Chambre d'Amarenna et Jolène
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Abaigh Mc Culloh
Fondateur
Georgia Beccaria
7 participants
- InvitéInvité
Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Dim 21 Oct 2007 - 22:58
Camille était sur une plage de sable fin, dans un lieu qui associait le meilleur de Hawaïï et des Maldives. Allongée sous le soleil, un autochtone, sans doute le frère d'un mannequin Dior, l'éventait à un rythme lent, tandis que son cousin, tout aussi agréable à la vue, lui apportait un large choix de cocktails servis sur un plateau de cristal. Il s'approcha et dit :
Oui, Allons-y !
C'est à ce moment que la Française effectua un voyage instantané de trois mille kilomètres qui lui fit ouvrir les yeux dans son lit d'un quartier gris de New York. La déprime. Elle grommela, grogna, et repoussa la couette, avant de poser le premier pied par terre.
Le droit.
Ouf. L'incident diplomatique était évité de justesse.
En se frottant les yeux, à pas lents, toujours en pyjama, elle se leva, faillit tomber, se rattrapa contre le mur, fit tomber un cadre, vitupéra un "M**de" entrecoupé d'un bâillement, et alla jusqu'à la porte étriller la raison de l'échec de son rêve ensoleillé. Pour voir Niko en train de se faire craquer les vertèbres lombaires derrière Gabrielle. Par politesse ou pour se rapprocher de son...
*Non. Pas de pensées comme ça si tôt.*
Mais avant qu'elle ait pu dire quoi que ce soit, sa colocataire avait entraîné le garçon dans son sillage. Bah. Elle pourrait faire des remarques plus tard, quand son esprit serait assez réveillé pour être taquin sans être méchant, ce qui à pareille heure n'était pas gagné d'avance. Elle retourna donc dans sa chambre, et passa sous la douche presque instantanément, en fredonnant le vieil air de tango qui rythmait son rêve paradisiaque.
Puis elle sortit emmitouflée dans sa grande serviette, vérifia qu'elle avait effectivement refermé la porte, et choisit assez rapidement les habits qui la couvriraient en ce jour. A savoir un pantalon noir et un léger pull blanc. Plus un gilet noir au cas où il fasse frisquet, mais elle doutait qu'elle, la Bretonne, puisse avoir froid dans un lieu aussi réchauffé par la pollution.
Enfin elle sortit, après avoir entouré ses yeux d'un léger trait de crayon qui, elle l'espérait, cacherait ses cernes matinales.
Cuisine
Oui, Allons-y !
C'est à ce moment que la Française effectua un voyage instantané de trois mille kilomètres qui lui fit ouvrir les yeux dans son lit d'un quartier gris de New York. La déprime. Elle grommela, grogna, et repoussa la couette, avant de poser le premier pied par terre.
Le droit.
Ouf. L'incident diplomatique était évité de justesse.
En se frottant les yeux, à pas lents, toujours en pyjama, elle se leva, faillit tomber, se rattrapa contre le mur, fit tomber un cadre, vitupéra un "M**de" entrecoupé d'un bâillement, et alla jusqu'à la porte étriller la raison de l'échec de son rêve ensoleillé. Pour voir Niko en train de se faire craquer les vertèbres lombaires derrière Gabrielle. Par politesse ou pour se rapprocher de son...
*Non. Pas de pensées comme ça si tôt.*
Mais avant qu'elle ait pu dire quoi que ce soit, sa colocataire avait entraîné le garçon dans son sillage. Bah. Elle pourrait faire des remarques plus tard, quand son esprit serait assez réveillé pour être taquin sans être méchant, ce qui à pareille heure n'était pas gagné d'avance. Elle retourna donc dans sa chambre, et passa sous la douche presque instantanément, en fredonnant le vieil air de tango qui rythmait son rêve paradisiaque.
Puis elle sortit emmitouflée dans sa grande serviette, vérifia qu'elle avait effectivement refermé la porte, et choisit assez rapidement les habits qui la couvriraient en ce jour. A savoir un pantalon noir et un léger pull blanc. Plus un gilet noir au cas où il fasse frisquet, mais elle doutait qu'elle, la Bretonne, puisse avoir froid dans un lieu aussi réchauffé par la pollution.
Enfin elle sortit, après avoir entouré ses yeux d'un léger trait de crayon qui, elle l'espérait, cacherait ses cernes matinales.
Cuisine
- InvitéInvité
Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Mer 31 Oct 2007 - 16:10
du jardin
Sur les épaules de Georgia, Camille ne pouvait pas dire grand chose. Non seulement elle respirat à grand peine, mais en plus les ballottements lui donnaient la nausée, aussi elle se concentrait au maximum (pas beaucoup, donc) pour éviter qu'un évènement désagréable ne vienne perturber à juste titre les efforts de sa camarade. Ce serait le comble de l'impolitesse et de l'ingratitude.
Une fois parvenue à sa chambre, et redescendue sur le plancher des vaches, l'envie de vomir cessa, mais pas la migraine. Elle s'assit sur son lit, une main sur le front, pensant qu'elle pourrait sans doute pulvériser un thermomètre avec sa température. Elle leva les yeux.
Merci. T'es...une chic fille.
Cette fois, elle ne tenta même pas de remuer les zygomatiques, pour ne pas effrayer sa sauveuse. Elle se laissa tomber à plat dos, de travers sur son pieu, n'ayant pas la force de se glisser sous les couvertures.
Si tu veux aller...t'amuser un peu...c'est bon...je me débrouillerai.
Elle avait fermé les yeux. Dans le noir, elle avait moins mal à la tête.
Sur les épaules de Georgia, Camille ne pouvait pas dire grand chose. Non seulement elle respirat à grand peine, mais en plus les ballottements lui donnaient la nausée, aussi elle se concentrait au maximum (pas beaucoup, donc) pour éviter qu'un évènement désagréable ne vienne perturber à juste titre les efforts de sa camarade. Ce serait le comble de l'impolitesse et de l'ingratitude.
Une fois parvenue à sa chambre, et redescendue sur le plancher des vaches, l'envie de vomir cessa, mais pas la migraine. Elle s'assit sur son lit, une main sur le front, pensant qu'elle pourrait sans doute pulvériser un thermomètre avec sa température. Elle leva les yeux.
Merci. T'es...une chic fille.
Cette fois, elle ne tenta même pas de remuer les zygomatiques, pour ne pas effrayer sa sauveuse. Elle se laissa tomber à plat dos, de travers sur son pieu, n'ayant pas la force de se glisser sous les couvertures.
Si tu veux aller...t'amuser un peu...c'est bon...je me débrouillerai.
Elle avait fermé les yeux. Dans le noir, elle avait moins mal à la tête.
- Georgia BeccariaX-Rays
- Age : 32
Nom de code : Miracle Lass
Date d'inscription : 22/08/2007
Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Mer 31 Oct 2007 - 19:45
Une chic fille ? Georgia était elle réellement une chic fille ? Est ce que ce n'était pas tout simplement la manière polie de dire qu'on était, en fait, une grosse guimauve ? Parce qu'au fond, elle n'avait rien accompli en 17 ans d'existence. Rien de bien. Rien de mal. Rien qui sorte de l'ordinaire.
La mutante en proie à ses délires métaphysiques prit les paroles de Camille pour un compliment. Ca lui mettait quelque peu du baume au coeur, malgré la disproportion certaine qui existait entre les pensées de la petite malade et les actes médiocres de Georgia.
Bref, une petite sensation de bien être intérieur, un bel état de ressource qui servirait pour plus tard... Comme le baiser de Gabrielle même si ce n'était pas réellement comparable...
Georgia tira une couverture sur la bretonne. Elle ferma les rideaux aussi. Un environnement s'approchant de la privation sensorielle, ça pouvait être utile dans une migraine après tout... Puis...
"Ma puce, arrêtes de dire des bêtises. Tu vas te reposer. Moi je vais à l'infirmerie te chercher une aspirine. Et après je m'occuperais de toi, t'inquiètes pas, j'ai assez rigolé pour aujourd'hui..."
Elle déposa un baiser sur le front de la bretonne et quitta la pièce, refermant doucement la porte sur son passage...
Une fois dehors, Georgia prit son communicateur. Elle n'était pas infirmière ou quoique ce soit. Donner un cachet à la bretonne pouvait être un désastre dans ce cas. Elle décida donc, avec une pointe d'anxiété, de contacter le médecin de la boite qui en était également le dirlo...
"Docteur Fleury ? C'est Georgia, je demande la permission d'aller prendre à l'infirmerie une aspirine pour Camille. Elle fait une migraine suite à la prise de pamplemousse doublé d'une substance alcoolisée... Elle m'a dit également qu'en plus du pamplemousse, elle est allergique aux arachides... J'attends vos instructions"
Elle espérait n'avoir rien oublié et attendit patiemment la réponse du vénérable dirlo...
La mutante en proie à ses délires métaphysiques prit les paroles de Camille pour un compliment. Ca lui mettait quelque peu du baume au coeur, malgré la disproportion certaine qui existait entre les pensées de la petite malade et les actes médiocres de Georgia.
Bref, une petite sensation de bien être intérieur, un bel état de ressource qui servirait pour plus tard... Comme le baiser de Gabrielle même si ce n'était pas réellement comparable...
Georgia tira une couverture sur la bretonne. Elle ferma les rideaux aussi. Un environnement s'approchant de la privation sensorielle, ça pouvait être utile dans une migraine après tout... Puis...
"Ma puce, arrêtes de dire des bêtises. Tu vas te reposer. Moi je vais à l'infirmerie te chercher une aspirine. Et après je m'occuperais de toi, t'inquiètes pas, j'ai assez rigolé pour aujourd'hui..."
Elle déposa un baiser sur le front de la bretonne et quitta la pièce, refermant doucement la porte sur son passage...
Une fois dehors, Georgia prit son communicateur. Elle n'était pas infirmière ou quoique ce soit. Donner un cachet à la bretonne pouvait être un désastre dans ce cas. Elle décida donc, avec une pointe d'anxiété, de contacter le médecin de la boite qui en était également le dirlo...
"Docteur Fleury ? C'est Georgia, je demande la permission d'aller prendre à l'infirmerie une aspirine pour Camille. Elle fait une migraine suite à la prise de pamplemousse doublé d'une substance alcoolisée... Elle m'a dit également qu'en plus du pamplemousse, elle est allergique aux arachides... J'attends vos instructions"
Elle espérait n'avoir rien oublié et attendit patiemment la réponse du vénérable dirlo...
- InvitéInvité
Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Mer 31 Oct 2007 - 21:17
Camille gémit. En son état normal, ç'aurait été un ronronnement du au plaisir d'être cocoonée, mais avec une bouilloire derrière les sourcils, elle faisait ce qu'elle pouvait. Dans un suprême effort, elle se recroquevilla sur son lit, dans le bon sens, pendant que sa nurse se renseignait sur son traitement.
*Pourquoi elle fait tout ça ?*
Elle ne comprenait pas. Elle aurait tout donné pour pouvoir rester à l'extérieur, au soleil, à l'air libre, avec des gens vivants ! Plutôt que de jouer la garde-cadavre...Ca venait peut-être de son pouvoir, pourtant Georgia semblait une fille ouverte, dynamique. Elle n'avait à priori pas de contrainte liée à sa nature, comme c'était le cas d'Alixtide, par exemple.
Néanmoins, de peur qu'elle préfère finalement obéir à des pulsions plus égoïstes, elle ne dit rien, se retourna pour regarder dans la direction de la fenêtre, et ferma les yeux. La question lui trottait dans la tête.
Paradoxalement, elle se sentait bien, dans un sens. Quelqu'un faisait attention à elle sans qu'elle aie besoin de jouer sa peste, ou de parler très fort. Alors que la majorité des autres mutants semblaient totalement désintéressés de son sort. Tout juste, avant de défaillir, avait-elle remarqué des haussements de sourcils, et encore, peut-être étaient-ils destinés à Iacobo et pas à elle.
Finalement, cet Institut était pas bien différent d'un lycée normal. Les mentalités étaient toujours au "moi" fixe.
*Pourquoi elle fait tout ça ?*
Elle ne comprenait pas. Elle aurait tout donné pour pouvoir rester à l'extérieur, au soleil, à l'air libre, avec des gens vivants ! Plutôt que de jouer la garde-cadavre...Ca venait peut-être de son pouvoir, pourtant Georgia semblait une fille ouverte, dynamique. Elle n'avait à priori pas de contrainte liée à sa nature, comme c'était le cas d'Alixtide, par exemple.
Néanmoins, de peur qu'elle préfère finalement obéir à des pulsions plus égoïstes, elle ne dit rien, se retourna pour regarder dans la direction de la fenêtre, et ferma les yeux. La question lui trottait dans la tête.
Paradoxalement, elle se sentait bien, dans un sens. Quelqu'un faisait attention à elle sans qu'elle aie besoin de jouer sa peste, ou de parler très fort. Alors que la majorité des autres mutants semblaient totalement désintéressés de son sort. Tout juste, avant de défaillir, avait-elle remarqué des haussements de sourcils, et encore, peut-être étaient-ils destinés à Iacobo et pas à elle.
Finalement, cet Institut était pas bien différent d'un lycée normal. Les mentalités étaient toujours au "moi" fixe.
- FondateurFac
- Age : 48
Date d'inscription : 19/01/2006
Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Jeu 1 Nov 2007 - 22:31
Olivier Fleury a écrit:"Georgia, où êtes vous? Je viens tout de suite voir ce qui se passe."
- Georgia BeccariaX-Rays
- Age : 32
Nom de code : Miracle Lass
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Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Jeu 1 Nov 2007 - 22:45
Georgia fut ravie de la réaction rapide du docteur de l'Institut. Il avait même décidé de se rendre sur les lieux... La jeune mutante poussa un soupir de soulagement : certes ce n'était peut être rien, mais elle ne voulait pas risquer d'assister en direct à un choc anaphylactique...
Elle reprit son communicateur et ajouta à l'attention du Docteur Fleury :
"Nous sommes dans la chambre de Camille. J'attends votre arrivée. Fin de transmission"
Georgia éprouvait un plaisir réel à se servir du communicateur comme s'il s'agissait d'un talkie-walkie des forces spéciales et secrêtes de l'empire fasciste étasuniens... Sa parano pouvait de temps à autre être amusante...
Elle reprit son communicateur et ajouta à l'attention du Docteur Fleury :
"Nous sommes dans la chambre de Camille. J'attends votre arrivée. Fin de transmission"
Georgia éprouvait un plaisir réel à se servir du communicateur comme s'il s'agissait d'un talkie-walkie des forces spéciales et secrêtes de l'empire fasciste étasuniens... Sa parano pouvait de temps à autre être amusante...
- FondateurFac
- Age : 48
Date d'inscription : 19/01/2006
Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Sam 3 Nov 2007 - 14:29
Olivier arriva en quelques minutes dans la chambre des 2 jeunes filles. Georgia était auprès de Camille recroquevillé dans son lit. Pour une fois, Oliier fut heureux de ne pas avoir à soccuper d'une blessures mortelle ou d'un cas unique dans l'histoire de la médecine.
"Tu as bien fait de m'appeler Georgia, je vais m'occuper de ton amie."
Le medecin s'approcha du lit à coté duquel il s'agenouilla.
"Raconte-moi ce qui s'est passé Camille? Est-ce que ça t'es déjà arrivé?"
Tout en commençant son interrogatoire, Olivier avait posé le bout de son majeur et de son index sur le poignet de la mutante.
"Tu as bien fait de m'appeler Georgia, je vais m'occuper de ton amie."
Le medecin s'approcha du lit à coté duquel il s'agenouilla.
"Raconte-moi ce qui s'est passé Camille? Est-ce que ça t'es déjà arrivé?"
Tout en commençant son interrogatoire, Olivier avait posé le bout de son majeur et de son index sur le poignet de la mutante.
- Georgia BeccariaX-Rays
- Age : 32
Nom de code : Miracle Lass
Date d'inscription : 22/08/2007
Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Sam 3 Nov 2007 - 15:50
Georgia se sentit quelque peu de trop... Et effectivement, si elle avait été ravie de faire quelque chose pour Camille, elle n'avait pas à s'insinuer dans la relation patient / malade...
"Bon, ma puce, le Docteur est là je le laisse gérer. De toutes façons je suis juste dans le couloir... Ne t'inquiètes pas, tout va bien se passer !"
Puis, plus sérieuse et moins mielleuse, elle ajouta à l'attention du Dr. Fleury :
"Si vous avez besoin de moi, n'hésitez pas. Et merci d'être venu aussi vite"
Puis Georgia referma la porte de la chambre et réfléchit quelques instants. De toutes manières, elle n'avait guère envie de retourner au barbecue. Elle voulait en plus être sure que Camille se porterait bien. Elle se laissa donc tomber sur ses talons contre le mur du couloir et saisit son communicateur. Quelle belle invention tout de même que ce petit boitier ! Tout les gens de l'institut à portée de voix... Mais pour l'heure, une seule personne occupait ses pensées...
Un peu fébrile, Georgia appela Gabrielle :
"Gab... rielle."
Rester calme. Surtout rester calme. Et ne pas dire n'importe quoi non plus...
Elle reprit après une courte pause :
"Je suis dans le couloir et Camille est avec le docteur. Et... J'aurais besoin de te parler. De ce matin... Enfin voilà, désolée si je te dérange mais ça me travaille..."
Georgia poussa un grand soupir : jusqu'où descenderait elle ? Elle commençait à se le demander...
"Bon, ma puce, le Docteur est là je le laisse gérer. De toutes façons je suis juste dans le couloir... Ne t'inquiètes pas, tout va bien se passer !"
Puis, plus sérieuse et moins mielleuse, elle ajouta à l'attention du Dr. Fleury :
"Si vous avez besoin de moi, n'hésitez pas. Et merci d'être venu aussi vite"
Puis Georgia referma la porte de la chambre et réfléchit quelques instants. De toutes manières, elle n'avait guère envie de retourner au barbecue. Elle voulait en plus être sure que Camille se porterait bien. Elle se laissa donc tomber sur ses talons contre le mur du couloir et saisit son communicateur. Quelle belle invention tout de même que ce petit boitier ! Tout les gens de l'institut à portée de voix... Mais pour l'heure, une seule personne occupait ses pensées...
Un peu fébrile, Georgia appela Gabrielle :
"Gab... rielle."
Rester calme. Surtout rester calme. Et ne pas dire n'importe quoi non plus...
Elle reprit après une courte pause :
"Je suis dans le couloir et Camille est avec le docteur. Et... J'aurais besoin de te parler. De ce matin... Enfin voilà, désolée si je te dérange mais ça me travaille..."
Georgia poussa un grand soupir : jusqu'où descenderait elle ? Elle commençait à se le demander...
- InvitéInvité
Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Sam 3 Nov 2007 - 16:21
Quelques minutes plus tard, un bruit de pas résonna dans le couloir. Gabrielle ne tarda pas à apparaitre, tout de noir vétue comme elle l'était déjà le matin.
Georgia se trouvait devant sa porte. Gabrielle arriva jusqu'à son niveau.
Comment devait-elle commencer? Il fallait dire que Georgia l'avait mise mal à l'aise avec son: il faut qu'on parle.
Decidant de commencer sur un autre sujet, Gabrielle lui dit.
"Alors comme ça, on joue les infirmières avec ma colocataire? "
Gabrielle jetta un coup d'oeil sur la porte de sa chambre. Elle entendait la voix d'Olivier à l'interieur. Camille devait surement appréciée que le directeur la choye et d'être ainsi le centre de l'attention.
"Toujours agonisante?" demanda alors Gabrielle.
Gabrielle n'était tout de même pas une fille méchante qui souhaitait le malheur des autres et elle savait que les allergies pouvaient être grave des fois, conduisant à des oeudèmes de Quick/Quinck.
Enfin, par ses paroles, elle essayait d'éviter le sujet de sa venue.
Georgia se trouvait devant sa porte. Gabrielle arriva jusqu'à son niveau.
Comment devait-elle commencer? Il fallait dire que Georgia l'avait mise mal à l'aise avec son: il faut qu'on parle.
Decidant de commencer sur un autre sujet, Gabrielle lui dit.
"Alors comme ça, on joue les infirmières avec ma colocataire? "
Gabrielle jetta un coup d'oeil sur la porte de sa chambre. Elle entendait la voix d'Olivier à l'interieur. Camille devait surement appréciée que le directeur la choye et d'être ainsi le centre de l'attention.
"Toujours agonisante?" demanda alors Gabrielle.
Gabrielle n'était tout de même pas une fille méchante qui souhaitait le malheur des autres et elle savait que les allergies pouvaient être grave des fois, conduisant à des oeudèmes de Quick/Quinck.
Enfin, par ses paroles, elle essayait d'éviter le sujet de sa venue.
- Georgia BeccariaX-Rays
- Age : 32
Nom de code : Miracle Lass
Date d'inscription : 22/08/2007
Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Sam 3 Nov 2007 - 16:34
"Non je crois que ça va aller... Enfin j'espères" lança Georgia sans conviction.
"C'est ta collocataire ? Je savais même pas en fait... Enfin, c'est égal..."
Le sujet n'était pas en fait là. Certes la santé de Camille était un sujet d'inquiétude tout à fait légitime. Mais même, si elle n'avait pas réellement le cran nécessaire pour dire à Gabrielle ce qui lui pesait sur le coeur, il fallait tout de même se lancer. Georgia n'était plus une fillette. Elle ne devait pas se cacher derrière sa main ou Camille ou quoique ce soit ! Si elle avait fait le premier pas (prendre son communicateur, appeler), elle ne pouvait plus s'arrêter en chemin...
Elle avala sa salive et commença :
"Merci. Merci Gabrielle, d'être venue. Je t'apprécies énormément même si on ne se connait pas. Ou presque. Et j'ai une trouille absolue de te dire que ce j'ai à te dire, aussi ne m'interromps pas... Parce que je ne sais pas si je pourrait reprendre dans ce cas..."
Elle marqua une pause. Il fallait y aller, prendre les risques, tous les risques, quitte à se faire humilier par une des seules personnes qui ici, comptait un poil à ses yeux...
"Ce matin. Enfin pas besoin de te dire de quoi je veux parler. Tu l'as bien compris... Et bien, je ne sais toujours pas où j'en suis... Mais je voulais te dire : Merci. Merci beaucoup. Mais quand tu... Et bien j'ai un peu oublié qui j'étais. Et où j'étais. Parce que je me sens carrément seule ici... Isolée. Pas comprise. Ca bout dans ma tête, c'est comme un cri intérieur qui chercherait une bouche pour sortir... Et toi... Toi, en un instant tu m'as calmée... Ca ne signifie peut être pas grand chose pour toi, mais pour moi c'est énorme... Et, même si je ne sais pas où j'en suis, j'aimerai, je souhaiterai, plus que tout t'avoir à mes côtés... De mon côté, je ferai tout ce que je peut pour toi"
Le poul de Georgia battait la chamade. Elle était fébrile. Presque hystérique.
"Après, je ne sais pas ce que t'en pense. Pourquoi tu as fait ça. Merci c'est tout... Et j'espères ne pas tout gacher en te parlant. Voilà, il fallait que je le dise..."
"C'est ta collocataire ? Je savais même pas en fait... Enfin, c'est égal..."
Le sujet n'était pas en fait là. Certes la santé de Camille était un sujet d'inquiétude tout à fait légitime. Mais même, si elle n'avait pas réellement le cran nécessaire pour dire à Gabrielle ce qui lui pesait sur le coeur, il fallait tout de même se lancer. Georgia n'était plus une fillette. Elle ne devait pas se cacher derrière sa main ou Camille ou quoique ce soit ! Si elle avait fait le premier pas (prendre son communicateur, appeler), elle ne pouvait plus s'arrêter en chemin...
Elle avala sa salive et commença :
"Merci. Merci Gabrielle, d'être venue. Je t'apprécies énormément même si on ne se connait pas. Ou presque. Et j'ai une trouille absolue de te dire que ce j'ai à te dire, aussi ne m'interromps pas... Parce que je ne sais pas si je pourrait reprendre dans ce cas..."
Elle marqua une pause. Il fallait y aller, prendre les risques, tous les risques, quitte à se faire humilier par une des seules personnes qui ici, comptait un poil à ses yeux...
"Ce matin. Enfin pas besoin de te dire de quoi je veux parler. Tu l'as bien compris... Et bien, je ne sais toujours pas où j'en suis... Mais je voulais te dire : Merci. Merci beaucoup. Mais quand tu... Et bien j'ai un peu oublié qui j'étais. Et où j'étais. Parce que je me sens carrément seule ici... Isolée. Pas comprise. Ca bout dans ma tête, c'est comme un cri intérieur qui chercherait une bouche pour sortir... Et toi... Toi, en un instant tu m'as calmée... Ca ne signifie peut être pas grand chose pour toi, mais pour moi c'est énorme... Et, même si je ne sais pas où j'en suis, j'aimerai, je souhaiterai, plus que tout t'avoir à mes côtés... De mon côté, je ferai tout ce que je peut pour toi"
Le poul de Georgia battait la chamade. Elle était fébrile. Presque hystérique.
"Après, je ne sais pas ce que t'en pense. Pourquoi tu as fait ça. Merci c'est tout... Et j'espères ne pas tout gacher en te parlant. Voilà, il fallait que je le dise..."
- InvitéInvité
Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Sam 3 Nov 2007 - 16:55
Visiblement, Georgia ne saisit pas la perche pour changer de sujet. Elle semblait légèrement nerveuse. Elle demanda à Gabrielle de ne pas l'interrompre.
La jeune fille acquiesça et se calla contre le mur, attendant que Georgia réunisse le courage necessaire pour se lancer.
Son discours était quelque peu embrouillé mais Gabrielle en saisit l'essentiel. La jeune fille ne savait plus du tout où elle en était et c'était un peu de la faute de Gabrielle qui avec sa question anodine avait complètement retourné Georgia. Cependant, ce qu'elle déclarait, ce qu'elle demandait faisait peur à la jeune fille.
Gabrielle se raidit contre le mur mais laissa finir la jeune fille.
Ce que Georgia ne savait pas, c'est que le soir avant sa rencontre, Gabrielle s'était juré de se protéger contre tout ceux qui l'approcherait. En devenant une tour imprenable, elle s'assurait une certaine solitude, celà était vrai, mais elle ne souffrirait plus jamais. Les êtres humains étaient condamnés à se trahir. Faibles, mortels, ils ne pouvaient tenir leur engagement. Gabrielle ne voulait plus faire face à cette douleur. Sa réaction était peut-être enfatine mais elle n'en trouvait pas d'autres.
Gabrielle se rendit compte que quelques minutes s'étaient écoulées et que Georgia attendait surement une réaction.
Mieux valait être clair maintenant avec la jeune fille.
"Je ne peux pas te donner ce que tu demandes Georgia."
Gabrielle chercha ses paroles pour ce qui allait venir.
"Mais mon coeur est de glace Georgia, je ne peux aimer, je ne peux être aimé. Je trace ma vie, en solitaire, toujours."
Gabrielle destait avoir à se confier ainsi.
"Je ne veux plus souffrir jamais, je ne veux plus jamais faire confiance à quelqu'un et être trahie. Je me protège, je protège les autres de ma propre monstruosité."
Gabrielle baissa la tête, puis elle reprit.
"Je suis désolé si je t'ai laissé croire que je pouvais t'apporter quelque chose. Si j'étais toi, je m'éloignerais de moi avant que je ne te contamines."
Gabrielle avait hésitée sur le dernier mot, mais c'était le seul qui lui était venu à l'esprit.
"Je suis noscive pour le monde. Les autres ont droit au bonheur, tu ferais mieux sans doute de trouver quelqu'un qui t'apporterait ce calme dont tu as besoin."
Voilà, tout était dit. Gabrielle ne se confierait pas plus. Elle jetta un coup d'oeil à la porte de sa chambre toujours fermée, puis son regard revint à Georgia. La jeune fille était toujours pleine de surprise et Gabrielle avait peine à prévoir son comportement. Serais-elle triste? Compréhensive? S'acharnerait-elle?
La jeune fille acquiesça et se calla contre le mur, attendant que Georgia réunisse le courage necessaire pour se lancer.
Son discours était quelque peu embrouillé mais Gabrielle en saisit l'essentiel. La jeune fille ne savait plus du tout où elle en était et c'était un peu de la faute de Gabrielle qui avec sa question anodine avait complètement retourné Georgia. Cependant, ce qu'elle déclarait, ce qu'elle demandait faisait peur à la jeune fille.
Gabrielle se raidit contre le mur mais laissa finir la jeune fille.
Ce que Georgia ne savait pas, c'est que le soir avant sa rencontre, Gabrielle s'était juré de se protéger contre tout ceux qui l'approcherait. En devenant une tour imprenable, elle s'assurait une certaine solitude, celà était vrai, mais elle ne souffrirait plus jamais. Les êtres humains étaient condamnés à se trahir. Faibles, mortels, ils ne pouvaient tenir leur engagement. Gabrielle ne voulait plus faire face à cette douleur. Sa réaction était peut-être enfatine mais elle n'en trouvait pas d'autres.
Gabrielle se rendit compte que quelques minutes s'étaient écoulées et que Georgia attendait surement une réaction.
Mieux valait être clair maintenant avec la jeune fille.
"Je ne peux pas te donner ce que tu demandes Georgia."
Gabrielle chercha ses paroles pour ce qui allait venir.
"Mais mon coeur est de glace Georgia, je ne peux aimer, je ne peux être aimé. Je trace ma vie, en solitaire, toujours."
Gabrielle destait avoir à se confier ainsi.
"Je ne veux plus souffrir jamais, je ne veux plus jamais faire confiance à quelqu'un et être trahie. Je me protège, je protège les autres de ma propre monstruosité."
Gabrielle baissa la tête, puis elle reprit.
"Je suis désolé si je t'ai laissé croire que je pouvais t'apporter quelque chose. Si j'étais toi, je m'éloignerais de moi avant que je ne te contamines."
Gabrielle avait hésitée sur le dernier mot, mais c'était le seul qui lui était venu à l'esprit.
"Je suis noscive pour le monde. Les autres ont droit au bonheur, tu ferais mieux sans doute de trouver quelqu'un qui t'apporterait ce calme dont tu as besoin."
Voilà, tout était dit. Gabrielle ne se confierait pas plus. Elle jetta un coup d'oeil à la porte de sa chambre toujours fermée, puis son regard revint à Georgia. La jeune fille était toujours pleine de surprise et Gabrielle avait peine à prévoir son comportement. Serais-elle triste? Compréhensive? S'acharnerait-elle?
- InvitéInvité
Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Sam 3 Nov 2007 - 17:01
Camille comatait à moitié, mais s'aperçut tout de même que Georgia sortait, signe sans doute de l'arrivée imminente du docteur. Elle se retourna donc vers la porte et entr'ouvrit les yeux. Sir Fleury était là, lui demandant de réciter de tête son carnet de santé. Coup de chance, c'était un des seuls épisodes qu'elle retenait. En principe, c'était pour que ce qui lui arrivait présentement, n'arrive pas. Mais bon. Elle réfléchit quelques instants, pour que sa réponse soit la plus claire possible.
J'ai bu du...jus de pamplemousse, c'est...tout. J'ai été malade, quand j'avais huit ans et...le docteur a dit après que...j'avais mal réagi au traitement et que...j'avait des antiports d'allergie...au pamplemousse. C'était des...immoglobinulines E je ...crois. Et c'est pareil...avec les cacahuètes.
Elle ne savait pas si elle avait bien récité ses leçons, mais son père avait à l'époque des notions de physiologie assez développées pour décider de lui faire apprendre la phrase au cas où tout cela en vienne à se produire.
Elle referma les yeux. Il y'avait des voix dans le couloir, qu'elle entendait faiblement, mais qui résonnaient tout de même dans sa tête. Elle croyait reconnaître Georgia, mais pas celle à qui elle parlait. Quoi qu'il en soit, l'effet était le même : un bourdonnement ininterrompu dans le crâne. Elle supposa que même sans bruits, il continuerait.
J'ai bu du...jus de pamplemousse, c'est...tout. J'ai été malade, quand j'avais huit ans et...le docteur a dit après que...j'avais mal réagi au traitement et que...j'avait des antiports d'allergie...au pamplemousse. C'était des...immoglobinulines E je ...crois. Et c'est pareil...avec les cacahuètes.
Elle ne savait pas si elle avait bien récité ses leçons, mais son père avait à l'époque des notions de physiologie assez développées pour décider de lui faire apprendre la phrase au cas où tout cela en vienne à se produire.
Elle referma les yeux. Il y'avait des voix dans le couloir, qu'elle entendait faiblement, mais qui résonnaient tout de même dans sa tête. Elle croyait reconnaître Georgia, mais pas celle à qui elle parlait. Quoi qu'il en soit, l'effet était le même : un bourdonnement ininterrompu dans le crâne. Elle supposa que même sans bruits, il continuerait.
- Georgia BeccariaX-Rays
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Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Sam 3 Nov 2007 - 17:18
La gorge de Georgia se noua. Gabrielle était décidément un personnage qui se complexifiait au fur et à mesure qu'elles parlaient... Certes, ses paroles n'étaient pas des plus agréables à encaisser, mais la jeune italo-américaine ne se laissa pas décontenancer. Elle était peut être fébrile, hystérique, mais il faudrait plus de quelques paroles pour entamer sa résolution...
"Je suis désolée d'entendre ça, Gabrielle... Je pourrais te répondre des platitudes et te dire que c'est pas grave ou que je te plains ou ce genre d'âneries... On a déjà du te les faire toutes aussi je m'abstiendrais..."
Elle marqua une pause.
"Moi, ce que j'ai envie de te dire et que je vais essayer de t'exprimer. Maladroitement. Avec mes mots à moi. C'est que... Tu m'apportes du calme. De la chaleur. Et ça, ni toi, ni personne, ne peut me l'enlever de la tête... Quelque part, malgré tout ce que tu peut dire sur le monstre que tu prétends être, aujourd'hui, tu m'as apporté la présence dont j'avais besoin. Sans que je demande rien. Sans qu'on se connaisse. Et pour ça : merci. Et même si tu veux tracer ta route en solitaire, tu ne peut m'empécher de veiller sur toi... Parce que ça, c'est moi et que ça non plus tu ne peut rien y faire"
Enfin :
"Et tu es peut être nocive. Et je suis peut être chiante de revenir, de ressasser encore et encore les mêmes choses... Avec les mêmes mots. Et puis tout ceux que je ne pourrais dire. Parce qu'ils n'existent pas. Ou que je ne les connais pas. Et de toutes façons, toi, moi c'est un poéme qui ne sera jamais écrit. Ni lu. Ni su. Mais peu importe, je suis une menace pour moi même. Je te fais une déclaration. Ce n'est pas pour que tu y répondes. Ou que tu acquiesces. Je ne la démentirai pas. C'est tout."
Georgia n'avait plus de voix, ni de souffle... Elle était émotionnellement et physiquement lessivée. Si elle n'était pas déjà assise, elle s'effondrerait certainement aux pieds de Gabrielle...
"Je suis désolée d'entendre ça, Gabrielle... Je pourrais te répondre des platitudes et te dire que c'est pas grave ou que je te plains ou ce genre d'âneries... On a déjà du te les faire toutes aussi je m'abstiendrais..."
Elle marqua une pause.
"Moi, ce que j'ai envie de te dire et que je vais essayer de t'exprimer. Maladroitement. Avec mes mots à moi. C'est que... Tu m'apportes du calme. De la chaleur. Et ça, ni toi, ni personne, ne peut me l'enlever de la tête... Quelque part, malgré tout ce que tu peut dire sur le monstre que tu prétends être, aujourd'hui, tu m'as apporté la présence dont j'avais besoin. Sans que je demande rien. Sans qu'on se connaisse. Et pour ça : merci. Et même si tu veux tracer ta route en solitaire, tu ne peut m'empécher de veiller sur toi... Parce que ça, c'est moi et que ça non plus tu ne peut rien y faire"
Enfin :
"Et tu es peut être nocive. Et je suis peut être chiante de revenir, de ressasser encore et encore les mêmes choses... Avec les mêmes mots. Et puis tout ceux que je ne pourrais dire. Parce qu'ils n'existent pas. Ou que je ne les connais pas. Et de toutes façons, toi, moi c'est un poéme qui ne sera jamais écrit. Ni lu. Ni su. Mais peu importe, je suis une menace pour moi même. Je te fais une déclaration. Ce n'est pas pour que tu y répondes. Ou que tu acquiesces. Je ne la démentirai pas. C'est tout."
Georgia n'avait plus de voix, ni de souffle... Elle était émotionnellement et physiquement lessivée. Si elle n'était pas déjà assise, elle s'effondrerait certainement aux pieds de Gabrielle...
- InvitéInvité
Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Sam 3 Nov 2007 - 17:32
Visiblement Georgia ne s'était pas laissé démonter par les arguments de Gabrielle. La jeune fille, toujours appuyée contre le mur, se laissa glisser jusqu'à se retrouver par terre elle-aussi.
Elle observait Georgia et l'écoutait de façon attentive, sans l'interrompre.
Georgia souligna ainsi que Gabrielle ne controlait pas tout dans la vie, que si elle était maitre de son comportement avec les autres, ceux-ci pouvaient bien choisir eux leur propre réactions et sentiments.
Gabrielle ramena ses jambes contre elle, les entourant de ses bras et posa son menton sur ses genoux.
La jeune fille finit sur un ton très déterminé, qui différait de son hésitation du début.
Les lèvres de Gabrielle s'étirèent en un petit sourire.
"De toute façon, je crois que je n'ai pas voix au chapitre, n'est-ce pas?"
Gabrielle était plutôt amusée par la prise de position de Georgia mais elle savait qu'elle avait raison. La jeune fille ferait bien ce qu'elle voudrait tant qu'elle savait que Gabrielle ne pouvait rien lui donner en retour. Elle était une reine des glaces, peut-être belle mais inaccessible et mortelle.
"Tu as raison Georgia, s'il y a bien une chose dont nous soyons maitre dans notre vie, c'est celle-là. Considère moi comme tu le souhaites, je n'ai rien à dire la dessus."
Son sourire s'élargit. Toujours assise, Gabrielle se décala pour se mettre du côté de Georgia.
"Mais réfléchis. Qui a déclenché cette tempète en toi? Qui t'a poussé à te remettre en question? N'est ce pas moi. Ne t'ai-je as fait du mal sans le vouloir?"
Les sourcils couleur d'or de Gabrielle s'étaient légèrement arqués sous l'effet de l'interrogation. Elle était on ne peut plus sérieuse. Gabrielle se sentait maudite, un vrai fléau pour ceux qui l'entouraient.
Elle observait Georgia et l'écoutait de façon attentive, sans l'interrompre.
Georgia souligna ainsi que Gabrielle ne controlait pas tout dans la vie, que si elle était maitre de son comportement avec les autres, ceux-ci pouvaient bien choisir eux leur propre réactions et sentiments.
Gabrielle ramena ses jambes contre elle, les entourant de ses bras et posa son menton sur ses genoux.
La jeune fille finit sur un ton très déterminé, qui différait de son hésitation du début.
Les lèvres de Gabrielle s'étirèent en un petit sourire.
"De toute façon, je crois que je n'ai pas voix au chapitre, n'est-ce pas?"
Gabrielle était plutôt amusée par la prise de position de Georgia mais elle savait qu'elle avait raison. La jeune fille ferait bien ce qu'elle voudrait tant qu'elle savait que Gabrielle ne pouvait rien lui donner en retour. Elle était une reine des glaces, peut-être belle mais inaccessible et mortelle.
"Tu as raison Georgia, s'il y a bien une chose dont nous soyons maitre dans notre vie, c'est celle-là. Considère moi comme tu le souhaites, je n'ai rien à dire la dessus."
Son sourire s'élargit. Toujours assise, Gabrielle se décala pour se mettre du côté de Georgia.
"Mais réfléchis. Qui a déclenché cette tempète en toi? Qui t'a poussé à te remettre en question? N'est ce pas moi. Ne t'ai-je as fait du mal sans le vouloir?"
Les sourcils couleur d'or de Gabrielle s'étaient légèrement arqués sous l'effet de l'interrogation. Elle était on ne peut plus sérieuse. Gabrielle se sentait maudite, un vrai fléau pour ceux qui l'entouraient.
- Georgia BeccariaX-Rays
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Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Sam 3 Nov 2007 - 17:47
"Ouais on peut le dire comme ça. Tu peut lire ce qu'il y a sur mes lèvres, tu peut contrôler mes paroles, tu peut dire ce que tu veux... Mais tu ne sauras jamais ce qu'il y a vraiment dans ma tête."
Georgia se décontracta quelque peu. Gabrielle semblait inquiétée de ce qu'elle avait pu lui dire ou lui faire... La jeune mutante troublée comprenait le sens de cette interrogation. Nous étions tous responsables de tous les autres. Ca c'était un truc qu'elle pouvait encaisser.
"Et non, tu ne m'as pas fait du mal. Je m'évertue à te dire le contraire. Certes, je ne t'aurais pas regardé dans la cuisine, nous n'en serions pas là... Mais tu as plus déclenché quelque chose que créer une situation. Ces doutes, je les avais avant toi... T'as juste enlevé un voile d'ignorance de mes yeux. Ce qui est plutôt une bonne chose en soi. La tempête y était déjà, dans ma tête. Tu n'as fais que m'enlever la tête du seau. Merci, encore..."
Puis ajoutant, parce que Georgia se rendit compte qu'on parlait plus de Gabrielle, que d'elle même...
"Et je ne pense pas que tu sois mauvaise. Non, pas du tout. Ce qui est mauvais, c'est le monde qui nous entoure, la condescendance affectée des gens, l'hypocrisie ambiante... Je sais que je ne suis pas la mieux placée pour parler de tout ça mais... Des fois, je me dit qu'on devrait pas avoir à vivre comme ça."
Enfin elle termina :
"Si je suis franche, c'est que quelque part, je te dois bien ça..."
Georgia se décontracta quelque peu. Gabrielle semblait inquiétée de ce qu'elle avait pu lui dire ou lui faire... La jeune mutante troublée comprenait le sens de cette interrogation. Nous étions tous responsables de tous les autres. Ca c'était un truc qu'elle pouvait encaisser.
"Et non, tu ne m'as pas fait du mal. Je m'évertue à te dire le contraire. Certes, je ne t'aurais pas regardé dans la cuisine, nous n'en serions pas là... Mais tu as plus déclenché quelque chose que créer une situation. Ces doutes, je les avais avant toi... T'as juste enlevé un voile d'ignorance de mes yeux. Ce qui est plutôt une bonne chose en soi. La tempête y était déjà, dans ma tête. Tu n'as fais que m'enlever la tête du seau. Merci, encore..."
Puis ajoutant, parce que Georgia se rendit compte qu'on parlait plus de Gabrielle, que d'elle même...
"Et je ne pense pas que tu sois mauvaise. Non, pas du tout. Ce qui est mauvais, c'est le monde qui nous entoure, la condescendance affectée des gens, l'hypocrisie ambiante... Je sais que je ne suis pas la mieux placée pour parler de tout ça mais... Des fois, je me dit qu'on devrait pas avoir à vivre comme ça."
Enfin elle termina :
"Si je suis franche, c'est que quelque part, je te dois bien ça..."
- InvitéInvité
Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Sam 3 Nov 2007 - 18:03
Georgia rassura Gabrielle. La tempète était déjà présente en elle, Gabrielle n'avait malencontreusement détruit que les digues qui la retenait.
Gabrielle était un peu génée par la répétition des "merci" de Georgia. Elle n'avait pas l'impression d'avoir fait grand chose pour la jeune fille, au contraire, enfin, si celle-ci l'assurait du contraire, il fallait la croire.
Lorsque Georgia se mit à parler de la société dans laquelle ils vivaient, Gabrielle repensa aux discours qu'elle avait tenu dans le jardin et son sourire s'élargit. Georgia, la révoltée, Che Georgia!
"J'apprécie la franchose Georgia. C'est rare de l'avoir ici. Tout le monde ment et surtout se ment."
Gabrielle posa sa main sur le bras de Georgia avec un petit sourire reconnaissant mais craignant que la jeune fille interprête mal son geste, elle la laissa retomber à ses côtés.
"En tout cas, j'espère sincèrement que tu auras des réponses à tes questions et que tu sauras trouver le calme dans ton esprit."
Gabrielle appréciait de plus en plus Georgia. La jeune fille était intelligente, loin des clichés, pleine de surprise... Oui, elle ne regrettait pas de l'avoir rencontré ce matin-même.
Gabrielle était un peu génée par la répétition des "merci" de Georgia. Elle n'avait pas l'impression d'avoir fait grand chose pour la jeune fille, au contraire, enfin, si celle-ci l'assurait du contraire, il fallait la croire.
Lorsque Georgia se mit à parler de la société dans laquelle ils vivaient, Gabrielle repensa aux discours qu'elle avait tenu dans le jardin et son sourire s'élargit. Georgia, la révoltée, Che Georgia!
"J'apprécie la franchose Georgia. C'est rare de l'avoir ici. Tout le monde ment et surtout se ment."
Gabrielle posa sa main sur le bras de Georgia avec un petit sourire reconnaissant mais craignant que la jeune fille interprête mal son geste, elle la laissa retomber à ses côtés.
"En tout cas, j'espère sincèrement que tu auras des réponses à tes questions et que tu sauras trouver le calme dans ton esprit."
Gabrielle appréciait de plus en plus Georgia. La jeune fille était intelligente, loin des clichés, pleine de surprise... Oui, elle ne regrettait pas de l'avoir rencontré ce matin-même.
- Georgia BeccariaX-Rays
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Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Sam 3 Nov 2007 - 18:15
Georgia se sentit fondre au contact de la paume de Gabrielle. Celle-ci avait enfin su trouver les mots pour la rassurer. Lui faire signe que peut être, elle n'était pas seule en ce monde, que peut être elle ne perdait pas complétement pied avec la réalité... L'orage semblait passé et une sensation de bien être envahit Georgia. Comme si Gabrielle était dotée par le simple contact de la capacité de faire du bien aux gens... Elle pourrait demain se jeter dans un lac. Ou se trouver dans un hold-up. Georgia serait au rendez vous.
Tout avait été dit. Georgia ne savait pas trop qu'ajouter. Elle se contenta de :
"Merci, c'est tout ce que je voulais entendre. Si tu veux retourner au barbecue avec les autres, je ne t'embéterais pas plus... Moi je vais rester là, attendre de voir si Camille va mieux..."
La jeune italo-américaine avait un sourire franc et le coeur léger. Comme si elle était sur un petit nuage, éclaircie improbable après une zone de turbulence sentimentale...
Tout avait été dit. Georgia ne savait pas trop qu'ajouter. Elle se contenta de :
"Merci, c'est tout ce que je voulais entendre. Si tu veux retourner au barbecue avec les autres, je ne t'embéterais pas plus... Moi je vais rester là, attendre de voir si Camille va mieux..."
La jeune italo-américaine avait un sourire franc et le coeur léger. Comme si elle était sur un petit nuage, éclaircie improbable après une zone de turbulence sentimentale...
- InvitéInvité
Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Sam 3 Nov 2007 - 18:20
Georgia semblait apaisée à présent. Elle souriat même. Gabrielle fut ravie pour elle car elle avait l'air si angoissée quand elle l'avait appelé.
Georgia lui dit alors qu'elle attendrait Camille et que Gaby pouvait retourner au barbecue si elle le voulait.
Gabrielle, toujours assise, secoua la tête en signe de dénégation.
"Pas franchement envie, je m'y ennuie un peu. Les personnes interessantes semblent être occupées ou jouent les infirmières."
Gabrielle eut un petit rire et ramena ses genoux sous son menton, comme tout à l'heure.
"Je vais attendre avec toi, savoir dans combien de temps ils auront fini de jouer au médecin."
Gabrielle se remit à rire à nouveau. Elle aussi se sentait plus détendue. Les choses étaient claires avec Georgia mais celà ne voulait pas pour autant dire qu'elles ne devaient plus se parler ou rigoler.
Décidant de partir sur un sujet un peu plus trivial, Gabrielle demanda d'une voix basse pour n'être entendu que de la jeune fille.
"Alors, tu en penses quoi de notre directeur?"
Georgia lui dit alors qu'elle attendrait Camille et que Gaby pouvait retourner au barbecue si elle le voulait.
Gabrielle, toujours assise, secoua la tête en signe de dénégation.
"Pas franchement envie, je m'y ennuie un peu. Les personnes interessantes semblent être occupées ou jouent les infirmières."
Gabrielle eut un petit rire et ramena ses genoux sous son menton, comme tout à l'heure.
"Je vais attendre avec toi, savoir dans combien de temps ils auront fini de jouer au médecin."
Gabrielle se remit à rire à nouveau. Elle aussi se sentait plus détendue. Les choses étaient claires avec Georgia mais celà ne voulait pas pour autant dire qu'elles ne devaient plus se parler ou rigoler.
Décidant de partir sur un sujet un peu plus trivial, Gabrielle demanda d'une voix basse pour n'être entendu que de la jeune fille.
"Alors, tu en penses quoi de notre directeur?"
- Georgia BeccariaX-Rays
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Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Sam 3 Nov 2007 - 18:27
Elle fut quelque peu soulagée, en constatant que Gabrielle resterait avec elle... et que peut être, quelque part, elle comptait un petit peu à ses yeux. C'était pas grand chose. Mais c'était déjà beaucoup.
La conversation était revenue sur un plan plus détendu, moins psychologique, plus comme avant... C'est ce qui lui fallait à vrai dire. Elle était profondément vidée, épuisée intellectuellement. Ses paupières se faisaient même lourdes. Mi somnolente, elle répondit à la question de Gabrielle :
"Le docteur Fleury ? Ca me semble être un toubib compétent, consciencieux, il est venu rapidement après que je l'ai appelé... Plutôt une bonne impression à vrai dire... Physiquement, il inspire confiance, ça me plait assez... Et puis pour fonder un institut pour jeunes déchêts nouvellement mutés, faut un certain cran... Je respecte. Personnellement, je ne me sentirais pas à sa place, de taille à gérer des filles comme moi. Déjà que j'ai, des fois, du mal à me supporter, alors je ne peut que respecter..."
La conversation était revenue sur un plan plus détendu, moins psychologique, plus comme avant... C'est ce qui lui fallait à vrai dire. Elle était profondément vidée, épuisée intellectuellement. Ses paupières se faisaient même lourdes. Mi somnolente, elle répondit à la question de Gabrielle :
"Le docteur Fleury ? Ca me semble être un toubib compétent, consciencieux, il est venu rapidement après que je l'ai appelé... Plutôt une bonne impression à vrai dire... Physiquement, il inspire confiance, ça me plait assez... Et puis pour fonder un institut pour jeunes déchêts nouvellement mutés, faut un certain cran... Je respecte. Personnellement, je ne me sentirais pas à sa place, de taille à gérer des filles comme moi. Déjà que j'ai, des fois, du mal à me supporter, alors je ne peut que respecter..."
- InvitéInvité
Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Sam 3 Nov 2007 - 18:33
Georgia semblait à bout, épuisée, vidée. Comme si le flot de ses émotions l'avait bringueballé sur une mer démontée avant de la laisser s'échouer sur la plage.
Gabrielle acquiesça.
"C'est vrai que ce n'est pas une affaire facile cet Institut. Il faut avoir le cran d'affronter l'opinion du monde entier et surtout d'être tenu responsable à chaque bourde d'un mutant."
Gabrielle se fit songeuse quelques instants.
"Puis quand on voit certains cas ici, c'est pas des profs qu'il faut mais toute une nuée de psychiatres et de camisoles de forces."
La conversation avait repris un ton très léger. Gabrielle s'étira, quelque peu mal à l'aise d'être aussi ramassée sur elle-même.
"Alors as tu renconré déjà beaucoup de beau monde ici? Ou suis-je ta première victime?"
Gabrielle acquiesça.
"C'est vrai que ce n'est pas une affaire facile cet Institut. Il faut avoir le cran d'affronter l'opinion du monde entier et surtout d'être tenu responsable à chaque bourde d'un mutant."
Gabrielle se fit songeuse quelques instants.
"Puis quand on voit certains cas ici, c'est pas des profs qu'il faut mais toute une nuée de psychiatres et de camisoles de forces."
La conversation avait repris un ton très léger. Gabrielle s'étira, quelque peu mal à l'aise d'être aussi ramassée sur elle-même.
"Alors as tu renconré déjà beaucoup de beau monde ici? Ou suis-je ta première victime?"
- Georgia BeccariaX-Rays
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Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Sam 3 Nov 2007 - 18:48
"Le regard des autres. Du monde. C'est comme si ça n'existait pas pour moi. Je suis incapable de parler à des gens. C'est pas dans mes cordes. Juste à une personne. A la fois"
Le ton de Georgia se faisait plus haché. Elle se sentait partir en avant, comme sombrant dans un trou noir... Elle était totalement en confiance avec Gabrielle. Georgia se laissait aller. Les yeux fermés. En arrière. Comme si elle savait que pour une fois dans sa vie. Elle pourrait dire des trucs qui comptaient vraiment. Des pensées à nues. Et ne pas être jugée par celle qui comptait à ses yeux. Se servir d'elle comme d'un filet de sauvetage. Et même si elle était fatiguée, il fallait continuer parce que ça comptait réellement...
"C'est juste toi. Et moi. Je ne sais pas parler autrement. On ne m'a jamais appris à marcher au pas. Pas possible. Si je n'ai pas de pudeur, c'est que je ne pourrais pas être honnéte après. Et témoigner. Et dire ce que j'ai appris. Et vu. Et su. Et s'il y a des instants qui comptent réellement, dans cette vie là, je crois que c'est celui là... Toi. Moi. Moi je témoigne. Et non, je suis une fille comme les autres. Pas la plus populaire au lycée. Ni la plus belle. Ni la plus quoi-que-ce-soit. Ce que j'ai à te dire n'a aucune importance. Tout ce qui compte c'est que je te parle. Et que tu entendes. C'est tout. Mon inconscient est à nu, mon âme à vif. La marée m'emporte au loin. Et je le sens et je le sais. Je suis incapable de parler."
Georgia marqua une pause. Les élans de son coeur était trop violents, maintenant que les digues de la conscience et de la pudeur étaient rompues, c'était comme un raz de marée émotionnel qui menaçait de la submerger... Ne pas crier. Ne pas paniquer. La simple sincérité n'était pas un mal. Du moins pas maintenant. La scène était obscure. Il n'y avait plus de texte. Ni d'histoire. Ce n'était pas un procès mais une opération de sauvetage. C'est tout.
Elle reprit :
"Tu sais, Gabrielle, quand j'étais petite, je croyais que le monde était formidable... C'est bête non ? Et là, bizarrement je me sens comme si j'avais 5 ans à nouveau..."
Georgia menaçait à tout instant de sombrer dans le sommeil. Mais il fallait tenir, encore quelques instants...
Le ton de Georgia se faisait plus haché. Elle se sentait partir en avant, comme sombrant dans un trou noir... Elle était totalement en confiance avec Gabrielle. Georgia se laissait aller. Les yeux fermés. En arrière. Comme si elle savait que pour une fois dans sa vie. Elle pourrait dire des trucs qui comptaient vraiment. Des pensées à nues. Et ne pas être jugée par celle qui comptait à ses yeux. Se servir d'elle comme d'un filet de sauvetage. Et même si elle était fatiguée, il fallait continuer parce que ça comptait réellement...
"C'est juste toi. Et moi. Je ne sais pas parler autrement. On ne m'a jamais appris à marcher au pas. Pas possible. Si je n'ai pas de pudeur, c'est que je ne pourrais pas être honnéte après. Et témoigner. Et dire ce que j'ai appris. Et vu. Et su. Et s'il y a des instants qui comptent réellement, dans cette vie là, je crois que c'est celui là... Toi. Moi. Moi je témoigne. Et non, je suis une fille comme les autres. Pas la plus populaire au lycée. Ni la plus belle. Ni la plus quoi-que-ce-soit. Ce que j'ai à te dire n'a aucune importance. Tout ce qui compte c'est que je te parle. Et que tu entendes. C'est tout. Mon inconscient est à nu, mon âme à vif. La marée m'emporte au loin. Et je le sens et je le sais. Je suis incapable de parler."
Georgia marqua une pause. Les élans de son coeur était trop violents, maintenant que les digues de la conscience et de la pudeur étaient rompues, c'était comme un raz de marée émotionnel qui menaçait de la submerger... Ne pas crier. Ne pas paniquer. La simple sincérité n'était pas un mal. Du moins pas maintenant. La scène était obscure. Il n'y avait plus de texte. Ni d'histoire. Ce n'était pas un procès mais une opération de sauvetage. C'est tout.
Elle reprit :
"Tu sais, Gabrielle, quand j'étais petite, je croyais que le monde était formidable... C'est bête non ? Et là, bizarrement je me sens comme si j'avais 5 ans à nouveau..."
Georgia menaçait à tout instant de sombrer dans le sommeil. Mais il fallait tenir, encore quelques instants...
- InvitéInvité
Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Sam 3 Nov 2007 - 19:01
Georgia semblait partir en live. Peut-être que finalement Iacobo avait glissé quelque chose dans son verre.
Elle ne semblait plus écouter Gaby, elle voguait sur les flots de sa propre pensée.
Gabrielle avait même un peu de mal à la suivre. Georgia semblait pratiquer une certaine libre-association d'idées.
Gabrielle se contenta donc de l'écouter en silence, respectueuse.
Cependant quand elle lui parla de son enfance, Gabrielle se rembrunit. Pour elle aussi à 5 ans, le monde était merveilleux. Elle avait passé ses premières années à Paris avec ses deux parents réunis, qui l'aimaient et la chérissaient dans un environnement familier. Le départ pour l'Amérique avait sonné le glas de cette époque. Sa mère était devenu de plus en plus malade. L'avoir emmené en terre inconnue semblait avoir aggravé sa maladie. Son père lui s'était montré de plus en plus absent. Dans un nouveau pays, une nouvelle langue, avec des grands parents glacials, voilà qu'elle avait été la fin de l'enfance de Gabrielle. Elle chérissait donc le peu de souvenirs qui lui restaient encore de cette époque.
"Malheureusement ce n'est qu'une illusion..."
Gabrielle se parlait plus à elle-même qu'à Georgia.
"Il vaut mieux vivre dans la réalité même si elle est horrible plutôt que de se conforter dans une illusion."
Gabrielle se retourna vers Georgia qui piquait de plus en plus du nez. Elle fronça les sourcils, soucieuse.
"ça va comme tu veux Georgia?"
Gabrielle se redressa sur ses genoux, regardant Georgia en face, inquiète.
Elle ne semblait plus écouter Gaby, elle voguait sur les flots de sa propre pensée.
Gabrielle avait même un peu de mal à la suivre. Georgia semblait pratiquer une certaine libre-association d'idées.
Gabrielle se contenta donc de l'écouter en silence, respectueuse.
Cependant quand elle lui parla de son enfance, Gabrielle se rembrunit. Pour elle aussi à 5 ans, le monde était merveilleux. Elle avait passé ses premières années à Paris avec ses deux parents réunis, qui l'aimaient et la chérissaient dans un environnement familier. Le départ pour l'Amérique avait sonné le glas de cette époque. Sa mère était devenu de plus en plus malade. L'avoir emmené en terre inconnue semblait avoir aggravé sa maladie. Son père lui s'était montré de plus en plus absent. Dans un nouveau pays, une nouvelle langue, avec des grands parents glacials, voilà qu'elle avait été la fin de l'enfance de Gabrielle. Elle chérissait donc le peu de souvenirs qui lui restaient encore de cette époque.
"Malheureusement ce n'est qu'une illusion..."
Gabrielle se parlait plus à elle-même qu'à Georgia.
"Il vaut mieux vivre dans la réalité même si elle est horrible plutôt que de se conforter dans une illusion."
Gabrielle se retourna vers Georgia qui piquait de plus en plus du nez. Elle fronça les sourcils, soucieuse.
"ça va comme tu veux Georgia?"
Gabrielle se redressa sur ses genoux, regardant Georgia en face, inquiète.
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Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Sam 3 Nov 2007 - 19:13
Allait elle bien ? La fatigue l'emportait mais ce n'était rien. Sa gorge se nouait et les larmes allaient venir. Se déverser. Et emporter tout avec elles... Mais c'était normal. C'était bien. Gabrielle ne la comprendrait peut être pas. Mais ce n'était pas grave. Ce qui comptait et c'était la seule chose qui existait pour elle, à ce moment, c'est qu'elle s'était regardé quelques instants en face. Sans faux-semblants. Sans détourner le regard. Et elle pouvait dire à ce moment précis, qui elle était...
"L'illusion, jamais... Même si ce monde est froid et triste et fou et froid et que je suis las de moi même, je ne flancherais pas ma belle..."
Puis retenant encore un instant ses larmes, comme pour prononcer ses dernières paroles :
"Et je crois que je ne me suis jamais senti aussi bien que là, assise, à moitié assoupie dans ce couloir anonyme. Et..."
A cet instant, Georgia fondit en larmes et se recroquevilla en chien de fusil à même le sol. Elle savait qui elle était. Et, elle était ce qu'elle voulait être. Ou rien. Ce qui revenait au même. Elle poussait des petits gémissements d'animal blessé... Elle n'avait pas perdu la raison, mais semblait au contraire l'avoir retrouvé. Et le choc s'il n'était pas forcément douloureux était épuisant pour Georgia. Ca lui faisait un bien fou de pleurer, n'importe comment, doucement, sans se soucier du qu'en dirait on...
"L'illusion, jamais... Même si ce monde est froid et triste et fou et froid et que je suis las de moi même, je ne flancherais pas ma belle..."
Puis retenant encore un instant ses larmes, comme pour prononcer ses dernières paroles :
"Et je crois que je ne me suis jamais senti aussi bien que là, assise, à moitié assoupie dans ce couloir anonyme. Et..."
A cet instant, Georgia fondit en larmes et se recroquevilla en chien de fusil à même le sol. Elle savait qui elle était. Et, elle était ce qu'elle voulait être. Ou rien. Ce qui revenait au même. Elle poussait des petits gémissements d'animal blessé... Elle n'avait pas perdu la raison, mais semblait au contraire l'avoir retrouvé. Et le choc s'il n'était pas forcément douloureux était épuisant pour Georgia. Ca lui faisait un bien fou de pleurer, n'importe comment, doucement, sans se soucier du qu'en dirait on...
- InvitéInvité
Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Sam 3 Nov 2007 - 19:24
Georgia semblait allé de plus en plus mal. Quand Gabrielle avait dit qu'elle était toxique, elle avait pensé celà sur un plan psychique et non physique comme celà semblait se passer à présent.
Elle ne comprenait pas vraiment ce qui se passait en Georgia, elle n'en voyait que les signes extérieurs.
La jeune fille lui dit encore une fois qu'elle était heureuse avant d'éclater en sanglots.
Gabrielle ne comprenait plus rien. Georgia pleurait toutes les larmes de son corps. Gabrielle n'avait jamais été confrontée à celà auparavant, elle avait même plutôt tendance à fuir les démonstrations d'émotion.
Qu'est ce que faisait les bisounours dans ces moments-là? Comment devait-elle agir?
Suivant son instinct, elle posa sa main sur l'épaule de Georgia, cherchant à la calmer mais la laissant pleurer son soul.
Elle ne trouvait pas ses mots. Georgia n'était pas desespérée non, elle n'avait pas à lui dire que ça irait. Elle se tut donc, se contentant d'être là pour Georgia.
Les personnes de la chambre allaient surement se demander ce qui se passait dehors.
Reportant son attention sur Georgia, Gabrielle lui ôta une méche de cheveux blonds trempée de larmes qui lui barrait la joue.
Georgia finirait bien par se calmer d'elle-même, et elle en ressortirait apaisée et libérée.
Gabrielle ne savait pas pleurer ainsi. Elle n'avait pas de soupape de vapeur qui permettait de déverser le trop plein d'émotion. Elle encaissait tout jusqu'à ce qu'elle implose.
"ça va mieux Georgia?"finit-elle par demander au bout d'un moment, en lui tappotant légèrement sur l'épaule de sa main fine.
Elle ne comprenait pas vraiment ce qui se passait en Georgia, elle n'en voyait que les signes extérieurs.
La jeune fille lui dit encore une fois qu'elle était heureuse avant d'éclater en sanglots.
Gabrielle ne comprenait plus rien. Georgia pleurait toutes les larmes de son corps. Gabrielle n'avait jamais été confrontée à celà auparavant, elle avait même plutôt tendance à fuir les démonstrations d'émotion.
Qu'est ce que faisait les bisounours dans ces moments-là? Comment devait-elle agir?
Suivant son instinct, elle posa sa main sur l'épaule de Georgia, cherchant à la calmer mais la laissant pleurer son soul.
Elle ne trouvait pas ses mots. Georgia n'était pas desespérée non, elle n'avait pas à lui dire que ça irait. Elle se tut donc, se contentant d'être là pour Georgia.
Les personnes de la chambre allaient surement se demander ce qui se passait dehors.
Reportant son attention sur Georgia, Gabrielle lui ôta une méche de cheveux blonds trempée de larmes qui lui barrait la joue.
Georgia finirait bien par se calmer d'elle-même, et elle en ressortirait apaisée et libérée.
Gabrielle ne savait pas pleurer ainsi. Elle n'avait pas de soupape de vapeur qui permettait de déverser le trop plein d'émotion. Elle encaissait tout jusqu'à ce qu'elle implose.
"ça va mieux Georgia?"finit-elle par demander au bout d'un moment, en lui tappotant légèrement sur l'épaule de sa main fine.
- Georgia BeccariaX-Rays
- Age : 32
Nom de code : Miracle Lass
Date d'inscription : 22/08/2007
Re: Chambre d'Amarenna et Jolène
Sam 3 Nov 2007 - 19:33
Des marques d'attention simples mais sincères. Juste ce qu'il fallait pour que Georgia gére sa crise émotionnelle. A un moment, ses larmes s'arrêtérent... Elle se sentait incroyablement vide mais incroyablement bien. Il n'y avait plus de douleur ou de lumière ou de paroles... Juste le vide. Georgia se laissa aller doucement dans un léger sommeil, guidée par la chaleur de Gabrielle...
Elle ne put que chuchoter, ne sachant pas si le mot serait entendu :
"Merci"
Son visage n'exprimait plus de crainte. Ou d'inquiétude. Sa respiration était légère et son repos calme...
Elle ne put que chuchoter, ne sachant pas si le mot serait entendu :
"Merci"
Son visage n'exprimait plus de crainte. Ou d'inquiétude. Sa respiration était légère et son repos calme...
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