Un matin Turinois...

[hj: héhé qui sait ce que le destin te reserve. ;-) ]

" Oh merci! " Un léger rougissement au niveau des joues commençaient à apparaitre.

" Je l'ai acheté aujourd'hui. Elle te plait vraiment? Pour être honnête avec toi, c'est celle que tu portais hier qui m'a inspiré. Je l'ai trouvé magnifique. Enfin celle ci n'était pas trop chère alors je me suis dis après tout, autant se faire plaisir. "

Lorsque Juliette lui posa la question si elle frequentait l'école, cela sembla la mit mal à l'aise. Elle baissa les yeux et trifouilla du pied le sol. On aurait dit qu'elle aurait voulu y creuser un trou et si cacher.

" Bein... heu... En fait non. J'adorerais mais c'est trop cher. Je travaille dans le café au coin de la rue. C'est pas tres honorable mais ca me permet d'avoir un peu d'argent. "

Gabriella était de plus en plus mal à l'aise face aux aveux qu'elle venait de faire. Elle décida de couper court à la conversation.

" Bon je dois y aller, sinon je vais être en retard. Passe me voir un de ses quatres si tu veux. Ca s'appelle " Charly's". A plus tard."

Elle osa la bise à Juliette sans lui en demander la permission et s'en alla sans en demander davantage.

Hé bien, hé bien… *Quelle tornade(tm)*^^ se dit Juliette, à peine Gabriella fut-elle précipitamment repartit en direction de son lieu de travail…

Cette fille semblait être une véritable petite boule de nerfs, bien incapable de rester en place plus de quelque minutes. Juliette du avouer s’être vu flatté lorsque celle-ci lui avait ouvertement déclaré avoir acheté sa robe par sa seule inspiration. En dépit de sa condition privilégiée, la jeune fille était d’une nature plutôt modeste mais jamais elle ne refusait un compliment, surtout aussi joliment fait. Sans compter qu’en fin de compte, il était vrai que cette robe, certes des plus simple, lui allait à ravir.
Elle lui promis de passer la voir prochainement, et la laissa s’en aller sans plus la retenir.

Juliette l’avait trouvé quelque peu gêné lorsqu’elle lui dit ne pas suivre les cours des beaux arts, mais travailler dans ce café tout proche. Elle ne comprenait pas vraiment cette embarras à vrai dire… Après tout, Juliette était sans nul doute gâtée de ce côté la, mais elle savait parfaitement que tout le monde n’avait pas, soit les moyens financiers, soit les capacités pour poursuivre des études. Non, vraiment elle ne comprenait pas ce sentiment de gêne…

Avant de rentrer chez elle, Juliette alla faire quelques courses afin d’avoir de quoi dîner pour le soir même. Heureusement pour elle, sa mère n’était pas là car, autrement, celle-ci lui aurait rapidement fait reposer toutes les cochonneries sucrés qu’elles avait prise… Il fallait bien savoir qu’en dépit de toutes ses qualités, la cuisine n’était pas partie intégrante du savoir de la jeune gothique. Elle eut presque honte, lorsqu’elle imagina la tête qu’aurait fait sa mère dans un tel moment a vrai dire.

Une fois de retour dans son appartement, Juliette s’occupa de quelques affaires en cours, de quelques devoirs dont elle devait s’occuper très rapidement pour ne pas se voir pénaliser par une moyenne trop basse à la fin du semestre, puis elle pu enfin souffler sur les coup de 21h30. C’est alors qu’elle repensa subitement à Gabriella, et se dit qu’elle devait absolument la remercier pour lui avoir ramener son sac qu’elle croyait à jamais disparu. C’est alors qu’elle eut une idée…
Attrapant les friandises malfaisantes acheté quelques heures plutôt en revenant chez elle, Juliette s’installa sur son canapé et ouvrit son carnet de croquis. Elle réfléchit l’espace de quelques instants, puis elle se mit rapidement à griffonner dans tous les sens, à une vitesse plus que respectable pour une main humaine. Son crayon dans une main, l’autre plongé dans ses friandises sucrés qui lui servaient de repas du soir, et Juliette griffonna ainsi durant presque une heure. Mais le résultat en valait assurément la peine…

La jeune fille venait de réussir là, un de ses plus magnifique dessin. Et pourtant, elle venait de le faire de mémoire. Il représentait Gabriella vêtue d’une robe semblable à celle que Juliette portait le jour d’avant et, lorsque le résultat fut habillé de quelques couleurs griffonnée ici et la d’un geste assuré, Juliette dut se rendre à la plus grande des évidence… C’était un travail des plus remarquable. Elle avait très nettement fait ressortir l’éclatant sourire de Gabriella qui était sans nul doute possible, l’élément le plus frappant de son apparence, et avait encore plus souligner ce dernier en marquant ses lèvres d’un vif rouge qui attirait immanquablement le regard. Juliette avait aussi coiffée son modèle d’un savant entrelacs de tresses et de nattes, qui lui donnaient l’air d’être une jeune et noble demoiselle de l’aristocratie.

Oui, Aucun doute… Juliette était vraiment fière de son travail, et elle espérait que Gabriella apprécierait son cadeau.

La jeune gothique reposa finalement son carnet de croquis sur la table basse, et après s’être longuement étiré, décida d’aller se coucher dans son cercueil afin de se plonger dans un sommeil bien mériter, Mais avant cela, elle se promit d’aller acheter un cadre des le lendemain matin avant de se rendre en cours, afin de protéger au mieux ce précieux cadeau offert avec le cœur…

La nuit de Juliette fut parsemée de rêves plus étranges les uns que les autres.

Dans l'un elle était toute habillée de rose et courait après un lapin qui se transformait en cochon quand elle l'attrapait, ou encore, elle parlait avec les grenouilles autour d'un lac de chocolat chaud.
Au milieu de tous ces rêves, Juliette se trouva dans son école d'art. Elle rêva du jour ou le plafond s'était effondré. Elle vit un jeune homme au milieu de tout ça, il se tenait droit, petit à petit ses traits se confondirent avec ceux de Gabriella et enfin Gabriella elle même devint un personnage en chocolat.

Visiblement toutes les sucreries que Juliette avait absorbées avant d'aller se coucher lui avait legerement retourné l'estomac

Quelle nuit !

Entre un lapin qui se transforme un cochon et un conversation avec des grenouille au bord d’une mare chocolaté dont elle ne se souvient pas du moindre mot, c’était là, véritablement un rêve des plus étrange… Mais le plus effrayant, ce qui avait terrifié Juliette des que ses yeux s’était ouvert, c’était cette insoutenable vision d’horreur sans nom… Elle, la gothique romantique, entièrement vêtue de rose, de la tête aux pied !
Rien que cette idée lui donnait un haut-le-cœur des plus débordant… Heureusement, ce n’était qu’un vilain cauchemar, jamais en réalité elle ne porterait une couleur aussi ridicule que le rose. Juliette frissonna de terreur à cette seule pensée, puis elle alla prendre sa douche en songeant à cet autre rêve qui lui paraissait bien loin des précédents.

Tout en se réveillant pleinement au contact de l’eau chaude qui lui fouettait le corps de sa revigorante caresse, elle réfléchit et finit par se dire que tous ces événements de ces derniers jours, la chute du plafond de la salle des mille pinceaux qui, il est vrai, l’avait marquer tant cette salle lui était agréable, cette histoire de garçon tomber du plafond, dont on lui avait rebattu les oreilles durant toute la journée de la veille, sa rencontre avec la finalement très sympathique Gabriella qui paraissait lui vouer un certain intérêt, au point de vouloir lui ressembler quelque peu en s’habillant de manière gothique… Sans oublier, le vol de son sac dans le parc… Tout cela en moins d’un mois, cela faisait tout de même beaucoup pour la jeune fille. Elle dut toutefois bien avouer une chose… Lorsque Gabriella s’était transformée en chocolat, elle avait eu une envie furieuse de la croquer entièrement…

Une fois sa douche terminé, Elle s’habilla d’une robe longue et sombre, agrémenté d’une petite veste légère de style spencer mais revue et corrigé à la mode gothique. Cela lui donnait une apparence des plus étrange a vrai dire… Noble, presque majestueuse, mais en même temps assez inquiétante pour qui n’était pas habituer à ce genre de tenue, il fallait bien l’avouer. Elle descendit rapidement acheter un cadre simple dans sa forme mais assez jolie, et le ramena rapidement chez elle ou elle s’empressa d’encadrer le dessin de Gabriella qu’elle avait fait la veille, avant de l’emballer soigneusement dans un magnifique papier mordoré et de repartir aussitôt en cours avec son cadeau sous le bras.

Cette journée de cours se révéla plus calme que celle de la veille… Les esprits semblaient s’être apaisé concernant cette folle rumeur du garçon fantôme, et les discussions revinrent sur des sujets plus usuels tels que les examens à venir, les travaux en préparations, et surtout, le gros morceau de l’année, l’exposition qui allait avoir lieu en fin d’année. Cette dernière rassemblait les œuvre des dix meilleures élèves de chaque années, ce qui, outre la joie de se savoir parmi les meilleurs de sa promotion, était aussi un moyen pour les professionnels qui se pressaient généralement à chacune de ces expositions de repérer d’éventuels futurs candidats pour leurs entreprises… La jeune gothique n’avait pu y participer l’année dernière, mais cette fois-ci elle comptait bien se faire sa place parmi le premier rang de sa propre promotion.

La journée se passa donc ainsi, au rythme des cours et des babillages scolaires ou professionnels, laissant même parfois un peu de place pour questions un peu plus futiles comme les tenues ou bien encore les garçons… Un sujet, qui assurément n’avait pas les faveurs de Juliette…

Fin des cours, enfin !

Juliette ramassa rapidement ses affaires, fatigué de cette journée encore lourde de cours, puis elle se dirigea vers la sortie de l’école. Quelle nom avait dit Gabriella déjà ? le Charly’s ? au coin de la rue, si Juliette se souvenait bien…
Son sac sur l’épaule et son cadeau sous le bras, elle s’y dirigea d’un pas tranquille et finit enfin par apercevoir le fameux café en question… Oui, c’était bien cela, le Charly’s, elle ne s’était pas tromper…

Elle traversa la route avec prudence, puis elle pénétra dans le café. Malgré un coup d’œil à 180°, elle ne vit pas la jeune fille dans la salle… Peut-être ne travaillait-elle pas aujourd’hui ? *ce ne serait vraiment pas de chance…* se dit-elle alors…

Finalement, elle s’installa à une table et déposa son sac à côté d’elle, et son cadeau sur la table, légèrement en retrait…

5 minutes passèrent et Juliette fut sur le point de s'en aller déçue de ne pas avoir vu Gabriella.

Mais cette dernière fit alors son entrée. Elle sortait d'un arrière salle sur la porte de laquelle on pouvait lire " Entrée reservée au personnel. "

Avant de dire au revoir elle jeta un coup d'oeil à la salle et apperçu Juliette au fond.

" Oh! Juliette?! Tu es passée me voir? Enfin je dis ça... J'en sais trop rien, peut-être que tu attends des amis. " Et emporté dans son élan, elle ne tarda pas a se mettre à rougir tout en chiffonant sa veste qu'elle tenait dans ses mains.

« Tiens… Une voix reconnaissable entre toute… » se dit Juliette, en entendant son prénom hélé au loin.

La jeune fille tourna délicatement la tête en direction de la voix féminine qui lui était devenue étrangement familière, et elle aperçut Gabriella en train de s’approcher de sa table. Comme à ce qui semblait être son habitude, la jeune fille commença à parler assez rapidement, avant de finalement se reprendre en un sentiment de gène des plus attendrissant. C’était un fait, Gabriella semblait manquer d’une certaine confiance en elle…

Juliette lui semblait-elle si… Inaccessible.. ?
C’était la une pensée bien étrange pour la jeune beauté gothique, qui se voyait pourtant comme quelqu’un de finalement très simple dans son être, à défaut de l’être dans son paraître…

« Arrête un peu de torturer ta pauvre veste sans défense, et viens t’asseoir quelques minutes si tu as le temps… » lui dit-elle d’une petite voix douce ou l’amusement confinait tendrement avec la taquinerie.

« Je t’ai apporter un petit cadeau, pour te remercier de m’avoir ramener mes affaires l’autre soir… » dit Juliette à la jeune fille peu assuré, tout en tapotant le paquet plat et rectangulaire du bout du doigt…

« J’espère qu’il te plaira… » conclu t’elle dans un sourire des plus fondant, comme elle avait naturellement l’habitude d’en faire…

Gabriella ne s'attendait pas du tout a avoir un cadeau de la part de Juliette. Elle resta quelques instants perplexes face au cadeau.

" Un cadeau? Pour moi? Mais pour quelle raisons?"

A la fois surprise mais heureuse comme une enfant devant ses paquets au pied du sapin le jour de Noël, elle enleva delicatement le papier cadeau sans le déchirer. Doucement elle sortit du paquet le portrait que Juliette avait fait d'elle.

" Oh... C'est... Juste magnifique. Merci. "

Elle s'empressa alors de prendre Juliette dans ses bras.

" Merci beaucoup. Tu es vraiment tres douée dis donc. Attends deux secondes. "

Elle se leva puis se dirigea vers le comptoir. Elle revint avec deux milk-shakes au chocolat plein a ras bord.

" Tiens, cadeau! Oh mince.. je ne t'ai même pas demandé si tu aimaisle chocolat. Je peux demander un aute parfum si tu veux! Rolala je ne fais jamais les choses dans le bon sens. "

Puis elle fit l'une de ses mimiques préférées, à savoir se gratter la tête en tirant la langue. Puis de nouveau elle posa son regard sur le portrait.

" Non vraiment, je l'adore! "

Décidément… Juliette craquait irrésistiblement devant cette mimique adorablement mignonne… Elle croisa ses bras sur la table, et puis… Elle sourit à Gabriella, tout simplement, avec un soupçon de tendresse dans le sombre regard qui était le sien.

*Une vrai petite fille…* Songea alors la gothique romantique…

Après avoir rassurée cette dernière concernant le fait qu’elle adorait le chocolat, Juliette jeta un œil légèrement inquisiteur vis-à-vis du milk-shake que Gabriella venait de déposer juste devant son petit bout de nez tout mignon. Elle se sentait encore légèrement barbouillé par tout ce qu’elle avait avalée la veille au soir, et qui lui avait fait faire ce rêve de lapin, de rose flashy, et de grenouille dissertant au bord de cette mare savoureusement chocolatée. Mais bon… Cela semblait faire tellement plaisir à Gabriella, que refuser la vexerait sans doute. D’autant plus que connaissant la jeune fille comme elle la connaissait maintenant, elle s’imaginerait encore que c’était elle la fautive… Juliette enroba alors la paille plongée dans le grand verre de ses lèvres auréolée de noir, et commença à avaler une bonne gorgée du doux tentateur. Juliette plissa alors doucement les yeux, en une mimique de plaisir délicieux… Finalement, cela allait aller… Visiblement, la jeune fille s’était assez bien remise de ses excès de la veille. Suffisamment du moins, pour se permettre un surplus de délice. Mais après cela, il lui faudrait rester sage sur le sujet durant quelques jours…

Puis Juliette revint sur son cadeau en penchant doucement la tête dans le direction de Gabriella…

« C’est pour te remercier de m’avoir ramener mes affaires, surtout aussi tard… Et comme tu m’as dit que tu avais aimé ma robe, voilà… » dit-elle de sa douce voix timidement envoûtante

En regardant la jeune fille s’extasié devant le portrait la représentant, Juliette ne pu s’empêcher de la trouver mignonne… A croquer même, pourrait-elle dire…

*Un peu de travail, les vêtements adéquats… Est elle pourrait facilement ressembler à ça…* Se dit-elle alors, en observant Gabriella d’un œil « artistique… »

" Oh tu sais, j'aurais pas aimé qu'on me vole mes affaires et si quelqu'un les avaient trouvés j'aurais aimé qu'il fasse pareil! Mais bon n'en parlons plus, ce n'etait vraiment pas grand chose. Alors dis moi depuis quand tu habites dans le coin? Je ne t'ais pas souvent vu. "

Et pendant qu'elle entamait la conversation, Gabriella commenca a consommer son milk shake et comme tout bon enfant qui se respecte elle resortit de la avec une bonne couche de mousse sur le nez...

… Et comme tout bon enfant à la moustache laiteuse et chocolatée, Gabriella se vit tendrement essuyée l’amusante traînée lactée par Juliette qui, après avoir fouillé dans son sac à la recherche d’un mouchoir en papier, lui nettoya celle-ci d’un geste digne d’une petite maman câline. La gothique sourit alors à la jeune fille…

*Trop adorable…* se dit-elle alors en son for intérieur, tout en plissant légèrement les yeux de plaisir…

Une femme enfant, voilà à quoi Gabriella faisait penser Juliette, tandis que sa main déposa le mouchoir souillée sur la table… Nul doute, qu’il resservirait d’ici peu. Tandis que la jeune fille l’interrogeait, la gothique se dit que elle non plus n’avait jamais vu ce café auparavant. Pourtant, maintes fois elle avait parcouru les rues de Turin… Il fallait bien avouer que, engoncé dans son étroit goulot de béton, ce dernier n’était pas vraiment des plus remarquable… Et comme Juliette se perdait souvent dans ses rêveries lorsqu’elle marchait dans la rue…

*On peux passer une vie toute entière, sans voir ce qu’il y a à côté de nous…*

De qui était cette phrase déjà ? Juliette ne s’en souvenait plus, mais elle lui parut soudainement très juste. Enfin, elle se décida à répondre aux interrogations empressée de sa compagne de table…

« Je vis ici depuis que j’ai entamée ma première année aux beaux-arts… Cela fait déjà un peu plus d’un an quand j’y pense… » dit-elle dans un regard légèrement perdu dans le vide « J’ai un appartement dans le centre ville, mais ça tu le sais déjà… Pour tout te dire… » continua t’elle « Je ne sors que très peu, et je n’ai, par conséquent que tout aussi peu d’amis… c’est sans doute pour cette raison que tu ne m’as que très peu vu dans le coin »

Peu d’amis… Juliette était encore trop généreuse avec elle-même… Pas d’amis, aurait été un son de cloche bien plus juste en réalité. Mais bon, elle n’était pas ici pour se plaindre ou bien encore se faire plaindre, non. La gothique était vnue la pour apporter son cadeau à Grabriella, et faire un peu plus connaissance avec cette adorable et attachante femme enfant qu’elle se révélait de plus en plus précisément être…

Gabriella sembla attristée lorsque Juliette précisa qu'elle n'avait pas beaucoup d'amis.

" Hé bien, on peut être amies si tu veux?! Moi ca me dirait bien. Tu es une fille qui a l'air sympa et j'aimerais bien qu'on apprenne à se connaitre. Ca te dirait? "

Gabriella était joyeuse, juste joyeuse avec un large sourire dessiné sur le visage.

" Ca te dirait un ciné? "

Un sourire de ravissement se dessina sur les lèvres ténébreuses de Juliette…

« Pourquoi pas… Il paraît qu’il y a un très bon film au stratoria ce soir… »Dit –elle en posant son menton sur ses deux mains jointes, tandis que ses coudes prenaient allégrement appui sur la table de pvc « C’est moi qui t’invite tiens ! » conclu t’elle dans un clin d’œil charmeur, adressée à Gabriella.

Sans doute ce dernier ne l’aurait-il pas autant amusée, si elle avait su que la gothique aimait les femmes… Au sens propre du terme !
« Alors dis moi Gabriella… » reprit ensuite rapidement Juliette « On parle de moi, on parle de moi, mais toi… Quelle âge as-tu.. ? Ou vis-tu.. ?

… Qui es-tu.. ? »

Avec trois questions à la fois et l’incroyable facilité de la jeune fille à s’embrouiller pour un rien, nul doute que les trois réponses qui sortiraient de sa bouches savoureuse, allaient prendre une allure de roman…

Et bizarrement contrairement a ce a quoi s'attendait Juliette, Gabriella sembla quelque peu embetée.

" Hé bien, je suis comme tout le monde...J'habite... le quartier on peut dire...et je travaille dans ce café pour me payer le loyer. Voila... Rien de ...particulier..."

Et pour rajouter a sa tirade elle s'empressa de se jeter a corps perdu sur son milk shake.

" Bon alors, tu disais ce soir pour le ciné? Ca me dirait bien. On s'y retrouve a 20h? Désolé de te laisser mais j'ai oublié que j'avais quelque chose a faire. Alors a ce soir? "

Juliette faillit laisser la jeune fille partir, mais elle se ravisa. Elle voulait faire plus ample connaissance après tout, n’est-ce pas ?

D’un mouvement étonnement rapide pour la gothique que, de prime abord on aurait tendance à penser d’une lenteur mélancolique, elle agrippa le bras de Gabriella, la forçant ainsi légèrement à rester sur place…

« Allons, allons… » lui dit-elle alors « … Tu as bien cinq minutes, non ? ne me dis pas que tu es gênée de me parler de toi… Tu veux toujours qu’on soit amie, n’est-ce pas ? » l’interrogea t’elle « Dans ce cas, parle moi un peu de toi s’il te plaît… Tu veux bien.. ? » conclu t’elle à l’encontre de la jeune fille, dans un sourire des plus ravissant.

Il était certain que Juliette n’allait pas laisser ainsi filer la jeune fille… Mais si malgré tout elle le faisait, la gothique ne la retiendrait pas plus… Elle était libre après tout, tout autant qu’elle-même…

Juliette replongea ses lèvres sur la paille de son milk shake, et entreprit de le vider encore un peu plus. Mais il fallait bien reconnaître qu’elle n’avait pas été aussi prompt que Gabriella, à l’engloutir… Les grenouilles de la mare chocolaté avait une discussion intéressante, mais pour cette nuit la jeune étudiante s’en passerait.

" Ah? Bon d'accord, je veux bien qu'on discute un peu. Tu sais faut pas mal le prendre mais j'ai pas trop l'habitude de parler de moi. A vrai dire je suis une fille plutôt banale. "

Alors qu'elle commençait a se devoiler, elle regarda par la baie vitrée du Charly's. Son regard se perdait dans le lointain.

" Je suis née ici, j'y ai toujours vécu. Je n'ai jamais connu mon père et c'est ma mère qui nous a elevés seule mon frère et moi. Plus tard, elle est tombée gravement malade et nous sommes partis vivre chez notre grand mère. Ma mère est morte il y a 3 ans. Tu vois, rien de bien joyeux, mais bon je me plainds pas! "

Après sa tirade elle regarda de nouveau Juliette et malgré la tristesse dans ses yeux, on pouvait voir ce large sourire toujours dessiné.

" Et toi? Tu as des frères et soeurs? Et tes parents ils font quoi? Ils habitent dans le coin? "

« Personne n’est Banal Gabriella… » dit- Juliette « Tout le monde possède quelque chose qui le rend spécial… Non, pas spécial… » se reprit la gothique « .. Unique… »

La jeune fille commença alors à raconter sa vie à sa nouvelle amie… Une vie certes pas très amusante, ni même en mesure de vous apporter la moindre envie de sourire. Pourtant Gabriella rayonnait de joie et de fantaisie… Trop peut-être… Sans doute pour masquer ce sentiment de tristesse et de vide qu’elle devait ressentir au plus profond d’elle-même. Juliette ne pu s’empêcher d’avoir de la peine pour Gabriella. D’un geste tendre et compatissant, elle lui prit la main et la serra doucement, en une sorte de bouée, de point d’ancrage dans la tourmente de sa triste vie… Juliette se dit alors qu’elle aurait du s’en douter bien plus tôt…Une telle exubérance, cache toujours une part de ténèbres dans une vie.

Lorsqu’elle lui sourit après en avoir terminer, Juliette lui rendit un sourire lumineux, étrangement contrastant avec son apparence si singulièrement sombre. Puis ce fut au tour de la jeune fille d’interroger Juliette. Celle-ci se dit alors qu’elle ne pouvait pas vraiment lui raconter la vérité, sinon Gabriella allait sûrement encore s’imaginer ne pas être en mesure d’intéresser la gothique. Alors, elle improvisa… Sans vraiment mentir !

« Je suis fille unique en fait… D’ailleurs, ma mère m’a mise au monde après bien des échecs… » avoua t’elle à demi mot, sans toutefois prononcer « le » mot. « Mes parents vivent à Venise, en Vénitie… Ma mère est femme au foyer depuis son mariage, et mon père est un simple fonctionnaire… Tu vois, rien de bien follement intéressant non plus…» conclu telle, tandis que sa main douce se resserrait encore un peu plus sur celle de Gabriella…

Bon, d’accord, c’est vrai… C’était légèrement rempli d’omissions, mais qu’aurait été penser Gabriella, si Juliette lui avait ouvertement avouer que son père était un ambassadeur allemand, et que sa mère travaillait autrefois pour le consul d’Italie.. ?

Et puis, Juliette n’avait jamais aimé faire étalage du fait qu’elle avait eu une vie des plus aisée… Du moins, sur le plan matériel…

Gabriella écouta avec beaucoup d'attention l'histoire de Juliette, leurs mains ne s'étaient pas quittées.

Gabriella remarqua que Juliette était passée rapidement sur certains points de sa vie, mais elle s'avisa de ne pas lui faire de remarques. Chacun avait son jardin secret et il en était très bien ainsi.

" Bon, sur ce je dois vraiment y aller. J'ai rendez-vous avec mon frère. Mais ca marche toujours pour le ciné?! Je te laisse mon numéro. "

Elle tendit une carte avec son numéro à Juliette avant de l'embrasser sur le joue et de quitter le Charly's.

Finalement cette première rencontre c'était plutôt bien passée. Juliette était plutôt de bonne humeur, mais ça n'allait pas durer.

Peu de temps apres le depart de Gabriella, elle reçut un coup de fil.

" Melle Dagon? Oui, bonjour. Je suis M. Zaccagni, votre banquier. J'aimerais connaitre la raison de votre retrait de 5.000 euros hier après midi? "

Dans tout ce qui c'était passé, Juliette avait oublié de faire opposition sur sa carte volée.

Une fois Gabriella partie, Juliette jeta un œil sur le numéro de téléphone inscrit sur la carte que la jeune fille venait de lui donner, et elle sourit… Décidément, elle ne tenait absolument pas en place la bougresse !
C’était un numéro de portable visiblement, quoi de plus naturel pour une tornade pareille.. ?

La gothique finissait tant bien que mal son milk shake, lorsque soudain ce fut son propre portable qui se mit à sonner du fond de son sac. Elle alla le chercher d’un geste rapide, elle prit l’appel. Quand son banquier lui demanda pour quelle raison la jeune fille avait retirer Une somme aussi importante, Juliette ne put s’empêcher d’écarquiller les yeux et de s’écrier de sa petite voix douce…

« Quoi ? ? ? 5000 euros ? ? ? »

Juliette failli en tomber à la renverse, la nouvelle étant certes, de taille, même pour elle. Elle voulu dire à son banquier qu’il devait y avoir une erreur, qu’il devait la confondre avec quelqu’un d’autre… Mais rapidement, elle compris… *Flûte !* se dit-elle intérieurement… *Quelle sotte je suis !*
Heureusement, Juliette avait sa déclaration de vol bien à l’abri chez elle… Il lui suffirait de la présenter à son banquier, et cela s’arrangerait…

« Ecoutez monsieur Zaccagni… » poursuivit-elle plus calmement « Je me suis fait voler mon sac avant-hier, et c’est certainement mon voleur qui a fait ce retrait. Dans la confusion, j’ai totalement oubliée de faire opposition sur ma carte bancaire, veuillez m’en excuser… Mais des demain, je vous apporterait ma déclaration de vol, qui attestera que ce n’est pas moi qui ai retirer cet argent… Cela vous va dites moi.. ? »

Bien sur que cela irai, pourquoi donc ce ne serait pas le cas.. ?
Elle apporterai l’attestation à son banquier, et en même temps elle referai une demande de nouvelle carte…

Etre la fille d'un dilpôme aidant, le probleme fut rapidement résolu et le coup de fil se termina par un " Bien entendu Melle Dagon, excusez-nous encore de vous avoir dérangé. "

Et comme un bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, Juliette recu un peu plus trd dans la soirée un coup de fil de sa mère cette fois-ci.

" Ma chérie. Comment vas-tu? Alors que ce passe-t-il de neuf dans ta vie? L'école a repris? Tu sais tu me manques, je pense que je vais venir quelques jours sur Turin, ça nous permettrait de nous retrouver depuis le temps. Qu'en penses-tu? "

La sucette que Juliette avait dans la bouche stoppa net. La jeune femme s’empressa de l’en retirer très vivement, afin que sa mère ne se rende pas compte qu’elle était en train de lui parler en mangeant encore une de ces saletés de sucreries.

« Ca va maman, et papa et toi, vous allez bien.. ? » dit-elle alors en réponse au interrogation de sa mère. « Toi aussi tu me manque, tu sais maman… Venir.. ? » Juliette demeura perplexe quelques instants… Pourquoi sa mère voulait-elle venir à Turin pour passer du temps avec elle.. ? S’était-il passer quelque chose.. ?

« Bien sur maman, ça me fera très plaisir de te voir… Tu peux venir quand tu veux tu sais… » assura t’elle à sa mère tout en songeant aux quelques menus changement provisoire qu’elle allait devoir effectuer… Cacher ses (trop) nombreuses sucreries, faire le ménage à fond (quand même, recevoir sa mère…) dissimuler son cercueil dans le grand placard de sa chambre qui, fort heureusement, fermait à clé… Il faudrait qu’elle déplace quelques affaires, mais il devrait rentrer sans problèmes… Heureusement, la gothique avait prévu cette éventualité et elle avait acheter un lit qui, bien évidemment, n’avait encore jamais servi !

« Préviens moi un peu avant tout de même, que je fasse quelques courses supplémentaires… » Poursuivit elle en une excuse des plus minable, mais qui finalement marchait toujours bien « Oui maman, je mange sainement, ne t’en fais pas… » dit-elle encore dans un soupir silencieux en se disant d’un air attendri que décidément, sa mère ne changerai jamais…

… Toujours aux petits soins pour sa Juliette…

Le coup de fil terminé, Juliette resta perplexe...Pourquoi ce coup de fil de sa mère.
Peut-être était-ce tout simplement pour prendre des nouvelles. Juliette ne devenait-elle pas parano vis à vis de sa mère à qui elle cachait beaucoup de choses depuis quelques temps...

Bien que ce coup de fil l'intriga encore quelques minutes, elle finit par passer à autre chose.

Lorsqu'elle se décida enfin à bouger du Charly's, Juliette remarqua que le début de soirée commençait doucement à pointer le bout de son nez.

C'est alors qu'elle se rappela qu'elle avait rendez vous avec Gabriella le soir même au cinéma.

*Que le temps passe vite quand on se perd dans ses pensées…* Songea Juliette, tout en avalant prestement une boule de gomme parfumé au coca-cola… Mâchouillant la délicieuse petite boule tendre, le jeune fille constata que le ciel s’obscurcissait de plus en plus. Elle jeta alors un œil à sa montre, et se dit qu’elle avait tout juste le temps de rentrer chez elle, de prendre une douche et de se changer, avant de rejoindre Gabriella au Strada..

La gothique s’exécuta donc et, une fois de retour chez elle, s’empressa de quitter ses vêtements et de se diriger sous la douche qui lui fit un bien fou après une aussi longue journée. Malheureusement, le temps lui était pressant, et elle n'y demeura guère plus de quelques minutes. Elle en sortit, s’essuya avec une vigueur douce, et enfila une robe, noire comme de bien entendu, descendant jusqu’au sol et qui recouvrait ses escarpins aux longs et fins talons aiguilles. Celle-ci était légèrement bouffante, mais pas assez toutefois pour la gêner lorsqu’elle s’assiérait dans un de ces étroits fauteuils dont seul les cinémas avait le secret. La Robe enserrait avec élégance son buste étroit, et les épaules de celle-ci se virent retomber sur les bras de sa propriétaire afin d’offrir un ravissant spectacle sur ses épaules et sa gorge légèrement dénudé d’ou émergeait une poitrine généreuse mais sans exagération aucune..

Puis elle se coiffa, se maquilla de ce noir qui lui allait si bien au teint, et appela finalement Gabriella pour lui confirmer son arrivée au Strada…

« Gabriella.. ? C’est Juliette… Je t’appelle juste pour te dire que je partais maintenant pour le cinéma, alors ne t’impatiente pas, j’arrive… » Lui dit-elle de sa douce voix de romantique qui était la sienne…

hrp : désolé pour le retard j'ai eu quelques contre temps.

Alors que Juliette se dirigeait vers le rendez-vous, elle eut la surprise de constater que Gabriella n'était pas seule. Un jeune homme aux cheveux chatains l'accompagnait ou plutôt discutait avec elle.

Même si Juliette put croire quelques instants que ce jeune homme allait les accompagner pour la soirée, il n'en fut rien. Il déposa un tendre baiser sur la joue de Gabriella avant de s'en aller quelques secondes avant que Juliette n'arrive.

" Oh Juliette tu es la?! Ca va? Tu veux aller voir quel film? " avant de la prendre bras dessus bras dessous et de l'entrainer vers le cinéma.

<HJ>Pas grave ^^</HJ>

« Celui qu’il te plaira… » répondit simplement Juliette, lorsque Gabriella lui demanda quel film elle souhaitait aller voir…

Tandis que la jeune fille pleine de vie l’entraînait en direction du cinéma en lui enserrant tendrement le bras, la gothique regardait distraitement s’éloigner l’homme qui, quelques instants plus tôt, avait délicatement embrassé Sa nouvelle amie sur la joue… Pour Juliette, il était clair que ce n’était pas là un baiser simplement amical, il y avait eu trop de douceur sous-entendu dans l’acte en lui-même…

« Qui c’est ce type qui était avec toi Gabriella.. ? » interrogea t’elle finalement la principale intéressée d’un ton étonnement soupçonneux, tout en observant l’inconnu en question disparaître au coin de la rue…

Une pointe de jalousie serait-elle apparue chez la jeune gothique.. ?
Ou bien peut-être, était-elle tout bonnement déçue de ne pas être « l’amie » unique de Gabriella…

Pourtant, Juliette n’était pas particulièrement possessive, bien au contraire… Bien sur, comme bien des enfants unique et gâté par la vie, elle avait parfois tendance à se montrer légèrement exclusive, mais tout de même…

Son sombre regard porté sur Gabriella, inconsciemment semblable à un œil inquisiteur, Juliette attendait une réponse de la part de la jeune fille…

D'abord surprise par le regard accusateur de Juliette, le sourire de Gabriella s'effaça aussitôt.

" Pourquoi tu me demandes ca de cette facon? Tu me surveilles ou quoi? "

Bizarrement Gabriella était monté tres rapidement sur ses grands chevaux.