations de jeunes adolescents rebelles .

"Et toi , tu as l'air de mepriser tout ce qui t'entoure et de snobber totalement cet Institut dans lequel tu resides . C'est un genre que tu te donnes alors ? "

Georgia se saisit du verre d'eau préparé par Anna et le tendit à la petite bretonne qui n'avait pas le pied marin.

Puis calmement elle se mit en tailleur de manière à maintenir la tête de Camille. Elle commença à lui masser doucement les tempes.

"Ca va passer, calme toi, ça va passer" lui dit elle à l'oreille.

Puis voyant que l'ambiance était bruyante et étouffante...

"Est ce que tout le monde pourrait baisser d'un ton et s'écarter. Il faut la laisser respirer et calmer le volume. Merci pour elle. Il me faudrait aussi un truc quelconque contre les maux de tête et une serviette propre et humide" lança t'elle calmement mais fermement à la compagnie des copains du bar.

"Dis moi, ma puce, à part le pamplemousse, y'a rien auquel t'es allergique ? Mais la Terre ne tremble pas, ça t'arrive souvent de faire ça ? Tu as besoin d'un médecin ?" demanda t'elle tout doucement sans interrompre le mouvement de ses mains.

Elle fredonna une vieille berceuse histoire d'ajouter à la sérénité du moment...

Sven arrêta son ascension de sorte que la liane reste plusieurs dizaines de mètres au dessus de la piscine. Les gens en bas semblaient tout petits.

"Regarde Ivy. Les gens ont l'air tout petits vus d'en haut. Je pense qu'on devrait toujours voir les choses d'en haut. Comme ça, il y aura plus de place pour tout le monde sur la planète. Je pense aussi qu'on devrait ralentir nos montres de 10%. Comme ça, les journées dureraient 10% plus longtemps."

Il attrapa un morceau de la corde, et tenta de l'accrocher au nuage, sans succès.

"Non... ça ne marche pas... J'avais réussi avec mon gateau, mais il est ultraléger. Parce que j'utilise de la fécule à la place de la farine. Ca rend les gateaux ultralégers. Tant pis, je vais devoir tenir la corde."

Il trifouilla un peu son nuage pour s'y caler du mieux possible, et tint la corde fermement, attendant qu'Ivy se lance.

Gabrielle écouta Iacobo avec attention, cependant sa question de fin la surprit.
Mépriser et snober le monde. Elle n'avait pas cette impression-là. Certes, elle avait tendance à observer les gens qui l'entouraient comme une faune étrange aux moeurs superficielles, mais elle ne se sentait pas véritablement pour autant supérieure à eux.

Ayant laisser passer quelques secondes de silence, Gabrielle releva la tête, plantant son regard droit dans celui de Iacobo.

"Je ne crois pas que c'est un genre que je me donne. C'est juste ma façon de voir les choses, en retrait. Je me protège et protège les autres en restant loin d'eux."

Les conclusions que Gabrielle tiraient à l'oral étaient autant pour Iacobo que pour elle. Après tout, elle ne se demandait pas le pourquoi du comment à chacun de ses gestes.
Camille divaguait toujours par terre. Gabrielle jetta un regard ennuyé à Georgia qui devait jouer à présent les infirmières. Surtout que tout le monde autour semblait se ficher éperdument de la jeune Camille et de son mal de crâne.
Cependant au milieu de ses élucubrations, Gabrielle sentit que l'une d'elle lui était adressée.
Gabrielle jetta un coup d'oeil à Camille puis répondit d'une voix sans émotion.

"Qui te donne le droit de nous juger?Et surtout de nous juger de façon si éronnée? Ne transfers pas ton besoin d'être reconnu et aimé sur nous. Nous ne sommes pas comme les autres adolescents en rut de l'Institut, nous sommes capables de nous parler sans avoir d'arrière-pensées."

Gabrielle avait peut-être été un peu brusque, surtout avec quelqu'un de malade, mais elle n'appréciait plus ses jugements à l'emporte-pièce.

Camille semblait aller un poil mieux, pas grand chose à faire contre les migraines en revanche... Peut être devrait elle aller chercher à dos d'escargot son aspirine et son chiffon humide ? Georgia se jura de se rappeler de ne compter sur aucun des mutants de l'Académy pour un accouchement ou un geste de secourisme...

En plus Rachel faisait un raffut terrible au micro... Ce n'était pas sa faute, certes, elle ne pouvait avoir conscience de la céphalée inopinée de Camille mais l'environnement n'était pas réellement propice à ce que celle-ci aille mieux...

"Bon ma puce, je crois que si t'es capable de te lever et marcher, je vais te raccompagner à ta chambre... T'y seras mieux pour récupérer je pense. Et puis je pourrais aller chercher une aspirine et ton chiffon pour la tête..." dit elle tout doucement histoire de ne pas faire exploser la tête de la bretonne...

Puis entendant la répartie brusque de Gabrielle, Georgia lui adressa un grand sourire : mon héroïne, mon double, mon idéal...

Sven se pérparait psychologiquement à devoir faire un effort physique surhumain : utiliser ses muscles pour autre chose que pour marcher ou tenir un livre.

"C'est gentil pour la chaussure. Je l'honorerai comme il se doit. Et sinon, plutôt des saucisses cocktail"

Alors que la corde commençait à se dévider, Sven réalisa qu'il ne portait pas de caleçon... Il tint fermement l'extrêmité jusqu'à ce qu'elle se retrouve tendue au maximum. Puis ce fut le retour de bâton quand l'élastique se comprima, et Sven fut tiré pardessus bord de son nuage, lâchant subitement l'élastique improvisé.

Comme quelques mois auparavant, un nuage vint arrêter sa chute, mais qu'allait-il advenir d'Ivy ? C'est avec un regard inquiêt qu'il hasarda un coup d'oeil vers la piscine en contrebas.