Chambre d'Amarenna et Jolène

Olivier fut impressionné par le connaissance de Camille mais quelque chose clochait.

"C'est très bien tout ça, et tu sais ce que ça veut dire exactement? Parce que si tu le savais, pourquoi as-tu pris du jus de pamplemousse."

Olivier était très prévenant avec ses patients pour lui, le but de tout medecin est que ses patients comprennent bien ce qu'ils ont pour bien suivre leurs traitement.

Olivier ouvrit saon sac pour prendre une boite de paracetamol.

"Très bien, fais plus attention la prochaine fois, une crise allergique peut-être très dangeureuse, ce n'est pas à prendre à la légère. Prends ça pour ton mal de tête et repose-toi."

Olivier se redressa pour partir.

"Je vais rassurer Georgia et lui dire que tu dois te reposer, tu es capable de savoir quand tu iras mieux pas toi-même. S'il y a un problème, appelle-moi."

Olivier sortit silencieusement de la pièce non sans glisser un dernier mot à sa patiente.

"Repose-toi bien Camille."

Olivier fit quelques pas dans le couloir pour retrouver Georgia, assise contre le mur, elle était désormais avec Gabrielle.

"Camille va mieux, elle a surtout besoin de repos. Mais à l'avenir il faut faie attention à ce qu'elle ne consomme plus de pamplemousse."

Vu que Georgia dormait sur le sol, Gabrielle présuma qu'Olivier s'adressait à elle, puisqu'elle était aussi la colocatrice de Camille. Elle se releva, défroissa sa robe.

"Je crois qu'elle aura compris la leçon cette fois, à moins d'aimer souffrir..."

Gabrielle regarda droit dans les yeux Olivier. Que cachait un tel altruisme? Avait-il souffert dans sa vie? Ou alors avait-il commis d'horribles crimes qu'il tentait de réparer aujourd'hui? Gabrielle ne croyait pas en la bonté de l'homme qu iétait égoiste par nature. Quelle était donc l'énergie qui poussait Olivier Fleury à en faire autant?

"Je crois qu'on va laisser Camille se reposer, je reviendrais dans ma chambre plus tard."

Son regard se porta par terre sur Georgia qui dormait paisiblement. Olivier allait surement trouver celà étrange.

"Catharsis." se contenta de commenter Gabrielle.

Peut-être devrait-elle réveiller Georgia? Elle ne savait pas trop ce que la jeune fille aurait souhaité. Ou alors la coucher sur son lit, dans la même chambre de Camille?

Pendant un court silence qui gèna le directeur, Gabrielle semblait vouloir lire dans ses pensées, se poser des questions à son sujet.
Olivier se baissa auprès de Georgia. En prenant soin de maintenir sa tête, il prit la jeune fille dans ses bras.

"Mieux vaut qu'elle ne reste pas là, pourrais-tu me dire dans qu'elle chambre elle s'est installé, nous allons la coucher."

Olivier était protecteur, il considérait tous les élèves présent en ces mur comme sa famille. Peut-être était-ce trop mais il ne savait faire autrement.

Le bon samaritain ne semblait pas avoir eu sa dose de BA. Il se pencha sur Georgia et la souleva avec délicatesse. Dommage que la jeune fille ne se réveille pas. Elle aurait pu sans doute éclaircir quelques doutes quant à son orientation.

Olivier lui parla alors de la chambre de Georgia.

"Sa chambre? Je ne sais pas, je ne la connais que depuis ce matin."

Embarassant en effet. Il ne restait plus alors qu'une solution.

"Mettez là dans mon lit, monsieur le directeur."

Gabrielle reporta à nouveau son regard droit dans celui d'Olivier. Peut-être aimait-il les jeunes filles? Voilà pourquoi il avait fondé son institut. Donner une couverture honnête à ses fantasmes débridés.
Gabrielle secoua la tête pour chasser ses pensées bizarres qui lui traversaient l'esprit et eut un sourire amusé. Georgia déteignait sur elle.

"A moins qu'elle ait inscrit son nom sur la porte de sa chambre?"

Gabrielle faisait de grands efforts pour aider le directeur. Dommage qu'il n'en avait pas conscience. Elle n'avait pas non plus envie que Georgia serve de paillasson à tout ceux qui passait par là. Olivier devait donc choisir. En tant que directeur, la dministration devait bien être au courant du numéro de chambre de Georgia mais celà necessiterait des aller-retours inutiles. Le directeur était sans doute impatient de rejoindre le si convivial barbecue.

Olivier acquieça. Georgia n'était pas lourde mais il ne pourrait pas la tenir pendant des heures.

"Si tu veux bien, m'ouvrir la porte Gabrielle. J'ai les mains prise." expliqua-t-il en souriant.

"Il est généreux de ta part d'acceuillir Georgia dans ta chambre, elle pourra se reposer avec Camille."

Olivier se planta de la porte de la chambre attendant la réaction de Gabrielle.

Proposition acceptée.
Gabrielle acquiesça aux paroles d'Olivier et ouvrit la porte de sa chambre où se trouvait déjà Camille. Elle s'effaça pour laisser Olivier entrer, puis entra à son tour. Elle adressa un signe de tête à Camille. La jeune fille lui en voulait surement pour ses propos de tout à l'heure mais Gabrielle ne regrettait rien. Elle detestait les jugements à la va-vite et les étiquettes.

Pendant qu'Olivier installait surement Georgia, Gabrielle jugea qu'il était mieux d'avertir Camille qui pourrait se demander ce qui se passait.

"Georgia était fatiguée. Elle va se reposer elle aussi avec toi."

Gabrielle se tourna vers Olivier, savoir s'il en avait fini et qu'ils pouvaient sortir.

Georgia s'éveilla d'un sommeil qui lui avait paru durer des heures... Elle ouvrit les yeux doucement et si elle ne reconnut pas immédiatement la pièce, elle constata, cependant, avec joie et surprise la présence de Gabrielle. Le Docteur Fleury était également à ses côtés. Que s'était il passé ? Elle se souvenait de s'être expliquée avec Gabrielle puis de s'être sentie très lasse et très fatiguée...

Son regard scrutait la pièce. Camille, aussi était allongée et semblait également dormir. Visiblement tout c'était bien terminé pour elle. La jeune mutante s'étira consciencieusement et d'une petite voix pateuse demanda :

"Combien de temps j'ai dormi ?"

C'était comme si un nouveau soleil brillait...

A peine Georgia avait-elle touché le lit qu'elle commençait à se reveiller. Ne pouvait-elle dormir qu'à des endroits inconfortables, Olivier n'avait pas le temps de répondre à ses questionnement inconscient.

"Tu n'as pas dormi très longtemps, je t'ai trouvé ainsi dans le couloir et Gabrielle a gentillement proposé de te prêter son lit quand j'ai voulu t'allonger à un endroit plus confortable."

Olivier eut un grand sourire, ses 2 jeunes patientes se sentait déjà mieux entre Georgia qui se reveillait et Camille qui se proposait déjà de surveiller sa colocataire d'un instant.

"Maintenant, si tu as encore besoin de repos, tu peux retourner dans ta chambre ou rester ici encore un peu, je suis sûr que ça ne dérangera pas Gabrielle."

"N'est-ce pas?" dit Olivier en tourant la tête vers l'élève du Pr Layne.

"Je vais vous laisser maintenant, comme je l'ai dit à Camille, n'hésitez pas à m'avertir en cas de problème. Bonne journé."

Olivie sortit de la chambre des filles pour descendre au rez-de-chaussée de l'institut.

(gros pblm info, je sais pas si ça s'arrangera bientôt, je vous décoince.)
Georgia se réveilla alors qu'Olivier l'installait dans le lit. Visiblement, elle ne se souvenait pas s'être endormie dans le couloir des chambres.
Olivier se chargea de la renseigner, Gabrielle resta en retrait.
Olivier ne tarda pas à sortir.
Gabrielle s'avança vers Georgia.
"Je vais te laisser te reposer, tu sembles en avoir besoin. On se reverra cette aprem'!"

Gabrielle ne donnait pas vraiment le choix à Georgia en faite, elle avait envie de sortir, elle se sentait comme si elle etouffait dans cette chambre.
Saluant els deux jeunes filles, elle ne tarda pas à sortir.

~Chambre de Iacobo

Iacobo claqua sa porte , fourrant un sachet de cocaine dans sa poche , son paquet de cigarette dans l'autre puis couvra son nez de papier toilette pour eviter de faire couler du sang dans tout le couloir .

Cahin-caha , il progressait dans les couloirs , s'arretait chaque minute pour laisser passer un spasme , se retournait sans cesse , pris d'une crise aigue de paranoia .

Il se perdit rapidement et finit dans l'aile des filles . Ses yeux etaient brouilles , le couloir ondulait comme une vague , sa tete chauffait .

Il observa le plafond de chaque cote et geula :

" SALE RACLURE DE CEREBRA ! ARRETE DE ME SURVEILLER ! PAYS DECADENT , RETRAITES LIFTES , JE VOUS HAIS ! "

Puis toquant a chaque porte avant de bloquer au hasard sur la porte de Camille et Gabrielle , il cria mais moins fort :

" Bonjour Mesdemoiselles ! Je cherche des serviettes hygieniques , quelquechose de puissant , d'efficace pour lutter contre mon explosion des canaux nasaux ! "

Georgia était allongée confortablement sur le lit de Gabrielle. Elle s'y sentait bien. Bien entendu elle aurait bien aimé être accompagnée à ce moment là, mais la vie était déjà plutôt bien faite pour elle en ce moment précis...

La jeune fille essayant de retrouver le sommeil, releva l'oreille en entendant quelqu'un beugler dans le couloir...

Puis ce même individu vint tambouriner à leur porte (enfin à la porte de Camille et Gabrielle, elle, elle n'était qu'occupante à titre précaire). C'était Iacobo. Et il cherchait des pompons périodiques. Georgia, ne souhaitant pas que l'ahuri serbe aux prestations monnayables de façon sonnante et trébuchante réveille la petite Camille, se dressa sur ses pattes et alla ouvrir la porte.

Il était en face de ce qui semblait être un beau cas d'epistaxis lié à un surdosage de la fée poudrée...

"Euh... Iacobo. Personnellement, j'ai pas une seule possession terrestre pour l'heure... Mais on peut essayer de chercher ensemble..."

Georgia se rendit compte de l'absurdité de la quête et de la requête de Iacobo. Mais c'était égal. L'essentiel étant qu'il dégage le plus vite fait de cette chambre...

"Euh... Iacobo. Personnellement, j'ai pas une seule possession terrestre pour l'heure... Mais on peut essayer de chercher ensemble..."

"Iacobo. Tu dégages. Tu prends tout mon coton, dans la boîte rose à côté du lavabo, tous mes tampons même, fais-en ce que tu veux, je m'en fous, et tu gertes fissa. Fuck off."


Le monde allait vite , beaucoup trop vite . Iacobo ressentit une vague impression de vide , comme si son ame et son corps se detachait , l'ecartelait a mort . Il etait l'univers , et le monde tournait .

Les plaintes des deux filles lui firent resaisir une sorte de realite , il se rua dans la chambre , repera tres rapidement la fameuse boite rose , prit une poignee de cotons , s'en fourra un dans le nez et sortit a toute vitesse , direction les ghettos de Salem Center ...

~Salem/Banlieue

[Hrp : Pour les admins , ne vous inquietez pas , cela ira dans le sens prevu en fin de journee ]

Iacobo par son passage éclair entraîna une réaction de suprise chez Georgia. Elle se prit à se poser la question métaphysique bachelardienne de savoir si la personne qui rentrait dans une pièce était la même qui en sortait ? Ne souhaitant pas pousser plus loin dans ses hypothèses postmodernistes (Merci Grand Papa Pat' pour les notions d'antispychiatrie relativiste ! Ta petite fille est folle, mektoub...), Georgia se concentra sur sa camarade de chambrée.

Camille s'était réveillée. La brindille bretonne avait encore la langue bien pendue, mais allait elle bien pour autant ?

"Wow, on peut dire que Iacobo sait soigner tant ses entrées que ses sorties" commenta sobrement Georgia une fois que l'inopportun serbe ait prit la tangente.

"Ca va mieux ta tête ? Le Docteur Fleury a su quoi faire ?" demanda t'elle un peu inquiète.

"Super si tu vas mieux, Miss ! Pour ma part, c'est gentil mais je crois que j'avais juste besoin de fermer les yeux 10 minutes, histoire de faire une transition"

Et en effet, Georgia se sentait incroyablement vivante en cette minute même !

Elle avait envie de s'occuper et vite ! Georgia ne tenait plus du tout, du tout en place... Mais Camille devait encore être un petit peu faiblarde. Peut être qu'elle pourrait employer son surcroît d'énergie à faire quelque chose pour celle ci ?

"Bon ma puce, il y a quelque chose qui te ferais plaisir ? Un truc à manger, à boire, à faire, ce que tu veux ! Et si tu me le dit pas, je vais m'énerver !"

Comme quoi une seule personne, et la vie semblait plus belle, plus intense...

Georgia sourit de façon ostensible : elle venait de se voir confier une mission toute à fait possible par la jeune bretonne. Certes, trouver un milk-shake à cette heure et en ces lieux semblait difficile, mais pour le reste un simple saut à la cuisine devrait amplement suffire !

"Bouge pas, ma puce et essaye de te reposer. Je vais voir ça de suite"

Elle accompagna ces paroles d'un petit baiser déposé délicatement sur le front de Camille.

Elle aimait beaucoup la petite peste bretonne. Elle semblait réveiller en elle ses meilleures attentions ! Rien à voir avec son déluge cérébral de l'heure en fait...

Georgia sortit de la chambre sans trop faire de bruit, puis après avoir vérifié que la lumière était la plus faible possible, ferma la porte et se mit en route pour la cuisine...

Cuisine puis Salon

Cuisine

La porte de la chambre fut le dernier passage et le plus difficile pour Georgia et son plateau. Son coude servit à enclencher la poignée et ses fesses à pousser la porte. La lumière du couloir éclaira faiblement l'intérieur de la pièce.

Attention. A ne pas choir sur les chaussettes de Gaby ou à ne pas s'empaler l'oeil sur l'antenne du radio réveil de Camille. Attention où tu mets les pieds. Et attention à ne rien renverser ou casser ou détruire. Si tu veux revenir, il faut que tu ne touches à rien et que ce fichu plateau aille se poser sur une surface plane et dégagée...

C'est donc de manière très consciencieuse, très délicate que Georgia en fichu chanceuse qu'elle était arriva à poser le plateau au sol. C'était peut être pas le choix le plus logique ou le plus sur, mais c'était le seul qui lui vint à l'esprit dans l'immédiat.

Puis se saisissant d'un verre de Milk Shake et de la part de Brownie, elle posa ses offrandes sur la table de nuit de Camille qui semblait somnoler doucement...

Il ne restait plus qu'à attendre en fait que la jeune bretonne ouvre l'oeil pour connaître le verdict du Milk Shake à la vanille...