Chambre d'Amarenna et Jolène

*Le porc qui s'est enfui en moi ??*

Alixtide regarda Georgia en train de se rincer les mains sur les siennes, sans trop réagir vu l'aspect inhabituel de la situation. L'ordre de mission le surprit, de même que l'agitation qui régnait dans la pièce. Camille semblait très à l'aise maintenant. Incroyable tout ça.

Il leva les yeux au ciel.

*Purin tout à l'heure je me fais engueuler pourquoi ? Parce que je mets un catch dans le salon... et si c'est pas pire ce qu'elles veulent faire, alors purin !*

Le marché proposé par Camille était tout à fait intéressant. Une bonne affaire se présentait. Alixtide se félicita d'être une fois de plus au bon moment au bon endroit.

Il acquiessa sans conditions, nota mentalement les instructions et suivit avec motivation les deux rebelles.

chambre de Kitty et Louison

Laura's bedroom

Camille se jeta immédiatement et avec une certaine violence sur son lit, sa tête s'enfonçant dans l'oreiller. Puis elle se remit sur le dos, mains derrière la tête, et commença à compter. Le chiffre auquel elle parviendrait avant que la Mitalienne arrive - si elle arrivait... - déterminerait son état d'esprit : repentant, doux, neutre, froid, franchement cassant.

Et pour tuer le temps, elle attrapa un des bouquins qu'elle n'avait pas encore lus, donc à gauche de son lit (les lus s'entassaient à droite). "Je vais bien, ne t'en fais pas". Prémonitoire. Elle commença sa lecture sans perdre son décompte.

[jardin]

Après sa sortie dans le jardin où elle avait rencontré le charmant homme d'affaire et discuté de façon étonnante avec Daedalion, Gabrielle avait rejoint sa chambre.
Elle y avait alors reçu le message de Niko et avait eu un petit sourire. Niko se mettait vraiment en quatre pour ses amis.
Décidant qu'elle le recroiserait surement dans la journée et ne voulant pas le déranger, Gabrielle s'était saisie de ses affaires de toilettes pour aller prendre une douche.
Lorsqu'elle revint dans la chambre, sa colocataire se trouvait déjà là, lisant un livre, un air quelque peu revèche sur le visage laissant apercevoir qu'elle n'était pas d'une humeur follatre.

"Coucou Camille!" lança Gabrielle à la jeune fille étendue sur son lit. La serviette autour du corps, elle se dirigea vers son armoire et en ressortit un jean tout simple avec un pull à col roulé à longue manche de couleur sable.

"Tout va bien?" lança t'elle d'un ton dégagé en coulant un regard vers Camille.

Si elles s'entendaient bien, elles n'étaient pas non plus amies comme cul et chemise. La jeune fille ne se sentirait peut-être pas de se confier.
Gabrielle s'habilla rapidement et alla étendre sa serviette.

Elle coula un regard légèrement inquiet vers sa coloc.

Gabrielle avait tappé juste même si ce n'était pas difficile à deviner. Gabrielle se retourna et s'assit sur son lit tout en écoutant les paroles découragées de sa colocataire.
A cause de la douche brulante, ses joues étaient rouges de chaleur. Elle s'éventa rapidement avec la main.

"Oula, j'aurais bien besoin d'un ventilateur moi!" souffla t'elle tout bas pour elle-même.

Puis elle se concentra de nouveau sur les problèmes existencielles de sa coloc.

"Je ne m'inquiète pas pour les meubles, puis je suis sur qu'Alixtide ferait un meilleur pushing-ball!" répondit Gabrielle en envoyant un clin d'oeil à Camille.

Son sourire s'éteignit cependant rapidement. La jeune fille n'était pas d'humeur à rigoler.

"Ecoutes les embrouilles ça arrive... Faut essayer de voir le bon côté des choses. Si tu t'embrouilles avec les gens, celà veut dire que tu tiens à eux, sinon ça ne t'impliquerais pas autant. Rien n'est irrémédiable. Puis faut se dire que si il n'y avait pas d'embrouilles de temps en temps, on s'ennuierait franchement à être tout le temps heureux."

Elle n'était vraiment pas douée pour remonter le moral aux gens.

"J'pense que si tu as choisis de changer, d'être "sage", il faut perséverer dans cette voie. C'est sur que c'est pas aisé mais sans effort, on obtient rien."

Gabrielle en connaissait un rayon niveau effort pour changer. Elle avait fait des progrès considérables depuis son arrivée comme le soulignait cette conversation.

"C'est bête de se prendre la tête pour des conneries. J'pense qu'il est toujours mieux de mettre les choses au clair avec les gens, même si au final ç risque de les blesser. Comme ça tu es sur qu'il n'y a aucun quiproquo et au final tu as ta conscience pour toi."

Gabrielle tenta un petit sourire en coin, observant l'expression de Camille. Elle eut un petit rire désabusé.

"C'est un peu bateau ce que je dis. Je manque d'experience dans le domaine du réconfort mais y'a du vrai la-dedans. C'est pas la fin du monde, prendre du recul, essaye de voir tes problèmes d'un oeil exterieur et tu te rendras compte que ce n'est peut-être pas aussi grave que ça en a l'air."

Gabrielle replia ses jambes sous elle et posa son menton sur son poing, observant la mine dépitée de sa coloc.
Au moins ses paroles ne lui avaient pas semblé trop clichées. Mais visiblement Gabrielle avait mal saisi le problème de Camille. La jeune fille ne souhaitait pas moins attirer l'attention mais au contraire, elle aurait aimé un peu plus de considération.

"J'suis sure qu'ils tiennent à toi Camille mais quand ça va mal, on s'en rend pas compte la plupart du temps. On a tendence à trop se centrer sur ses problèmes."

Camille lui proposa alors une sorte d'hypothèse scientifique ou enigme à trou. Gabrielle fronça les sourcils tentant de saisir l'essentiel sous l'imbroglio du discours.

"Je pense que c'est trop propre avis quand tu dis que l'excuse est bidon. Peut-être n'es tu pas au courant de toutes les données? Tu sais, les quiproquos, c'est fréquent. C'est pourquoi, il est preferable de dire les choses franchement. Et puis, tu sais, même si les amis sont géniaux, ils sont humains, ils ne sont pas parfaits, ça arrive les erreurs. J'suis sure que c'était pas volontaire!"

Camille alors la remercia et Gabrielle eut un sourire géné.

"Mais non, j'suis sure que Abaigh ou n'importe quel de tes amis ferait la même chose. Parfois faut juste faire le premier pas. Ils sont pas tous medium après tout, ils peuvent pas deviner!"

Gabrielle eut un petit rire. Oui, mieux valait ne pas être trop exclusif avec les mutants. Les medium étaient monnaie courante.

"Et puis franchement, j'allais pas laisser ma coloc déprimer, on aurait encore dit que c'était ma faute et ma réputation de reine des glaces aurait été renforcée!!"

Elle pencha la tête, tentant un sourire sincère.

Cela faisait du bien de parler sans tons qui se haussent, sans chignons qui se crêpent et sans assiettes qui volent. De la paix, de l'entente, exactement le genre de choses qui d'habitude ne plaisaient pas particulièrement au coeur de la petite Bretonne résolument tourné vers l'action. Là, c'était un doux moment de réconfort, totalement agréable.

Il fallait décidément que la nouvelle Camille soit différente pour apprécier un tel moment. Peut-être qu'elle pourrait participer à un talk-show, genre Patty Winters Show : "J'étais une vraie peste et maintenant je suis sympa, sisi je vous jure".

Du coup, elle sourit bêtement pendant plusieurs secondes, avant de se rattraper et d'arborer une moue contrite, s'excusant presque de la tournure niaise de son caractère.

C'est vrai, peut-être que l'excuse est valable...bon, allez, mettons que dans cette situation hypothétique je laisse à G jusqu'à ce soir pour venir s'expliquer, et que c'est seulement après que je considèrerai qu'elle fait preuve de mauvaise volonté.

Bon, et puis il y'avait toujours cette histoire de matelas qui pouvait rattraper le tout, il fallait avouer que c'était séduisant. Problème officiellement en attente. Soudain, Camille claqua des doigts.

Abaigh ! J'l'avais zappée !

Il fallait rattraper ça le plus vite possible. Camille allait partir, mais se ravisa, et avant de s'échapper pleins gaz, elle alla bisouiller la joue de sa chère coloc.

Merci Gab, j'te revaudrai ça.

Puis elle partit en trombe. Il fallait qu'elle s'excuse auprès d'une Irlandaise. Pas exactement ce qu'il y'avait de plus simple sur terre.

cuisine

Salon

Annaelle claqua la porte et alla mettre quelques vêtements sur son dos. Elle alla ensuite se fourrer le nez dans l'oreiller posé sur son lit. De longues larmes coulaient le long de ses joues. Elle était encore toute rouge, mais ce n'était rien comparé à la honte qui l'avait envahie. Elle s'était retrouvée nue devant tant de monde, tous les moindres détaillés étaient dévoilés.

Elle renifla la morve qui coulait de son nez dans un bruit quelque peu ragoutant, avant de se remettre la tête dans le tas de plumes qu'était son oreiller. Maintenant, le directeur allait surement la redouter, même la détester.

La brunette se remémora le directeur qui se tenait au plafond, avec deux moignons gris à la place des genoux. Il avait un visage qui transpirait la douleur, une chance qu'elle était une élève et non un terroriste anti-mutant sinon il lui en aurait sûrement sacré une bonne!

Il y avait aussi Lucas, pauvre lui, elle lui avait infligé une de ces gifles à vous faire sortir les yeux de la tête. Il allait sûrement avoir une petite marque le lendemain. Et puis le bleu qu'elle allait avoir elle aussi! Ça fait un mal de chien tomber dans les escaliers comme ça...


*J'utiliserai plus jamais mes pouvoirs! Si c'est pour encore me faire %/?$& comme ça j'aime mieux m'en passer!*

La jeune femme avait besoin de parler à quelqu'un elle alla donc prendre son communicateur, mais avant d'appeler Georgia, elle se rendit compte que la New-Yorkaise n'avait probablement pas le sien avec elle....

Salon

Lucas ne tarda pas à arriver à la suite de la canadienne malchanceuse, mais il freina dans le couloir dans la chambre des filles avant de s’approcher de la porte d’Annaelle. La marque qui rougissait déjà sur sa joue suffisait à colorer son visage, inutile d’y ajouter les rougeurs d’une course. Arrivé devant la porte, donc, il hésita un instant.

*Galère… Elle m’en veut peut-être…*

Vu la claque qu’elle lui avait retourné, c’était même plus que sûr, mais quoi qu’il en soit, que ça soit pour s’enquérir de sa santé, de son état, ou pour présenter ses excuses pour un geste qu’il n’avait pas voulu déplacé, il devait y aller. Il grimaça, avala bruyamment sa salive et se décida à frapper doucement la porte, attendant quelques secondes avant de l’entrouvrir et de passer son visage par l’entrebâillement.

« Annaelle ? C’est… c’est moi. Je peux entrer ? »

Il resta sur le seuil, à moitié derrière la porte entrouverte. Il attendait son accord avant de pénétrer dans sa chambre… la demoiselle ne semblait pas au top de sa forme, effondrée ainsi dans son oreiller, heureusement couverte de quelques habits, désormais.

"Oui, oui! Entre! Tu m'as déjà vu nue, me voir en sous-vêtement te dérangeras sûrement pas! "

Annaelle se redressa et s'essuya les yeux. Elle reprit son oreiller mouillé et se mit à le serrer dans ses bras.

"Dit, tu crois qu'Adam va m'en vouloir? Je devrais peut-être allez....snif...je devrais peut-être allez m'excuser..."

Prit d'un élan de conviction fasse à ce qu'elle venait de dire à Lucas, la Québécoise s'approcha de son garde robe pour y prendre des vêtements plus adaptés que des sous-vêtements ou la tenue d'Ève pour s'adresser au directeur.

"J'ai vraiment eu l'air d'une conne en bas...Mais j'avais pas fait par exprès!!! Je voulais pas vraiment entrer dans un portail....ben je voulais pis pas en fait! Mais je voulais surtout pas me retrouver dans le salon! Je voulais plutôt me retrouver avec....."

Annaelle stoppa net son geste, se rendant conte qu'elle allait divulguer son secret à Lucas. Après quelques secondes d'inactivité, elle reprit son discours.

"....avec personne! Je voulais juste allez me prendre du savon! C'est tout!"

Elle se retourna vers Lucas une fois habillé et lui gratifia l'un de ses plus beaux sourires.

Je finis de me maquiller et j'arrive! Tu peux y aller tout de suite ou m'attendre comme tu veux!

La jeune femme prit un mouchoir et s'épongea les yeux avant d'y appliquer du mascara. Elle prit ensuite son sac à main et descendit au salon.

Salon

La demoiselle ne tarda pas à répondre avec la vivacité qui lui était coutumière d’entrer, arguant le prétexte de sa récente nudité pour ne plus se formaliser d’une apparition en petite tenue. Lucas ne le prit tout de même pas comme une invitation explicite à poser son regard sur elle – bien qu’en toute objectivité, ça n’aurait su être déplaisant – et entreprit donc d’explorer avec curiosité les reflets ombragés des meubles sur les murs de la chambre.

Mais il n’était pas du genre à éviter le regard de la personne à qui il parlait. Il avait ce besoin de se sentir présent dans la conversation pour vraiment y participer, et un regard tendu valait parfois plus qu’une parole donnée. Annaelle méritait l’attention qu’il daigna lui accorder, relevant ses yeux gris vers la demoiselle qui s’était enroulée autour de son oreiller, dissimulant ainsi au regard chaste de Lucas ses formes et autres parcelles de nudité. Elle semblait affligée, et ses yeux étaient un peu rougis par les pleurs. C’était pour ça qu’il était venu, après tout, pour la soutenir dans sa situation un peu précaire, pour le coup. Comme il avait été là pour Rachel et son fantôme, ou Jade et ses envies dévorantes.

La demoiselle était moins prolixe qu’à l’accoutumée, et c’était aisément explicable avec ce qui venait de se passer… Mais comment pourrait-on lui en vouloir ? Tous les mutants présents ici avaient eu des problèmes de manifestation intempestive de leurs pouvoirs, et aucun ne pourrait lui jeter la pierre… Surtout Lucas. Il eut donc un sourire compréhensif lorsqu’elle révéla sa crainte de se faire mal voir par le directeur, et tenta de la rassurer comme il pouvait.

« Je ne pense pas qu’il t’en veuille. Tu ne l’as pas fait exprès, et il le sait… »

Elle aborda alors le sujet des excuses. Lucas sentait encore la rougeur due à la paume violente de la demoiselle sur sa joue, et passa une main sur celle-ci, par pur réflexe.

« Oui… je crois que s’excuser est une bonne idée… Hum… D’ailleurs, je m’excuse pour… ben… pour t’avoir touché les épaules… »

Situation plutôt embarrassante en soi, Lucas n’aurait pu admettre avoir touché une fille nue autre que Jade, et pourtant c’était le cas, même si le contexte n’était pas à proprement parler très érotique ou tendre, la douleur cuisante de sa joue en était la preuve.

Reprenant son admiration du mur et de ses ombres fixes, il laissa la demoiselle se trouver une tenue plus appropriée, et l’écouta lorsqu’elle commença à ouvrir son sac de peine. Il hocha lentement de la tête lorsqu’elle se dévoila, jusqu’à ce qu’elle paraisse soudainement nerveuse. Qui voulait-elle rejoindre de si secret qui l’ai menée nue dans le salon. Le suédois arqua un sourcil et reporta son regard sur la jeune mutante lorsqu’elle débita une excuse nerveuse à la va-vite. Ça sentait l’anguille sous roche, son histoire… Mais fidèle à sa gentillesse, il ne poussa pas plus loin l’investigation : si elle avait embrayé sur autre chose, c’est qu’elle ne désirait pas en parler… Il fit donc semblant de croire à son mensonge, même si c’était clair pour l’un comme pour l’autre que Lucas n’était pas crédule…

Lorsqu’elle lui affirma son envie de retourner auprès des autres, se parant d’un sourire radieux, Lucas lui rendit son sourire et décida de la laisser se préparer en paix… Apparemment, elle digérait vite la situation, et tout ce qui lui manquait, c’était de présenter ses excuses à Adam. Toujours souriant, il dit :

« Je retourne déjà au salon, moi. J’te laisse te maquiller en paix. »

Et avant de faire demi-tour pour quitter la chambre, il ajouta :

« Ah et… si tu as envie de parler, de ça ou d’autre chose, n’hésite pas. »

Et en un clin d’œil, il avait quitté la pièce, se dirigeant à grands pas vers la pièce qu’il avait quittée l’instant d’avant…

Salon

31 octobre 2108

Cuisine

Quand la blondinette ouvrit la porte de la chambre d'Amarenna, elle eut un petit sourire mauvais : ça lui rappelait le sympathique souvenir de l'épisode du violon volant. Parce que sur le coup, même si elle avait du en payer les conséquences après, cette violence avait été libératrice. Et jubilatoire.

Et puis c'était Camille et Alixtide. Surtout Camille.

Elle jeta un œil sur la penderie d'Amarenna, se remémorant celle de la petite Kitty, sans laquelle elle avait embrassé sa belle de l'époque.

Autre lieu, autre époque... Elle n'avait pas les mains pleines de sang à ce moment là.

"Bon, va t'asseoir là... J'en ai pour un instant" lança doucement Georgia en désignant le lit d'Amarenna.

Elle s'approcha de l'armoire et l'ouvrit. Georgia observa les vêtements qui y étaient. Tant de jolies choses... Peut-être qu'elle pourrait ?

La blonde se mordilla la lèvre. Après tout ce n'était pas vraiment elle qui allait faire ça. Alors pourquoi ne pas être carrément une autre ? Juste histoire de se glisser un instant dans la peau de Kanata ou... de n'être carrément plus là.

D'un geste de la main elle retira les deux sparadraps qui dissimulaient très (très) légèrement sa poitrine et attrapa dans l'armoire une paire de chaussures à talons aiguilles et une petite robe d'été.

Elle revint s'asseoir sur le lit et posa les pièces vestimentaires à côté d'elle. Georgia se pencha et entreprit de délacer ses rangers.

"Alors t'as envie qu'on parle avant ?"

Georgia fuit suivie jusqu'à cette chambre par le Yun. Elle s'intéressait à la penderie d'Amarenna tout en lui indiquant d'aller s'asseoir sur un lit, ce qu'il fit docilement. Après tout, quoi de plus normal que d'obéir à une fille dans une chambre de fille, même si la première n'était pas la seconde, de fille.

Le métamorphe observa avec curiosité sa blonde choisir des choses dans la garde robe. Elle ne se gênait pas pour faire ça. C'était fun ! Mais il ne comprenait pas trop pourquoi elle piquait des fringues maintenant. L'occasion faisait le larron. S'ils se faisaient chopper, il se ferait pas engueuler lui. Donc ça allait !

Elle choisit une jolie robe d'été et des talons aiguilles et commença à se changer, après avoir arraché (aie !) ses sparadraps. Sans gêne, Kanata observa sa poitrine. Elle n'était pas gênée de la montrer, alors pour l'être à la regarder, après tout. Et puis ils étaient ensembles. C'était pas du voyeurisme. Enfin pas trop. Bref. Sourire niais !

Lorsqu'elle s'assit à côté de lui, il resta bête devant sa question. Avoir envie de parler avant. Avant quoi ? C'était pas elle qui voulait parler à la base ? Lui en gentil garçon - et petit copain - avait naturellement accepté de l'écouter... mais elle semblait dans une autre optique maintenant qu'ils y étaient. "C'est toi qui avait envie de pleurer à la cuisine... Donc c'est toi qui peut me dire si tu veux parler, Georginette d'amour." Vengeance pour Kanachoupinet, quoique personne n'était là pour l'entendre.

Son coeur commençait à s'accélérer. Est-ce qu'elle s'habillait pour aller quelque part, ou pour mieux se déshabiller ? Il n'avait pas songé à ça une seconde lorsqu'elle lui avait proposé de s'isoler. Non pas que ça le gêne, mais il ne s'était pas imaginé la chose aujourd'hui et s'était davantage configuré dans une situation de sentiments à travers l'échange verbal plutôt qu'en échange labial (et autres échanges non cités) pour se remonter le moral .

Il observa son dos nu sous un nouvel angle. Après tout, il l'avait vu un bon moment à la cuisine. Délicatement, il y déposa sa main pour la caresser doucement et lui embrassa l'épaule. " G' en robe. Je suis gâté. C'est rare ! " Il ne lui semblait pas l'avoir déjà vue en robe. Ou en jupe. Mais là... les évènements semblaient prendre une tournure spéciale.

Aujourd'hui, il verrait beaucoup de choses pour la première fois, à n'en pas douter.

"Je ris, je pleure... Comme dirait l'autre est ce que c'est la même personne qui est dans la pièce, là maintenant, que celle qui a franchie la porte ?" lâcha-t-elle toute concentrée à finir de délacer sa première godasse d'armée.

Ceci fait elle l'envoya valdinguer dans la pièce d'un violent mouvement du genou. Avant de passer à la suivante... Georgia se sentait un peu bachelardienne. De la pensée liquide en ébullition. Comme si elle était prise d'une fièvre quelconque. Elle ricana.

"Tu sais que pour un sobriquet comme ça, un paquet d'autres de l'Institut auraient perdu toutes leurs dents ? Mais ça c'est du passé, de l'histoire ancienne..."

Comme Camille et elle. Comme elle et Viconia. Comme beaucoup de choses en fait.

Finalement en chaussettes, Georgia se leva regarda son jeune ami.

"C'est rare et donc précieux. Mais est ce vraiment Georgia ?"

Elle sourit doucement.

"Ou ne suis-je pas l'espace d'un instant, Amarenna-toujours-gentille-toujours-classe ? Parce que sinon qu'est ce que je ficherai dans sa chambre, à vouloir mettre ses vêtements et à vouloir me mettre dans son pieu ?"

Georgia dégraffa son jean et entreprit de s'en extirper en se dandinant stupidement. Trop serrés, ils étaient trop serrés. L'amour faisait-il grossir ?

"Si tu veux, tu peux te transformer. En Rob, si ça te chante... Après tout, j'ai appris une belle leçon avec toi : peu importe le corps, seule compte la personne..."

Elle ne resta pas presqu'à-poil longtemps. La mitalienne passa la robe d'Amarenna, vira ses chaussettes et enfila les talons. Puis elle retourna s'asseoir à côté de Kanata. L'observant avec un sourire malicieux.

"Alors tu es sur que tu veux parler ?"

Finissant de délasser sa dernière godiot, elle répondit à sa question de façon plus ou moins énigmatique, arguant qu'elle était lunatique. Du moins, c'est ce qu'il avait retenu. "Pour Kanachoupinet aussi certains auraient bouffé leurs dents ! " lança-t-il amusé.

Lorsqu'elle demanda si c'était vraiment "Georgia", il arqua un sourcil en considérant l'être devant lui et l'écouta continuer. Elle voulait faire un jeu de rôle. Être Amarenna. Sa chambre. Ses vêtements. Son lit. Intéressant. Et lui... En Rob. Le Yun releva son regard de surprise vers sa blonde qui enfilait la robe. Elle voulait qu'il soit quelqu'un d'autre pour leur première fois ? C'était... triste. Il ne savait pas trop quoi comprendre. Peu importe le corps, seule la personne compte. C'était beau, dit comme ça. Tant qu'elle ne changeait pas de visage, ça lui allait bien. Elle pouvait jouer à être qui elle voulait. Mais... l'idée qu'elle fasse ça à quelqu'un "d'autre" lui plaisait moins. Même si c'était lui quand même...

Etait-ce lui qu'elle aimait ? Ou était-ce son pouvoir ? Qu'était-il sans son pouvoir ? L'aimerait-elle encore s'il le perdait ? L'aimerait-elle encore s'il refusait de l'utiliser ? La situation était presque sordide. Jouer à être autre était un jeu amoureux classique. Mais sa métamorphie lui permettait d'être bien plus réel, brisant la limite visuelle du jeu. Le jeu resterait-il un jeu au final ? Espérait-elle se taper tout l'institut à travers lui ?

Il en profiterait, c'était évident. Lui faire l'amour, quelque soit sa forme, ne changeait rien à l'action et aux sentiments qu'il avait pour elle. Mais ses sentiments à elle pour lui resteraient-ils ? Elle disait que seul comptait la personne derrière le corps. La leçon était-elle bien apprise ?

Sa belle s'assit près de lui et lui demanda avec un sourire malicieux s'il voulait toujours parler. Dans l'immédiat, il aurait dit non. Il la désirait. Mais il avait peur. Il ne savait plus ce qu'il voulait. Devait-il lui demander si elle l'aimait avec son pouvoir ou malgré son pouvoir ?

Kanata répondit au sourire de sa petite amie. "Si tu penses que ça va mieux, alors non ça sert à rien de parler. Sinon je serai là pour toi. " Là dessus, il l'embrassa doucement pour appuyer ses paroles. Il voulait son bien être, mais demeurait soucieux de l'ambiguïté des paroles de la mitalienne quant à leur jeu de rôle exagéré. "J'sais qu'on aura pas deux occasions comme ça mais... je préfère rester... moi." Le dernier mot avait été prononcé avec un peu de gêne. Comme si d'un coup Georgia y perdait au change Rob-Kanata. "Et puis... ça te ferait pas bizarre de faire des trucs avec... Rob... ? Même si c'est moi... ?"

Soudainement, il se dit que sa question trahissait son trouble. "Oublie." Ils étaient ensembles parce que c'étaient des amis très poussés... C'était ça leur deal. De la tendresse, du sexe, de l'écoute. Que les avantages du couple sans les emmerdes. Et ce qu'il venait de poser comme question trahissait justement une emmerde. Du moins, une emmerde pour lui ! Il se posait trop de question. Mais il comprenait ce qu'il lui arrivait.

Kanata Yun prit la main de Georgia et planta un regard sincère dans le sien avant d'annoncer sans détour, quoiqu'avec une pointe de gêne "Je t'aime."

Le rouge lui montait au visage. Il venait de se confier. Chose qu'il ne faisait jamais. Il venait peut être de tout briser. Il serait prêt à continuer ce jeu même si elle ne l'aimait pas... Il soutenait son regard pour y trouver la moindre expression.

Dans les habits d'une autre, sur le lit d'une autre, Georgia sursauta. Elle était surprise. Et ne put s'empêcher de garder l'espace d'un instant la bouche ouverte et les yeux écarquillés. Signes extérieurs de désarroi.

Mais qu'avait-elle donc dans la tête la p'tite blonde ? Avait-elle résolu d'anéantir sentimentalement l'univers qui l'entourait ? Apocalypse émotionnelle, déluge cérébral, naufrage du cœur, tout en elle semblait irrémédiablement tendu vers la destruction pure et simple de ceux qui faisaient mine d'avoir de la sympathie pour elle.

A fortiori de l'amour.

Mais qu'est ce qu'elle fichait là ? A vouloir compter fleurette avec un jeune garçon qui visiblement avait un sérieux béguin pour elle, elle qui n'était même pas sure de savoir quelles chaussettes elle voudrait mettre demain matin.

Des choix. Tout le temps des choix. Une p'tite Cassandre qui se noyait dans une flaque d'eau. Voilà ce qu'elle était. A force de vouloir être un laboratoire émotionnel, elle avait choisi de ne plus choisir. Et du coup... Double vie, triple vie... Les identités, les alias s'empilaient les uns sur les autres. Espionne de charme, elle se mentait à elle même et aux autres. Le jardin aux chemins qui bifurquent. Elle voudrait tant pouvoir tous les emprunter, franchir une porte sans avoir à en fermer d'autres. Vivre 1000 vies et être incandescente. Sentimentalement instable, elle se retrouvait à prendre la position de la grue.

On ne pouvait pas se dandiner d'une patte sur l'autre pour l'éternité. Il fallait aussi choisir.

Georgia inspira et ferma les yeux. Seul comptait l'instant présent. On ne pouvait être qu'une seule à la fois. Il fallait choisir et...

... quelque chose se décrocha dans son cœur. Peut-être était ce le fait qu'il le lui ait dit ? Ou parce qu'elle avait toujours été très seule ? Parce qu'à la réflexion les autres ne l'avaient jamais vraiment aimée. Même Camille. Même si la bretonne avait été très proche de ça, Georgia pensait qu'elles ne s'étaient jamais vraiment aimées. Parce que... C'était une image d'elle, rien qu'une image d'elle. Kanata semblait avoir vu au-delà.

Au-delà du masque de la folie, au-delà de celui de la mélancolie, au-delà de bien d'autres encore... Parce que c'était une adolescente mal dans sa peau. Mais pas que. Elle était pleine de rêves avant. Et maintenant ça sonnait creux dans sa poitrine. Et ça battait fort dedans. Et ça cognait encore et encore et encore...

Georgia lâcha une larme qui pour une fois n'était pas de la tristesse. Juste une. Qui perla doucement sur sa joue.

Elle sourit au japonais comme pour lui dire que c'était bon pour une fois de pleurer. Pas parce qu'on avait tué quelqu'un ou parce que l'on se maudissait d'avoir raté sa vie. Mais juste... La simple larme de l'être tout aussi simple qui pouvait se dire que, oui, enfin elle comptait pour quelqu'un...

La blonde posa les lèvres sur celles de Kanata et l'embrassa doucement. S'écartant, elle demanda d'une toute petite voix :

"Je peux au moins garder la robe ?"

Kanata vivait les secondes les plus longues de son existence. En comparaison, lorsqu'il s'était retrouvé face au mini char gattling en France, devant l'église des tarés, c'était rien. C'était long. C'était pénible. Mais il savait comment ça se terminerait. La fin de sa vie serait rapide et nette. Une flamme qui s'éteint. Un verre qui se brise. Un papier qui incandescent. Tout aurait été terminé définitivement. Aucune suite. S'en serait-il même rendu compte ?

Ici, maintenant, il jouait une partie de son futur à l'Institut. Car si la fin n'était pas celle escomptée, la flamme vacillerait, le verre se craquellerait, la papier prendrait feu. Pas une fin en soi, pas un futur souhaitable. Un difficile cul entre deux chaises. Un destin difficile à vivre qui ferait bien plus souffrir que la mort.

Elle avait les yeux grands ouverts d'étonnement. S'il avait voulu jouer la carte de la surprise, c'était réussi. Il avait lancé sa déclaration sans réfléchir. C'était le moment. Il voulait le dire avant qu'ils le fassent. Il ne savait pas pourquoi. Un pacte implicite. Me brise pas le coeur. Parce que je t'aime. Traite moi comme de la merde si tu veux. Mais montre moi que tu m'aimes un peu quand même. Ignore moi, mais jette moi un regard en coin. Maltraite moi si tu m'embrasses ensuite. Frappe moi si tu termines par me caresser. Ridiculise moi si tu te fais pardonner.

Soudainement, elle inspira et ferma les yeux. Le glas sonnait. La fin était annoncée. Apocalypse. Ragnarock. Les anges déferleraient pour l'emporter. L'indomptable mitalienne se concentrait. Elle devait rechercher des paroles. Des phrases. Des tournures. Une réponse. Peut être deux mots, peut être plus : Pas moi. Tu m'aimes ? Tu rigoles ? Sans blague ? Tu racontes quoi là ? Tu te fous de ma gueule ? Pourquoi tu m'aimes ? Je suis désolée. On avait été clair sur nous. Pourquoi tu me fais ça ? Je te permet pas. Je veux pas qu'on m'aime. Je veux pas que tu m'aimes. T'es qui pour m'aimer ? Tu devrais pas m'aimer. C'est une mauvaise idée. C'est cool. Moi je t'aime pas. T'es trop drôle. T'es pas sérieux là ? Ha bon, tu peux aimer toi ? Poisson d'Avril ? C'est pas drôle. Moi aussi je t'aime, mais dans une autre vie.

La fin était proche. Le Yun se mutila mentalement de s'être permis de sortir une telle chose à cet instant précis. Tenter le tout pour le tout. Qu'importe le futur tant que le présent me plait. C'était viable ça comme pensée ? Ils pouvaient mourir sans comprendre en une seconde. Vivre à fond sa vie comme si c'était le dernier jour. Tout était plus intense quand on était ici. Les sentiments aussi ? Peut être. Il l'aimait parce qu'il avait peur de mourir ? Non. Il aurait pu aimer n'importe qui d'autre. Et si c'était tombé sur elle en tant que n'importe quelle autre ? Non. Elle c'était différent. Elle... C'était Georgia... Une fille paumée touchante. Paumée comme lui. Il se retrouvait en elle. Il aurait été le lui d'il y a quelques temps... il se serait envoyé chier. Si elle était comme lui, elle le ferait.

Une larme glissa le long de sa joue. Etait-ce une perle ? Etait-ce une goutte d'acide ? Venait-il de briser quelque chose ? C'était un sentiment fort qui se dégageait d'elle. Mais impossible de déterminer lequel. Il serait juste puissance dix. Et il ne se sentait pas prêt à se le prendre dans la tronche. On n'était jamais prêt à ça.

Elle... elle lui souriait. Elle était soulagée ? A ce stade, ce n'était plus que elle et il. Il n'était que lui. Elle était Elle. Elle avec un grand E. Son grand E à lui. Son sourire était encourageant. Elle n'allait pas l'engueuler. Elle n'allait pas le frapper. Elle n'était pas enrager. Elle était... soulagée.

Lorsqu'elle s'approcha pour l'embrasser, il ferma les yeux et ressentit une vague de chaleur depuis la poitrine se propager dans tout son être. Il venait de passer un stade évident. Il avait tenté sans y croire, et il avait réussi. Deux fois. La première au club, un mois plus tôt. La seconde maintenant. Le soulagement était tel qu'il eut presque envie de pleurer une seconde. Ou demie seconde. On était le Yun ou on l'était pas. On pleurait jamais. Et encore moins devant quelqu'un.

Georgia (c'était son prénom), se recula et demanda si elle pouvait garder la robe avec une voix de gamine. Kanata répondit sur un ton amusé "C'est ta robe non ? " Il rentrait dans son jeu à moitié. Il voulait voir son visage avant tout. Ne pas la perdre des yeux. " Elle te va très bien en plus... Tu vas presque me faire regretter de finir par te la retirer... " Regard joueur. Sourire en coin. Il l'allongea doucement sur le lit. "Une dernière déclaration ?"

Elle ne lui avait pas répondu qu'elle l'aimait aussi. La victoire n'était pas totale. Une petite bataille peut être. Une énorme pour lui. Il les prendrait comme elles viendraient. Il avait assez cherché les emmerdes pour aujourd'hui. Repos soldats. Il voulait enfin profiter d'être seul avec elle.

Être seul. Et l'aimer.

saut temporel

Georgia se laissa allonger. Elle se sentait princesse. Elle se sentait aimée. Elle se sentait... autre.

Dans la robe d'une autre, dans les pompes d'une autre, dans la chambre d'une autre, sur le pieu d'une autre (toujours la même) avec... pas une autre (elle pensa que cela aurait pu être sympathique compte tenu de la tenue affriolante que l'autre portait tout à l'heure). Mais... avec un garçon qu'elle n'était pas sure d'aimer.

Néanmoins, c'était ici et maintenant qui comptait. Le lendemain et les autres jours de la semaine pourraient bien attendre, pour l'heure Georgia était une autre. Demain elle sera différente. Et demain, pour la Georgia du maintenant ça n'existait même pas !

Elle se sentait légère dans les bras de Kanata, comme une poupée. D'un coup de talon, elle vira une à une les godasses d'Amarenna et réfréna les pensées sombres. Il fallait être autre.

"Non. Pas de déclaration" lâcha-t-elle très sérieusement.

Parce que si elle avait eu à parler peut-être qu'elle aurait fondu en larmes... Aussi portant le masque du bonheur, elle tenta de s'abandonner à l'instant présent et aux doux baisers de son petit ami...

Saut temporel

La visite de l’institut aurait été sûrement très intéressante, surtout que la guide était des plus jolies, mais l’aventure et le voyage avaient tellement épuisé Pablo qu’il n’arrivait plus à se concentrer. Les voies des autres lui semblait lourdes et graves, comme si elles résonnaient dans une bulle. Ses jambes aussi lui semblait lourd et il se frottait de plus en plus les yeux.

Une fois arrivé dans la chambre, le latino posa ses affaires et se dirigea vers un des lits. Il s’installa dessus sans trop réfléchir. Il n'avait pas eu le temps de répondre à la question de la jeune fille, en fait il n'avait même pas entendu la question. À peine assit sur le lit que le sommeil l'avait pris dans ses bras. Il dormait alors comme une masse sans faire attention aux gens autour de lui. Il faut dire que sa dernière nuit dans un lit avait été plutôt physique et pas forcément très reposante. De plus, il avait pris deux fois l’avion (expérience nouvelle pour lui et pas très reposant dû à l’excitation et aux fessiers des hôtesses), avait posé le pied dans deux nouveaux pays, avait déjoué les plans des mutants complètement tarés, c’était pris une balle dans le pied et avait guéri, tout ça sans se reposer. Pablo avait toutes ces raisons pour être plus proche de la larve qui vient de naître que du jeune play-boy Latino.

Le jeune garçon se réveilla d’un coup après que son ami Allemand ait quitté la salle de bain et la chambre. Il se frotta les yeux, mais, malgré cela, sa vision resta floue et nébuleuse. Alors, il attrapa quelques affaires dans sa valise et se dirigea dans la salle de bain. Il avait pris une douche la plus froide possible, comme pour se mettre une énorme gifle qui réveille. Après s’être habillé, il était sortis de la pièce et s’était approché des jeunes gens. Il remarqua qu’il était proche et se tenait par la main, alors il ne voulut pas les déranger plus longtemps.

"Désolé de mettre endormit comme ça, je crois que j’ai vraiment besoin d’une bonne nuit de sommeil." Il se frottait le front avait ça main gauche. "Merci pour tout, mais je vais vous laisser. Si je reste ici je vais encore m’endormir." Il approcha sa tête de celle d’Amy et lui fit la bise. "Je fais la bise maintenant, je n’ai plus envie de serrer de mains." Puis il fit la bise à Alex s’il se laissait faire et à Sol si elle était encore là. Puis il quitta la pièce.