Chicago

Le vieil homme serra sa canne entre ses mains noueuses.

"Parce que si tu tiens ~réellement~ à travailler pour moi, il faut que je sois sûr que tu seras prêt à tout, et que tu n'auras pas peur. Je vais être honnête avec toi, parce que tu m'as l'air d'être un bon garçon. Je t'ai simplement testé. Le colis était vide, et les gens à qui tu l'as remis étaient mes collaborateurs.

Mais il fallait que je sache si tu étais fiable.

Maintenant, si tu veux cesser de travailler pour moi, je te paye la course, et on en restera là."

Cet homme avait piqué la curiosité de Richard au vif. S'il avait un gros défaut, c'était bien la curiosité. L'offre du vieil homme était alléchante, bien qu'il ne sache pas de quoi il s'agissait. Prendre des risques ne lui faisait pas peur, au contraire, il était bouillonnant à présent. De toute façon, il n'avait rien d'autre sous la main, alors c'était ce boulot, ou bien rester chez lui, à éplucher les peites annonces, ce qui ne lui disait vraiment rien.

"Très bien, j'accepte de rester, je suis prêt à traviller pour vous...Que dois je faire?"

Richard ne pouvaitplus tenir en place, le stress devait être évacué, c'est pour ça qu'il se le va et commença à faire les cents pas devant le vieil homme, en attendant sa réponse.

Le vieillard tapa de sa canne sur le plancher du métro.

"Calme toi petit... Ce que tu dois savoir, c'est que même si tu seras bien payé, tu n'auras pas de cotisations retraites, ni d'assurance maladie, parce que bosser pour moi, c'est bosser dans l'illégalité... Dans un premier temps, si tu veux, tu pourras faire juste des courses, comme celle-ci, attends toi à ce que ce soit plus sportif que ça... Mais sinon, si ça t'intéresse, je pourrai te faire rencontrer des gens qui te donneront du travail... plus lucratif."

Lorsque le vieillard parla d'illégalité, Richard s'arrêta net... il n'était pas le genre d'homme à faire des choses contre la Loi, cela ne l'avait jamais tenté.

*Mais aujourd'hui c'était différent* ce disait il, * Aujourd'hui je le fais parce que j'ai besoin d'un peu d'argent avant de retrouver un travail stable, et correctement payé*

Richard s'affala sur la banquette du métro, à côté de cet étrange gérant de la boutique délabrée. Sa curiosité naturelle ne voulait pas lacher prise, il était avide de savoir de quel genre de travail il s'agissait, et de quels gens il rencontrerait... Mais sa conscience lui disait de se méfier, qu'il valait mieux en rester là, prendre l'argent et ne plus jamais remettre les pieds dans cette boutique.
Finalment, la curiosité l'emporta sur le bon sens, et Richard s'entendit dire :

"Très bien je marche avec vous, vous m'êtes sympathique, et j'ai besoin de l'argent que vous me proposé...alors allons y..."

Le vieillard sourit et se leva, pour se diriger vers la sortie du métro qui était arrivé à leur arrêt.

"C'est une décision courageuse mon petit... Reviens me voir demain à ma boutique, si tu veux du travail. ça te laisse encore un peu de temps pour réflechir, et pour dépenser l'argent que tu viens de gagner."

En effet, une petite liasse était sur la banquette, à coté de Richard.

Richard se leva à son tour, regarda la liasse de billet, et la prit pour la ranger dans sa poche de manteau. Il sortit du métro et regarda le vieil homme s'éloigner. Une expression de joie sde dessina sur le visage de Richard lorsqu'il pensa à l'argent qu'il avait dans sa poche, et à celui qu'il gangerait. Il n'avait jamais vraiment était intéressé par l'argent, mais aujourd'hui, si on en avait pas, on mourrait.
Tout le long du trajet de la station à chez lui, Richard repenssa à sa conversation avec le vieux, Il était intrigué, et impatient de savoir ce qui l'attendrait le lendemain. Cependant, il lui fallait maintenant penser à manger un peu, histoire de retrouver un peu ses forces, car il avait beaucoup sollicité son pouvoir, et il n'avait pas l'habitude de protégé tout son corps sur une période aussi longue. Ces quelques minutes l'avaient vidées.
Il s'arrèta devant un restaurant asiatique, et décida qu'il mangerait ici. Il s'assit à une table, et passa commande.
Lorsqu'il eut mangé un peu, Richard se sentit beaucoup mieux, il paya l'addition, et se dirigea chez lui. Alors arrivait chez lui, et qu'il sortait son trousseau de clé, il repenssa soudainement à la main qu'on lui avait envoyé... Il devait appeller la police, il ne pouvait pas laisser faire les choses.
Dans son appartement, il posa son manteau, comme à l'accoutumé, et prit le combiné, il composa le numéro, et attendit...

La voix classique de l'opératrice qui s'ennuie parce qu'elle passe sa journée au téléphone répondit.

"Centres de secours, bonjour. Quel est votre problème ?"

Lorsque la voix de l'opératrice se fit entendre, Richard commença à se demander si ce n'était pas une mauvaise idée...mais maintenant c'était trop tard pour renoncer.

"Bonjour Madame, voilà je vous appelle car j'ai retrouver, enfoncé dans ma porte à l'aide d'un poignard, une main fraîchement coupée ainsi qu'une lettre de menace...bon je ne vous ai pas appelé hier soir quand j'ai vu cette de menace, mais je le fais maintenant, j'espère qu'il n'y a pas de problème...enfin si vous pouviez faire quelque chose..."

Il y eut un gros blanc après cette révélation. Puis la voix dans le téléphone reprit.

"Oubliez cela. Ne nous contactez plus pour ceci. Faites ce qu'il y avait sur la feuille, et mieux, quittez la ville."

Puis ça raccrocha au nez de Richard. Des dérapages vers les aïgus indiquaient que l'opératrice avait été stressée.

Richard rester bouche bée...il lui fallu au moins 5 min pour penser à raccrocher le téléphone. Il était totalement sidéré par ce que l'opératrice venait de lui dire. Après tout, qu'avait il fait? Il demandait juste de l'aide à des personnes qui sont censées lui en apporter.
Il se remettait lentement de ce refus d'aide, tout en repensant à la phase que lui avait lancé l'opératrice "et mieux, quittez la ville"...

* Et puis quoi encore, je vais pas me laisser intimider. En tout cas ça me conforte dans l'idée que j'ai bien fait d'accpter la demander du vieux...*

Il partit se coucher, cette journée avait était mitigée, elle avait mal commençait, puis finalement elle s'était arrangée par l'offre du gérant de la boutique, mais elle venait d'être gâchée par cette foutue standardiste. Richard tenta de faire le vide, et s'endormit en quelques minutes.

Le lendemain matin, Richard ne se réveilla pas dans son lit, et encore moins dans son appartement. Il était dans une pièce sombre, semblable à une arrière boutique, et une bouilloire sifflait près de lui.

Le sifflement stoppa, puis il y eut un léger bruit de vaisselle, et une effluve de thé envahit la pièce.

"Bien dormi jeune homme ?"

Haruka arriva a l’étage indiqué et devant la porte de l’appartement de Johnson. Elle avait un micro accroché à son oreille et tous ce qu’elle disait était enregistré. Elle commença par observer le pallier. Puis ses yeux tombèrent sur le paillasson. Haruka se mit accroupie.

« Ce paillasson a été utilisé par plusieurs personnes. Il est aplatit a plusieurs endroits et l’humidité a gardée quelques empreintes. Il y a une moyenne qui, d’après ça corpulence, doit appartenir à Johnson et une autre qui est un peu plus grande… »

Elle se redressa et observa la serrure.

« il y a des rayures particulière sur la serrure. Les rayures sont trop fines pour être celle d’une clé. Ca semble être des traces d’un matériel assez sophistiqué. »

La jeune fille traficota la serrure, la porte s’ouvrit trop facilement.

« je ne suis pas la première à crocheter cette serrure. Ca ne m’étonnerais pas de trouver des traces de passages antérieurs… »

Haruka pénétra à l’intérieur de l’appartement.
Elle s’arrêta sur le seuil de la porte. Puis renifla assez fort.

« il y a une drôle d’odeur… Pas très fraîche et cela n’est pas de la nourriture… »

Elle fit un pas dans l’appartement et referma la porte. Elle se tourna vers la porte et finit par dire.

« du sang… »

Elle s’approcha de la porte et y passa sa main gantée. Puis elle se rapprocha encore jusqu'à être à quelques centimètres de la porte.

« il y a un trou… Il semble avoir été fait de manière négligée, comme-ci quelqu’un se pressait. Je ne pense pas que ce soit Johnson qui l’air fait. Pour un garçon qui vit seul dans un appartement soigné dans lequel il est souvent, je trouve ce genre de bricolage un peu négligé. En plus on utilise une perceuse pour faire un trou, pas un couteau ou un cutter. On dirait qu’il y avait quelque chose de planter. En tous cas cette chose à fait couler du sang. »

Haruka se retourna et ne fit impressionnée qu’a moitié. La main était posée sur une table basse.(l’endroit où tu la mettait n’était pas précisée)

« une main … »

A coter de la main était posé un morceau de papier.

« "Ceci est un avertissement, pour que la prochaine ne soit pas la tienne, reste dans tes affaires." Hum, ces gens on l’air d’être des littéraires… Je ne sais pas dans quoi c’est mit ce garçon mais si il n’a pas mieux caché que ça ce genre de truc ça veut dire qu’il n’a pas peur de ce genre de chose ou alors qu’il n’a rien fait… »

Elle considéra une seconde fois la main.

« je prends pour l’instant la première solution… »

Elle observa le reste de l’appartement.

« Un appartement de célibataire… »

Elle fit quelques pas dans la pièce. Et observa plus attentivement. Ses yeux pas encore rassasiés de preuves tombèrent sur le téléphone. Elle le prit et chercha dans la mémoire du téléphone tout numéro suspect. Une lueur de gourmandise apparut soudainement dans son regard.

« Il a appelé un centre de secours et la conversation à durée 22secondes… Il y a deux solutions : Ou bien il s’ennuyer tout seul dans son appart’ et il a voulu faire une blague téléphonique, ou bien il a appeler pour un renseignement … »

Haruka semblait insatisfaite.

« non non … Je suis sur une mauvaise piste là … »

Ses yeux se reposèrent sur la main coupée.

« ou alors il a voulut appeler les secours pour la main qu’il a trouvée. Mais … Si il avait été dans un réseau terroriste ou un réseau illégal alors il n’aurait pas appeler les secours. Il y aurait eu une enquête si quelqu'un avait prit sa déposition. En tous cas cela n’aurait pas duré seulement 22secondes… »

Haruka réfléchit.

« ou alors… Il a téléphoné avant d'être rentrer dans le réseau mais je n’y croit pas. Quoi que… Pourquoi avoir appelé les secours sinon pour déclarer cette effraction ? Et si il l’avait déclaré , pourquoi a t’il raccroché au bout de 22secondes ? Et si ça n’avait pas été lui qui avait raccroché ? Les secours ou une tierce personne … »

Haruka observa le reste de l’appartement.

« non. Il ne semble pas avoir l’habitude de bosser en duo. Il a plutôt le profil du solitaire. »

Puis quelque chose attira son regard. Des ticket de métro.

« il prend le métro, ca sera facile de le filer… »

Haruka réfléchit quelques minutes.

"Il me faudra un appart' à côté du sien ... Bon, il faut que je trouve l'agenda maintenant ..."

Décidément, cet appartement était un véritable moulin, il en était à sa 3e entrée par effraction en 2 jours, et la dernière était toute récente.

L'appartement lui, était dans le noir, volets et rideaux tirés laissant filtrer la lumière du matin. Le propriétaire était peut-être encore endormi dans sa chambre...

Du bruit dans la rue, quelqu'un qui crie. Pas un cri... plutôt un beuglement : c'est un de ces marchands ambulants qui rameutait le quartier pour sa marchandise.

Un bruit se fit entendre dans l'entrée... des murmures... Une femme.

Haruka paniqua. Elle n'avait pas prévue ce genre de chose. Elle scrupta la pièce et se dirigea prudement vers ne armoire au fond de la pièce. Elle rentra précipitament en se mordant la lèvre.

*quelle imbécile ! Palme d'or de la discrétion. Bon là j'ai put profiter de quelques secondes d'obscurité.*

Elle se mit dèrrière une veste acrochée mais garda la porte de l'armoire légèrement ouverte pour observer la nouvelle venue.

Un genre de tonneau sur pattes, une femme, typée Mexicaine, avec un ventre tel que ses pieds sont toujours au sec même par forte pluie entra à pas mesurés dans la pièce.

"Hello ? Y'a quelqu'un ici ? Monsieur Richard ?"

Son accent embaumait l'amérique latine à 10km à la ronde

"C'est madame Rosa... Je monte votre courrieerrrAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH"

Elle venait de voir la main posée sur la table basse.

"Santa madonna..."

Du bruit de papier, puis le bruit caractéristique d'un téléphone qu'on décroche

"Perla madonna ! Police ! C'est Mama Rosa ! Il y a une main chez un de mes lo... Allô ? Allô ?"

Elle raccrocha le téléphone puis se mit à faire les 100 pas, egrenant son chapelet et se signant toutes les 3 secondes.

Dans son armoire Haruka s'affligeait de la discrétion écrasante de la femme. Il fallait agir. Mais sortir d'une armoire en ayant l'air naturel paraitrait suspect ...

*bon, quand faut y aller , faut y aller.*

Haruka se mit dos à la porte et sortit en arrière.

"rhooo mais où qu'il est mon manteau !!!"

Avec un air de pimbèche superficielle.

Rosa se tourna vers Haruka, et commença à enfler telle une dinde qu'on aurait menacé de trop près. Si ses yeux avaient pu lancer des éclairs, ils l'auraient fait.

"Vous ! Vous êtes qui ? Qu'est-ce que vous faites chez monsieur Richard ?"

Elle s'empara alors du premier objet qui lui tombait sous la main. La main justement, et la relâcha aussitôt en poussant un cri.

"Qui êtes-vous ? Répondez sinon j'appelle la police !"

Haruka se retourna et fit un sourire digne d'un ange. Une oréole aurait pu se trouver au dessus de sa tête. Elle tendit la main en attendant que la grosse femme la sèrre.

"Je suis Mitsuko Johnson, la nièce de Richard. Je suis arrivée ce matin je viens de Tokyo, je trouve l'Amérique vraiment très belle !! Mais ca change de Tokyo, il y a moin de monde dans la rue apr exemple."

Elle émit un petit rire style pimbèche.

Rosa ne se départit pas de son regard suspicieux, et serra la main très légèrement, de peur de la décrocher.

"Ah oui... oui... Si... je vois. Vous devriez aller chercher votre oncle. Il s'est passé des trucs bizarres dans cet appartement j'en mettrai... je souis soure. Vous ne devriez pas rester là. hum... Je venais juste donner le courrier pour votre oncle."

Mitsuko fronça les sourcils et répéta.

"des trucs bizares ?"

Puis elle rigola d'un rire malicieux puis elle marcha avec entrain vers la main et la prit.

"jolie imitation hein ? C'est moi qui l'ai fait !! Je suis dans un lycée spécialisé dnas la fabrication d'effet spéciaux !"

Puis elle joua avec la main et dit d'un air embété.

"c'est chiant j'arrive pas a faire une odeur noséabonde, enfin pour moi ... Vous la trouver comment ?"

Mme Rosa s'empara de son chapelet à la seconde où Haruka prit la main.

"Santa Maria...."

Et elle s'évanouit sans même écouter ce qu'Haruka avait à dire.

Haruka soupira et reposa la main sur la table basse en soupirant et en essayant de cacher sa répugnance.

"he merde ..."

Elle observa la grosse femme.

*vu sa carrure je ne peux pas la porter. Ca serait totalement con si j'attendais quelqu'un vienne ... Il faut que parte d'ici en espérant qu'elle pense avoir rêvée en se réveillant...*

Haruka prit la main, alla dans la cuisine, chercha un sachet et mit la preuve dedans. Elle prit le message et le mit dans sa poche. Elle alla prendre du desinfectant et effaça les traces de sang dans l'appartement. Une fois ce travaille fait elle sortit en laissant la porte comme la femme l'avait laissé.
Une fois dans le couloir elle s'arréta. Elle se retourna et vit une porte délabrée à côté de celle de Johnson.
Haruka s'approcha et essaya d'ouvrir la porte. Mais celle ci était biensur fermée.

* la concierge ...*

Elle rerentra dans l'appartement où était la femme. Elle fouilla ses poches et en sortit un trousseau de clée. Elle se planta devant l'appartement délabré et commença à chercher la clée qui ouvrirait cette porte.
Aprés quelques inutes elle arriva à l'ouvrir. Elle se saisit de la clée et la mit dans sa poche. Elle alla remettre le trousseau de clée dans la poche de la concierge. Elle descendit au res-de-chaussé et par chance la vielle avait laissé la porte de son appartement en pensant qu'aller chercher le courier ne durerait pas longtemps. Elle alla à l'intérieur et chercha son bureau. Elle tomba sur une grande armoire ou était entreposer tous les papiers des locataires. Elle remplit les papiers pour le bail au nom de Ai Matanabe, 18ans.
Elle mit les papiers parmit les autres et montea dans son nouvel appartement.

L'appartement était loin d'être insalubre, mais en attendant, il avait besoin de serieux travaux pour être présentable : il était couvert de poussière et de toiles d'araignées. Le parquet craquait, et était un peu vermoulu, les vitres étaient crasseuses. Manifestement, plus personne n'y était entré depuis longtemps. Une grande pièce, une petite cuisine, une chambre, et des sanitaires à la propreté douteuse...

Toutefois, il avait ce petit charme désuet des immeubles du XXe siècle, et avec une bonne femme de ménage, et quelques travaux de refection...

Haruka pénétra dans l'appartement et en referma la porte.

*il me faudrait mon ordinateur maintenant , il faut que je profite du fait que la grosse dame soit évanouie...*

Elle prit son portable, d'un air impatient et composa le numéro de son patron.

Mitchell répondit au téléphone d'un air patelin.

"Oui ? Watanabe, où en êtes-vous ?"